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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
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 — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer

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MessageSujet: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyJeu 23 Aoû - 22:35

D'ici quelques jours, ça serait la rentrée scolaire. Murphy avait juste reçu ses notes d'admission à l'année universitaire suivante, passant son été entier enfermée chez elle, c'était l'une des rares sorties qu'elle s'autorisait, en dehors de son travail et de ses séances chez le psy. Elle avait demandé l'autorisation à son père, comme elle était toujours punie. Il lui avait dit que pour ce qui concerne l'université, elle avait le droit. Murphy devait rendre son dossier scolaire, afin de valider son inscription, si bien qu'elle marchait, dossier sous le bras, en direction des locaux administratifs de la faculté. Murphy avait eu quelques séances chez le psychologue désormais. Dire que ça lui faisait du bien serait mentir, c'était dur, éprouvant et difficile, mais elle devait tenir bon et ne pas oublier les raisons de son choix. D'ailleurs, en parlant de son psy, Murphy avait reçu un exercice à faire, pour la prochaine séance qui se déroulait dans quelques jours déjà. Son psy lui avait conseillé de parler à un inconnu dans la rue, plus de dix minutes. Autrement dit, il ne s'agissait pas de demander l'heure, ou son chemin, mais bel et bien d'entretenir après avoir lancé, une conversation. C'était un exercice difficile et encore plus pour Murphy qui n'était pas du tout sociable. La jeune femme s'était découverte très renfermée, solitaire, timide et presque un peu trop sauvage. Elle aimait de moins en moins les gens, leur compagnie et se tenir en société. Mais c'était l'un des nombreux signes de sa dépression, et il fallait les combattre plutôt que s'avouer vaincue. La jeune femme y pensait depuis l'heure où sa psy le lui avait proposé, mais ça lui semblait si difficile, si inatteignable. Arrivant alors au bâtiment, la jeune femme se rendit au bureau qui s'occupait des admissions et puis au bout de plusieurs minutes d'attente, passa enfin devant la femme qui s'occupait des démarches. Elle lui rendit son dossier, vérifiant avec elle qu'il était bien complet, puis sourit et soupira de soulagement, lorsqu'elle lui dit que c'était bon. Murphy la remercia et la salua, avant de quitter la pièce. Sans vraiment prêter attention au monde qui l'entourait, et probablement plus sous la distraction qu'autre chose, Murphy ne fit pas attention au monde qui l'avoisinait, si bien qu'elle ne fit pas gaffe à l'homme qui arrivait sur sa droite et qui la percuta. Murphy grimaça et se tenu l'épaule une seconde. « Je suis désolée, ça va ? » demanda t-elle alors. Après tout, c'était de sa faute, elle n'avait pas regardé en sortant. L'homme était un peu plus âgé qu'elle, sûrement, mais gardant des traits très fins. Il avait un certain charme, surtout avec ses lunettes qui semblaient bien grandes pour Murphy. Cette dernière lui sourit une seconde, espérant qu'il ne s'énerverait pas contre elle. Finalement, ils se contournèrent pour continuer leur route, mais Murphy se rendit compte que quelque chose traînait sur le sol. Des clefs, il y en avait quelques unes, dont une clef de voiture et puis un porte-clef très banal, neutre. La jeune femme se baissa pour les prendre et les observer une seconde avant de se dire qu'elles appartenaient peut-être à l'homme. Elles étaient peut-être tombées pendant leur contact quelque peu violent, si bien qu'elle essaya bien vite de le rattraper en s'élançant « Hey ! Attendez ! » avant de finir à sa hauteur. Elle tendit les clefs pendantes au bout de son doigt et lança souriante « c'est à vous ? »
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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyVen 24 Aoû - 0:01

Il y a bien longtemps qu’il n’a pas vécu ce genre de stress. Celui que tous les jeunes fréquentant une école connaissent. Oui. Je parle bien du stress de la rentrée des classes. En se rendant à l’université pour finaliser son dossier d’inscription, Spencer se sentit très mal à l’aise. Il ne se sentait pas à sa place. Longeant les murs – à la recherche d’un trou de souris peut-être – le trentenaire se rendit compte que tout le monde ou presque devait avoir en moyenne la moitié de son âge. Cooper avait honte d’être si vieux. Jusqu’à présent, il n’avait jamais connu ce sentiment étrange. Celui d’être un petit vieux. Dans sa tête, il s’imaginait déjà avec ses cheveux grisonnants et une canne à la main pour l’aider à se déplacer. Il se voyait comme ça dans un amphithéâtre entouré de dizaine de jeunes qui se moquaient de lui en lui disant qu’il n’avait pas sa place ici.

Légèrement nauséeux, le beau brun faillit faire demi-tour avant même d’arriver au bureau d’admissions. Hésitant un instant, il se décida finalement à continuer son chemin vers la secrétaire quand, dans sa maladresse légendaire, il bouscula de plein fouet une jeune demoiselle. D’abord tout confus, il garda le silence, se demandant pourquoi c’était elle qui s’excusait. « Euh… Oui, oui. Ca va. Et… Et vous ? » Il ignorait si il devait la tutoyer ou la vouvoyer. Lui parler en gardant une certaine distance comme deux inconnus normaux. Ou s’il devait être beaucoup plus familier avec elle, genre comme deux jeunes de la même génération qui papotent ensemble comme s’ils se connaissaient depuis toujours. D’ailleurs, Spencer ne savait pas trop en fait comment les jeunes d’aujourd’hui parlent entre eux. Il a toujours été le gars solitaire. Même quand il vivait encore à New York et qu’il allait au lycée, mis à part Heaven, personne ne lui adressait la parole. Sauf pour l’humilier et le rabaisser. Le fait qu’il est né d’un père inconnu et d’une mère prostituée avait enflé la haine autour de lui. Être amoureux à l’époque de sa meilleure amie populaire alors que lui était le gars à éviter sinon au risque de se choper une MST, avait renforcé sa solitude. Au fil des années, au fil des souffrances, Cooper était devenu d’une timidité à la limite maladive avec les filles. Plus les années passent et plus il avait des difficultés à aborder la gente féminine en dehors du travail. Sa virginité tardive ne l’avait pas aidé. Bien au contraire. « Ce… Ce n’est pas votre faute. Vous n’avez pas à être désolée. » Ajouta-t-il finalement avec un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. Honteux de sa maladresse, ses joues rosirent légèrement. « C’est entièrement de ma faute. C’est… C’est à moi de m’excuser auprès de vous pour vous être rentrée devant. Enfin… » Sa gêne était flagrante. « Désolé. » Il reprit aussitôt son chemin vers sa destination quand la fille lui demanda de l’attendre. Ce qu’il fit aussitôt. La regardant lui tendre un jeu de clefs à la main. « Ah non pas du tout. Je… Je n’ai pas de voiture. » Répondit-il confus. « Vous… Euh… Il… Il y a peut-être un bureau avec les objets trouvés quelque part dans ce bâtiment non ? » Demanda-t-il aussitôt. Spencer ne connaissait pas encore les lieux. Il n’était venu qu’une fois récupérer son dossier d’inscription.

Cette fois-ci ce fut la fille qui reprit son chemin et lui qui courut après elle pour l’arrêter. « Au fait vous pouvez me dire où se trouve le secrétariat ? Je crois que je me suis perdu. » Avoua-t-il avec une petite moue.


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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyVen 24 Aoû - 8:12

Au moment de l'impact, le jeune homme avait demandé à Murphy si ça allait également, elle avait répondu à l'affirmative, parce que finalement, tout allait bien. Le choc de l'impact s'était concentré sur son épaule, elle aurait peut-être le droit à un bleu, surtout qu'elle ne s'alimentait pas vraiment en ce moment ce qui lui causait de nombreuses carences, dont celle du fer. L'homme lui précisa que ce n'était pas à elle de s'excuser, Murphy leva les yeux vers lui, il avait l'air très mal à l'aise. « Je ne regardais pas où j'allais » précisa t-elle. Donc oui, elle avait sa part de responsabilité dans cette rencontre atypique. Quand il chercha à s'expliquer, Murphy comprit qu'il devait y avoir un truc. Il n'était pas du tout à l'aise, il avait le regard fuyant, il rougissait, il n'était pas sûr de lui dans la conception de ses phrases... soit il était vraiment très timide, soit il y avait autre chose. Murphy opta pour une grande timidité. Elle sourit quand il s’emmêla un peu les pinceaux dans ses phrases, laissant de la place à l’ambiguïté. « Personne ne me rentre dedans » voulu plaisanter Murphy, sans être totalement sûre que ça soit finalement très drôle, et que ça le fasse rire. Finalement, ça n'ajouterait peut-être que plus de tension à cette situation qui semblait tirée comme la ficelle d'un sous-vêtement féminin. Il s'excusa finalement, et la jolie blonde sourit à nouveau, pour lui faire comprendre qu'il n'y avait rien de grave et que tout allait bien. C'est à ce moment-là qu'il partit, qu'elle trouva les clefs et qu'elle chercha à le rejoindre. Lorsqu'il lui dit qu'il ne s'agissait pas de ses clefs, Murphy perdit son sourire et regarda instinctivement vers l'endroit où ils étaient juste avant. Elle avait la sensation d'être une voleuse, d'avoir fait quelque chose de mal. « Ah ouais ? » demanda t-elle comme pour être sûre. Mais si ce n'était pas à lui, c'était forcément à quelqu'un qui apparemment, ne s'en était pas encore rendue compte étant donné que personne ne fouillait ce couloir. L'homme béguaillait, il avait surtout l'air très timide. Murphy se retourna vers lui, souriant doucement et regarda les clefs dans sa main. Il lui proposa l'idée de les déposer quelque part, dans un local pour les objets trouvés. Murphy croisa son regard à ce moment-là, oui, c'était ce qu'il fallait faire. Les objets trouvés... c'était peut-être, une boîte dans chaque bureau administratif ? Il n'y avait peut-être pas d'endroit prévu pour ça complètement ? « Oui, c'est une bonne idée » ajouta t-elle en jouant avec les dîtes clefs. Elle leva son regard de nouveau vers lui, lui sourit et lui lança « je vais aller les déposer alors, bonne journée » et puis elle tourna les talons pour avancer vers le bureau duquel elle était sorti un peu plus tôt. Une voix la rattrapa, et lorsqu'elle se retourna pour retrouver ce garçon inconnu, elle sourit à sa demande. « Oui, bien sûr, c'est normal d'être perdu les premières fois » rigola t-elle avant de pointer son index sur la droite. « C'est d'ici que je sortais tout à l'heure, c'est bien pour une inscription ? » demanda t-elle parce que bon, il avait l'air un petit peu plus âgé que les autres étudiants, mais il y avait de tous les âges alors bon... Entrant ensemble dans le bureau, Murphy le laissa aller voir la dame à l'accueil -comme elle plus tôt- et puis lorsque se fut fini, elle retourna également la voir pour lui signaler sa trouvaille. La dame hocha la tête et prit les clefs qu'elle mit dans une espèce de carton. Apparemment, c'était ça l'endroit des objets perdus. Glauque. Murphy la remercia et s'apprêtait à quitter le bureau, quand elle se rendit compte que le garçon était lui aussi encore là. Finalement, elle lui lança doucement « eh beh punaise, j'aimerai pas finir en objet trouvé, tu fini ta vie dans une espèce de vieux carton humide là, on dirait Nathalie Kampousch » dans le plus grand des calmes. Finalement, ils marchèrent l'un à côté de l'autre sans vraiment se demander la raison du pourquoi, sans doute allaient-ils dans la même direction ? La jeune femme lui demanda alors tout naturellement « tu es inscris en quoi ? » par pur curiosité.
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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyVen 24 Aoû - 12:00

La petite blondinette tentait de contredire le dj lorsqu’elle lui expliqua qu’elle ne regardait pas où elle allait. A cela Spencer sourit légèrement. Il cherchait à dissimiler son malaise. En vain. Ses phrases pouvaient porter à confusion. Cela sans même qu’il ne s’en rende compte. Du moins jusqu’à ce que la demoiselle lui réplique que personne ne lui rentre dedans. Quelqu’un avec l’esprit mal tourné croirait que l’étudiante parlait d’autre chose. Mais pas Cooper. Il n’avait pas la tête à penser à cela. Bien au contraire, il avait plutôt hâte de finir ses paperasses et d’aller se promener un peu en ville pour se changer les idées. Et acheter aussi les fournitures dont il aurait besoin pour la rentrée si la secrétaire lui donne la liste du matériel à avoir pour les cours de dessin. Quand il était jeune, il n’avait jamais utilisé autre chose qu’un crayon de bois et des feuilles de papier simples et blanches. Tel comme celles que l’on utilise dans une imprimante. Bref. Rien de bien professionnel en soit. Mais cela ne dérangeait nullement le jeune homme dans ses esquisses. C’était le passé. Le bon temps. Celui où il avait encore sa maman. A la perte brutale et tragique de cette dernière, il avait cessé ses activités artistiques. Son inspiration s’était envolée avec l’âme de Saphir. Durant des années il n’avait plus touché un crayon. Préférant les cordes de sa guitare. « Il y a une première à tout. » Rétorqua-t-il simplement. De nouveau le sourire aux lèvres. Spencer demeurait embarrassé. Comment se faire pardonner ? La seule solution qu’il trouva fût de laisser la fille tranquille.


L’inconnue revint à lui avec des clefs. Visiblement pas à lui d’ailleurs. Le visage de la blondinette se figea, perdant son sourire. Souriante ou non, elle était vraiment jolie cette fille. Spencer n’était que plus embêté à penser cela. Pourtant il n’avait rien fait de mal. Il rit un peu quand elle ne le crut pas et qu’elle cherchait à avoir confirmation. « Bah oui regardez… » Il se permit de lui prendre le jeu de clefs dans ses mains et lui montra la plus grosse avec des schémas de voiture et de verrou. « C’est la clef d’une voiture ça. Et je n’ai pas de voiture. Ni même de permis d’ailleurs. Je me contente des… Des transports en commun. » Pourquoi se justifiait-il de la sorte ? Il n’en avait aucune idée. Spencer prit la main de l’étudiante, paume vers le haut et lui rendit l’objet en question. Elle avait la main douce. Le contact qu’ils eurent ensemble fut bref et anodin. Mais pour le trentenaire c’était déjà beaucoup. Il n’avait que très peu de contacts physiques avec les femmes. Les câlins et les bisous lui manquaient cruellement. Pourquoi son ex lui avait fait croire à l’amour ? Surtout pour le larguer aussitôt. Pour faire cela il commence à regretter ce qu’ils ont fait ensemble.

Cooper proposa à la fille d’amener les clefs dans les objets trouvés. Mais où étaient-ce ? Il n’en avait aucune idée. Il ne connaissait que trop mal les lieux. Ils se saluèrent et se séparèrent chacun de leur côté. Quand le dj s’aperçut qu’il ne savait plus où il devait aller et revint aussitôt vers l’inconnue. Elle rigola à sa maladresse. Il grimaça à ses propres bêtises. « Je suis désolé de vous embêter. » Elle lui pointa le bureau du doigt. « Oui c’est pour rendre mon dossier d’inscription. » Ouf ! Il ne devait pas paraitre si vieux que cela. Ou alors pas son âge c’est certain. Il avait eu peur qu’elle le prenne pour un prof. Il savait qu’il pouvait en être étant bien plus ancien qu’elle.

Ils allèrent ensemble dans le bureau. Après avoir fini son inscription, Spencer attendit sagement la demoiselle à la porte. Sortant à son tour après avoir remis les clefs perdues à la secrétaire qui les déposa dans un carton, elle fit allusion à une fille qu’il ne connaissait pas. « C’est une amie à toi ? » L’affaire de l’autrichienne remonta au moment où il avait perdu sa mère et s’était retrouvé un moment sans abri. Il n’avait pas souvent l’occasion de suivre les infos. Surtout que New York étant une ville immense, alors déjà pour savoir tout ce qu’il se passe en bien comme en mal là-bas, cela tenait du miracle. Alors connaître les drames comme des enlèvements d’enfants dans des pays étrangers comme l’Autriche, c’était mission impossible pour le jeune homme de tout savoir.

Ils parlèrent finalement d’études en se dirigeant vers la sortie du campus. « Je me suis inscrit en arts. Et toi ? » Il se plaça d’un coup devant elle et s’arrêta. « Ca te dit qu’on aille boire un verre quelque part ? » Il regarda sa montre, il était presque l’heure de manger. « Ou même manger ensemble si ça te tente. » C’était nullement un rencard. Il était juste content de rencontrer quelqu’un et se sentirait moins seul à la fac avec une connaissance dans les parages.
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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyVen 24 Aoû - 12:28

Quand il lui demanda si Nathalie Kampousch était une amie à elle, Murphy ne pu s'empêcher de feindre un sourire et de retenir un léger rire avant de répondre « on peut dire que oui... ». Il ne connaissait pas cette histoire, et d'un côté tant mieux. Quelle idée de parler d'une femme séquestrée dans une cave pendant des années ? C'était pas vraiment le sujet favoris des gens, pourtant, ça intéressait la jeune femme, mais c'était sans doute la seule à apprécier en apprendre plus de ces histoires. Pourquoi avait-elle répondu que oui, il s'agissait en partie d'une amie à elle ? Parce qu'elle aussi vivait recluse dans une pièce, qu'elle s'interdisait de sortir, de parler avec des gens, de vivre une vie normale. De toute façon, elle était punie, elle n'avait pas le droit de sortir. L'homme lui indiqua qu'il venait de s'inscrire en art, c'était donc potentiellement un artiste ? Murphy l'observa, il n'en avait pas la tête, enfin... si, mais pas vraiment. « Je suis en cinéma et en anthropologie aussi » répondit-elle poliment à sa question. Finalement, il s'arrêta face à elle pour venir lui proposer de boire un truc, là tout de suite. Murphy sentit le stress l'envahir. Boire un verre ? Sortir ? Manger ? Il continuait de parler, mais Murphy ne l'entendait presque plus. Comme si ses oreilles étaient bouchées et que son cerveau était en stand-bye. Heu... que devait-elle répondre ? Normalement, toute personne à peu près normale ne penserait pas à mal, n'est-ce pas ? Sauf que bon, Murphy n'est pas vraiment normale, qu'elle a des tendances dépressives et puis qu'elle est punie... Pourtant, elle n'oublie pas l'exercice, même si dans le fond elle l'avait un petit peu zappé quand même. Elle ne répondait toujours pas, il fallait qu'elle dise quelque chose, alors elle fini par bredouiller « heu... oui d'accord » sans préciser si c'était pour boire ou pour manger. Elle avait faim, terriblement faim parce qu'elle s'interdisait de manger pour se punir et que lorsqu'elle le faisait pour que personne ne s'inquiète, elle allait par la suite se faire vomir. Alors oui, elle avait faim et elle était épuisée. Mais elle ne mangerait pas en compagnie de ce garçon, parce qu'elle ne se permettrait pas de manger. Boire... d'accord, mais il faudrait choisir une boisson pas trop sucrée. Bref, toute une histoire... elle qui pensait être sortie de ses troubles alimentaires, à croire qu'ils ne sont jamais très loin. Mais la jeune femme devait encore penser à sa punition. Elle n'avait pas le droit de sortir. Et elle ne voulait plus mentir à son père. Alors elle fini par s'arrêter, tenant les lanières de son sac dans ses mains « j'aurai bien aimé mais... à vrai dire... » elle avait honte. Elle était étudiante, elle avait dix-huit ans et elle s'était faite punir comme une enfant. Oui, mais c'était la vérité, et c'était sa vie. Si ça devait lui foutre la honte, c'était qu'il y avait un problème, et elle était en train de le corriger justement. « Je n'ai pas le droit de... de sortir » lança t-elle tout bas, terriblement gênée de devoir avouer ça. Elle lâcha les sangles de son sac pour venir tordre ses doigts devant elle, se pinçant les lèvres « mon père m'a puni et je ne veux pas le trahir davantage ». Voilà, c'était dit, c'était clair, net et précis. Elle se payait une honte monumentale, et bien tant mieux. Elle se punissait davantage encore, il n'y en avait jamais assez. Honteuse, elle fini par faire un pas en arrière, pensant que ce garçon avait bien mieux à faire de toutes façons, sa réponse allait forcément lui sonner comme une alerte « pauvre fille » ou bien encore « fausse excuse : grosse connasse ». Qu'il pense ce qu'il veut, au moins Murphy aura un peu plus la conscience tranquille, du moins c'était ce qu'elle espérait. Elle avait baissé les yeux et finalement, les releva la mine déçue, saluant au passage ce type rencontré par hasard, pour faire demi-tour. Elle avait eu l'autorisation de sortir pour son inscription, certainement pas pour aller boire un verre avec un inconnu. Alors elle commença à prendre le chemin de son arrivée, vers les bus. Elle aussi prenait les transports en commun. Elle pourrait écouter sa musique tout le long du trajet et penser à la vie minable qu'elle menait, beau projet ça non ?
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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyVen 24 Aoû - 17:05

Pourquoi avait-elle ri lorsque Spencer lui demanda si Nathalie Kampousch était une amie à elle ? Sur le coup le pauvre se trouva un petit bête. Puis il fut rassuré quand elle lui répondit sur le positif. Concernant le sujet des études, le dj serait bien intéressé par une des deux disciplines de la jeune femme. « Oh tu penses qu’on peut prendre le cinéma en option ? » Il ne savait même pas si c’était possible de faire ça ou non. « Tu es en première année aussi ? » Il espérait qu’elle lui dise oui. Comme ça il ne serait pas tout seul. Comme ça ils se reverraient régulièrement. Enfin si la jeune femme le veuille bien. Car jamais il ne forcerait qui que ce soit à rester en contact avec lui. Spencer était un jeune homme attachant mais refusait de passer pour le pot de colle de service.

Le dj avait proposé d’aller prendre un verre ensemble et pourquoi pas manger par la même occasion. Mais visiblement, à la réaction de l’étudiante, il avait été trop vite. Cooper était sur le point de faire machine arrière et annuler sa proposition. Mais elle accepta. Spencer ne put s’empêcher de soupirer de soulagement. Pour finalement qu’elle change d’avis. Spencer était déçu et cela se lisait sur son visage. « Ce n’est pas grave… Je comprends. » Elle lui avoua qu’elle était punie par son père. Sur le coup il ne put s’empêcher de se demander quel âge avait la fille. Il n’osa cependant pas le lui demander clairement à haute voix. Il ne voulait pas qu’elle soit encore plus mal à l’aise qu’elle ne l’était déjà. Spencer imaginait bien que ce n’était pas facile de faire tel aveu. Il optait pour ne pas la blesser encore plus qu’elle ne l’était déjà. Oui il aurait très bien pu lui demander ce qu’elle avait fait pour que son père la punisse. Mais Spencer jugea que cela ne le regardait pas. Après tout c’est vrai ! Il ne savait même pas comment la fille se prénommait. Alors il n’avait pas à s’initier dans sa vie comme ça tel un cheveu sur la soupe. Cela ne le faisait pas. Du moins c’était son avis. Après il pouvait très bien se tromper. Si la fille voulait lui parler du pourquoi et du comment de sa punition, elle le ferait de son libre arbitre.

L’étudiante le salua de la main et fit demi-tour vers l’arrêt de bus non loin d’eux. Spencer la laissa tranquillement partir en avant. Il jeta un œil sur les papiers que la secrétaire lui avait donné. Et quand il leva de nouveau les yeux, il vit la fille assise sur le banc de l’arrêt de bus. Il regarda l’heure sur sa montre. Le bus arrivant d’ici deux minutes, s’il ne voulait pas le louper, il devait se rendre à l’arrêt à son tour. Et ce fut tout timidement qu’il s’avança et s’installa à côté de la fille. N’osant d’abord pas la regarder, il fixa une affiche de film placardée sur un mur face à eux. La dernière fois qu’il avait été au cinéma, c’était quand il était avec son ex. Ravalant sa salive, il se leva en voyant le bus arriver. Ce dernier ouvrit ses portes, il monta dedans. Il n’y avait plus de place assise. Pas grave. Il se tenait juste à la barre. L’étudiante était montée elle aussi et était debout face à lui. « Le destin a choisi que l’on continue notre route ensemble visiblement. » Spencer fit un petit sourire à la fille. Puis il lui tendit la main. « Au fait, je m’appelle Spencer. Et toi ? »
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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyVen 24 Aoû - 17:49

La honte. Quelle idiote. Si ce type était l'un de ces cons qui allait s'amuser à le raconter à tout le monde à la fac, dès la rentrée, elle serait la risée des autres camarades. Qu'est-ce qui lui avait prit d'être honnête envers lui ? Qu'est-ce que ça pouvait lui foutre ? Murphy s'en voulait, tandis que ses mains s'étaient attachées aux lanières de son sac, la tête basse, elle marchait à grandes enjambées. Elle se pinça les lèvres, honteuse. Eh oui, elle se faisait encore punir par son père, quelle grosse gamine. C'était justement pour ça qu'elle s'était enrôlée pour le psy, elle voulait régler ses problèmes. Elle traversa la rue, et très vite, alla s'installer sur le banc. Le bus venait juste de partir, la misère. Elle regarda le cadran qui affichait le prochain passage, il était dans quinze minutes. La jeune femme retira son sac, qu'elle posa sur ses genoux et ouvrit la petite poche afin de pouvoir sortir son ipod. N'ayant pas de téléphone portable, c'était son truc à elle pour écouter sa musique. La jeune femme planta ses écouteurs dans ses oreilles et lança sa musique. Ça avait le don de la détendre un peu. Et puis chez elle, elle restait au calme pour réviser alors écouter la musique dans le bus, c'était le seul moment où elle pouvait réellement le faire. La jeune femme attendit que le bus arrive, des gens s'étaient attroupés entre elle et l'endroit où le bus allait s'arrêter en arrivant. Lorsque ce dernier arriva, elle prit son sac, le jeta sur son épaule et avança jusqu'aux portes. Elle fit sonner sa carte de transport et puis chercha une place assise, bêtement. Non, pas assez rapide ma petite, tu vas te coltiner tout le trajet debout. Une vraie performance lorsqu'on est anorexique, croyez-la. Elle soupira, passa la deuxième sangle sur son épaule et accrocha sa main à la barre verticale du pendait là, au milieu du bus. L'un de ses écouteurs se cassa la gueule et c'est à ce moment-là qu'elle entendit une voix, qui semblait s'adresser à elle. Murphy releva les yeux, il s'agissait du garçon de tout à l'heure. Immédiatement, ses joues devinrent rouges. La honte ne l'avait pas quittée. Elle sourit doucement et baissa les yeux tout de suite, ce qui était pratique avec lui, c'était qu'il était grand, et que du coup, elle pouvait baisser la tête sans éveiller les soupçons. Un type grand comme lui, c'est fatiguant pour la nuque de le regarder dans les yeux, non ? « Il semblerait » sourit-elle en éteignant son appareil électronique. Elle profita du peu de vitesse du bus pour retirer ses écouteurs, alors que le jeune homme se présentait. Spencer... c'est marrant comme nom, ça fait très américain, non ? « Murphy » lança t-elle en souriant, et en sentant le rouge ne pas quitter ses joues. La jeune femme retira une lanière de son sac pour le faire passer devant elle, lâchant la barre, elle mit son ipod dedans, ainsi que ses écouteurs. Seulement voilà avant qu'elle n'est totalement refermé la poche de son sac, le bus prit un long virage pour lequel la jeune femme n'était pas préparé. Si bien qu'elle perdit l'équilibre et fini par se retrouvée collée contre Spencer. Sa main se posa sur son torse, juste une seconde. Lorsqu'elle retrouva son équilibre, elle se recula et s'accrocha à la barre, rouge de honte encore. « Excuses-moi » souffla t-elle alors. Oh non mais Murphy c'est pas vrai d'être cruche comme ça. Tu as vraiment l'air d'une Nathalie Kampousch, c'est pas possible du tout ça. « J'dois avoir l'air d'une vraie bigote depuis tout à l'heure non ? » finit-elle par demander, complètement sincère. Oui, elle utilisait le mot bigote, parce que c'était son père qui n'arrêtait pas d'utiliser des vieux mots à la con et ça la faisait toujours marrer. Putain, il allait vraiment la prendre pour une amish, ou un truc de ce genre. C'était pas un peu ce qu'elle était en vrai ? Et puis au pire, qu'est-ce qu'elle en avait à foutre ? « Ah et pour tout à l'heure, tu peux prendre cinéma en option, mais ça ne sera pas la même chose que les études de cinéma, à moins de faire un double-cursus comme je le fais » oui, parce qu'elle n'avait pas vraiment répondu à ses questions tout à l'heure. Murphy avait une bonne mémoire, elle était juste sélective, à croire que son cerveau voulait tout enregistrer de la journée d'aujourd'hui..
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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyVen 24 Aoû - 22:45

Bon et bien ce n’était pas grave. Spencer se prenait juste quelques vents avec la jolie inconnue. Ou était-elle trop belle pour être réelle ? Peut-être qu’à force d’être seul il était entrain de s’inventer une amie imaginaire. Mais à trente-cinq ans c’était quand même un peu grave non ? Sans doute que le jeune homme relevait de la psychiatrie. Parler seul. Voir quelqu’un qui brillait de son absence et croire être en sa compagnie. Entendre des voix…. Logiquement ce genre de maladie se déclare à l’adolescence. Et Cooper était beaucoup trop vieux pour cela. Oui le doute vint s’installer dans sa petite tête : peut-être qu’il était déjà atteint depuis des années et que c’est seulement maintenant, dans une lueur de conscience, qu’il se rend compte de son état de santé mentale. Si tel était le cas, il devrait se faire suivre par un spécialiste et se faire enfermer dans un asile psychiatrique, aussi autrement appelé maison de repos. Quelques fois cela lui arrivait de parler à lui-même. Le trentenaire en était conscient. Il croyait que c’était normal. Mais au stade où il était arrivé, plus rien n’était normal.

Dans le bus, il tenta encore de discuter en vain avec la fille. L’ignorait-elle réellement ou était-ce involontaire de sa part ? Quoiqu’il en soit, Spencer la voyait. Elle était encore là devant lui. Toute fine, plus petite que lui, blonde, belle… Cette dernière perdit un écouteur et se rendit compte que l’ainé des deux était encore à ses côtés. La pauvre va finir par croire qu’il la suivait. Spencer espérait qu’elle n’imagine pas qu’il ait des mauvaises intentions envers elle. Car ce n’était nullement le cas. Jamais. Ce n’était pas dans la nature du dj d’être méchant. Bien au contraire, il avait plutôt tendance à s’effacer.

Ca y est ! Enfin elle lui répondit ! Et en plus elle lui souriait. « Enchanté de te connaître Murphy. Très joli prénom. » Ses joues chauffèrent légèrement. Pourquoi est-ce que Spencer était incapable de faire un compliment à une demoiselle sans rougir ? C’était terrible quand même d’être timide à ce point-là ! Il tentait en vain de combattre son malaise. Préférant finalement détourner le regard. Elle devait le trouver stupide d’agir de la sorte. Pire qu’un gamin !

Lors d’un virage, Spencer ne s’attendit pas à ce que Murphy se retrouve collée contre lui. Il n’eut le temps que de mieux se tenir d’une main et de l’autre enlacer la jeune femme autour de la taille afin qu’elle ne tombe pas à terre. Reprenant aussitôt son équilibre, elle s’excusa. Gêné par son geste, il se détacha d’elle. « Tu n’as rien fait de mal. » La rassurait-t-il. La jeune femme se sous-estimait. « Pas du tout. » Secoua-t-il la tête pour renforcer la négation. « Tu es juste une fille qui doit être timide. Ou alors tu ne veux pas que je t’embête et tu es trop polie pour me le dire de vive voix alors tu préfères m’ignorer. » Riait-il. Spencer aimait bien dire des bêtises quelques fois. « Je sais que je suis casse-pied. Donc si tu me trouves trop collant ou même chiant il ne faut pas hésiter à me le dire. Tu peux m’envoyer balader si tu ne veux plus me parler, je ne vais pas me vexer pour autant. » Il souriait toujours à pleine dent. Intérieurement il serait déçu si elle veut qu’il s’éloigne d’elle. Murphy avait un petit quelque chose qui l’attirait. Mais à l’heure actuelle, il ne savait pas quoi.

L’étudiante lui répondit enfin pour les cours. Question que Spencer avait déjà zappé soit dit en passant. « Ah ok. Bon ce n’est pas grave. Je ne peux pas me permettre de suivre deux cursus en parallèle. Avec mon travail c’est tout simplement impossible. En tout cas tu as bien du courage de faire ça. Je t’admire. » Plus ils passaient du temps ensemble et moins il était mal à l’aise. Etrange non ?

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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptySam 25 Aoû - 17:03

Lorsqu'il la complimenta sur son prénom, la petite Gallagher ne pu s'empêcher de pincer ses lèvres pour contenir un sourire gêné et d'espérer que ses joues ne rougissent pas trop. Elle n'avait pas l'habitude d'avoir des compliments, puisqu'elle ne laissait personne s'approcher d'elle. N'étant pas habituée, elle ne savait jamais comment réagir, on ne lui avait pas apprit. Si bien qu'après un petit silence, elle marmonna un léger « merci » rempli de gêne. Puis, il y eu ce virage un peu trop violent, qui poussa la jeune femme contre Spencer. Elle sentit la main du jeune homme contre elle, la retenant de tomber. Cela ne dura qu'une seconde, mais cela suffit à faire naître chez Murphy une pointe de stress, agrémentée d'une petite touche d'adrénaline et d'excitation. Juste une seconde. Lorsqu'elle se recula un peu, gênée et qu'elle s'insulta elle-même, Spencer répondit que non, en faisant un non de la tête. Elle leva les yeux pour le voir, il la fit sourire. Son sourire, large et franc, était communicatif. Le visage de la gamine se détendit un peu et elle souriait timidement. Spencer reprit la parole, sa phrase était pleine de sous-entendus. Déjà, il venait de dire qu'elle était jolie. C'était quelque chose que Murphy n'entendait pas souvent, puisque comme dit plus haut, elle ne laissait personne l'approcher suffisamment pour ça. Elle ne sortait pas, ne rencontrait personne et n'allait pas aux soirées, si bien que les compliments venaient soit de son père... soit de Keny. Spencer venait aussi de supposer qu'elle était timide, il y avait un peu de ça, en effet. Et puis sinon, il sous-entendait qu'elle était snob, un peu... et ça, c'était pas le cas. Murphy sentit ses joues se colorer légèrement, et préféra ne pas relever le fait qu'il est dit qu'elle était jolie. « J'suis timide parce que j'suis une sauvage, j'ai pas l'habitude de... de parler aux gens » avoua t-elle alors comme une tare. Ses yeux se levèrent vers ceux de Spencer et pendant quelques secondes, ils se toisèrent. Murphy sentit quelque chose d'étrange se passer en elle, comme une petite piqure de rappel de ce qu'elle avait ressenti tout à l'heure pendant le virage. Est-ce qu'il allait la prendre pour une folle ? Est-ce qu'il allait dire qu'elle n'était pas normale ? Qu'elle était étrange ? Qu'elle était bizarre ? Depuis trois ans maintenant, depuis le décès de sa mère en 2015, Murphy agissait bizarrement, seulement elle venait de s'en rendre compte seulement il y avait quelques jours de cela. « J'ai un petit souci avec les gens » avoua t-elle. Peut-être que ça l'aiderait à la comprendre, et que ça suffirait à justifier son attitude bizarre ? Elle espérait, sans savoir pourquoi elle espérait quelque chose finalement. Lorsqu'il lui dit qu'elle pouvait être franche si jamais il lui cassait les pieds, elle fronça les sourcils. Non, elle ne le trouvait pas chiant, pas du tout même, c'était plutôt elle qui avait l'air d'une folle non ? Et puis Murphy était quelqu'un de franc -beaucoup trop- alors elle ne se privait jamais de rembarrer des gens, demandez donc à son père. « Oh non, pas du tout » lança t-elle alors pour le contredire. « Ça ne vient pas de toi du tout » précisa t-elle en lui souriant doucement. Son visage était si doux, si bienveillant, il y avait quelque chose dans ses traits et son sourire qui adoucissait Murphy, elle pensait d'ailleurs que c'était vraiment pas du tout lui le souci, puisque elle parvenait à lui parler. Et que c'était bien l'un des rares avec qui elle entretenait une discussion. Lorsqu'ils évoquèrent le sujet du double cursus, Spencer avoua travailler en même temps que ses études, ce qui fit sourire Murphy, elle était dans le même cas, depuis pas longtemps, mais quand même. Elle s'intéressa alors à cela « et tu bosses dans quoi en plus ? » curieuse. « Et du coup, tu disais te lancer en art... tu as une pratique artistique que tu préfères ? » les métiers artistiques lui plaisaient en particulier, dans le monde du cinéma, il y avait une multitude de référence au monde de l'art, tout comme en publicité d'ailleurs. Et puis bon, le cinéma tendait à présent à entrer totalement dans le domaine artistique, même si chez les anciens c'était pas forcément toujours bien vu, Murphy défendait cette idée, elle était pour l'art populaire (et non le Pop'Art), issu de la culture populaire au sens large. A partir du moment où ça fait partie de la vie d'une personne et que ça la touche émotionnellement, elle partait du principe que c'était artistique. Tout est art, n'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyDim 26 Aoû - 12:29

Cette fille le toucha émotionnellement parlant. Pourquoi ? Il ne savait pas dire réellement. Quoique… Si un peu. Murphy était comme l’image de lui-même au même âge. Enfin il ne connaissait pas l’âge exact de la jeune femme. Mais il se doutait bien qu’elle devait avoir aux alentours de la vingtaine. A cette époque-là de sa vie, n’étant pas un élève brillant, il finissait seulement le lycée. Ses relations avec les autres lycéens étaient on ne peut plus compliquées. A la seule exception d’Heaven, il n’avait aucun ami. Timide, il se faisait brutaliser moralement. Physiquement aussi parfois. Il avait beau se taper plus de trois heures de transport en commun par jour pour étudier loin de son quartier défavorisé, lorsque le métier de sa mère fut découvert par hasard, il fut la risée de l’école. Le souffre-douleur. Il avait fini par se replier complètement sur lui-même. Evitant tout contact avec les gens. Les fuyant. Il était préférable d’être seul que mal accompagné. C’était devenu plus simple comme ça. La solitude était son refuge, sa meilleure amie. Alors oui, voir Murphy dans son petit cocon l’avait interpelé. Etaient-ce pour les mêmes raisons de brutalités ? Il espérait bien que non. « Ca ne fait pas de toi une sauvage pour autant. Tu es juste une jeune femme solitaire. » En la fixant du regard, il essayait de deviner l’origine du mal être de la blondinette. Mais il lui était impossible de savoir comme ça. Quel regret ce fut pour Cooper ! Mais il n’avait pas le droit de lui demander comme ça de but en blanc la cause de sa timidité maladive. C’était personnel. La douleur est personnelle. Elle ne se partage pas comme ça avec le premier venu.

Pour la rassurer sur sa bienveillance, Spencer lui sourit. Elle l’intriguait clairement. Ce serait faux de dire le contraire. Il perdit un peu son sourire quand elle avoua avoir un souci avec les gens. Il inspira profondément. En fit de même pour l’expiration. Ca lui fit de la peine pour elle. Mais ce n’était pas de la pitié non. C’était de la compassion. Comment lui faire comprendre sans qu’elle le prenne mal ? « Tout problème possède une solution. » Il espérait ne pas être trop maladroit dans ses paroles. « Des fois il faut beaucoup de temps pour réussir à ses fins. » Il cherchait comment formuler le reste de sa pensée sans qu’elle le prenne mal. « Et de l’aide aussi… » Il ne lâcha pas son regard. « Si tu veux… Quand tu veux… Je pourrais t’aider… » Sentant qu’il allait certainement trop loin, il détourna les yeux. Il ne voulait pas s’imposer. « Désolé si je vais trop loin. » La mamie assise à côté de lui le regarda d’un air méchant et lui donna un coup de canne dans les jambes. « Fichez lui la paix à cette gamine espèce de pédophile ! » Quoi ? Lui, dont la vie intime est au néant le complet, il se fait traiter de pédophile par une vieille qu’il ne connaissait même pas ? Le pauvre ne comprenait plus rien là. Très blessé par la sexagénaire, ses membres tremblaient légèrement. Elle l’avait scié avec ces stupides accusations. Il n’osa même plus croiser le regard de l’étudiante. Il s’éloigna un peu d’elle.

Murphy revint vers lui et relança le sujet des cours. Spencer avait évoqué son boulot. Elle voulait en savoir plus. « Je suis animateur pour une société d’événementiels. » En temps normal, il lui aurait proposé de lui montrer comment il bosse. Mais vu ce qu’il venait de se passer, cela l’avait refroidi. « Quand j’étais jeune, j’aimais bien dessiner. C’était mon passe-temps favori. J’aimerais bien me replonger dedans et me réorienter professionnellement. » Il ne parla pas de ses autres hobbies comme sa guitare et son groupe de musique. Si la vie décide qu’ils se revoient, peut-être qu’il en toucherait un mot la prochaine fois. Et pour revenir à Murphy, Spencer se lança quand même à poser la question. « C’est quoi anthropologie et pourquoi faire un double cursus ? » Quitte à passer pour un mec stupide, autant le faire jusqu’au bout.

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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyDim 26 Aoû - 16:47

Lorsqu'il lui fit comprendre que son côté sauvage était peut-être juste une façon d'être, un trait de caractère, Murphy se mit à réfléchir une seconde. Oui, peut-être qu'elle aimait juste la solitude ? Mais à bien y réfléchir, du temps où sa mère et ses frères étaient encore de ce monde, elle n'était pas comme ça. Alors non, ce n'était pas qu'elle était complètement solitaire, c'était plutôt une conséquence d'une angoisse profonde. Elle avait déjà eu cette conversation avec son père. Murphy vivait dans l'angoisse constante de perdre encore ses proches. Aujourd'hui, il n'y avait que son père, son meilleur ami et puis Bailey, un ami rencontré il y a peu. Hormis ces trois personnes qu'elle autorisait à l'approcher, Murphy ne voulait aucun contact avec les autres. La perte d'un proche est beaucoup trop horrible à surmonter, c'est même plus que cela. Murphy n'avait pas fait le deuil de sa famille, après trois et presque deux ans. Non, c'était beaucoup trop dur de les perdre, tandis qu'être seule... on s'y habitue. Lorsque Spencer lui dit que tout problème avait une solution, elle ne pu que sourire et hocher la tête positivement. Elle n'avait comprit que récemment qu'il y avait un problème et surtout, qu'il venait d'elle. C'était tellement plus simple de rejeter la faute sur les autres et surtout sur son père. Sauf que son père faisait de son mieux et qu'il était même mieux que ça. Ils s'engueulaient souvent, mais il était là, il faisait tout pour elle. Murphy ne lui avait laissé aucune chance, voilà la raison de sa déception. Le problème venait d'elle et le comprendre avait fait la jeune femme entreprendre des séances chez le psy. Elle ne pouvait donc qu'être d'accord avec ce que lui disait l'étudiant. « C'est exactement ça, j'viens tout juste de réaliser qu'il y avait un problème » avoua t-elle quand même. Quand il dit qu'il fallait parfois de l'aide, et que si elle le désirait, il était là, elle trouva cela étrange. Ils ne se connaissaient pas, pourquoi dire une telle chose ? Murphy fronça les sourcils et la réaction de la vieille femme la fit sourire, bien qu'elle remarqua que ce n'était pas aussi amusant pour le jeune homme. Quand il reçu le coup de canne, elle lança à la dame « Hé ! Doucement, il n'a rien fait » avant de voir que Spencer se reculait un peu. Elle se décida à continuer la conversation quand même « j'paye suffisamment cher mon psy pour ça, t'en fais pas » sourit-elle. Ce n'était pas un vent, elle n'était pas en train de lui dire qu'elle ne voulait plus discuter avec lui, ou bien qu'il la mettait mal à l'aise. Elle lui disait juste que pour tout ce qui serait des confidences, elle payait quelqu'un pour ça. Et puis, chacun à des soucis, chacun fait avec, chacun fait de son mieux, qui était-elle pour étaler ses problèmes aux autres, en plus des leurs ? Non, elle n'était pas du tout comme ça Murphy. Finalement, ils en vinrent à parler de son travail, et elle fut surprise par son job étudiant, c'était atypique. Hochant la tête en souriant la bouche fermée, elle fini par demander quand même « tu créer des soirées c'est ça ? Pour une association, ou pour une entreprise ? » Néanmoins, la phrase suivante fit rire la jeune femme, doucement. Elle fini par lâcher de but en blanc « quand j'étais jeune » sourit-elle alors avant de reprendre sans le charrier « tu as quel âge pour parler comme ça ? » avant de rire. Murphy ne se doutait pas une seule seconde de la réponse. Et puis ce mot, réorientation... que signifiait-il ? Il avait arrêté ses études pour travailler ? Etait-il plus vieux ? C'était possible après tout ! Lorsqu'il s'intéressa à elle, Murphy sourit en pinçant les lèvres et avoua « hum.... » cherchant ses mots, elle fini par dire « j'crois qu'on essaie de répondre à la question « qui sommes-nous » en anthropologie » elle chercha les yeux de Spencer, sourit et puis continua « on voit l'Homme sous toutes les coutures, que ça soit physiques, culturels, historiques et tout ça » elle baissa les yeux, observant ses chaussures en se tenant toujours à la barre et puis finalement, reprit la parole « parce que j'crois que j'voulais faire plaisir à mon père » avoua t-elle sincèrement. « Je préfère largement le cinéma... et mon père m'a encouragé à faire ce que je voulais, mais comme tout n'est pas très clair... je voulais m'engager dans une voie peut-être plus... sage, enfin j'sais pas trop en fait » non, en fait, elle ne savait pas.
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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyDim 26 Aoû - 22:31

Accepter que l’on ait un problème est le début de la guérison. C’est toujours plus facile de se soigner lorsque l’on se rend compte de son état de santé. « L’admettre est une bonne chose. » Déclara sincèrement Spencer. Il avait rajouté qu’il pouvait être présent si elle avait besoin d’aide. C’était vrai que cela pouvait paraître bizarre venant d’un inconnu. Mais c’était la personnalité du jeune homme. Il était toujours celui à qui on pouvait raconter ses ennuis. Il ne les répétait à personne. Il demeurait l’épaule sur qui pleurer quand cela ne va pas. Mais quand c’était lui qui avait le moral à zéro, il se renfermait sur lui-même. A force de tout garder ses propres souffrances en lui, le vase avait tendance à déborder régulièrement. Trop souvent. Sa guitare l’aidait à maintenir le cap. Composer des chansons demeurait sa façon de confesser de qui n’allait pas. Mais la musique n’était pas suffisante. Aider les gens était très important pour lui. Cooper avait besoin de se rendre utile. Sinon à quoi bon rester sur terre ? Sa vie ne rythmait à rien s’il ne se mettait pas aux services des gens. C’était ce qu’il aimait dans son métier de dj. Les clients du Magic Event lui commandèrent des choses plus ou moins précises. Et il se débrouillait toujours pour leur donner satisfaction.

La réaction de la grand-mère lui était incompréhensible. Pourtant cela fit sourire la blondinette. Spencer n’avait pas d’enfant. Un jour peut-être s’il trouve enfin l’amour de ses rêves. Il ne possédait donc pas encore la fibre paternelle. Désespérément très naïf, il n’imaginait que le mal puisse être partout. Qu’une discussion comme celle qu’il entretient actuellement avec une fille de la moitié de son âge puisse être pris pour les préliminaires d’un prédateur sexuel. Le pauvre malheureux comprit juste qu’il n’était pas à sa place. Visiblement la différence de génération alimentait les difficultés pour faire naître une nouvelle amitié. Cooper ne cherchait pas plus loin. Murphy ne voulait pas de lui alors il s’effaçait tout simplement.

En s’éloignant de l’étudiante, il ne fit pas attention à la remarque que la blondinette avait fait à la vieille dame. La petite jeune revint vers lui pour s’expliquer. Parler de sa psy. « Il n’y a pas de problème. » Enfin… Il s’était senti agressé par la mamie. Cela lui rappela l’époque du lycée. Il était de nouveau mal à l’aise. Blessé. Mais Spencer le cacha. Il semblait juste un peu ailleurs. Songeur. Ils continuèrent cependant leur conversation. Elle lui demanda des précisions sur son boulot d’animateur. « Créer est un bien grand mot. » Il soupira un bon coup avant de poursuivre. « Je réponds juste aux commandes de mes clients. Ils viennent dans ma boîte afin qu’on les aide à organiser différents évènements. Cela peut-être une simple soirée caritative comme un mariage, ou n’importe quelle occasion tu vois. Mes collègues s’occupent de la partie organisation, déroulement de la journée, traiteurs… Et moi, je m’occupe juste de la partie musicale et auditive. » Il regardait par la vitre du bus le feu tricolore passer au vert. « Une fois que j’ai trouvé toutes les musiques et chansons que je veux, je crée des playlists, prépare des mixage, de la partie animation comme par exemple dans les enterrements de vie de célibataires, on nous réclame souvent des jeux à boire. Enfin ça englobe pas mal de choses. » Il se reconcentra sur la fille. « Je suis dj au Magic Event. Tu connais peut-être de nom ? Ma boîte est assez bien réputée dans le secteur. Enfin à ce qu’il parait. »

Murphy étant beaucoup plus jeune que lui, Spencer se mit à parler comme un petit vieux. Elle répéta même en rigolant sa drôle d’expression. Il sourit en se mettant immédiatement à rougir. « Tu me donnes quel âge ? » Il se mordillait la lèvre inférieure, hâte de connaître la réponse de son interlocutrice. Il la trouvait vraiment mignonne. Attirante. Murphy était la première fille qui lui faisait oublier ses amours déchus. Ce qui renforça sa gêne. « Et toi, quel âge as-tu ? » Pourquoi y avait-il autant d’écart entre eux ? Encore une fois, le trentenaire était entrain de s’amouracher d’une femme avec qui il ne se passera jamais rien. Limite, la blondinette pouvait être sa fille. Ce qui le déstabilisa fortement.

Assez parlé de Spencer. Il voulait en savoir plus sur les études de la miss. « Ca m’a l’air compliqué en effet. En tout cas ton père doit être fier de sa fille. » Puis en parlant de cinéma. « Tu as une idée de ce que tu aimerais faire plus tard ? » Spencer aurait très bien pu lui proposer une sortie cinéma ensemble. Mais il n’osa pas. Leur différence d’âge était un premier obstacle. Puis la réflexion de la vieille trottait toujours dans sa tête.
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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyDim 26 Aoû - 22:51

Lorsque Spencer parlait de son travail, son regard fuyait la jeune femme et il soupirait. Est-ce qu'elle l'ennuyait avec ses questions ? Oui, sûrement. Murphy ne savait pas y faire, peut-être qu'elle était trop envahissante ? Trop curieuse ? Peut-être qu'elle l'embêtait avec ses questions, peut-être est-ce qu'il voulait juste être tranquille ? Pourtant, il lui répondait. A l'entendre, son travail avait l'air chouette et puis Murphy aimait les artistes, elle qui n'avait aucun don pour les domaines artistiques, c'était quelque chose qui la fascinait. Il avait donc un petit côté musicien, et ça semblait plaire à la blondinette. Elle l'écoutait attentivement, mais ne s'était pas préparée à cette fameuse question du « tu connais ? ». Hum non. Murphy ne sortait jamais, elle n'avais fait qu'une seule soirée étudiante de toute sa vie, cette fameuse soirée où elle avait bu, fumé et embrassé sa meilleure amie -qui était son premier baiser- qui avait ensuite fui à Londres. Elle s'était retrouvée seule, en pleine nuit et elle avait rencontré Bailey qui l'avait ramené chez elle. C'était d'ailleurs à cause de cette soirée qu'elle était présentement punie tout l'été. Son père l'avait puni pour « lui apprendre les limites de la majorité ». Su-per. C'est clair que ça donnait envie. Murphy fronça les sourcils et grimaça légèrement « en vérité non, je ne connais pas ». C'était gênant d'avouer ne pas avoir de vie sociale et c'était quelque chose qui la gênait profondément. Les gens avaient tendance à la cataloguer comme une fille bizarre lorsqu'elle avouait ne pas sortir, ne pas boire et ne pas avoir eu de petit-ami. Alors elle préférait ne rien dire pour ne pas subir les moqueries. Lorsqu'elle le charria sur son âge, il posa son regard sur elle et Murphy sembla détecter ses joues virer légèrement au rose. La façon qu'il avait de lui poser cette question fit rougir à son tour la jeune femme qui ne tarda pas à sourire timidement et tenter sa chance « la vingtaine ? » il était plus vieux, sans doute, mais ça ne semblait pas énorme. Jamais elle ne se serait doutée qu'il avait l'âge de son père. Il lui demanda son âge en retour, Murphy fut gênée. Il allait la voir comme un bébé, surtout qu'elle avait parlé de sa punition. Pfff, tu parles. Elle allait passer pour une fille à papa coincée, qui n'a aucune vie sociale, qui ne parle pas, qui ne fait rien de sa vie, qui va chez le psy. Super non ? « J'ai dix-huit ans » avoua t-elle comme une tare. Spencer enchaîna assez rapidement par la suite sur autre chose, et sa phrase eu pour effet de planter un couteau dans le cœur de la jeune femme. Pourquoi fallait-il qu'il vise aussi juste ? Murphy avala sa salive et commença à avoir le regard fuyant. Elle humidifia ses lèvres et puis lança, essayant de garder la tête haute et de confronter sa vérité au regard du garçon. « Bé en fait, j'crois pas tant que ça finalement... » elle grimaça en pinçant ses lèvres en souriant de façon forcée. « On va dire que... que c'est très compliqué et que... et que j'suis loin d'être la fille idéale » finit-elle par dire. Le bus s'arrêta assez brusquement, faisant bouger un peu tout le monde dans le bus. Murphy tourna sa tête pour voir ce qu'il se passait et puis croisa le regard de Spencer pour lui sourire timidement. Il était grand quand même, non ? La nouvelle question de l'artiste la fit sourire, et elle préféra rire face aux questions du jeune homme. « J'crois que tu as le chic pour appuyer parfaitement là où il faut » lança t-elle en rigolant sincèrement. Elle croisa son regard, rougit et lança alors sur le ton de la plaisanterie « à vrai dire j'en sais rien... en ce moment c'est compliqué et.. je veux régler certaines choses du passé pour aller de l'avant alors... l'avenir tout ça, j'y pense pas » avoua t-elle en hochant la tête. C'était une façon de voir les choses, mais après la vie qu'elle avait subi jusqu'ici, les projets n'étaient pas dans son habitude. Du jour au lendemain, on pouvait mourir d'un cancer en quelques jours, comme sa mère. En une nuit, on pouvait mourir dans une voiture comme ses frères. En une nuit, on pouvait se prendre tout son passé en pleine gueule, ainsi que la vérité à notre propre sujet. On pouvait réaliser à quel point on était pas une bonne personne. On pouvait réaliser qu'on avait fait beaucoup trop d'erreur. On pouvait tout perdre. Alors non, les projets pour elle, c'était juste d'essayer de réparer ses conneries auprès de son père, se racheter une conduite et accepter son funeste passé. Mais c'était déjà pas mal, non ?
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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyLun 27 Aoû - 0:20

Bien sûr que non. Murphy ne l’ennuyait pas. Bien au contraire. L’attitude de Spencer en parlant de son travail au Magic Event n’avait rien à voir avec l’étudiante. C’était juste qu’il était un petit peu blasé. Dernièrement, ils ont eu à organiser beaucoup de mariages. Spencer voyait un peu trop souvent à son goût des couples heureux. Lui qui était un éternel romantique, celui qui rêvait désespérément du grand amour mais qui restait l’éternel vieux garçon, à force Spencer en avait assez. Pour un mec normal, avoir une copine ou simplement embrasser une fille était un acte banal. En ce qui concernait Cooper, cela relevait de l’exploit olympique ! Lui qui était contre les coureurs de jupons, les collectionneurs de petites culottes à dentelle, il pouvait faire une croix définitive sur sa vie intime. A moins de donner une chance à une seconde femme. Mais ce n’est pas demain la veille que cela arrivera. Talia avait fait découvrir les plaisirs charnels au dj. Il ne le regretta pas dans un sens. Car être encore puceau et n’avoir eu aucune petite amie est un lourd fardeau quand on a la trentaine bien entamée. En rencontrant son ex – qui soit dit en passant était un rendez-vous arrangé par son pote Peter via un site de rencontres où il s’était fait passer pour Cooper – le vieux garçon crut qu’il avait rencontré la perle rare. Ils avaient passé l’après-midi ensemble à la fête foraine où après plusieurs tours de manèges elle l’embrassa. Evidemment l’homme sans l’expérience qu’il était fonça la tête baissée dans cette relation. Le soir ils avaient été dans un restaurant italien puis au cinéma. Ils ont fini la soirée chez l’attachée de presse. Plusieurs parties de jeux de société et de cartes plus tard, stressé, le dj avait avoué sa virginité tardive à son ex. Elle l’avait rassuré en lui disant que ce n’était rien et qu’elle l’aimait. Elle pouvait attendre mais il sentait qu’il allait la perdre s’ils ne couchaient pas ensemble. Spencer fut enfin un homme cette nuit-là. Mais il la perdit quand même. Depuis, le pauvre avait l’impression qu’il était noté sur son front « pitoyable amant ». Il a eu des sentiments pour une autre femme entre temps mais n’a jamais rien dit à cette dernière. Il ne s’est jamais rien passé entre eux. Pas même un baiser. Et c’était très bien comme ça.

Murphy ne connaissait pas le Magic Event. Elle semblait gênée. « Ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave. » Souriait-il de bon cœur. « Nous sommes une société assez spécialisée donc tout le monde ne peut pas nous connaître. » Il conclut par un simple clin d’œil. Il jeta un regard vers la vieille qui lui le surveiller visiblement de près et le menaça de sa canne en la secouant vers lui. Pour réponse il roula les yeux en soupirant. « Je ne sais pas ce que je lui ai fait mais apparemment elle m’en veut. » Haussa-t-il les épaules en interrogeant du regard Murphy. Pour qu’elle comprenne de quoi il parle, il l’invita à suivre son regard vers la place assise plus loin à quelques mètres d’eux. Le dj rit brièvement. « Désolé c’est nerveux. » Il se sentit obligé de s’excuser.

Le sérieux revint au galop en parlant âge. « SI seulement… » Il aimerait avoir encore la vingtaine. « Une fois et demie ça tu veux dire… » Il soupira encore. Plus fortement cette fois-ci quand elle avoua son âge. « Où sont passés mes dix-huit ans ? » Il réfléchissait. Ah oui ! A New York. « J’ai le double de ton âge. Je pourrais presque être ton père… » Il était démoralisé à cette idée. Et changea aussitôt de sujet de discussion. D’après Murphy, son père n’était pas fier d’elle. Puis elle ignorait ce qu’elle voulait faire plus tard et préférait régler ses problèmes d’abord. « Une chose à la fois tu as raison. » Le bus s’arrêta au prochain arrêt. « Mince je dois y aller. » Il prit son stylo de la poche de son manteau et écrivit vite fait sur la main de la blondinette son numéro de téléphone. « Appelle moi quand tu voudras qu’on se revoit. Bisous ! » Et il partit à la hâte avant de louper son arrêt. Sans laisser le temps à la fille de lui répondre. Sacré dj va !

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MessageSujet: Re: — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer (#)   — il faut bien commencer quelque part ft. Spencer EmptyLun 27 Aoû - 1:09

La vieille mégère ne désirait apparemment pas les laisser tranquille, et le rire de Spencer fut communicatif. Murphy rigola à son tour et lui lança presque complice « peut-être qu'elle est jalouse » avant de retenir un nouveau rire à travers un doux sourire. Lorsqu'il essaya de lui faire comprendre son âge, Murphy perdit un peu les comptes. Bon, il était plus vieux, voilà. Lorsqu'il lui dit qu'il aurait l'âge d'être son père, elle marqua sa surprise. Non, il n'était pas aussi vieux. Il avait les traits fins, doux et puis il avait une gueule d'ange. Il ne pouvait pas avoir l'âge de son père, cette idée déplaisait fortement à Murphy. Son père, elle le voyait comme un vieux, mais elle oubliait qu'il l'avait eu très jeune aussi. « Oh mon dieu, dis pas ça » soupira t-elle en marquant sa gêne. Ouais, non, on oublie ça. Elle détourna le regard une seconde, et embraya sur la suite de la conversation. Alors qu'elle pensait qu'ils allaient rebondir de nouveau sur autre chose, Spencer s'exclama à toute vitesse. Il sortit un crayon, lui prit la main, laissa la mine imprégner sa chair et fila à toute allure, lui proposant de se revoir. Murphy n'eut même pas le temps de réagir, ni même de comprendre qu'il avait déjà filé. Elle chercha à le voir à travers les gens du bus et la vitre, mais ne réussit à voir que le nom de l'arrêt de bus. Elle fit entendre sa frustration, avant de regarder ce qu'il avait écrit sur sa main. C'était à l'envers et c'était son numéro. Et merde... elle soupira, se sentant profondément déçue. Fait chier. Elle ne pouvait pas lui envoyer un message, ni même l'appeler étant donné qu'elle n'avait pas de portable... Le bus était déjà repartit et elle ne le voyait plus à l'extérieur. Etaient-ils destinés à ne pas se revoir ? Murphy se sentait déçue, elle avait aimé cet échange. Elle aurait aimé que ça se finisse autrement que ça. La gamine regardait le numéro écrit sur sa paume et pensait à comment elle pouvait faire, il y avait bien le téléphone fixe de la maison mais bon... elle n'était pas une adepte du téléphone, ça lui faisait un peu peur. Et puis en plus... elle n'avait pas le droit de sortir. Il voulait qu'ils se revoient, mais ça n'était pas possible puisqu'elle n'avait pas le droit de sortir... et puis bon, il était plus âgé. Il avait l'âge de son père... elle ne pouvait pas faire comme si ce n'était pas le cas. Etait-ce bien d'avoir des amis plus âgés ? Oui, son père aimerait sûrement ça, les adultes sont plus responsables et matures que les adolescents qui se bourrent la gueule les week-ends, non ? Caïn apprécierait que Murphy élargisse son cercle amical, surtout maintenant que Lily était partie... Il ne connaissait pas encore Bailey, mais peut-être qu'il serait content de savoir que sa fille sortait de son cocon ? Ou pas... il allait encore la surprotéger et lui interdire tout et n'importe quoi. Et puis d'abord, pourquoi se confierait-elle à lui ? Il lui avait demandé de ne plus le faire... Murphy se sentait destabilisée par cette rencontre surprenante. Elle ne pouvait pas détacher ses yeux de la marque au crayon de Spencer, comme si elle avait peur qu'il s'efface, qu'il disparaisse. La jeune femme patienta encore de longues minutes avant de descendre elle aussi à son arrêt, à South Bay. Il fallait qu'elle remonte sa rue afin de pouvoir rejoindre sa maison. Une fois que ce fût fait, elle ouvrit la porte et découvrit son père et Keny dans la cuisine, probablement en train de préparer le repas. « Je suis rentrée » annonça t-elle pour prévenir qu'elle était bien là, qu'elle avait respecté sa punition et qu'elle n'avait pas traîné. La jeune fille retira ses chaussures en silence, et répondit simplement à son père « oui c'est bon, j'suis inscrite ». Entre eux, depuis leur retour de « vacances » c'était très froid, mais est-ce qu'il s'en rendait compte ? Elle n'en était pas sûre. La jeune femme serra son point marqué, ne voulant pas subir les interrogations de son père. Elle sourit à Keny rapidement et puis lança « j'vais dans ma chambre » prenant son sac avec elle pour grimper à sa chambre. Là, elle s'empressa d'écrire le numéro de Spencer sur un bout de papier, au cas où. Elle prit soin de ranger ce papier précieusement, juste au cas où. Ensuite, elle se laissa tomber sur son lit en soupirant. Levant sa main au dessus d'elle pour observer ce qui semblait être le dernier vestige d'une rencontre irréaliste. Un sourire se dessina sur ses lèvres, doucement.

FIN
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