my plush ! ☾ sam

Sam fronce légèrement les sourcils avant de secouer doucement la tête. La passion de parler du classement des mecs de son boulot ou des célébrités en général ? Même lui, il ne pourrait pas en parler concernant les femmes, déjà, parce qu'il n'a pas un boulot atypique, alors, forcément, c'est impossible et il n'a rien d'un homme qui aime parler de potins et des soins de beauté. Bref, ne voulant pas vraiment exposer sa petite sœur, même avec une inconnue du même âge, il préfère se concentrer sur autre chose, la nourriture qu'il va bientôt pouvoir déguster. On lui a quand même appris à rester discret à ne pas faire scandale, à ne pas pointer du doigt les membres de sa famille, parce qu'il pourrait à tout moment se faire prendre, de toute façon, sa tante n'avait plus rien à lui apprendre, le reste, il a su comment s'y prendre. Quoi qu'il en soit, ils vont s'installer pour pouvoir manger tranquille, sans devoir rester debout ou s'asseoir sur l'herbe dans un coin aléatoire de la fête foraine. Sam ouvre sa canette de coca et il en boit quelques gorgées, ce qui lui permet de réfléchir à ce qu'il va lui répondre, c'est-à-dire tout sauf receleur et arnaqueur quoi. Il dépose la canette sur le bois de la table de pique-nique. « Je travaille seul, sans employeur et employé, dans le domaine des arts et artefacts, une sorte d'expert. » Ce n'est pas totalement faux, mais qu'à moitié, il ne relève pas la partie principale, celle de se faire de l'argent en vendant ces objets. « Et toi ? Une experte des peluches ? » Qu'il lance pour la taquiner un peu, avant de commencer à manger, le ventre vide, il apprécie son repas.

L'odeur du fromage donne à Zoë l'envie de se damner. En marchant vers la petite table qu'elle et Sam ont repérée, elle se demande pourquoi elle ne s'est contentée que de deux parts alors qu'elle aurait clairement pu en manger plus. Pas grave, elle pourra toujours se commander une pizza entière lorsqu'elle sera rentrée chez elle tout à l'heure, si la faim lui prend encore l'estomac ! Histoire de meubler un peu ce repas improvisé, Zoë demande à Sam ce qu'il fait dans la vie. Ils ont beau s'être battus pour une peluche que Zoë a posée à côté d'elle sur l'une des chaises vides, ils n'ont pas énormément conversé sur l'un et l'autre. Sourcils relevés, Zoë apprend que le dénommé Sam travaille dans le domaine de l'art, lui aussi, d'une certaine manière. "Oh ! Moi qui adore chiner les brocantes et les antiquaires pour trouver des pépites... Tu fais quoi, seul ? Toi aussi tu chines pour revendre et te faire une petite marge ?" demande-t-elle, curieuse. Elle suit tellement de boutiques de la sorte sur Instagram qu'elle ne sait plus où donner de la tête lorsqu'elle veut se faire un petit achat plaisir pour décorer son appartement avec une pièce unique et vintage. "Remarque, si c'est d'oeuvres d'art dont tu t'occupes, ça doit être un peu plus complexe que cela..." songe ensuite Zoë. Elle n'est pas étonnée que son adversaire lui rétorque la question, et c'est dans un petit rire à cause de sa réflexion qu'elle lui répond : "Je suis artiste photographe. Je travaille dans le studio du quartier nord, t'es peut-être déjà passé devant..." Elle termine de mâcher sa bouchée et ajoute : "Il m'arrive aussi d'exposer mon travail dans divers endroits de la ville. La dernière fois, c'était dans un restaurant près de la plage."

La prudence, voilà ce dont Sam doit faire preuve avec les personnes qu'il ne connaît pas, même à ses amis et comme ils ne sont pas nombreux, vous voyez un peu le topo, il est discret. Hormis, Iggy, Raven et Kia, ainsi que quelques contacts, personne ne sait qu'il est receleur, pas un simple marchand dans une boutique, non, il trouve ce qui a de plus rare et revend le tout à un prix exorbitant. C'est plutôt marrant qu'elle lui parle de brocante, cela lui rappelle les rares fois où il a mis les pieds dans un encan pour le compte d'un client et lui vendre au double du prix ou le triple, selon la valeur de l'objet. « Je ne fais pas vraiment les brocantes, plutôt les encans et encore, il est rare de m'y voir s'il n'y a pas d'objet de valeur. Je m'intéresse surtout aux artefacts, des objets rares, tu vois le genre ? » Il n'a rien contre les antiquaires, il aime bien, si cela l'intéresse vraiment, après tout, les personnes qui ne connaissent pas la valeur d'un artefact maya ou égyptien, vont dire que ce n'est qu'une babiole, une antiquité sans valeur, ce qui est faux. Sam termine de manger sa part de pizza, il attrape une serviette de table pour s'essuyer correctement les doigts avant d'attraper son portable et lui montrer quelques exemples de ce dont il parle, des tableaux rares, reproductions, certes, mais les riches sont prêts à payer cher pour cela et puis, des artefacts de différents pays, il montre à la vite fait, ce sont que des exemples, puis il range son téléphone. « Mais j'imagine que les brocantes, c'est bien aussi, tu dois trouver de belles pépites. » Il est loin de juger, chacun fait bien ce qu'il veut. Sam se souvient encore de petites brocantes à Cuba, c'était une façon de réunir les habitants. Elle lui apprend ensuite qu'elle est photographe et qu'elle expose ce qu'elle fait à divers endroits de la ville. « Hum, c'est possible. Tu as des exemples de ton boulot ? »

Pendant que Sam lui répond à propos de son métier, Zoë continue de manger discrètement, hochant la tête lorsqu'il l'invite à lui répondre. "A peu près, je crois !" Zoë n'est pas du tout connaisseuse, niveau art. Au contraire, une fois sortie de la photographie il n'y a à son grand dam pas grand chose qui puisse susciter de l'intérêt à ses yeux. Pour appuyer ses paroles, Sam prend ensuite son téléphone pour montrer quelques exemples à une Zoë avide d'en apprendre plus sur ce monde mystérieux. C'est tout juste si elle ne laisse pas tomber la garniture de sa part de pizza pendant que Sam fait défiler quelques photos sur l'écran de son portable. "Je ne cherche pas exactement la même chose, quand je chine... Je cherche surtout de la décoration un peu vintage, des petits objets du quotidien qu'on n'irait pas acheter dans une grande enseigne, par exemple," explique-t-elle. C'est bien loin de ce que peut faire Sam, finalement.
C'est le tour de Zoë de montrer son propre travail, ce à quoi elle procède une fois que sa part de pizza est terminée. Elle fait défiler doucement les publications de son compte Instagram tout en buvant de temps à autre une gorgée de soda. "Je fais tout ça sans grande prétention, le terme "artiste-photographe" est un peu pompeux, quand on y réfléchit... Mais c'est l'appellation, à partir du moment où on expose et qu'on "crée" véritablement !" déclare la brune. "Eh bien, j'ai l'impression d'avoir avaler un tonneau entier de gras..." souffle-t-elle ensuite en se remettant correctement sur sa chaise. "Tu as prévu de retrouver ta soeur maintenant ?" Ca fait tout de même un petit moment qu'ils sont ensemble, entre le combat au chamboule-tout et ce bout de repas improvisé.

C'est toujours mieux de montrer des exemples pour mieux visualiser les explications, bien évidemment, il ne dit pas qu'au fond de cela, ce n'est pas très légal tout ce qu'il fait et qu'il a voyagé à travers le monde pour récupérer certains objets rares pour ses clients. Ce n'est pas quelque chose dont elle a besoin de connaître à son sujet, ils ne connaissent pas et à vrai dire, même si c'était le cas, il ne dirait rien, à moins qu'ils soient du même côté, mais il a de grands doutes à ce sujet, surtout lorsqu'elle lui dit qu'elle ne cherche pas vraiment la même chose. Et c'est peut-être mieux ainsi, puisque les arnaques ne sont pas pour tout le monde et receler non plus. Sam se contente de légèrement sourire, chacun fait ce qu'il veut, n'étant pas le genre à parcourir les boutiques vintages et elle, les endroits inhabituels, temple, maison ou encore grotte. Finalement, c'est au tour de Zoë de lui montrer des exemples de son travail. « Ah oui, je vois ce que tu veux dire, c'est sympa ce que tu fais. Je passerais peut-être la prochaine fois ! » Sam termine sa boisson rafraîchissante, remplissant bien son estomac pour les prochaines heures, du moins, jusqu'à la prochaine heure du repas. Quoi qu'il en soit, il sent qu'il va devoir retrouver sa sœur, comme l'indique la jeune femme. « Oui, après ses prochains tours de manège. » Heureusement, c'est une adulte et il n'a pas besoin de la surveiller, surtout qu'il est là, parce qu'elle le souhaitait, rien de plus, cela dit, il a hâte de rentrer, là où il va se sentir dans son élément. « Tu rentres dans l'immédiat ou tu as le temps de faire un tour d'attraction ? » Autant en profiter avant de quitter la fête foraine.

Zoë remercie vivement le dénommé Sam pour le compliment sur son travail. Elle aime à savoir que son art est apprécié, surtout des personnes qui n'ont rien à voir avec l'univers dans lequel elle évolue. Ce sont les yeux les plus sincères, de l'avis de la brune ! Tout en terminant de siroter son soda, elle demande à Sam s'il ne doit pas bientôt retrouver sa soeur, ce à quoi il répond par la négative, avant de s'enquérir sur l'emploi du temps de son adversaire du jour. Zoë hoche la tête, enjouée par cette idée. "J'avais prévu de faire quelques photos si je trouvais quelque chose d'inspirant dans le coin, mais je peux tout aussi bien profiter d'une attraction ou deux !" répond-elle en souriant. Elle jette un oeil à la peluche posée sur la chaise à côté d'elle, espérant qu'on ne la lui piquera pas lorsqu'elle sera sur une attraction. Ni sa sacoche contenant tout son matériel, d'ailleurs ! "Allons-y, alors," fait Zoë en se levant d'autorité. Elle termine rapidement sa boisson avant de jeter nonchalamment le gobelet sur le petit plateau, et de remettre ses deux sacs correctement sur ses épaules. D'une main elle attrape le plateau et de l'autre la peluche, attendant que Sam fasse de même pour débarrasser la table. Une fois qu'ils ont reposé leurs petits plateaux sur le chariot à côté du stand dédié à les récupérer, Zoë fait un tour sur elle-même. Avec sa peluche dans les bras, elle a clairement l'air d'une adolescente. "Tu préfères un manège qui bouge ou bien un plus tranquille ?" s'enquiert-elle avant d'ouvrir la marche sur leur gauche, au hasard.

Ce n'était peut-être pas le but premier de Sam, de faire des attractions, mais maintenant qu'il est là, il peut bien partir en beauté, même si quitter avec l'estomac est rempli, est un beau départ en soi et que faire une activité qui pourrait lui donner envie de vomir, l'est moins. Et puis, autant avoir quelqu'un avec lui, que d'y aller seul, ça fait déjà tout de suite moins naze faire une attraction. La jeune femme accepte, alors qu'elle aurait pu tout à fait refuser pour une quelconque raison, comme faire ses photos, mais ce n'est pas le cas, tant mieux, en plus de penser qu'il ne se souvient pas de la dernière fois qu'il est monté dans un manège, ça va sûrement faire tout bizarre. Sam se lève avant d'attraper son plateau pour se diriger vers les poubelles, jetant les déchets dans le compartiment respectif, avec les signes pour le recyclage, puis il pose le plateau avec le reste des cabarets, enfin prêt pour le premier tour. « Je propose quelque chose d'un peu plus calme et le second tour, un manège à sensation ? » Histoire de laisser le temps de tout redescendre, ne sachant pas si elle a un estomac fragile ou non, cela lui éviterait de la voir régurgiter son repas. Bien sûr, pas question de faire la roue, trop lent et bien ennuyant, surtout qu'ils peuvent se retrouver coincé tout en haut, en attendant que la roue redémarre. « Maison hantée ? Les tasses ? Les chaises volantes ? » Il y a masse de choix, peut-être même qu'elle a déjà repéré autre chose qui lui tente plus que les propositions de Sam. Ils marchent vers l'attraction choisie et ils se mettent en file, pas beaucoup d'attente, c'est déjà une bonne nouvelle, mais ils doivent attendre encore un peu. « Tu as déjà voyagé en dehors du pays, pour tes photos ? »

Zoë hoche vigoureusement la tête. Commencer par quelque chose de calme est une bonne idée, surtout qu'ils viennent de s'envoyer un repas des plus gras, la digestion promet d'être plus lente que s'ils étaient partis manger une petite salade ou une brochette de fruits ! Directement, Sam propose quelques idées d'attractions qui laissent Zoë à sa réflexion. Elle n'a pas un estomac fragile -du moins, du peu qu'elle sache-, mais préférerait tout de même quelque chose qui ne risque pas de lui donner le tournis. Pas de tasses, donc ! "Je serais quand même bien partante pour tester la maison hantée !" accepte-t-elle, battant des mains directement sur sa grosse peluche. "On peut même faire les chaises, regarde, elles sont juste à côté !" montre la brunette, doigt tendu dans la direction de l'allée qu'ils viennent d'emprunter. La maison hantée se dessine à quelques pas, et les chaises volantes dépassent, deux manèges plus loin sur la gauche.
La file d'attente pour la maison hantée n'est pas très longue lorsque Sam et Zoë s'y insèrent en duo. "Non, jamais ! Je n'en ai pas eu l'occasion... Surtout parce que je suis spécialisée en portraits ! Pas besoin d'aller bien loin..." souligne Zoë, non sans un sourire empreint de nostalgie. Pour les photos un peu plus exceptionnelles, elle a toujours Kyte, sur Instagram, qui la fait rêver avec la vie sauvage et les contrées les plus reculées. Ce n'est toutefois pas du tout le style de Zoë, qui a préféré rester plus simple dans ses inspirations. "Et toi ? Tu aimes voyager je suppose avec ton métier ?" demande-t-elle en retour, juste avant que la file ne fasse un bond et qu'ils se retrouvent proches d'entrer dans un wagon. "Oh, ça va vite !" commente Zoë, dès qu'elle en a l'occasion. On les appelle bientôt pour monter dans la prochaine série de wagons, et Zoë est invitée à laisser ses affaires dans un panier. "J'espère qu'on ne va rien me prendre..." s'inquiète-t-elle. "Vous surveillez bien ma peluche hein ?" ajoute la photographe à l'attention de l'employé de la fête foraine, qui se met alors à rire en leur indiquant leur wagon. "Wouhou !" s'exclame Zoë en montant dedans. "Si j'ai peur, je peux m'accrocher à toi ?" demande-t-elle ensuite à Sam, d'un air narquois.

Il allait devoir laisser sa grosse peluche auprès d'un employé, le temps de faire un tour de manège, ce n'est pas vraiment quelque chose qui l'inquiète, puisque si on venait à lui voler, il serait facile de reconnaître la personne, étant donné que tout le monde n'a pas la même, sauf Zoë. Ils se dirigent vers la maison hantée, aucune sensation, à moins d'avoir peur facilement, ce qui n'est pas le cas de Sam, mais ça passe le temps, comme une promenade de santé, avec les monstres déguisés en plus. Pendant qu'ils attendent leur tour, elle mentionne qu'elle n'a jamais voyagé pour son boulot, surtout en sachant qu'elle n'a pas besoin d'aller bien loin pour sa spécialité sur les portraits. Il hoche la tête. « C'est le cas, après j'ai vécu à Cuba jusqu'à ce que je puisse partir seul, puis j'ai voyagé un peu partout à travers le monde avant d'atterrir ici. » Ces temps-ci, c'est plus rare, il sort moins souvent du pays, heureusement, il y a de petites trouvailles ici et là, jusqu'à la prochaine fois, pour un plus gros coup, il ne sait jamais quand il va repartir. Bref, c'est à leur tour, ils montent à bord d'un wagon, finalement, cela sera plus un wagon de santé qu'une promenade, même si ça ne se dit pas. « S'ils font bien leur boulot, personne ne devrait te voler quoi que ce soit. » Savoir déchouer la sécurité est un art parfois, Sam en sait quelque chose, mais dans un parc d'attractions, cela l'est beaucoup moins, plus facile de détourner l'attention d'un employé ou d'un agent de sécurité, même en n'ayant jamais fait cela. Il embarque dans le transporteur, c'est assez étroit pour deux personnes. « Aucun problème. » Même s'il est surpris par la demande, il ne refuse pas. Dans tous les cas, ils commencent à avancer dans l'obscurité, une musique qui se veut horrifique se met à retentir dans la salle, ainsi que des bruits bizarres.

"Cuba ?" répète Zoë, à la fois soufflée et intriguée. "Comment c'était ?" demande-t-elle peu avant qu'on les invite à monter dans un wagon. Le départ de ce convoi pour le tour de la maison hantée est imminent, et même si Zoë n'est pas des plus peureuses de ce monde, elle s'attend quand même à sursauter deux ou trois fois. Elle croit relativement fort en l'existence d'une vie parallèle à celle des êtres humains, mais n'en est pas pour autant effrayée. Tout ce qui peut lui faire peur relève de l'effet de surprise. Si on vient à lui toucher les jambes ou les cheveux, elle se mettra à crier à coup sûr.
Collée à Sam à cause de l'étroitesse du wagon, Zoë en est quelque peu gênée. Elle fait passer avec une remarque sur un ton taquin, mais elle n'aurait pas été contre un wagon un peu plus spacieux. Ils ne se connaissent pas du tout, et d'être aussi proche de quelqu'un qu'elle ne connaît pas rend Zoë quelque peu mal à l'aise. Sans lui laisser le temps de trop y penser, le convoi s'ébranle et le tour commence, dans l'obscurité la plus totale. Une musique horrifique ainsi que des bruits bizarres se font entendre dans le couloir qu'ils traversent, et bientôt l'obscurité est rompue par des lumières aveuglantes dans des tons très inquiétants. Du rouge au vert, les yeux de Zoë en prennent pour leur grade. Des animations accompagnent leur convoi : des squelettes qui sortent de cercueils ouverts, des mains décharnées qui sortent d'un peu partout... Rien de bien inquiétant, finalement. Les sons le sont bien plus, car c'est grâce à eux que l'effet de surprise est garanti ! Si bien qu'au bout d'un second couloir, Zoë laisse échapper un petit cri après un son sorti tout près de son oreille. Par réflexe, elle s'agrippe à Sam, puis se met à rire, on ne peut plus gênée. "Merde, je disais ça pour plaisanter..." se justifie-t-elle, lorsqu'ils parviennent vers la fin du parcours. La lumière du quai de départ illumine le couloir qu'ils traversent, et ils reviennent bientôt à leur point de départ. "Franchement, je m'attendais à pire !" déclare Zoë en récupérant ses affaires après être descendue du wagon, rouge comme une pivoine.

Il lui avoue avoir vécu à Cuba, à l'époque où il utilisait son prénom de naissance qui n'était pas Sam, mais ça, c'est un détail qu'il se garde bien. « J'y ai passé une partie de mon adolescence, c'était bien, différent d'ici, une température idéale et le paysage est comme on se l'imagine. » Malgré les nombreux touristes et la pression sociale, mais si on oublie la négativité du pays, c'est plutôt pas mal d'y vivre. L'avantage pour Sam, c'est que sa tante avait épousé un Cubain et donc, il connaissait donc les manigances et les petits trucs pour éviter de se faire arnaquer. C'est là-bas, qu'il a commencé lui-même à voler les gens pour finir receleur. Quoi qu'il en soit, ils débutent par la maison hantée, Sam n'a pas vraiment peur, il s'attend à tout, un peu prévisible, comme les films d'horreur depuis quelques années, mais cela ne semble pas être le cas de Zoë. Dans tous les cas, il y a peu d'espace dans ce wagon, le rapprochant davantage de la brune. IIl suppose que c'est surtout destiné aux enfants ou du moins, un adulte et son gamin et pourtant, ce n'est pas comme s'ils prenaient beaucoup de places, surtout elle. Malheureusement, il est bien trop tard pour rebrousser chemin, maintenant que l'activité est entamée. Il fronce les sourcils, il faisait noir, puis maintenant ils veulent les aveugler à coup de lumières et de flashs, de quoi faire déclencher des crises épilepsies pour les concerner, cela dit, ce n'est pas pour autant que c'est agréable pour ceux qui ne le sont pas, cela agresse les yeux et Sam tente de regarder ailleurs pour éviter de se choper un mal de crâne à cause de cela. Pile au moment où il tente de regarder son téléphone, que Zoë lâche un cri et s'agrippe à son bras, le surprenant sur le coup. Il glousse légèrement, la laissant faire, avec toute cette agitation, le tour s'achève rapidement sur des cris et des visages qui se veulent effrayants, avant de finalement sortir de là pour laisser la place à d'autres personnes. « Ah bon ? J'ai cru entendre un cri provenant de ton côté. » Lance Sam pour la taquiner, ils s'éloignent de la maison pour se diriger vers l'autre attraction à sensation. 

Les parents de Zoë ont certes eu la bougeotte lorsqu'elle était enfant, mais ils sont majoritairement restés autour de Wellington, ce qui fait qu'elle n'a jamais vraiment vu autre chose. L'Australie l'a accueillie pendant près de cinq ans, ainsi que la Tasmanie pour une petite semaine de vacances en compagnie de son ancienne meilleure amie. A part ça, Zoë n'a jamais quitté les environs de Wellington. On ne peut pas vraiment dire qu'elle ait parcouru le globe... Bien au contraire. Zoë a un petit sourire suite à la remarque de Sam. "Je t'avoue que je n'ai aucun à priori sur Cuba, je ne m'imagine donc aucun paysage !" confie-t-elle en riant légèrement. "Quels autres endroits dans le monde as-tu visité ?" demande la photographe, curieuse. "Et tu es né ici ?" enchaîne-t-elle directement sans attendre la réponse. Son empressement ne manque pas de la faire éclater de rire. "Ok, je suis bien trop curieuse. N'hésite pas à m'arrêter si tu trouves que ça fait trop d'informations à me délivrer d'un coup !"
Le tour en wagon les interrompt quelque peu dans leur conversation : difficile d'entretenir le dialogue quand des sons et des cris de part et d'autres viennent vous interrompre. Zoë se fait même surprendre par un son inattendu sur la fin du parcours, si bien qu'elle s'agrippe à son compagnon du jour comme s'il était une véritable bouée de sauvetage. Il ne manque d'ailleurs pas de la taquiner à ce sujet lorsqu'ils se retrouvent à l'air libre, et Zoë se retrouve cachée derrière sa peluche pour cacher sa honte. "Ouais, euh, hein..." souffle-t-elle, vexée mais tout de même amusée. La prochaine attraction se profile quelques mètres plus loin, si bien qu'ils se retrouvent vite dans la file d'attente concernée. Zoë ne peut s'empêcher d'avoir un petit regard vers les cheveux de Sam. "Tu vas finir décoiffé, je te préviens," le taquine-t-elle, rapport au vent qu'on peut se prendre lorsqu'on est en l'air sur les chaises volantes.

« Et pourtant, c'est l'une des destinations les plus prises par les touristes ! Entre les belles plages, les voitures des années cinquante, les palmiers. On ne surnomme pas Cuba, la Perle des Caraïbes, pour rien. Je pense que ça vaut le détour, au moins une fois dans sa vie. » Même si ce n'est pas à porter de tous, de voyager, reste sûrement l'endroit le moins cher dans les forfaits voyages. D'ailleurs, cela fait un moment qu'il n'a plus mis les pieds dans le lieu qui a vu grandir Sam. Quoi qu'il en soit, Zoë se montre curieuse et ce n'est pas dans l'habitude de Sam, de se dévoiler, bien sûr, cela reste innocent, rien de très personnel en soi, il n'y a donc sûrement pas d'inquiétude à avoir de lui dévoiler quelques destinations qu'il a déjà visitées et de là, où il vient. « L'Égypte, Mexique, Espagne, France, Angleterre ou encore Autriche. Pour ne nommer que ceux-là. » La liste est longue, habituellement, il voyage plus pour un client que pour se faire bronzer sur la plage, mais cela lui permet tout de même de visiter et de profiter un peu du pays. « Je viens de la Corée du Sud. » Effectivement, il n'est pas cubain, cela se voit à son apparence, mais il a été élevé là-bas par sa tante pendant plusieurs années et il a acquis la nationalité avec le temps. « Je n'ai pas l'habitude, mais ça va, je te dirais, si jamais. » Qu'il dit en gloussant légèrement. Ils finissent le tour de la maison hantée, bien plus grande qu'il l'avait imaginé, bien qu'il n'ait pas vraiment sursauté, comparé à la brune, ce n'était pas si désastreux. Après une petite remarque pour la taquiner, ils se retrouvent à nouveau dans la file d'attente pour le prochain tour. « Ah bon, tu crois ? Parce que j'ai oublié ma brosse à cheveux, tu vois. » Il se passe instinctivement une main dans les cheveux avant de rire. Bon, ça va, il n'est pas superficiel, donc, il pourrait en rire si cela devait arriver. C'est enfin à leur tour et ils prennent place, assis sur une chaise, on vérifie que tout est sécuritaire. « Il ne faudrait pas qu'on s'envole jusqu'au septième ciel hein. » Balance Sam pour plaisanter sur la ceinture et la vitesse du manège.

”Oh, tu me fais rêver de vacances maintenant… Bravo !” raille Zoë, non sans donner un léger coup de coude à Sam. Décidément, cet expert en artéfacts est un homme du monde. Il a certainement plus voyagé que toutes les personnes que Zoë peut côtoyer au quotidien, en commençant par elle-même. Elle siffle d’admiration mais n’a pas le temps de rétorquer quoi que ce soit puisque le tour dans la maison hantée commence au même moment.
Après ces quelques frayeurs, Zoë entraîne Sam vers les chaises volantes, non loin. ”Ca va, t’en n’as pas tant que ça ! Moi, en revanche…” élude la brunette en remuant sa tête, faisant voler ses cheveux et manquant de faire tomber son chapeau. ”Oh, faut pas que j’oublie de m’en séparer, sinon je ne le retrouverai jamais !” Ayant remis son accessoire sur sa tête après la maison hantée, elle n’aura pas le loisir de le garder très longtemps puisque la file avance relativement vite et que leur tour de monter dans le manège arrive. Ses sacs, sa peluche et son chapeau déposés dans un panier, Zoë s’installe à côté de Sam sur une chaise, à l’extérieur des rangs. ”Ouais, j’aimerais bien moi…” rétorque-t-elle, avant de rire grassement. ”Pardon, c’était nul. On ne se connaît pas encore assez pour que je puisse balancer des vannes aussi sensibles !” s’excuse Zoë dans un sourire contrit. Le manège démarre dans la seconde suivante, les emportant doucement pour deux ou trois tours au plus près du sol. ”J’ai pas fait ça depuis des années !” s’impatiente Zoë quand l’attraction commence à les faire léviter. Les premières sensations se font ressentir dans le fond de son ventre. La photographe est tout sourire, comme une gamine. ”Wouaaah ! T’as eu une super idée !” lance-t-elle d’une voix forte lorsqu’ils sont tout à fait en l’air, inclinés par la force d’attraction.

Sam est passé de la Corée du Sud à Cuba pendant son enfance, autant dire qu'il a été tout de suite dépaysé, complètement différent d'où il vient, mais il s'est adapté, ce qui a contribué à se sentir à l'aise dans d'autres pays, à travers ses nombreux voyages. Le pire dans tout cela, c'est qu'il ne profite pas forcément à chaque fois, en allant se faire bronzer sur les plages ou en admirant le coucher de soleil sous un palmier. Quoi qu'il en soit, oui, il en a de la chance et il n'est pas à plaindre, il ne va pas le nier, mais passons. Sam hausse légèrement les épaules, c'est certain que son chapeau risque de s'envoler, ce n'est pas l'idéal dans un parc d'attractions, surtout le soir, mais bon, qui est-il pour la juger ? Heureusement pour elle, ils gardent les objets, le temps de l'attraction, la seule chose que Sam donne, c'est la peluche, impossible de la garder à ses côtés. Il lâche un rire étouffé face à sa réponse. « Il m'en faut beaucoup plus pour me choquer, donc, t'inquiète pas. » Dit-il pour la rassurer, bien qu'il reste un inconnu ou une connaissance à ses yeux, peut-être qu'ils ne se reverront pas, alors, autant dire que peu importe, ce n'est pas bien grave si elle se lâche, il ne va pas lui jeter la première pierre pour cela. Le manège débute, tout doucement, pour les habituer, puis la vitesse prend de l'ampleur, il donne un léger coup de coude à Zoë et il lève les bras dans les airs. « Ouuuais.. » Il explose de rire, il se sent ridicule d'agir comme un gosse de vingt ans, heureusement qu'on ne vit qu'une fois. Les chaises tournent rapidement, notamment vers la fin de l'attraction, cette sensation était plaisante, il devrait venir plus souvent, si seulement, il n'y avait pas toute cette foule. Bref, les chaises volantes s'arrêtent, il sort le premier, il secoue un peu la tête, c'était court, mais amusant. « Alors, tu vas faire quoi, maintenant ? » Il récupère la peluche.