ohana means family (judith)

ohana means family

judith & sean

Inerte sur mon canapé, je n'arrivais pas encore à y croire. Quelques jours plus tôt, mon appartement était sans dessus dessous, plusieurs objets étaient volés et cerise sur le gâteau, les pneus de ma voiture étaient crevés. Je ne pouvais que me mettre dans une colère noire durant la découverte. Cette vermine de cambrioleurs, faisant sa propre loi en ville depuis plusieurs semaines, ne s’étaient pas gênés de s’en prendre à une personne aussi haut placé dans la police. Ils allaient le regretter puisque dés ce moment, je mettais tout en œuvre pour mettre la main sur leurs carcasses pour les faire pourrir en une cellule quitte à mettre de côté les autres affaires. Dans l’attente de me frotter les mains le moment venu, je remettais au fur et à mesure de l’ordre dans mon logement. D’ailleurs, le destin avait manifestement une dent contre moi. Par chance, ils n’avaient pas emporté avec eux mes comics datant de l’époque de mon enfance ou encore mes vieux vinyles de rock. Des choses futiles pour d’autres, mais chères à mes yeux. A l’inverse, tous les objets ayant une certaine valeur financière conséquente s’étaient envolés comme mon écran plat ou encore mon ordinateur. Il ne restait presque rien pour me distraire à l’appartement. Alors, il était nécessaire de me racheter tout ça quand j’allais avoir un peu de temps, car je n’attendrais pas après mon assurance pour me les faire rembourser. A ce rythme, je risquais de mourir d’ennui. Ce jour-là était le bon moment. Je mettais donc de côté le temps d’un après-midi l’enquête dans le but de retrouver ces cambrioleurs pour m’acheter tous les appareils électroniques qui me manquaient. Pour faire tous mes achats, l’enseigne d’un centre commercial de la capitale était le lieu idéal où de nombreux choix s’offraient à la clientèle. Autant le prendre du bon côté, noël arriverait avant l’heure. Tel un môme, mes yeux allaient surement briller à la vue de tous les produits présentés. Arrivé dans le centre commercial en question, quelque chose ou plutôt quelqu’un m’interpellait dans une allée, oubliant presque ce que je faisais là. Afin de confirmer mon idée, je décidais de me rapprocher de la personne haute comme trois pommes. Dés ce moment, où je n’étais qu’à deux mètres à peine, plus aucun doute sur la personne, il s’agissait bien de Félix, le fils de mon cousin récemment revenu dans le coin pour retrouver sa belle. Celui-ci s’amusait dans un manège tournant pour enfants à la disposition des clients du centre commercial. D’ailleurs, mon cousin ne devait surement pas être loin entrain de l’attendre. Alors que le manège s’arrêtait,  Félix en descendait très vite pour retrouver une femme aux cheveux blonds et au ventre arrondi. Peut-être était-ce sa mère, la fameuse Judith ? En tout cas, sa tête me disait quelque chose. Ma curiosité me poussait à aller la voir pour lui demander, ce que je faisais sans plus tarder. Au moins, j’allais être fixé. A sa hauteur, je saluais d’abord le petit garçon, histoire aussi de ne pas passer pour un pédophile ou autre auprès de sa mère et la faire crier au scandale, de quoi attirer tous les regards sur moi. Ça serait assez gênant. « Hé Félix ! Tu te souviens de moi au parc ? » lui demandais-je tout sourire. Avant de me présenter à la femme qui l’accompagnait : « Bonjour, je m’appelle Sean. Est-ce que vous vous appelez Judith, par hasard ? » D’ailleurs, je ne perdais pas de temps à lui partager le fond de ma pensée. « Votre tête me dit quelque chose. » lui confiais-je avec un air perplexe, me demandant où j’avais bien pu la voir.

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A tout hasard, je revoyais le fils de mon plus jeune cousin au carrousel d’un centre commercial. Justement, je m’interrogeais sur la présence d’Evan, à savoir s’il n’était pas dans le coin entrain de l’attendre alors qu’il faisait son tour de manège. Très vite, la réponse m’était donnée puisque le petit garçon se pressait d’aller rejoindre quelqu’un après que le manège s’était arrêté de tourner. Une silhouette féminine avec les cheveux blonds et au ventre arrondi, cela ne ressemblait en rien à mon cousin. Néanmoins, j’en jugeais qu’il s’agissait peut-être de la mère du petit garçon. Dés ce moment, ma curiosité me poussait à aller lui demander ça dans un premier temps. Voyant le bonhomme se cachait timidement en blottissant sa tête contre la jeune femme, il était certain que cette personne lui était chère. « Oui, je suis bien Judith. » Ainsi, elle confirmait bien ma pensée. Cette fameuse Judith dont mon cousin m’avait parlé dernièrement au parc municipal. Celle ayant atteint son cœur, en plus d’être la mère de son enfant. D’ailleurs, je me demandais si le second encore au chaud dans le ventre de sa mère était également le sien pour avoir compris en autre que leur relation était compliquée. Dans tous les cas, sa tête me disait quelque chose, ce dont je lui partageais en espérant qu’elle éclaire ma lanterne. « On s'est déjà croisés, à l'hôpital. Je suis une collègue et amie d'Avery. » Dés ce moment, je comprenais mieux pourquoi elle m’interpellait. Ces moments passés à discuter brièvement avec elle lors de mes visites à l’hôpital me revenaient même à l’esprit. A cette époque, mes visites étaient essentiellement pour surprendre Avery au travail. Je pouvais être romantique avec elle quand je le voulais. Dés notre séparation, ces visites s’étaient arrêtées forcément. « Ça me revient ! » lui faisais-je la réflexion à haute voix. Aussitôt, Judith m’interrogeait à son tour au sujet de ma rencontre avec son fils, peut-être pour se rassurer que je n’étais pas un pervers ou juste par curiosité. « Je peux savoir comment vous vous connaissez tout les deux ? » Plutôt simple ma rencontre avec son fils : nous nous étions donc rencontrés au parc grâce à Evan que je n’avais pas croisé pendant quelques années et c’est comme ça en discutant avec lui que j’apprenais que ce petit garçon n’était autre que son fils alors que je pensais qu’il faisait du babysitting. Autant éviter de lui raconter cette anecdote et aller à l’essentiel. « On s’est rencontré récemment au parc alors qu’il jouait au ballon avec Evan. » Prenant conscience que la jeune femme ne connaissait surement pas mon lien avec Evan, je décidais sans plus attendre de la mettre au courant : « Evan est mon cousin, en fait. Je ne serais pas étonné s’il n’a fait aucune allusion à moi ou même sa famille sachant qu’il ne nous porte pas spécialement dans son cœur. » lui confiais-je en ricanant légèrement. De plus, en y réfléchissant bien, Judith faisait partie de la famille. Je n’hésitais pas à lui partager le fond de ma pensée. « D’ailleurs, si je ne me trompe pas, tu es ma belle cousine, non ? Du moins, tu fais partie de la famille. » Puis une idée me traversait l’esprit, car je ne connaissais pas spécialement Judith malgré nos brefs échanges puisqu'à l'époque je passais en coup de vent à l’hôpital. Je lui en faisais ainsi part. « Tu as du temps devant toi ? J’aimerais bien faire plus connaissance avec toi et Félix aussi, si tu veux. Peut-être autour d’une boisson ou d’une glace ? » demandais-je à Judith en faisant un clin d’œil au petit garçon à propos de la glace.

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A croire que Judith ne connaissait pas tout sur sa moitié en voyant son air plutôt troublé lorsque je lui partageais qu’Evan n’était autre que mon cousin. D’un côté, cela m’aurait étonné que mon plus jeune cousin soit bavard au sujet de sa famille. Celui-ci s’était bien envolé ailleurs sans nous donner de nouvelles, à part peut-être de temps à autre à ses parents. Ce mépris pour sa famille avait commencé dés son adolescence. A cette époque, je pensais que ceci était éphémère et allait se dissiper le temps que cette période de notre vie où nous nous cherchons passe, sauf que je m’étais trompé. Il semblait nous reprocher quelque chose, notamment à son frère, d’où pourquoi depuis ce temps je lui avais donné ce surnom lié au vilain petit canard : canard. Evan ne nous ressemblait pas du point de vue caractériel, peut-être parce qu’il se sentait rejeté au vue de nos différences. Il était le seul à pouvoir nous aiguiller là-dessus, mais il préférait se terrer dans le silence. Ainsi, cette ambiance s’était installée depuis plusieurs années entre lui et sa famille. Ceci ne m’empêchait guère de m’intéresser à une de ses relations : Judith. D’autant que celle-ci était la mère de son enfant. « Evan est ton cousin ? » Judith était-elle sourde ? Alors que je venais tout juste de lui confier avant ça. A son âge, cela serait précoce. Néanmoins, je le confirmais par un léger hochement de tête de haut en bas. « Il a juste évoqué son frère, quelques fois. Rarement, en réalité. » Ces propos confirmaient bien ma pensée. Evan ne s’était pas étalé à discuter de sa famille avec Judith. « Ca ne m’étonne pas. » soufflais-je à la jeune femme, sans lui en dévoiler davantage sur l’ambiance familiale. Pour ne pas devoir m’expliquer, je rebondissais aussitôt sur le fait que Judith était attachée en quelque sorte à notre famille. « J'pense que ça résume bien notre lien, en effet. » disait-elle en lâchant un léger ricanement, ce qui me faisait sourire. « Mais c'est surtout lui qui fait partie de la famille. » Certes, Felix était plus rattaché à la famille Sawyers que Judith ne l’était. Cependant, Judith allait surement faire partie officiellement de la famille si leur relation se démêlait. Après tout, Evan était revenu au pays pour retrouver sa belle. « C’est vrai. Y a du sang de Sawyers en lui ! » répliquais-je en pinçant légèrement l’épaule du petit garçon avec un sourire au coin de mes lèvres. Il se mettait à râler auprès de sa mère après cette taquinerie. Pour lui redonner le sourire, je proposais donc de prendre une glace pour pouvoir discuter tranquillement avec Judith. « Et bien Evan est au travail et nous avons terminé nos achats. » Où comment me faire comprendre qu’elle acceptait l’invitation. « Ne perdons pas de temps alors ! » m’exclamais-je avant de presser le pas vers le salon de thé à quelques mètres du carrousel. Sur le chemin, Judith me questionnait sur ma famille : « Si j'me souviens bien, Scott est ton cousin. N'est-ce pas ? Est-ce que c'est lui le frère d'Evan ? » Afin de tout mettre en ordre dans l’esprit de la jeune femme sur notre famille, je lui répondais avec un sourire aux lèvres, me disant que cette question était cocasse. « C’est ça, Scott est le grand frère d’Evan. Evan et Scott sont mes cousins. » A me demander d’où elle connaissait Scott, mais nous venions tout juste d’arriver devant la boutique. A notre entrée, Felix ne tardait pas à aller se coller à la vitre où les glaces étaient entreposées. Après s’être emparé de sa glace servie par une vendeuse, je décidais de payer sa glace. « C’est pour moi. » Judith n’avait pas eu le temps de réagir. Après ça, nous nous installions à une table en compagnie du petit garçon entrain de s’engloutir sa glace. Je ne perdais pas de temps à interroger la blonde. « Alors comme ça, tu vis à Island Bay ? Je veux dire, tu as grandi ici ? » Me rappelant de ce que mon cousin m’avait raconté, je lui en faisais part pour lui faire comprendre le sens de ma question. « Ton histoire avec Evan est assez drôle, sachant que vous venez du même endroit mais vous vous êtes rencontrés à l’autre bout du monde. »

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Chaque famille a son histoire. Quelle soit ordinaire ou tumultueuse, aucune ne se ressemble à part peut-être certains événements communs entre des personnes. Dans l’ensemble, notre famille est unie malgré quelques mésaventures dont l’ignorance de mon plus jeune cousin envers sa famille. A mes yeux, ceci durait depuis trop longtemps, à vouloir se terrer dans son silence. Plutôt enfantin, non ? Que de chercher à s’expliquer avec son frère principalement. Peut-être était-ce de la jalousie ? De toute façon, ça ne me regardait pas. Avec le retour d’Evan, c’était le moment opportun pour que tous les deux se touchent un mot là dessus quitte à ce que leur relation se ternisse davantage. Ça ne pourrait qu’éclairer nos lanternes. Néanmoins, cela ne m’empêchait guère de m’intéresser à mon plus jeune cousin notamment à la femme dont il était tombé sous le charme. Pour ça, je décidais de l’inviter à prendre une glace avec son fils. Judith acceptait face à l'insistance de son fils avant de prendre la direction du glacier le plus proche dans le centre commercial. Après tout, celle-ci faisait partie de la famille. Du moins, son fils pour posséder le même sang que notre famille. D’ailleurs, elle allait m’apprendre que Felix ne serait bientôt plus le seul. « Et en elle aussi. » A cet instant, mes yeux fixaient ce ventre déjà bien arrondi. Judith n’en avait plus pour longtemps à vue d’œil. J'apprenais donc qu'elle attendait une fille, en plus d'être l'enfant d'Evan. Je ne pouvais m’empêcher de lâcher un léger ricanement après cette confidence. « Quel coquin ce canard ! » faisais-je la réflexion à haute voix avec un sourire au coin des lèvres alors que nous arrivions devant la boutique. Mon cousin n’avait pas perdu de temps pour mettre en cloque Judith, une seconde fois, alors que je pensais que leur relation était difficile à démêler. A notre entrée, Felix s’empressait d’aller commander sa glace tant attendue. Je n’hésitais pas à lui offrir après lui avoir soufflé cette idée pour pouvoir passer du temps avec sa mère et faire connaissance « Merci. » Puis nous nous installions à une table afin de pouvoir discuter, car plusieurs questions me traversaient l’esprit. D’abord, je me demandais si Judith avait toujours grandi dans cette ville puisque son histoire avec mon cousin m’intriguait sachant qu’ils s’étaient rencontrés à l‘autre bout du monde, mais étaient originaires du même endroit. « En effet, j'ai grandi ici. Et je n'ai quitté la ville que ces quelques mois où j'ai fais de l'humanitaire à Haïti. » Ainsi donc, Judith avait fait de l’humanitaire à Haïti. Cette action de sa part était admirable. Toutefois, qu’est-ce que faisait mon cousin dans ce pays nécessiteux ? Celle-ci allait surement me donner la réponse. « Qu’est ce qu’il faisait à Haïti, tiens ? J’ai du mal à imaginer Evan faire de l’humanitaire. » Si elle me démontrait le contraire, cela risquait de me faire prendre conscience que l’image dont je me faisais de mon cousin était fausse. « Il faut croire que Island Bay est une ville plus grande qu'on ne le pense. Et que le monde est vraiment minuscule. Et puis, je doute qu'on aurait réussi à s'entendre si notre rencontre avait été à ici. » Ces dernières paroles m’interrogeaient davantage. Forcément, je ne tardais pas à lui partager ma question. « Comment ça ? Il a un caractère différent du tien, c’est ça ? » Ceci me remémorait très vite ma relation passée avec Avery. Tous deux étions bien différents, nous aussi. Par exemple, Avery était d’un tempérament calme, à l’inverse j’étais plutôt dissipé à l’époque. « D’un côté, les opposés s’attirent, non ? Avery et moi étions différents aussi. » confiais-je en toute transparence à Judith. D’où peut-être pourquoi notre relation était vouée à l’échec avec nos différences alors qu'avant ça, je pensais que nous étions une force à deux avec nos caractères opposés.

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Pendant quelques années, mon plus jeune cousin, Evan, s’était envolé à l’autre bout du monde. Ceci était tout ce dont je savais à ce sujet. Judith allait surement m'en apprendre davantage puisque je lui demandais ce qu’il faisait dans ce pays avant de s’être rencontrés tous les deux. A l’inverse de Judith, je ne l’imaginais guère faire de l’humanitaire pour aider la population. Peut-être que je me trompais, celle-ci me le ferait savoir en me donnant sa réponse. « En quittant Island Bay, Evan a fait le tour du monde. Juste comme ça, pour découvrir ce que la Terre pouvait nous offrir. J'étais déjà à Haïti depuis plusieurs mois. Mon frère venait de quitter la maison qu'on louait pour s'installer avec sa petite-amie. Alors, plutôt que de déménager à mon tour, j'ai passé des annonces pour une colocation. » Ainsi donc, mon cousin était parti faire un tour de monde. D’un côté, tant de choses sont à découvrir : des paysages, des cultures et surtout, la nourriture ! Si j’en avais pris conscience plus tôt au lieu de m’amuser, je n’aurais sans doute pas hésité à quitter le pays pendant quelques temps pour m’émerveiller sur notre monde. A l’heure actuelle, tellement de responsabilités me retenaient. « D’accord, je comprends mieux. » Même si mon cousin et moi n’étions pas attachés réellement l’un à l’autre, je m’intéressais un tant soit peu à son histoire avec Judith. Ceci me montrait bien une sensibilité alors que je m’imaginais jusque là que son cœur n’était que de pierre. Néanmoins, j’étais convaincu qu’une femme pouvait changer un homme pour l’avoir vécu avec Avery. D’ailleurs, je me mettais à penser à elle lorsque nous venions à discuter de caractères opposés entre deux personnes, ce dont Judith me partageait à propos d’Evan. « Deux caractères opposés, deux visions du monde qui ne sont pas les mêmes et deux éducations très différentes. Peut-être que les opposés s'attirent, ouais. Ça peut faire leur force, tout comme ça peut les mener à leur perte. Mais finalement, je pense que deux âmes-sœurs se retrouvent toujours. » Certes, deux personnes avec des caractères différents peuvent trouver un certain équilibre, mais également les déchirer. Pour preuve, ma relation était terminée avec Avery, tout ça parce que nos idées étaient divergentes à propos des enfants d’où son avortement. Cependant, je doutais que, même si ces deux personnes étaient des âmes-sœurs, ils pouvaient se rabibocher comme si de rien n’était et oublier leurs mésaventures. « Ça reste à voir, je ne suis pas convaincu, surtout si l’un déçoit l’autre. » lui répondais-je suite à sa dernière remarque tout en continuant de penser à Avery. Puis sa grossesse me venait à l'esprit. Malgré notre séparation, cet enfant allait continuer à nous lier et ça pouvait laisser imaginer un potentiel rapprochement entre nous deux en dépit de mon opinion de ne pas assumer cet enfant. Au final, cette réflexion de la part de Judith me rendait perplexe. « Je sais pour toi et Avery, je sais pour le bébé. » Alors là, je ne m’y attendais pas. A cet instant, mes sourcils se fronçaient puisque Judith était au courant pour le bébé notamment que j’étais le père. « Quoi ?! Comment tu sais ça ? » m’exclamais-je en veillant à ne pas hurler au scandale pour ne pas faire peur à Felix alors qu’il continuait à manger sa glace. « Elle t’a craché le morceau ? » soufflais-je en levant les yeux vers le ciel. Suite à sa réponse, je préférais mettre les choses au clair. « Tout ça, ça reste entre nous. Je ne tiens à ce que ça s’ébruite. Je ne veux pas élever cet enfant. » J’espérais qu’après ça, elle me laisserait tranquille avec ce sujet. Pourtant, elle allait essayer de me faire changer d’avis avec son histoire. « Evan ne voulait pas d'une relation sérieuse quand on s'est rencontrés. Et surtout, il ne désirait pas d'enfant. Pourtant, il a changé. Il a réussi à vaincre ses peurs et ses doutes. » Sauf que je ne ressemblais en rien à mon cousin. « Parce qu’il a des sentiments pour toi, tout simplement. » confiais-je à Judith, lui faisant croire ainsi que je n’éprouvais plus rien à l’égard d’Avery. Pourtant, des sentiments étaient encore là, enfouis. « On fait partie de la même famille, hein ? Alors, ne m'en veux pas de me mêler de tout ça. » Forcément, je lui en voulais de se mêler de ça et j’allais lui partager. « Peut-être que tu fais partie de ma famille, mais discuter de ça avec toi … Il faut que tu te saches que je me confie très peu voire jamais, sauf à mon cousin, Scott, parce que je le considère comme un frère et qu’on se ressemble tous les deux. D’ailleurs, amis ou famille, je ne supporte pas qu’on se mêle de ma vie. Je ne t’en veux pas pour cette fois-ci, mais tu es au courant maintenant. » Là était le moment pour moi de partir, ce que je ne tardais pas à faire en saluant d’abord le petit bonhomme. « Alors, elle était bonne cette glace ? Je vais y aller bonhomme, peut-être qu’on se reverra bientôt ! » Je regardais ensuite sa mère pour la saluer à son tour. « A plus, Judith. » concluais-je tout simplement, avant de me lever de ma chaise et de reprendre ce pour quoi j’étais venu dans ce centre commercial.