quei momenti fra di noi /ft. RO'MA.

**○ inscrit le** : 18/01/2020

quei momenti fra di noi

Come' bella c'e la luna brilla e' strette Strette como e' tutta bella a passeggiare Sott'er celo de Roma.

A s’embrasser ainsi au nez et à la barbe du gardien, on pourrait croire qu’ils essayaient de se faire prendre en flagrant délit mais c’était bien sûr tout l’inverse. C’était juste que l’envie s’était faite ressentir et qu’aucun des deux n’était jamais vraiment capable de résister à cet appel bien longtemps. Pourtant, le confort et la couverture que leur procurait cette brèche rocheuse étaient évidemment tout relatifs. Néanmoins, ça ne les arrêtaient pas. Une fois qu’ils étaient sur leur lancée, difficile de les arrêter en même temps. A moins de faire tomber une lampe-torche avec fracas. Comme ce fut le cas pile à cet instant. Bruit sourd qui mit fin à leurs embrassades et les ténèbres qui leur retombèrent dessus leur firent comprendre qu’ils étaient de nouveau seuls dans la salle. Le veilleur avait repris sa ronde. Son fiancé s’arracha alors de leur cachette et elle le suivit. Le moment était passé, pour le meilleur ou pour le pire car si Robin était soulagée que le gardien s’en soit allé, elle était également un tout petit peu frustrée. Qu’à cela ne tienne, ils auraient l’occasion de s’adonner à ce genre de choses plus tard, une fois qu’ils seraient de retour à l’hôtel. Pour l’heure, la visite reprenait.
« Mais quel galant jeune homme que voici. »
Robin gloussa en prenant la tête de leur petite expédition, profitant du fait qu’il lui tienne la porte. C’était peut-être vieux jeu mais Robin appréciait tout particulièrement ce genre de petites attentions de la part de son fiancé. Remontant le couloir, elle lui tendit la main avant de l’attirer contre elle pour passer son bras autour de sa taille. Puis elle releva les yeux sur lui et s’exclama à mi-voix :
« On l’a quand même échappée belle ! T’as vu de quel côté il est parti ? »
Auquel cas ils seraient sûrement bien avisés de partir en sens inverse. Quant au fait de l’avoir échappée belle, ça n’inquiétait toujours pas Robin plus que ça, sans compter qu’elle avait toujours envie de poursuivre la visite. Maintenant ils savaient que s’ils voyaient un faisceau de lampe au loin, ils n’auraient qu’à faire demi-tour, voilà tout. Elle continua de longer le mur en lisant les plaques explicatives de chaque salle. Peine perdue, tout est bien sûr écrit en italien. Bon, eh bien il n’y avait plus qu’à se laisser guider. Si Matt voulait briller auprès de sa fiancée, c’était le moment ou jamais, bien qu’il n’ait pas besoin de ça pour ça, de toute évidence. Tout ça pour dire qu’elle était tout à fait disposée à l’écouter s’il avait des choses à raconter.

Jusqu’à ce qu’ils tombent sur un nouvel escalier., puis un autre, jusqu’à arriver à un étage où la jeune femme se sentit comme chez elle – façon de parler, leur appartement et même son appartement avant ça ne ressemblait pas tellement à un musée, Robin préférait les affiches de films et de concerts aux Picasso pour décorer ses murs -, puisqu’il s’agissait de la partie musée du château. Enfin, ce qui ressemblait le plus à un musée classique, comme celui où elle travaillait bien que le sien soit plus petit. Quoi qu’il en soit, la jeune femme sortit une fois de plus son téléphone pour en utiliser la lampe et éclairer les fresques peintes au-dessus de leurs têtes. Ça manquait de lumière mais d’un autre côté, elle aimait le fait qu’ils soient les seuls à pouvoir en profiter.
« Tu crois qu’on devrait prendre des photos puisqu’on peut pas emporter de souvenirs ? A moins qu’il y ait une boutique cadeaux ? »
Sûrement que oui, il y avait des boutiques cadeaux absolument partout : au zoo, au musée, dans les expos, les concerts, parfois même au cinéma. Partout. Encore plus dans les lieux touristiques, bien sûr. Alors ils pourraient peut-être terminer la visite par-là ? Non pas pour la dévaliser à défaut de pouvoir voler une œuvre d’art. Évidemment que non ; ce n’était pas du tout le genre de Robin. Dans le pire des cas, si quelque chose lui faisait vraiment envie alors elle laisserait quelques billets sur le comptoir, à côté de la caisse enregistreuse. Ce qui serait sûrement très con, en fait, car ça reviendrait à signaler qu’ils étaient entrés par effraction, donc non, autant oublier tout de suite cette idée. Tant pis. Ou tant mieux parce que de toute manière, elle n’avait même pas de lires sur elle et était donc obligée de se reposer sur Matt financièrement jusqu’à ce qu’elle puisse changer un peu d’argent.@Matthew Braithwaite

_________________

constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

quei momenti fra di noi /ft. RO'MA. - Page 2 MS15X2T

four years in a row :

ONGLET 1 ONGLET 2

Ils ne sont qu'au commencement de cette visite nocturne et ne comptent pas seulement visiter cette unique salle qui renferme et expose à la fois, l'histoire d'Hadrien. Porte légèrement lourde une nouvelle fois ouverte, Matthew annonce que la voie est libre et laisse Robin passer devant. Petit sourire conquis porté par ses lèvres, regard tendrement amoureux lorsqu'elle passe devant lui. De nouveau dans ce long corridor, voyant cette main tendue en sa direction, il ne peut que la saisir et s'en empare assez vite, allant contre la jeune femme. A sa question, le jeune homme ne peut lui donner une réponse exacte. Alors il se contente simplement de rétorquer avec un large sourire. « Pas la moindre idée, et au pire, si on retombe sur lui et qu'il est sympa, il nous fera surement une visite guidée ! » Petit ricanement qui résonne intrépidement dans le corridor. Plaques scellées qu'il lit dès son passage, toutes lui soumettant l'idée de revenir en plein jour pour réellement prendre le temps de visiter toutes ces salles et sans exception.

Nouveaux escaliers irréguliers qu'ils empruntent, ils s'enfoncent davantage dans cette demeure. Tout est somptueusement intéressant. Les yeux vifs et éveillés du jeune homme semblent arpenter toutes parcelles qui se tenaient devant lui. Allant même jusqu'à observer les rambardes des escaliers qu'il tient pour gravir les marches lisses. Galerie dans laquelle ils atterrissent, assez grosse galerie dont la profondeur pouvait être quelque peu vertigineuse. Téléphone en main, flash activé, Matthew capture certains aspects inquiétants mais qui retracent l'histoire de la bâtisse. Il y en avait littéralement de partout, et même jusqu'au plafond. Il ne savait plus où donner de la tête et semble être un enfant dans un simple parc d'attraction. Visite nocturne qui l'encourage à se cultiver davantage, malgré une ambiance silencieuse et légèrement prise par l'adrénaline. Il espère tout simplement, ne pas tomber sur le gardien.. Chasse à l'homme pas encore établie. Matthew devance les questions de sa future fiancée, alors qu'il est justement entrain de photographier ces immenses peintures. Voix attendrie, il rétorque. « Bien entendu, et même si on en a pas le droit.. hé ben, trop tard... » Ne prenant même pas la peine encore de finaliser sa réponse qu'il enclenche spontanément son flash en capturant une énième peinture au plafond dans sa mémoire cellulaire. « T'inquiètes, on ira quand même jeter un coup d'oeil à la boutique ! » Pour sûr qu'ils allaient forcément finir leur visite par un détour à la boutique de souvenirs. C'était juste l'endroit incontournable et Matthew compte bien partir avec un souvenir matérialisé de cet endroit. Et même s'ils auraient du mal à trouver la boutique, ils referont marche arrière jusqu'à tomber dessus.
Galerie ornée de peintures mais également de larges fenêtres, il s'approche prudemment de la vitre pour y regarder à travers. Lumière induite par la lampe torche qu'il repère directement, regardant alors le gardien marcher sur une allée de pavée dans une cour intérieure du Château. « Le gardien est encore loin, on à le temps ! » Petite réassurance qu'il verbalise.

Leurs pas silencieux les amène jusqu'au bout de cette immense galerie où débouche alors une allée ainsi qu'une une porte sur laquelle un logo d'escalier se tient accroché par quelques clous. Juste par curiosité, Matthew attrape la main de Robin pour l'emmener avec lui, se retrouvant alors dans cette nouvelle cage d'escalier. Ignorance totale de là où pouvaient bien mener ces escaliers étroits, il guide leur montée et pousse une porte battante.
Fraicheur de la nuit qui se colle directement contre son visage, ils se retrouvent à l'extérieur de la plus grande tour du Château Saint-Ange. Tour arrondie et spectaculairement éclairée part de gros spots quelque peu encombrant sur leur passage. Attirée par la vue, Robin le rattrape pour le devancer et s'avance vers le rebord. Vue inoubliable sur Rome qui s'offre à eux. Lumières des habitations qui semblent scintiller sous leurs yeux. Matthew s'avance et se colle à nouveau près d'elle, juste derrière elle. Corps de femme qu'il protège inlassablement. Taille féminine qu'il enlace de ses bras, joue contre joue, il examine au mieux cette vue inébranlable. Silence...seuls les douze coups de minuit viennent à retentir dans la ville de Rome. Au dernier coup de cloche, Matthew vient à lui susurrer quelques mots au creux de son oreille. « Joyeux Anniversaire ma puce.. » Sourire qui apparait instinctivement sur ses lèvres, étirant alors doucement la cicatrice de son visage. Joue qu'il frotte contre la sienne pour venir l'embrasser tendrement, lèvres sur lèvres. Environnement propice au romantisme.

quei momenti fra di noi, @Robin Wade

**○ inscrit le** : 18/01/2020

quei momenti fra di noi

Come' bella c'e la luna brilla e' strette Strette como e' tutta bella a passeggiare Sott'er celo de Roma.

Elle en ignore la raison mais eut rapidement l’impression d’étouffer dans cette galerie. Peut-être à cause de la hauteur sous plafond ; parfois les grands espaces donnaient littéralement l’impression de vous écraser. Ou alors, peut-être parce qu’ils n’étaient pas seuls, cette fois. L’esprit d’Hadrien se pavanant dans les couloirs de son château en évitant soigneusement la salle des cendres, peut-être ? Robin n’en avait pas la moindre idée, toujours est-il que, pour elle qui adorait généralement ce genre d’endroits, elle ne s’y sentait pas au top de sa forme. Légère déception, donc. Qu’elle garda pour elle car ce n’était bien sûr pas son genre de faire un drame de quelque chose d’aussi insignifiant. D’ailleurs, alors que son regard tombait sur Matt, elle se rendit compte que lui n’avait rien remarqué. Sans doute rien. D’ailleurs, en parlant de lui, il était déjà en train de prendre des photos et lui assura que ça ne porterait pas à conséquences. Mais surtout que de toute façon, c’était trop tard. Remarque très juste qui la fit rire tandis qu’elle pointait l’objectif de l’appareil photo de son téléphone sur les fresques. Lui qui semblait s’inquiéter plus qu’elle de leur sort en entrant, il ne semblait plus en faire grand cas désormais. On s’habitue à tout. Ainsi fut-il convenu qu’ils passeraient par la boutique-cadeau.

Aussi rebelle soit-il dans l’âme, Matt resta tout de même sur ses gardes pour vérifier où en était celui du château avant de lui apprendre qu’ils avaient encore pas mal de temps devant eux. Bien, ils pouvaient continuer de se balader à leur guise. Même si Robin savait d’avance qu’elle ne s’éterniserait pas ici étant donné qu’elle s’y sentait à ce point oppressée. Il lui arrivait parfois de faire un pas de côté ou de l’autre parce qu’elle avait la sensation qu’elle se trouvait sur le passage de quelqu’un. Ou de quelque chose. Mais plus vraisemblablement de quelqu’un. Ce qui devait être comique à voir. On pourrait sans doute croire qu’elle avait un peu forcé sur le limoncello de tout à l’heure. Sans le savoir, Matt fut en quelque sorte son sauveur puisqu’arrivés au fond de la galerie, il crut bon de leur faire monter un nouvel escalier qui menait au toit. Ou peut-être tout simplement à une terrasse. Quoi qu’il en soit, l’air frais lui fit du bien, faisant disparaître ce sentiment de malaise comme par enchantement. De là-haut, la vue sur la capitale italienne était imprenable et magnifique.

Nullement sujette au vertige, Robin s’avança tout au bord ; il paraît que le vide attire et en l’occurrence, c’était vrai. Mais son fiancé répondait toujours présent pour lui servir de garde-fou. Grand sourire aux lèvres, elle se blottit contre lui alors qu’il enlaçait sa taille et posait sa tête sur son épaule pour venir frotter sa joue contre la sienne. Encore une fois, la jeune femme aurait aimé que le temps s’arrête mais c’est alors que les douze coups résonnèrent comme pour la rappeler à l’ordre. Et bien que, du vingt-huit février, ils passèrent directement au premier mars en sautant le jour de son anniversaire comme il était coutume de le faire, il lui glissa quand même un bon anniversaire à l’oreille. Ce qu’elle trouva adorable, voire même plus que ça, ça la faisait craquer encore un peu plus. C’est donc toute disposée à cet égard qu’elle répondit à son baiser avec ferveur. Qu’elle conclut par un soupir d’aise, peut-être même plus proche de l’adoration. Son téléphone toujours en main, elle tendit le bras pour prendre un selfie d’eux deux.
« Tu sais que sans toi, je serais sûrement dans mon lit à mater Miss Détective à l’heure qu’il est, hein ? Peut-être même à roupiller. C’est pour ça que je t’aime. Enfin, entre autres petites choses. »
Qu’elle n’allait pas se mettre à énumérer tout de suite sinon ils seraient toujours là au petit matin. Robin allait ranger son téléphone dans sa poche quand d’une mauvaise manipulation, elle passa à la photo précédente qui attira son attention. Une de celles qu’elle avait prises dans la galerie. Avec une espèce de tache lumineuse en son centre. Intriguée, elle fit défiler les autres pour s’apercevoir que la tache se retrouvait sur chacun des clichés. Elle pensa tout d’abord que ça devait être son flash – peut-être même celui de Matt - qui se reflétait dans les fenêtres ou quelque chose de ce genre mais plus elle regardait les photos, moins elle était sûre de ça.
« C’est bizarre, t’as vu ? Y a ça aussi sur les tiennes ? »@Matthew Braithwaite

_________________

constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

ONGLET 1 ONGLET 2

quei momenti fra di noi ; @Robin Wade

Vaste galerie enrichissante que le jeune homme ausculte de ses yeux intrépides. Enrichissement personnel, mémoire cellulaire qui se remplit davantage. Visite nocturne qu'il n'avait pas prévu, il aurait du prendre avec lui son appareil photo. Bien que la mode ne soit pas présente en ce lieu, cette architecture et ces nombreuses fresques soulevaient en lui une curiosité purement professionnelle. Tous deux occupés par ces histoires retracées, il se penche tout de même auprès d'une vitre pour remarquer la présence du gardien à l'extérieur. Rassurant à vrai dire, il ne semblait pas avoir remarquer les différents flash de leurs téléphones. Au croisement de deux issues, le jeune homme fut comme attiré par cette nouvelle porte. Cage d'escalier non éclairée qu'ils empruntent alors pour monter d'un étage ou deux, porte battante qu'il pousse d'une force certaine pour se rendre compte qu'ils étaient alors au plus haut sommet du Château. Fraicheur de l'heure tardive qui se joint à leurs peaux, éclairages qui illuminent cet espace extérieur.

Vue panoramique que leurs yeux admirent sans attendre. Lumières brillantes à certains endroits, bruit quotidien de la capitale remplit à nouveau leur oreilles internes, moment comme suspendu à l'autre bout de la terre. Enlacement de sa bien aimée au contact de leurs joues respectives, regard tendre qui observe chaque parcelle de Rome. Hauteur qu'ils apprécient, quand les douze coups de minuit viennent à faire trembler les cloches annonçant la position lunaire. Quelques mots susurrés à son oreille pour lui souhaiter cette année de plus. Parce que non, il n'avait pas l'intention de l'oublier. Baiser amoureux qui s'oppose à la vue en mouvement. Baiser quelque peu langoureux dont la lassitude n'existe pas. Cliché de leurs deux visages enfermés dans son téléphone. Moment capturé de cette première nuit romaine.
Petites confidences qu'elle avoue alors que le sourire de Matthew se dessine au fil de ses mots. Importance qu'il reçoit sans regret, sans remord. Prise de conscience soudaine qui s'empare de lui, fier de faire parti de sa vie dorénavant. Regard tendre mais amusé, alors qu'il repense à leurs débuts dans cette Nouvelle-Zélande. « J'ai bien fais d'prendre l'avion alors.. » Décision prise qui à fait de lui aujourd'hui, son fiancé. « Je serais curieux d'les connaitre tiens ! » Sourire qui s'étire davantage car le bonheur le tient. Curiosité profonde qui serait comblée si elle venait à un moment donné, lui faire la liste de tout ce qu'elle aime chez lui. Liste qui viendrait surement l'attiser au plus profond de ses hormones pour lui renvoyer ce plaisir certain.

Lèvres qui veulent se reposer sur les siennes mais qui sont stoppées par ce regard prudent. Il la regarde et jette naturellement ses yeux sur la vue toujours exposée face à eux. Profitant de cet instant, son coeur palpite naturellement dans sa poitrine. Yeux qui se posent instinctivement sur le téléphone de Robin, il visualise aussi cette photo. Léger froncement de sourcil, la photo ne semble pas si naturelle que cela. « Hmm..attends, » Il sort de sa profonde poche son téléphone, arpentant alors les dernières photos qu'il avait prise. Aucune de ses photos ne ressemblaient à la sienne. « ..nan regardes, j'ai pas cette tâche blanche sur les miennes.. » Téléphone qu'il verrouille aussitôt pour prendre celui de Robin entre ses mains. « L'angle est pourtant bon, t'avais du trop augmenter ta luminosité ou t'as utiliser un filtre, nan ? » L'angle de la photo pourtant bonne, Matthew n'avait encore jamais rencontrer ce détail. La galerie n'avait pourtant pas été éclairée vu qu'aucune lumière n'était allumée et que Matthew s'était éloigné d'elle, profitant de son côté de certaines fresques. Curieux. Il savait pourtant comment jouer avec les lumières pour gagner une incroyable qualité photographique. Mais là, il ne trouvait pas de raison logique à cet effet centrée sur la photo. A peine eut le temps de terminer sa phrase, que la porte qui donnait à cet extérieur, se referme brutalement dans un claquement sourd, qui aurait pu faire trembler les pierres de la bâtisse. Sursaut imprévisible, main qui se pose sur Robin par pur protection, regard posé sur la porte désormais fermée. « T'avais laissé la porte ouverte ? » Sans doute le gardien qui avait décidé de les enfermer sur la tour en attendant le soleil levant. En tout cas, du point de vue de Matthew, il ne voyait pas d'autre déduction.

( Pando )

**○ inscrit le** : 18/01/2020

quei momenti fra di noi

Come' bella c'e la luna brilla e' strette Strette como e' tutta bella a passeggiare Sott'er celo de Roma.

S’il avait bien fait de prendre l’avion pour mieux la conquérir ? Doux euphémisme que voilà. Difficile pour elle d’imaginer ce que ça aurait pu donner s’il était resté à Londres. Ils auraient sans doute continué comme autrefois pendant un moment. Mais n’auraient-ils pas fini par se lasser l’un comme l’autre ? Peut-être pas Robin qui avait également su apprécier leur relation à distance, pour ne se rendre compte que ça ne lui suffisait plus qu’au moment où Matt avait posé ses valises à Island Bay. Et si dans un premier temps, elle n’était pas non plus certaine de ce que ça pourrait donner entre eux au quotidien, maintenant elle ne voulait même plus imaginer ce que ça serait d’avoir à se passer de lui ne serait-ce qu’un seul jour. Elle acquiesça vivement avant d’arquer un sourcil.
« J’espère que tu n’en doutes pas, bébé. »
Ça ne devait pas être simple de tout plaquer du jour au lendemain pour aller retrouver la personne qu’on aime à l’autre bout de la planète. Robin n’était pas sûre qu’elle en aurait été capable si les rôles avaient été inversés. Elle aurait aimé bien sûr mais quant à savoir si elle en aurait eu le courage, rien n’était moins sûr. En tout cas en ce temps-là. Mais son fiancé semblait s’être rapidement adapté à la vie en Nouvelle-Zélande. Il y avait l’air heureux. Peut-être parce qu’il était avec elle, peut-être parce qu’il avait une capacité d’adaptation hors norme, peut-être les deux.

Dans tous les cas, il eut soudain l’air intéressé d’en apprendre plus sur toutes les raisons qui faisaient qu’elle l’aimait. En faire une liste complète serait sûrement bien trop long mais une fois que sa photo fut prise, elle put quand même s’épancher un peu sur la question.
« Je commencerais par ta spontanéité. Ou plutôt ce concept de spontanéité organisée qui n’appartient qu’à toi. Peut-être que je rappellerais brièvement que tu as le cœur sur la main et que tu arrives à me faire mourir de rire même quand la situation ne s’y prête pas. Inutile de parler de ton bon goût ; c’est évident sinon tu ne serais pas avec moi. Peut-être même que j’irais jusqu’à mentionner ça. »
Joignant le geste à la parole, Robin se tourna, enroula ses bras autour de sa taille et l’attira à elle d’une pression sur l’une de ses fesses. C’est qu’elle en aurait des choses à dire rien qu’en ce qui concernait ses fesses, alors…
« Mais bien sûr, je n’omettrais pas de parler du plus important : ton argent et ta voiture. »
Sa conclusion la fit beaucoup rire parce que c’était tout sauf vrai. Elle le savait, il le savait également. Mais ça l’amusait de prétendre correspondre aux clichés de la femme vénale – de la femme tout court car si on y croit, alors toutes les femmes le sont, bien sûr – de temps en temps.

A peu près à ce moment-là, son attention fut à nouveau attirée par l’écran de son téléphone qui, d’une mauvaise manipulation, lui montrait à présent les photos prises dans la galerie. Un phénomène étrange en ressortait. Sans doute pas inexplicable mais bizarre. D’autant que ce n’était pas sur une seule de ses photos mais sur toutes. Du moins toutes celles prises dans la galerie. Intriguée, Robin partagea sa découverte avec Matthew, lui demandant s’il y avait la même chose sur ses photos. Lui aussi était perplexe. D’autant que lorsqu’il lui montra ses clichés, aucun ne montrait une tache blanche en plein milieu. Curieux. Et pas super puisque ça venait gâcher chacune de ses photos. En bon professionnel qu’il était, Matt eut une théorie. Mais Robin secoua la tête en signe de dénégation.
« Non, pas de filtre, je les rajoute après sur une appli à part. La luminosité peut-être. »
Pour tout dire, elle n’avait jamais touché aux réglages de l’appareil photo de son téléphone, il s’agissait donc des réglages par défaut alors c’était possible. Cependant, ils n’eurent pas l’opportunité de réfléchir plus longuement à la question puisque la porte claqua brusquement, coupant court à leur discussion. Sourcils froncés sous l’effet de la perplexité une fois de plus, elle tâcha de se souvenir si elle avait laissé la porte ouverte ou non.
« J’en jurerais pas mais je crois pas. »
En quelques pas, elle franchit la distance qui les séparait de la porte et poussa, tira vainement : la porte refusait de bouger d’un millimètre. D’emblée elle élimina l’option gardien qui aurait pu finir par se rendre compte qu’il y avait quelqu’un et qui les enferme dehors le temps d’appeler la police ; il aurait été rapide. Mais… Si ce n’était pas ça alors qu’est-ce que c’était ? Un simple courant d’air ? Là encore possible.
« Qu’est-ce qu’on fait ? On peut passer la nuit là mais on risque pas de geler sur place ? »
Une chance pour eux que la nuit soit déjà un peu entamée. Au petit matin, quelqu’un viendrait certainement ouvrir la porte et il n’y aurait plus qu’à ruser pour ne pas se faire remarquer et ensuite filer en douce. Sinon, Matt pouvait essayer d’enfoncer la porte mais pour la discrétion on repasserait.@Matthew Braithwaite

_________________

constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

ONGLET 1 ONGLET 2

quei momenti fra di noi ; @Robin Wade

Pas de regret. Aucun remords. Qu'une seule vérité absolue, et Matthew était fier d'avoir quitter sa vie Londonienne pour conquérir le coeur Robin. Alors oui, il avait bien fait de prendre l'avion et de parcourir ces milliers de kilomètres. Conscient qu'une nouvelle vie s'offrait aussi à lui, avec la présence de Robin à ses côtés. Aucune raison d'en douter ou de remettre en cause cette décision. Sincérité, pour un amour consolidé. « Je n'ai jamais douté Robin.. » Matthew était surement l'un des hommes le plus sincère en amitié ou en amour. Il ne s'amuse aucunement avec les sentiments des uns et des autres.
Etreinte amoureuse, regard tendre qui se penche dans celui de sa fiancée alors qu'elle énumère toutes ses raisons. Sourire qui s'élargit par moment, mais regard de plus en plus éprit. Volonté de vouloir l'embrasser en cours de route, mais il lui laisse l'occasion de poursuivre ses plus profondes pensées. Bras qu'il resserre un peu plus autour d'elle, raisons qu'il apprécie grandement. Rire qu'il partage en sa présence alors qu'elle n'oublie pas d'énumérer l'aspect financier et sa fameuse Aston Martin. « Hum, l'aston. J'suis sur que t'es tombé amoureuse d'elle, avant moi ! » Regard encré dans le sien, il aurait pu librement l'embrasser, la déshabiller sur le champ et la remplir de jouissance intérieure. Elle avait tout dit, et ne semble pas avoir quelque chose à rajouter. Donc il s'empresse en fin de compte, d'approcher aisément ses lèvres des siennes pour l'embrasser langoureusement. Baiser qui sera profondément approfondie et exploité un peu plus tard..surement lorsqu'ils auront retrouvé les draps de l'hôtel.

Photos étranges qui viennent à soulever une certaine anxiété chez eux. Photos cependant comparées qui démontrent bien que quelque chose cloche. Sans doute la luminosité, oui, y a des chances, ou pas. « Peut être oui, mais ça reste bizarre j'trouve.. » Etrange et bizarre. Qu'à ce même moment, la porte claque violemment, les enfermant alors tous les deux à l'extérieur, sur la plus grande tour du Château. Si le gardien voulait les emprisonner en attendant que le jour se lève, ça n'allait pas se passer ainsi. Pas d'autres déductions possibles à ses yeux, il regarde alors autour de lui, cherchant une possible issue. Robin tente tout de même d'ouvrir la porte, mais ce n'est qu'un échec. Pour être solidement fermée, elle était. « Non, ma puce, on va pas passer la nuit là, j'te rassure ! » Aucune chance qu'ils restent enfermés dehors alors qu'un bon lit les attendait au chaud. Après avoir arpenté l'extérieur, Matthew trouve une plaque en métal juste sous ses pieds. « Viens ! » Aidé par la poignée, il la soulève et vient à éclairer l'obscurité avec le flash de son téléphone. Robin ne tarde pas à le rejoindre. « J'vais descendre, tu m'attends là.. » Une échelle en métal longeait toute la profondeur. Il l'emprunte et descend au plus bas avec pour seule lumière, celle de son flash. Arrivé en bas, il pu enfin s'exprimer. « C'est bon descend ! » La voie était libre et Robin s'empresse à son tour de s'accrocher aux barreaux de l'échelle pour le rejoindre. Plaque qui restera désormais ouverte, ils retrouvent des escaliers et descendent à nouveau jusqu'à se retrouver dehors, au point de départ, non loin de cette porte en bois - par laquelle ils étaient entrés - de l'autre côté des grilles. Visite nocturne qui prend fin..

THE END.

( Pando )

ONGLET 1 ONGLET 2