(RP Loterie) - Vous ai-je déjà vu quelque part ? (Leo)

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Je ne sors jamais. Alors, quand enfin je me décide, c’est limite un exploit dont il faudrait parler au journal de 20 heures. Bien évidemment, j’exagère. Je ne suis pas importante à ce point et pour être tout à fait honnête avec vous, je déteste faire parler de moi. La discrétion est mon crédo et ça me convient très bien comme ça. Je n’ai pas envie de changer. Enfin bref, tout ça pour dire que même si je ne sors pas beaucoup, ça m’arrive de temps à autre. Comme ce soir. J’avais besoin de me changer les idées, pourquoi, je n’en sais trop rien, juste que j’avais besoin de voir autre chose que mon petit appartement et mon chat acariâtre. J’ai donc pris contact avec Allie, une bonne amie à moi, afin de lui proposer d’aller prendre verre. Naturellement, c’est dans un bar et non pas dans un simple café, qu’elle a voulu se rendre. J’ai accepté à contrecœur, après tout, je ne suis pas obligée de boire. D’autant plus que la dernière fois ou c’est arrivé, j’ai eu la gueule de bois pendant deux jours. Horrible. Le soir venu, je me rends donc au bar ou nous devons nous retrouver, mais à l’évidence, elle n’est pas encore arrivée. Qu’importe, je vais nous garder une table. A l’exception de deux ou trois personnes, le bar est vide. Rien d’étonnant à cela, nous sommes au beau milieu de la semaine. Près du comptoir, un homme semble en avoir déjà avaler quelques-uns. J’ai l’impression d’avoir affaire à mon double masculins quelques semaines auparavant. Je tente de ne pas me faire remarquer, de toute façon, je ne pense pas qu’il est capté ma présence, puis, je vais m’assoir. Je commande une tisane. Le serveur me regarde d’un air étrange, il doit sans doute se dire que c’est une drôle d’idées, mais je n’ai pas envie de boire d’alcool, j’en ai le droit, que je sache !

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vous ai-je déjà vu quelque part ?

Métro, boulot, dodo. C’est le mode de vie de Leo, si vous enlevez le métro, il est bien trop classe pour se retrouver dans un transport en commun. Que ce soit un métro, un train, un bus ou même un taxi. Il conduit sa propre voiture, se gare sur de grandes places de parkings et s’en tape de polluer un peu plus cette planète déjà pourrie. Cette façon de vivre lui convenait parfaitement, durant les premières semaines après son emménagement. Il ne s’autorisait pas grand-chose, si ce n’est quelques visites à sa future ex-femme pour contourner ce divorce et retourner à ce mariage « heureux » qu’il connaissait auparavant. La démarche est lancée, il lui faudra du temps et de la patience pour parvenir à ses fins. Quand il ne pense pas à la femme qu’il aimerait récupérer, il se penche sur les dossiers de ses clients et cherche à dégoter la perle rare à des Néo-Zélandais qu’il n’apprécie pas forcément. Son travail, c’est son pilier, ce qui l’aide à se lever les matins et ce qui le fait se coucher le soir, crevé par une énième journée de boulot. Sauf qu’il y a les jours de repos, et s’il a réussi à s’occuper avec des matchs de foot, avec des cours de cuisine improvisés et des journées à faire de longues siestes, il lui arrive parfois de ne pas savoir comment s’occuper. De s’ennuyer. Et quand on s’ennuie, que la nuit commence à pointer le bout de son nez et que l’on ne sait pas quoi faire chez soi, on sort.

Leo est donc sorti. Il a rejoint un bar et devant lui se trouve son troisième verre, très alcoolisé, comme ceux qui le précèdent. Il sait qu’il peut tenir l’alcool et ne pas faire trop de conneries, avec les années, il s’est habitué aux liqueurs. Son défi du soir : rentrer seul. Car même s’il a enchaîné quelques conquêtes une fois « célibataire » à New-York, ici, il ne peut pas se le permettre. Car la ville semble plus petite et qu’il se sentirait bien con de tomber nez à nez sur la femme qu’il dit vouloir récupérer, aux bras d’une autre. Bref, devant son verre, son regard s’arrête malgré tout sur une jeune femme à quelques pas de lui. Elle semble plus jeune que lui, plus sage également, car la boisson que lui ramène le serveur n’a pas l’air au niveau de celles de Leo. Peu importe, le blond se lève, s’approche, il peut simplement discuter avec elle, il n’est pas obligé de la draguer. Pourtant, la seule phrase qui sort d’entre ses lèvres semble sortie tout droit d’un livre « la drague pour les nuls ». ▬ Hey, on se serait pas déjà vus quelque part ? Il sait que non, mais qui sait, peut-être qu’elle va avoir l’impression que c’est le cas. Penché sur la table d’Helsie, il finit par s’asseoir face à elle, ne cherchant pas à avoir son consentement.

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Alors que le serveur pose sans douceur ma tisane devant moi ; à croire que je viens de l’offenser grandement ; je me perds dans mes pensées. Je me dis que j’ai eu bien tort de croire que mon amie viendrait. Cette fille n’est jamais en retard d’habitude, et bien que moi non plus, elle se débrouille toujours pour arriver avant moi. Le fait qu’elle ne soit pas là aurait dû me mettre la puce à l’oreille : elle ne viendra pas. Aussi, je ne sais vraiment pas ce qu’il m’a pris que de la contacté. Peut être parce que la dernière personne à même de pouvoir m’aider à ne plus avoir des hommes et donc de pouvoir aller de l‘avant avec Fabian, a disparu de la circulation. Il faut croire que je vais fuir les gens. Je ne compte même plus le nombre de soi-disant « amis » que j’ai pu me faire et qui m’ont laissé tomber dès le moment où j’avais enfin osé me livrer et leur confier toutes mes angoisses. Je me dis que si Sasha, Christian et Keegan ont fui, alors qui me dit que Fabian ne fuira pas lui aussi ? Actuellement, il se trouve en tournée et vu ce qu’il s’est passé la dernière fois que nous nous sommes, rien ne me dit qu’il reviendra. J’ai sans doute dû le faire fuir, lui aussi et ça me démoralise complètement. Je commence à touiller ma tisane, j’aime lorsque l’infusion est relevé. Mais soudain, l’homme que j’avais repéré en arrivant dans le bar, celui avait déjà l’air d’avoir aligner plusieurs verts, s’installa à côté de moi, comme si nous nous connaissions depuis des lustres. Évidemment, cette intervention me fit reculer et je manquais de tomber de ma chaise. Lorsqu’il prit la parole, se fut pour me draguer ouvertement. Il ne manquait plus que ça ! « C’est une blague ? » que je demande, en fronçant les sourcils. « Parce que si vous êtes sérieux, c’est la plus mauvaise façon de s’adresser aux gens ! » ajoutais-je. Mais, même s’il m’a fait peur en venant s’incruster, je suis toute seule, mon amie ne viendra pas, alors autant accepter sa compagnie, enfin, à la seule condition qu’il ne continue pas comme ça. « Je ne sais pas pourquoi, parce que je ne vous connais pas, mais j’ai l’impression que vous vouliez dire autre chose, j’me trompe ? » demandais-je, avant de porter ma tisane à mes lèvres.

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vous ai-je déjà vu quelque part ?

La réaction d’Helsie le fait sourire. Il comprend qu’il ne lui inspire personne qu’elle connaît déjà, cette technique totalement naze n’a pas fonctionné. Ça ne l’étonne pas, et ça ne l’empêche surtout pas de s’asseoir face à la jeune femme. Il est prêt à passer le reste de sa soirée à ses côtés, si elle n’y voit pas d’inconvénients. Elle s’attend certainement à une proposition indécente de sa part. Les hommes ont cette étrange particularité de toujours vouloir ramener une conquête chez eux. Ils abordent les demoiselles seules, comme elle, et espèrent pouvoir être celui qui les raccompagnera. Si elle se braque, c’est bien parce qu’il semble être l’un d’entre eux. Il l’a été, mais ce n’est plus son cas désormais. Je t’ai fait peur ? Il lui demande, tandis qu’il regarde la tisane de la brune, avec une mine légèrement dégoûtée. On ne vient pas dans un lieu comme celui-ci pour boire une simple infusion. Je voulais un peu de compagnie. Avoue-t-il, en regardant autour de lui. Mais les gens ici ne m’inspirent pas. Il regarde ensuite Helsie. Bon, je dis pas que toi tu m’inspires particulièrement. C’est vrai, tu bois du thé. Il dit ça sur un ton presque de reproches, comme si elle venait de faire la bêtise du siècle. Mais puisque tu es toute seule et que je suis tout seul, je me suis dit qu’on pouvait l’être à deux. L’alcool aidant, il ne peut pas s’empêcher de rigoler après sa dernière phrase. J’avoue que ça sonne très « viens, on va éclipser dans les toilettes » mais c’est pas du tout ça. Éternel célibataire et grand séducteur, il se rend compte qu’il n’a que très peu de femmes qu’il peut compter parmi ses amies. Il n’y en a peut-être même aucune. Il est resté sage durant – presque – tout son mariage, mais avant ça, il enchaînait les conquêtes d’un soir. Et après le départ de Brooke, il a fauté plusieurs autres fois. Alors en aborder une en essayant d’avoir aucunes arrières pensées, c’est un défi qui lui paraît insurmontable. Et visiblement, il n’excelle pas particulièrement dans ce domaine. Les relations platoniques, c’est loin d’être son truc. Je veux juste discuter. J’peux te payer un verre, quelque chose d’un peu meilleur que ça ? C’est encore une des fameuses phrases que l’on sort, quand on aborde une femme. J’m’appelle Leo, et toi ? Il lui pose la question en faisant signe au serveur de revenir vers eux, le verre n’était visiblement pas une proposition mais une obligation.

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La drague, que ça soit sans un sens ou dans l’autre, ça n’était franchement pas mon truc. Je n’aimais pas que l’on me parle avec une arrière-pensée dans la tête. Quand ce type blond était venu vers moi avec sa réplique à deux balles, j’avais franchement exaspérée, mais la tête qu’il faisait, me laissait entendre qu’il n’avait pas voulu dire ça. Néanmoins, j’avais tout de même répondu à sa question. Non, je ne le connaissais pas. J’avais une assez bonne mémoire des visages et des gens en général, donc si je l’avais déjà vu pu même aperçu, je m’en serais souvenu. « Un peu ! » que je réponds, lorsqu’il me demande s’il m’a fait peur. Un peu ? Ce n’est pas peu dire, en réalité, il m’a fichu une sacrée frousse. Mais ce n’est pas contre lui, loin de là, je suis comme ça avec tout le monde. Il m’avoue ensuite avoir besoin de compagnie. Je fronce les sourcils, espérant qu’il n’y ai pas de méprise, mais ça ne semble pas être le cas. Il a raison de toute manière, les gens d’ici sont plutôt louches, pour ne pas dire étranges, et je suis seule. Donc autant se tenir compagnie, en tout bien, tout honneur. « Je déteste l’alcool ! » que je dis, à la suite de sa remarque. Je ne suis pas inspirante parce que je bois du thé ? Qu’importe. Je ne vais pas me bourrer la gueule juste pour faire comme tout le monde. Je n’aime pas l’alcool, c’est tout, c’est comme ça. « C’est bon, tu peux rester ! » finis-je par dire. Je ne sais pas trop pourquoi. Mon radar intérieur me poussait à fuir, mais c’est ce que je fais inévitablement depuis des années et ça n’allait pas mieux pour autant, alors autant arrêter d’avoir peur tout le temps. Affronter mes craintes, c’était le premier pas vers la guérison. « J’espère bien ! De toute façon, je ne suis pas ce genre de fille ! » ajoutais-je, pour faire suite à sa remarque. Non, je ne suivrais jamais un inconnu dans les toilettes. Jamais. Et c’est bien pour cette raison que je ne buvais pas. Je ne voulais pas me retrouver dans ce genre de situation inconfortable ou tu te retrouves à faire des choses qui ne te ressemble pas et dont tu ne souviens pas. « Tant que ce n’est pas de l’alcool, oui ! » fais-je, en guise de réponse. De toute manière, un verre d’alcool, je ne le boirais pas, donc inutile de perdre son temps. « Et moi, Helsie ! » finis-je par dire alors qu'il se présentait.

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Helsie est originale. Son originalité ? Elle boit du thé dans un bar où les bouteilles d’alcools sont toutes mises en avant derrière le comptoir. Le serveur n’est pas le seul à la pointer du doigt et à mal la regarder, Leo le fait également. Il n’avait jamais vu ça auparavant et même si chacun agit comme bon lui semble, il trouve ça plutôt drôle de voir une boisson aussi « sage » dans un endroit fréquenté par tous les dépravés du coin. Elle lui avoue à plusieurs reprises détester l’alcool, il peut comprendre ça : si elle a eu une mauvaise cuite ou si le goût ne lui revient pas, ou tout simplement si elle n’aime pas être dans son état normal, alors ça peut se justifier. Et puis finalement, ce n’est pas une obligation de sa part d’aimer les boissons les plus fréquemment servies du bar, si ? Non. Et pourtant, Leo a vraiment envie de la taquiner à ce sujet. C’est pourquoi il a appelé le serveur et, en face de lui, il ne peut pas s’empêcher de froncer les sourcils en regardant Helsie. Comme s’il cherchait à la décrypter. Est-ce que vous avez des boissons non alcoolisées qui ne sont pas chiantes comme un simple thé ? Parce que mon amie ici présente vous a commandé.. ça. Et vous, vous lui avez servi.. ça. Honnêtement, j’savais même pas avant de venir ici qu’il y avait des sachets de thé cachés quelque part sous les comptoirs des bars. Moi, j’pensais qu’il y avait quelques sirops et limonades pour les gamins flippé qui n’osent pas aller à l’encontre des envies de papa et de maman, c’est tout. Du coup, vous auriez quelque chose d’un peu plus adulte à lui servir ? Sans alcool, c’est tout ce qu’elle veut. Apparemment elle aime pas ça et j’peux comprendre.. Il fait semblant de cacher sa bouche pour parler en messe basse au serveur, pourtant, il continue de parler à haute voix. Elle a trop peur de tomber sous mon charme, après, vous voyez.. bref, vous nous ramenez ça, merci ! Il regarde Helsie une fois le serveur parti à la recherche de ce qu’il vient de commander. J’ai rien demandé de précis, ce sera la surprise. Il ne peut pas s’empêcher de rire face à la brune, ce soir, il doit vraiment passer pour un fou : la faute de l’alcool, ouais, ça se comprend qu’elle ne veut rien consommer. Bon, parle moi un peu de toi, tu fais quoi dans la vie ? Tu bosses dans un salon de thé ? Le pire c’est que ça pourrait être le cas, mais il en doute fortement, c’est juste une blague : il la poursuivra à vie avec cette histoire.

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J’avais choisie du thé parce que je ne buvais pas d’alcool. Je n’aimais pas ça et personne ne m’obligerait à en consommer si je n’en avais pas envie. J’étais tout de même libre d’avoir mes goûts, non ? Alors, très honnêtement, les regards moqueurs des gens dans cette salle, je m’en moquais. Je devais venir avec une amie, mais celle-ci m’avait fait faut bon, alors, autant que faire ce peu, j’allais boire une boisson et ensuite, je partirais. Je ne pensais juste pas que cette simple boisson ferait couler autant d’encre. Ce n’était qu’un thé, bon sang ! Pas de quoi fouetter un chat. Le jeune homme, sans doute un peu trop saoul à mon goût, accosta le serveur pour lui demander de me servir autre chose. Putain, j’en prenais plein la figure avec ce thé ! Les gens ne pouvaient-ils pas comprendre que c’était un choix ? Au moins, je savais ce que je buvais … Dans un cocktail, il y a forcément des trucs pas très bons et qui ne vont pas forcément ensembles. Mais, je me disais que si je refusais, j’allais en entendre parlé toute la soirée, alors autant fermer ma gueule ; de toute façon je ne savais faire que ça par peur des représailles ; et accepté de boire un truc qui j’en étais persuadé, serait dégueulasse, mais au moins, j’aurais la paix. « J’espère au moins que ça aura bon goût ! » que je fais avec un pauvre sourire. Enfin, les toilettes n’étaient pas bine loin, donc dans le pire des cas, je savais ou j’irais. Je ricanais à sa remarque, il était bien loin du compte. J’avais plutôt tendance à fuir les hommes, même les plus gentils, parce que j’avais peur, alors, je ne me laisserais certainement séduire par le premier inconnu qui passe et ça, même en étant complètement défoncée par l’alcool. « Non, j’suis journaliste culinaire ! Et toi ? Comédien ? Ou humoriste, peut-être ? » que je réponds. J’allais sans doute tombé à plat avec ma vanne, mais s’il voulait faire de l’humour, j’étais moi aussi capable d’en faire un peu.

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Peut-être que demain, au petit matin, quand l’alcool aura quitté son corps, il se rendra compte que son comportement a été exagéré. Mais pour l’heure, il trouve ça bien trop drôle qu’une femme boive du thé dans un endroit comme celui-ci et il ne compte pas en démordre. C’est pour ça qu’il a tant insisté et finalement, le serveur est reparti derrière son bar à la quête d’un cocktail sans alcool. Il est sûr que ça aura bon goût, contrairement à Helsie : en général, ils mélangent des sirops et jus de fruits et honnêtement, c’est bon. Parfois un peu trop acide, mais ça passe très bien, c’est rafraîchissant. Je te le paye, ça va ! Mais ça aura bon goût, fais-moi confiance. C’est loin d’être l’alcool qui donne du goût dans les cocktails… enfin ça dépend lesquels. Il fronce les sourcils, car il réfléchit. Mais en fait, oui, il se rappelle qu’il n’aime pas forcément les cocktails alcoolisés car justement, ça a un arrière goût bien trop prononcé. Bon, après ça, Leo cherche à savoir dans quoi elle travaille. Il ne peut pas s’empêcher de faire une petite blague, ça va, elle lui pardonnera. Et pour preuve, elle lui répond en faisant de même : lui, comédien ? Ça aurait pu, franchement. Journaliste culinaire ? Ça a l’air intéressant. Ça veut dire que tu goûtes pleins de plats pour les juger ? Il confond peut-être avec critique, en fait, il n’arrive pas à dissocier ces deux métiers. D’ailleurs est-ce qu’il faut les dissocier ? Elle le lui dira, ça sert à rien d’y réfléchir trop longtemps. Je suis agent immobilier. Je vends des maisons. T’en veux une ? Ça coûte plus cher qu’un thé, par contre. Il hausse ses épaules, ça le fait sourire. Il lui propose de lui vendre une maison comme si ça ne représentait rien, c’est un peu bizarre, mais on s’y fait. C’est Leo, quoi.

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Lui faire confiance ? Je ne sais pas si je peux. Après tout, je ne le connais pas et en plus, il est complètement bourré ! Je suis une personne suffisamment méfiante pour m’arrêter à ce genre de détails et ne pas chercher plus loin. Mais, il n’a pas l’être méchant, alors, pour une fois, j’ai décidé d’accordé le bénéfice du doute à un inconnu. Seul l’avenir me dira si j’ai eu raison ou si bien si j’ai eu tort. En attendant, je ne sais pas trop quoi pensé. D’après ses dire, ce n’est pas l’alcool qui donne du goût à un cocktail. Je décide de le croire, après tout, il a l’air de s’y connaitre plus que moi. Il est évident que je ne ferais jamais un article sur les bars à la mode en ville ! Je n’en ai pas envie et de toute façon, je ne suis pas une connaisseuse, loin de là. « Je vais te croire sur parole ! » que je réponds, pas plus convaincue que ça, mais comme on dit, puisqu’il le faut, il le faut. Il me demande ensuite si je bosse dans un salon de thé. La remarque me fait un peu grincer les dents, mais je préfère prendre le parti d’en rire et après lui avoir répondu, je lui demande s’il est comédien, mais, apparemment, ce n’est pas le cas. « Du tout ! ça, c’est le boulot des critiques, moi, je fais plutôt la tournée des salons du terroir, je rédige des recettes, ce genre de choses ! » expliquais-je, sans entrer dans les détails. Je n’avais pas spécialement envie de parler boulot. Il m’indique ensuite être agent immobilier, avant de me proposer si j’en veux une. Je suppose que c’est l’alcool qui le pousse à dire ça, ou alors, il fait son job jusqu’au bout. « Ce n’est pas dans mes projets pour le moment. Mais donne-moi ta carte, on ne sait jamais ! » que je réponds, sans trop savoir si je dois prendre ses paroles au sérieux ou s’il s’agit d’une blague. De toute façon, c’est la vérité, ce n’est pas dans mes projets. Je vie seule avec mon chat, je ne suis donc pas à l’étroit dans un appartement trop petit. C’est même le contraire, c’est trop grand. Mais, il faut bien ça pour y ranger mes chaussures et les sacs à main.

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