starstruck → jenny

La notoriété, Noomi a toujours cru qu’elle s’y ferait en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, qu’elle était faite pour ça, mais la réalité est tout autre. Enfin, « notoriété », tout est relatif puisqu’on parle là d’une animatrice de radio locale. En vérité, ça lui faisait toujours très bizarre qu’on l’arrête dans la rue pour lui demander un autographe ou ce genre de choses parce que justement le principe de la radio, vous étiez d’abord et avant tout une voix. Quant à l’émission à laquelle il lui arrivait parfois de participer, elle n’était pas sûre qu’elle soit regardée par tant de monde que ça. Et pourtant, pour peu qu’elle mette un pied dehors, il se trouvait toujours quelqu’un pour la reconnaître. Sans que ça soit dérangeant pour autant. Par chance, la jeune femme n’était tombée qu’une fois ou deux fois sur des personnes vraiment louches et s’en était plutôt bien sortie. Tout ça pour dire que même la plus banale sortie à la supérette du coin prenait tout à coup une autre saveur depuis qu’elle bossait à la radio.

En parlant de supérette, Noomi en arpentaient les rayons, lunettes de soleil sur le nez comme si elle était Julia Roberts et café glacé à la main – obligé quand on travaille de nuit. Si elle en faisait trop ? Nooon, si peu ! C’était plus pour se donner un genre qu’autre chose mais ça ne datait pas d’hier. Bref, avec Sarah chez son père, sa liste de courses était nettement plus courte et ressemblait davantage à celle d’une étudiante qui se nourrit de plats préparés qu’à celle d’une adulte responsable. Le rayon fruits frais ? La blonde le snobait royalement depuis des semaines. Et bien sûr, comme elle s’était arrêtée au beau milieu du rayon surgelés, ce qui semblait être un auditeur vint lui taper la discussion parce que bien entendu, les lunettes de soleil, ça attire l’attention plus qu’autre chose, on se demande bien qui a un jour prétendu le contraire. Et comme toujours c’était une surprise mais pas une mauvaise puisque ça lui permettait d’avoir un feedback au sujet de son émission, toujours utile.

Mentalement, Noomi prenait note de ce qui plaisait mais surtout de ce qui ne plaisait pas et elle ne manquerait pas d’en faire part à la prochaine réunion de travail. Si ça pouvait aider. De plus, elle avait remarqué que les gens qu’elle rencontre aiment bien donner leur avis et qu’il ne faut pas les pousser de beaucoup pour qu’ils se transforment en véritables moulins à paroles. Et comme de juste, c’était le cas avec cet auditeur. Au bout d’un moment, une fois que les suggestions ne lui parurent plus si pertinentes qu’au début, la blonde se contenta d’hocher la tête en rythme et se retint tout juste de consulter sa montre. Non parce que bon, c’était cool, intéressant et tout ce qu’on veut mais elle avait pas mal de trucs à faire. C’est alors qu’elle eut la sensation d’être observée. Ça non plus, ça ne devrait plus la surprendre mais elle était certaine de ne jamais parvenir à s’y faire. Bref, Noomi se mit alors à chercher d’où ça pouvait bien venir jusqu’à ce que son regard tombe sur une autre blondinette. Qui, comme par hasard, détourna aussitôt le sien, de regard. Voilà qui la fit sourire tellement c’était chou comme réaction.

Noomi fit alors mine de reporter son attention sur le monsieur qui n’avait pas cessé de bavasser une seule seconde entre-temps mais c’était peine perdue. Tant pis, il était peut-être temps de prendre congé après tout. Mais avant de s’excuser, elle capta une fois de plus le regard de la jeune fille qui cette fois parut plus franche et alla même jusqu’à lui faire un signe de la main. Par réflexe, Noomi lui retourna son salut et vit là l’occasion de mettre fin à ce monologue. Cette fois elle s’excusa, désignant sa sauveuse de l’index et prétextant qu’il fallait absolument qu’elle aille dire bonjour. Allez, salut. Grand sourire aux lèvres, elle se dirigea alors vers la demoiselle.

« Hé ! Comment ça va depuis le temps ? »

Le tout accompagné d’un haussement de sourcils censé la convaincre de jouer le jeu, ne serait-ce que pour quelques secondes parce que c’est une technique infaillible.

Si Noomi sait que cette technique est infaillible, c’est parce que c’est loin d’être la première fois qu’elle l’utilise. Certes, il lui arrivait de tomber sur des gens à qui ça plaisait moyennement de se voir aborder de la sorte mais la plupart du temps, elle était surtout tombée sur des gens compréhensifs qui acceptaient de jouer le jeu sans poser de question. Et cette fois-ci, c’était encore le cas mais il se produisit tout de même quelque chose qui la désarçonna un tant soit peu : au lieu de lui répondre oralement, la blondinette employa la langue des signes. Elle resta plantée là, à la dévisager à travers ses lunettes de soleil avec toute la perplexité du monde peinte sur le visage avant de se reprendre et de faire ce que tout le monde fait lorsqu’il n’a rien comprit à ce qu’on vient de lui dire mais essaye quand même de donner le change : éclater de rire en acquiesçant. Bref, Noomi suivit le regard de la jeune fille pour s’apercevoir que son interlocuteur précédent ne s’était pas éternisé au rayon surgelés. Parfait. C’est alors qu’elle sortit un carnet et lui écrivit qu’elle était désolée. Mais de quoi ? Ce n’était tout de même pas le genre à profiter du fait que les gens ne comprennent pas sa langue pour les insulter, si ? Elle se rappela qu’elle-même le faisait parfois en grec, que c’était drôle et ne se permit pas de juger. Au lieu de ça, elle agita la main, signifiant que ce n’était rien.

« Oh non, pas de quoi être désolée, ça serait même plutôt à moi de m’excuser, en fait. Tu m’as été d’une grande aide en tout cas alors merci. »

L’espace d’un instant, Noomi hésita à lui demander si elle voulait un autographe ou une photo ou peu importe en guise remerciement mais elle se ravisa à temps. Mieux valait ne pas forcer la main. Quoique, on n’a encore jamais vu une pseudo-vedette courir après les passants dans la rue pour leur donner de force des autographes et ça serait drôle d’être la première mais non. Soit, autant reprendre le cours de ses courses, du coup, et ça tombait bien puisqu’il lui fallait de la glace.

Tandis qu’elle ouvrait la porte d’un congélateur pour se saisir d’un pot de Ben&Jerry’s, Noomi vit du coin de l’œil la blondinette se remettre à écrire et resta un moment suspens avant de laisser la porte se refermer toute seule. Dieu seul savait pour combien de temps elles en avaient et ça serait stupide de rentrer avec une espèce de milkshake tiède. Elle lut la première phrase et répondit par un haussement d’épaules. On peut dire qu’elle avait connu pire comme pot de colle mais ce n’était pas entièrement faux non plus.

« Disons que si je n’avais pas coupé court à la conversation, elle se serait éternisée. »

Parce qu’on ne dit pas de mal de ses auditeurs. Jamais. Même quand ceux-ci sont un peu trop envahissants. Puis elle lut la suite, songea que même pour ça, il n’y avait pas lieu de s’excuser et le lui fit savoir d’un mouvement de tête. Après tout, ce n’était ni la première ni la dernière fois que ça lui arrivait et bien que ça soit toujours un peu surprenant, elle ne s’en offusquait pas souvent. Mais il y avait tout de même quelque chose qui la chiffonnait dans ce singulier échange et il ne lui fallut pas longtemps avant de mettre le doigt dessus : dès qu’elle ouvrait la bouche, c’était ses lèvres que la demoiselle fixait – et non ses yeux, essayez donc de regarder quelqu’un dans les yeux quand la personne en question porte des lunettes de soleil, aussi. Bref, à moins des lèvres carrément irrésistibles – sur ce quoi Noomi n’avait jamais misé -, ça devait vouloir dire qu’en plus d’être muette, elle devait être également sourde. Le sort s’acharne, parfois. Mais partant de là, elle ne pouvait faire partie de ses auditeurs et c’était là que ça devenait intriguant. Toujours est-il qu’elle écrivit quelques mots de plus sur son bloc-notes et la perplexité de la blonde ne fit qu’accroître en les lisant. Si elle n’écoute pas son émission de radio, il n’est pas exclu qu’elle regarde la web série à laquelle il lui arrive de participer et qui a son petit succès sur Youtube. Ça expliquerait même que ça la fasse rire, tiens, puisqu’il s’agissait d’une émission de chasse aux fantômes avec des chasseurs qui sursautent au moindre claquement de porte. Mais elle n’avait pas envie de sauter une nouvelle fois aux conclusions, sinon c’est elle qui passerait pour une idiote. Bref, la blonde sourit et l'encouragea :

« Dis toujours. Je promets de ne pas me moquer si tu te trompes. »

A la bonne heure, elle comprenait. Noomi était ravie d’apprendre qu’elle ne passait pas pour une ingrate ; ce qu’elle n’était pas. Puis, suite à sa réponse, la jeune fille se remit à écrire gaiement sur son carnet avant de le tourner à nouveau vers elle pour qu’elle puisse lire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne s’attendait pas à ça. Une histoire avec un acteur ? Bien évidemment, la blonde fit fausse route, songeant tout d’abord à ce genre d’histoires et ce n’était pas qu’elle avait quelque chose contre l’idée, elle aussi était fan comme tout le monde, mais hélas, elle n’avait jamais eu d’histoires avec un acteur ni personne d’un peu connu alors elle devait la confondre avec quelqu’un d’autre. Elle s’apprêtait à le signaler lorsque l’autre blondinette secoua la tête et laissa une fois de plus son stylo courir sur le papier. Et si Noomi ne s’était pas attendue à la question précédente, elle s’attendait encore moins à celle-ci. Pourtant, elle devait reconnaître qu’elle n’avait pas tort, mais grand banditisme, tout de même, paie ton exagération. Après avoir tour à tour un peu blêmit puis affiché l’ultime pokerface - trop tard, c'était grillé -, elle remonta ses lunettes de soleil sur le sommet de son crâne et croisa les bras.

« Je crois que ça serait inutile de le nier, pas vrai ? »

Elle n’était pas vexée, ce qui était fait était fait et elle assumait totalement. Enfin, presque totalement. Non, elle était plutôt surprise. Oh, c’est sûr, cette histoire avait fait du bruit car ce n’est pas tous les jours que quelqu’un s’introduit dans l’immense villa de Leonardo DiCaprio – sur invitation malgré tout, il faut le préciser – pour lui subtiliser un Golden Globe. Ça n’avait jamais été le but, plus une impulsion qu’autre chose à vrai dire, mais c’est ce que les médias avaient retenu en tout cas. Mais s’attendait-elle à ce que cette histoire parvienne jusqu’ici ? Sans doute pas, force est de constater que Los Angeles n’est pas Vegas : ce qui s’y passe n’y reste pas forcément. Elle se fendit même d’un sourire timide avant de faire la moue.

« Okay, t’as gagné. J’ai bien eu une histoire avec un acteur mais ça fait bizarre d’être reconnue pour ça. »

D’ailleurs, ça la sidérait toujours. Principalement parce que les personnes qui lui parlaient de cette anecdote se faisaient rares. Cela dit, c’était bien bête de croire que personne n’avait fait le rapprochement étant donné que lorsque la police avait débarqué, il y avait masse de fans qui campaient à l’entrée de la villa, avaient vu toute la scène et l’avaient même sans doute filmée… Ceci explique cela.

Le coup de la sœur jumelle eut le don de la dérider. C’était une idée ; ça ou le prétendu sosie qu’on a tous quelque part dans le monde. Bizarrement, ça semblait lui paraître étrange qu’elle soit, si pas la première, l’une d’entre eux à lui poser cette question. Et Noomi devait bien admettre qu’elle s’était attendue à pire comme répercussions. Certes, elle savait aussi qu’on en parlerait environ pendant une dizaine de jours et puis que ça retomberait mais elle s’était attendue à ce qu’on la hue dans la rue et autres joyeusetés dans le même genre parce qu’après tout, elle pouvait justifier ça comme elle le voulait, ça restait quand même du vol. Mais il n’en était rien. Du moins ici parce qu’il lui suffisait de remettre le pied sur le sol américain pour que ce soit un peu différent. Comme quoi, ça a du bon de vivre à l’étranger.

« Sur ce continent, tu n’es pas la première mais pas loin. J’imagine que les gens ont peur de se mettre dans une situation un peu délicate en posant la question. »

Ou bien ça leur passait carrément au-dessus de la tête et c’était tout aussi bien. Un truc totalement fou, oui, on pouvait résumer ça comme ça et Noomi avait toujours un peu de mal à comprendre ce qui lui était passé par la tête autre que « tant qu’on est là, autant tenter notre chance » mais en vain. Parfois, il n’y a tout simplement pas d’explication. Toujours est-il que ça l’amusait de voir tout l’enthousiasme que ça provoquait chez la jeune fille ; c’était à mille lieues de la réaction escomptée et que, juste pour ça, ça ne la dérangeait pas outre mesure d’en parler une fois de plus. Et l’argument qui finit de la convaincre fut que si elle trouvait que ça devenait trop long, elle pouvait effectivement de nouveau prétendre connaître quelqu’un d’autre dans la supérette pour s’en débarrasser. Ce qui la fit rire, évidemment.

« Pas tant que ça, je t’assure. Enfin, en dehors des flics, je veux dire. C’est pas un truc que j’ai l’habitude de faire alors palpitant, ça me paraît même un peu faible comme mot. C’était surtout très risqué quand j'y repense et on a eu de la chance que Leo soit cool, sinon ç’aurait pu se terminer plus mal. »

Mais le fait est que Leo était vraiment un type sensas et que, dès l’instant où il s’était aperçu de la supercherie, il s’était contenté d’appeler la sécurité et, par la suite, de demander une simple ordonnance restrictive. Bon d’accord, Noomi n’avait pas la moindre idée de si on pouvait demander pire mais sûrement que oui.

Sans gêne. Noomi note ça dans un coin de sa tête. Au cas où. Ça pourrait éventuellement servir. Dans tous les cas ça aussi ça l’amusait, la blonde apprécie les gens qui ont du cran. Même que c’est sans doute pourquoi elle consentit à répondre aux questions de la jeune fille. Qui tiqua un peu lorsqu’elle fit référence à l’acteur en tant que Leo. Mais pourquoi pas ? Tout le monde l’appelait Leo alors pourquoi pas elle ? Toujours est-il qu’elle prit un air important et commenta :

« Oh tu sais, on est intimes maintenant, Leo et moi. »

Avant de se mettre à rire parce que oui, elle pourrait effectivement dire ça s’il n’y avait pas l’ordonnance restrictive l’obligeant à rester à plus de cent mètres de l’acteur. Pitoyable un peu. Et d’un autre côté, tout le monde ne pouvait pas s’en vanter. Puis la blondinette rebondit sur le coup de pression que ce genre d’évènements peut occasionner. C’est sûr qu’on n’imagine pas tant qu’on n’y est pas confronté.

« Ah oui, oui. Je t’avoue que je me demande comment font les voleurs professionnels pour garder leur sang-froid parce que c’est la panique la plus totale. Pourtant, je regrette pas, bizarrement. »

Au final tout s’était arrangé et Leo l’avait récupéré son Golden Globe qui ne servait qu’à décorer sa villa et surtout à prendre les poussières quand on y pense. Après, c’est sûr qu’il s’en fiche, ce n’est sûrement pas lui qui fait le ménage. Bref. La pointe du stylo court de nouveau à toute vitesse sur le papier pour lui demander pourquoi elle avait fait ça. C’était légitime comme question. L’évocation du coup de folie semblait plausible mais Noomi avait eu le temps d’y réfléchir plus longuement.

« On voulait garder un souvenir de ce moment, on aurait pu prendre n’importe quoi. Mais y avait tous ses Golden Globes sur la cheminée. Il en a plein, il l’aurait sans doute pas remarqué si on avait été plus discrètes. »

Tu parles, évidemment qu’il l’aurait remarqué, ç’avait beau ne pas être un Oscar – auquel elle n’aurait pas touché s’il n’y avait eu que ça à portée de main parce qu’il ne faut pas déconner non plus -, c’était quand même assez prestigieux comme récompense.

En un sens, c’était extrêmement flatteur que la blondinette pense qu’elle avait véritablement eu une liaison avec l’acteur qui avait un jour incarné Roméo. Certes, il était connu pour changer de copine comme de chemise mais en général, il lui semblait bien qu’il était plutôt branché mannequins. Blondes, ça, ça concorde mais avec des jambes interminables et suédoises ou encore brésiliennes. Très flatteur, donc et Noomi en aurait sûrement rougi si ça ne l’amusait pas autant. Quoi qu’il en soit, la jeune fille change subitement d’avis pour lui faire savoir que, quelle que soit sa réponse, c’était elle que ça regardait. Elle marquait un point mais c’est surtout s’il s’était passé quelque chose entre eux qu’elle préférerait garder le secret, là en l’occurrence, elle ne faisait que plaisanter. C’est de bonne grâce qu’elle l’avoue :

« Non mais je déconnais, en fait. »

En ce qui concerne les voleurs professionnels, en revanche, elle semble avoir son avis sur la question. Et c’est assez logique : l’habitude. Oui, sûrement, mais wow tu parles d’un entraînement intensif ! Noomi préférait clairement pour eux que pour elle. D’ailleurs, elle préfère ne plus y penser et se concentrer sur les autres phrases que la demoiselle lui a écrites.

« C’est sûr. Bon d’accord, je peux plus approcher de lui et de sa propriété à moins de cent mètres mais on n’a même pas eu à aller au poste de police. Et avec le recul, je dirais que ça en valait quand même la peine. En revanche, c’est vrai que je le crie pas non plus sur tous les toits. »

Et quand bien même elle le ferait et qu’on ne la croirait pas, Noomi avait des preuves à l’appui. Elles en vinrent ensuite à parler technique et ça aussi, c’était assez drôle puisque c’était en quelque sorte une manière de parfaire son crime des fois qu’il faudrait recommencer. Elle prit le temps de la réflexion pour ne pas dire de bêtises.

« Il me semble qu’il y en avait trois, éparpillés au milieu d’autres récompenses dont l’Oscar. Oui, on a fait vite mais on a quand même fait attention à ce que ce ne soit pas trop flagrant. Il doit sans doute y tenir beaucoup, à ses récompenses. »

Ç’avait été sûrement très approximatif mais elles avaient tâché d’y faire attention, c’est vrai. Puis on ne pouvait pas reprocher à Leo d’y tenir, à ses trophées, c’était déjà assez compliqué comme ça de les gagner même lorsqu’on les méritait. Mais c’est vrai, ça, la blonde croyait également se souvenir de cette histoire de vol d’Oscar. Elle sourit et haussa les épaules.

« Je dois dire que ça ne me paraît plus si fou que ça. »

C’est clair qu’on fait des trucs vraiment très cons parfois sur un coup de tête, elle en était la preuve vivante.