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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 this is the end (isaac)

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MessageSujet: this is the end (isaac) (#)   this is the end (isaac) EmptyMer 15 Aoû - 14:11



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isaac & ellie

i am sleepless for a weekend so i start to say
goodbye say goodbye to all that we had
say goodbye to what we lost.
(@hans zimmer)
C'est un univers parallèle, le chagrin, un monde abominable où les mots les plus doux, les gestes les plus nobles s'avèrent dérisoires, inappropriés, gauches, mortels d'inanité. Il n'y avait pas de mots pour décrire l'état d'esprit et le coeur en miettes d'Ellie. Respirer était presque devenu insoutenable, sourire aussi. Elle ne s'était même pas donné la peine d'entamer une conversation banale, avec qui que ce soit. Son père avait essayé, pourtant, de l'aider un temps soit peu. Mais dans le fond, y avait rien à faire. Juste attendre que les maux passent. Que la solitude et la triste se fassent moins grandes, moins prenantes. Du temps. Voilà ce qu'elle avait besoin. Difficile d'oublier vingt ans de mariage. Difficile de l'oublier tout court. Il avait été le centre de son univers trop longtemps. Ses actions, ses envies, ses besoins, tout avait toujours été calculé en fonction d'Isaac. Maintenant, la belle se devait de marcher seule. Une liberté certaine, oui, mais avec un effet des plus négatifs sur elle. Finalement, ils avaient été liés beaucoup plus qu'elle ne se l'aurait imaginer. Elle courbait l'échine depuis des semaines. Incapable de se tenir droite. Le dos arrondi. Comme si elle baissait la tête à la vie. Comme si elle ne se sentait plus capable d'affronter le monde. Chétive. Elle n'avait plus rien. Le chaos était devenu son mari. Une amitié solitaire, morbide. Pourtant, Ellie devait se relever. Elle n'était plus seule à présent, même si elle n'en prenait pas pleinement conscience. Boum Boum. C'était le son du coeur qui battait en elle. Un deuxième et celui-ci n'avait pas péri dans cette cuisine, il y a des semaines. Il était plus vivace et bien vivant. Il ne demandait qu'une chose, s'épanouir et vivre.

La main sur le ventre, elle contemplait le début d'un ballon gonflé. Ça se voyait à peine, en tout cas, pas de quoi en faire un foin. Mais il était bien là, présent. Ellie était petite et toute mince, le moindre changement de poids se voyait directement, du moins, si on y prêtait assez attention. C'était le cas. Sauf qu'elle n'avait rien dit. A personne. Pas encore. C'était trop tôt et trop douloureux à la fois. Dans un sens, elle se disait que si personne ne le savait, alors personne ne pouvait détruire ce bonheur si fragile. Et elle ne l'assumait pas vraiment. Un bébé alors que son couple avait péri dans la haine et la colère, engendrés par les mensonges, ce n'était clairement pas le bon moment. Ses yeux se mirent à remonter sur le porte d'entrée qu'elle ne connait que trop bien. Pourquoi être là ? Aujourd'hui ? Pourquoi ? Le savait-elle vraiment ? Juste une dernière fois. Elle était en mission. La dernière de sa triste carrière dans la police. Ellie y avait mit fin, y a quelques jours encore. Posant son arme et son insigne sur la table, ainsi que la copie du dossier concernant Isaac. La honte avait guidé ses gestes. Elle ne pouvait pas vivre avec ce fardeau. C'était beaucoup trop. Il lui en avait demandé beaucoup trop. Et elle n'était plus digne de faire partie des rangs de la police. Plus maintenant, pas après tout ça. Dernière mission qu'on lui avait confié avant son départ officiel. Celle de s'assurer qu'il était bien là. L'âme en peine, Ellie posa sa main sur la poignet de la porte d'entrée et l'ouvrit, dans un grincement symphonique. Ce n'était même pas fermé. L’obscurité prit place dans son champ de vision, alors qu'elle avançait lentement dans le lieu, presque inconnu. La porte claqua dans son dos et les deux chiens firent leur entrée, remuant la queue à vive allure. Ils se jetèrent sur Ellie qui esquiva du mieux qu'elle pu leurs joies. La première fois depuis de longues années qu'elle était aussi heureuse de les retrouver, ces vieux clébards qu'elle n'avait jamais voulu et qu'Isaac lui avait imposé. Relevant le regard, interloquée par des pas, la belle constata une ombre pesante dans l'encadrement de la porte de la cuisine. Isaac se tenait droit, face à elle, à quelques mètres seulement. Son coeur rata un battement. Dans son intérieur profond, elle aurait préféré qu'il ne soit plus ici. A Island Bay. Qu'il se soit enfui, honteuse de ce qu'elle avait fait. Mais la justice finit toujours par vous rattraper. J'suis juste venue récupérer quelques affaires. Le son de sa voix était glaciale. Il trahissait surement ses intentions premières, mais qu'importe, il le saurait bien assez tôt. Ellie ne prit même pas la peine de lui accorder un regard de plus, que déjà, elle avait emprunté les escaliers la menant à l'étage, dans leur chambre. Les valises étaient sous le lit, elle n'avait qu'à se servir et les remplir des derniers vêtements qui encombraient le dressing de l'ex couple. Tiraillée entre son devoir et ses sentiments. Triste réalité. Et pourtant, Ellie avait choisi. Pas juste pour elle non, mais aussi pour lui. Le bébé.
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MessageSujet: Re: this is the end (isaac) (#)   this is the end (isaac) EmptySam 18 Aoû - 12:48


THIS IS THE END
Now that I've lost everything to you, you say you want to start something new and it's breaking my heart you're leaving. Baby, i'm grieving. But if you want to leave, take good care. Hope you have a lot of nice things to wear but then a lot of nice things turn bad out there. Oh baby baby it's a wild world. It's hard to get by just upon a smile. Oh baby baby it's a wild world. I'll always remember you like a child, girl.

Crevard. La poubelle de la cuisine déborde depuis des semaines et au sommet de la pile, à peine caché entre les morceaux d'assiettes brisées et une bouteille de whisky vide trônent les plaquettes plastifiées des petits bijoux de l'industrie pharmaceutique qui lui permettaient jusqu'à présent de rester cohérent. Même pas entamées, dans un élan de colère et de désespoir, il avait tout balancé sans remord. Deux longues semaines. Quinze interminables jours qu'il ne se soigne plus. A quoi bon, il n'a plus personne devant qui paraître sain d'esprit. Et elles sont revenues comme elles étaient parties, ces voix qui ponctuent ses journées de leurs commentaires terrifiants et de leurs insultes incessantes. Elles lui prennent la tête, elles bourdonnent dans son crâne et ne s'arrêtent jamais. Tu fais quoi avec cette seringue ? Tu vas t'blesser blaireau. Epris de la solitude et pourtant jamais vraiment seul, Shelby n'arrive plus à joindre les deux bouts dans cette vie qui ne lui appartient plus. Viré de l'université, plus rien n'occupe ses journées si ce n'est traîner sans vie dans le salon et surtout, diriger la meute d'une main de fer. Pourtant d'une autorité naturelle, sa suprématie est à son apogée : les troupes ont peur de leur patron, de ses humeurs changeantes, de son discours illogique et de ses crises de violence. Comme une décharge d'adrénaline avant de s'écrouler sur le bitume, les billets sales n'ont jamais été aussi difficiles à cacher. Ellie n'est plus là et pour occuper l'esprit malade d'Isaac, la meute tourne à plein régime à s'en crever les poumons.

Non, elle n'est plus là pour le préserver de lui-même. Elle est partie en emportant avec elle ce qu'il restait d'eux. L'alliance froide est toujours dans sa poche et l'aiguille, toujours dans son bras. Tu crois qu'tu vas t'sentir mieux ? La ceinture qui lui sert garrot lui comprime le biceps, lui pince la peau et il ne sent presque plus le bout de ses doigts. Une extrémité du cuir dans la bouche, il est revenu plus de vingt en arrière : pauvre petite merde camée à trop de choses pour les dénombrer, pauvre brebis galeuse incapable d'avancer sobre. Ses traits se crispent et d'une main tremblante, il enfonce l'aiguille dans cette veine quasiment inexistante à force d'être agressée à longueur de temps et de journée. Les bras recouverts d'hématomes, il a toujours été plus doué pour les graver dans la peau des autres. Comme un étau qui lui arrache les doigts lorsqu'il s'injecte les prodiges de son chimiste. Et pourtant, c'que c'est salvateur. T'es qu'un putain de raté. Les yeux clos, Shelby trébuche et se rattrape à la chaise qui flanche sous son poids. Le halètement des chiens résonne dans la pièce qui semble soudain être aussi grande qu'un théâtre et au loin, tout au loin, il entend la porte qui s'ouvre et les griffes sur le carrelage. Difficilement, il s'appuie sur le plan de travail, reprend sa respiration. Comme s'ils venaient du fruit de son imagination, des murmures s'élèvent, semblent flatter les chiens et se rapprocher dangereusement. L'esprit embrumé, il replace les manches de son pull pour garder secrets les indices de sa rechute. Tout en se passant une main sur le visage, il titube jusqu'à l'encadrement de la porte et s'y appuie d'une épaule. Pourquoi t'es là ? Elle va t'bouffer. Elle est revenue, juste là, en face de lui, probablement pas pour les bonnes raisons. L'espoir s'envole lorsqu'elle s'exprime. De ses yeux vides, Shelby suit la silhouette de sa femme qui prend le large. Son regard est sombre et vitreux. Ses cernes sont imposantes, sa peau vire au bleu avec les jours qui passent. Les cheveux gras et la barbe laissée à l'abandon, il croise les bras pour cacher ses mains qui tremblent. Les joues creuses du couple trahissent leur mal être car s'ils s'empêchent de s'aimer, ils finiront par s'affamer, se détruire. Parce qu'elle est triste elle aussi. Elle traîne derrière elle le naufrage de sa vie et ses nuits à pleurer et à maudire celui qui lui a un jour proposé d'être aimée.

Les minutes défilent et le juif trouve refuge dans le canapé puis qu'il est presque devenu l'endroit dans lequel il vit lorsque le Holster n'est pas son refuge. Il n'allume pas la télé, se contente de rester coucher sur le dos à fixer le plafond de ses pupilles dilatées, écoutant Ellie qui se déplace au-dessus de lui. Le silence revient, quelques minutes pendant lesquelles Isaac se bat contre lui-même : la rejoindre ou la laisser ? Allez, une bonne baise, j'suis sûr qu'elle attend qu'ça la garce. Avant que les délibérations ne se terminent, les pas lourds d'Ellie descendent les marches de l'escaliers. Les pas s'arrêtent tout prêt de lui et le temps se suspend, le silence converse avec leur gêne. T'as pas l'intention de rentrer, hein ? Il ne la voit pas, toujours dans la même position mais il imagine très bien les traits de son amertume et la haine qui lui monte dans la gorge. Ou peut-être pas après tout. Shelby se redresse, distingue Ellie droite comme un I à quelques mètres de lui, et tu comptes faire quoi d'ailleurs ? Un brin agressif mais surtout sur la défensive, il ne la quitte pas des yeux, cette femme au visage amaigri mais aux formes intactes.

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Dernière édition par Isaac Shelby le Mer 22 Aoû - 10:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: this is the end (isaac) (#)   this is the end (isaac) EmptySam 18 Aoû - 14:44



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i am sleepless for a weekend so i start to say
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Quarante huit jours qu'elle avait claqué la porte sans se retourner. Quarante huit jours qu'Ellie et Isaac n'étaient plus un couple, qu'ils ne s'étaient plus parlés ni même regardés. Quarante huit jours qu'elle fulminait dans la maison de son père, attendant un geste, un mot de son époux. Quarante huit jours que la peine grossissait dans son coeur, se rendant à l'évidence certaine qu'elle n'était rien. Isaac ne l'aimait pas et ne l'avait sans doute jamais aimé. Il n'avait pas cherché à la retenir, même à la faire revenir. Le silence complet. Un long silence, pesant. Peut être aurait-elle pu lui pardonner, s'il lui avait montré toute l'ampleur de ses sentiments. Peut être aurait-elle pu fermer les yeux une dernière fois, juste par amour et pour toutes les années passées à ses côtés. Peut être. Mais il n'avait pas bougé le petit doigt, creusant ainsi sa propre tombe. Ellie était passée par différentes phases et aujourd'hui, elle voyait pratiquement le bout de cet enfer. Le détester, la façon la plus simple pour l'oublier. Il lui arrivait parfois de contempler son doigt, où autrefois, y était accroché son alliance. Il portait encore la trace blanche de ces vingt années. Elle se sentit vide sans elle, et à la fois libérer d'un fardeau trop pesant à porter.

La maison semblait poussiéreuse et dénuée de sens. Comme si personne n'habitait plus ici. Et pourtant, Ellie avait toujours apprécié cet endroit, elle se sentait en sécurité entre ces quatre murs. Les mirages d'une autre époque, pas si loin, mais tellement impossible quand elle y repense. Les souvenirs s'estompent encore plus vite qu'elle ne le pensait. Trop vite. C'est donc comme une étrangère, qu'elle avait passé le pas de la porte. Sur la pointe des pieds, comme si elle ne voulait pas se faire remarquer. Peine perdue avec les deux cabots. Isaac est là, du moins, rien que son ombre qu'elle regarde à peine, préférant contempler ses pieds. Pas un mot de plus échangés, alors qu'elle monte l'étage la menant tout droit vers la chambre. Il ne la suit pas, ne lui demande pas même son reste et s'en est presque déchirant. Bien sûr, Ellie n'était pas là pour ça. Mais l'espoir. Le dernier. Celui dont on veut croire que tout est possible. Au fil de ses gestes, la honte grandit en elle. Elle fourre ses derniers vêtements dans deux gros sacs de sport. Elle ne pensait pas en avoir autant, sans doute qu'un tri ne serait pas de trop une fois de retour dans sa chambre, sa nouvelle maison. Il lui fallut à peine dix minutes pour boucler ses valises qu'elle peina à faire descendre des escaliers, les lâchant sur le sol une fois en bas. Isaac avait disparu de l'encadrement de la porte et elle, elle se tenait droite comme un "i", avançant de quelques pas vers le salon à peine éclairer. La belle se savait observer. Une bande de flics attendaient non loin de la maison, le moment propice pour qu'ils fassent leur entrée. Un simple sms signalant la présence de Shelby dans le lieu et ce serait la fin. Est-ce qu'elle s'en sentirait pour autant soulager ? Impossible d'avoir la réponse là tout de suite. T'as pas l'intention de rentrer, hein ? C'est lui brisa en premier ce silence gênant. Il était là, allongé sur le canapé, le regard perdu sur la plafond blanc. Les traits tirés et la gueule enfarinée. L'ombre de son mari séjournait ici, mais ce n'était pas Isaac. Du moins, la belle ne le reconnaissait pas. Peut être qu'il avait aussi mal qu'elle finalement. Et tu comptes faire quoi d'ailleurs ? Acerbe. Les paroles sortant d'entre ses lèvres avaient l'goût du mal. Mais Ellie n'en tenait pas rigueur. C'était plutôt le regard qu'il lui lançait. Ces mêmes yeux où elle s'était perdue une tonne de fois et qui n'avaient plus la même allure. Ils étaient vide de sens, comme s'il n'y avait plus rien à l'intérieur. Étrangement, la jeune femme était calme. Et après une bonne inspiration, elle finit par lui répondre. Demander le divorce, sans doute. Tu peux garder la maison, j'veux pas d'un lieu qui a été payer avec tes magouilles. Elle paraissait plus froide qu'elle ne l'aurait voulu, sans doute parce que dans l'fond son ton l'énervait au plus haut point. Son attitude toute entière, rejetait Ellie.

Son portable se mit à vibrer deux fois dans sa poche mais elle ne prit pas la peine de regarder. Elle savait déjà. L'impatience de ses collègues. Elle n'avait donné aucun signe de vie depuis son entrée dans la maison. Plus vraiment certaine que ce soit une bonne idée après tout. C'était plus simple à faire lorsqu'elle n'avait pas le regard d'Isaac rivait sur elle. J'ai ... Ellie aurait pu continuer sa phrase, lui dire qu'elle était enceinte. Elle était sur le point de le faire, mais dans le fond, ça changerait quoi ? Baissant la tête, elle ne pu contempler d'avantage son regard et une nouvelle vibration dans sa poche la rappela à l'ordre. Il fallait faire vite. Elle attrapa la veste d'Isaac posée sur la rampe de l'escalier et lui balança en pleine figure. Vas t'en. Passe par la porte de derrière ! Prise de remord sur le dernier instant. Mais il ne semblait pas vraiment comprendre son impatience et ce changement soudain. Elle aussi ne comprenait pas. Pourquoi avoir fait tout ça, pour finalement revenir en arrière ? Il n'y avait pas de logique en ce concerne l'amour et l'attachement.
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MessageSujet: Re: this is the end (isaac) (#)   this is the end (isaac) EmptyDim 19 Aoû - 9:39


THIS IS THE END
Now that I've lost everything to you, you say you want to start something new and it's breaking my heart you're leaving. Baby, i'm grieving. But if you want to leave, take good care. Hope you have a lot of nice things to wear but then a lot of nice things turn bad out there. Oh baby baby it's a wild world. It's hard to get by just upon a smile. Oh baby baby it's a wild world. I'll always remember you like a child, girl.

Elle se tient droite en plein milieu de cette pièce vide de d'âme, les valises à ses pieds. Comme une inconnue, elle contemple le spectacle honteux de leurs vies qui se déchirent. Les volets ne sont pas ouverts, une ampoule s'est éteinte pour toujours et il est grand temps qu'un coup de balais chasse les souvenirs. Elle retrouve sa maison dans le même état que lorsqu'elle l'a quittée, la poussière en plus et la porcelaine qui a changé de place. Et dans l'ombre, juste devant, elle pose un regard désolé sur son époux qui est assis de travers sur le canapé. Il la regarde lui aussi, sans savoir que faire, quel comportement adopter pour qu'elle oublie tout, pour que la vie reprenne comme si aucune harpie n'était venue lui vomir tous les vilains secrets de son cher et tendre. La supplier était inconcevable, toujours trop fier pour ça. La brune répond calmement comme s'ils avaient épuisés toute la colère qu'il leur était possible de déverser. Comme une fatalité qu'il refusera, Ellie confirme ce qu'il craignait. Il pousse alors un long soupir, laisse son dos tomber sur le dossier de canapé. Toute ta vie a été payée par mes magouilles comme tu dis. C'que tu as mangé, c'que tu as bu, tout ce que tu voulais, tu l'as eu. Et un divorce n'effacera jamais tout ça d'ailleurs, fais c'que tu veux mais j'l'ai signerai pas ta putain de paperasse, ses doigts se croisent sur ses genoux exagérément loins l'un de l'autre. Le ton est calme. Shelby est calme. Apaisé par la merde qu'il vend plus chère que le pétrole, il n'a plus la force d'aboyer : il l'a trop fait. Et en effet, il ne griffera jamais les papiers qu'elle lui tendra, incapable de croire que son mariage se termine ainsi. Son regard erre sur ses doigts qui s'entrelacent, tu l'sens pas v'nir le coup foireux Shelby ? Est-ce qu'elle est encore là ? Pourvu qu'elle ne s'en aille plus jamais. Le juif n'entend pas le téléphone qui vibre dans la poche de sa femme, il ne voit pas cette main frêle qui se pose sur sa poche de manteau pour étouffer le son. Il ne la voit pas hésiter non plus, adopter le visage de la culpabilité. Elle commence sa phrase et ça le fait relever la tête. Pour la première fois depuis longtemps, leurs regards s'accrochent un instant, le temps d'apercevoir le chagrin dans leurs yeux, le dégoût face à cette situation qui les dépasse, qu'ils voudraient effacer. Puis c'est au tour d'Ellie de baisser les yeux comme si elle venait de perdre un combat avec sa conscience. Elle a les lèvres tirées de la défaite, de l'abandon des bons principes. Ça y est, t'es devenu un pauv' connard dépendant ? Tu veux des mouchoirs si jamais tu chiales ? Les oreilles de Shelby tambourinent et il aimerait lui demander de continuer à lui parler, de ne jamais arrêter, mais son coeur tremble trop fort dans sa poitrine pour qu'un seul son ne sorte de sa bouche.

Il ne l'avait pas vu venir ce manteau qui lui arrive en pleine gueule pour venir s'échouer sur son épaule. Qu'est-ce que .., surpris, Isaac attrape le cuir, se relève et trébuche, se rattrape sur le dossier du canapé. La pièce tourne encore, moins que tout à l'heure mais suffisamment pour lui faire perdre la notion de l'espace et probablement aussi celle du temps, incapable de dire depuis quand Ellie se tient devant lui. T'es pathétique putain. Il lui adresse un regard interloqué, reste planté dans le salon, le manteau dans une main, l'autre sur son front. Pourquoi tu veux qu'je partes ? Tout ce qui l'entoure résonne dans son crâne, y compris les mots d'Ellie, ceux qui le chassent de chez lui, de chez eux. La marche semble plus assurée alors il tente un pas puis un deuxième. L'accoutumance revient vite, le corps s'habitue à ce qui coule dans ses veines, à ce nouveau carburant piqué aux méthamphétamines. Et l'état d'ébriété provoqué par l'injection devient de plus en plus court. Solal était un bon professeur et l'organisme n'oublie jamais vraiment. Alors c'est comme ça qu'tu vois les choses ? De part et d'autres de sa carcasse, ses bras se lève jusqu'aux côtes comme pour implorer le ciel de sa clémence, finalement ma sale gueule te conviendrait mieux dehors ? Face à l'incompréhension, il ne s'énerve pas, se contente d'interroger Ellie du regard ou du moins d'essayer. Shelby rejoint la table du salon, y dépose son manteau et se saisit de la bouteille d'eau qui y était posée, j'ai pas envie de partir. Un peu de l'arrogance qu'on lui connaît. Beaucoup d'esprit de contradiction pour se défendre. Tu la sens venir, la douille ? Nan ? Bah bien fait pour ta gueule.

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Dernière édition par Isaac Shelby le Mer 22 Aoû - 10:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: this is the end (isaac) (#)   this is the end (isaac) EmptyDim 19 Aoû - 23:11



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i am sleepless for a weekend so i start to say
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Le destin, cette chose si lointaine et utopique. Est-ce qu'il existe ? Est-ce qu'on y échappe ? Ellie avait cru durant de longues années que c'était le destin qui avait mit Isaac sur sa route. Que c'était écrit. Qu'ils étaient fait pour être ensemble et vivre cet amour aussi intense que déchirant. Comment des moments aussi heureux peuvent-ils passer au cauchemar sans fin, en un claquement de doigt ? Comment le destin peut il devenir si mauvais ? Y avait pas eu de signes d'alertes, elle ne s'était doutée de rien. Ou alors, avait-elle simplement fermé les yeux et tourné la tête. Qu'importe. Le mal était fait et ils ne pouvaient pas revenir en arrière. Il fallait simplement se contenter de vivre avec les événements et faire du mieux qu'ils le pouvaient pour s'en sortir, à peu près.

Le mot est sortit. Il venait un peu de nulle part et au moment même où elle l'avait prononcé, son coeur s'était soulevé. Divorce. Un acte impensable qu'elle ne pensait pas lui arriver un jour. La vie sans Isaac. Ne plus être Madame Shelby. Et pourtant, il était sortie de sa bouche, sans buté. Aussi simple qu'il lui était venu à l'esprit. Ellie ne voulait plus de la maison. Impossible pour elle d'imaginer sa vie future ici, surtout sans lui. Impossible de vivre dans ce lieu rempli de souvenirs et indice des magouilles de son mari. Isaac la rappela à l'ordre aussitôt, lui signalant que tout, absolument tout, avait été payer avec cet argent sale qui lui dégoulinait des poches. Il ne s'en cachait même pas. Elle était prisonnière et salie par toute cette merde. Une douche ne serait pas de trop, peut être même quatre. Des frissons se mirent à parcourir son échine et elle ne lui répondit même pas. A quoi bon de toute façon ? Isaac était trop buté pour se rendre à l'évidence, pour voir que leur couple n'était plus. Les vibrations sortirent Ellie de ses pensées. Une, puis deux, puis trois. Son coeur s'accéléra, ses mains se mirent à trembler. C'était une lâche, incapable de faire le moindre mal à quiconque. Le remord la bouffait de l'intérieur et dans un geste qu'elle ne se pensait pas capable, elle lui balança son manteau à la tronche, lui signalant de quitter le lieu sur le champ. Il était temps. S'il voulait encore avoir la chance de voir le jour demain, il se devait de prendre ses jambes à son cou. Mais comme Ellie s'en doutait, Isaac n'écoutait pas. Ne comprenait pas. Ne se doutait pas de toute la merde qui allait lui tomber sur le coin du nez. Il se leva du canapé, non sans trébucher et c'est à ce moment là qu'elle constata dans quel état pitoyable il se trouvait. C'était quoi son putain de problème ? Sourcils froncés, bouche entrouverte, elle le fixait, les bras ballants le long de son petit corps meurtri. Pourquoi tu veux qu'je partes ? Parce que t'es sur le point de te faire coffrer. Elle avait envie de tout lui avouer. Mais les mots restaient bloqués dans sa gorge, incapables d'en sortir, tellement la honte l'avait pourri de l'intérieur. Elle avait été sa couverture, elle serait sa fin. Quand on y pense, une belle histoire. Le destin est peut être pas si mal fait.

Il échoue son manteau sur la table du salon et n'est pas décidé à s'en aller. J'ai pas envie de partir. Elle l'avait prévenu pourtant. Les chiens s'étaient allongés devant le pas de la porte, regardant la scène de leurs gros yeux. Ils ne remuaient pas la queue et restaient étrangement calme, attendant surement la tempête qui allait s'abattre d'ici quelques minutes. Ellie planta ses pupilles dans celles d'Isaac et nerveusement, elle passa une main dans ses cheveux. Ce qu'elle faisait toujours quand une situation perdait peu à peu son contrôle. Se pinçant la lèvre, elle laissa le silence plané plusieurs minutes, cherchant les réponses. Cherchant surtout qu'elle était la meilleure de solutions. Il faut que tu t'en ailles. La jeune femme restait évasive, parce qu'il ne fallait pas qu'elle se mette en porte à faux. Y avait pas qu'elle qui comptait dans l'histoire. Elle n'était plus toute seule. Y avait pas qu'un coeur qui battait et qu'une seule âme qui vivait. Peut être que lui faire du mal, le ferait s'enfuir. Du moins, c'est ce qu'elle espérait. Laisse moi vivre ma vie. Je t'aime plus et tu m'aimes pas. Vas t'en. Pars. Y a rien que tu retiens ici. T'es plus obligé de faire semblant. Et ça la déchirait de l'intérieure. Mais elle restait stoïque, ne vacillait pas dans ses paroles, ne cherchait pas non plus à lui faire plaisir. Une nouvelle vibration la rappela à l'ordre. La dernière, elle le savait. D'ici deux minutes, ils feraient tous leurs apparitions, armes à la main, mandat d'arrêt et menottes. Il se ferait arrêter parce qu'elle l'avait balancé. Deux secondes plus tard, les chiens se relevèrent, comme si la tempête arrivait. Il se mirent à aboyer de toutes leurs gorges et Ellie sursauta. Les pas vers l'entrée ne laissèrent plus de place au doute et un grand vacarme laissa place à des policiers dans la maison. Ils arrivèrent de toute part, de l'arrière de la maison, comme de l'entrée principale. Armes pointées sur le couple, puis toutes sur Isaac. Les dents des chiens se mirent à claquer dans le vent et Ellie scruta les visages de ses anciens collègues. Douce fatalité quand elle y pensait. Elle, qui autrefois, les commandait. Les mains en l'air ! La belle s'exécuta aussitôt, presque trop tôt. Montrant ainsi qu'elle s'y attendait depuis plusieurs minutes. Aucune surprise dans son regard qui tourna vers celui d'Isaac. Mais elle ne pu trop longtemps le soutenir. Isaac Shelby, vous êtes en état d'arrestation pour trafic de drogues, coups et blessures et proxénétisme. La suite, elle ne l'entendit même plus. La scène se déroulait au ralenti dans son esprit et son coeur se souleva aussitôt. Elle baissa les bras une fois que toutes les armes et que les policiers furent sur Isaac. Est-ce que ça la soulageait ? Pas du tout finalement.
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MessageSujet: Re: this is the end (isaac) (#)   this is the end (isaac) EmptyMer 22 Aoû - 10:49


THIS IS THE END
Now that I've lost everything to you, you say you want to start something new and it's breaking my heart you're leaving. Baby, i'm grieving. But if you want to leave, take good care. Hope you have a lot of nice things to wear but then a lot of nice things turn bad out there. Oh baby baby it's a wild world. It's hard to get by just upon a smile. Oh baby baby it's a wild world. I'll always remember you like a child, girl.

Partir était inconcevable. Ce serait baisser les bras, abandonner et surtout, admettre que tout est fini. Et lorsqu'on rêve de grandeur, lorsqu'on pense être le maître du jeu, rien n'est jamais fini. Il avait bâti ce monde à la sueur de son front, construit la meute et le casino pavé par pavé sans jamais montrer un signe de faiblesse. Seul, il s'était forgé une armée disciplinée dont l'écho s'engouffre jusqu'au confins de la ville. Macabre mélodie, les crimes ont peu à peu pullulé, les billets ses sont multipliés dans l'enceinte du Holster, bien cachés par les molosses à l'entrée et la danseuse sur la scène. Le loup avait versé de son propre sang pour que son business foisonne, pour que ses soldats achève son oeuvre avec la régularité d'une horloge. Alors sous aucun prétexte, il ne laisserait la loi pénétrer son empire. Et la loi ce soir, c'était ce qu'il restait de sa femme, debout dans le salon en face de lui, les lèvres pincées et les cheveux abîmés. Tu vas t'faire baiser, tu vas t'faire baiser. La brune appuie ses dires, essaie de le chasser une nouvelle fois. Peu loquace, c'était pas son genre de taire ses remords mais c'était de Shelby de ne pas entendre les signaux d'alertes, j'bougerai pas mon cul d'ici. Face à l'obstination de son époux, Ellie fronce les sourcils, a les traits qui se tirent et les tripes qui se tordent de nouveau. S'il avait fallu qu'il écoute une fois, rien qu'une seule, c'était celle-ci. Sans la moindre conviction, elle lui crache sa haine maquillée en mensonges, prend des airs de roquet de salon tandis qu'elle se battait pour garder un semblant de calme. Isaac réagit au quart de tour, incapable de lire le manège de sa femme et il s'approche, le regard noir et le coeur blessé, j'ai jamais fait semblant Ellie, l'allure mauvaise et l'ego déchiré, il s'approche encore, ignore la sonnerie qui résonne dans la poche de la brune, et tu t'trompres, y'a trop de choses qui m'retiennent, la colère gronde dans ses poumons et il était déjà près d'elle lorsque les cabots se mirent à gueuler. Shelby s'arrête, tourne son regard vers l'entrée et semble attendre l'inévitable. Tu t'laisses faire comme un foutu blaireau.

Les secondes sont longues pendant lesquelles il fixe la porte encore close, la respiration en suspens et les muscles tendus. Les chiens gueulent à pleins poumons, s'égosillent à en devenir aphones et les Shelby, eux, se sont tus. Des pas dans l'allée, le bruit des crosses qui frottent contre les gilets pare balles et les talkies walkies qui grésillent, la porte claque et s'ouvre sur une mer d'insignes et de rangers en cuir. Instinctivement, Shelby s'exécute, lève les mains dans ce geste qu'il a fait trop de fois. Elle y est pour rien, inquiété par les armes pointées sur lui, il fait un pas vers Ellie et lui offre son corps comme rempart. Acte inutile mais riche de sens, il ne voit pas Rémus qui s'approche derrière le bleu du fond, les épaules roulantes et la babine retroussée. Dressés pour protéger leur maître, ils sentent le danger et dans un élan suicidaire, tueraient par instinct. Une balle qui siffle dans leurs oreilles, vient de derrière les Shelby et qui termine sa course dans le flanc du cabot qui s'effondre. L'horreur s'affiche dans les pupilles du juif qui fait un pas en avant pour rejoindre son chien, putain d'merde ! Vite arrêté par le canon qui lui barre le chemin, pointé sur son front, il ne peut qu'assister à l'agonie de l'un et à la fuite de l'autre. Le sang, doucement, coule sur le carrelage offrant à Rémus un linceul chaud et humide et dans un dernier souffle, il laisse échapper un pleur strident. La terre tremble autour de Shelby, ses jambes semblent si faibles d'un seul coup et on pourrait presque apercevoir ses yeux se couvrir d'humidité lorsqu'il se retourne vers le fautif, J'VAIS T'CREUVER CONNARD ! Comme un chien enragé, il hurle, postillonnant sa haine sur les flics les plus proches qui le rappellent rapidement à l'ordre, on s'détend l'ordure, outrage à agent ça vous dit quelque chose ? Isaac s'en branle, une accusation de plus ou de moins, le juge n'était pas à ça près et lui non plus. Le tonnerre gronde dans son crâne, comme un morceau de lui-même qu'on vient de lui arracher, comme si une vieille lame émoussée et rouillée venait de lui déloger l'organe qui bat dans sa poitrine. Blessé, il se tourne vers Ellie qui baisse le regard et les mains pour aller se réfugier derrière les rangs des flics. C'est toi .., encore une fois, le dégoût s'affiche sur les traits de Shelby tandis qu'il comprend. Elle l'a balancé. Elle a tout balancé. Ellie c'est toi qui … ? Il se répète, balbutie son incompréhension et sent se trou béant se creuser en lui. Trompé. Trahi. Abandonné. Livré en pâture à une bande de chacals. Ses pupilles effrayées cherchent un échappatoire sur le carrelage du salon, il refuse de la regarder, de lui adresser sa peur et sa souffrance. Les flics s'approchent prudemment, un pas après l'autre, la mire toujours pointée sur son crâne baissé. Pourquoi t'as fait ça ? Dans un murmure, il ose un dernier regard dans le sien. Un semblant de douceur dans cette supplication à sa femme, il a la voix de la brebis que les loups s'apprêtent à égorger. Pour d'infimes secondes, il offre à Ellie sa soumission tandis que Rémus convulse dans un dernier élan de vie, juste derrière eux.  

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MessageSujet: Re: this is the end (isaac) (#)   this is the end (isaac) EmptyJeu 23 Aoû - 23:49



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L'air manquait terriblement dans la maison, si bien qu'Ellie avait l'impression d'être enfermer dans un placard. Elle avait besoin d'air frais. Elle avait aussi besoin de retrouver l'océan qui se déchaînaient derrière leur maison, les vagues s'échouant sur le sable. Elle se remettait à penser aux nombreuses fois où elle s'était laissée aller, sur un transat, tard le soir, bercée par le son des vagues et l'odeur de l'écume. Un endroit paisible et simple, où la jeune femme avait toujours adoré s'y plonger. Isaac ne voulait pas partir. Il n'écoutait pas ses dires et refusait de se soumettre à ses ordres. Pourtant, Ellie l'avait prévenu. Un dernier remord, celui fait mal. Trop mal. Le coeur serré, elle reste sur la défensive et lui crache des mensonges dans la tronche pour le faire s'enfuir. Elle n'en pense pas un mot. La vérité, c'est qu'elle l'a encore dans la peau. L'amour n'est pas partie, loin de là. Son coeur éclate toujours autant lorsqu'il s'approche d'elle. Lorsqu'il la fixe de ses pupilles bleues. Lorsqu'il prononce son nom. Ellie, elle aime Isaac autant qu'elle le déteste à cet instant. Elle a autant envie de le gifler que de l'embrasser. Mais la raison l'emporte sur tout le reste. Il lui a fait trop de mal. Il l'a malmené. Il l'a brisé. Et plus il s'approchait d'elle, plus l'envie de céder se faisait sentir dans son petit corps. Peut être qu'elle aurait pu partir avec lui. Tout lâcher, là tout de suite. S'enfuir loin, tous les deux. Vivre d'amour et oublier tout le reste. Élever leur bébé. Profiter de ce qu'ils leur rester. Ils auraient pu oui. Dans un autre monde. Celui où leurs ego démesurés ne se livraient pas bataille continuellement.

Les aboiements des chiens. La porte d'entrée qui s'ouvre brutalement et Ellie reste stoïque sur place, le coeur en suspens. Isaac se met face à elle, criant l'innocence de sa vie. C'est faux. Elle n'est pas toute blanche dans cette histoire. Des frissons parcourent son échine de haut en bas, elle est incapable de prononcer le moindre mot et de faire quelques pas pour se retirer. Elle est incapable de bouger. La scène se déroule si rapidement sous ses yeux, qu'elle n'a pas le temps de réagir. Le son de la balle fait siffler ses oreilles et la fait sursauter. Son regard suit le corps du chien qui vient heurter avec violence le sol du salon, gisant dans une marre de sang. Les mains devant la bouche, elle ne réagit toujours pas. Contemple simplement la scène comme si elle n'en faisait pas partir. Comme si elle était loin de tout ça. Ellie aurait voulu devenir invisible, là tout de suite. Elle voit la détresse de son mari tirait ses traits, mais impossible pour elle d'avoir une réaction cohérente. Tout est de sa faute au final. La honte se fraye un chemin dans ses tripes et d'instinct, la belle part se réfugier près de ses anciens collègues, mettant au grand jour sa culpabilité certaine. Elle l'a balancé. Elle a tout balancé. Sans retenu aucune, en omettant des détails, mais ça, personne ne le sait. Elle n'arrive plus, alors, à le regarder en face, tandis qu'il comprend enfin. Ellie c'est toi qui … ? Son coeur gonfle au fil de ces paroles. Traîtresse. Menteuse. Manipulatrice. Elle a bafoué ses voeux de mariage. Elle l'a laissé tomber. Il l'avait fait en premier, non ? Pourquoi s'en voulait-elle autant ? Alors que lui, avait fait pire que ça. Elle, elle reste silencieuse. Ne dit rien. A quoi bon ? Le mal est déjà fait. Rémus finit par donner son dernier souffle dans un silence chaotique et Ellie a envie de vomir. Elle ne sait plus très bien si c'est pour le chien, ou bien si les nausées de la grossesse font encore des siennes. Ou si elle ne se dégoutte pas elle même. Une main devant sa bouche, elle finit par rejoindre la salle de bain du rez de chaussée, et vomit ses tripes dans les toilettes. Fouiller la maison. qu'elle entend de derrière la porte. Elle est blanche. Elle est faible et fragile. Ellie finit par se relever en tirant la chasse et vient morfondre son visage près du miroir, se rinçant avec un peu d'eau fraîche. Elle avait mal au bide, ou était-ce le coeur ? Dix bonnes minutes dans ce lieu clos, loin du chaos qui se joue derrière la porte. Elle avale une grande gorgée d'eau et se rince la bouche avec du dentifrice. Elle ne veut pas sortir, non. Elle est bien ici.

Les minutes s'écoulent et la belle finit par se montrer dans le salon, retrouvant un Isaac menotté et assis sur le canapé du salon, tandis que ses anciens collègues mettent à sac leur maison. Un agent se trouve près de lui, arme à la main, prêt à tirer à tout moment. A pas de velours, elle s'avance. Mitchell, laisse nous cinq minutes s'il te plait. La jeune recrue se retourne vers elle et tilte. Il fronce les sourcils avant de lui répondre. J'suis désolée Madame Shelby, mais je ne suis plus sous vos ordres. Vous ne faites plus partie de la police. Je n'ai pas à vous obéir. Pauvre gamin. Elle lui avait tout apprit et il osait lui faire ce coup là ? Elle finit par croiser ses bras sous sa poitrine et fronce les sourcils à son tour. Hors de question de perdre la face maintenant, il lui devait bien ça. Seulement, elle n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour lui rétorquer son fond de pensée qu'un autre de ses collègues fit son apparition, ayant écouter la conversation. Fais ce qu'elle te dit Mitchell. Ronan. Son collègue et ami de toujours. Ils avaient le même âge, la même carrière et dans un dernier geste de respect, elle le remercia d'un hochement de tête. Quelques secondes plus tard, ils quittèrent tous les deux la pièce, laissant les Shelby dans un silence de plomb. Ellie baissait la tête et n'osait même pas s'approcher. Seulement, la jeune femme prit son courage à deux mains et vint rejoindre Isaac sur le canapé du salon. Par où commencer ? Elle lui devait la vérité. Après tout, Ellie lui reprochait le mensonge, elle se devait de ne pas faire les mêmes erreurs. Ecoute, j'suis désolée Isaac. Mais tu l'avais bien cherché non ? Inspirant profondément, ses pupilles se perdaient sur ses doigts qui s’entrelaçaient. Stressée. Elle l'était. Mais tu peux pas me demander de vivre avec ce fardeau. J'peux pas. Elle avait des principes et des devoirs. Elle avait le serment de protéger les citoyens. Et même si aujourd'hui, il n'avait plus vraiment de valeur, c'était dans ses gênes. A tout jamais. Sa carrière dans la police était tout ce qu'il lui restait, elle n'avait plus rien. Et j'suis plus toute seule dans cette histoire. Relevant le regard vers ce qui restait de son époux, elle se pinça les lèvres, prête à lui avouer. Prête à lui toute la vérité et ce qu'elle portait sur ses épaules. Je suis enceinte. De presque trois mois. Les mots avaient été difficiles à sortir. Comme s'il n'avait pas le droit de les entendre. Comme si lui avouait, rendait la chose plus réelle tout à coup. Mais dans le fond, qu'est-ce que ça changer ? Isaac allait aller en prison, ils n'étaient plus ensemble, elle serait toujours toute seule avec ce bébé. Mais il avait le droit de le savoir. Alors oui, je t'ai balancé et tu verras, c'est plus facile de détester une personne qu'on aime. Parce que c'était son cas.
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MessageSujet: Re: this is the end (isaac) (#)   this is the end (isaac) EmptyJeu 30 Aoû - 23:56


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Now that I've lost everything to you, you say you want to start something new and it's breaking my heart you're leaving. Baby, i'm grieving. But if you want to leave, take good care. Hope you have a lot of nice things to wear but then a lot of nice things turn bad out there. Oh baby baby it's a wild world. It's hard to get by just upon a smile. Oh baby baby it's a wild world. I'll always remember you like a child, girl.

Il ne voit pas Ellie qui prend la fuite. Il ne voit que le sang qui coule sur le carrelage, que les poils éparpillés autour de la dépouille. Les narines frémissantes et les lèvres tremblantes, ses iris sont rivées sur le flanc sanguinolent du clébard : de l'espoir, celui que ses côtes s'animent, que ses poumons se remplissent et que par miracle, la vie revienne à cet animal. L'inespéré ne se produira pas. Rémus ne se relèvera pas. Il le sait mais ne l'accepte pas. Les canons sur le front, son buste s'essouffle de douleur. Sa respiration est lourde, profonde. Il cherche l'air, celui qui lui manque tant lorsque le regard toujours figé sur les globes vitreux de son chien, le bleu le plus proche lui passe prudemment les fers. La sensation du métal froid sur ses poignets, le clic habituel des menottes qui se referment sur sa liberté, rien ne semble plus l'intéresser que son vieux cabot crevé. Obsession perverse, il ne réagit pas lorsque le poing accusateur vient appuyer sur son épaule, lui forçant le pas vers le canapé dans lequel il menait une vie moins chaotique quelques minutes plus tôt. Un pas après l'autre, ses yeux errent sur les carreaux sur le sol, incapables de se focaliser sur quoi que ce soit d'autres. D'une paume ferme et sans pitié, le poulet l'oblige à coller son cul entre les coussins juste en dessous, les mains dans le dos. Dans ce geste il ressentait toute l'amertume d'un service de police qu'il avait mené par le bout du nez pendant de longues, très longues années. Il s'était pavané devant eux, avait joué de leur patience, avait chié sur leurs principes pour finalement se faire balancer par celle qu'il pensait d'une inébranlable fidélité. Celle qui avait déserté cette pièce comme on déserte un bar vide.

Il navigue dans les méandres de son esprit malade, erre dans les couloirs de sa schizophrénie quand il sent près de lui le divan qui s'affaisse. C'est elle, revenue d'on ne sait où, qui s'assoit à la place qu'elle a occupé de nombreux soirs. Et pourtant, il ne lève pas les yeux, les épaules penchées vers l'avant et les pupilles écrasées sur le sol. Elle parle. De quoi ? Il s'en cogne. Ses excuses ? Il se torche avec. Les mots résonnent dans sa caboche, ils sont bien là, forment un écho bordélique qui s'entasse entre ses deux oreilles. Qu'importe ce qu'elle pouvait dire, Ellie ne l'atteint plus. Presque plus. Shelby relève la tête lorsqu'elle lui balance qu'elle est enceinte : un mélange de bonheur et de rage, il balbutie bêtement, enceinte ? Écho des paroles de sa femme, il réalise à peine et dans sa voix résonne une étonnante fierté paternelle. Éphémère puisque la réalité lui revient en pleine gueule, et tu balances au trou le père de ton gosse ? Tu comptes me priver de ça aussi, en plus du reste de ma vie ? Parce que te fais pas d'illusions, ça risque d'être ma dernière demeure. La colère recommence à siffler entre ses dents. Le juge ne sera pas clément et la sentence qui lui pend au bout du nez, c'est perpét'. Et Shelby, lui qui avait toujours refusé l'idée d'une éventuelle paternité, prenait son coeur en flagrant délit. Une petite partie de lui s'égosille : être père. Un enfant d'Ellie. Une joie insoupçonnée qui s'étouffe dans une rancoeur bien plus pesante. Il baisse les yeux sur le ventre de son épouse, ce même ventre qu'il ne peut pas deviner sous cet énorme pull qui la dissimule de tous. Il aurait voulu le voir, il aurait tué pour y poser ses mains. Et sans quitter des yeux le nombril d'Ellie, il se laisse lourdement tomber sur le sol devant eux, vient se mettre à genoux face à sa geôlière. Au coin de ses cils perlent la peur et la trahison, pourquoi tu m'fais ça Ellie ? Il se rapproche, vient chercher contre lui le contact des genoux de sa femme, t'es enceinte putain, c'estMagnifique. Dans un geste vite arrêté par le métal autour de ses poignets, il aurait voulu la prendre dans ses bras malgré la colère qui le ronge. Eh eh Shelby, on s'relève, éloigne-toi d'elle. La mire de nouveau pointée sur lui, il se réfugie dans les yeux d'Ellie. Quelques poussières de bonheur dans ce chaos, il s'approche encore, se fraie un chemin toujours plus près d'elle, Ellie j't'en prie, dernière supplication dont il ne connaît pas vraiment le but. Pouvaient-ils faire marche arrière ? Probablement pas. T'es bousard ou quoi ? Bouge de là ! Les patiences s'effritent et le flic fait deux pas de plus vers le couple qui se déchire. Impuissant, Isaac s'en remet à elle, se pend à ses lèvres et à ce qui lui reste de pouvoir et dans ses yeux humides elle peut y lire l'émotion d'un truand, d'un époux, d'un père.   

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MessageSujet: Re: this is the end (isaac) (#)   this is the end (isaac) EmptyVen 31 Aoû - 19:04



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Le fracas des objets brisaient sur le sol, sonnait dans la maison mais elle n'entendait rien. Ellie restait fixer sur Isaac et faisait abstraction de tout le reste. Leur demeure était à sac. La police fouillait chaque recoin et ne ménageait pas le mobilier des Shelby. Le son d'un verre brisé, l'écho du parquet qui grinçait sous leurs pas, juste au dessus de leur tête. C'était la fin. Le gong avait sonné pour le couple, ou du moins, ce qu'il en restait. Tu crois qu'un jour ce sera plus facile de le regarder ? Tu crois qu'un jour, tu lui pardonneras et qu'il te pardonnera ? Qu'importe, sur le moment, ce futur semblait si lointain, presque inexistant. Les mots sortaient de sa bouche avec amertume mais d'une rapidité, qu'elle s'en étonna presque. Le coeur plus soulagé par les révélations faites, l'air gonflait ses poumons attendant la réaction de son mari. C'est à la résonance du mot "enceinte" qu'il daigna enfin lever les yeux vers elle. Sur un instant, leurs regards s'étaient croisés vraiment. Ils s'étaient vu, s'étaient contemplés presque comme avant. Presque comme si rien n'avait vraiment changé. A peine quelques secondes, avant qu'il ne lui jette son venin au visage. Et tu balances au trou le père de ton gosse ? Tu comptes me priver de ça aussi, en plus du reste de ma vie ? Parce que te fais pas d'illusions, ça risque d'être ma dernière demeure. Il ne savait pas toute la vérité et dans le fond, Ellie ne pouvait pas lui en vouloir. La haine commençait à perler sa peau et c'était mieux ainsi. Il la haïssait. Plus facile d'oublier. Plus facile de ne plus aimer, s'il l'avait vraiment fait un jour. C'est justement pour ça que je t'ai balancé. La jeune femme désigna du doigt son ventre, caché par ce vêtement qui lui était bien trop grand, mais serviable en ce moment. Elle ressemblait d'avantage à un robot formaté, qu'à sa femme à présent. Ellie avait besoin de tout lâché et en même temps, de ne plus rien ressentir. Froide, presque inexistante. Tu crois que ta vie, c'que tu fais, ton monde, c'est celui dans lequel tu veux élever un enfant ? Il n'y avait pas qu'une seule et unique raison qui avait poussé Ellie a mettre son mari en prison. Loin de là. C'était un mélange de tout. Un mélange de circonstances. Peut être qu'elle l'aurait pas fait si y avait pas eu le bébé. La vengeance, la première des raisons. La fierté, parce que ça fait mal d'être trahi. Le devoir, son devoir. La protection de son futur enfant. Et l'amour, dans un sens. L'amour, parce qu'Ellie n'avait pas tout donné à la police. Isaac n'irait pas en prison toute sa vie. D'ailleurs, il était peu probable qu'il y passe plus de six mois. Mais ça, il l'ignorait.

Pourquoi tu m'fais ça Ellie ? Il avait les genoux à terre, il s'était laissé lourdement tomber. Comme si tout à coup, il l'a supplié. Un changement brutal pour Ellie qui ne comprenait plus trop bien ce qu'il cherchait à présent. Les yeux fixaient sur son ventre, la brune fronçait les sourcils, le fixant longuement et cherchant les réponses dans les traits de son visage. Il l'a supplié ? Isaac s'approchait, son torse touchant ses genoux. T'es enceinte putain, c'est ... Le mot avalait au dernier moment. Ellie avala difficilement sa salive, se persuadant que le mieux, c'était encore de ravaler le peu d'émotions qu'il lui restait à présent. Il ne fallait pas flancher. Il ne méritait pas son pardon. Certes, la jeune femme s'en voulait terriblement de tout ça, mais elle s'en serait encore plus voulu si elle n'avait rien fait. Arrête je t'en pris. Il était sur le point de poser ses mains sur elle. Et elle, elle était sur le point de céder. Sur quelques secondes, elle en avait eu envie. Il l'a touché en plein coeur, là où ça fait le plus de mal. L'amour, une bien triste mélodie au final. Mitchell demanda également à Shelby de ne plus s'approcher. Mais il n'entendait rien. Non. Et pour la première fois, depuis longtemps, elle vit dans le regard de son mari, tout le désespoir du monde et une larme. Dernier supplice qui l'acheva. Elle n'en pouvait plus. Lèvres entrouvertes, les yeux fixes. Hypnotisée par l'homme face à elle. Dernière supplication. Elle reste suspendu, les mots ne sortant pas. Ellie était déchirée entre sa raison et ses sentiments. Elle ne savait plus quoi faire, ni si elle devait le faire. Le policier le rappela à l'ordre une dernière fois. Mais elle n'entendait déjà plus rien. Le monde s'était stoppé un instant sur eux deux. Juste eux deux. Comme si tout le reste n'existait pas. J'peux pas ... Un murmure, presque inaudible avant qu'elle ne pose une main sur son propre coeur, clignant enfin des paupières. Tu m'as fait trop mal. J'suis désolée. Les dernières excuses avant que Mitchell n'attrapa Isaac par le col et qu'il le pousse à se relever. Ellie se releva du canapé, fuyant ainsi le regard de son mari et son emprise certaine sur elle. Un. Deux. Trois. Quatre pas, avant de lui tourner définitivement le dos. Elle ferma les yeux, et reprit une grande inspiration, retrouvant tout à coup le monde réel. On a finit. Emmenez le au poste. Les pas descendaient à vive allure de l'escaliers et son mari fut entourer par quatre flics bien armés. Elle daigna enfin se retourner pour le regarder quitter les lieux, le coeur lourd et la conscience presque assouvie, mais pleine de culpabilité pour une autre raison. Comme quoi, la vengeance ne résous rien. Elle ne fait qu'accumuler le corps et l'esprit de charges encore plus lourdes à porter. Y avait plus qu'à se prendre la tempête en pleine tronche maintenant.
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MessageSujet: Re: this is the end (isaac) (#)   this is the end (isaac) EmptyMar 4 Sep - 0:33


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Les fers lui brûlant les poignets que les bleus avaient soigneusement liés dans son dos, il aurait voulu être libre de ses mouvements. Isaac aurait voulu lever ses larges mains abîmées vers sa pauvre femme, vers sa traîtresse de femme, vers ce ventre qui s'arrondit et qu'il ne voit même pas. Les idées se bousculent. Les pulsions aussi. S'il avait pu poser ses paumes sur elle, même Dieu n'aurait su dire s'il aurait été un tendre époux ou un avide assassin. Poser ses mains sur ces formes qui apparaissent, tendre l'oreille sur ces coeurs qui battent à l'unisson, embrasser cette femme qui porte la vie. Ou glisser ses doigts autour de ce cou fragile, serrer un peu plus ses phalanges contre cette trachée trop bruyante, postillonner sa rage sur ce visage qui s'étouffe peu à peu dans un linceul bleu. L'affection et l'horreur s'entrelacent, s'embrassent. Le pardon et la vengeance s'étripent à la force des ongles, s'arrachent la peau à la force des dents. La raison s'est tue dans ce crâne où bourdonne la colère et Shelby s'approche, genoux à terre, comme un vulgaire rampant.

Elle balbutie, butte sur ses mots et leurs yeux refusent de se quitter. Refusent de se dire adieu. Fais pas ça, un murmure qui fait écho à celui de la brune, la dignité à fait ses bagages. Tant pis. Le col tiré, Shelby n'a d'autres choix que de porter son corps sur ses deux jambes. Un mur se forme entre les époux, il lève le menton pour apercevoir sa femme qui s'éloigne, leurs regards qui se cherchent, ELLIE ! Les tempes frappent de nouveau, ça lui brise la conscience. Le flic s'interpose, s'approche d'un peu trop près, joue des mécaniques pour contenir le loup qui finit par sortir les crocs. Le bruit des crânes qui s'entrechoquent, le bleu se retient au canapé, une main sur le front tandis que le juif avale la distance, l'arcade blessée. Une seconde fois, il laisse ses rotules percuter lourdement le sol de leur maison, le visage levé vers l'horreur qui se lit dans les yeux de Barnes, me laisse pas, fais pas ça, ce n'est pas un sanglot, loin de là, mais sa voix rocailleuse se heurte à ses peurs lorsqu'il baisse son visage pour coller sa joue contre le ventre de sa femme. Il n'entend rien. C'est trop tôt, trois mois. Mais dans ses babines se dessine l'arrondi de la progéniture. J't'en supplie, susurré, son regard était encore échoué sur le sol lorsqu'une main ferme sur son épaule l'emmène loin de la brune. Les mains toujours dans le dos, il se débat, retrouve la stabilité de ses jambes auxquelles les flics ne laissent pas le temps d'organiser la marche. ELLIE ! Il hurle à s'en décoller les poumons. REVIENS ! Comme si c'était elle qui partait alors que fatalement, contraint, c'est lui qui prend le large dans cette mer de gilets pare-balles qui l'engloutit jusqu'à la voiture. ELLIE ! Il ne cesse de crier son nom, inlassablement. Une fois. Deux fois. Trois fois. Les cinq lettres résonnent dans la rue paisible alors que les pupilles curieuses s'entassent aux fenêtres. Comme un écho dans la ville, une bras l'oblige à passer la tête à l'arrière de la voiture. Shelby ne retrouve plus le silence ni le calme, même la portière close. Le moteur démarre et elle s'éloigne bien trop vite.    

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