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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous n'avez pas envie d'être seul(e) ? La famille atkins-gallagher recherche les enfants de la fratrie

une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
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 oh sunny day (sunwei + aela)

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MessageSujet: oh sunny day (sunwei + aela) (#)   oh sunny day (sunwei + aela) EmptySam 20 Juin - 16:40

Un quart de tour. Clic. Le rideau électrique s'ouvre. T'attends quelques secondes, suffisamment assez pour taper du pied en rythme de la musique que t'as imaginé sur le trajet. Pour une fois, t'avais pas d'écouteurs dans les oreilles, t'as oublié de les charger. T'avais passé le trajet plongé dans tes pensées pendant que tu conduisais ta moto pour te rendre au label. Ton casque de protection avait presque un effet isolant car t'entendais rien d'autre que le vrombissement de ton bolide. Et ce silence -car un moteur pour toi ça n'est pas dérangeant- t'avait permit d'imaginer un tout nouvel air que t'allais t'empresser d'enregistrer. Tu sais pas encore auquel de tes poulains il sera attribué, tu verras ça avec les paroles, l'ambiance générale du morceau. Il faudra que ce morceau, autant dans le thème musical que dans le message qu'il fait passer, aille comme un gant à l'artiste qui l’interprétera. Il faudra qu'il se sente bien en le représentant. Alors comme à ton habitude, tu forceras jamais personne à jouer un morceau. Tu le proposera à l'artiste que tu vois le plus le jouer, et s'il n'en veut pas, tu le laissera de côté, pour un autre, ou pour personne. T'as une dizaine de morceaux comme ça, dont on a jamais voulu et qui attendent sagement un artiste qui n'aurait pas peur de sortir de sa zone de confort. Le rideau électrique du label s'arrête, signe que la mécanique est terminée. Tu prends une deuxième clé pour ouvrir la porte en verre qui mène jusqu'au sas. Le secrétaire ne travaille par aujourd'hui, il avait posé cette semaine il y a maintenant plusieurs mois. Mais toi, ça ne te gêne pas. Tu entres, essuie tes rangers sur le tapis pour ne pas ruiner le travail des agents d'entretiens qui sont passés hier et passe ton badge devant l'alarme pour éviter qu'elle ne s'active. Troisième clé, tu l'insères dans le boitier de l'alarme pour laisser découvrir un clavier numérique sur lequel tu composes un code. Les lumières du bâtiment s'allument, et tu peux voir le point rouge allumé sur toutes les caméras placées à l'accueil. La sécurité de nuit étant éteinte, tu venais d'activer la sécurité du jour. T'en a d'autant plus besoin qu'il n'y a personne à l'accueil et qu'on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. Quatrième clé et pas la dernière, t'ouvres la seconde porte du sas pour te retrouver dans l'accueil. T'observes les canapés dans l'ange pour permettre de patienter, le bureau est quant à lui parfaitement rangé, les papiers importants évidemment rangés dans le coffre fort de ton bureau. Tu pouffes en pensant à toutes ces sécurités, que t'as installé il y a un petit moment déjà. Certains disent que c'est trop, mais pour toi, on n'est jamais trop prudent. Tu passes derrière le bureau d'accueil pour allumer les ordinateurs et ouvrir les logiciels des caméras. Quelques clics et ces images apparaissent aussi sur les ordinateurs du studio d'enregistrement, dans lequel tu vas passer la majeure partie de la journée. Tu passes dans le couloir pour ouvrir une porte avec un hublot au centre : le studio. Les lumières tamisées dans la pièce de la table de mixage s'activent au mouvement en même temps que les spots plus lumineux de la salle d'enregistrement. La pièce est délimitée : batterie dans un coin séparée des autres instruments par une structure en verre pour isoler la puissance du son, guitare-basse d'un côté, guitares électrique et sèche de l'autre. Piano au centre. Des pupitres et des micros qui les accompagne. Tu tournes les écrans face à la vitre qui sépare les deux salles pour pouvoir toujours garder un œil sur les images des caméras et rejoins une de tes places favorites. Tu t’assoie sur le tabouret haut placé derrière le piano électrique et sort un crayon suivi d'un petit carnet de tes poches. Tu les pose sur le pupitre et tu allumes les enceintes. Tu places tes lunettes sur ton nez, de toutes manières tu t'en serais rendu compte si tu les avais oubliées : tu ne peux quasiment plus rien lire, sans. Tes mains sur les touches blanches de l'instrument tu commences à reprendre tes marques, repère les notes que tu imaginais quelques dizaines de minutes plus tôt. Puis tu les enchaîne. La mélodie se crée, se forme, se reforme. Tu changes quelques notes. T'inverses, tu accentues. Tu donne un caractère. Ça te plaît, alors tu annotes sur ton carnet.
Ton regard se pose sur les images de vidéo surveillance : il y a un homme à l'accueil qui regarde autours de lui. Tu fronces les sourcils en le voyant tourner en rond, hésiter, s'asseoir, se relever. Tu portes un œil sur l'horloge du studio : quinze heures. Tu attendais quelqu'un ? Tu sors ton téléphone de ta poche : nouveau message. C'est le numéro du secrétaire. « n’oublie pas le rendez-vous de 14h45 avec le nouvel auteur-compositeur à qui tu as offert un poste. » Tu ouvres grand les yeux avant de marmonner dans la barbe que tu as oublié de faire tailler cette semaine « putain de merde, le gosse. ». Le gosse, comme tu dis, c'est ce jeune homme qui a passé les dernières années à t'envoyer des maquettes. Des textes seuls ou accompagnés. Des musiques seules ou avec des paroles posées. Tu écoutais pas au début, tu voulais pas les écouter : c'est la règle au label, ceux qui insistent, tu en veux pas. T'es pas là pour accueillir n'importe quel gosse trop ambitieux. Mais un jour, ton secrétaire à lancé une de ses compositions sur les enceintes du label. Il les avait toutes écoutées, et comprenait pas que tu ne fasses pas un seul effort. T'es tombé sous le charme des mélodies aux sonorités mixtes. Alors t'as ouvert son dossier, et tu t'es penché sur le sujet. T'as finis par lui proposer un poste : t'as besoin d'une aide, d'un autre permanent ici, au label, pour vous aider. D'une autre tête aussi, parce que, vieux croûton que t'es, certains de tes artistes ont du mal avec ce que tu leur propose. C'est normal. T'as besoin d'un peu plus de vie, d'un peu de changement. Et c'est bien ton secrétaire qui t'y a aimablement poussé. Tu lèves tes fesses de ton siège, les jambes endolories. T'es resté combien de temps là, à composer ? Plusieurs heures sans bouger, c'est sûr. Tu boîte un peu et tu grognes sur ce corps qui n'a plus vingt ans. Parce que même si tu pratiques de bons sports pour muscler et assouplir, c'est toujours pareil quand tu restes trop longtemps dans la même position : t'as mal partout. Tu sors du studio et parcours le couloir pour rejoindre l'accueil. « Sunwei Park, n'est-ce pas ? » t'as beau avoir oublié que t'avais un rendez-vous, les nom tu t'en souviens. Tu le laisse se lever pour lui tendre la main, le visage froid. L'heure de l'intimidation à sonnée, voyons voir ce qu'il a dans le ventre.


Dernière édition par Romeo Walsh le Lun 5 Oct - 18:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: oh sunny day (sunwei + aela) (#)   oh sunny day (sunwei + aela) EmptyJeu 25 Juin - 14:52



oh sunny day

ft @Romeo Walsh

Aujourd’hui est un grand jour pour toi, encore plus grand que le jour où t’as commencé ton internat en médecine, signe que t’avais fait le plus difficile. Tu sais ce que ça représente un premier jour de travail. Tu connais le stress qui se mélange à l’excitation, le sursaut d’énergie qui va avec. T’es une pile électrique depuis ce matin, tu fais tout et rien mais quoi que tu fasses tu le fais avec une énergie surprenante. Par besoin d’extérioriser et de te canaliser, t’as été faire un peu de course. T’es pas réellement fan de ce sport, mais il faut dire que c’est efficace et rapide. Puis c’est économique, tu peux courir partout, t’as pas besoin d’une salle spéciale. Ça te fait du bien en tout cas. T’as mis dans tes oreilles des musiques aux sonorités badass qui pourraient te faire soulever des montagnes. Du rock, pop-rock, de la hard techno, et même des opening d’anime -comment ne pas mettre celui de l’Attaque des titans ?-. Tout ce que tu peux trouver dans ta playlist. Dès que ça a des paroles motivantes ou des rythmes rapides, tu prends. Au final, tu te rends compte que t’as encore plus d’énergie à te motiver comme ça. L’avantage c’est que le stress disparaît complètement, et t’en es plutôt content. Ta plus grande crainte depuis hier soir c’est de faire une crise de stress ou d’angoisse à l’idée de rencontrer Monsieur Walsh. Mine de rien c’est un grand nom dans la musique, et pouvoir travailler pour et avec lui, c’est une chance que tu mesures totalement. Tu te demandes même comment il a pu te choisir, toi, alors qu’à ton sens, tu n’as rien d’extraordinaire. Tu lui es sacrément reconnaissant alors tu comptes tout faire pour ne pas le décevoir. Tu ne sais même pas ce que vous allez faire aujourd’hui parce que tu as rendez-vous en début d’après-midi, tu te dis que vous n’allez sûrement pas travaillé. Peut-être qu’il s’agira d’une simple visite des locaux, ou alors d’un énième test préparé par le producteur, un test en réel pour voir ce que tu vaux en conditions. Et si t’avais tout abandonné, tout quitté pour qu’aujourd’hui tu te retrouves sans emploi ? Tu secoues la tête en pleine course, t’en perds légèrement l’équilibre, mais tu te reprends immédiatement. Tu ne dois pas penser à ça, tu le sais donc tu chasses aussitôt l’idée de ton esprit en te disant que t’es pas incompétent, qu’il t’a quand même offert un poste. Autant tu pouvais être prétentieux en médecine, te la péter parce que t’étais major de presque toutes tes promotions, mais en musique t’es loin de l’être. Tu connais tes atouts, probablement grâce aux commentaires sur Soundcloud. Ta façon de mélanger les sonorités et les genres, c’est ce qui plaît au public, du moins au tien. Tes défauts tu les connais aussi, parce que t’es autodidacte, t’as appris en pratiquant mais tu n’as aucune réelle base, aucune formation hormis celle pour savoir comprendre et gérer les logiciels. En somme, t’as aucune technique mais ça ne s’entend pas tellement dans tes sons. Et puis les paroles, hé bien, tu laisses simplement parler ton esprit, tu ne réfléchis pas. Il en va de même quand tu t’inspires de la vie de quelqu’un d’autre, tu te mets à sa place et parle pour la personne. Ça donne souvent des paroles sincères, authentiques.

Quand tu rentres à l’appartement, Jaeyoon est parti et tu vois pas le chien non plus. Tu trouves un petit mot qui t’indique qu’ils sont partis en vadrouille. T’es un peu content d’être seul pour te préparer à cette rencontre. C’est tellement important pour toi que t’as besoin d’être seul pour te concentrer, pour retravailler tes morceaux dans le calme. Cette fois, tu laisses l’enceinte là où elle est, t’as pas envie que l’autre emmerdeuse revienne toquer à la porte, ce n’est vraiment pas le moment. Tu n’as plus jamais remis la musique depuis, tu préfères faire le mort plutôt que la recroiser. C’est bien la seule à t’avoir fait chier parce que comme tu t’en doutais, tout le monde à l’étage était au travail, sauf elle. Enfin, peu importe, t'évites les faux pas pour pas attirer de soucis à Jae. T’oublies tout cela sous la douche, en silence. Tu te demandes comment est le grand Romeo Walsh, en vrai. Est-ce qu’il est aussi mauvais que sa réputation le dit ? Tu ne le penses pas vraiment, car même s’il est strict et pointilleux, il a été assez bienveillant avec toi. Il en demande beaucoup oui, mais il sait dire quand ça va, et quand ça ne va pas. Cette facette ne te dérange pas vraiment, t’y as été habitué toute ta vie. Quand t’y penses, t’as connu le groupe dans lequel était Romeo assez tardivement. Lorsque tu vivais en Corée du Sud, les artistes que tu écoutais étaient principalement coréens. En arrivant à Auckland, t’as eu du mal à te défaire de cette culture coréenne. À la maison, vous continuiez à regarder les chaînes d’informations coréennes, à écouter la radio coréenne, à manger coréen, etc… Tu t’es imprégné de tous les groupes émergeant mondialement, de kpop : SHINee, 2NE1, BigBang, 4minute… T’écoutais que ça en réalité, puis au milieu de l’adolescence, t’as commencé à t’intéresser au-delà de tes frontières culturelles, t’as découvert la Nouvelle-Zélande, l’Australie et surtout les États-Unis -que tu connaissais déjà par le biais de tes cours d’anglais-. C’est là que t’as découvert le groupe de Romeo, même s’il était dissout depuis un bout de temps. T’as adoré, c’est grâce à eux que tu t’es mis à écouter du rock. Au final, il représente plus pour toi qu’un patron, il a fait partie de ceux qui t’ont inspiré.

Devant le bâtiment du label, t’appréhendes autant que t’as hâte de rencontrer l’ancien bassiste. Tu t’es bien habillé, présentable. Tu n’as pas revêtu un smoking, simplement un pantalon à pince et une chemise noire, tout ce qu’il y a de plus simple et sobre. Tu pénètres à l’intérieur du sas, le traverse d’un pas décidé tout en veillant de bien essuyer tes pieds avant d’atterrir dans la salle d’accueil. T’es en avance de dix minutes, ça te surprend un peu qu’il n’y ait personne. Ne sachant pas quoi faire, si tu dois t’annoncer toi-même ou t’installer, tu te décides à rester debout pour observer la décoration classique et professionnelle. Les minutes passent et tu ne vois toujours personne, ça t’inquiète un peu mais tu restes calme. Ça fait peut-être partie du test… Tu finis tout de même par t’asseoir, parce que le stress monte et pour la tension, vaut mieux être assis. Tu tritures nerveusement la clé USB où t’as regroupé tes nouvelles compositions, au cas où. Puis au bout d’une bonne vingtaine de minutes t’entends des pas et une voix. Finalement, le visage du rockeur apparaît. Tu t’empresses de te lever pour aller serrer la main qu’il te tend. « Lui-même oui. Enchanté. » T’esquisses un sourire assez chaleureux, qui dénote avec la froideur du visage du producteur. Tout se passe toujours mieux quand tu restes chaleureux, tu l’as expérimenté pendant tes oraux. Et c'est ta marque de fabrique le soleil. Les professeurs qui essayaient de t’impressionner pour que tu tombes dans leurs pièges n’y arrivaient pas. Toutefois, tu mentirais si tu disais que là, Romeo Walsh ne te fait pas te sentir tout petit et naze. Tu ne laisses pourtant rien paraître, même si vous êtes en contact depuis quelques temps, il n’empêche que la première impression est primordiale. T’es un lion, féroce et courageux. « Je suis ravi de vous rencontrer Monsieur Walsh. C’est un honneur que vous me faites de m’accepter au sein de votre équipe. » Tu t’inclines poliment, une marque de respect que tu gardes de l’Asie. Tu ne le fais pas pour tout le monde, mais ce grand monsieur le mérite. « Quel est le programme du jour ? J’suis venu avec quelques compos, au besoin… » Tu préfères montrer que tu n’arrives pas les mains dans les poches comme si tout était déjà acquis. T’as travaillé avant de venir, depuis plusieurs jours, sans relâche pour avoir des propositions à faire, même si t’ignores encore comment vous allez travailler ensemble.
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MessageSujet: Re: oh sunny day (sunwei + aela) (#)   oh sunny day (sunwei + aela) EmptyMar 30 Juin - 16:51

La tenue du jeune homme te fait sourire. Il s’était mit sur son trente-et-un seulement pour toi ? Pour faire bonne impression ? En te trouvant devant lui, en T-shirt et veste en cuir contre sa belle chemise, t’en étais presque à te demander lequel de vous était le plus sérieux pour un premier entretien. Mais t’aimais ça. T’en venais juste à te demander si c’était seulement pour la première impression qu’il voulait donner ou si c’était son style vestimentaire de tous les jours. Et du coup, t’étais curieux d’en savoir plus sur lui, sur son univers, sa personnalité. Malgré ton air froid et détaché, il te sourit à pleines dents. Il n’en démord pas le gosse. Pour le coup, tu retrouvais le fameux sourire qu’il qualifiait de permanent, dans ses lettres de motivations, qui accompagnaient toujours ses maquettes. Il reflétait une bonne image, et une nouvelle tête pour le label, c’était pas plus mal. Il prenait de l’âge autant que toi, avait toujours une certaine renommée, mais les jeunes de maintenant cherchaient le succès immédiat, la plupart s’en fichaient du talent. Seul le buzz comptait, et c’est sur ça que jouaient les autres grosses productions du pays, et surtout celles mondiales. « Bienvenue ici jeune homme. Permets-moi de te tutoyer, ceux qui travaillent ici sont comme ma famille. Si tu viens à rester comme convenu, tu en feras partie aussi. » tu te radoucis, mais pour l’instant ne lui demandait pas de te tutoyer en retour. Tu gardais une certaine distance entre vous, essayant toujours de voir comment il réagissait face à la pression. Il allait tout de même devoir montrer son aisance et sa réactivité pour voir ce qu’il valait vraiment, autrement que derrière un ordinateur. Même si tu lui avais déjà lancé des défis, à savoir créer un morceau de A à Z en seulement quelques heures, ou devoir modifier un morceau déjà créé pour le rendre encore plus signifiant pour l’artiste. Et il avait su gérer, après, c’était peut-être aussi parce qu’il était dans sa chambre. Aujourd’hui, ça serait différent. Il allait découvrir le studio, et ses nouveaux instruments de composition. L’avantage quand tu as fait construire, c’est que t’as demandé plusieurs studios d’enregistrements. Il y en a deux dans le label, et t’en avais fait un chez toi. T’étais prévoyant, au cas où ce jour arriverait, et pour pouvoir travailler avec plusieurs artistes, en même temps. Tu préférais le studio B, les instruments y étaient plus authentiques pour toi, vieux de la vieille. Mais peut-être que le jeune Park allait savoir s’imposer. Sunwei te remercie pour le travail que tu lui as offert en se penchant vers l’avant. Tu savais que c’était un signe de respect en Asie, t’en étais donc pas surpris. Et si tout se passait bien, tu finiras même pas lui demander d’arrêter avec ce respect, peut-être un peu trop important pour toi. T’étais pas ce genre d’homme, quand bien même on puisse croire le contraire. Tu hoches la tête. « Tu as su montrer que tu avais un sacré potentiel. Tu remercieras mon secrétaire quand il reviendra de ses congés, c’est grâce à lui que j’ai accepté d’écouter tes maquettes. » Tu lui fais un clin d’œil. Pour le coup, t’avais pas vraiment accepté, on t’avait plutôt obligé. Mais jusqu’ici tu ne regrettais pas. T’espérais juste qu’il avait le même potentiel en live qu’à travers des échanges mails. Alors il te demande ce que tu vas lui faire faire. Ton sourire s’élargit. T’aimais cette motivation, il ne perdait pas de temps. Plutôt content aussi qu’il a pensé à ramener de nouvelles compositions à écouter. Maintenant qu’il travaillait pour toi, tout ce qu’il te présentait pouvait potentiellement être attribué à un artiste du label. « Je vais déjà te faire visiter. Le bâtiment n’est pas grand, mais ça serait bête que tu te perdes la première semaine. Ensuite, on pourra aller écouter ce que tu as à me montrer. Aujourd’hui, on travaille en solo. Pas d’artistes. Juste nous et notre musique. Tu vas pouvoir commencer à prendre tes marques. » Tu te tournes vers le bureau de l’accueil et ouvre un premier tiroir fermé à clé. Un trousseau accompagné des papiers pour signer le contrat. « Ces clés t’appartiendrons lorsque tu auras lu et signé le contrat. Tu n’es pas obligé de le signer aujourd’hui, je te laisse le temps de réfléchir à cette décision. Tu peux encore refuser, même si ce n’est pas tous les jours que je fais une offre d’emploi à un auteur-compositeur au nom du label. Mais je ne te mets pas un couteau sous la gorge. Si ça ne te plaît pas, tu peux toujours partir. » Tu marques un temps d’arrêt avant de rajouter, vu la tête qu’il tirait. « Disons que tu as jusqu’à sept jours pour faire ton choix et le signer. Si tu signes avant, tant mieux. Comme ça, tu as une échéance. » tu remets les clés dans le tiroir pour le fermer et remet les papiers du contrat et tout l’administratif à Sunwei. « Je te conseille de bien le lire. Tu as dû voir avec mon secrétaire les closes, mais on ne sait jamais qu’il y ait une erreur. » Tu l’invites alors à te suivre pour lui montrer les différentes salles du bâtiment. Ton bureau, forcément les sanitaires et les bureaux de réunions ; il y avait même un salon exclusivement réservé aux employés et aux artistes, pour les pauses ou discuter plus convivialement, bien que les studios soient équipés de canapés et de mini-frigo régulièrement remplis. Tu voyais les yeux du jeune homme s’illuminer un peu plus au fur et à mesure des pièces que vous visitiez. Alors tu décides de l’emmener là où tu avais volontairement fait l’impasse : les studios. Tu commences par le studio A, aux instruments plutôt électriques, composé de beaucoup d’ordinateur. C’est ici que les artistes qui voulaient jouer avec leurs propres instruments venaient enregistrer, c’était plus simple pour le câblage. « Si tu aimes travailler à même les logiciels de montage et de création, c’est ici que tu trouveras ton bonheur. » Tu le laisse un peu visiter la pièce, regarder les machines, pendant que tu restes adossé au mur, attendant qu’il ait finit. « Allons voir le B, c’est un autre style. » tu souris et l’emmène. Les lumières déjà allumées dévoilaient les instruments branchés, presque comme des œuvres d’art. Des guitares, plus décoratives étaient installées sur les murs derrière les canapés pour patienter. Parmi elles, ton ancienne basse de tournée, qui n’a jamais vraiment été ta préférée. Forcément, elle était signée à ton nom. T’avais réussi à récupérer une ancienne gratte à ton coéquipier à la guitare électrique, signée, elle aussi. La déco était plus à ton image, puisque c’est ici que tu passais la plupart de ton temps. « J’étais justement en train de composer avant que tu n’arrives. » tu dis en lui montrant les écrans d’ordinateurs, fenêtres ouvertes sur le logiciel de surveillance de l’accueil. « Je te laisse regarder, te familiariser avec les instruments, et après on pourra commencer à écouter ce que tu m’as concocté, si c’est bon pour toi ? » T’étais curieux. Curieux de voir jusqu’où pouvait aller l’imagination de ce jeune homme qui avait visiblement parcouru pas mal de kilomètres pour venir s’installer dans le coin. Curieux de voir ce qu’il allait apporter, à long termes au label. Et à toi.
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MessageSujet: Re: oh sunny day (sunwei + aela) (#)   oh sunny day (sunwei + aela) EmptyJeu 2 Juil - 18:08



oh sunny day

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T’es tout de même soulagé lorsque le patron finit par te sourire, ça t’enlève une boule de stress de la gorge. Tu savais bien que ton sourire finirait par avoir raison de Monsieur Walsh. Ton soleil finit toujours par avoir raison de tes interlocuteurs. C’était un point positif à l’hôpital, on t’envoyait souvent près des enfants, ou des personnes en phase terminale. T’étais un peu comme un pansement de bonne humeur, tu compensais le malheur qui les accablait. Tu ne vois pas de malheur au label, alors ta bonne humeur ne devrait être que du bonus. Après tout, c’est toujours plus agréable de travailler en s’amusant, qu’en subissant. Ta bouche s’entrouvre en une sorte de « o » quand le musicien te parle du label et de ses employés comme une famille. Déjà, ça te conforte dans l’idée que t’as pris un bon label, mais aussi dans ton intuition qui te disait que derrière la rigueur professionnelle du patron, il y a de la bienveillance. « Aucun souci, monsieur. Et puis, je compte bien rester dans l’équipe, ne pas partir alors que je viens d’arriver. » Tu remarques qu’il ne te propose pas de le tutoyer et tu ne le prends pas mal. Au contraire, ça t’arrange. T’as toujours eu du mal à tutoyer tes supérieurs. Même s’ils te l’autorisent, t’as toujours besoin d’un temps d’acclimatation où tu oscilles entre « tu » et « vous » avant de finalement adopter le tutoiement pour de bon. Certains oseraient presque dire que tu es un obsédé du respect des règles sociétales. La réalité est que ton père te les a simplement tellement enfoncés dans le crâne quand t’étais gosse que tu as dû mal à t’en défaire. L’avantage du burn-out c’est que t’as tendance à moins te contrôler alors parfois t’oublies ce respect incessant. Mais pas aujourd’hui, ce serait dommage de faire une bourde devant Monsieur Walsh. Et justifier un faux pas par l’excuse de la santé mentale fragile n’est pas réellement une excellente idée, ça ne ferait baisser que la confiance qu’il semble te porter. Tes sourcils se haussent légèrement lorsqu’il t’avoue qu’en réalité c’est le secrétaire qui l’a poussé à écouter tes maquettes. « Votre secrétaire ? Ça alors ! J’y penserai. » Tu ne te sens pas trahi, mais presque. Parce que tu pensais que tu avais tapé dans l’œil de Romeo Walsh par toi-même. Alors qu’en fait, il n’a rien écouté avant que son secrétaire l’y pousse. Ton égo subit juste une petite blessure superficielle qui passe bien rapidement. Au final, c’est tout de même le gérant qui t’a proposé ce travail, c’est bien parce qu’il a vu ton potentiel. Lui-même l’avoue d’ailleurs. Son clin d’œil te soulage, la vague de manque de confiance en toi semble passer. Tu ne connaissais pas cette peur d’être nul en médecine, parce que t’étais bon, ton chef de service le savait, tes professeurs le savaient, tes notes le reflétaient. Là, tu te lances dans l’inconnu et t’as aucune idée de tes compétences. Tu ne réalises toujours pas que tu es en ce moment-même dans le label de Romeo Walsh. Quelque part, t’as l’impression de rêver, d’être dans un univers parallèle où tout te sourit. Puis tu te réveilleras et tu seras à nouveau par terre, dans cette rue, près du car accidenté et des pleurs de détresse des enfants. Tu reviens à tes esprits quand il t’annonce que t’es de visite aujourd’hui. T’esquisses un large sourire. « Oh vous savez, je ne me suis pas perdu dans les couloirs de l’hôpital, j’devrais m’en sortir. » À ce moment-là, tu te demandes si tu lui as déjà dit que t’étais en médecine à l’époque où vous échangiez des mails. T’en as pas le souvenir, tu ne voulais pas que le fait d’avoir déjà un job te porte préjudice, qu’on ne te considère pas comme pleinement investi pour la cause musicale. « J’étais interne avant de me consacrer à la musique. » Tu hausses une épaule nonchalante, pour montrer que tout ça c’est du passé, que tu t’en fiches. « En tout cas, j’aime beaucoup ce programme musique en solo, j’vous suis. » Tu l’observes fouiller dans le bureau qui se trouve derrière lui pour en sortir un contrat. Il te sort tout un blabla autour du contrat, des histoires de clauses, de délai pour signer. T’ouvres de grands yeux parce que le charabia juridique, ce n’est pas pour toi. T’as le contrat dans les mains, mais t’as plutôt l’impression de tenir ton avenir, que tout se joue sur ce bout de papier. Tu acquiesces d’un signe de tête pour montrer que tu as compris. « Vous savez, ma décision est déjà toute prise. Je n’aurais pas quitté Auckland si je n’étais pas sûr de ce que je veux : travailler ici. Mais je lirais le contrat, même si je risque de ne pas y comprendre grand-chose. » Tout ce qui touche à l’administratif ce n’est pas ta tasse de thé, tu détestais remplir des papiers à l’hôpital. Toi ce que tu veux c’est l’action, la pratique, pas des papiers superflus qui te ralentissent. Pourtant, t’as conscience de leur utilité, mais ils te gavent. Tu gardes le contrat en main alors qu’il t’invite enfin à faire le tour du label. Tu observes le tout d’un œil aguerri. Avec une bonne mémoire, tu devrais vite te faire à l’architecture du label. Plus le temps passe plus tu trouves qu’il est super bien aménagé. Tu retrouves cet esprit familial dont il te parlait. Tout reste sobre mais convivial, élégant. Quand tu découvres les studios, t’as l’impression d’être à Disneyland, tu laisses même échapper un « wouah » de plaisir. Si ton paradis ressemble à quelque chose c’est bien à un studio d’enregistrement. T’es plus à l’aise avec les logiciels, peut-être que tu n’as quasiment pratiqué qu’avec ça, mais t’as hâte de découvrir l’autre studio. T’es absolument pas déçu quand tu découvres son style plus classique, tous les instruments qui le décorent. Ton regard est happé par le piano. Tu n’en crois pas tes yeux, il est juste magnifique. Ça fait longtemps que t’as pas vu un piano aussi beau, depuis le conservatoire de Séoul. T’entends à peine ce que te dit le patron, ton esprit se perd dans tes souvenirs de jeune musicien, de tes petits doigts qui courraient sur le Steinway. Tu tournes vivement la tête vers lui quand il te pose une question. T’es pas certain de tout ce qu’il t’a dit, mais tu crois comprendre qu’il te propose de découvrir le studio avant de lui faire écouter ce que t’as préparé. « Avec plaisir ! Il est vraiment… époustouflant ce studio. » Il n’y a pas d’autres mots pour découvrir tout ce que tu vois, au-delà du piano. Alors tu poses ton contrat et tu vagabondes entre les instruments, les découvres avec plaisir avant de te diriger vers ce fameux piano. Plus tu t’approches, plus tu sais de quelle marque il s’agit. « Un Bechstein ? Un vrai ? Je peux ? » Tu t’assois et laisse tes doigts glisser sur le clavier. Rapidement, tu joues un petit air typiquement de chez toi. Un morceau qui ne se joue pas au piano normalement, composé d’instruments purement chinois. Tu reproduis toutefois cette mélodie qui t’a bercé pendant ton enfance, quand tu retournais à Hangzhou. Pendant quelques instants t’es transporté ailleurs. Puis tu reviens à la réalité, car tu es là pour travailler après tout. En retournant dans la salle des logiciels, tu souris à Monsieur Walsh, t’installes près de lui. « Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas touché un piano comme celui-ci. » Ta clé usb sort enfin de sa cachette, tu la soulèves comme un trophée victorieux. « Le Graal est là-dedans. » Tu l’enfonces dans l’entrée qui y est réservée, puis en suivant les indications du propriétaire des lieux, tu trouves l’objet dans tous les fichiers et t’as tes cinq pistes qui s’affichent. « J’ai essayé de faire des choses assez différentes, histoire de proposer un éventail complet pour tous les goûts. » De la pop-rock à du rap, en passant par du R’n’B ou encore des choses plus douces, plus émouvantes. « Le premier morceau est plutôt dans un style pop-rock. » Un morceau à la fois prenant et entraînant de par la guitare électrique, mais aussi plus acidulé avec des sifflements. Pour le refrain, t’as décidé de pimenter le tout en y ajoutant ce côté techno qui plaît aux jeunes d’aujourd’hui. T’apportes même un côté plus sombre avec un passage plus calme mais non sans profondeur. Et un pont tout en douceur avant de renouer avec le punch du refrain. Tu as beau avoir entendu ton morceau plus d’une fois, tu ne peux t’empêcher de hocher de la tête en rythme. Tu te tournes vers ton patron qui a l’air bien concentré sur ton morceau. Tu ne peux t’empêcher d’avoir le cerveau qui carbure à mille à l’heure en se demandant s’il apprécie. Quand le morceau se termine, tu te tournes vers lui, en appréhendant un chouya. « Alors, qu’est-ce que vous en pensez ? » T’espères sincèrement que ça va lui plaire, t’as pas envie de le décevoir dès le premier jour.
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MessageSujet: Re: oh sunny day (sunwei + aela) (#)   oh sunny day (sunwei + aela) EmptyLun 6 Juil - 19:07

Le jeune asiatique ne délogeait pas son large sourire de ses joues. T’en venait presque à te demander s’il n’avait pas des crampes, à force de montrer ses dents. Faut dire qu’elles avaient l’air sacrément saines, il devait en prendre soin, alors, vouloir les montrer aussi. Après tout, toi aussi, tu voudrais les montrer tout le temps si t’avais d’aussi belles dents, droites et alignées. Il t’annonce qu’il ne compte pas quitter le label tout de suite. T’hoche lentement la tête pour lui expliquer la raison de son arrivée ici, son sourire se défausse un peu. Forcément, la vérité n’est pas toujours la plus agréable. Mais t’étais quelqu’un de franc, limite transparent pour ce qui était du travail. T’as pas une langue de bois, loin de là. Alors d’apprendre que t’avais pas écouté ses maquettes de toi-même, c’était peut-être un peu dur comme première rencontre. Au moins, il pouvait cerner le personnage que t’étais et ne pas tomber de haut rapidement en voyant ta manière de travailler. Surtout que t’avais l’habitude de bosser seul. Alors t’allais devoir t’adapter à son arrivée, toi aussi. Il s’apaise cependant relativement vite, et t’en es ravi. Tu expliques le programme et le voilà qui parle rapidement de ce qu’il faisait avant d’arriver ici. Tu hausses les sourcils plutôt surpris derrière tes lunettes. « Passer de médecin à compositeur, c’est pas commun comme transition. » Tu n’étais plus sûr de savoir s’il t’en avait parlé ou non, mais une chose était sûre : tu t’en souvenais pas. Mais tu te demandais pourquoi le jeune Park avait eu ce virement de profession. T’avais cependant conscience de l’impolitesse de cette question, alors tu préférais ne pas lui poser. Vous aurez le temps de discuter, d’en apprendre plus sur l’un ou l’autre. Tu garderas cette question pour ce moment. Tu lui sors le contrat et il te confirme à nouveau ce qu’il avait dit plus tôt : qu’il ne comptais pas partir. « Je n’en espérais pas moins, malgré tout j’ai l’obligation de te laisser le choix tant que tu n’as pas signé ce contrat. Bien sûr, même si le contrat n’est pas signé aujourd’hui, ta journée sera comptée dans ton mois et tu seras payé. » Tu rajoutes ce détail qui pouvait avoir son importance. Après tout, tu ne savais pas vraiment d’où venait Sunwei, ni même s’il avait actuellement les moyens de vivre aux abords de Wellington. Le salaire était une question importante, et à laquelle tu répondais systématiquement. Il avait le droit d’en parler, mais avait eu l’amabilité jusqu’ici de ne rien dire. T’as donc pris les devants, et tu continues. « Surtout tu n’hésites pas ; si t’as la moindre question au sujet de ton contrat, ou par rapport à la visite du label… Je veux que tu rentres chez toi avec toutes les clés en main. » tu agites les clés que tu avais dans la main avec un regard rieur avant de les ranger et de lui donner son contrat.
Vous finissez par arriver au studio B, après avoir visité toutes les autres salles du bâtiment que tu avais acheté il y a de ça presque vingt ans. Il était encore dans l’aire du temps, ce label. Sunwei ressemblait à un enfant dans un parc d’attraction. Et t’en avais vu, des enfants émerveillés par leur premier parc d’attraction : t’en a quatre. Tu reste adossé au mur en souriant, les bras croisés contre ton torse, à observer l’asiatique vagabonder entre les différents instruments. Il finit par s’arrêter sur le piano, t’avais l’impression qu’il s’apprêtait à toucher une œuvre d’art comme la Joconde, vu son visage. « J’ai vraiment une tête à acheter des instruments de basse qualité quand je peux avoir les meilleurs ? » tu acquiesces à sa question en levant les yeux au ciel, malgré tout attendrit son comportement. Tu retrouvais un jeune homme passionné de musique qui ne revenait pas du monde dans lequel il avait atterrit. Tu te revoyais toi, quand vous avez été remarqués par un producteur et que vous avez fait votre première session d’enregistrement studio. T’aimais l’entrain qu’il mettait dans sa découverte. Tu finis par aller t’asseoir derrière la table de mixage, les coudes sur la table en observant Sunwei qui s’était mit à jouer une mélodie qui t’étais inconnue. Tu reconnaissais cependant un assemblage de sonorités qui correspondaient aux mélodies asiatiques. Il réussit à te transporter avec lui dans ce pays, et tu fermes les yeux quelques instants. Cette mélodie te rendait nostalgique de quelque chose que tu n’avais pas connu, alors ton esprit t’a transporté ailleurs : avec Arielle. Une larme s’échappe sur ta joue et fuis le doigts qui essaye de la chasser, mais tu réussis cependant à t’en débarrasser avant que Sunwei ne finisse de jouer et ne revienne dans la salle où tu attendais. « Heureux qu’il te plaise. C’est une des plus belles pièces, les mains de grands pianistes l’ont foulé. T’es devenu un privilégié Sunny. » Tu laisses échapper ce surnom sans forcément t’en rendre compte. Ça te gêne pas plus que ça, tu restes stoïque. Après tout, Sunny, c’est plus simple que Sunwei. Tu te tromperas moins dans la prononciation, ta langue fourchera moins. Et tu trouvais que ça lui allait plutôt bien. La connotation anglaise de ton prénom ressemblait déjà étrangement à celle du soleil, mais en plus de ça, c’était un jeune homme plein de vie et lumineux. Alors Sunny, c’était pour lui. Il sort sa clé USB pour te faire écouter ce qu’il avait composé de nouveau depuis vos derniers échanges de mail. Il prépare le son et finit par lancer sur les enceintes qui surplombaient la salle. Une immersion totale dans un univers totale. C’était le cas. Tu te concentre sur ce qu’il te propose, fermes même les yeux pour qu’il n’y ait aucun parasite autours. La proposition était intéressante, originale et intéressante. Si vous décidiez de travailler dessus, c’était un risque à prendre. « J’en pense que c’est risqué comme proposition par ici. Tu n’es pas sans savoir que le public néo-zélandais, comme celui mondiale, est attaché à ses repères. Mais j’aime le risque. Fais-moi écouter le reste. » Tu écoutes les autres morceaux qu’il te propose avec la même attention et la même précision. Une fois l’écoute terminée tu t’adosses contre ta chaise qui par le ressort te permet d’avoir une position moins droite. Les bras croisés, tu gardes le silence en hochant la tête, pensif. « Je vais devoir te faire écouter les maquettes des voix de ceux qu’on produit ici. Tu te feras une meilleure idée, et tu pourras toi-même leur proposer tes sons. » C’est positif. Très positif. Tu ne le dis pas parce que tu restes simple. Pour toi, il n’y a pas besoin de s’extasier sur des sons tant que l’artiste n’a pas approuvé. Parce qu’en tant que compositeur, vous travaillez pour les artistes. Mais Sunwei s’en tirait bien, pour un tout jeune du domaine. Tu mets ta main sur ses épaules, derrière sa nuque, un peu brutalement. « C’est bien Sunny. »
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MessageSujet: Re: oh sunny day (sunwei + aela) (#)   oh sunny day (sunwei + aela) EmptyMer 8 Juil - 11:19



oh sunny day

ft @Romeo Walsh

Quelque part tu t’attendais à ce qu’il soit effectivement surpris par ce changement. À raison, il s’agit de deux opposés : le scientifique et l’artiste. Il a la politesse de ne pas te demander ce qui t’a poussé à effectuer ce changement de voie et tu l’en remercies car, tu ne te voyais pas exposer les raisons de ce virage à 180 degrés. Puis, ça t’arrange pas mal de ne pas avoir à en parler, parce que tu n’as pas envie que les gens te voient comme un faible qui a fait un burn-out. Tous les professionnels de la psycho t’ont dit que ce n’était en rien une honte, que ça peut arriver à tout le monde. Mais t’es légèrement trop fier pour que quelqu’un te regarde avec une once de pitié dans le regard. Donc, t’évites d’en parler et ça te va parfaitement. Le contrat est déjà là, dans tes mains. Tu serais prêt à tout signer de suite, mais Monsieur Walsh a raison. Ce genre de choses il faut tout de même les lire à tête reposée, même si tu n’y connais rien en droit, c’est toujours plus appréciable de savoir ce que l’employeur attend de toi. Il te parle rapidement du salaire et tu hoches tranquillement la tête. D’habitude tu t’en fiches de l’argent, mais là tu vas devoir vivre par toi-même, aider ton petit frère pour le loyer. Tu abuses déjà de son hospitalité, tu ne voudrais pas profiter de son porte-monnaie non plus. Payer des courses, ce genre de choses, pour l’aider, et le remercier. Alors, en fait, t’es plutôt content qu’on t’annonce que ce jour contentera tout de même dans ton salaire du mois. Tu ne le connais pas encore, mais il sera sûrement noté dans ton contrat donc tu évites de poser la question à l’oral et de faire celui plus intéressé par l’argent que par la musique. S’il faut bien de l’argent pour vivre, ce dont t’as surtout besoin c’est de musique, donc même si t’étais sous-payé tu n’y prêterais pas attention tant que t’as de quoi vivre. Il agite les clés devant ton nez pour appuyer ses propos. Là encore, tu acquiesces d’un hochement de tête pour montrer que tu saisis bien tous les tenants et les aboutissants. « Pas de soucis, monsieur. Je regarderai tout ça et je garde toutes mes questions au chaud pour les poser après la visite. » En parlant de visite, vous vous y mettez. Pièces utilitaires, studios, tout y passe et toi tu regardes ça avec des yeux remplis de paillettes et de magie. T’es encore plus sous le charme que la première fois que t’as participé à ta première opération.

C’est dans le studio B que tes yeux pétillent le plus quand tu vois le piano magnifique qui trône fièrement au milieu de la pièce. Un léger éclat de rire s’échappe d’entre tes lippes lorsqu’il te demande s’il a une tête à acheter des instruments de basse qualité. Tu secoues la tête. « Non, bien sûr que non. Juste waouh. C’est rare pour une personne lambda de pouvoir en voir un, et le toucher. » Et encore, t’as fait pas mal de conservatoires donc t’es pas si lambda que ça. Pourtant tu n’avais jamais eu l’occasion de jouer sur un Bechstein. Alors quand le producteur accepte que tu joues un petit morceau, tu sautes sur l’occasion pour laisser tes sonorités chinoises ressortir. Une mélodie aux mille sens, qui te rappelle ta mère et ton enfance heureuse, avec elle. Tu maudis vraiment ton père de t’avoir laissé si peu de temps avec elle. Madame Park était adorable, mais ce n’était pas ta mère. Ce n’est pas de Madame Park dont tu avais besoin mais de ta mère. Aujourd’hui, t’essayes de rattraper le temps perdu, du mieux que tu peux en l’appelant presque tous les jours en visio. Peut-être qu’avec ce nouveau travail tu auras plus de temps pour aller la voir, en vrai. Tu n’en sais encore rien, tu laisses les choses se faire, tu étudieras la question quand tu seras bien en place dans le label. Tu reviens vers Monsieur Walsh déjà installé et là il te sort un surnom qui te surprend. « Sunny ? » C’est mignon, peut-être un peu enfantin, mais adorable. Ça te tire même un large sourire. Tu es habitué au surnom Sun, le Soleil. Mais Sunny, non, on ne t’avait jamais appelé comme ça. T’aimes bien. « J’aime bien Sunny. C’est… chaleureux. » Ce n’est pas l’adjectif exact que tu aurais utilisé mais ça te ressemble assez bien. Puis, tu lances tes créations après lui avoir expliqué ce que tu avais composé, afin qu’il puisse déjà se faire un avis avant même d’entendre la chose. T’attends son verdict, un peu stressé parce que tu sais que tu n’as pas n’importe qui devant toi, parce que t’as peur de déjà le décevoir. Son verdict tombe, au début t’es assez crispé quand il te dit que c’est une proposition risquée. Finalement, ça vaut le coup car il aime le risque. T’es soulagé et tu te détends sur ta chaise. « Le monde est attaché à ses répères, mais des outsiders émergent de plus en plus, des gens qui en ont marre de la même recette en continu, qui recherche l’originalité. C’est ce que j’aime, avec ma mixité, j’ai baigné dans tout un tas de sonorités différentes. » Le patron te félicite en posant ses mains sur tes épaules et ta nuque. T’es surpris par ce geste… amical ? fraternel ? paternel ? Tu ne sais pas trop. Tu ne le prends pas mal, ça te rappelle juste quand ton père t’offrait ce genre d’accolade, quand t’étais plus jeune. Après avoir gagné une compétition de taekwondo ou le titre du pianiste le plus prometteur de la ville. Geste que ton géniteur a vite perdu avec les années, se contentant juste de te foutre une pression monstre. En un jour, ton patron t’offrait déjà plus de reconnaissance que ton père n’avait pu t’en offrir pendant des années. Tu balbuties un peu. « Je… euh… Merci Monsieur Walsh. » Ta grimace de surprise se transforme en un grand sourire quand tu comprends qu’il aime ce que tu fais, même en live. Il te considère réellement comme un compositeur, et ça, ça te fait un bien incroyable. Jusque-là tu faisais de la musique pour toi, là t’as conscience que tu vas devoir travailler pour les autres artistes. Ça te fait un peu peur, tu as toujours cette crainte de ne pas être à la hauteur, mais tu sais aussi que t’as un éventail de compétences assez larges. T’es quelqu’un qui s’adapte bien, donc tu te dis que tu ne devrais pas avoir trop de soucis à te faire. Après le reste des écoutes, Monsieur Walsh t'a parlé de ses artistes. Tu t’es un minimum renseigné, tu sais qu’il n’est pas du genre à chercher le succès par le commercial avec ses artistes, qu’il préfère qu’il garde leur patte à eux. « Vous avez beaucoup d’artistes ici ? Internet ne disait pas tout à ce sujet. » Tu ris doucement. « J’ai déjà pu en entendre quelques-uns, j’aime beaucoup ce que vous faites avec eux. Vous ne leur faites pas perdre leur nature. » Tu trouves que c’est carrément important, en tant qu’artiste, de garder qui on est dans nos musiques, de ne pas changer pour plaire à un public bien plus grand. Parfois, il vaut mieux rester un artiste de niche que de devoir une superstar mondiale. « D'ailleurs, j’ai une question assez banale mais… » Tu fronces légèrement les sourcils, en pleine réflexion. « Comment se passe les journées ici ? C’est assez organisé, encadré par un agenda ou la création se fait librement quand l’inspiration tombe, quand les artistes ont une idée derrière la tête ? » Tu as bien compris que tu pouvais aller proposer tes morceaux, mais toi qui es habitué au cadre médical, tu te demandes s’il y a des règles précises à suivre pendant le processus créatif ou si tout est libre hormis les deadlines obligatoires.
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MessageSujet: Re: oh sunny day (sunwei + aela) (#)   oh sunny day (sunwei + aela) EmptyVen 31 Juil - 16:12

Un sourire bienveillant était accroché à tes lèvres depuis que tu avais vu la lumière s'intensifier dans le regard du jeune homme. T'as pas réussi à garder ce ton froid et imperceptible que tu te voulais. Faut dire ce qui était, le sourire du gosse ne le lâchait pas non plus, et il était communicatif. Tu le laisse s'amuser sur le piano pendant que tu t'installes confortablement, écoutant la musique qui s'éveillait de son être et du piano avec une grande délicatesse. Il avait du talent, et pas uniquement derrière un ordinateur. Il y avait une âme dans ce qu'il te jouait, et cette âme ressortait encore plus avec les sonorités classiques du piano. T'aimais beaucoup cet instrument, qui pour une grande majorité n'avait pas sa place dans le style rock -puisque c'était le synthé qui pour certains groupe s'était incrusté-. Pourtant, il y avait beaucoup à faire, avec un piano. De la même manière qu'une guitare sèche, il y avait cet esprit acoustique qui rendait immédiatement nostalgique. Ne suffisait alors que d'une mélodie accrocheuse et un musicien passionné, et le piano devenait une oeuvre d'art, au même titre ou peut-être bien plus qu'un tableau de Da Vinci. C'est pour cette raison que tu avais investi dans uns des meilleurs fabricants du monde. Les émotions qui te traversaient à cet instant, pendant que Sunwei jouait te semblaient presque perdues : cela faisait un moment que tu n'avais pas ressenti une mélodie faite au piano jusque dans tes tripes, en passant, bien évidemment, par ton cœur. T'en a laissé échappé une larme, discrète, fluide, vive. Pour ta fille. Lorsqu'il revient, tu le complimente et n'hésite pas à lui rappeler le privilège qu'il a d'avoir pu jouer sur une telle pièce. Toi même, tu n'osais pas. Parce que le piano n'était pas ton instrument de prédilection, mais c'est surtout que tu n'osais pas : t'étais pas à la hauteur. Alors quand tu voyais une instrumentalisation avec du piano classique comme celui-ci, t'appelait des professionnels. T'avais un carnet d'adresse de musiciens, que tu mettrais d'ailleurs à la disposition de Sunwei. Car même en étant doué, vous aviez tous les deux beaucoup à faire dans la composition et le montage du morceau. Une petite aide n'était pas de trop. Tu laisse échapper un surnom auquel tu n'as pas réfléchis mais qui coulais de source : Sunny. Son visage se crispe légèrement, tu ne sais pas si c'est de gêne ou qu'un autre sentiment le traverse. « C'est solaire, oui !» tu laisse échapper un rire. Pour le coup, ça l'était littéralement. Mais tu ne t'éternise pas sur le sujet, tant qu'il n'avait pas refusé cette appellation, tout était bon pour toi. Tu le laisse préparer les compositions qu'il souhaitait te faire écouter et vous passez de longues minutes à vous laisser bercer, tout en analysant. Tu restais agréablement surpris par la diversité de ses propositions, lui expliquant ainsi que tu appréciais le risque que vous preniez à l'embaucher ici. T'étais pas le plus grand producteur de Nouvelle-Zélande, mais t'étais ambitieux. Et tu comptais bien sur ces nouveautés au label pour gagner en popularité auprès des artistes et des autres maisons de disque. Tu acquiesce à sa réponse. « C'est ça que j'aime entendre. Ne perd surtout pas ce dévouement que tu as pour la musique, ou tu perdras tout ton potentiel. » t'étais cash. Il avait dû le remarquer depuis ces quelques dizaines de minutes que vous aviez déjà passés ensemble. Mais au fond, c'était un conseil, pour ne pas qu'il se laisse aller par sa propre popularité qui pourrait accroître. Après avoir écouté les autres sons, tu le complimente à ta manière, sans oublier la légère tape dans le dos, paternelle. Une fois encore, tu le sens se tendre. Tu retire délicatement ta main après quelques secondes, ne souhaitant pas le mettre mal à l'aise. Le sourire qu'il garde te rassure cependant. Il te remercie et tu lui annonce que tu vas lui présenter les artistes qui sont produit au label. Alors que tu prépares le dossier sur lequel se trouvent toutes les maquettes il t'interroge un peu plus sur le label. T'es heureux qu'il le fasse, il s'intéresse, il se tient au courant. Tu le laisse finir et une fois le dossier prêt, tu t'enfonce à nouveau dans ta chaise. « C'est assez complexe. Je ne sais pas si tu connais le fonctionnement des maisons de disques ou des labels, mais les artistes ne restent pas dans un même label toute leur carrière. En tant que directeur je leur propose un contrat sur un album. Enfin, plus ou moins selon leurs exigences, car les négociations sont ouvertes pour la production. Et puis s'ils trouvent "mieux" ailleurs, ils peuvent partir une fois l'album produit et sorti. J'ai plusieurs artistes qui se sont lancés ici et ont continué leur carrière dans un autre label, plus international. D'autres cependant sont restés car ils y trouvaient leur compte.» tu fais une pause pour le laisser réfléchir à tout ça avant de reprendre. « Je fais en sorte qu'on ai pas plus de dix artistes ici, les groupes comptants pour un, pour que le label ne devienne pas une usine de production en chaîne. Comme tu dis, je souhaite que leurs albums restent authentiques et gardent la patte qu'ils avaient lorsque je les ai découverts. Encore une fois, en fonction des années et des contrats, les effectifs changent. On en a cinq en ce moment, mais je ne cesse pas de rechercher de nouveaux contrats lorsque l'occasion se présente. » T'avais une manière particulière de travailler, mais pour beaucoup, ça leur convenait. L'argent, le label n'en avait pas besoin. Toi non plus. Alors tu mettais tout dans la production des artistes pour qu'ils fassent les meilleurs albums possible. C'est pour ça que tu dénichais aussi les meilleurs musiciens possibles, lorsque ce n'était pas des groupes. « Tu sais, c'est pour cette raison que les Giant Walk se sont séparés. On nous a proposé un nouveau contrat, avec une nouvelle close cependant : on devait changer notre style pour devenir plus abordables pour un plus grand public. J'ai refusé. Alors je ne vois pas pourquoi je demanderais à mes artistes de faire quelque chose que j'ai toujours refusé de faire. » Droit dans tes bottes, t'en oubliais pas la raison de ton ascension, l'authenticité du groupe, pendant presque quinze ans. « Heureux que tu partages les même valeurs que moi à ce niveau, on est sur la même longueur d'ondes et je sais que je ne travaille ps avec quelqu'un qui ne partage pas mes idées. » une nouvelle fois tu lui tape sur le dos gentiment avant qu'il ne te demande des informations plus relatives au travail direct. Tu comprends qu'il s'interroge, c'est sûr qu'encore une fois, ça n'a rien de commun. « Et bien ici il n'y a pas d'heures à effectuer quotidiennement. T'as un salaire relatif à ton travail, c'est à dire que je te fais confiance. Si je vois que tu baisses en performances, il y aura remise en question de ton contrat. Le secrétariat est ouvert six jours sur sept, hors congés du personnel. Les rendez-vous avec les artistes se font au jour le jour par téléphone ou ici et le secrétariat doit être informé de chaque aller et venu, de chaque rendez-vous. Il y a un registre à remplir, sur le bureau si jamais il n'est pas là. Si tu viens plusieurs fois dans la journée : tu notes plusieurs fois ton nom, avec ton heure d'arrivée. C'est comptabilisé. Tu peux aussi travailler chez toi évidemment pour ce qui est des compositions, puisqu'ici il n'y a que l'enregistrement studio et les rendez-vous avec les artistes. Je vais te filer la licence de notre logiciel de montage audio pour que tu puisses emporter les rushs chez toi si tu le souhaites. Personnellement, c'est mon cas. Mais je te montrerais mon studio personnel une autre fois. Mais t'es pas obligé, tu peux aussi monter ici. » tu t'arrêtes une nouvelle fois le temps qu'il assimile tout ce que tu venais de dire. « T'es pas obligé de partir ou de venir aux heures d'ouvertures et de fermetures du label. Tu peux arriver avant, ou même passer tes nuits ici. Je l'ai déjà fais aussi, avec certains artistes. » Tu ris. « Tu comprendras vite que je suis un bourreau du travail. Le jour de fermeture, je suis ici la moitié de la journée, sauf imprévu. Quand je suis pas au label, c'est que je suis en voyage, en ville ou à Wellington pour découvrir de nouveaux talents. Sinon tu peux me trouver chez moi justement dans mon studio d'enregistrement où je compose ou monte de nouvelles instru. » T'éclates de rire à la tête qu'il fait. « Tires pas cette tête Sunny ! T'es pas obligé d'avoir la même fréquence de travail que moi. Le label est toute ma vie. Je suis divorcé et mes gosses ont tous leur chez-eux. J'n'ai rien d'autre à faire que de travailler. Tant que tu restes égal à toi-même sur les compositions, que tu accompagnes les artistes avec lesquels tu travailles, tu n'as pas de soucis à te faire. Tout n'est que formalité. De toutes façons, tu vas faire tes preuves et nous verrons le résultats sur les chiffres des premiers albums sur lesquels tu auras travaillé. »
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MessageSujet: Re: oh sunny day (sunwei + aela) (#)   oh sunny day (sunwei + aela) EmptyDim 16 Aoû - 13:13



oh sunny day

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Sunny. Pour le coup, tu ne t’attendais vraiment pas à avoir le droit à un surnom dès ton premier jour. Ça te surprend vachement et en même temps, ça te fait plaisir. Parce qu’au fond, tu te dis que Monsieur Walsh doit t’apprécier pour déjà t’offrir un surnom. Aussi doux et mignon, en plus. Il rigole et tu joins ton rire au sien. Tout ce qui touche au soleil, ça te correspond bien Sunwei. T’es un astre de feu dont le gaz s’est un peu dissipé, dont ton éclat s’est assombri pendant un temps. Un temps révolu désormais, enfin tu l’espères. T’es vraiment heureux que le musicien remarque ton amour pour la musique. Tu n’oses pas lui dire que c’est cet amour, ce dévouement pour l’art musical qui te permet d’être encore en vie aujourd’hui. Tu n’oses pas imaginer ce qu’il aurait pu se passer si tu n’avais pas eu la musique, si tu avais sombré dans une dépression encore plus profonde que le « simple » burn-out. Tu te contentes donc de sourire au patron tout en acquiesçant d’un signe de tête. T’es pas prêt de perdre ce dévouement, t’aimes trop la musique et t’as trop peur de ce que tu pourrais devenir maintenant, sans ça. Quand il te tape le dos, tu te tends un peu, malgré toi. Il retire donc sa main, et curieusement, le contact te manque presque automatiquement. C’est un geste tendre, presque paternel. Un geste dont t’as pas l’habitude. Une lueur s’allume au fond de ton esprit, une lueur qui te dit qu’en plus de la musique, Roméo Walsh pourrait t’apporter bien plus. Tu ne le sais pas encore, mais ce bonhomme va devenir bien plus important pour toi qu’un simple patron. À l’heure actuelle, sa simple reconnaissance te fait un bien fou. Ça te donne l’impression de vraiment être à ta place ici, alors même que tu ne connais rien de l’endroit ni même de la ville. Tes lèvres s’étirent en un sourire large et rayonnant. T’es tout simplement heureux. Mais, tu ne te laisses pas pour autant te perdre dans tout cela, et tu t’intéresses au label et à son organisation. Tu as toujours été habitué à une organisation assez stricte, alors t’as besoin d’avoir un cadre, ou au moins une idée de cadre. C’est alors que le patron se lance dans une longue explication que tu écoutes avec une oreille plus qu’attentive parce que pour être franc, tu n’y connais pas grand-chose aux règles du monde musical et des labels. Tu hoches la tête, trouvant un peu dommage de faire un album puis de quitter aussitôt le label, mais t’es personne pour juger. Les artistes trouvent sûrement leur compte ailleurs, peu importe. Toi, t’es juste là pour leur donner ce dont ils ont besoin sur le moment. T'es rassuré quand Monsieur Walsh te confie que la politique de la maison c’est de conserver l’authenticité des artistes. T’as ton propre style, un mélange de tant de genres, que tu n’échangerais pour rien au monde, alors t’imagines que c’est pareil pour les autres. T’acquiesces vivement de la caboche quand il te parle de son ancien groupe. « Je comprends oui. Je trouve ça dommage d’abandonner notre essence simplement pour faire ce qui cartonne dans les charts. Enfin, chacun fait ce qu’il veut. Mais à mon sens, faire de la musique simplement pour le succès en flirtant avec les tendances, c’est perdre le sens même du travail d’artistes. » Chaque artiste a une personnalité et cela se retranscrit dans ses œuvres, s’il doit l’abandonner simplement pour plaire à plus de gens, toi tu trouves ça un peu naze. Tu préfères ne pas être connu mais rester qui tu es, plutôt que vendre ton âme au diable pour du succès. T’es content que ce soit ce que pense Monsieur Walsh. Tu le savais déjà en réalité, car c’est aussi ce qui t’a poussé à privilégier la discussion avec lui plutôt qu’avec d’autres labels qui t’avaient recontacté. En ce qui concerne l’organisation, à nouveau, il se perd dans un long monologue que tu suis attentivement pour enregistrer toutes les informations. Tu n’as pas de bloc-notes, mais fort heureusement tu as une bonne mémoire. Ainsi, tu pourras écrire les détails dès que tu seras rentré chez toi. T’as été habitué à être noyé d’informations pendant tes études, donc tu survis et ne coules pas. Tu prends conscience que tu dois avoir une tête bizarre quand il te fait la remarque. Tu as toujours eu de drôles d’airs quand t’es concentré. « Oh, ne vous inquiétez pas ! La charge de travail ne me fait pas peur, c’est simplement toute cette liberté qui me prend de court. Je n’y suis pas vraiment habitué, mais je m’y ferais assez vite. » Des horaires aménagés, du télétravail, pas d’obligations particulières. T’as l’impression d’être au septième ciel, ça change du tout au tout avec l’hôpital. Hormis la charge de travail, tu étais capable de faire des gardes de 48 heures, alors bosser toute la nuit sur une composition ce n’est qu’une broutille. « Je vous remercie vraiment pour votre bienveillance. Je ne pensais pas être si bien accueilli alors que je n’ai aucune expérience en la matière. J’suis pas non plus du genre à compter les heures quand je fais un truc qui me plaît. Je me sens déjà bien ici, j’espère y rester le plus longtemps possible. » Tu n’as pas envie de te mettre la pression, parce que tu ne voudrais pas que le travail dans la musique devienne un calvaire. Mais tu n’as pas non plus envie de décevoir le patron qui semble porter de beaux espoirs en toi. Le tour de présentation est terminé alors vous retournez dans l’entrée. Il ne te reste plus qu’à t’atteler à la lecture du contrat et tu feras officiellement parti de l’équipe. « Merci encore, pour tout. Je ne vous décevrai pas ! »T'esquisses un large sourire, rempli de joie, et de soleil. Autant décevoir ton père, tu t’en foutais maintenant. Mais lui, le grand Roméo Walsh, non, tu ne pouvais pas. Pas après tout ce qu’il a pu t’offrir en si peu de temps. Alors qu’il te raccompagne vers la sortie, une tête brune apparaît. La jeune femme se retourne et tu tombes des nues. C’est la gamine qui t’a pris le chou à West bay parce que t’as laissé ta musique trop forte pendant quelques minutes. « Qu’est-ce que… » Tu ne trouves rien d’autres à dire. T’es étonné, trop pris au dépourvu de la voir ici alors qu’elle te fusille du regard comme sur le palier. Tu ne demandes même pas à Monsieur Walsh s’il la connaît, parce que s’il s’agissait d’une inconnue, elle ne serait probablement pas ici. T’espères simplement que ce n’est pas une artiste et que tu ne vas pas devoir travailler avec elle, parce que pour le coup, ton expérience à AWP deviendra bien moins marrante avec cette épine dans le pied.
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MessageSujet: Re: oh sunny day (sunwei + aela) (#)   oh sunny day (sunwei + aela) EmptyDim 13 Sep - 23:19

Romeo &
Aela&
Sunwei

Don’t be surprised by who I am, be shocked by who I can become
Le programme du jour était clair depuis le réveil qui avait sonné ce matin-là. Aela avait quitté son lit difficilement mais sûrement. Lorsqu’il s’agissait de se lever tôt pour rejoindre l’université, la jeune femme était souvent de mauvaise humeur. Forte heureusement, son voisin insupportable n’avait pas décidé, encore une fois, de la réveiller avec sa musique. Non, là ce n’était clairement pas le moment de se crêper le chignon. Après sa matinée assez ennuyante, Aela quitta enfin le campus pour déjeuner avec ses amis. Elle avait décidé d’aller faire un tour plus tard chez son père. Elle ne l’avait pas vu depuis quelques jours et ça lui manquait de discuter et surtout de rire avec lui.

A la fin du déjeuner, la jeune brunette s’était précipitée vers sa moto en abandonnant ses amis. Ce n’est pas qu’elle les détestait mais son père était prioritaire. En arrivant devant le label, Aela gara sa moto puis détacha son casque. Elle n’oublia pas de lisser ses cheveux étant donné qu’ils ont le chic de se désordonner avec son casque et le vent. Elle se retourna donc pour se diriger vers l’intérieur du label et c’est avec une grande surprise qu’elle se retrouva nez à nez avec son fameux voisin. Sa bouche s’agrandit aussitôt et ses traits changèrent, son sourire avait disparu et un air grave avait pris la relève. "Tu as vraiment le talent d’apparaître au mauvais moment toi !" Mais ce n’était pas ça le pire. Aussitôt, elle se demanda ce qu’il pouvait bien faire au label de son père, elle espérait simplement que l’hypothèse qui venait de lui traverser l’esprit n’était pas vraie. Elle se retourna donc vers son père qui avait rejoint le jeune homme et le bombarda de question pour en avoir le cœur net. "Papa, rassure moi stp. Ce mec n’est pas venu travailler ici, n’est ce pas ? Ou mieux encore, sa musique est merdique et tu viens de l’envoyer paître, c’est ça ? Tu lui a sortie ta petite phrase fétiche, en mode va voir ailleurs si j’y suis ? Hein papa ?" Pour une panique totale, s’en était bien une là. Déjà le supporter en tant que voisin c’était trop mais travailler avec son père, c’était impensable ! Rien à faire, Aela était totalement contre cette idée.


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MessageSujet: Re: oh sunny day (sunwei + aela) (#)   oh sunny day (sunwei + aela) EmptyLun 5 Oct - 18:39

T'avais expliqué tout le gros tu travail à Sunwei, sachant pertinemment qu'il allait apprendre sur le tas. C'était toujours ça. Mais il avait l'air motivé. Motivé et rigoureux. Et ça, t'adorais. Tu voyais que tu pourrais faire de grandes choses avec ce gosse, il avait l'âge d'Avery. D'ailleurs, ils pourraient bien s'entendre. Tu te notes dans un coin de la tête qu'il faudrait que tu penses à parler à ton fils de cette nouvelle recrue. Des nouvelles têtes parmi les employés du label, c'était pas souvent. Ca faisait toujours du bien, surtout en cette periode compliqué pour votre famille. Complimenté ensuite par le jeune Park, qui semble-t-il espère rester le plus longtemps possible. T'acquiesce, tu l'espérais aussi, sincèrement. Tu ne pouvais plus gérer tous les groupes seul, maintenant. Deux mains et un jeune cerveau en plus étaient les bienvenus, d'autant plus si c'était ceux d'un passionné comme lui. Il n'était pas professionnel, n'avait pas de diplômes, mais ça, tu t'en foutais. T'étais le gérant de ta propre boîte, tu employais qui tu voulais. Et vu ce qu'il réussissait à créer, des études et des diplômes n'auraient fait qu'enterrer son talent. Pour toi, la musique, c'est d'abord une histoire de passion. Vous retournez tranquillement dans le hall, la visite de Sunwei étant terminée, il pouvait rentrer chez lui pendant que tu t'occupais de continuer ta journée comme tu l'avais commencée : à composer. A moins que le jeune homme ne veuille rester avec toi, et bien sûr, tu l'accepteras auprès de toi. Ton regard se porte sur une silhouette qui arrive à toute allure dans le label puis, s'arrête net une fois rentrée. Son regard passait de Sunwei à toi et ses yeux bleus se sont mis à lancer des éclairs. « Tiens Aela, qu'est-ce que tu fais là ma puce ? » bien sûr, t'avais aucune idée que ta fille, vraie princesse dans l'âme, était la voisine de ta nouvelle recrue, et qu'ils s'étaient déjà rencontrés, pas forcément en de bonnes circonstances. Sunwei aussi s'était décomposé en voyant arriver la tornade Walsh. D'ailleurs, un flot de paroles sorti de sa bouche, montrant bien qu'elle ne portait pas le Park dans son cœur. Tu soupires et poses une main paternelle sur l'épaule de Sunny, montrant bien à ta fille que tu n'avais aucune envie d'être mêlé à ce qui les divisait tous les deux. « Ecoute Aela, j'ai autre chose à faire que d'entendre tes gamineries. Sunwei est le nouvel auteur-compositeur qui va m'aider au label, je ne serais plus seul. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre vous, et j'ai aucune envie de le savoir, mais ne vient pas déconcentrer mon nouvel employé et lui donner l'envie de partir, car tu devras le remplacer toi-même. Et t'as beau être une bonne chanteuse, tu relèves pas le niveau.» T'étais cash avec ta fille, comme elle l'était avec toi, parfois. Ton but n'était pas de la blesser, mais bien de lui faire comprendre que les tensions n'avaient rien à faire dans ce label. « Sunwei, à la semaine prochaine ! N'oublie pas de me signer ce contrat après l'avoir bien lu, et tu n'hésites pas à m'appeler en cas de besoin. Rentres bien ! » tu finis par lancer à ton nouvel apprenti. Tu le laisse filer tandis que tu te tournes vers Aela, levant les yeux au ciel et d'ouvrir tendrement les bras vers elle. « Allez viens me dire bonjour, crevette.  »
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