contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées.. qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?
elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
Sujet: this is the end (isaac) (#) Mer 15 Aoû - 14:11
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isaac & ellie
i am sleepless for a weekend so i start to say goodbye say goodbye to all that we had say goodbye to what we lost. (@hans zimmer)
C'est un univers parallèle, le chagrin, un monde abominable où les mots les plus doux, les gestes les plus nobles s'avèrent dérisoires, inappropriés, gauches, mortels d'inanité. Il n'y avait pas de mots pour décrire l'état d'esprit et le coeur en miettes d'Ellie. Respirer était presque devenu insoutenable, sourire aussi. Elle ne s'était même pas donné la peine d'entamer une conversation banale, avec qui que ce soit. Son père avait essayé, pourtant, de l'aider un temps soit peu. Mais dans le fond, y avait rien à faire. Juste attendre que les maux passent. Que la solitude et la triste se fassent moins grandes, moins prenantes. Du temps. Voilà ce qu'elle avait besoin. Difficile d'oublier vingt ans de mariage. Difficile de l'oublier tout court. Il avait été le centre de son univers trop longtemps. Ses actions, ses envies, ses besoins, tout avait toujours été calculé en fonction d'Isaac. Maintenant, la belle se devait de marcher seule. Une liberté certaine, oui, mais avec un effet des plus négatifs sur elle. Finalement, ils avaient été liés beaucoup plus qu'elle ne se l'aurait imaginer. Elle courbait l'échine depuis des semaines. Incapable de se tenir droite. Le dos arrondi. Comme si elle baissait la tête à la vie. Comme si elle ne se sentait plus capable d'affronter le monde. Chétive. Elle n'avait plus rien. Le chaos était devenu son mari. Une amitié solitaire, morbide. Pourtant, Ellie devait se relever. Elle n'était plus seule à présent, même si elle n'en prenait pas pleinement conscience. Boum Boum. C'était le son du coeur qui battait en elle. Un deuxième et celui-ci n'avait pas péri dans cette cuisine, il y a des semaines. Il était plus vivace et bien vivant. Il ne demandait qu'une chose, s'épanouir et vivre.
La main sur le ventre, elle contemplait le début d'un ballon gonflé. Ça se voyait à peine, en tout cas, pas de quoi en faire un foin. Mais il était bien là, présent. Ellie était petite et toute mince, le moindre changement de poids se voyait directement, du moins, si on y prêtait assez attention. C'était le cas. Sauf qu'elle n'avait rien dit. A personne. Pas encore. C'était trop tôt et trop douloureux à la fois. Dans un sens, elle se disait que si personne ne le savait, alors personne ne pouvait détruire ce bonheur si fragile. Et elle ne l'assumait pas vraiment. Un bébé alors que son couple avait péri dans la haine et la colère, engendrés par les mensonges, ce n'était clairement pas le bon moment. Ses yeux se mirent à remonter sur le porte d'entrée qu'elle ne connait que trop bien. Pourquoi être là ? Aujourd'hui ? Pourquoi ? Le savait-elle vraiment ? Juste une dernière fois. Elle était en mission. La dernière de sa triste carrière dans la police. Ellie y avait mit fin, y a quelques jours encore. Posant son arme et son insigne sur la table, ainsi que la copie du dossier concernant Isaac. La honte avait guidé ses gestes. Elle ne pouvait pas vivre avec ce fardeau. C'était beaucoup trop. Il lui en avait demandé beaucoup trop. Et elle n'était plus digne de faire partie des rangs de la police. Plus maintenant, pas après tout ça. Dernière mission qu'on lui avait confié avant son départ officiel. Celle de s'assurer qu'il était bien là. L'âme en peine, Ellie posa sa main sur la poignet de la porte d'entrée et l'ouvrit, dans un grincement symphonique. Ce n'était même pas fermé. L’obscurité prit place dans son champ de vision, alors qu'elle avançait lentement dans le lieu, presque inconnu. La porte claqua dans son dos et les deux chiens firent leur entrée, remuant la queue à vive allure. Ils se jetèrent sur Ellie qui esquiva du mieux qu'elle pu leurs joies. La première fois depuis de longues années qu'elle était aussi heureuse de les retrouver, ces vieux clébards qu'elle n'avait jamais voulu et qu'Isaac lui avait imposé. Relevant le regard, interloquée par des pas, la belle constata une ombre pesante dans l'encadrement de la porte de la cuisine. Isaac se tenait droit, face à elle, à quelques mètres seulement. Son coeur rata un battement. Dans son intérieur profond, elle aurait préféré qu'il ne soit plus ici. A Island Bay. Qu'il se soit enfui, honteuse de ce qu'elle avait fait. Mais la justice finit toujours par vous rattraper. J'suis juste venue récupérer quelques affaires. Le son de sa voix était glaciale. Il trahissait surement ses intentions premières, mais qu'importe, il le saurait bien assez tôt. Ellie ne prit même pas la peine de lui accorder un regard de plus, que déjà, elle avait emprunté les escaliers la menant à l'étage, dans leur chambre. Les valises étaient sous le lit, elle n'avait qu'à se servir et les remplir des derniers vêtements qui encombraient le dressing de l'ex couple. Tiraillée entre son devoir et ses sentiments. Triste réalité. Et pourtant, Ellie avait choisi. Pas juste pour elle non, mais aussi pour lui. Le bébé.
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Sujet: Re: this is the end (isaac) (#) Sam 18 Aoû - 12:48
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Sujet: Re: this is the end (isaac) (#) Sam 18 Aoû - 14:44
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Quarante huit jours qu'elle avait claqué la porte sans se retourner. Quarante huit jours qu'Ellie et Isaac n'étaient plus un couple, qu'ils ne s'étaient plus parlés ni même regardés. Quarante huit jours qu'elle fulminait dans la maison de son père, attendant un geste, un mot de son époux. Quarante huit jours que la peine grossissait dans son coeur, se rendant à l'évidence certaine qu'elle n'était rien. Isaac ne l'aimait pas et ne l'avait sans doute jamais aimé. Il n'avait pas cherché à la retenir, même à la faire revenir. Le silence complet. Un long silence, pesant. Peut être aurait-elle pu lui pardonner, s'il lui avait montré toute l'ampleur de ses sentiments. Peut être aurait-elle pu fermer les yeux une dernière fois, juste par amour et pour toutes les années passées à ses côtés. Peut être. Mais il n'avait pas bougé le petit doigt, creusant ainsi sa propre tombe. Ellie était passée par différentes phases et aujourd'hui, elle voyait pratiquement le bout de cet enfer. Le détester, la façon la plus simple pour l'oublier. Il lui arrivait parfois de contempler son doigt, où autrefois, y était accroché son alliance. Il portait encore la trace blanche de ces vingt années. Elle se sentit vide sans elle, et à la fois libérer d'un fardeau trop pesant à porter.
La maison semblait poussiéreuse et dénuée de sens. Comme si personne n'habitait plus ici. Et pourtant, Ellie avait toujours apprécié cet endroit, elle se sentait en sécurité entre ces quatre murs. Les mirages d'une autre époque, pas si loin, mais tellement impossible quand elle y repense. Les souvenirs s'estompent encore plus vite qu'elle ne le pensait. Trop vite. C'est donc comme une étrangère, qu'elle avait passé le pas de la porte. Sur la pointe des pieds, comme si elle ne voulait pas se faire remarquer. Peine perdue avec les deux cabots. Isaac est là, du moins, rien que son ombre qu'elle regarde à peine, préférant contempler ses pieds. Pas un mot de plus échangés, alors qu'elle monte l'étage la menant tout droit vers la chambre. Il ne la suit pas, ne lui demande pas même son reste et s'en est presque déchirant. Bien sûr, Ellie n'était pas là pour ça. Mais l'espoir. Le dernier. Celui dont on veut croire que tout est possible. Au fil de ses gestes, la honte grandit en elle. Elle fourre ses derniers vêtements dans deux gros sacs de sport. Elle ne pensait pas en avoir autant, sans doute qu'un tri ne serait pas de trop une fois de retour dans sa chambre, sa nouvelle maison. Il lui fallut à peine dix minutes pour boucler ses valises qu'elle peina à faire descendre des escaliers, les lâchant sur le sol une fois en bas. Isaac avait disparu de l'encadrement de la porte et elle, elle se tenait droite comme un "i", avançant de quelques pas vers le salon à peine éclairer. La belle se savait observer. Une bande de flics attendaient non loin de la maison, le moment propice pour qu'ils fassent leur entrée. Un simple sms signalant la présence de Shelby dans le lieu et ce serait la fin. Est-ce qu'elle s'en sentirait pour autant soulager ? Impossible d'avoir la réponse là tout de suite. T'as pas l'intention de rentrer, hein ? C'est lui brisa en premier ce silence gênant. Il était là, allongé sur le canapé, le regard perdu sur la plafond blanc. Les traits tirés et la gueule enfarinée. L'ombre de son mari séjournait ici, mais ce n'était pas Isaac. Du moins, la belle ne le reconnaissait pas. Peut être qu'il avait aussi mal qu'elle finalement. Et tu comptes faire quoi d'ailleurs ? Acerbe. Les paroles sortant d'entre ses lèvres avaient l'goût du mal. Mais Ellie n'en tenait pas rigueur. C'était plutôt le regard qu'il lui lançait. Ces mêmes yeux où elle s'était perdue une tonne de fois et qui n'avaient plus la même allure. Ils étaient vide de sens, comme s'il n'y avait plus rien à l'intérieur. Étrangement, la jeune femme était calme. Et après une bonne inspiration, elle finit par lui répondre. Demander le divorce, sans doute. Tu peux garder la maison, j'veux pas d'un lieu qui a été payer avec tes magouilles. Elle paraissait plus froide qu'elle ne l'aurait voulu, sans doute parce que dans l'fond son ton l'énervait au plus haut point. Son attitude toute entière, rejetait Ellie.
Son portable se mit à vibrer deux fois dans sa poche mais elle ne prit pas la peine de regarder. Elle savait déjà. L'impatience de ses collègues. Elle n'avait donné aucun signe de vie depuis son entrée dans la maison. Plus vraiment certaine que ce soit une bonne idée après tout. C'était plus simple à faire lorsqu'elle n'avait pas le regard d'Isaac rivait sur elle. J'ai ... Ellie aurait pu continuer sa phrase, lui dire qu'elle était enceinte. Elle était sur le point de le faire, mais dans le fond, ça changerait quoi ? Baissant la tête, elle ne pu contempler d'avantage son regard et une nouvelle vibration dans sa poche la rappela à l'ordre. Il fallait faire vite. Elle attrapa la veste d'Isaac posée sur la rampe de l'escalier et lui balança en pleine figure. Vas t'en. Passe par la porte de derrière ! Prise de remord sur le dernier instant. Mais il ne semblait pas vraiment comprendre son impatience et ce changement soudain. Elle aussi ne comprenait pas. Pourquoi avoir fait tout ça, pour finalement revenir en arrière ? Il n'y avait pas de logique en ce concerne l'amour et l'attachement.
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Sujet: Re: this is the end (isaac) (#) Dim 19 Aoû - 9:39
Dernière édition par Isaac Shelby le Mer 22 Aoû - 10:53, édité 1 fois
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Sujet: Re: this is the end (isaac) (#) Dim 19 Aoû - 23:11
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isaac & ellie
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Le destin, cette chose si lointaine et utopique. Est-ce qu'il existe ? Est-ce qu'on y échappe ? Ellie avait cru durant de longues années que c'était le destin qui avait mit Isaac sur sa route. Que c'était écrit. Qu'ils étaient fait pour être ensemble et vivre cet amour aussi intense que déchirant. Comment des moments aussi heureux peuvent-ils passer au cauchemar sans fin, en un claquement de doigt ? Comment le destin peut il devenir si mauvais ? Y avait pas eu de signes d'alertes, elle ne s'était doutée de rien. Ou alors, avait-elle simplement fermé les yeux et tourné la tête. Qu'importe. Le mal était fait et ils ne pouvaient pas revenir en arrière. Il fallait simplement se contenter de vivre avec les événements et faire du mieux qu'ils le pouvaient pour s'en sortir, à peu près.
Le mot est sortit. Il venait un peu de nulle part et au moment même où elle l'avait prononcé, son coeur s'était soulevé. Divorce. Un acte impensable qu'elle ne pensait pas lui arriver un jour. La vie sans Isaac. Ne plus être Madame Shelby. Et pourtant, il était sortie de sa bouche, sans buté. Aussi simple qu'il lui était venu à l'esprit. Ellie ne voulait plus de la maison. Impossible pour elle d'imaginer sa vie future ici, surtout sans lui. Impossible de vivre dans ce lieu rempli de souvenirs et indice des magouilles de son mari. Isaac la rappela à l'ordre aussitôt, lui signalant que tout, absolument tout, avait été payer avec cet argent sale qui lui dégoulinait des poches. Il ne s'en cachait même pas. Elle était prisonnière et salie par toute cette merde. Une douche ne serait pas de trop, peut être même quatre. Des frissons se mirent à parcourir son échine et elle ne lui répondit même pas. A quoi bon de toute façon ? Isaac était trop buté pour se rendre à l'évidence, pour voir que leur couple n'était plus. Les vibrations sortirent Ellie de ses pensées. Une, puis deux, puis trois. Son coeur s'accéléra, ses mains se mirent à trembler. C'était une lâche, incapable de faire le moindre mal à quiconque. Le remord la bouffait de l'intérieur et dans un geste qu'elle ne se pensait pas capable, elle lui balança son manteau à la tronche, lui signalant de quitter le lieu sur le champ. Il était temps. S'il voulait encore avoir la chance de voir le jour demain, il se devait de prendre ses jambes à son cou. Mais comme Ellie s'en doutait, Isaac n'écoutait pas. Ne comprenait pas. Ne se doutait pas de toute la merde qui allait lui tomber sur le coin du nez. Il se leva du canapé, non sans trébucher et c'est à ce moment là qu'elle constata dans quel état pitoyable il se trouvait. C'était quoi son putain de problème ? Sourcils froncés, bouche entrouverte, elle le fixait, les bras ballants le long de son petit corps meurtri. Pourquoi tu veux qu'je partes ? Parce que t'es sur le point de te faire coffrer. Elle avait envie de tout lui avouer. Mais les mots restaient bloqués dans sa gorge, incapables d'en sortir, tellement la honte l'avait pourri de l'intérieur. Elle avait été sa couverture, elle serait sa fin. Quand on y pense, une belle histoire. Le destin est peut être pas si mal fait.
Il échoue son manteau sur la table du salon et n'est pas décidé à s'en aller. J'ai pas envie de partir. Elle l'avait prévenu pourtant. Les chiens s'étaient allongés devant le pas de la porte, regardant la scène de leurs gros yeux. Ils ne remuaient pas la queue et restaient étrangement calme, attendant surement la tempête qui allait s'abattre d'ici quelques minutes. Ellie planta ses pupilles dans celles d'Isaac et nerveusement, elle passa une main dans ses cheveux. Ce qu'elle faisait toujours quand une situation perdait peu à peu son contrôle. Se pinçant la lèvre, elle laissa le silence plané plusieurs minutes, cherchant les réponses. Cherchant surtout qu'elle était la meilleure de solutions. Il faut que tu t'en ailles. La jeune femme restait évasive, parce qu'il ne fallait pas qu'elle se mette en porte à faux. Y avait pas qu'elle qui comptait dans l'histoire. Elle n'était plus toute seule. Y avait pas qu'un coeur qui battait et qu'une seule âme qui vivait. Peut être que lui faire du mal, le ferait s'enfuir. Du moins, c'est ce qu'elle espérait. Laisse moi vivre ma vie. Je t'aime plus et tu m'aimes pas. Vas t'en. Pars. Y a rien que tu retiens ici. T'es plus obligé de faire semblant. Et ça la déchirait de l'intérieure. Mais elle restait stoïque, ne vacillait pas dans ses paroles, ne cherchait pas non plus à lui faire plaisir. Une nouvelle vibration la rappela à l'ordre. La dernière, elle le savait. D'ici deux minutes, ils feraient tous leurs apparitions, armes à la main, mandat d'arrêt et menottes. Il se ferait arrêter parce qu'elle l'avait balancé. Deux secondes plus tard, les chiens se relevèrent, comme si la tempête arrivait. Il se mirent à aboyer de toutes leurs gorges et Ellie sursauta. Les pas vers l'entrée ne laissèrent plus de place au doute et un grand vacarme laissa place à des policiers dans la maison. Ils arrivèrent de toute part, de l'arrière de la maison, comme de l'entrée principale. Armes pointées sur le couple, puis toutes sur Isaac. Les dents des chiens se mirent à claquer dans le vent et Ellie scruta les visages de ses anciens collègues. Douce fatalité quand elle y pensait. Elle, qui autrefois, les commandait. Les mains en l'air ! La belle s'exécuta aussitôt, presque trop tôt. Montrant ainsi qu'elle s'y attendait depuis plusieurs minutes. Aucune surprise dans son regard qui tourna vers celui d'Isaac. Mais elle ne pu trop longtemps le soutenir. Isaac Shelby, vous êtes en état d'arrestation pour trafic de drogues, coups et blessures et proxénétisme. La suite, elle ne l'entendit même plus. La scène se déroulait au ralenti dans son esprit et son coeur se souleva aussitôt. Elle baissa les bras une fois que toutes les armes et que les policiers furent sur Isaac. Est-ce que ça la soulageait ? Pas du tout finalement.
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Sujet: Re: this is the end (isaac) (#) Mer 22 Aoû - 10:49
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Sujet: Re: this is the end (isaac) (#) Jeu 23 Aoû - 23:49
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isaac & ellie
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L'air manquait terriblement dans la maison, si bien qu'Ellie avait l'impression d'être enfermer dans un placard. Elle avait besoin d'air frais. Elle avait aussi besoin de retrouver l'océan qui se déchaînaient derrière leur maison, les vagues s'échouant sur le sable. Elle se remettait à penser aux nombreuses fois où elle s'était laissée aller, sur un transat, tard le soir, bercée par le son des vagues et l'odeur de l'écume. Un endroit paisible et simple, où la jeune femme avait toujours adoré s'y plonger. Isaac ne voulait pas partir. Il n'écoutait pas ses dires et refusait de se soumettre à ses ordres. Pourtant, Ellie l'avait prévenu. Un dernier remord, celui fait mal. Trop mal. Le coeur serré, elle reste sur la défensive et lui crache des mensonges dans la tronche pour le faire s'enfuir. Elle n'en pense pas un mot. La vérité, c'est qu'elle l'a encore dans la peau. L'amour n'est pas partie, loin de là. Son coeur éclate toujours autant lorsqu'il s'approche d'elle. Lorsqu'il la fixe de ses pupilles bleues. Lorsqu'il prononce son nom. Ellie, elle aime Isaac autant qu'elle le déteste à cet instant. Elle a autant envie de le gifler que de l'embrasser. Mais la raison l'emporte sur tout le reste. Il lui a fait trop de mal. Il l'a malmené. Il l'a brisé. Et plus il s'approchait d'elle, plus l'envie de céder se faisait sentir dans son petit corps. Peut être qu'elle aurait pu partir avec lui. Tout lâcher, là tout de suite. S'enfuir loin, tous les deux. Vivre d'amour et oublier tout le reste. Élever leur bébé. Profiter de ce qu'ils leur rester. Ils auraient pu oui. Dans un autre monde. Celui où leurs ego démesurés ne se livraient pas bataille continuellement.
Les aboiements des chiens. La porte d'entrée qui s'ouvre brutalement et Ellie reste stoïque sur place, le coeur en suspens. Isaac se met face à elle, criant l'innocence de sa vie. C'est faux. Elle n'est pas toute blanche dans cette histoire. Des frissons parcourent son échine de haut en bas, elle est incapable de prononcer le moindre mot et de faire quelques pas pour se retirer. Elle est incapable de bouger. La scène se déroule si rapidement sous ses yeux, qu'elle n'a pas le temps de réagir. Le son de la balle fait siffler ses oreilles et la fait sursauter. Son regard suit le corps du chien qui vient heurter avec violence le sol du salon, gisant dans une marre de sang. Les mains devant la bouche, elle ne réagit toujours pas. Contemple simplement la scène comme si elle n'en faisait pas partir. Comme si elle était loin de tout ça. Ellie aurait voulu devenir invisible, là tout de suite. Elle voit la détresse de son mari tirait ses traits, mais impossible pour elle d'avoir une réaction cohérente. Tout est de sa faute au final. La honte se fraye un chemin dans ses tripes et d'instinct, la belle part se réfugier près de ses anciens collègues, mettant au grand jour sa culpabilité certaine. Elle l'a balancé. Elle a tout balancé. Sans retenu aucune, en omettant des détails, mais ça, personne ne le sait. Elle n'arrive plus, alors, à le regarder en face, tandis qu'il comprend enfin. Ellie c'est toi qui … ? Son coeur gonfle au fil de ces paroles. Traîtresse. Menteuse. Manipulatrice. Elle a bafoué ses voeux de mariage. Elle l'a laissé tomber. Il l'avait fait en premier, non ? Pourquoi s'en voulait-elle autant ? Alors que lui, avait fait pire que ça. Elle, elle reste silencieuse. Ne dit rien. A quoi bon ? Le mal est déjà fait. Rémus finit par donner son dernier souffle dans un silence chaotique et Ellie a envie de vomir. Elle ne sait plus très bien si c'est pour le chien, ou bien si les nausées de la grossesse font encore des siennes. Ou si elle ne se dégoutte pas elle même. Une main devant sa bouche, elle finit par rejoindre la salle de bain du rez de chaussée, et vomit ses tripes dans les toilettes. Fouiller la maison. qu'elle entend de derrière la porte. Elle est blanche. Elle est faible et fragile. Ellie finit par se relever en tirant la chasse et vient morfondre son visage près du miroir, se rinçant avec un peu d'eau fraîche. Elle avait mal au bide, ou était-ce le coeur ? Dix bonnes minutes dans ce lieu clos, loin du chaos qui se joue derrière la porte. Elle avale une grande gorgée d'eau et se rince la bouche avec du dentifrice. Elle ne veut pas sortir, non. Elle est bien ici.
Les minutes s'écoulent et la belle finit par se montrer dans le salon, retrouvant un Isaac menotté et assis sur le canapé du salon, tandis que ses anciens collègues mettent à sac leur maison. Un agent se trouve près de lui, arme à la main, prêt à tirer à tout moment. A pas de velours, elle s'avance. Mitchell, laisse nous cinq minutes s'il te plait. La jeune recrue se retourne vers elle et tilte. Il fronce les sourcils avant de lui répondre. J'suis désolée Madame Shelby, mais je ne suis plus sous vos ordres. Vous ne faites plus partie de la police. Je n'ai pas à vous obéir. Pauvre gamin. Elle lui avait tout apprit et il osait lui faire ce coup là ? Elle finit par croiser ses bras sous sa poitrine et fronce les sourcils à son tour. Hors de question de perdre la face maintenant, il lui devait bien ça. Seulement, elle n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour lui rétorquer son fond de pensée qu'un autre de ses collègues fit son apparition, ayant écouter la conversation. Fais ce qu'elle te dit Mitchell. Ronan. Son collègue et ami de toujours. Ils avaient le même âge, la même carrière et dans un dernier geste de respect, elle le remercia d'un hochement de tête. Quelques secondes plus tard, ils quittèrent tous les deux la pièce, laissant les Shelby dans un silence de plomb. Ellie baissait la tête et n'osait même pas s'approcher. Seulement, la jeune femme prit son courage à deux mains et vint rejoindre Isaac sur le canapé du salon. Par où commencer ? Elle lui devait la vérité. Après tout, Ellie lui reprochait le mensonge, elle se devait de ne pas faire les mêmes erreurs. Ecoute, j'suis désolée Isaac. Mais tu l'avais bien cherché non ? Inspirant profondément, ses pupilles se perdaient sur ses doigts qui s’entrelaçaient. Stressée. Elle l'était. Mais tu peux pas me demander de vivre avec ce fardeau. J'peux pas. Elle avait des principes et des devoirs. Elle avait le serment de protéger les citoyens. Et même si aujourd'hui, il n'avait plus vraiment de valeur, c'était dans ses gênes. A tout jamais. Sa carrière dans la police était tout ce qu'il lui restait, elle n'avait plus rien. Et j'suis plus toute seule dans cette histoire. Relevant le regard vers ce qui restait de son époux, elle se pinça les lèvres, prête à lui avouer. Prête à lui toute la vérité et ce qu'elle portait sur ses épaules. Je suis enceinte. De presque trois mois. Les mots avaient été difficiles à sortir. Comme s'il n'avait pas le droit de les entendre. Comme si lui avouait, rendait la chose plus réelle tout à coup. Mais dans le fond, qu'est-ce que ça changer ? Isaac allait aller en prison, ils n'étaient plus ensemble, elle serait toujours toute seule avec ce bébé. Mais il avait le droit de le savoir. Alors oui, je t'ai balancé et tu verras, c'est plus facile de détester une personne qu'on aime. Parce que c'était son cas.
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Sujet: Re: this is the end (isaac) (#) Jeu 30 Aoû - 23:56
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Sujet: Re: this is the end (isaac) (#) Ven 31 Aoû - 19:04
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i am sleepless for a weekend so i start to say goodbye say goodbye to all that we had say goodbye to what we lost. (@hans zimmer)
Le fracas des objets brisaient sur le sol, sonnait dans la maison mais elle n'entendait rien. Ellie restait fixer sur Isaac et faisait abstraction de tout le reste. Leur demeure était à sac. La police fouillait chaque recoin et ne ménageait pas le mobilier des Shelby. Le son d'un verre brisé, l'écho du parquet qui grinçait sous leurs pas, juste au dessus de leur tête. C'était la fin. Le gong avait sonné pour le couple, ou du moins, ce qu'il en restait. Tu crois qu'un jour ce sera plus facile de le regarder ? Tu crois qu'un jour, tu lui pardonneras et qu'il te pardonnera ? Qu'importe, sur le moment, ce futur semblait si lointain, presque inexistant. Les mots sortaient de sa bouche avec amertume mais d'une rapidité, qu'elle s'en étonna presque. Le coeur plus soulagé par les révélations faites, l'air gonflait ses poumons attendant la réaction de son mari. C'est à la résonance du mot "enceinte" qu'il daigna enfin lever les yeux vers elle. Sur un instant, leurs regards s'étaient croisés vraiment. Ils s'étaient vu, s'étaient contemplés presque comme avant. Presque comme si rien n'avait vraiment changé. A peine quelques secondes, avant qu'il ne lui jette son venin au visage. Et tu balances au trou le père de ton gosse ? Tu comptes me priver de ça aussi, en plus du reste de ma vie ? Parce que te fais pas d'illusions, ça risque d'être ma dernière demeure. Il ne savait pas toute la vérité et dans le fond, Ellie ne pouvait pas lui en vouloir. La haine commençait à perler sa peau et c'était mieux ainsi. Il la haïssait. Plus facile d'oublier. Plus facile de ne plus aimer, s'il l'avait vraiment fait un jour. C'est justement pour ça que je t'ai balancé. La jeune femme désigna du doigt son ventre, caché par ce vêtement qui lui était bien trop grand, mais serviable en ce moment. Elle ressemblait d'avantage à un robot formaté, qu'à sa femme à présent. Ellie avait besoin de tout lâché et en même temps, de ne plus rien ressentir. Froide, presque inexistante. Tu crois que ta vie, c'que tu fais, ton monde, c'est celui dans lequel tu veux élever un enfant ? Il n'y avait pas qu'une seule et unique raison qui avait poussé Ellie a mettre son mari en prison. Loin de là. C'était un mélange de tout. Un mélange de circonstances. Peut être qu'elle l'aurait pas fait si y avait pas eu le bébé. La vengeance, la première des raisons. La fierté, parce que ça fait mal d'être trahi. Le devoir, son devoir. La protection de son futur enfant. Et l'amour, dans un sens. L'amour, parce qu'Ellie n'avait pas tout donné à la police. Isaac n'irait pas en prison toute sa vie. D'ailleurs, il était peu probable qu'il y passe plus de six mois. Mais ça, il l'ignorait.
Pourquoi tu m'fais ça Ellie ? Il avait les genoux à terre, il s'était laissé lourdement tomber. Comme si tout à coup, il l'a supplié. Un changement brutal pour Ellie qui ne comprenait plus trop bien ce qu'il cherchait à présent. Les yeux fixaient sur son ventre, la brune fronçait les sourcils, le fixant longuement et cherchant les réponses dans les traits de son visage. Il l'a supplié ? Isaac s'approchait, son torse touchant ses genoux. T'es enceinte putain, c'est ... Le mot avalait au dernier moment. Ellie avala difficilement sa salive, se persuadant que le mieux, c'était encore de ravaler le peu d'émotions qu'il lui restait à présent. Il ne fallait pas flancher. Il ne méritait pas son pardon. Certes, la jeune femme s'en voulait terriblement de tout ça, mais elle s'en serait encore plus voulu si elle n'avait rien fait. Arrête je t'en pris. Il était sur le point de poser ses mains sur elle. Et elle, elle était sur le point de céder. Sur quelques secondes, elle en avait eu envie. Il l'a touché en plein coeur, là où ça fait le plus de mal. L'amour, une bien triste mélodie au final. Mitchell demanda également à Shelby de ne plus s'approcher. Mais il n'entendait rien. Non. Et pour la première fois, depuis longtemps, elle vit dans le regard de son mari, tout le désespoir du monde et une larme. Dernier supplice qui l'acheva. Elle n'en pouvait plus. Lèvres entrouvertes, les yeux fixes. Hypnotisée par l'homme face à elle. Dernière supplication. Elle reste suspendu, les mots ne sortant pas. Ellie était déchirée entre sa raison et ses sentiments. Elle ne savait plus quoi faire, ni si elle devait le faire. Le policier le rappela à l'ordre une dernière fois. Mais elle n'entendait déjà plus rien. Le monde s'était stoppé un instant sur eux deux. Juste eux deux. Comme si tout le reste n'existait pas. J'peux pas ... Un murmure, presque inaudible avant qu'elle ne pose une main sur son propre coeur, clignant enfin des paupières. Tu m'as fait trop mal. J'suis désolée. Les dernières excuses avant que Mitchell n'attrapa Isaac par le col et qu'il le pousse à se relever. Ellie se releva du canapé, fuyant ainsi le regard de son mari et son emprise certaine sur elle. Un. Deux. Trois. Quatre pas, avant de lui tourner définitivement le dos. Elle ferma les yeux, et reprit une grande inspiration, retrouvant tout à coup le monde réel. On a finit. Emmenez le au poste. Les pas descendaient à vive allure de l'escaliers et son mari fut entourer par quatre flics bien armés. Elle daigna enfin se retourner pour le regarder quitter les lieux, le coeur lourd et la conscience presque assouvie, mais pleine de culpabilité pour une autre raison. Comme quoi, la vengeance ne résous rien. Elle ne fait qu'accumuler le corps et l'esprit de charges encore plus lourdes à porter. Y avait plus qu'à se prendre la tempête en pleine tronche maintenant.
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Sujet: Re: this is the end (isaac) (#) Mar 4 Sep - 0:33