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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
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 — le hasard existe t-il? ft. Spencer

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MessageSujet: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyLun 27 Aoû - 0:51

Murphy était seule à la boutique ce matin là. Sa patronne lui laissait quelques après-midis ou matinées par semaine, la gestion de la petite boutique d'antiquité, profitant de la présence de la jeune femme pour se reposer un peu. Ca lui allait bien à la petite Gallagher, parce que c'était calme, tranquille et reposant. La boutique avait de larges vitres qui laissaient entrer un flot de lumière intense et doux à travers les étagères en bois. Il régnait une atmosphère d'un ancien temps ici, un mélange de différentes époques, de différentes cultures, de différentes familles. Des centaines d'objets aux histoires toutes plus extraordinaires les unes que les autres régnaient ici et c'était ce qui avait plu à Murphy la première fois qu'elle était entrée là. Il y avait toutes sortes d'objets, tous plus mystérieux les uns que les autres. Des histoires d'héritage, de patrimoine, de découverte, de voyage et de belles surprises pour chacun d'entre eux. Murphy avait reçu l'ordre de sa patronne, de nettoyer les vitrines de la boutique et de proposer une nouvelle scénographie pour celle-ci. Il s'agissait donc de mettre en avant de nouveaux objets reçu dernièrement, afin de renouveler l'image de la boutique à la vue des clients passant dans la rue du quartier de Wellington. Nous étions en fin de matinée, Murphy avait ouvert depuis plus d'une heure maintenant. Elle avait d'abord commencé par aller chercher des les stocks, les cartons contenant les nouveaux objets récoltés après le décès d'une vielle dame, auprès de ses héritiers qui avaient voulu les vendre. Murphy devait donc les étiqueter selon les indications de sa patronne, et les enregistrer dans le fichier. De plus, elle devait les tracer sur leur cahier, qui contenait toutes les informations nécessaires pour retracer l'historique de chaque objet. En clair, elle en avait pour la journée, ce qui lui convenait plutôt bien. Murphy aimait de plus en plus ce travail. Il lui permettait non seulement de sortir de chez elle, mais surtout, de cotoyer un monde qui n'était pas le sien et qui la fascinait. Elle aimait ce monde, ce brassage de domaines qui semblaient se croiser à travers ce travail. Et puis, comme dit plus, c'était un endroit calme. La jeune femme venait de monter le carton jusque dans la boutique, à bout de bras. Elle secoua ses bras pour essayer d'en retrouver la vigueur, puis commença à sortir un à un les objets pour les photographier, écrire quelques références et puis les nettoyer afin de pouvoir par la suite, les mettre en vitrine. Sa patronne avait prit soin de vider cette dernière la veille au soir, rangeant les autres objets dans la boutique. Murphy n'avait plus qu'à choisir quel objet placer à côté duquel, créant une sorte de dialogue entre chaque histoire que pouvait contenir les antiquités. La gamine se mit au travail, sans se soucier des passants dans la rue. Captivée par sa tâche, elle prenait un plaisir à faire ce pour quoi elle avait été embauchée. Elle aimait la confiance que lui donnait sa patronne, ainsi que les responsabilités. La gérante ne la considérait pas comme une enfant, et surtout, elle ne connaissait rien d'elle. Alors ça aidait Murphy dans son développement personnel d'en ce moment. Dans cette boutique, elle avait la sensation d'être ce qu'elle voulait vraiment être : une femme. Du moins, une femme qui essaye de devenir adulte et qui semblerait y parvenir, sans passé, sans traumatismes, sans douleurs. Murphy commença sa mise en place, soignant les tissus qui recouvraient parfois certains meubles, réfléchissant aussi aux lumières afin de mettre en valeur les objets. Installée tout près de la vitre, elle se retrouvait à la vue de tous, mais cela ne semblait pas vraiment lui causer de souci. Finalement, après presque une heure, alors qu'elle était en train de terminer tranquillement, la petite clochette de la porte résonna dans la boutique. Instinctivement, Murphy se tourna souriante. Elle portait un pantalon noir, collant, sobre, ainsi qu'une paire de basket blanches et puis un chemisier bleu clair. Elle faisait un petit effort vestimentaire quand elle venait ici et laissait ses tee-shirt de Kubrick ou Marvel au placard. Lorsqu'elle vit Spencer dans l'entrée de sa boutique, son sourire ne pu que s'agrandir davantage. Que faisait-il ici ? Leur rencontre datait d'il y a environ une semaine, et il était partit brusquement du bus, lui laissant un numéro de téléphone. Seulement Murphy n'avait pas eu le temps de lui dire qu'elle n'avait pas de téléphone... la frustration qu'elle avait ressentie à ce moment-là l'avait beaucoup perturbé. Elle avait aimé cet échange avec lui dans le bus, et elle était déçue de ne pas pouvoir lui donner de suite. Si bien que sur son visage, on pouvait à la fois lire la surprise, le plaisir et aussi l'interrogation de le voir ici. « Hey... » lança t-elle en s'approchant lentement « tu vas bien ? »demanda t-elle doucement. Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et ne tarda pas à dire « je te le dis maintenant avant que tu t'envoles comme la dernière fois, je n'ai pas de portable » elle leva ses bras comme une coupable et toujours souriante, continua « j'ai pas eu le temps de te le dire dans le bus... tu es partis trop vite ». Avec ce sourire indécollable de ses lèvres, elle fini par lui demander en grimaçant d'interrogation « qu'est-ce que tu fais ici, tu m'cherchais ou bien c'est le fruit du hasard ? » rigola t-elle, presque confiante. Oula Murphy, doucement.
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyLun 27 Aoû - 11:41

Après une période d’activité assez intense au Magic Event, Miss Fraser avait décidé de faire quelques petits travaux de décoration au sein de l’agence. Elle en avait un peu marre que tout dans l’établissement soit moderne. Le contemporain c’était cool. Mais à petites doses. La gérante de la boîte d’événementiels souhaitait, par la nouvelle décoration de son bureau, montrer à ses clients que l’agence pouvait assurer tous les thèmes que l’on puisse leur demander d’organiser. Et cette idée-là, Casey l’eut par suite d’un entretien avec des clients qui souhaitaient se marier sur la trame de Richard Cœur de Lion. Les futurs époux, étant historiens dans l’âme, avaient critiqué l’installation des lieux – trop moderne pour eux – et doutaient du savoir faire du Magic Event pour gérer un thème bien spécifique comme le leur. Vexée, la patronne reporta la suite de leur entretien à la semaine prochaine. Elle donna donc à Spencer la mission spéciale de lui trouver des meubles d’époque. Elle savait que son employé avait envie de changement dans son métier et qu’il avait encore un peu de temps libre avant de commencer les cours. Le beau brun avait accepté de bon cœur.

Depuis quelques jours, il était tourmenté par une rencontre qu’il avait faite à l’université. Une jeune femme dont la personnalité l’avait fortement marqué. Ils avaient bien discuté ensemble et même fait un petit bout de chemin avec le bus. Spencer lui avait donné son numéro de téléphone pensant qu’elle allait le recontacter. Chaque jour depuis leur rencontre, il avait espéré cet appel. Lui qui perdait toujours son GSM, il ne le quittait plus de peur de louper la sonnerie. Mais en vain. Cooper se sentait stupide de réagir comme ça. Il était tel un adolescent qui attendait sagement que sa copine lui donne des nouvelles. Pourquoi ? Pourquoi s’infligeait-il encore des souffrances ? Qu’attendait-il d’une fille qui n’a que la moitié de son âge ? Il ne devait être qu’un vieux croûton aux yeux de la blondinette. Et pourtant Spencer espérait encore qu’elle le recontacte. La rentrée approchant à grands pas, peut-être que la fille attendait le début des cours pour le revoir. Ou que sais-je encore ! Bref ! Spencer partit remplir sa nouvelle mission. Cela lui changera bien des idées.

Aujourd’hui le temps était maussade et froid. Le trentenaire était habillé d’un pantalon de ville de couleur marron avec les chaussures assorties, une chemise beige où l’on ne pouvait voir que le col car le reste était caché par un fin pull et un veste longue mi-saison. Vêtu de la sorte pour le travail, il faisait bien plus son âge que lorsqu’il s’était inscrit à la faculté. Ce jour-là il était en jean et baskets.

En se baladant dans les rues de la ville à la recherche d’une boutique où il pourrait trouver le bonheur de Casey, Spencer réfléchissait. Où pouvait-il aller ? Il s’arrêta et s’asseyait sur un banc. Sortit son téléphone de la poche et chercha sur internet une adresse de boutique d’antiquité. Il savait qu’il y en avait une dans le coin. Mais où ? Mais pas de bol pour lui, il n’avait pas de réseau. Et qui plus est, il commençait à pleuvoir. La poisse décidément ! En levant les yeux vers l’autre côté de la rue, Spencer vit l’enseigne du magasin qu’il recherchait. Il se leva et traversa la rue. Arrivé à destination, il aperçut la vitrine vide. « Ah mince ! J’espère qu’elle est encore ouverte. » Il n’avait pas vu la vendeuse accroupie dans un coin entrain de bien positionner un objet. Il tenta d’ouvrir la porte et fut soulagé lorsque le bois recula et qu’une petite clochette retentit. C’était surement pour prévenir les vendeurs qu’un potentiel acheteur entre dans les lieux.

A peine il entra qu’il entendit une jeune femme le saluer. Cette voix… Il avait fini par croire qu’il ne l’entendrait plus. En se tournant vers la personne, il fut tout content de voir la petite étudiante. Lui qui était tout penaud en commençant sa journée, la blondinette venait d’égayer d’un coup son cœur. Spencer avait la banane. «  Hey toi. Maintenant ça va bien merci. Et toi ? » Le dj ne savait pas comment il devait agir. Devait-il s’avancer vers elle et la prendre dans ses bras ? Lui faire la bise ? A défaut de se prendre encore un vent, il resta sur place. Murphy s’expliqua sur le fait qu’elle ne l’avait pas recontacté. Il expira de soulagement. «  D’accord. Tu me rassures. Je pensais que tu ne voulais qu’on se revoie. » Après tout elle n’était pas obligée. Il n’était qu’une simple connaissance et rien de plus. Pour le moment… Car Spencer espérait bien plus. Même s’il ne se l’avouait pas encore. «  Je ne savais même pas que tu travailles ici. » Souriait-il. «C’est ma patronne qui m’envoie… Enfin… » Il était maladroit dans sa façon de parler. «  Casey veut refaire la décoration de son bureau dans un style plus ancien. Genre avec un meuble d’apothicaire, des fauteuils d’époque recouverts de tissus… Tu vois le genre ? » Il s’avança dans la boutique pour admirer les objets mis en vente. Il était perdu car il y avait tellement de choses ici qu’il ne savait plus où tourner la tête. Il refit face à la blondinette. «  J’espère trouver son bonheur ici. » Il ne put s’empêcher de rajouter. «  En tout cas j’ai trouvé le mien… » Spencer se mit à rougir. «  Désolé. Ce n’est pas ce que je voulais… » Il s’excusa pour ensuite assurer ses dires. «  Enfin si en fait. Je suis content de te revoir. » Il devint mal à l’aise. Se reconcentrant sur les lieux et surtout pour ne plus parler de lui, il demanda. «  Alors tu travailles ici ? » Il s’approcha d’une poupée de porcelaine assise sur une petite balançoire. «  Tu peux m’aider à contenter ma patronne ? La boutique est plus grande que je croyais. »
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyLun 27 Aoû - 13:36

Spencer avoua qu'à présent, ça allait bien. Murphy sourit timidement, elle avait sentit la même chose et avait eu la même idée qui lui avait traversée l'esprit. « Oui ça va bien, merci beaucoup » lui répondit-elle. La jeune femme n'avait pas tardé à lui expliquer la raison de son silence, le pourquoi du comment elle n'avait pas téléphoné suite à leur première rencontre. Le jeune homme comprit, tout en poussant un soupire de soulagement. Ce qu'il dit fit sourire et rougir la jeune blondinette. Gallagher n'eut pas vraiment le temps de répondre quoi que ce soit, qu'il embraya sur la boutique. Murphy se sentait un peu stressée, et puis surtout maladroite, elle avait l'impression de chercher ses mots, de béguailler aussi, c'était comme si elle était dans une situation d'urgence. Voir le jeune homme ici la surprenait et puis surtout, il faisait un petit peu plus vieux que lors de leur première rencontre. Elle ne se serait pas attendue à le voir débarquer ici, pourtant il était là et ça lui faisait vraiment plaisir. Simplement, elle sentait qu'elle était légèrement perturbée et faisait tout pour chercher à le dissimuler. Elle qui avait pensé qu'elle ne le reverrait sans doute jamais, désormais, le hasard lui permettait de le croiser à nouveau, n'était-ce pas une belle occasion ? Oui, c'est sûr, mais c'était aussi pour Murphy une occasion de plus pour se ridiculiser, ou se prendre la honte. « Je ne te l'avais pas dit ? » s'interrogea t-elle à propos de la boutique. Lorsqu'elle lui demanda ce qu'il faisait ici, dans l'idée de savoir l'objet de sa venue dans la boutique, il commença à parler. Murphy l'écouta attentivement, il parlait de sa patronne, une certaine Casey. Apparemment, elle voulait refaire la décoration de son bureau. Spencer évoquait un style plus ancien, et Murphy hocha la tête en l'écoutant. Elle voyait très bien ce qu'il voulait dire, effectivement. Spencer venait de quitter l'entrée de la boutique pour avancer à l'intérieur de celle-ci, découvrant les centaines d'objets qui pouvaient y être entreposés. A ce moment-là, la pluie commença à s'abattre sur la ville, plongeant alors celle-ci dans une semi obscurité. Murphy laissa son regard se perdre sur le miroir d'eau qui recouvrait les fenêtres, observant les gens courir dans la rue, pour se mettre à l'abri. Murphy elle aimait bien ce temps, elle se sentait encore mieux. La jeune étudiante lança alors à son client « oui, je crois que je vois même parfaitement... » elle étirait son corps pour atteindre un bouton d'éclairage un peu trop haut pour elle, vu de là où elle était placée. Se grandissant au maximum, elle fini par réussir à allumer tous les petits éclairages dispatchés dans la boutique : guirlandes lumineuses, vieilles lampes, petites perles lumineuses, suspensions tamisées... bref, une atmosphère ancienne et chaleureuse vint éclairer la boutique de pars en part. « Tadaaaam » lança t-elle en souriant. Murphy aimait cette ambiance, elle aimait ce petit truc qui sortait de ça, de cette atmosphère, de ces sensations, de ces odeurs. Finalement, Spencer avoua espérer trouver le bonheur de sa patronne, ayant personnellement déjà trouvé le sien. Il la regardait, et aussitôt, les joues de la jeune femme se mirent à rougir. Elle sourit un peu gênée. Il s'excusa, retira ses paroles et puis finalement avoua qu'il était content de la revoir. Murphy sentit son cœur battre plus fort, pour quelle raison ? Elle était gênée, mais au fond d'elle, elle se sentait contente et presque excitée. « Moi aussi j'suis contente de te revoir Spencer, j'pensais vraiment que... enfin tu vois ? » qu'ils n'auraient plus l'occasion de se revoir, c'était ça. Le jeune homme déambulait toujours dans la boutique, suivi de loin par Murphy. Elle l'observait s'approcher de certains objets plus que d'autres, ce qui donnait naturellement à Murphy des renseignements sous-jacents sur les objets qui l'attiraient le plus. « Oui c'est ça, je travaille que quelques soirs et après-midis par semaine, ça ne fait pas très longtemps » avoua t-elle. Elle avait décrochée ce job pour l'expérience plus que pour l'aspect financier puisque son père était blindé. Et lorsqu'elle avait prit la décision d'aller voir un psy, ça lui avait semblé totalement logique. Ce job lui payait ses alibis et surtout ses séances. « Oui, avec plaisir, hum... du coup c'est dans l'Evénementiel au sens large, c'est ça ? » dans ses souvenirs en tous cas, c'était ça. Lui, il s'occupait de tout ce qui était musique, mais l'entreprise dans laquelle il bossait créait des événements en tous genres, n'est-ce pas ? La petite blonde commença à laisser poser son regard sur les différents meubles et objets avant de demander « parle moi d'elle, de ta patronne » ne détournant pas les yeux de sa boutique et des objets qui y étaient posés « elle aime quoi ? Elle est comment ? Dis-m'en plus » oui, ça aidait la jeune femme à connaître la cliente et à pouvoir taper plus juste dans les choix de propositions. Elle avait néanmoins quelques idées « dans tous les cas, je pense qu'un coup de peinture et puis juste deux trois objets devraient suffire, il faut juste trouver les bonnes pièces, celles qui feront la différence, celles dont l'histoire touchera le plus ta patronne et je suppose, vos clients » lança t-elle avant de finir par poser son regard sur lui, tout en lui souriant.
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyLun 27 Aoû - 19:03

Murphy semblait étonnée qu’elle n’ait pas dit au trentenaire qu’elle travaille ici à la boutique d’antiquités. « Bah… Non. Mais ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave. Maintenant je le sais. » Lui répondit-il chaleureusement. Et pour la taquiner il lui fit une petite tape toute douce sur le nez avec son index. L’air que la jeune femme faisait le fit sourire davantage. Spencer détailla le pourquoi de sa venue.

Le temps dehors se dégradant, la vendeuse alluma la lumière. Enfin plutôt des dizaines de lampes et guirlandes éclairèrent la boutique. « Ca donne un certain charme cet éclairage. Il n’y en aurait pas autant, ce serait limite romantique. » Il riait à ses propres bêtises. « J’aime bien t’embêter. » Avoua-t-il d’un air plus sérieux lorsqu’elle fit la moue. C’était tellement drôle de la charrier. Et puis ne dit-on pas qui aime bien châtie bien ?

L’étudiante était aussi heureuse de revoir le dj. Elle semblait partager ses craintes. « Que l’on ne se revoit pas… » Finissait-il la phrase de la jeune fille. Il se tourna vers elle pour observer sa réaction. Était-ce aussi grave pour elle que cela était pour lui si c’était réellement le cas ? Cooper se trompait peut-être, mais il avait bien l’impression qu’oui. « Au pire on se sera croisé à la fac non ? »

Le beau brun voyageait par ci par là entre les différents objets. Après la poupée de porcelaine, il vit d’autres choses qui lui rappela sa mère. Des présents qu’elle aurait adoré avoir. Comme ce service d’argenteries exposé derrière une vitrine fermée à clefs. Et ces chandeliers en exposition sur une cheminée faite de briques rouges et d’une grosse poutre en bois. Une authentique machine à coudre Singer de l’époque. Enfant, il a vécu dans un milieu pauvre. Sa maman ne pouvait pas se permettre d’acheter du superflu. Seulement l’essentiel : de quoi boire et se nourrir. Sans parler des charges à payer et du loyer.

Donc Murphy travaillait dans la boutique d’antiquités certains soirs et après-midis. « Et aussi le matin… » Ajouta tout naturellement Spencer. Nous étions qu’en milieu de matinée. « Ou alors tu as travaillé hier soir puis toute la nuit et là tu n’es pas pressée de rentrer chez toi. » Il lui fit un clin d’œil. « Je plaisante. » Puis ce fut au tour de Murphy de taquiner l’aîné des deux. « Ah bah pour ce coup-ci j’avoue qu’oui. J’avais besoin de changer d’air et comme Casey sait que j’adore rendre service à tout le monde… » Il réfléchissait un instant. « Ou alors elle n’avait plus envie de voir ma tronche de cake alors elle s’est débarrassée de moi comme ça. » Riait-il. Toujours à dire des conneries celui-là. « Non mais en fait j’ai eu beaucoup de travail dernièrement donc c’est une façon comme une autre de décompresser. » Il haussa les épaules. Pour une fois qu’il était sérieux. La vendeuse souhaitait qu’il parle de Miss Fraser. Moui bon… Pour dire quoi ? Spencer avait déjà parlé de ce que Casey voulait. « Elle est blonde un peu rouquine aux yeux verts. Elle est mariée à Miles et ils ont deux enfants… Tu veux savoir quoi d’autres ? » Le pire était qu’il ne le faisait pas exprès de répondre à côté de la plaque. « Après ce qu’elle aime… Heu… Faire plaisir à nos clients ? Sinon son mari et ses enfants… » Il grimaçait en sentant qu’il ne disait toujours pas ce que l’étudiante voulait savoir. C’était compliqué pour le dj de parler de sa patronne. On ne saurait jamais dire que durant des années il en pinçait pour elle. Il était gêné. « Je crois que c’était une mauvaise idée de venir ici à sa place. Je demanderai à ma patronne de passer ce sera mieux. En attendant est-ce que je peux prendre quelques objets et meubles en photo ? Ça donnera à Casey une petite idée de ce que vous vendez ici. » Il prit son GSM et fit quelques clichés avec. Surtout les propositions de la demoiselle.


Quand il eut fini et que son appareil était remis à sa place dans sa poche, Spencer hésita avant de reprendre la parole. « Tu… Tu es toujours punie ? » Le beau brun avait bien envie de voir sa nouvelle « amie » dans un endroit neutre des cours ou du boulot. « Tu finis dans combien de temps ? » Il cherchait à savoir un peu plus sur elle. Mais au lieu de l’inviter directement à sortir, il préférait tourner autour du pot. Au moins cela éviter de se prendre encore un vent.
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyLun 27 Aoû - 19:31

Spencer ne s'arrêtait plus de faire des sous-entendus ambiguës, que devait-elle en penser ? Il parlait de romantisme, riant clairement d'elle et de la situation ne se cachant pas de lui dire qu'il l'embêtait. Murphy trouvait ça à la fois drôle et perturbant, la prenait-il pour une coincée ? La charriait-il à ce propos ? Elle n'en savait rien, elle était juste là, stupide, à sourire comme une idiote parce qu'elle ne savait pas quoi répondre. Lorsqu'il termina sa phrase, elle ne pu que rougir et replacer à nouveau sa mèche derrière son oreille. Son regard fut fuyant et très vite, il reprit la parole. « Oui, peut-être » mais ça n'était pas certain. Si ça se trouve, ils auraient pu en rester là, ne jamais avoir l'occasion de se revoir, ou bien alors... il fallait laisser faire le destin ? Est-ce que ce truc existait réellement ? Parce que pour le moment, il ne semblait pas avoir vraiment gâtée la jeune femme. Alors qu'il déambulait à travers la boutique et qu'ils parlaient ensemble du travail de Murphy à la boutique, la jeune femme l'observait. Il était encore plus grand que dans ses souvenirs, peut-être parce qu'il portait des vêtements moins amples que la dernière fois ? Il semblait plus élancé, il était élégant. Pas comme elle, bon okay à la boutique elle faisait un effort, mais chez elle, elle s'habillait encore comme une adolescente. Elle se perdait dans ses pensées, les yeux toujours rivés sur l'homme de la boutique, si bien qu'elle se mélangea un peu les pinceaux à sa question et qu'il ne perdit pas une seconde pour rebondir dessus et se foutre d'elle. Son clin d'oeil lui donna un léger frisson dans le ventre. Elle rougit et détourna les yeux. Quand elle lui demanda de lui parler de sa patronne, Murphy ne se serait pas attendu à ce qu'il réponde autant à côté. Elle ne pu s'empêcher de retenir un rire. Il l'avait charrié tout à l'heure, elle avait bien le droit d'en faire autant à présent non ? Spencer ne semblait pas en savoir énormément sur elle, et il semblait surtout mal à l'aise. Murphy l'observa et pinça ses lèvres. Ce qu'il venait de lui dire ne l'aidait pas beaucoup. Elle ouvrit la bouche et laissa ses yeux se balader sur les objets présents alors qu'il prit la parole. Il annonça que c'était une mauvaise idée de venir ici et qu'il valait mieux que Casey vienne choisir elle-même. Murphy avait-elle dit, ou fait quelque chose de mal ? Elle se sentie conne, tout d'un coup. Son regard balaya la salle à son tour et un peu prise de court, elle lança « hum... on a d'autres pièces sur le catalogue, je... je peux te donner un exemplaire ? » proposa t-elle. Elle avait l'impression d'avoir échoué, de ne pas avoir su faire correctement son travail ? L'avait-elle agressée ? Avait-elle été trop rude ? Trop intrusive ? Maladroite ? Oui, probablement. Après tout, elle ne faisait ce travail que depuis quelques mois maintenant, c'était encore tout nouveau, elle ne connaissait pas tout. La jeune femme avança vers le comptoir, tandis qu'il sortait son portable pour prendre quelques photos après lui avoir demandé son accord. Murphy chercha le catalogue que sa patronne donnait aux entreprises et fini par mettre la main dessus. Elle contourna le comptoir et s'approcha de Spencer pour le lui tendre, retrouvant ainsi sa timidité. Murphy avait l'impression qu'un froid avait été lancé, Spencer ne parlait plus, elle non plus... c'était étrange. Il rangea son portable et puis finalement, reprit la parole. Mais Murphy avait la sensation qu'il était mal à l'aise, soudainement. Il lui demanda si elle était toujours punie. Elle sentie le poids de la déception l'envahir. Oui, elle l'était encore et oui, ça reflétait ce qu'elle était : une enfant. Murphy se sentait bête, idiote et complètement à côté de la plaque. Elle avait fait quelques pas pour venir ranger le carton dans lequel elle avait sortit un petit peu plus tôt les différents objets pour la vitrine. Elle le déposa sur le comptoir et puis fini par répondre d'une petite voix « oui, je suis encore punie, il me reste une semaine » répondit-elle. La punition avait été d'un mois complet. Au final, ça avait couvert ses vacances, et puis ça lui avait surtout permis de réviser et d'obtenir de bons résultats à ses examens. Spencer reprit la parole et Murphy sentit comme une petite vague d'adrénaline l'envahir à la fin de sa question. Etait-ce une sorte d'invitation détournée, ou un truc comme ça ? La petite blondinette tourna la tête pour venir l'observer et retenu un léger sourire gêné avant de dire « j'ai une pause pour le lunch » autrement dit, maintenant. Murphy leva le nez vers une large pendule vintage accrochée au mur et lança « maintenant » avant de pincer ses lèvres de nouveau. La jeune femme ne savait pas trop à quoi tout cela rimait, après tout, ils s'étaient parlés vite fait dans le bus, ils se revoyaient aujourd'hui et c'était étrange. Parce qu'il y avait une forme d'excitation et de plaisir à le voir et puis un sentiment de gêne et de peur qui venait parfois s'ajouter. Elle se sentait coupable de passer du temps avec lui alors qu'elle était punie. Elle ne respectait pas totalement les règles de son père et ça la dérangeait et à côté de ça... elle avait envie de partager du temps avec lui et de continuer à lui parler. Il y avait quelque chose chez lui qui la mettait à l'aise, qui la mettait en confiance, elle lui parlait naturellement, elle n'avait pas l'impression d'être une enfant, ni même une parfaite gogole en sa compagnie, ou du moins, pas autant que d'ordinaire. C'était nouveau et attirant.
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyLun 27 Aoû - 22:20

Murphy était une jeune femme très timide. Et pour l’être plus que Cooper, il fallait y arriver. Et bien Miss Gallagher remporta la palme d’or. Ce qui déstabilisait énormément le beau brun. Lui, il n’avait pas l’habitude de ce genre de situation. En général c’était toujours l’inverse. Et l’on se moquait facilement de lui pour ça. Ce qui était quand même un comble pour un dj. Mais il avait appris à briser la glace au fil des années. Pour animer les soirées c’était quand même mieux. En revanche si on venait lui parler au dehors du boulot c’était fini il n’y avait plus personne.

Spencer ne savait absolument pas s’y prendre avec les filles. Mais c’était quand même bizarre son comportement vis-à-vis de l’étudiante. Il n’était jamais comme ça en temps normal. Avec la blondinette, il faisait son intéressant. Il ne pouvait pas s’en empêcher. C’était affolant. Il fallait toujours qu’il parle, qu’il blague, qu’il fasse des trucs bizarres. Pourquoi était-il comme ça ? Jamais auparavant il n’avait fait cela. Quand une fille lui plaisait, il… Oh ! Était-ce là la cause de ce virement de situation ? Est-ce que cela voulait dire que la petite Gallagher plaisait à notre grand dadais ? Résumons un peu les choses. Il l’avait trouvé très mignonne dès leur première rencontre à l’université. La timidité de la jeune fille le touchait énormément. Il se comportait bizarrement avec elle. Depuis qu’il la connait, il ne pense pas aux autres femmes qu’il a aimé. Il se sent tout chose en sa compagnie, comme s’il avait des papillons dans le ventre. Il rougissait facilement. Euh… Bon okay pour le dernier point ça ne change pas beaucoup de l’habitude. Pour ne pas dire rien du tout en fait. Bref !

Revenons à nos moutons. Contrairement à ce qu’il paraissait devant Murphy, en réalité Spencer connaissait plutôt bien Casey. Il travaillait pour elle depuis huit années déjà. Il a craqué sur elle pendant très longtemps et qui résultait de multiples coups de gueule entre eux. Bien décidément, jamais Cooper n’a révélé ses sentiments à sa patronne. Est-ce que cette dernière était consciente de ce que ressentait son employé envers elle ? Probablement. Et pour ne pas le mettre encore plus mal à l’aise, elle ne lui en a jamais parlé. Miss Fraser s’était tout simplement dit que son dj trouvera sa perle rare un jour ou l’autre. Parler de la personnalité de Casey était un sujet devenu tabou pour le trentenaire. Surtout à la fille pour qui il était en train de craquer. Il a essayé mais sans succès. Ce qui le bloqua et frustra sans qu’il ne se rende compte Murphy. La pauvre devait se demander ce qu’elle avait fait alors qu’elle n’y était pour rien. Le pire c’est que Cooper était conscient de rien. Il prit cependant le catalogue de la boutique et remercia la vendeuse pour ce geste.

Pour changer de sujet et surtout ne pas partir comme un voleur, Spencer se renseigna sur les disponibilités de la jeune femme. Elle était encore punie une semaine. Zut alors ! Il ne pourra pas lui demander de se voir après le travail alors. Ce n’était vraiment pas de chance. En revanche elle avait justement une pause. « Ah c’est cool ! » Il se mordillait la lèvre. « Je… Je vais te laisser tranquille alors… Sauf si tu… » Sauf si elle voulait qu’ils restent ensemble pendant ce temps-là. Mais il n’osa pas finir sa phrase. Ça faisait trop mal de se faire rejeter sans arrêt. Même s’il avait l’habitude ce n’était pas une raison pour se prendre une nouvelle veste. « Je… Je vais te laisser. » Répéta-t-il avec une certaine déception dans la voix. Il jeta un œil sur le temps qu’il faisait dehors. Il pleuvait toujours autant. C’était démoralisant. Il boutonna sa longue veste et s’apprêta à sortir prendre sa douche froide lorsque Murphy le rejoignit. Là il eut une lueur d’espoir dans ses yeux. Malgré les gouttes d’eau qui déferlèrent sur eux, Spencer prit la main de la demoiselle. Ils coururent pour traverser et se réfugier dans la brasserie non loin de la boutique d’antiquité. Ils étaient trempés. « Ca va ? Tu n’as pas trop froid ? » Sans même demander à l’autre s’ils mangeaient ensemble, ils s’installèrent tout naturellement à une table à côté d’un radiateur. « On est mieux ici tu ne trouves pas ? » Un serveur vint leur apporter la carte des menus. « Prends tout ce que tu veux. Je t’invite. » Il souriait. Il était heureux d’être resté en compagnie de l’étudiante.
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyLun 27 Aoû - 23:44

Spencer venait de lui demander quand est-ce qu'elle finissait, elle venait de lui répondre, sous-entendant qu'elle était libre, mais il voulait... la laisser ? Murphy le regardait, partagée entre l'incompréhension, la contradiction et aussi la frustration. A quoi jouait-il ? Se fichait-il d'elle ? Est-ce que pour lui tout ceci était un jeu ? Un passe-temps ? Elle était peut-être un pari ? Un délire ? Un fantasme ? On lui avait dit de se méfier des hommes plus âgés. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait, ni les réactions du trentenaire. Parfois, elle avait cette impression qu'ils étaient sur la même longueur d'onde, qu'ils étaient presque en symbiose et puis parfois, ils semblaient à des années lumière l'un de l'autre. Pour elle, qui ne connaissait rien aux rapports humains, c'était perturbant. Est-ce que tout était normal ? Est-ce que c'était comme ça que ça se passait ? Est-ce que c'était elle qui avait un souci ? Murphy se frotta le front une seconde et pinça ses lèvres sans vraiment comprendre ce qui se tramait devant elle. Avait-elle tout imaginé ? Imaginé quoi au juste ? Elle n'en savait pas grand chose... La petite blondinette le regarda boutonner sa veste et se préparer à sortir sans même lui dire au revoir... c'était quoi ça ? Murphy avait le cœur qui battait fort, elle n'avait même pas donné son adresse mail au cas où, ils ne pourraient pas plus se parler... faudrait-il attendre le prochain coup du sort ? « Attends » murmura t-elle alors qu'il avait ouvert la porte. Murphy passa près du comptoir et récupéra sa veste noire. Elle prit les clefs de la boutique et alla rejoindre Spencer à l'entrée. Dehors, il pleuvait à torrent, et il n'y avait plus personne dans les rues. La gamine ferma la boutique à clefs et puis très vite, alors qu'elle s'était retournée, elle sentit que Spencer glissait sa main dans la sienne. Elle leva les yeux vers lui, sentant ses joues devenir rouges malgré la fraîcheur de la pluie qui commençait à leur tomber dessus. Ils échangèrent un sourire et puis très vite, il se mit à courir, entraînant la jeune femme dans sa course. Murphy serra sa main dans la sienne, se retenant de rire. La pluie tombait sans cesse, avec une violence folle d'une journée d'hiver. La gamine était trempée au moment où ils entrèrent dans... une brasserie. Elle n'eut pas le temps de voir laquelle il s'agissait, trop occupée à être concentrée pour ne pas tomber par terre à glisser sur l'eau. Une fois la porte passée, Spencer s'inquiéta pour elle. Et ce fut à ce moment-là précisément que Murphy comprit. Il était là, tout près, un large sourire sur le visage, la peau et les cheveux trempés, les gouttes de pluie encore ruisselantes sur sa peau et puis ses yeux... ils semblaient briller d'une lueur particulière. C'est à ce moment précisément qu'elle comprit qu'il était beau et que quelque chose en lui était particulier. Qu'il avait ce petit quelque chose, que les autres n'avaient pas. En tous cas, qu'il avait ce petit quelque chose qui agissait sur elle. Murphy se mordit la lèvre, fixant le visage de Spencer, bien trop haut pour elle. « Non ça va, merci » souffla t-elle encore perdue dans ses pensées. Ses cheveux étaient trempés à elle aussi mais très vite, ce moment presque hors du temps se fissura pour la vraie vie. Ils entrèrent dans la brasserie pleine de vie, et très vite, trouvèrent une place où s'installer à table. Merde. Murphy n'avait pas pensé à ça. Manger. Elle n'avait pas réellement mangé depuis trois semaines maintenant. Elle avait ingurgité des trucs par obligation, pour ne pas que son père se doute de quoi que ce soit, mais elle se faisait vomir peu de temps après. Sauf qu'ici... comment allait-elle faire ? Est-ce qu'il allait se rendre compte de quelque chose ? Est-ce qu'il allait lui parler de ses choix de nourriture ? Est-ce qu'il allait la juger ? Est-ce qu'il allait la voir comme une malade ? Est-ce qu'il allait être dégouté ? Est-ce que c'était réellement une bonne idée ? Pourquoi être venu ici ? Murphy se sentait angoissée, elle aurait voulu partir de ce restaurant, aller ailleurs, ne pas manger, etre loin de la nourriture, juste être avec lui et parler... Elle leva les yeux vers Spencer et mima un sourire. Elle avait le cœur qui battait à cent à l'heure, ça n'allait pas du tout. Le jeune homme avait l'air ravi, Murphy lui répondit alors « heu... oui, c'est un bel endroit » sans trop de conviction. Elle ne se voyait pas lui dire qu'elle avait des troubles alimentaires. Entre ça, la psy, la punition, son âge... ça commençait à faire beaucoup, non ? Si. Mais elle n'avait pas envie de faire semblant avec lui, elle ne l'avait jamais fait, au contraire, ils semblaient très francs l'un envers l'autre. Allait-il lui en vouloir de ne pas lui dire ? Murphy imita un nouveau sourire lorsqu'il lui dit de prendre ce qu'elle voulait, que c'était lui qui payait. Elle aurait tellement aimé ne rien manger, ne rien prendre, juste discuter sans éveiller le moindre soupçon... Elle avait terriblement peur de tout gâcher, réalisant qu'elle n'était pas une bonne personne. Son combat intérieur la dévorait littéralement, tandis que deux menus leur fut donnés. Murphy prit le sien, remerciant le serveur et puis plongea ses yeux dedans. Qu'est-ce qui était le moins calorique ? Qu'est-ce qui allait le moins lui faire mal au ventre ? Ses yeux défilèrent sur les plats, sur les ingrédients. Elle se mordillait la lèvre, stressée. Elle ne savait pas quoi prendre, et puis elle avait peur de tout gâcher. Elle ne se sentait pas bien, elle n'était pas à la hauteur. Il était trop bien pour elle, il était stable, il était équilibré, il avait des projets, il avait trente cinq ans et elle... elle n'était qu'une gamine à peine sortie de l'adolescence, complètement perturbée par son passé et submergée par ses problèmes. Elle avait envie de partir en courant, elle avait envie de tout lui dire, sans y parvenir. Elle savait que si elle lui disait la vérité, il ne voudrait plus la voir. Qui veut se confronter à quelqu'un qui va aussi mal ? Qui semble rongé de l'intérieur ? Personne. Personne ne veut se coller à quelqu'un qui va mal, qui voit tout en noir et qui se torture physiquement. Personne. Elle n'était pour personne. Et elle était égoïste de penser qu'elle pourrait faire l'affaire. Non, il méritait mieux que ça. Murphy posa le menu sur son assiette, le cœur battant la chamade. Elle avait perdu son sourire. Elle croisa le regard de Spencer, qui semblait étonné. Elle sentait son ventre se tordre, ses yeux briller sous le chagrin. Elle s'en voulait déjà de ce qu'elle allait lui dire « je... » non, ça ne sortait pas. Elle ne parvenait pas à lui dire. Murphy baissa les yeux et confuse, maladroite, se leva de sa chaise et balbutia « je... je dois partir d'ici... je... je suis désolée ». Elle manqua se renverser son assiette et son verre et en quelques secondes, elle avait quitté la salle de restaurant pour s'engouffrer de nouveau sous la pluie.

HRP : Faut absolument qu'il la rattrape — le hasard existe t-il? ft. Spencer 843031823
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyMar 28 Aoû - 15:34

Spencer était perturbé par la vendeuse. Il se rendait compte qu’il était attiré par elle. Mais il ne pouvait pas céder à ses pulsions. Il était bien trop âgé pour elle. Il avait vécu deux fois plus longtemps qu’elle. Il pourrait même être son père vu le nombre d’années d’écart qui existait entre tous les deux. Cooper savait que des adultes très jeunes – voir même pas encore sorti de l’adolescence – devenaient parents. Il était lui-même l’enfant d’une de ces personnes-là. Saphir n’avait pas encore soufflé la dix-neuvième bougie quand il est né. Et si la tombe qu’il avait visité l’autre fois avec Eve était bien la sépulture de sa propre famille, il aurait eu un frère quatre ans plus vieux que lui. Ce qui faisait de Saphir une adolescente devenue mère à seulement quinze ans. Sachant tout cela, comment pouvait-il essayer quoi que ce soit avec la blondinette ? En plus de cela, peut-être que Murphy avait déjà un petit ami. Ou quelqu’un en vue. Qui sait ? Alors oui, dans son bouleversement, il lui arrivait au dj d'oublier de faire certaines choses. Comme dire au revoir à l’étudiante en sortant de son magasin. Cependant, malgré qu’il soit la plupart du temps dans les nuages, cela n’empêcha pas le beau brun de posséder une bonne oreille. Heureusement pour un musicien me direz-vous ! Il se retourna vers Murphy quand elle lui demanda de l’attendre. Il sentait les battements de son cœur s’intensifier dans sa poitrine.

Dans la rue, sous cette pluie torrentielle, ils semblaient heureux. Du moins c’était ce que Spencer croyait. Il pensait à une belle amitié naissante entre eux. A défaut d’autre chose. Il ne pouvait espérer à plus. Sauf dans son lit, quand il rêvait d’elle. C’était le seul endroit où il pouvait se permettre l’interdit. Dans ses songes les plus intimes, il avait le droit de prendre l’étudiante contre lui et de l’embrasser. Et bien plus encore… Mais sans aller trop loin non plus. Car même dans ses rêves, il restait intimidé par elle. Il ne savait pas ce qui en était pour elle, mais lui n’ayant quasiment pas d’expérience, il ne cherchait pas de lui-même à ne faire qu’un avec elle. Il ne se voyait même pas lui avouer ça. Il ne restait qu’un bel imbécile à juste se languir d’elle inlassablement. C’était d’un ennui pour certains ! Du romantisme pour d’autres… Peut-être !

Installés à table, dans cette brasserie, Spencer vit le visage de Murphy changer tout à coup. Pensant maladroitement d’abord à une histoire d’argent, il n’hésita pas une seconde à vouloir prendre la note pour lui. Mais la sourire de la fille était faux. Le trentenaire ravala difficilement sa salive. C’était sa faute si elle ne se sentait pas bien. Mais où avait-il merdé ? Quand il la vit poser le menu dans l’assiette, il se sentit mal lui-même. Elle n’était pas bien. Son sourire avait disparu. Le bonheur que Spencer avait ressentit en étant à sa compagnie avait d’un coup disparu. Comme par magie. D’un coup de baguette magique. Il vit dans son regard une larme naissante. Que se passait-il ? Il ne comprenait plus rien. Regrettait-elle de l'avoir suivi ? Spencer s’en voulait atrocement. Il ne voulait pas l’obliger à faire quoi que ce soit. Elle se leva. Elle s’excusa en prétextant qu’elle devait partir ? «  Mais je pensais que tu… » Il pensait qu’elle était en pause. Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’elle avait déjà disparu. Spencer reprit sa veste et courut immédiatement après l’étudiante. En passage, il bouscula le serveur. Il s’excusa auprès de l’homme pour tout. De l’accident et de l’avoir dérangé. En quittant la brasserie, Spencer chercha après Murphy. Il fit quelques pas de courses vers droite. Puis vers la gauche. Mais il ne la voyait pas. Zut alors ! Où était-elle bien allée ? Il courut jusqu’à la boutique d’antiquités. Tentant en vain d’ouvrir la porte. Elle était toujours verrouillée. Il regardait par la vitrine s’il pouvait la voir. Mais il n’y avait personne. Les lumières étaient restées allumées. Mais personne à l’intérieur. Il sortit son portable et se rappela en cherchant le numéro de la blondinette qu’elle n’avait pas de téléphone. Décidément c’était la poisse qui s’abattait sur eux. Déçu, il continua son chemin et entendit du bruit dans la ruelle voisine. Il alla voir et retrouva l’étudiante. Il s’approcha doucement vers elle. Il avait peur qu’elle s’en aille encore. Tenant toujours sa veste à la main, il la mit sur les épaules de la fille pour éviter qu’elle n’attrape trop froid. Le vêtement étant tout aussi trempé qu’elle, son geste ne servait strictement à rien. Mais ce n’était pas ça qui le préoccupait le plus. Elle était restée debout contre le mur. Elle pleurait. Silencieusement, il la prit tout doucement contre lui. Il la laissa pleurer. Et quand elle eut fini, il se recula légèrement pour la regarder. La pluie s’estompait lentement. Il essuya ses larmes avec un mouchoir en tissu propre. Mais comme il était aussi trempé que sa veste, ça ne servait à pas grand-chose. «  Attends. » Dit-il doucement et surtout pour qu’elle ne s’enfuit pas encore. Il se détacha d’elle le temps de tordre le bout de tissu. Quelques gouttes d’eau tombèrent sur le sol. Il se rapprocha d’elle et recommença son geste. «  Voilà c’est mieux comme ça. » Spencer s’humectait les lèvres. Il avait très envie d’embrasser la jeune femme. Mais ne le fit pas. Il rougissait à la place. C’était tout ce qu’il savait faire de toute façon. «  Ca… Ça va mieux ? » Il n’oubliait pas qu’il l’avait fait pleurer. «  Je… Je suis désolé. Je… » Il était franco avec elle. «  Je ne sais pas ce que j’ai fait pour te mettre dans cet état-là. Mais je ne recommencerai plus c’est promis ! Tu… Tu me pardonnes ? » Il se penchant légèrement pour déposer un baiser sur le front de la fille. Il la reprit contre lui et murmura à son oreille. « En revanche il faut que tu me dises c’est quoi ma bêtise pour justement que je ne la refasse pas. » Il se recula pour la regarder droit dans les yeux. Il haussait les épaules pour intensifier sa dernière phrase, rajoutant par la même occasion une petite moue boudeuse. Il se sentait vraiment stupide de ne pas savoir quelle était sa gaffe. Il espérait qu’elle allait éclairer sa lanterne. Et il avait toujours envie de l’embrasser et ce qui déstabilisait encore plus car il n’avait pas envie qu’elle reprenne la fuite.
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyMar 28 Aoû - 17:28

Comme s'il s'agissait de l'instinct de survie, d'une intuition, d'un sentiment animal de protection, la jeune femme avait quitté l'établissement culinaire en toute hâte. Elle se sentait oppressée comme si quelqu'un était en train de l'enfermer à l'intérieur de son propre corps, sans aucun moyen d'échapper à ce dernier. Et la personne qui était responsable de ceci, c'était elle. Murphy était son propre bourreau, son propre geôlier, son propre tortionnaire. Cela faisait trois semaines qu'elle privait son corps de nourriture, qu'elle s'insultait mentalement à chaque lever et coucher du soleil, qu'elle se maudissait d'être ce qu'elle était et d'être en vie. Que pouvait-elle espérer en menant une vie pareille ? Que pouvait-elle imaginer en agissant de la sorte ? Murphy était malade, elle en avait eu connaissance il y a seulement quelques semaines, comment pouvait-elle envisager quoi que ce soit d'autre qui ne soit pas négatif ? Murphy avait ouvert la porte de la brasserie et s'était mise à courir dans l'eau qui stagnait sur les pavés de Wellington. Ses chaussures claquaient sur les pavés, faisant danser l'eau remuée par les gouttes qui continuaient de pleurer sur le sol. La jeune femme sentait la tristesse l'envahir, ce sentiment humain dans lequel elle s'était réfugiée et où elle semblait y trouver un certain réconfort dans son aspect punitif. Tout comme la solitude, le mépris, le silence, les privations. C'était sa façon à elle d'emprunter le chemin du pardon envers elle-même, se torturer, se faire souffrir, tirailler ses chairs et son esprit. Bien vite pourtant, elle fût essoufflée et ne pu continuer à courir comme elle le faisait. N'étant pas correctement nourri depuis trois semaines, son corps était faible, en permanence et ses humeurs bien trop instables également. La jeune femme sentait sa vision se troubler sur l'eau qui recouvrait le sol du centre-ville, était-ce parce qu'elle pleurait ou parce que son corps la lâchait ? Elle n'en savait rien. Mais bien vite, elle sentit qu'il fallait qu'elle s'arrête parce que son corps ne suivait plus. Murphy était dans une ruelle et très vite, sa main se posa sur les pierres humides du mur, c'était froid, la pluie continuait de s'abattre sur elle, ses cheveux étaient complètement trempés, tout comme le reste de son corps et ce, malgré sa veste. Son cœur battait très vite, encore plus que depuis sa sous-nutrition et elle respirait fort. Elle ferma les yeux une seconde collant son front contre les pierres froides. Elle avait la sensation que sa tête tournait, qu'elle était victime de vertiges alors s'appuyer contre le mur était une bonne astuce pour ne pas tomber raide -presque- morte dans cette ruelle. Spencer ne voudrait plus jamais la voir après ce qu'elle avait fait, c'était clair et net, elle n'était qu'une folle. Murphy était malade, comment pouvait-elle espérer une once de bonheur, de paix, de normalité ? Rien de sa vie entière n'était normale, il n'y avait pas un détail qui n'était pas étrange, douloureux ou bien extraordinaire. Penser que l'on n'est pas normale, que notre existence n'a aucun sens et que l'on aspire à rien d'autre que de la tristesse et de la solitude entraîna les premières larmes sur le visage de la jeune étudiante. Est-ce que donc, rien ne s'arrêterait jamais ? Et c'était paradoxal, parce que c'était elle qui se punissait et qui maudissait cet acharnement en même temps. Si elle était partie de ce restaurant, c'était parce qu'elle avait réalisée qu'elle n'était pas la personne que Spencer pensait qu'elle puisse être. Murphy était loin d'être une fille sympa, drôle, gentille, bienveillante, chaleureuse, bien dans sa peau et avec de beaux projets. Alors qu'elle se laissait aller à sa tristesse et qu'elle était totalement remuée par ses peurs et ses émotions, un bruit se fit entendre dans la ruelle. Murphy tourna la tête légèrement, le front encore collé contre les pierres et elle vu la silhouette d'un homme s'approcher Au fur et à mesure, elle commença à distinguer les traits de Spencer, tenant sa veste à la main. Il ne disait rien, mais il était là. Il l'observait. Elle était morte de honte. Elle ferma les yeux un instant, se demandant ce qu'il était venu chercher dans cette ruelle. Elle était minable, pitoyable... elle n'avait rien à lui proposer qui soit constructif ou bénéfique. L'homme demeurait silencieux, et le seul geste qu'il eu envers elle fut de déposer sa veste complètement trempée elle aussi sur les épaules de Murphy. La jeune femme pleurait encore, laissant ses larmes se confondre avec les gouttes de pluie qui ruisselaient sur son visage. Aussi étrange que cela puisse t-être, Spencer se colla contre le dos de la jeune femme, entourant son corps fragile de ses bras. Murphy se figea quelques secondes, se demandant ce qu'il faisait ou ce qu'il comptait faire. Elle sentit son cœur battre plus fort et puis finalement, elle continua simplement de pleurer. La présence de Spencer lui apporta un soutien physique mais également une source de chaleur qui malgré tout, lui fit du bien. A quoi jouait-il ? Qu'est-ce qu'il faisait là ? Pourquoi est-ce qu'il l'avait suivi ? Murphy resta immobile à pleurer pendant de longues minutes et Spencer ne bougea pas, il ne dit pas un mot non plus. Au fur et à mesure, les larmes de la jeune femme furent plus espacées des unes des autres, jusqu'à ne plus couler du tout. Spencer se recula et Murphy se tourna pour ne plus lui tourner le dos, appuyant ce dernier contre le mur. Elle était fatiguée et elle n'osait pas affronter le regard du jeune trentenaire, elle avait trop honte pour ça. Il ne disait toujours rien alors qu'il sortit un mouchoir en tissu complètement trempé pour essuyer les larmes de la jolie blondinette. Son mouchoir étant trempé, il l'essora avant de recommencer son geste après lui avoir demandé d'attendre. Murphy avait obtempéré en silence. La voix de Spencer se fit encore entendre et Murphy ne pouvait que se sentir davantage coupable, tout en se détestant encore plus. Il était super comme gars, il était gentil, il était drôle, il ne faisait rien de mal même si des fois il était un peu bizarre... et elle, elle était malade, elle puait la maladie mentale, la maladie physique, les problèmes, les erreurs, les échecs et ce sentiment d'être une putain de malédiction pour tout ceux qui osaient l'approcher de trop près. Il lui demanda si elle allait mieux, Murphy fuyait toujours son regard, elle ne voulait pas se confronter à ses yeux. Elle haussa simplement les épaules en guise de réponse, elle avait trop peur de se remettre à pleurer si jamais elle parlait. Un mécanisme d'auto-défense Gallagher, le silence plutôt que de partir en vrille. Il s'excusa et Murphy ferma une seconde les yeux en faisant le geste négatif de sa tête. Il ne devait pas s'excuser, c'était elle qui avait merdé, c'était elle qui gâchait toujours tout, c'était elle qui avait fait ce qu'elle avait fait. Il n'y était pour rien dans tout ce qu'il s'était passé aujourd'hui, c'était simplement elle et elle seule la coupable. Et maintenant qu'elle savait qu'elle était responsable de ce sentiment de culpabilité chez lui, Murphy se détestait encore plus. Elle serra les dents, contractant sa mâchoire et fuyant toujours le visage de l'artiste. Il lui demanda pardon, mais pour quelle raison ? Il n'avait rien fait de mal, c'était à elle de lui demander pardon, c'était à elle de toute faire pour se faire pardonner et certainement pas aux autres. Et là, Spencer s'approcha doucement, déposant un baiser sur le front de la jeune femme. Il l'ignorait, mais c'était ce que son père faisait souvent avec elle. Murphy ferma les yeux et sentit que les larmes revenaient. Elle avait le cœur brisé en plus de tout ce qui l'était déjà en elle. Le musicien l'entoura de ses bras et vint la coller contre lui. Murphy était tétanisée parce que c'était la première fois qu'un homme autre que son père faisait ça avec elle. Elle ne savait pas quoi faire, ni quoi dire, surtout après ce qu'il s'était passé au restaurant. La voix de Spencer se fit de nouveau entendre et Murphy se sentit profondément coupable, si bien qu'elle poussa légèrement le corps de Spencer pour qu'il se décolle, il ne fallait pas qu'il soit aussi gentil avec elle, elle ne méritait pas cette attention, ni même ce respect profondément bienveillant dont il faisait preuve envers elle. « Tu n'as rien fait de mal » lança t-elle sans le regarder dans les yeux. Sa voix parlait doucement, de peur de se briser dans les tours. « Tu n'as pas à demander pardon, tu n'as absolument rien à te reprocher Spencer » continua t-elle alors. Elle se dégagea du mur pour contourner le jeune homme, lui tournant un instant le dos. Ses mains se joignèrent l'une avec l'autre, torturant ses doigts. Elle cherchait ses mots et puis fini par dire en soupirant et en osant enfin regarder l'artiste dans les yeux « j'suis pas quelqu'un de bien, ni de normal » elle sentait que les larmes allaient revenir, mais elle voulait être honnête. « Je... je ne vais pas bien Spencer je... » elle baissa un instant les yeux, ça allait être la première fois qu'elle allait dire ces quelques mots. «... je suis malade » avoua t-elle enfin. « J'ai... » elle marqua une pause, elle ne savait pas comment lui expliquer les choses, elle ne s'était pas préparée à le faire, elle n'avait rien construit, rien imaginé. « Je n'ai que des problèmes dans ma vie... et je suis la source de tous ces problèmes là » avoua t-elle alors, sentant les larmes couler sur ses joues. Elle reculait, elle ne voulait pas qu'il s'approche d'elle, elle ne voulait pas qu'il soit confronté à elle, ses problèmes et sa malédiction dont elle était réellement convaincue. « Tous ceux qui m'approchent finissent par mourir Spencer » avoua t-elle subitement, mais là encore, c'était impulsif, elle ne s'était pas préparé à lui parler de tout ça, ni même à être aussi honnête envers lui. « J'ai perdu tous mes proches, je les ai tous perdu... » avoua t-elle en pensant à l'abandon de son père, la mort de sa mère, celles de ses deux frères, le départ de sa meilleure amie à Londres entre autre. Elle ne voulait pas qu'il s'approche d'elle, si bien qu'elle reculait toujours lorsqu'il tentait de s'approcher. « Je suis dépressive... je... je... je me déteste Spencer et je me le fais payer... de toutes les façons possibles... » avoua t-elle en sentant que les larmes allaient éclater en un sanglot. Ses mains se posèrent sur son visage quelques secondes, essayant de contenir toute sa peine. La pluie reprit de plus belle, tombant sur eux à toute vitesse. Elle ne savait pas comment s'exprimer ni même ce qu'elle devait dire. Pouvait-elle être honnête ? Elle allait lui faire peur, c'était une évidence. « Qui a envie de partager du temps avec une personne qui va aussi mal ? » demanda t-elle la mine triste, en regardant Spencer. « J'ai rien à offrir, rien a apporter de positif à qui que ce soit » enchaîna t-elle. « Je suis une vraie calamité, je n'apporte que des problèmes.. » répéta t-elle ensuite. Elle détourna son visage, sentant la pluie lui tomber dessus. Elle sentait qu'elle était en train de vider son sac, qu'elle était en train d'extérioriser tout ce que son psychologue lui avait expliqué. Son comportement auto-destructeur, son auto-phobie ainsi ses troubles alimentaires, il fallait que tout soit dit, que tout sorte. « Si... si j'suis partie du restaurant c'est... » elle fit quelques pas, cherchant ses mots au passage « c'est que je refuse de me nourrir... » devait-elle lui expliquer la raison du pourquoi ? Non, elle ne réfléchissait pas vraiment, les mots sortaient d'eux même. « J'cherche à m'faire du mal en permanence... j'suis pas saine » finit-elle par dire, le cœur angoissé.
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyMar 28 Aoû - 19:13

Qu’est-ce qu’il pouvait paraître stupide quelques fois avec ses questions débiles ! Mais ça c’était du Spencer tout craché. La jeune femme venait de faire couler toutes les larmes de son corps, et lui tout ce qu’il trouvait à dire étant de demander si cela allait. Non mais la gamine pleure pour le plaisir tu vois ! Grand dadais va ! Ne sachant pas trop comment la consoler, il se mit à débiter tout un flot de paroles, demandant principalement le pardon de la jeune fille. Et cela en la prenant contre lui, Cooper souhaitait juste faire un câlin à la miss. Et la réchauffer par la même occasion. Il voulait bien plus encore mais il ne pouvait pas. Elle était trop jeune pour lui. Enfin… Il était surtout trop vieux pour elle.

La petite se rebellia, en repoussant le jeune homme. Elle ne le savait pas mais à ce moment-là elle brisa le cœur du dj. Confirmant les soupçons de ce dernier, qu’il s’amourachait encore une femme avec qui il ne se passera jamais rien. En même temps à quoi pensait-il ? Il avait beau être super gentil et faire de son mieux avec elle, il pouvait faire tout ce qu’il voulait au monde, rien ne pourra réduire cette fichue tranche d’âge avec elle. Il ne devait être qu’un vieux con aux yeux de la petite. Rien de plus. Ni moins.

Murphy s’éloigna un peu du trentenaire. Il était certainement trop oppressant envers elle à tel point qu’il devait l’étouffer. Elle cherchait cependant à le rassurer. Mais Cooper ne la crut pas. La jeune femme lui expliqua qui elle était. Du moins… Expliquer le mal qui l’abritait. Spencer ravala sa salive. Il voulut refaire un pas vers elle. Mais elle l’en empêcha. Il continua juste à l’écouter. Jusqu’à ce qu’elle ait fini. Il cherchait comment lui répondre. «  Je comprends. » Dit-il simplement. Ça faisait une belle jambe à la fille qu’il lui sort seulement ces deux mots-là. Comment devait-elle réagir à cela ? «  Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans ta vie, et peut-être que je ne le saurais jamais. Sauf si tu as envie un jour de m’en parler. Dans ce cas-là je serais là pour toi. Pour t’écouter sans te juger. Crois-moi. » Il tenta un premier pas. Il lui resterait encore plusieurs à faire pour revenir à la hauteur de la demoiselle. Il se répéta. «  Je comprends. Mais je ne crois pas que tu es la source de tous tes ennuis. » Il hésita, puis continua sur sa lancée. « Bon tu l’es peut-être de quelques-uns. Moi j’en sais rien. » Il haussa les épaules. Avançant d’un nouveau pas vers elle. Bon d’accord, Spencer a une façon bien particulière de lui remonter le moral. Sur une échelle de un à dix, si vous avez besoin de quelqu’un pour vous faire rire quand le coeur n’y ait plus, n’appelez surtout pas Cooper car il vous enfoncera plus qu’autre chose ! Le pire étant qu’il ne le faisait pas exprès. C’était juste sa maladresse qui le rendait de la sorte.

Bon en bien c’était loupé ! Sa tentative de rapprochement tomba à l’eau. Murphy se recula. «  Non ce n’est pas vrai ! Regarde… Je ne suis déjà approché de toi et je suis encore là. » Elle parlait de ses proches. «  Ah ! Toutes mes excuses. Je ne suis pas un de tes proches. Mais tu as toujours ton père non ? » Elle lui avait confessé que son père l’avait puni. «  Et s’il est sévère avec toi, c’est pour ton bien. C’est parce qu’il t’aime. Je ne le connais pas. Mais ça j’en suis sûr. » Elle avoua être dépressive. « Que tu reconnais que tu es malade c’est déjà un grand pas ma belle. » Il tentait tant bien que mal de la rassurer. Il ne lâcha pas prise et refit une autre tentative d’approche. « Il faut que tu apprennes à t’aimer. Et ça ne se fera pas rien qu’en claquant des doigts tu sais. » Il mima le geste à la parole en claquant ses doigts. Mais bon, ces derniers étant humides, ils ne claquèrent juste pas du tout. Arf ! La poisse !

Elle lui posa une question auquel il ne s’attendait pas, et encore moins la réponse qu’il lui fit. «  Moi. » Oui, il voulait passer du temps avec elle. Beaucoup. Mais le laissera-t-elle faire ? Murphy était entrain de tout déballer. Elle s’emportait dans ses paroles. Spencer comprit pourquoi elle était partie de la brasserie. Elle était anorexique. Elle avait la silhouette très fine. Il n’était pas étonné au final. «  Laisse moi t’aider. C’est tout ce que je te demande. Je veux juste être à tes côtés, t’épauler, te soutenir. Je ne sais pas encore comment je peux faire pour t’aider. Mais je veux être là. Ne me repousse pas. » Il savait à présent ce qu’il allait faire de son après-midi. Spencer ira à la bibliothèque pour se documenter sur les différentes façons t’aider une personne dépressive. Il réussit enfin à s’approcher d’elle et l’enlacer de nouveau. Le trentenaire aimait sentir la blondinette contre lui. Il lui parla tout doucement à l’oreille. «  Maintenant je sais pourquoi je suis entrain de tomber amoureux de toi. On a beaucoup de points communs tous les deux. Laisse-moi t’aider à aller mieux. Je ne te demande rien en retour. Juste que tu apprennes à aimer toi-même et la vie. Je veux juste être ton ami. Ne me repousse pas. S’il te plait. » Il la suppliait . Dans ses flots de paroles, il lui avait confessé involontairement ses sentiments naissants. Dans la crainte de la perdre, il n’y a même pas fait attention.
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyMar 28 Aoû - 19:39

Spencer était plein de bons sentiments, ça se voyait, ça s'entendait à sa voix, mais Murphy était sauvage, comme un animal blessé, elle ne le laissait pas s'approcher, elle ne le laissait pas l'atteindre, elle ne lui laissait pas de place à cette erreur qu'il ferait en entrant dans sa vie. Tous les gens qui la côtoyaient finissaient par être malheureux, par souffrir, par avoir mal ou bien par mourir. Elle ne voulait plus souffrir de la perte d'un proche, de la culpabilité de lui faire du mal. Elle ne voulait plus tout ça et le seul moyen qu'elle avait trouvé, c'était de ne laisser personne l'approcher. Il disait comprendre, il disait qu'il voulait être là, il disait des choses qui paraissaient insensées à la jeune femme. Comment pouvait-il comprendre ce qu'elle disait, c'était incohérent et chaotique. Comment pouvait-il l'aider sachant qu'elle ne le savait pas elle-même ? Comment pouvait-il vouloir être là alors qu'elle était maudite et qu'elle y croyait réellement ? Ce type était-il fou ? Ils ne s'étaient vu qu'une fois, ils avaient parlés dix minutes dans un bus et... et il agissait de la sorte avec elle ? Pourquoi ? Que voulait-il ? Qu'est-ce qu'il cherchait au juste ? Murphy ne se sentait pas à l'aise, il avait l'air de vouloir s'impliquer beaucoup trop dans sa vie, alors qu'ils ne se connaissaient même pas. Quand il parla de son père, Murphy sentit son cœur se serrer. Si elle était devenue aussi dure envers elle-même c'était pour lui justement. Son père... elle l'aimait autant qu'elle lui faisait croire qu'elle le détestait. Elle avait commencé à parler de lui à sa psy et elle avait fini par comprendre que la relation que Murphy avait avec son père était un symptôme d'un mal être bien plus profond. Un mal être qui avait commencé au décès de sa mère, si ce n'était à l'abandon de son père. Un profond sentiment d'abandon, la peur de perdre ses proches, le sentiment de ne pas être à la hauteur, de ne pas être capable de bien faire, de ne pas se débrouiller seule. La psychologue avait commencé à évoquer le fait que ça soit l'abandon de son père qui aurait pu être l'élément créateur de ce mal être et que le décès de sa maman n'ait été que l'élément déclencheur. Mais Murphy ne voulait pas culpabiliser son père, c'était elle qui n'était pas assez forte, qui n'était pas comme il le fallait. Spencer s'approchait doucement, il essayait de la réconforter, de trouver les mots, mais Murphy n'y croyait pas. Tout ceci était encore nouveau, il fallait bien plus que ça pour les choses changent. Comme il le disait lui-même, il fallait plus qu'un claquement de doigts. Quand elle demanda qui voudrait passer du temps avec elle alors qu'elle était aussi détraquée, il répondit lui. Le regard de Murphy se figea. Que voulait-il dire par là ? Comment pouvait-il avoir envie de s'approcher d'une folle comme elle ? Il n'y avait rien qui donnait envie, il n'y avait qu'un problème de plus à chaque nouveau pas franchis, ça n'avait aucun sens. Il avoua avoir envie de l'aider, pourquoi ? Avait-il besoin d'une cause humanitaire ? D'une excuse pour entrer au paradis ? Etait-elle sa bonne action ? C'était ça qu'il voulait dire ? Et si Murphy était autant sur la défensive, c'était parce qu'elle était malade. Elle ne réfléchissait pas vraiment de façon saine, ni par elle-même, c'était la dépression qui parlait. Allait-il comprendre tout ceci ? Allait-il comprendre ce qu'elle voulait dire par ses interventions ? Murphy savait qu'elle allait lui faire du mal, qu'elle allait le blesser, mais il ne semblait pas en avoir conscience. Il s'était encore rapproché d'elle, alors que la pluie battait son plein. Murphy leva doucement les yeux vers lui, ne comprenant pas à quoi il jouait. Ses bras s'ouvrirent de nouveau et il l'enlaça encore une fois. Il vint lui murmurer des mots à l'oreille. Murphy sentit quelque chose parcourir son corps, il disait être amoureux ? Mais de quoi parlait-il ? Elle n'avait que dix-huit ans, elle était chamboulée, elle était malade, de quoi parlait-il ? En quoi l'amour avait-il un rôle à jouer là-dedans ? Murphy ne savait même pas ce que c'était ! Et puis comment pouvait-il être amoureux ? Il ne la connaissait même pas, il ne savait rien d'elle, il ne connaissait pas ses goûts, il ne connaissait aucun détail, comment pouvait-il dire ça ? Savait-il seulement ce que c'était que l'amour ? Il ne voulait pas qu'elle le repousse, mais la seule défense de Murphy fut pourtant de le faire. Elle le rejeta à nouveau et son regard se fit plus dur, elle lança alors assez fort afin de recouvrir le bruit de la pluie « comment tu peux dire ça ?! » s'emporta t-elle. « Tu ne me connais pas, tu... tu veux faire de moi ta bonne action ? C'est ça ? Tu te dis que d'aider une pauvre fille te rendra plus heureux ? C'est quoi ton problème au juste ? » elle se recula encore et puis se tourna, ses cheveux collant son visage à cause de la pluie. « Tu ne sais pas qui je suis, je ne le sais même pas moi-même... tu ne peux pas dire ça » lança t-elle avant de se retourner. « Je t'interdis de dire des choses comme ça » gueula t-elle alors. Oui, ça lui faisait mal de savoir qu'il avait dit ça, parce que c'était trop tôt et que pour elle, ça n'avait aucun sens. Et puis il ne fallait pas qu'il l'approche, s'il l'approchait, c'était fini pour lui. Il allait mener une vie horrible, elle lui ferait vivre l'horreur, elle allait lui faire du mal, beaucoup trop de mal. « Je détruis toujours tout Spencer, tu n'as pas le droit de dire ça » c'était pour son bien aussi. Il fallait qu'il parte, qu'il la laisse, qu'il s'éloigne d'elle le plus vite possible avant qu'elle ne lui fasse du mal. Le seul qui semblait capable de supporter la maladie de Murphy, alors qu'il ignorait son existence, c'était son père. Lui seul parvenait à être encore là après tout le mal qu'elle lui avait fait. Personne ne pourrait faire pareil, personne.
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyMer 29 Aoû - 9:30

Murphy le repoussa. Encore une fois. Mais plus violemment ce coup-ci. Elle s’emporta. La voix de la jeune femme se fit bien entendre à travers le son de la pluie. Il n’avait aucune raison de mal entendre ce qu’elle lui disait. L’étudiante lui répéta inlassablement la même chose. Qu’il ne pouvait pas dire ça. Spencer était confus. Il ne comprenait pas. Qu’avait-il dit de mal pour énerver la fille à ce point ? Quoi qu’elle en dise, en ce moment-même c’était bien la faute de Cooper si elle réagissait de la sorte. Elle parlait de bonne action. Lui demandait si ça allait le rendre plus heureux d’aider une pauvre fille. Elle voulait connaitre son problème à lui ? « Quoi ? Je… Je ne comprends pas… » Il n’a pas su placer un mot supplémentaire qu’elle le coupa. Elle lui rappela de but en blanc qu’il ne la connaissait pas. Bouche bée, le trentenaire ne la lâcha pas du regard. Il se recula jusqu’à se coller le dos contre le mur glacial de l’hiver. Il baissa la tête et ferma les yeux lorsqu’elle lui interdisait de prononcer certaines choses. Spencer ferma les yeux et tenta de se rappeler tout ce qu’il a bien pu lui dire. Pour ainsi essayer de deviner quelle était cette chose qu’elle refusait d’entendre de sa part. Était-ce parce qu’il lui avait demandé de le laisser l’aider ? Qu’il comprenait ? Les premiers conseils qu’il lui donna précédemment étaient-ils si mauvais que ça ? Elle prétendait tout détruire. A ce moment-là il soutint à nouveau le regard de la blondinette. Le sien s’était légèrement troublé. Oui c’est vrai. Murphy avait déjà réussi à le blesser. A chaque fois qu’elle l’avait repoussé. Et plus encore à cet instant précis où elle avait commencé à lever la voix sur lui. Non pas pour la dispute en elle-même. Il était un habitué des coups de gueule avec Miss Fraser. Non. Elle le rejetait car elle refusait simplement son aide et donc qu’ils apprennent à mieux se connaître. Comment pouvait-il en savoir plus à son sujet si elle refusait qu’il soit à ses côtés ? A aucun moment le jeune homme ne se rappela lui avoir dévoilé son amour naissant envers elle. Et puis… Était-ce réellement de l’amour ? Ne s’accrochait-il pas tout simplement à chaque fois à la première fille qui lui adressait la parole parce qu’il se sentait extrêmement seul ? Spencer non plus n’était pas bien dans sa peau. Il tremblait légèrement tellement il avait peur de fondre en larmes devant elle. Heureusement que les premières gouttes d’eau salée qui déferlaient sur son visage passaient inaperçue sous cette pluie torrentielle. Un grondement se fit entendre au loin. Il regarda brièvement le ciel. Les nuages noircissaient. L’orage se préparait à éclater.

Il se reconcentra sur la demoiselle. Ça y est. Elle avait enfin fini. Spencer avait gardé le silence durant de précieuses minutes. Il souffla un bon coup en se décollant du mur. Il ne fit qu’un pas vers la fille. « Tu… Tu n’as pas besoin de te mettre dans cet état-là. Je t’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas, alors je le regrette profondément. Faisons comme ci… » De rien n’était. Non. Il ne pouvait pas dire ça. Ce n’était pas possible. « Reprenons à zéro entre nous. Tu veux bien ? Je… Je veux seulement être ton ami. Apprendre à mieux te connaitre. » Il ne parlait plus de maladie cette fois-ci. Espérant qu’elle avale mieux la pilule. La voix de Spencer était légèrement cassée dû à la forte émotion qu’il venait d’encaisser. Il fallait juste qu’il se calme lui aussi. Comme elle. Tous les deux en fait.
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyMer 29 Aoû - 11:59

Spencer ne semblait pas comprendre la réaction excessive de la jeune femme, il ne comprenait pas ce qui la mettait dans un tel état, il ne comprenait pas pourquoi elle s'énervait, il ne comprenait pas pourquoi elle réagissait de la sorte. Murphy ne le comprenait pas non plus, elle était tout simplement malade et ses réactions elle ne les contrôlait pas. L'étudiante ne parvenait pas à prendre du recul lorsque ses émotions étaient mises à rude épreuve comme aujourd'hui. Elle ne parvenait pas à être raisonnable ni même à être logique. Spencer avait fini par se coller au mur, comme s'il avait peur d'elle. Oui, elle faisait peur. Murphy vit dans ses yeux la peine, la peur et l'incompréhension qui se dégageait du regard du brun. Elle recommençait à avoir l'air d'une folle, comme lorsqu'elle s'énervait contre son père, ou qu'elle faisait une crise et qu'elle partait dans sa chambre. Elle resta de longues secondes à observer Spencer, se rendant compte de ce qu'il venait de se passer, se retrouvant confrontée à la peur du jeune artiste. Voilà, ça avait déjà commencé, elle lui avait déjà fait du mal. Il se décolla du mur, fit un pas -elle ne bougea pas- et il lui lança simplement qu'elle n'avait pas à se mettre dans cet état là et qu'il regrettait ce qu'il avait dit, qu'il voulait qu'ils fassent comme s'il ne s'était rien produit. Arriverait-elle à oublier ce qu'il avait pu dire ? Il s'agissait d'une chose importante et en plus de quoi, c'était la première fois qu'un garçon lui disait ça. Alors c'était comme ça que ça se passait ? Super... Murphy aurait voulu que ça soit différent. Elle aurait voulu que tout se passe autrement. La jeune femme ne savait pas quoi dire. C'était comme si la crise était passée et qu'elle retrouvait peu à peu ses esprits, sa raison. Comme si sa peur, génératrice de son angoisse, venait de diminuer. Etait-ce grâce à Spencer ? Il voulait reprendre à zéro, il voulait être son ami, il lui demandait si elle était d'accord. Murphy baissa les yeux, observant les gouttes de pluie tomber sur le sol humide. Ca dessinait des formes sur la surface aquatique, ça avait le don de l'hypnotiser mais surtout de continuer à la calmer. L'étudiante fini par relever les yeux vers lui, elle avait pleuré à nouveau. « Excuses-moi Spencer... » souffla t-elle en comprenant ce qu'il venait de se passer. « Ça a déjà commencé... » avoua t-elle à propos du mal qu'elle était en train de lui faire. Spencer voulait être son ami, il voulait qu'ils reprennent à zéro... n'était-ce pas une bonne idée finalement ? La jeune femme se sentait moins oppressée, c'était une évidence. Il ne fallait pas la brusquer, il ne fallait pas provoquer en elle des sentiments contradictoires. Là, elle avait honte. Honte qu'il ait assisté à une telle crise de sa part, honte qu'il ait été confronté à tout ça de plein fouet. « Spencer je t'apprécie beaucoup... j'adore discuter avec toi, et j'adore parce que tu me fais rire et le plus souvent tu le fais malgré toi » lança t-elle encore un peu perdue dans ses émotions. « J'veux juste pas que ma maladie te fasse du mal encore... je vois bien que j't'en ai fait là » lança t-elle en levant son bras pour le désigner. « Je... j'ai juste commencé à me réveiller, à comprendre que j'avais un problème... et... tant que ça ne sera pas réglé... » elle n'était pas sûre que se lier avec des gens était une bonne solution, elle avait vraiment trop peur de leur faire du mal sans le vouloir. « Si tu veux... je... on... on peut attendre que je sois guérie ? » proposa t-elle pour cette idée de faire connaissance. Même si dans le fond, elle espérait qu'il dise non, qu'il dise qu'il serait là, qu'il encaisserait quoi qu'il arrive.
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyMer 29 Aoû - 17:01

Murphy semblait se calmer tout doucement. Était-ce Spencer qui avait réussi ce miracle ? Avait-il enfin trouvé les bons mots pour la soulager ? Était-ce simplement la pluie et son pouvoir hypnotisant qui calma la demoiselle en détresse ? Aucune idée. Le trentenaire préférait voir l’atmosphère se détendre entre eux. C’était quand même mieux non ? La jeune fille s’excusait. Le dj voulut répliquer mais elle ne lui en laissa pas le temps, prétendant que quelque chose avait commencé. Elle le montra en disant cela. C’était quoi qui avait commencé ? Spencer secoua la tête. Perdu. «  Tu… Tu n’as pas à t’excuser. » Il le pensait sincèrement. Ce n’était pas parce que la fille avait de belles sautes d’humeur qu’elle devait en avoir honte ou bien demander le pardon. Elle lui avait dit qu’elle était malade. Qu’elle était dépressive. Et qu’en plus de cela qu’elle était anorexique. Le fait qu’elle s’était emportée de la sorte, le jeune homme le prit sur le compte de la fatigue et de la faim. Certaines personnes peuvent devenir violentes en étant affamées.

Spencer se détendit quand elle lui avoua aimer discuter avec lui. Bon certes il se mit à rougir légèrement lorsqu’elle évoquait sa maladresse. Mais le principal demeurait qu’il la faisait rire. A cela, le beau brun se mit à sourire. Il regardait la miss avec des yeux de merlan frit. Il tomba brutalement de son petit nuage quand elle proposa de le fréquenter qu’après sa guérison. Non mais lui, il n’était pas d’accord du tout avec ça. Et si… Et si par malheur elle n’en guérissait pas ? Ou si elle es trouvait un autre copain beaucoup mieux que lui avec qui elle passera tout son temps libre avec ? Spencer était songeur. Il cherchait ses mots. Comment faire pour demander à la blondinette de ne pas couper le contact ? Il refusait qu’elle fasse une nouvelle crise. Il détestait la mettre dans cet état incontrôlable. Alors comment faire…

En voyant qu’elle était restée sur place lorsqu’il retenta un pas vers elle un peu plus tôt en se décollant du mur, le dj s’avança tout doucement. Il allait le plus lentement possible. Espérant de tout son cœur qu’elle ne s’enfuit pas. « Je… Je n’ai pas trop envie d’attendre. Enfin ce que je veux dire c’est que… Je préférerais plutôt être à tes côtés pendant ta guérison tu vois. Je ne dis pas qu’il faut qu’on se voie du matin au soir, tous les jours de la semaine, le weekend y compris. » Même si cela ne l’aurait pas dérangé, Spencer s’abstint de le lui dire. « Mais se voir un coup de temps en temps… SI tu veux, je viendrais te voir à ton job, ou tu viendras au mien. Je pourrais te montrer comment je bosse si tu veux. » Il ne la lâcha du regard. «  Connaissant Casey, elle voudra refaire la déco dans les autres pièces de l’agence. Donc tu pourras m’aider pour mon studio de mixage si le cœur t’en dit. » Il pensait bien à des rendez-vous en dehors des cours à l’université et de leurs travails respectifs, mais il avait peur d’aller trop vite, d’aller trop loin. Et puis, que dirait le père de Murphy que sa fille sorte avec un mec plus âgé ? Même si c’était en tout bien tout honneur, ce serait lui qui aurait une fille de l’âge de Murphy, ça ne lui plairait pas qu’elle fréquente un « vieux ».
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MessageSujet: Re: — le hasard existe t-il? ft. Spencer (#)   — le hasard existe t-il? ft. Spencer EmptyMer 29 Aoû - 19:55

Spencer s'approchait doucement d'elle et très rapidement, il émit le souhait de vouloir être là pendant la guérison de la jeune femme. Cette dernière était complètement trempée, elle commençait aussi à être fatiguée par cette journée riche en émotions. Elle ne savait pas si elle était capable d'être cohérente, d'être claire dans sa tête alors quand il parla de lui faire découvrir son travail, l'endroit où il travaillait, ça lui donna envie. Oui, elle avait envie d'en savoir plus sur son environnement, sur son univers. Elle pinça ses lèvres et baissa les yeux, la pluie s'abattant toujours sur eux et puis elle fini par dire « d'accord » tout simplement. Elle était d'accord pour qu'ils apprennent à se connaître lentement, qu'ils s'apprivoisent, qu'ils partagent des moments ensemble, qu'elle se confie à lui tout au long de sa guérison aussi s'il était d'accord. Mais il y avait encore une chose qu'elle voulait lui dire, Murphy tapa son pied à la surface de l'eau stagnante sur le sol et puis lança « j'aimerai te demander une faveur » d'une vix assez timide. Etait-elle réellement en position de négocier ? N'était-ce pas un peu trop abusé ? Elle attendit la réponse du jeune homme et fini par croiser son regard et lui demander « ne me ménage pas » un peu à comme un ordre. Oui, Murphy ne voulait pas qu'il se retienne de l'engueuler si un jour elle allait trop loin, en fait, elle avait besoin qu'il soit franc avec elle, qu'il l'engueule, qu'il la brusque quand il jugerait que c'était nécessaire. C'était aussi comme ça qu'elle avancerait et qu'elle se rendrait compte de la réalité des faits. L'étudiante fini par lancer tout de même « je crois que je vais appeler ma patronne pour lui expliquer que je vais rentrer chez moi cet après-midi » avant de baisser la tête. Elle était trempée de la tête aux pieds, il n'y avait plus une seule petite parcelle d'elle qui était sèche. La veste de Spencer elle aussi était complètement trempée sur elle. La jeune femme avança alors en direction du garçon et une fois arrivée à sa hauteur, son index vint caresser ses doigts humides. Il ne s'agissait que d'un petit geste, une petite caresse, mais c'était tout ce qu'elle était capable de faire pour l'instant. La jeune femme et lui marchèrent jusqu'à la boutique d'antiquités et puis très vite, Murphy tourna le dos à la porte pour retirer la veste du jeune homme et la lui rendre. « Je te laisse venir ici quand tu voudras qu'on se revoit ? » lui faisant comprendre que leur rencontre était en train de prendre fin pour aujourd'hui. Elle lança tout de même « et si tu changes d'avis entre temps, ne t'inquiète pas, je comprendrai » que tu ne veuilles pas approcher de trop près une malade. Elle n'avait pas voulu dire ces derniers mots, mais elle était presque sûre qu'il ne reviendrait pas la voir, que la nuit allait le faire réfléchir et qu'il allait avoir peur d'elle. Murphy baissa la tête, passa la clef dans la serrure et entra dans la boutique avant de lever sa main pour saluer le garçon. Lorsqu'elle referma la porte, la jeune femme soupira. C'était quoi cette journée ? Il fallait qu'elle voit son psychologue ce soir, absolument. Elle se dirigea vers le téléphone de la boutique pour prendre un rendez-vous en urgence, et puis pour prévenir sa patronne qu'elle fermait la boutique pour l'après-midi.
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