JAY # freedom

Jaiden Baker

hold on to me, don’t let me go

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ 01• tu as appris à manier une arme à feu dès un très jeune âge lorsque ton père t’amenait avec lui à la chasse. c’était votre tradition père-fils que tu espère perpétuer avec ton propre fils un jour 02• le silence te fait flipper. totalement. tu t’es habitué à avoir en sourdine des bruits de bombes qui explosent au loin. le silence, ça n’annonce jamais rien de bon 03• tu gères plutôt bien ton retour à la vie normale. ce sont tes nuits qui sont difficiles. tu dors parfois souvent par terre. tu as du mal avec le confort d’un lit. tu te réveilles plusieurs fois par nuit, les mauvais rêves sont ton quotidien. malgré tout, ça va. tu vas bien. oui, ça pourrait être pire 04• taper dans un sac de sable, courir tôt le matin, faire un tour de moto, embêter dylan, le rire de ton fils, les jérémiades de ta soeur, c’est ta thérapie à toi. sans ça, tu aurais probablement perdu la tête. 05• t’es pas trop doué quand vient le temps d’exprimer tes émotions. c’est probablement pour ça que tu n’as jamais vraiment eu de longues relations sérieuses. c’est pas que t’as pas envie de te caser, t’es juste nul et jamais là. du moins, avant tu n’étais jamais là. plus souvent partie à l’extérieur qu’à la maison 06• rien ne vaut une bonne bière entre potes, de simplement déblatérer des conneries, de rire un bon coup, d’oublier les problèmes de la vie, d’oublier que demain existe 07• tu maitrises parfaitement l’anglais, ta langue natale, et l’espagnol. tu as également appris différentes langues dans les pays où t’as fais la guerre, mais t’es bien loin d’en parler une autre couramment 08• loyale et fidèle, de bonne valeur qui t’on été transmise par l’armée. t’aurais facilement pris une balle pour sauver l’un de tes frères d’armes et c’est pareil dans ta vie de tous les jours. tu ferais n’importe quoi pour les gens que t’aime kit a en être toi-même malheureux. tu as toujours fait passer les autres avant toi 09• t’es un fan de baseball depuis... toujours! tu y a joué toute ta jeunesse et t’adores aussi aller voir des matchs le plus souvent possible. c’est l’une des choses qui te manque le plus lorsque tu pars à l’étranger 10• tu participe chaque semaine à un groupe de soutien pour ancien militaire. tu ne sais pas trop si c’est pour aider les autres ou t’aider toi-même. probablement un peu des deux 11• après plusieurs semaines de rééducation, tu recommences à revivre comme avant, à accepter ton sors. ta dernière mission t’as coûté une partie de ta jambe gauche. te voilà donc condamné avec une prothèse à la place d’une jambe. si c’était à recommencer, tu referais probablement les mêmes erreurs 12• vu ta condition physique, l’armée t’as refusé le retour au champ de bataille, chose qui t’a énormément frustré sur le coup, mais au fond, c’est une bonne chose. tu ne le réalises simplement pas encore. c’est ta chance d’être le père que ton fils a besoin

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ Jesse Lee Soffer</pris> jaiden baker

l'histoire de ma vie

We choose to believe in where we’re from

février 2018

Tu avais la tête baissée, regardant tes mains qui jouaient nerveusement ensemble. T’écoutais les autres sans vraiment les écouter. Tu n’avais pas vraiment l’impression d’être à ta place ici. Les médecins disent que ça l’aide de partager ses histoires avec des personnes qui ont vécu la même chose que toi. Tu trouvais ça complètement inutile, mais ils t’avaient un peu forcé à y aller au moins une fois. Une vraie perte de temps, parce que tu allais bien toi. Oui tu allais bien malgré toute cette merde qui t’es tombé. Tu as déjà Dylan qui peut comprendre si jamais tu en ressentirais la nécessité. Tu n’avais pas besoin de cet bande d’inconnu torturé. « Jaiden ? Tu as envie de partager ton histoire avec nous ? » Tu leva la tête, sortie de tes pensées, ramené à la réalité. Tu as très clairement envie de dire non, mais tu sais bien qu’ils ne te fouteront pas la paix si tu ne dis rien. « Euh... » Tu te racla la gorge. Par où commencer ? Par le commencement tu supposes... « Mon père était militaire tout comme son père avant lui et ainsi de suite. On ne m’a jamais vraiment demandé si c’était cette voie là que je voulais suivre moi aussi. Ils m’ont juste... envoyé là-bas quand j’ai été majeur » Tu dis ça comme si t’étais fâché de ton entrée dans l’armée, mais ce n’était pas vraiment le cas. Simplement, ton destin était tracé d’avance dès ta naissance. Ton père, c’était ton héro. Tu n’aurais jamais voulu le décevoir. Tu regardais autour de toi, ses regards posés sur toi, attendant patiemment la suite. « Au début c’était pas facile de partir, de réaliser que la vie ici continuait d’avancer sans moi. Puis, c’est devenu le contraire... c’était pas facile de revenir... comme si la vie ici n’avait pas de sens, comme si ici je ne servais à rien, alors que là-bas on sauvait des vies » Tu disais tout haut ce que tu pensais tout bas. Ce que tu n’avais jamais dit à personne. Tes frères d’armes étaient rapidement devenus ta nouvelle famille. T’aurais facilement pu resté là-bas sans jamais revenir... enfin jusqu’à ce que... « Puis il y a eu cette fille, Angela, on s’était vu quelques fois avant que je parte pour l’Irak. Rien de bien sérieux, mais quand je suis revenu 1 an plus tard... j’ai appris que j’étais père!  » Ça t’avais foutu un sacré choc. Ça t’avais même fâché sur le coup qu’elle te l’ai caché, qu’elle est prise cette décision sans ton avis, mais bon.. c’est pas comme si tu lui avais vraiment informé comment te joindre. C’est pas comme si vous aviez prévu rester en contact. Tu ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, mais c’était plus fort que toi. T’étais trop sous le choc. « Avoir un môme... ça change les choses » Tu devenu rapidement nostalgique en repensant à tout ça, à tous ces moments importants que tu avais manqué dans la vie de ton fils. Bien sûr, il y a skype, mais pour un enfant aussi jeune, c’était comme si tu n’existais pas. C’était moins pire en grandissant. Matéo arrivait à mieux comprendre, mais encore là, tu ne servais à rien quand ça allait mal, ni même quand ça allait bien au fond. Tu as fait ton possible pour être là le plus souvent possible, mais c’était jamais assez. Mais quitter l’armée ? Ça n’avait jamais été une option pour toi. Tu finirais sûrement pas crever là-bas. C’est d’ailleurs ce que tu as cru qu’il t’arriverais à deux reprises -comme quoi tu ne retiens aucune leçon- La première fois... « Il y a deux ans, en Colombie, mon camp s’est fait attaquer par des rebelles. Je... j’me souviens pas de grand chose. Le réveil avait été brutal. Il y a eu pas mal de mort  » Tu as la mine un peu basse à ressasser ce souvenir douloureux. Beaucoup de personne que tu aimais sont mortes ce jour-là. Par chance Dylan ne faisait pas partie des victimes. Même si ça te rendais un peu triste de savoir qu’elle ne serait pu à tes côtés dans le champ de bataille, tu dois avouer que tu étais surtout soulagé de savoir qu’elle était en sécurité, qu’elle ne craignait plus rien. Toi et Dylan, c’est une histoire de longue date. Vous vous êtes rencontré via l’armée et vous avez probablement passé par toute les émotions possibles tous les deux; la haine, les taquineries, l’attirance, l’amitié, la complicité. Aujourd’hui ? Vous vous complétez tout simplement. Vous avez besoin l’un de l’autre. C’est une amitié très forte qui vous unis et qui n’est pas prête de se défaire. Jamais! « La plupart ont pris leur retraite après ça... peut-être que c’est ce que j’aurais du faire aussi... j’sais pas » Tu haussa les épaules, plus ou moins certains de savoir si tu changerais tes choix au vu de comment ton histoire ce termine. Tu ne sais pas trop. « J’me suis dit que je devais y retourner une dernière fois. Je voulais pas terminer ma carrière avec un drame... pour ça, c’est un véritable échec » Tu te mis à rire jaune en désignant d’un léger coup de tête ce mognon qui te servait désormais de jambe. « Un bête accident... » T’avais pas vraiment envie de t’étaler sur le sujet. Pas aujourd’hui du moins. Pour faire court, t’as voulu sauver une jeune recrue et tu t’es retrouvé dans le périmètre d’explosion d’une mine. Ça l’aurait pu être pire. Tu aurais pu mourir ce jour là. Mais non, une amputation et te revoilà en pleine forme ou presque! « Ils m’ont remis une médaille de bravoure... comme si ça me ramènerait ma jambe ou tous ces morts... quels connards! » Tu pensais un peu à voix haute. Tu n’avais jamais trouvé que tu méritais une médaille, pas plus qu’un autre. Tu savais parfaitement qu’il l’avait fait juste pour s’excuser de l’accident que tu avais eu. T’avais dit merci. Tout ton entourage était si fier. Pourtant, à tes yeux ça ne voulait simplement rien dire. Ce sont sur ces paroles que ta première réunion pris fin. Tu dois avouer que tu étais quand même surpris de ressentir un peu plus de légèreté par ses simples paroles, comme un poids en moins sur les épaules. Ouais, peut-être que tu allais revenir. Peut-être.