Ca patine ou pas ?

La danse ? A dire vrai, depuis que j’ai quitté ce cours ou je m’étais inscrite le temps d’un essai, je n’ai jamais pris le temps ; pas même cinq minutes ; pour m’y remettre. Je l’ai dit, j’ai autant de race qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Je n’ai pas le rythme dans la peau alors à quoi bon insister ? Tout ce que je gagnerais c’est à être ridicule et je pense que je me suis assez ridiculiser comme ça à ce cours. Oh, ce n’était pas catastrophique, loin de là. Mais, ça n’était pas transcendant non plus. Je ne suis pas une danseuse et je ne le serais jamais. Et puis, dans le fond, ce n’est même pas une question d’être douée ou pas, car pour être tout à fait honnête, ce n’est tout simplement pas mon truc. Alors, je n’ai pas songer une seule seconde à envoyer un message à Jenny, la jeune femme dont j’ai fais la connaissance à ce cours de danse et à qui j’ai parlé de Fabian. Pourquoi, je n’en sais trop rien, je crois que je voulais juste expliquer le pourquoi de ma présence à un cours ou je n’avais pas du tout ma place. Je n’ai même pas parlé de ça avec lui et d’ailleurs, je ne l’ai pas revu depuis que nous avons déjeuner ensembles. C’était avant ce fameux cours de danse. Oh, on c’est bien envoyer quelques messages, mais nous ne nous sommes pas vu. Et pour cause, il est actuellement en tournée avec sa troupe, alors c’est un peu délicat de se voir, n’est-ce pas ? Enfin, tout ça pour dire que j’ai été surprise lorsque j’ai reçu un message de Jenny. Nous avons donc décider d’aller se boire un café dans un endroit sympathique. Et je suis un peu en retard. Pas beaucoup, mais assez pour découvrir qu’elle est déjà lorsque j’arrive, complètement essoufflée par ma marche rapide à travers la ville. « Je vais bien, et toi ? » dis-je, en signant, avant de me laisser choir sur la chaise, au moment même ou elle me demande ce qu’il y a de neuf. Je me contente de hausser les épaules, car c’est le néant !

Lorsque j'ai pousser la porte de cette salle de danse il y a quelques mois, j'aurais clairement mieux fait de me pendre, tellement c'était une mauvaise idée. Je pensais ; à tort ; que ça me permettrais de me rapprocher de Fabian, mais je me trompais lourdement. Du jour au lendemain, il n'a plus donner signe de vie, alors qu'on s’entendait bien lui et moi. Et lorsque j'ai prie mon courage à deux main pour lui téléphoner, il m'a répondu que ce n'était plus possible, que ses sentiments lui faisait peur. Je ne l'ai pas cru. C'est l'évidence même, il m'a menti. Il est simplement comme tout les autres, un traitre, un lâcheur. J'avais déjà bien du mal à faire confiance aux hommes, mais aujourd'hui, c’est encore pire et ce n'est pas demain la vieille que je serais prête à ouvrir à nouveau mon cœur. Je ne suis sans doute pas faite pour l'amour. Ou plutôt, l'amour n'est pas fait pour moi puisqu'il s'obstine à me fuir, à ne mettre sur mon chemin que des salops qui me laissent tomber lorsque je reprends confiance. Et ça fait mal. Jenny l’ignore mais le fait qu'elle me parle de cette séance de danse, ça ravive la blessure. Mais, je ne veux pas l'importuner avec mes problèmes de cœur, alors je fais comme si de rien n'était. De toute façon, j'ai le cœur brisé, certes, mais je suis en bonne santé, alors je n'ai pas à appesantir sur mon sort. Comme je lui demande comment elle va, elle me fait signe que oui, avant d'évoquer la danse. je pouffe de rire face à sa remarque. "Si Beyoncé à inventé une nouvelle mode qui consiste à se tortiller comme un vers de terre au milieu de la piste alors oui, elle a de la concurrence !" dis-je, sur le ton de la plaisanterie. Elle m'indique qu'une nouvelle personne à rejoint leurs rangs et je me dis que finalement, je devrais peut-être m'y remettre. Mêmes si cette fois, mes raisons seront totalement différentes. "Je vais peut-être m'y mettre pour de bon !" hasardais-je. A dire vrai, je disais ses mots plus pour moi même qu'à son intention, mais au moins, ça rendait la chose plus réelle.

Me mettre à la danse pour de bon. J'ai bien conscience que ça sonne faux, mais pourtant, ce n'est pas une plaisanterie. En même temps, la toute première fois ou j'ai annoncé que j'allais faire du self défense, personne ne m'a pris au sérieux et ça m'énerve. OK, d'accord, je suis peureuse et plutôt réservée, je n'ai pas le physique d'une grande sportive, j'en ai bien conscience, mais je ne vois pas en quoi ça peut paraitre si étonnant. Enfin, je ne relève pas. A dire vrai, ma décision n'est pas encore prise, ce n'est qu'une possibilité. Une possibilité que j'étudie avec beaucoup de sérieux, mais une possibilité quand même. "Alors dans ce cas, je risque de lancer la mode, ça serait bien la première fois !" pouffais-je, à nouveau. Elle avait toutefois raison sur ce point, il existe des style de danse franchement hallucinant. Je pense que le monde n'oubliera jamais la Tecktonik, pour ne citer que cet exemple. Un serveur vient ensuite nous apporter nos boissons, puis repart. Je glisse un morceau de sucre dans le mien en touillant machinalement. Je sais que je recommencerais avant de le porter à mes lèvres. Pour le moment, il est encore chaud, donc ça attendra bien quelques minutes. La danseuse me demande ensuite ce que je fais dans la vie. Il est vrai que nous n'en avons jamais parler. Pour bien des gens, évoquer leur travail est déprimant, mais je n'en fais pas partie. Mon travail, c'est tout ce que j'ai, alors j'y tiens. Autant qu'à mon chat et son mauvais caractère. "Je suis journaliste culinaire !" dis-je avec un sourire. "Et toi ?" demandais-je. J'ignorais si elle était danseuse par profession ou par loisir.Ça aussi, nous n'en avions pas parler.

Bien sûr que je plaisante. Il ne pourrait en être autrement. Si demain, on venait me trouver pour me dire que je suis talentueuse et que j'ai lancé une nouvelle mode, je n'y croirais pas et je déclinerais la proposition. Je n'aime vraiment pas être sur le devant de la scène. Quand j'ai du remplacer une collègue au pied lever pour aller interviewer un sportif et que l'on m'a dit que mon nom ne figurerait pas sur l'article, j'étais soulagée au lieu d'en être offusquée. Je pouffais à sa remarque, après tout, nous ne faisions rien d'autre qu'un peu d'humour. Elle me questionna ensuite sur mon métier et je lui expliquais être journaliste culinaire. Il est vrai que c'était peu commun. La plus part des gens ayant la fibre journalistique préféraient ; et de loin ; être de grands reporteurs. Ce n'était mon cas, je préférais rester dans l'ombre, bien à l’abri dans mon petit bureau. Certes, ce n'était pas très ambitieux, mais ça me convenait. Quand elle me répondit, je ne pu me retenir d'être surprise car elle était tomber pile poil dans la description de mon poste. Ce n'était qu'une petite partie, mais elle était dans le vrai. "Tu es bien la première à trouver du premier coup !" avouais-je. Oui, je faisais le tour des restaurants pour les "juger" même si je n'étais pas une critique culinaire ; je n'avais pas les diplômes requis de toute façon. Oui, je faisais des reportages sur les pâtisseries et autres traiteurs. Mais encore une fois, je ne faisais que donner mon avis, les gens étaient libres d'avoir le leur. Après tout, ce n'est pas parce qu'un journaliste à décréter que tel lieu en valait la peine, que c'est vraiment le cas. Il convient à chacun de se faire sa propre opinion sur le sujet. "Je suis également obligée de produire tout les mois, des sujets de régime. Je dois avouer que ce n'est pas la partie de mon poste que je préfère, mais je ne suis pas à mon compte, alors que je n'ai guerre le choix !" expliquais-je. Comme je l'avais dis lors d'une inauguration, je n'étais pas assez influente pour avoir mon propre blog et créer les tendances. Je lui demandais ensuite ce qu'elle faisait dans la vie, car je n'était pas certaine qu'elle soit danseuse de métier. Mais, c'était le cas. Elle écrivait également, ce qui attisa ma curiosité. "Oh et tu écris quoi ?" lui demandais-je. Apparemment, la troupe de danse dont elle appartenait accompagnait les stars. Je dois dire que je n'étais pas très "star-système", mais là encore, cela eut le don d'attiser ma curiosité. "Quelles célébrités tu accompagne ?" demandais-je alors.

Finalement, j'étais bien plus à l'aise aujourd'hui que je n'avais pu l'être lors de notre première rencontre pendant ce cours de danse. Ce jour-là, je ne me sentais vraiment pas à ma place. J'avais l'air idiote, bien qu'elle m'en ai dit le contraire. Je savais que je n'étais pas venue pour les bonnes raisons. J'avais voulu jouer un rôle, avec les conséquences que l'on connaissait. Dans le fond, le fait que j'ai voulu m'essayer à la danse n'était pas la raison de mon échec. la vérité, c'est que je n'avais pas la moindre idée du pourquoi, ça avait foirer entre lui et moi. Toujours est-il que du jour au lendemain, il avait pris ses distances en prétendant qu'il n'était pas prêt. Je n'avais rien dit. De toute façon, je n'avais pas à dire quoique ce soit, mais je ne l'avais pas cru. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais je n'y croyais pas. Pour moi, ce n'était qu'un mensonge. Il n'avait sans doute pas voulu me blessé, mais il avait pris la fuite à cause de mon passé. Comme quoi, je m'étais confiée à lui parce que je lui avais confiance et j'avais eu tord. Enfin, peut importe, je ne pourrais pas revenir la dessus. "Tu sais, je ne pense pas que ce que je sois obligé d'écrire, ça fonctionne vraiment !" il faut dire que je testais mes recettes, mais, comme je n'étais pas spécialement grosse et que j'engloutissais une tablette de chocolat dans la foulée, le résultat ne risquait pas de se faire sentir. De toute façon, il ne faut pas se leurrer, pour perdre du poids, il faut avoir une vie saine, manger de tout sans excès et faire régulièrement de l'exercice. Donc, c'était évident que ma prose n'avait pas la moindre utilité, mais ça faisait partie de mon travail. Elle m'indiqua qu'elle écrivait et je voulais en savoir plus. "Ce n'est pas ce que j'ai l'habitude de lire, mais l'histoire a l'air intéressante !" dis-je alors, avant de la questionné sur la danse. "Oh oui, c'est comme dans tout ! Ceci dit, je n'ai pas l'habitude de dire du mal des gens, même lorsque c’est mérité !" avouais-je, honteuse.

J'étais professionnelle, certes, mais pas au point de prendre dix kilos juste pour tester si les régimes soit disant "miracle" dont je parlais étaient efficacement ou pas. Aussi, je pouffais de rire suite à la remarque de Jenny. "Je n'en suis pas à ce point là, en effet !" ricanais-je. "De toute façon, j'ai de la chance, quand je mange avec excès, je ne prends pas un gramme ! Alors, même si je voulais faire preuve de zèle et impressionner ma patronne, j'en serais incapable !" ajoutais-je. Oui, j'avais de la chance, mais je ne le criais pas sur tout les toits.Et généralement, lorsque l'on me demandais ou je mettais tout ce que pouvais manger ; comme les muffins à la myrtille que j'engloutissais au bureau ; je me contentais de hausser les épaules. A dire vrai, j'étais comme ça et je ne savais pas pourquoi. Peut-être étais-je bien trop nerveuse. c'est possible après tout. Comme elle m'indique ensuite avoir écrit un roman, je la questionne afin d'en savoir un peu plus. "Policier, principalement. Mais de temps un temps, un bon Stephen King ne me déplait pas !" lui répondis-je. Après quoi, je hausse les épaules quand elle me dit que je devrais, de temps en temps, me montrer. Elle a raison, je le sais. Elle n'est d'ailleurs pas la première personne à me faire ce genre de remarque. "Je sais. Mais, je ne suis pas ce genre de personne !" dis-je, un peu mal à l'aise. Je rigole à la suite de sa remarque. "Ça ne risque pas !" Moi, exploser et tout déballer d'un coup ? Dans un univers parallèle alors !

Oui, la vie était faite de façon étrange. Pourquoi certaines personnes grossissent rien qu'en regardant la vitrine d'une pâtisserie, et d'autres n'ont pas se problème en s'envoyant des litres et des litres de glace au chocolat ? Ce n'était pas très juste quand on y pense. Et ce qui l'était encore moins, c'était les personnes qui faisaient attention à tout, ne mangeaient pas n’importe quoi et qui pourtant, prenaient du poids. La vie est mal faite, la vie est dégueulasse, mais c'est comme ça. On n'y peut rien. "Oui, moi aussi. C'est bizarre quand même !" dis-je avec un sourire. Ce n'était pas vraiment un sourire, plus une drôle de grimace qui allait avec le "bizarre" dont je venais de parlé. Une façon de mettre un geste sur mes paroles afin de leur donner plus de poids. Comme nous en venons à parler littérature, je lui explique avoir un gout prononcer pour les romans policiers. "Ou la la oui ! Il y a tellement de choix que ça donne le vertige !" dis-je en pensant au temps que je met à choisir mes livres lorsque je vais à la librairie une fois par mois pour en acheter des nouveaux. C'est un véritable parcours du combattant à chaque fois. "Je ne le sais que trop bien !" avouais-je à sa remarque sur le fait que bien des gens se laissent marcher sur les pieds. Je ne le savais que trop bien puisque j'en avais encore une fois fait l'expérience. Mais on ne m'y prendra plus. "Je suis fille unique. Ma mère est décédée il y a déjà longtemps. Je n'ai que mon père. Et un chat au mauvais caractère !" avouais-je.