Baisse ton arme !

Je l'écoute m'expliquais dans quel bourbier on se trouve. Il ne peut pas l'arrêter, je ne peux pas dire en tendant le doigt «c'est lui», il y a une procédure, je lui ai tiré dessus et ça me rend coupable, il n'est pas là officiellement et je n'aurais pas dû, du tout, me trouver là. Lui comme moi, je le comprends en l'écoutant, nous sommes dans de sales draps. Moi, c'est évident et je le sentais que ça finirait mal. Lui, à cause de moi. 
Il m'entraine jusqu'à sa voiture et me fait monter. Je le regarde. Non, je ne vais pas sourire, je n'en ai pas envie, mais la façon dont lui et moi on se croise, ce n'est pas rien. Je regarde au-dessus de sa tête. Je ne vois pas d'auréole luminescente, pourtant, l'officier de police Jackson Clarke est mon ange gardien. 


Même si la montée d'adrénaline est toujours au top niveau, je consens à l'écouter, à faire ce qu'il demande. Pour l'heure, c'est évident. Demain ? Je ne sais absolument pas à quoi va ressembler mon lendemain. Ma voiture ? Je regarde à droite et à gauche. Non, elle n'est pas là. Je l'ai garée loin d'ici. Je la récupèrerai demain. En même temps, je vérifie que la rue est déserte. Pas de sirène non plus, ni ambulance, ni police. Les gens ont tendance à ignorer ce qui se passe autour d'eux, ils n'ont pas envie de se retrouver bloquer dans des événements qui les dépassent. Une fusillade, personne n'a envie de se retrouver au milieu. Sauf que, si personne n'appelle les pompiers pour secourir mon agresseur, il risque de se vider complètement de son sang, de crever sur place. Et ça fera un mort qui va peser sur ma vie et sur la carrière de l'homme à côté de moi. Il en a parlé tout à l'heure, mais je suis trop dans ma bulle pour avoir fait attention s'il le faisait. Je me tourne vers lui.
 Ok, je t'écoute et je vais faire ce que tu me dis, comme tu dis, mais, c'est plus prudent d'appeler les secours, si ce con meurt...
 Je soupire. Ce n'est pas ce que je voulais et ce n'est toujours pas ce que je veux.

Son portable sécurisé est dans sa voiture, je lui tends à sa demande. L'appel me réconforte d'une façon, mais m'angoisse aussi. L'ambulance va débarquer, mais la police aussi. La communication pour demander les secours est trop bizarre, elle sous-entend trop de choses pas nettes. Je reprends le portable, l'ouvre et brise la carte. Séance nettoyage avec la lingette. Est-ce que ça suffit pour les empreintes ? Je jette un regard vers mon chauffeur, il ne fait pas de remarques sur ma "lessive". Je garde le boitier dans le chiffon pour ne pas remettre les doigts dessus. 


De nouvelles consignes suivent. Un alibi ? A qui je peux demander ça ? Sérieusement ? Certainement pas à Fabian. Mon dieu, Fabian, il faut que je le tienne loin de tout ça. Fiona ? Je ne sais pas trop. Dave et Elsa ? Oh non, si c'est dérape et qu'ils soient inquiétés, je ne me le pardonnerai pas ni pour eux ni pour Tim. Nathan ? Grand dieu non. Faire appel à un médecin légiste de la police, la pire des choses. Wesley ? Je soupire. L'avantage avec lui, c'est qu'il doit connaitre des avocats.

Mon portable ? Euh... 
Il est dans ma voiture. Mais elle est garée loin d'ici. 
Un truand aurait pensé à le laisser, un flic en mission aussi. Je ne suis rien de cela et ça se voit. Je hausse les épaules, j'espère que la distance suffira. Sauf que pour l’alibi, voilà qui complique. Par chance, j’ai deux voitures. Je peux en avoir laissé une quelque part et être partie avec l’autre. Mouais, il ne faudra surtout pas me demander la raison de cela !


Pour les vêtements, je l'avais envisagé. Au moins un bon pont sur la quantité de mauvais. Le feu de cheminée est déjà prêt, il n'y a plus qu'à craquer une allumette. Heureusement que j'habite dans une maison individuelle grand standing ! Une douche, il n'avait pas besoin de le dire, c'est le truc le plus évident qui me vient à l'esprit. 


Il me laisse mon arme. Voilà qui me parait presque étrange. Il a raison sur l'idée que je peux dire que j'ai tiré avec elle. Il n'y a qu'un mais, et pas des moindre, et dont je me garde de lui dire à tord ou à raison, c'est la provenance de mon arme. Voler dans le squat des drogués et des trafiquants d'arme. Elle a peut-être déjà servie, à un braquage ou un meurtre, un passé qui peut peser lourd. J'aviserai suivant la suite. On verra, mais si je me déleste de celle-ci, il m'en faudra une autre. Une obtenue légalement pour une fois ?

Est-ce que tu me ramènes chez moi ? J'ai un air presque plaintif. Est-ce qu'il vaudrait mieux récupérer ma voiture ? Quelle galère !

Est-ce qu'il est en train de m'engueuler au sujet de mon téléphone ? Il croit quoi, le petit flic qui joue les truands ? Je garde mon calme, mais je précise tout de même. Désolée, je n'ai pas l'habitude d'aller agresser les gens, les tabasser et leur faire avouer leur crime. J'ai toujours mon portable avec moi. Là j'ai... fait un effort pour le laisser dans la voiture. Voilà quoi, j'ai fait au mieux. Je le voulais tout de même pas trop loin en cas de besoin. Tout le monde ne calcule pas pareil, surtout quand on n'est pas habitué à ce type d'opération coup de poing. Je prends une respiration en regardant la rue éclairée faiblement, personne pour s'y promener à cette heure. Il y a nous. Je me tourne vers lui. Ça va aller. Je pourrai conduire. Je n'ai pas du tout envie de laisser ma voiture seule n'importe où. Je ne sais surtout pas si j'aurais le courage d'aller la chercher plus tard. Quelle destination ? Je... je sais pas trop... je crois que là tout de suite, j'ai envie de rentrer chez moi. Me retrouver dans un lieu que je connais parfaitement, où je me sens en sécurité, où je sens la présence de ma famille. Même s'il n'est pas là, cette nuit, je risque de la finir dans le lit de mon frère, dans un de ses pulls ! Si tu veux entrer prendre un verre. Un moment. Pas t'accaparer. Juste un moment. Non, je ne te demanderai pas de regarder sous le lit s'il y a ce connard ou un de ses copains. Enfin, comme tu veux. Je sais qu'il est en couple, j'ai d'ailleurs rencontré son amie, elle l'attend peut-être. Il est attentionné, étonnamment protecteur. J'ai une chance incroyable d'être tombée sur lui. Merci. Infiniment merci. Un soupir de soulagement. Okay, il y a Jake qui a joué aussi les protecteurs, mais rien à voir. Lui c'était dans le côté obscur de ce monde. L'officier Clarke, je peux compter sur lui sur le côté face de ma vie. Il me reste à lui indiquer où j'ai stationné ma voiture. C'est mieux d'ailleurs, manquerait plus que je cumule les problèmes et qu'on me l'ai volée ! Non, du positif, je dois penser positif.

Ma voiture est en vue et cette vision me rassure. Difficile de savoir pourquoi. Peut-être un point de repère connu. Je fouille dans ma poche pour retrouver la clé. J’ai pris la Mustang. Il me semblait que la BMW serait trop visible et surtout trop connectée. Avec celle-ci, pas de GPS pour traquer ses déplacements. Pas de données stockées dieu sait où sur ses mouvements, sa consommation de carburant, l’usure des pneus. Juste un caisse, un moteur et quatre roues. Quand je la regarde, je me dis qu’elle ne passe pas inaperçue tant que ça. Elle est connue de pas mal de gens, mes potes surfeurs, mes potes d’universités, mes potes de fêtes. Ouais, mais la BMW, il n’était pas question de la prendre pour ce type d’expédition. Il me donne les dernières consignes. Ok, ça marche.

Je sors de son véhicule pour m’installer dans le mien. Contact. Démarrage. Je roule doucement. Je redouble de prudence à chaque carrefour. Je vérifie régulièrement dans le rétroviseur que mon ange gardien me suit. Pas de grosse circulation. J'aurais pu prendre par le centre ville. J’ai pris la route la plus longue, par la côte. Un besoin de passer par là. Un besoin de revoir l’endroit où j’ai rencontré Balthazar la première fois. Je ne sais pas pourquoi ce besoin. Peut-être parce qu’il m’a sorti de la pire dérive après l’agression. Il aurait été déçu de la pente que j’ai prise. Heureusement, il a quitté la Nouvelle-Zélande. Ou malheureusement. Avec lui j’aurais probablement abandonné les recherches à la police et repris le court normal de ma vie.

La maison est là. Je m’arrête devant. J’ouvre le portail et entre dans l’allée. Je garerai la voiture dans le garage plus tard. Il y a la place pour une seconde voiture. Il y a aussi de la place dans la rue. Mon suiveur fera comme il le souhaite. Je l’attends devant la porte de la maison. J’entre dès qu’il est proche et laisse ouvert pour lui. Je n’ai pas allumé le salon, je file dans la cuisine, séparée de la salle à manger par un comptoir. Les larges baies laissent filtrer la lumière extérieur et la pénombre intérieure laisse entrevoir la piscine dans le jardin. Le clic sur l’interrupteur chasse instantanément ce mélange d’ombres. Je sors deux verres. Même s’il a dit que je n’avais pas à prendre de prétexte pour le faire entrer. J’ai besoin d’un remontant. Tu veux boire quoi ? Alcool pour moi, ça ne fait aucun doute. Dans quoi est-ce que nous nous sommes embarqués tous les deux ? Lui surtout. Il risque plus gros que moi, je le crains. Son poste de flic ? C’est probable. Et c'est ma faute tout ça.

Je soupire. Café ! Il veut un café. Je tourne en rond à la recherche de la cafetière. Elle n’a pas changé de place. Toujours dans le coin du mur sur le plan de travail, près de la prise de courant. J’ai tellement peu envie de café, mais ce n’est pas pour moi. De l’eau. Je sors le paquet de café moulu et en verse une dose dans le filtre. Je la mets en fonction. A l’ancienne, si je puis dire. Un héritage de ma mère qui aimait choisir son café dans des petites boutiques, son café et son thé aussi. Pas de dosette comme chez beaucoup de gens maintenant. La tasse. Il a envie de discuter, d’avoir de mes nouvelles, si je vais bien. Comme si on se retrouvait entre potes après une longue absence. Je hausse les épaules. Je sais pas trop comment je me sens. J'ai du mal à me concentrer. C’est la merde tout ça. Je m’en rends compte. Mais ne te fais pas de fausses idées. Je n’avais pas l’intention de le tuer. J’ai rempli sa tasse et la pose sur la table. Je ramène du sucre dans la foulée ainsi qu’une petite cuillère. Mais je ne regrette pas de l’avoir braqué et d’avoir tiré. Peut-être que demain ce sera différent, mais pas ce soir. C’était un besoin vital d’avoir le dessus sur ces types. Pas une victoire. Ce n’est pas une victoire, c’est un élan de survie. Comme ce zèbre acculé par des lionnes qui réussit d’un coup de sabot à en mettre une ko. C’est ce donner une chance de s’en sortir vivant. J’avais besoin de ça. Je l’abandonne pour aller récupérer une bouteille de vodka dans le bar du salon. A mon retour, je remplis l’un des deux verres que j’avais sortis et le vide d’un trait. Et puis ça fait vide aussi. J’ai passé tant de temps et dépensé tant d’énergie pour le trouver que maintenant, je ne sais plus à quoi je vais occuper ma vie. Ça sonne vraiment bizarre ce que je viens de dire. Mais ce vide est bien là et je dois faire un effort pour me souvenir de tout ce que je dois faire. J’espère que tu ne vas pas me demander comment je l’ai retrouvé. Je ne le dirais pas toute façon. Je n’ai pas l’intention d’incriminé Jake. Je me serre un nouveau verre que je descends aussi vite que le premier.

Jax propose différents scénarios de ce qui aurait pu se passer, de l’enchainement d’actions qui s’en va trop vite vers l’inéluctable, de la version Jake le boxeur qui défonce les gueules, de la version flics efficaces. Rien de tout cela ne s’est passé. Rien pour l’instant qui permette une vraie justice, légal ou non, du moment qu’elle permette de souffler sur le passé. Il n’est plus le brasier qu’il a été, mais n’est pas totalement apaisé.

De la vodka pour éteindre les cendres de cette soirée de violence ? Mon équipier en doute, me le fait remarquer, trouve que ça suffit j’ai assez bu. Je hausse les épaules. Cette nuit, j’ai franchi les limites de la légalité, du bon sens, de la raison. Alors l’alcool, un peu plus un peu moins, c’est vraiment un moindre mal. Et puis à un moment, cela dilue tellement l’esprit, que... Enfin, il ne semble pas être pour cette option. Je ferme la bouteille, histoire d’aller dans son sens. Sans grande conviction cependant. Je confirme l’idée de ne pas m'enivrer complètement en levant la bouteille et en faisant une moue. Je la range. Comme ça, pas de tentation. Je la ramène à sa place. J’essaie de me concentrer sur les choses à faire. Brûler les vêtements. Je maudis ma mère qui n’a jamais voulu faire installer une cheminée dans le salon. Je vais devoir les cramer dehors, sur le barbecue. Génial. Je m’imagine déjà la scène ! Acheter des brochettes pour faire genre vrai barbecue. Pourvu qu’un voisin ne décide pas de se joindre aux festivités.

De retour près du policier, je prends la cafetière en main. Un autre ? Ou si tu veux un truc à manger. Qu’il ne me demande pas de me transformer en cordon bleu, pas motivée, toute façon il sera déçu. Je sais mieux ouvrir une boite de conserve que rissoler quelque chose. Si tu veux dormir ici, il y a le canapé du salon ou la chambre de mon frère. Je ne suis pas capable de décider à ce niveau, alors mieux vaut que ce soit lui. Je peux te faire la visite de la maison, si tu veux tester les matelas.

Check-list ! Café, ok. Gâteaux, non. Chambre de mon frère, non. Canapé, ok. Couverture, non. La liste ne s’arrête pas à ces choses anodines, amicales et sans conséquence directe. La liste comprend surtout les choses importantes liées à l’agression. Oui, c’est bien une agression, j’ai agressé quelqu’un, même s’il le méritait. Je ne peux que soupirer en lui remplissant sa tasse. Je suis partante pour une douche. Sans le moindre doute, c’est ce dont j’ai le plus besoin. Pour ce qu’y est de brûler les vêtements, je n’ai pas de cheminée à l’intérieur. Je n’ai que le barbecue dehors. Je me vois mal le faire à cette heure-ci, mais pourquoi pas. Après tout, tout le monde dort et personne ne se rendra compte de rien. En plein jour, ce sera peut-être plus étrange. Le barbecue se trouve à l’arrière de la maison, il n’y a que les voisins des côtés et de derrière qui sont susceptibles de remarquer quelque chose. Je pourrai aussi allumer un feu pour brûler une coupe d’herbe ou des cochonneries accumulées au fil des années, mais ce n’ai pas du tout mon style, ils en seraient plus étonnés que le barbecue. Je pense que demain je vais téléphoner à mon boulot pour prendre des jours de congés. Je crois que je vais m’absenter quelques jours. Pas pour quitter la Nouvelle-Zélande. Pour m’éloigner un peu. Je ne sais pas où, mais quand j’aurais trouvé, je t’enverrai l’adresse. Je n’ai pas l’intention de quitter le pays. Cela ressemblerait à une fuite. Je ne veux pas fuir. J’ai besoin d’un lieu où être en sécurité. Ici, je ne suis pas certaine de l’être. Il sait où j’habite. Ils le savaient quand ils m’ont enlevée et je n’ai pas déménagé. Je peux voir avec un ami. Wesley. Je pense à Wesley. Un gérant d’une chaîne de casinos doit avoir des plans B. Ok, j’ai pensé à une garçonnière, mais rien d’impossible. Après tout, je ne connais pas tous les détails de sa vie ! Je crois que je fixe un peu trop l’officier de police. Je pensais... j’espère ne pas mettre des amis ou de la famille en danger. J’espère que ce connard ne s’en prendra à personne et que tu le mettras rapidement sous les verrous. Ce serait la meilleure chose, mais qui sait, j’ai peut-être mis le feu au poudre en lui tirant dessus. Quelle connerie !

Le boss n’est pas convaincu par mon projet de cramer mes vêtements sur le barbecue. C’est vrai que ce serait super louche de faire cela maintenant. Un voisin promenant son chien en pleine nuit ne manquerait pas de s’étonner. En plein jour, ce serait pareil. Difficile de confondre un pantalon avec des brochettes, pas la même forme, pas la même odeur. Ce serait très louche et suspect. Ce sera donc sac poubelle pour ma tenue de hors-la-loi.

Par contre, Jax a l’air ok pour que je m’absente quelques jours. Je dois trouver une raison plausible pour prendre quelques jours loin de mon travail au journal. Il faut que je réfléchisse à quoi, mais pas maintenant, je ne suis pas capable de faire le point sur la bonne idée. On verra demain. M’éloigner, mais rester à disposition en cas de besoin. J’espère que ce besoin ce sera venir au poste de police pour identifier mon kidnappeur que l’officier de police Clarke aura mis derrière les barreaux.

Il le prend pour une petite frappe sans envergure. Jake n’était pas autant convaincu de cela, pas convaincu qu’il est agit seul, sans commanditaire. Je ne serais pas aussi catégorique que cela. Ce trou duc a trouvé moyen tout de même de passer au travers des filets de la police. Alors, malin le petit gars, ou il a graissé des pattes pour savoir où ne pas se trouver ? D’une manière ou d’une autre, il a surement des copains peu fréquentables que je n’ai pas envie de croiser. Sa parole contre la mienne ? Ouais. Mais si je peux éviter de prendre des risques, j’ai eu ma dose. Je vais chercher quoi dire de réaliste au magazine pour qu’ils ne trouvent pas cela irrationnel. J’aurai mon portable, je serai joignable.

Je soupire. Je ne sais pas où cette histoire s’en va. Elle m’échappe complètement. J’aurais bien repris un verre, mais mon compagnon d’épopée ne va pas aimer. Dommage. Je récupère un sac poubelle dans le placard sous l’évier. Ça te dérange si je t’abandonne maintenant ? Histoire d’enlever ces fringues qui commencent à être étroites et me rappeler trop ce sac de vipères dans lequel j’ai mis la main. Et puis cette douche... vitale ! Il y a des toilettes en bas sous l’escalier et une salle de bain à l’étage juste en face de l’escalier, si tu as besoin. Il sait où se trouve la cuisine, le salon avec le canapé à côté. Il manquait encore cela. Le basique pour tenir la nuit.