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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 — sometimes it hurts (shelby's family)

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MessageSujet: — sometimes it hurts (shelby's family) (#)   — sometimes it hurts (shelby's family) EmptyJeu 28 Juin - 22:44


sometimes it hurts
isaac et ellie / i'm paralyzed, where are my feelings ? i no longer feel things, i know i should. i'm paralyzed, where is the real me ? i'm lost and it kills me inside. – NF.
Comment faire face ? Comment marcher droit ? Comment se sentir vivante après ça ? La vérité est si brûlante. Elle débarque, sans crier garde et détruit tout sur son passage. Vérité amère qui venait de lui sauter au visage. Comme le deuil, Ellie était passée par plusieurs phases sur les jours qui avaient suivi la révélation brûlante concernant son mari. Le déni. Le rejet. La tristesse. La haine. Elle était bloquée sur la dernière étape. Onze jours. Elle comptait chaque minutes qui s'écoulaient depuis. Onze jours qu'on lui avait tout appris ou presque. Il ne lui restait que les pièces manquantes à combler. Pourtant, tout ce temps, Ellie n'avait rien montré de ce qui se tramer. Rien. Elle était restée la même, presque, plus froide et distante sans doute. On ne peut pas cacher tout. Surtout à la personne qui partage notre lit. Impossible. Alors, elle avait simulé des horaires de travail de dingue. C'était mit à rentrer encore plus tard qu'à son habitude pour finir par ne presque plus croiser Isaac. Non. Clairement. Elle n'arrivait plus à le regarder en face et profiter de ces moments de solitudes dans son bureau pour compléter les blancs. Et plus elle creusait, plus elle se détestait. Plus elle le détestait aussi. Les larmes avaient coulé face à cette ordinateur. Dans sa voiture également, épiant les faits et gestes de son mari, comme une bonne flic. Ellie n'était, clairement, plus la même. Ces derniers jours l'avaient changé. Cette vérité l'avait changé. Froide, inexpressive, endurcie, insensible. Elle avait fini par fermer son coeur à toutes émotions, une fois le choc passé. Mais ce soir, Ellie n'en pouvait plus. Mentir. Faire comme si de rien n'était, ça ne pouvait plus durer.

Fixant le test de grossesse entre ses doigts, la jeune femme était assise dans la salle de bain depuis une bonne demie heure. Contemplant ce fichu test. Bordel. Ça ne pouvait pas tomber plus mal. Avec tous les problèmes qui l'entouraient ces derniers jours, Ellie n'avait pas prit la peine de suivre son cycle. Et ce soir, c'était le truc de trop tandis qu'il affichait un positif crisant. Elle l'avait attendu durant des mois, ce fameux test positif. Oui. Elle avait même imaginé sa réaction et ce n'était pas du tout ça. Ellie aurait dû crier, pleurer de joie, sauter dans tous les sens. Le bonheur complet. Son bonheur. Mais là, c'était bien tout le contraire. Son couple battait de l'aile. Elle n'était plus certaine de rien. Ne connaissait finalement, plus la personne qui partageait sa vie depuis presque vingt ans. Alors ce bébé, ce n'était pas une bonne nouvelle. Ses mains tremblaient et dans un geste non contrôlé, elle finit par faire tomber le test sur le sol carrelés. Au même moment, une larme vint perler sa joue. Larme qu'elle essuya d'un revers de main, comme si elle ne voulait montrer aucune émotion. Même pas à elle même. Inspirant légèrement, Ellie finit par ramasser le test et se leva, sortant de la salle de bain pour finir par le glisser dans ses affaires entreposés dans une valise. Valise qui allait bientôt retrouver le coffre de sa voiture. Mais pas tout de suite. Non. Avant de partir, de quitter cet endroit et son mari, Ellie voulait être certaine que tout ceci n'était pas le fruit de son imagination. Que tous ce qu'elle avait apprit ces derniers jours n'étaient pas des conneries. Et surtout, ce qu'elle voulait le plus, c'était qu'il lui dise la vérité. Les yeux dans les yeux. Il lui devait bien ça après tout. Cette vérité grisante qu'il n'avait jamais osé lui avouer. Par choix ou par dépit ? Une question restant encore sans réponse, mais qu'Ellie avait besoin.

Deux heures. Elle entendait les clics incessants de l'aiguille tournait dans la cuisine. Le cul posait sur une chaise, la pénombre pour amie. Seul la lumière de la hotte éclairée ses traits fatigués par l'attente et le nuage de fumée qui sortait d'entre ses lèvres. Fumant clope sur clope. Qu'importe. Ellie s'en fichait. Elle savait qu'elle était enceinte mais sur le moment, ce n'était pas quelque chose qui l'a tracassé. Ce sujet viendrait bien plus tard. Ce bébé serait son autre soucis. Celui d'après son départ. Elle l'attendait de pied ferme, l'arme de service encore posée sur table ainsi que son insigne. Ce soir, Ellie n'était plus Madame Shelby. Non. Elle était la commissaire Barnes. Et elle réclamait des réponses. Un dossier traînait également sur le table, celui de la vérité brûlante. Ce tsunami qui avait fini par tout écraser sur son passage et surtout, le coeur de la brune. De la cuisine, la belle finit par entendre le claquement de porte, signalant l'arrivée du maître des lieux. Les chiens se mirent à courir vers l'entrée pour le saluer, remuant la queue à vive allure. Tandis qu'elle, elle restait là. Insensible. Presque inerte sur cette foutu chaise, le regard dans le vide et la cigarette entre les doigts. Les pas vinrent ensuite en sa direction. Des pas posés, calmes. Il s'approcha d'elle, comme si de rien n'était. Il ne savait rien. Il l'a dégoûté. Se pavaner de la sorte. Faire semblant. Embrasser sa joue. Il l'avait sali avec ces mains. Il avait détruit son coeur. Le baiser sur la joue comme salutations, Ellie ne répondit rien et eut presque un geste de recul. Ses doigts finirent par écraser la cigarette fumante dans le cendrier et son regard pénétra celui de son époux. T'as passé une bonne journée, Seth ? finit-elle par lui sortir. Comme ça. Comme un cheveux sur la soupe. Il comprendrait de lui même. N'est-ce pas ? Après tout, il avait été assez intelligent pour la duper durant toutes ses années. Il comprendrait le sous entendu. C'est bien comme ça qu'on t'appelle ? Ou je me trompe ? Non je crois pas. Elle reposa dans le fracas, sa main près de son arme, sans la touche pour autant. Ses yeux se perdirent dans ceux de son époux, cherchant les réponses dans ses pupilles. Il avait les couilles ou pas alors ?
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MessageSujet: Re: — sometimes it hurts (shelby's family) (#)   — sometimes it hurts (shelby's family) EmptyMar 10 Juil - 10:53


sometimes it hurts
isaac et ellie / i'm paralyzed, where are my feelings ? i no longer feel things, i know i should. i'm paralyzed, where is the real me ? i'm lost and it kills me inside. – NF.
Onze jours. Deux cent soixante quatre heures. Pas moins de quinze mille huit cent quarante minutes et près d’un million de secondes qui se sont écoulées depuis qu’il a revu Alice. Depuis que Seth a rencontré Isaac. Depuis que sa vie fond entre dans ses mains, dégouline entre ses doigts pour s’écraser au sol comme un vulgaire glaire. Depuis qu’il ne voit plus sa femme, ou très peu, qu’elle se réfugie entre les quatre murs du commissariat et lui, dans le brouhaha du casino. Depuis qu’il marche sur des oeufs lorsqu’il passe la porte de leur maison. C’est la guerre froide entre la lionne et le loup. Personne ne parle et la vie suit son cours. Pourtant, elle est imposante la colère qui est assise dans leur salon, devant laquelle ils passent chaque matin et chaque soir. Ils ne peuvent pas la rater, ils ne peuvent pas l’ignorer. Elle a les mains jointes sur la table et le visage de l’insolence, de celle qui attend que tout explose pour sortir le pop corn. Elle a les traits de l’australienne qui est venue balancer un grand bidon d’essence sur les cendres de leurs non-dits pour relancer ce grand brasier qui brûle à présent tout ce qui leur restait d’affinité. Shelby est devant la maison. Il fait les cent pas, comble son angoisse en forçant Jacob à rester au téléphone pour lui assigner un nombre de tâches toutes aussi irréalisables les unes que les autres. Le patron s'agace plus vite ces temps-ci et il a la main plus dure. Lorsqu'il passe dans les rangs, les poitrines se figent et c'est seulement quand une bonne âme courageuse l'incite à déguerpir que la meute se met enfin à respirer. La violence est devenue banale, habituelle. Les phalanges craquent presque chaque soirs et il rentre avec les traces des dents incrustées dans la peau. Il rentre avec le fantôme de sa culpabilité qui lui répète sans cesse les mêmes sermons. T'es qu'un connard Shelby. T'es qu'un foutu menteur Shelby. Le juif finit par se retrouver seul face à cette maison qui ne lui procure plus aucun réconfort. De sa poche, il sort la petite boîte métallique qui contient quelques unes des réussites de l'industrie pharmaceutique, la regarde un instant pour finalement lui faire brutalement terminer sa course sur le macadam. Onze jours que ces merdes ne lui font plus aucun effet. Onze jours qu'une voix l'accompagne : entre accusations et insultes, il n'y a plus rien d'apaisant dans cet esprit malade.

Ça sentait la clope dans la maison. Ellie était en train de s'en griller une dans la cuisine, toute droite sur sa chaise et les ongles dansant sur le bois de la table. Ils n'avaient plus rien d'un couple. Ils n'avaient plus rien d'un duo si ce n'est celui d'une fliquette et d'un brigand. Les cernes de sa femme étaient durcies par la faible lumière qui grésillait derrière elle. Seth fit à peine attention à l'arme qui gisait sur la table. Qu'importe. Il s'approcha et embrassa sa joue, une dernière fois. Parce que ce serait la dernière et il le savait. Le visage de la brune traduisait le dégoût qu'il lui procurait. Il pouvait ressentir cette aigreur qui lui retournait l'estomac, cette acidité qui lui brûlait les lèvres. Ils ne sont plus époux, ils sont ennemis. Shelby se recule, et vient s'asseoir en face d'elle tandis qu'elle lance les hostilités. Elle est froide. Elle est sèche. Mais sa voix tremble de colère. Tu ne te trompes pas, il se laisse lourdement tomber sur la chaise qui émet un bruit strident lorsqu'elle frotte contre le sol. Ses pupilles errent sur l'arme de service du sous commissaire tandis qu'il sort la sienne, lui aussi. Dans un fracas contrôle, il pose son neuf millimètres sur la table. Ce n'était pas une tentative d'intimidation, loin de là, mais un vœu de jouer cartes sur table. Ou plutôt armes sur table. Qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ? Me faire subir un putain d'interrogatoire ? M'arrêter ? Ou tout simplement me tirer une balle dans la tête ? Il espérait qu'elle n'en soit pas capable. Il est affalé sur sa chaise, le cul au bord de l'assise, la main posée sur la table. À peu de choses près, ils sont encore époux. La colère d'Ellie se lit dans ses traits, elle pince les lèvres pour éviter d'insulter sa moitié de tous les noms. Shelby devine qu'elle rêve de l'étrangler, de le réduire à un vulgaire tas de poussière qui n'aurait jamais soufflé dans sa vie. Était-ce par amour, par haine ou un peu des deux ? Il pousse un long soupir et se redresse enfin pour bosser ses deux coudes dans le bois de la table qui les sépare. À quoi bon te dire que j'ai fait tout ça pour te protéger, tu n'me croiras jamais, il marque une pause, son regard dérive sur la gauche tandis qu'il pousse un long soupir, sa main agrippe l'arme qui est devant lui, et puis merde, j'ai pas envie de jouer au cow-boy avec toi. Il revient à lui, se saisit du neuf millimètres et l'ouvre pour vider le chargeur sur la table. Le bruit cliquetant des balles sur le bois brise ce silence qu'il aimait hier et qu'il méprise aujourd'hui. Avoir une arme chargée et sa femme dans la même pièce, ça peut faire rêver mais lui, ça le hante.
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MessageSujet: Re: — sometimes it hurts (shelby's family) (#)   — sometimes it hurts (shelby's family) EmptyMer 11 Juil - 8:04


sometimes it hurts
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Ellie n'arrivait pas à croire en toute cette histoire. Elle n'arrivait pas à penser que son mari, la personne qui partage sa vie depuis un bon nombre d'années, lui mentait. Celui qui partageait son lit, sa vie, qui l'embrassait tendrement, n'était pas l'homme qu'elle croyait. Dans le fond, elle s'était toujours bercée d'illusions. Elle vivait dans les mensonges quotidien d'Isaac et maintenant que la jeune femme connaissait la vérité, tout semblait plus limpide. Dans le bon sens. Elle voyait ces années passées dans ses bras, plus claires. La vérité lui était revenue en pleine tronche. Clairement. Et qu'est-ce que ça faisait mal. Son coeur ratait des battements, elle n'était plus que l'ombre d'elle même. Une femme aigrie, la haine coulant dans ses veines et un gout amer dans la bouche. Ce soir, il était temps de mettre les choses à plat. De cesser cette mascarade qui durait depuis des jours. Ils s'évitaient. Elle l'évitait et n'arrivait plus à le regarder en face. A faire comme si de rien n'était. Comme si le court de leur vie n'avait subit aucun changement. Pourtant, la bombe avait bien éclaté et maintenant qu'elle avait toutes les pièces en sa possession ou presque, Ellie était prête à faire face. Prête. Un bien grand mot. En réalité, la jeune femme savait combien cette soirée allait finir par la détruire. L'achever.

L'histoire du bébé semblait lointaine dans son esprit. Elle ne réalisait pas dans quelle merde elle s'était fourrée. Elle vivait chaque seconde comme des heures. Couper du monde, elle n'entendait plus le clic clac intense de l'aiguille de l'horloge tournait. Non. Ellie attendait patiemment son retour, la clope entre les lèvres et le regard fuyant. Sa gorge serrait, son coeur se mit à battre un peu plus tandis que les pas d'Isaac venaient jusqu'à elle. Un geste de recule lorsque sa bouche se posa sur sa joue. Non. Il ne devait plus la toucher. Il n'en avait pas le droit. Pas après tout ça. Un recul et elle savait dors et déjà que ça sonnait la fin d'un mariage. De son mariage. Pourtant, la belle l'aimait encore. Profondément mais cet amour était perdue avec la haine qu'elle lui portait. On dit souvent qu'entre les deux, il n'y a qu'un pas à franchir et c'est dans cet atmosphère pesante que la jeune femme s'en rendit compte. Le grincement de la chaise donna l'alerte. Il venait de prendre place face à sa lionne et il savait déjà que compte à rebours était lancée. Sa main posait près de son arme, son regard se tourna vers celui de son mari, à demi éteint dans la pénombre de la pièce. Ses pupilles virent s'ancrées dans les siennes, mais elle était complètement incapable de lui accorder un moindre rictus de visage. Non. Ellie, elle était froide, fermée à toutes approches. Puis, le claquement de ses dents, les mots sortant de sa gorge. C'était comme irréel. Comme un mauvais rêve dont elle avait envie de se réveiller. Il semblait dépité, révolue à en découdre lui aussi. Devant le fait accompli, Isaac ne se défendit même pas. Tu ne te trompes pas. Il ne se défendait même pas des accusions. Il savait qu'elle connaissait la vérité. Et de ces paroles, naquit un froncement de sourcils de la belle. Elle ne s'y attendait pas. Alors, depuis tout ce temps, lui aussi faisait semblant ? Mais ce n'était pas tout. Non. Il se mit à sortir une arme, qu'il posa avec arrogance sur la table. Là on trônait déjà celle de la jeune femme ainsi que son insigne. Alors, ils en étaient là ? Montrant leur orgueil et leur pouvoir sans dépit, par deux armes ? Qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ? Me faire subir un putain d'interrogatoire ? M'arrêter ? Ou tout simplement me tirer une balle dans la tête ? La dernière option, elle y avait pensé. Ellie ne s'en cachait pas. Mais l'amour qu'elle portait à cet homme était trop fort pour oser lui faire du mal. Et puis, elle n'était pas ce genre de personne. Elle n'était pas comme lui. Elle ne tuait pas des gens. Non. Elle, elle se contentait de suivre la loi et son coeur. Elle était le bien, il était le mal. Ellie avait toujours vu les choses ainsi. Il n'y avait pas d'entre deux, et pourtant, il existait bien. Personne n'est entièrement bon, ou entièrement mauvais. À quoi bon te dire que j'ai fait tout ça pour te protéger, tu n'me croiras jamais. Un rire ironique fendit le silence imposait par sa bouche, tandis qu'elle remuait la tête de gauche à droite, ne croyant pas un seul de ses mots. La protéger ? C'était ainsi qu'il fonctionnait ? Foutaise. Ellie n'y croyait pas. Elle ne le croyait plus. Il n'avait fait que mentir. Il l'avait enfermé dans sa cage dorée, espérant que jamais ô grand jamais elle n'est besoin d'en sortir. Embellir la vérité. Le fait est qu'Isaac n'avait fait ça que pour lui, et uniquement pour lui. Il n'avait pas une seule fois pensé à sa femme, ni même à sa carrière. Ne m'utilise pas comme excuse ! Jamais ! Pas pour tout ça. T'as fait tes propres choix depuis longtemps ! Je refuse d'être la complice de tes crimes. Et pourtant, elle l'était. Sans s'en rendre compte, Ellie avait laissé tout pouvoir à l'illégalité. A ce petit trafic. Elle avait fermé les yeux, ignorante de ce qui se menait dans son dos, mais qui chaque soir, rentrait à la maison. Elle était quel genre de flic à présent ? Quelle genre de personne ?

Et puis merde, j'ai pas envie de jouer au cow-boy avec toi. Il prit son arme entre ses doigts et finit par retirer les balles. C'était une situation bizarre et normale à la fois. Comme si ça devait se finir comme ça. Comme s'il n'avait pas le droit à une fin heureuse. Ellie n'en éprouvait pas l'envie non plus. Son arme trônait simplement sur cette table pour lui montrer qu'en plus d'être son épouse, elle était la loi. Elle était l'inverse de ce qu'il était. Lui faire comprendre que tout ceci n'avait pas de sens et qu'ils étaient les opposés même. Il était presque impossible de faire marche arrière. La fin sonnait, bruyante et fracassante. Tu le savais. Son regard trahissait la tristesse qui perlait ses pupilles. Seulement, elle n'avait aucune envie de lui accorder la moindre peine, la moindre larme. Elle ravalait tant bien que mal ce qui s'apprêtait à couler sur sa joue. Depuis plus d'une semaine, tu savais que j'étais au courant et t'as ... T'as juste fait semblant ? Ce n'était pas vraiment une question, puisque la réponse, la belle l'avait déjà. C'est un cauchemar. Comme un murmure. Elle essayait encore de se réveiller. Mais non, c'était bien la réalité de la situation. Ellie finit par détourner le regard de son mari, ses doigts glissant sur le dossier qui trônait sur la table, près de son arme de service. Elle finit par l'ouvrir, dans un geste contrôlé et tremblant. Ses yeux se perdirent sur les lignes. Elle n'avait pas besoin de le relire. Elle le connaissait sur le bout des doigts. La colère refit face dans le bas de ventre, brûlant ses tripes de l'intérieur. Seth. Tête pensante d'un réseau de drogue, de prostitutions et de tentatives de meurtres. Oui, tentative dans le sens où pas de corps, pas d'crime. N'est-ce pas ? Elle releva les yeux vers lui. J'vais la faire courte bien sûr, donc je passe les petits délits, les coups et blessures. Puis, oh, regarde qui on trouve sous le nom d'Anat. Ta grosse pute de Neema. Nouveau rire forcé, il la dégouttait. Aaron. Bien entendu. Quand je pense que t'as osé l'inviter à vivre chez nous. Tu me dégoutte ! Et puis, Ellie finit par refermer le dossier brutalement. Tout ça, elle le savait déjà. Elle n'avait pas besoin de l'entendre de sa bouche. Non tout ce qu'elle voulait, c'était qu'il la regarde dans les yeux et qu'il lui dise lui, ce qu'il pensait de tout ça. Le pourquoi du comment il en était arrivé là. Depuis combien de temps ça durait et pourquoi ? Pourquoi s'être marier avec elle, alors qu'il savait qu'elle était son ennemi ? Depuis combien de temps ça dure, tout ça ? Depuis combien de temps tu me regarde dans les yeux en me salissant, en me mentant ? Le plus dur dans l'histoire, c'était sans doute le fait qu'il se soit servi d'elle. Dès le départ, Ellie n'était qu'un pion le vaste échiquier de Shelby. Et elle allait l'apprendre à ses dépens.
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MessageSujet: Re: — sometimes it hurts (shelby's family) (#)   — sometimes it hurts (shelby's family) EmptyLun 6 Aoû - 22:22


sometimes it hurts
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Comme au bon vieux temps. Il avait suffit de ces mots, de cette promesse d'ivresse et de repos pour que Shelby craque. Vingt années qu'il était sobre. Petite victoire parmi les grands combats, il ne s'en vantait jamais et pourtant, dans un coin de sa tête, brillait une lueur de fierté quant à cette volonté de fer qu'il avait façonnée avec de la force et du temps. C'est que l'envie ne s'en va jamais. C'est qu'il connaît cette sensation salvatrice qui court dans ses veines et ce bonheur de n'être plus soi, de laisser son corps dans un coin et ne plus penser à rien. C'est quand il repose la seringue sur la table de chevet qu'il peut enfin apprécier le silence. Aucune voix. Aucun ordre. Aucune insulte. Juste le silence. Solal avait agité un peu de joie sous son nez, avait négocié quelques minutes et c'est sans véritable obstacle qu'il avait pris la main de son vieux pote pour le faire couler avec lui. Les cicatrices endormies au creux du coudes de Shelby avaient repris du service et s'il tenait encore debout, c'était grâce à ça.

Le rire hautain de la jeune femme fend l'air comme une hache fendrait le bois. Elle semble tout à coup ironique et prise d'une furieuse envie de meurtre. Elle se défend comme elle peut, rejette la faute toute entière sur les épaules de ce qu'il reste de son époux. Elle emmène loin, très loin sa culpabilité et ses remords, comme s'ils n'avaient jamais existé. Que tu l'veuilles ou non, t'es complice de tout ça. T'en avais pas conscience mais au fond de toi, tu te doutais qu'un truc clochait, toujours affalé sur sa chaise, il lui rend ce regard poignant qu'elle s'évertue à lui offrir. Pourtant pas si loin du stéréotype du gars mystérieux et sûrement mauvais garçon qui fait tant rêver les jeunes filles, le juif avait du sang sur les mains et du désespoir sur les épaules. Il refusait de croire que la brune ne s'était jamais posé la question. Il refusait de croire que même son inconscient ne l'avait jamais mise en garde contre cet homme dont elle ne savait presque rien. Ellie n'est pas une femme naïve et encore moins idiote, ses intuitions sont souvent bonnes et elle possède le flair des plus grands limiers : avait-elle simplement ignoré l'appel de détresse ? En restant dans l'ignorance, elle avait laissé son cher et tendre répandre sa mauvaise graine dans les rues de la ville. Et pendant qu'elle était aveuglée par lui, Seth engraissait la meute autant qu'il le pouvait, comme un porc que l'on veut voir grossir toujours plus et qui n'en demande jamais moins. Son appétit criminel était insatiable et c'était sans scrupule qu'il s'était servi d'elle comme d'un pion sur un échiquier. Avant de vouloir la protéger contre ses propres démons. Avant de tenir à elle comme à la prunelle de ses yeux. Avant d'en tomber amoureux.

Elle l'accuse de nouveau, elle l'accuse de n'avoir rien dit, de ne pas avoir agi. Il reste silencieux, croise les bras et se ferme aux reproches de sa femme. Il entend dans la gorge de sa dulcinée, son mariage, son bonheur se cristalliser avant de couler dans les flots tumultueux de la haine et de l'aigreur. Grand, fier et blanc de tout crime, Shelby refuse de prendre la place de l'accusé. Il se redresse, croise les bras et toise celle qui fait battre son coeur sur une douce mélodie. Il me semble ne pas être le seul à avoir fait semblant ces derniers temps, son regard se dirige vers l'arme de sa femme qui gît sur le bois de la table. Il en est certain : la crosse est encore chaude et le métal renferme l'hésitation d'une éprise, de celle qui se pensait intouchable. Elle a dû se poser la question plusieurs fois. Ne serait-ce pas plus facile de régler tout ceci par une simple balle ? Qu'importe la plaie pourvu qu'elle emporte la vie et la douleur avec elle. D'un signe de la tête, il désigne la menace, et tu comptes me faire peur avec ce flingue ? Il va t'en falloir plus que ça. L'arrogance comme bouclier, il met de côté l'affection qu'il a pour cette femme aux épaules solides pour assurer la défense de sa mégalomanie. Seth est fier. Seth est puissant. Et Seth ne perd jamais une partie d'échec avec la police, qu'elle ait le visage d'un parfait inconnu en uniforme ou celui de la lionne qu'il tente de dompter depuis presque vingt ans. Elle se saisit du dossier sans un mot, ses doigts frêles font trembler les pages lorsqu'elle les fait tourner une à une avant de trouver le paragraphe griffonné qu'elle cherchait. Il l'écoute, agacé, et se fait violence pour ne pas la couper. Il inspire profondément, sa poitrine se soulève avec force et sa nuque émet un craquement. Ellie continue de rire avec amertume mais sur les lèvres de Shelby, pas l'ombre d'un rictus. Ca y est, le mot est sorti de la bouche de la brune : le dégoût. Le juif grogne. Des insultes bien plus glauques ont déjà effleurés ses oreilles mais dans celle-ci, c'est son honnêteté qui lui perce les tympans. Elle pose enfin les questions, les fameuses questions. Leurs regards se jaugent et se font plus de mal qu'ils ne s'en sont jamais fait. Shelby ne se sent pas en position de faiblesse. Jamais. S'il l'a fait, c'était pour elle. L'illégalité était déjà mon monde bien avant que tu ne le devienne. J'y suis pas né, mais je m'y suis forgé, il se redresse, bombe le torse sous ses biceps croisés et dans l'océan de ses yeux se déchaînent la tempête. Je sais faire que ça, me faire du blé par le crime, et si je ne t'ai rien dit, c'est pour te protéger des pourris qui agissent sous mes ordres. Alors oui, ça fait vingt ans que j'suis le type que tu recherches à longueur de temps et de journée. La brune était face à un mur. Un inébranlable mur que rien n'y personne ne pourrait faire se remettre en question.  
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MessageSujet: Re: — sometimes it hurts (shelby's family) (#)   — sometimes it hurts (shelby's family) EmptyMar 7 Aoû - 23:15


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Isaac lui avait menti. Il n'y avait eu que des mensonges depuis le début. Isaac était mauvais. Il gérait un petit trafic florissant, tandis qu'elle, elle essayait de remettre de l'ordre dans sa ville. Elle le pourchassait depuis des années, sans s'en rendre compte. Et lui, il l'écoutait, tard le soir, lui raconter ses enquêtes qui ne menaient à rien. Mais Isaac était aussi papa. Une vérité qui s'était cumulée aux autres, tandis qu'Ellie l'avait presque oublié. Un tas d'information était sortie de la bouche de cette Alice. Sa venue au commissariat avait un but. Celui d'éloigner Isaac de Bailey. Cette vérité du domaine du privé, il n'avait pas jugé nécessaire d'en informer Ellie. Non. Isaac lui avait menti et il continuait à le faire, la prenant pour la dernière des connes. Il n'avait aucun respect pour la femme qui partageait sa vie depuis des années. Pour la femme qui portait actuellement le fruit de leur amour, leur enfant. Un amour qui avait tout l'air d'être à sens unique. La jeune femme se mettait à douter de tout. Même de ces sentiments. Après tout, il avait menti sur le tout le reste, alors pourquoi pas sur ça.

Que tu l'veuilles ou non, t'es complice de tout ça. T'en avais pas conscience mais au fond de toi, tu te doutais qu'un truc clochait. Il était froid, sûr de lui, à la limite de l'irrespect. Tandis qu'elle, elle se noyait dans ces paroles. La vérité lui glaçait le sang et elle savait qu'une part de vrai se cachait. Ellie n'avait rien fait. Elle avait fermé les yeux sur bons nombre de ses soupçons avant de commencer à entrevoir la lumière. Celle qui l'avait mené jusqu'à cet instant. Mais elle n'y était pas parvenu toute seule. On l'avait forcé à voir son échec, lui tendant la main pour mieux la poignarder par la suite. La belle baissa le regard et ne prit pas la peine de lui répondre. Pourquoi faire au juste ? Lui donner raison ? Ce n'était pas elle la criminel. Ce n'était pas elle qui avait du sang sur les mains et les poches pleines de sachets de poudre blanche. Ce n'était pas elle non plus qui avait prit les décisions. On ne lui avait pas laissé le choix. Par amour. Aveuglée par le regard bleu pétrole qui se trouvait face à elle. La rancoeur s’immisçait dans sa bouche et les armes perlaient ses yeux. La colère avait prit possession de ses joues, tandis que l'incompréhension grandissait dans son coeur. Ellie n'arrivait pas à croire que tout ceci était réel. Que ces dernières années n'avaient été qu'un doux rêve. Une cage dorée et qu'aujourd'hui, à cet instant précis, les vitres l'encadrant se brisaient, laissant derrière elles, le chaos et les ténèbres. Il me semble ne pas être le seul à avoir fait semblant ces derniers temps. Il osait rejeter la faute sur elle. Celle de n'avoir rien non plus. Le fait est qu'Ellie voulait être certaine avant de l'accuser. Elle lui avait laissé le bénéfice du doute. Onze jours. Des années. Une éternité. Avant de se rendre compte de la vérité glaçante. Elle était face à un mur impénétrable et ne le reconnaissait pas. Ce n'était pas l'homme qu'elle avait épousé. Ce n'était pas l'homme qu'elle avait aimé. J'ai voulu te laisser le bénéfice du doute. Elle avait l'impression d'étouffer. Sa respiration se faisait plus saccader tandis qu'elle commençait doucement, à ouvrir ce fichu dossier qui trônait avec arrogance sur la table. L'épée Damoclès qu'il n'attendait qu'à être utiliser. L'arme trônait près de celui-ci. La perte n'était pas loin et il ne l'avait loupé, déchirant le silence suivant d'une phrase. L'arrogance dont il faisait preuve lui donner des frissons. Il ne se sentait coupable de rien et n'éprouvait pas une once de remords. Comme si tout ceci était normal. Comme si les événements suivaient leur fil. Comme s'il n'avait pas peur de la perdre. Comme s'il pensait qu'elle lui pardonnerait si facilement. La pardon n'était pas une option. Ce n'était que les prémices d'une rupture assurée, à lui en faire bouffer la poussière. Joue pas à ce jeu avec moi Isaac. Elle y avait pensé avant de se rendre à l'évidence que lui tirer dessus n'était pas une option. L'amour qu'elle lui portait ainsi que l'affection, avaient encore plus de pouvoir que la haine qu'elle lui crachait à la figure.

Ses yeux se perdaient entre les lignes. Elle déballait tout, sans le ménager. Les mots défilaient, ainsi que les rires ironiques. Ellie ne savait plus sur quel pied dansait à présent. Elle sentait les muscles de son époux se crispaient et ses doigts craquaient. La vérité fait mal. Elle est blessante et amère. Le dégoût hante ses pas. Elle lâcha la bombe. Celle qui fait pleurer. Oui, Isaac la dégouttait. Il l'avait sali et avait bousillé sa carrière. Il l'avait mise dans le sac des criminels. Mais la question était, depuis combien de temps ? Etait-elle un objet pour son trafic ? Le besoin cuisant de tout contrôler. L'illégalité était déjà mon monde bien avant que tu ne le devienne. J'y suis pas né, mais je m'y suis forgé. Leurs regards se percutaient, se faisaient mal. Sans ménagement. Ses mains s'agitèrent dans sa chevelure, ce même geste qu'elle fait à chaque fois qu'une situation devient trop stressante, éprouvante. Je sais faire que ça, me faire du blé par le crime, et si je ne t'ai rien dit, c'est pour te protéger des pourris qui agissent sous mes ordres. Alors oui, ça fait vingt ans que j'suis le type que tu recherches à longueur de temps et de journée. Il n'avait honte de rien et ne se cachait derrière aucune excuse, à part qu'il avait fait tout cela pour la protéger. Mais s'il voulait sa protection, pourquoi l'avoir épouser ? Pourquoi l'avoir fait entrer dans sa vie alors que l'illégalité s'y était déjà bien installée ? Isaac connaissait les rêves d'Ellie et sa soif de justice. Il savait, au moment même où il était venue la voir à la remise des diplômes qu'elle faisait partit des forces de l'ordre et que de ce fait, elle était son ennemi. Alors pourquoi l'avoir épouser ? La réflexion faisait son chemin dans sa tête. Les réponses, elle ne les aurait que de sa bouche.

L'attitude d'Isaac l'énervait et ses mains commençaient à trembler. Il avait forgé un mur entre lui et elle. L'arrogance avait prit part de son corps. Les joues d'Ellie rougissaient et au bout de quelques secondes, elle détourna son regard. Non, la belle ne pouvait plus le fixer. Une larme s'échappa de ses yeux, perlant sa peau. La vérité lui bouffait les tripes. Son monde s'écroulait. Tu m'as épousé pour ne pas poser les soupçons sur toi ... Sa voix s'était perdue dans la pièce, comme un murmure. Ce n'était pas une question. Elle se rendait à l'évidence. Elle le savait. En avait la dangereuse sensation. Outil utilisée à des fins qui la dépasser totalement. Ses yeux finirent par remonter à ceux d'Isaac et elle se mit à grimacer, retenant les larmes qui suivaient. Non, elle n'avait pas le droit de lui accorder la moindre parcelle de son corps à présent. Ni le moindre sentiment. Il l'avait détruite et n'éprouvait rien lui. Sans vraiment le voir venir, Ellie se leva brusquement de sa chaise et s'avança vers son mari, l’assénant de plusieurs coups. Elle le gifla, lui frappa les épaules et le torse. Le rejetant clairement. Sans doute ne lui faisait-elle pas mal. Qu'importe. Elle mettait une hargne immense sur son corps, le martelant sans s'arrêter. La rage gagnait ses gestes ainsi que la douleur. J'te déteste ! Le son de sa voix se faisait plus forte. Elle criait et pleurait à la fois. Un besoin immense de tout lâcher, une dernière fois. Avant de le mettre dans la case des oublies. Avant de ne plus rien éprouver pour lui. Ça mettrait du temps, Ellie en avait conscience. Parce qu'elle, elle l'aimait. Elle l'avait épousé par amour et non par besoin. Tu me dégouttes ! Comment t'as pu m'faire ça ? COMMENT ? Et dans une dernière gifle, elle lui cracha au visage. Comme une merde. Comme s'il n'était qu'un vulgaire déchet qu'elle s'était efforcée de piétiner. Et puis, Ellie finit par jeter sur le sol tout ce qui se trouvait sur la table. Elle n'était plus maître de ses paroles, de ses gestes. Elle se laissait simplement porter par le flots d'émotions qui la traversait. Elle avait besoin de se défouler. Un exutoire bénéfique mais aussi malsain. Oh, et j'oubliai presque que t'as un putain de rejeton ! Un détail qui n'était finalement rien face à tout le reste. Crève en enfer ! T'es un grand malade, tu l'sais ça ? Un putain de malade mental ! La jeune femme appuyait où ça faisait mal. Elle s'en fichait. Ellie se mit alors à ouvrir les placards de la cuisine et prit les assiettes, les jetant une à une sur le sol carrelé. C'était soit ça, soit la tronche d'Isaac. Honnêtement, il valait mieux balancer la vaisselle sur le sol. J'suis censée faire quoi maintenant ?! Faire comme avant, comme si tout ceci n'avait pas eu lieu ? Elle n'attendait pas une réponse de sa part. Elle se posait plus la question à elle même. Comment vivre après ça ? Comment se regarder dans le miroir avec honnêteté ?
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MessageSujet: Re: — sometimes it hurts (shelby's family) (#)   — sometimes it hurts (shelby's family) EmptyMar 14 Aoû - 23:59



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Il n'était plus rien qu'une carcasse vide, avachie sur cette chaise qui soutenait tant bien que mal le poids de son corps mais aussi celui de sa culpabilité. Celle qui devait être là, bien cachée tout au fond de son être mais qu'il s'évertuait à renvoyer de l'autre côté de sa conscience, sans cesse. Comme une grenade que l'on renvoie à celui qui nous la balance. Dégoupillée, elle serait meurtrière alors quitte à perdre une main, rien qu'une, on la lance dans le brouillard, à l'aveuglette, en attendant l'issue fatale. Shelby refuse le doute et la remise en question. Ca ne peut pas être de sa faute. Il ne peut pas avoir échoué. Son ego se perd dans cette même fumée et il donne des coups aveugles aux chimères qui l'assaillent, invisibles. Ca la démange, hein, de t'égorger. Ca se voit sur sa gueule. Ces cauchemars qui ne perdent jamais de voix et qui ont fait le chemin des années, sagement tassés dans un coin de son esprit malade, pour finalement refaire surface lorsque la garde se baisse. Elle ne les entend pas, en face. Elle pense rompre le silence en chiffonnant les pages du dossiers mais depuis trop de jours, Isaac ne le connaît plus, le silence. Elles se bousculent dans sa tête, les voix et les idées, elles cognent dans sa boîte crânienne et prennent bien trop de place, dévorant son libre arbitre. Trop aimable, le sarcasme dégoulinant au bord des lèvres, il ne doute pas qu'elle ait voulu le sauver, lui laisser lui prouver que ce n'était qu'un mauvais rêve. Mais plutôt que de s'avouer vaincu, le loup mord à pleines dents et emporte dans sa descente aux enfers, les restes du bonheur qu'il s'était forgé.

Et sans prévenir, un bout de vérité dans un murmure. L'intérêt premier qu'il portait en ce mariage déballé en plein jour. Shelby prend une grande inspiration, ses bras se croisent plus forts sur sa poitrine et ses pupilles glissent avec la larme sur la joue de la brune. T'as vraiment fait ça ? Bien sûr que oui. Putain de crevard de merde. Ces révélations semblent brûler les lèvres d'Ellie, incapable d'articuler la fin de sa phrase qui s'évapore honteusement dans l'air étouffant. Son regard, à elle, se perd sur la table, apeurée de ce qu'elle vient de comprendre. Elle avait bâtie sa vie sur un mensonge, elle avait pris comme pilier une manipulation tordue. Sa bouche reste entrouverte, refusant de terminer cette phrase sur cette vérité qu'elle n'avait pas vu lui arriver en pleine tronche, écrasant le mascara sur ses paupières au passage. Le juif détourne le regard, observe les feuilles orphelines qui gisent entre les amants, preuves palpables de la plus grande désillusion de la vie de mademoiselle Barnes. Ca fait longtemps que les règles du jeu ont changé Ellie, et je … Un bruit de chaise contre le carrelage : le temps qu'il lève les yeux, elle est déjà face à lui, la bouche pincée et les joues humides tandis qu'elle lui adresse une première claque. Puis suit un coup dans l'épaule, sur le torse et la brune semble ne plus pouvoir s'arrêter, guidée par cette haine qui doit être extériorisée. Les chiens se dressent sur leurs pattes, s'approchent du couple qui se déchire. On ne saura dire s'ils grognent ou s'ils pleurent : un peu des deux probablement. Ils encerclent leur maître qui ne réagit pas, ne bronche pas, et fasse à cette absence de réaction, les deux molosses se couchent aux pieds de Shelby. Les deux paires d'yeux suivent inlassablement les gestes d'Ellie, un à un, et leurs corps massifs se crispent à chacun de ses cris. Tu crois qu'ils vont finir par attaquer ? Ce s'rait amusant. Et c'est la goutte de trop, celle qui fait déborder un océan tout entier. Rémus se met à grogner franchement, mais reste stoïque, lorsque la blanche colombe décide de cracher à la gueule du crapaud. Une décharge sanguine réveille l'australien qui fronce les sourcils et tous les traits de son visage, il se lève brusquement et sa chaise vient elle aussi racler le sol d'une stridente mélodie, non mais tu te fou d'ma gueule !? Elle avait osé, oui, elle avait eu les couilles de lui cracher littéralement sa haine en pleine gueule. Peu s'y était risqué. Essuyant d'une main la rancoeur qui lui colle à la barbe, il ne la regarde pas s'éloigner de quelques pas et ouvrir les placards avec une telle force que la gente canine décide finalement de prendre la poudre d'escampette sans plus attendre. Et dans un bris de porcelaine, Ellie met sur le tapis l'existence de ce fils qu'il aurait préféré avoir toujours eu près de lui. Un regret parmi tant d'autres, la place de ce gamin, il le jure, était près de son père.

Les enfers, justement, Shelby ne pensait pas y être si rapidement jusqu'à ce que de son ongle manucuré, Ellie appuie là où ça démange, là où ça blesse. Dans un fracas assourdissant, elle brandit l'accusation de la maladie, celle qui a bon dos et qu'elle n'avait jusqu'à présent jamais utilisé. Echec et Mat, le loup sort de ses gonds et passe presque par dessus la table pour avaler la distance qui les sépare. Qu'est-ce que tu viens d'dire ? Il lui attrape le poignet, stoppe net le carnage qu'elle laisse derrière elle, répète un peu pour voir ! Il a le regard furieux du clébard qui vient de la recevoir, cette balle bien placée. Dans les poumons, tout près du coeur, il ressent cette douleur qui lui paralyse la cage thoracique. Elle a la tristesse acerbe et ne mesure plus la portée de ses paroles. Allez vas-y, RÉPÈTE ! Il sert un peu plus fort ce poignet qu'il brandit dans ce pitoyable combat sans gagnant, sans gloire. Il sent les os d'Ellie contre sa paume et qu'importe s'il lui fait mal : il n'a plus aucun contrôle et il ne la brisera jamais autant que cette haine lui fait mal, lui sert la trachée aussi fort qu'il lui sert l'articulation. Il ne l'avait jamais ressentie cette haine exhibée par ce que l'on pensait être de l'amour. Il a le souffle rapide quand il s'approche un peu plus d'elle, leurs regards se déchirent l'un dans l'autre, sans pitié et sans une once de ce qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Ils se bouffent. Ils se détruisent. Sans un mot, comme si rien ne les avait jamais rapprochés. Toujours geôlier du poignet de sa femme, Shelby se rapproche assez pour que leurs nez se frôlent. Eh ben tu vois, j'aurai p't'être préféré la balle finalement, ses dents grincent les unes contre les autres, il ne voit plus en elle qu'une source inépuisable de douleur. Et ça devient un supplice que de soutenir son regard, ce regard dans lequel il se serait volontairement noyé auparavant. Le juif n'arrive plus à respirer et il sent une boule enfler dans sa gorge. C'est dégueulasse d'aimer, hein. Ca fait plus mal que ça ne te fait de bien, hein. Avoue, t'aurai jamais du la laisser entrer dans ta vie. Dans son regard déferle la panique tandis qu'il lâche son emprise pour tituber jusqu'à se rattraper sur la table qui grince lourdement. Il halète comme un chien, la sueur perle sur son front et ses yeux défilent sur ses paumes qui n'arrivent plus à retenir sa vie qui lui échappe. Cette fumée qui lui glisse entre les doigts, ses souvenirs qu'il voit s'effacer. Il voit le sang, celui qui ne l'effrayait pas, venir salir sa peau et couler sur ses chaussures. La panique cède à la peur et pour échapper à sa maladie, il s'empare de l'arme de la brune, toujours chargée et l'oblige à la prendre entre ses petites mains. Puisque c'est c'que tu veux, vas-y, il aboit nerveusement, ne sent pas ses mains, son corps, trembler à la déraison pendant qu'il fait deux pas en arrière et écarte les bras. Vas-y Ellie, j't'en prie, il hausse le ton et sa respiration s'accélère encore, bruyante et saccadée. Il a chaud, très chaud et il regarde sa femme pointer fébrilement l'arme sur lui. Shelby écarte un peu plus les bras, bombe le torse, près à recevoir la sentence car s'il devait ne jamais se relever de cette épreuve, il voudrait que le coup de grâce vienne d'elle, ce celle qui, ironiquement, n'est autre que sa faiblesse. Ses joues rougissent par la chaleur et s'il n'était pas pétrifié par la peur, il pourrait laisser échapper la larme qui point au coin de son oeil. FAIS LE ELLIE ! TIRE PUTAIN ! A pleins poumons, il ordonne l'infaisable, hurle sur celle qui n'a de cesse de pleurer de l'autre côté du canon qui vacille. Il hurle comme un damné qui ne cherche plus à s'échapper, comme un fou à lier qui se bat contre lui-même. Pas foutu d'le faire toi-même.
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MessageSujet: Re: — sometimes it hurts (shelby's family) (#)   — sometimes it hurts (shelby's family) EmptyMer 15 Aoû - 1:09


sometimes it hurts
isaac et ellie / i'm paralyzed, where are my feelings ? i no longer feel things, i know i should. i'm paralyzed, where is the real me ? i'm lost and it kills me inside. – NF.
Est-ce qu'il t'a réellement aimé ? Est-ce que les mots, prononcés du bout des lèvres, ont-il vraiment comptés ? Est-ce que vos étreintes douces et passionnées ont-elles vraiment compté ? Est-ce qu'il a été vrai avec toi ? Une vérité en entraine souvent une autre. Ardue, inimaginable et pourtant, tellement logique. Prononcée à voix haute, elle prend tout son sens, toute sa pureté. T'as t'il vraiment aimé ? Le son de sa voix s'est envolé dans l'atmosphère, comme tout le reste. Il n'y a plus rien, hormis la haine. Elle se mit à couler avec abondance dans les veines d'Ellie. La dépendance. Des années qu'elle ne pouvait vivre sans lui, incapable de voir un avenir loin de ses bras. Maintenant, elle n'avait qu'une envie, fuir. Loin de lui. Loin de son mari. Ses mains s'agitent sur son corps, elle ne contrôlait plus rien. Pas même le flot de paroles qui sortait d'entre ses lèvres. Acide. Elle le tiraille, il ne bouge pas d'un cil. Pourquoi il ne dit rien ? Pourquoi il ne réagit pas ? Comme si ça ne lui faisait rien. Comme s'il ne ressentait rien. Déconnectée, elle en oublie son élégance de toujours. Elle en oublie la femme qu'elle est. Perdue dans les méandres de son esprit et le flot d'émotions qui la traversent à présent. Une gifle, puis deux. Les coups fusent avec hargne et lui, il ne dit toujours rien. Se laisse faire. Le coup de grasse est donné et dans un dernier geste, elle l'assène d'un cracha. La honte a fait place, elle le méprise. Non mais tu te fou d'ma gueule !? C'était lui qui se fichait d'elle. Depuis des années. Il n'avait que ce qu'il méritait. Elle ne regrettait aucunement son geste. La seule chose qu'elle regrettait, c'était d'avoir user sa salive pour lui. Mais à l'heure actuelle, elle n'y pense pas. Ellie ne pense à rien, mise à part tout casser. Se laisser guider et exploser. Elle en avait besoin. C'était vital. Enfin, il avait bougé. Enfin il avait réagit. Il ressentait quelque chose, n'importe quoi, mais au moins un sentiment. L'ultime brisure. La belle s'est éloignée et déjà, elle s’acharne sur la vaisselle, la brisant sur le sol dans un fracas assourdissant. Elle crie, pleurer, hurle la tristesse qui lui arrache le coeur et les tripes. La maladie. Celle qui fait mal. Les paroles de trop qu'elle avait osé prononcer avec arrogance, se fichant bien de le blesser ou non. Il l'avait déjà détruite de toute façon.

Qu'est-ce que tu viens d'dire ? Isaac se mit à attraper son poignée avec force, l'empêchant de continuer à balancer les assiettes sur le sol. Elle se met enfin à lever les yeux vers lui, constatant la colère qui régnait dans son regard. Il était hors de lui. Répète un peu pour voir ! Il se met à serrer un peu plus son étreinte et Ellie grimace. Il l'assène de répéter encore une fois et se rapproche dangereusement d'elle. Aucune pitié. Tout est fini. Ils se défient et elle ne baisse pas le regard. Jamais. Elle a sa fierté aussi. Et alors que leurs visages se touchent presque, sans cligner des yeux, le fixant avec une haine qu'on ne lui connait guère, elle finit de l'achever. Malade mental. Elle appuie encore une fois, là où ça fait le plus mal. Ellie est presque certaine d'entendre son coeur se brisait, tandis que le sien, s'est déjà arrêté de battre. Utiliser les faiblesses des autres n'a jamais été une chose qu'Ellie aimait faire. Mais là, il l'avait poussé à bout, dans ses derniers retranchement. Il l'avait rendue mauvaise, imbus d'elle même, incapable de se contenir un temps soit peu. Ellie n'avait pas peur de son mari, elle n'avait jamais eu peur de le froisser, ni même de le mettre hors de lui. Une des facettes du couple Shelby. La vérité, rien que la vérité. Et il avait failli à cette règle. Eh ben tu vois, j'aurai p't'être préféré la balle finalement. Il s'éloigne subitement et lâche l'emprise autour de son poignée. Instinctivement, Ellie s'en empare, frottant sa peau rougit. Mais elle ne ressent pas la douleur, parce qu'elle a plus mal ailleurs qu'au corps. Elle a mal à l'intérieur. Un pas, puis deux, le voilà déjà loin. L'atmosphère est insoutenable et elle se met presque à suffoquer. Y a plus rien. Le néant est un jolie paradis à côté du chaos causé par la vérité. Il titube, se rattrape à la table et Ellie ne bouge pas, ne bronche pas. Simple spectatrice de la scène qui se joue face à ses yeux. D'un revers de main, elle vient sécher les larmes qui en découlent, inspire plusieurs fois. La main d'Isaac prit l'arme de la fliquette sur la table et elle se met à sursauter, mais reste stoïque, incapable de faire un geste de plus. Dans un dernier pas, il lui fourre l'arme dans la main, elle ne comprend pas. La tenant du bout des doigts, fébrile.

Puisque c'est c'que tu veux, vas-y. Quoi ? Ellie ne pige rien. Elle se met à froncer les sourcils tout en le scrutant et finit par regarder le pistolet. Elle voudrait le lâcher et s'enfuir. Ne plus rien ressentir. Rester dans le noir et vider sa tête de toute ces conneries. L'oublier. Vas-y Ellie, j't'en prie Le ton de sa voix se fait plus imposant, elle trésaille une nouvelle fois. Elle y avait pensé. Lui foutre une balle. C'était tout ce qu'il méritait dans le fond. Isaac n'était qu'un truand. Un menteur, un voleur et un meurtrier. Alors pourquoi le laisser vivre ? Est-ce que ça diminuait sa peine ? Est-ce qu'au son de la détonation, elle se sentirait mieux ? Libre ? Avec une lenteur inconsidérée, elle se met à pointer l'arme sur son mari. Sa main tremble et le flot de larmes se remet à perler ses joues rougies. C'est plus difficile à faire qu'à dire. Jamais, de toute sa carrière, Ellie n'avait tiré sur quelqu'un. Elle ne savait pas ce que c'était. Elle ne savait pas quel pouvoir cela procurer et à la fois, quel déchirement. Sentir qu'on tient la vie de quelqu'un entre ses doigts. Que tout peut s'achever en un claquement, une détonation. Que tout peut finir maintenant. Elle n'avait qu'à appuyer et sa peine s'en irait. Il ne resterait plus rien. Peut être que ça la soulagerait même. FAIS LE ELLIE ! TIRE PUTAIN ! Elle sursaute une nouvelle fois à ses cries. Le doigt sur la gâchette, elle se tient prête. Leurs regards se choquent, les souvenirs d'un passé commun remontent à la surface et dans un dernier geste, elle détourne l'arme de son mari et tire à côté. Non, elle n'était pas comme lui. Elle ne tirait pas sur lui. Il n'en valait pas la peine. Nouvelle inspiration et Ellie rangea son arme dans son jean, à l'arrière. Les chiens se mirent à aboyer de l'autre côté de la pièce. J'suis pas comme toi. Elle brisa le silence qui avait suivit et baissa par la même occasion, le regard vers le sol emplie de porcelaine brisée. T'en vaux pas la peine. rajouta t'elle, incapable de faire à nouveau face à l'image de son époux. Il fallait qu'elle sorte. Qu'elle parte. Sinon, cette soirée finirait dans le sang. Elle n'avait plus rien à lui accorder. Même pas un mot, ni même une respiration. On n'est plus rien. T'es plus rien pour moi. J'étais déjà pas grand chose pour toi. Dans un dernier geste, Ellie retire son alliance et la pose, sans un regard pour ce témoin de leur amour, sur le comptoir de la cuisine. Elle est sèche de l'intérieur et les larmes ne coulent déjà plus. Seul le mascara reste témoin du flot d'émotions qui l'a traversé. J'espère que tu vas pourrir de l'intérieur et que ça te tuera. Sans attendre plus longtemps, elle emprunte le chemin de la sortie. Ses valises l'attendent, dans la cage d'escalier. Elle était prête à partir, elle en avait besoin. Rester ici lui rappellerait trop de souvenirs. Trop de choses qu'elle devait oublier. La porte d'entrée s'ouvre et grince, le sac sur l'épaule, elle ne prend même pas la peine de se retourner une dernière fois et la claque violemment derrière elle. T'es partit avec un bout d'moi. 
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MessageSujet: Re: — sometimes it hurts (shelby's family) (#)   — sometimes it hurts (shelby's family) EmptySam 18 Aoû - 9:55



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C'est comme s'il voyait son reflet tout au fond de ce canon qu'elle pointe sur lui. Coquille terne, vide et pourtant toujours debout. Toujours persuadé de sa connerie et de ce droit d'être plus que tout le monde, d'être au-dessus de tout le monde. Les bras ouverts et le torse bombé, il attend que le coup parte mais espère qu'elle n'en aura pas le cran. Il espère que ce qu'il lui reste d'amour, tout au fond d'elle, retienne sa main, son index qui tremble sur la gâchette. Que d'un geste doux, les souvenirs de leurs joies détournent son visage de son époux en plein état de faiblesse, le canon avec. Qu'il n'entende jamais la détonation, qu'elle ne résonne pas ou qu'il s'écroule avant, qu'importe. Il sursaute et dans un réflexe inexpliqué, il se penche, les mains derrière la tête. Les fenêtres sont fermées et la pièce est trop étroite pour contenir la résonance d'une arme à feu. Ses oreilles sifflent affreusement lorsqu'il se retourne pour constater les impacts sur le mur. Elle l'a fait.

C'est faux, à peine murmurés, il la contredit. Elle avait était une proie, une cible, un intérêt pour finir par devenir une aimée, une moitié, un tout. Il la regarde retirer l'anneau qui décore son doigt et le déposer sur le premier meuble à sa portée. Elle ne regarde pas le bijou, la nausée au bord des lèvres et les yeux secs. Elle exprime un dernier souhait, celui qu'il crève en enfers, avant de tourner les talons. J't'en demandais pas tant, acerbe, le sarcasme n'a sûrement pas sa place dans ce combat et pourtant il l'utilise, rempart incassable de son ego et de sa fierté. Sans un geste, il regarde sa femme ou ce qu'il en reste, prendre la direction de la sortie suivie par le bruit des roues de ses valises sur le carrelage. La porte claque sur ce mariage qui en a fini de prendre l'eau, qui maintenant touche le fond et le juif se retrouve seul dans cette cuisine ravagée. Un pas en avant et il se saisit de l'alliance qu'elle a volontairement laissée derrière elle. Gisant au creux de la paume de sa main, elle semble vieille, rouillée et probablement moins belle qu'au doigt d'Ellie. Un long soupir et il la laisse tomber au fond de sa poche.

FIN
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