Baby one more time ○ Celeste & Keila.

Depuis quelques temps, tout est prétexte à faire de nouvelles rencontres. Après LoveMaker et plusieurs sorties en ville, voilà que j'ai accepté de participer à une soirée à Wellington pour la Saint-Valentin. Bien sûr, une personne a contribué à une telle inscription : Marley. Comme elle a pu me le rappeler lors de l'une de nos conversations, on ne me demande pas de trouver l'amour de ma vie, mais simplement de rencontrer quelqu'un et de m'amuser un peu. Où est le mal là-dedans ? Et puis, me sortir un peu Eden de la tête ne peut pas être une si mauvaise chose. Dans la semaine précédente ce jour si spécial pour les amoureux, une personne est passée au café pour déposer un flyer au sujet d'une soirée karaoké, avec boisson offerte pour les duos qui chanteront ensemble. Contrairement à la danse, pousser la chansonnette ne fait pas partie de mes spécialités. Mais pourquoi pas ? À défaut de mieux, c'est là que j'irais et j'ose espérer que je ne serais pas la seule à chanter faux. Aux dernières nouvelles, Island Bay et Wellington ne sont pas connus pour comme les terres de chanteurs aux multiples talents.
Arrive le quatorze février et j'essaye de me défiler, mais ma meilleure amie me rappelle à l'ordre avant que je ne quitte le travail. Je pourrais lui mentir demain matin et inventer une histoire à dormir debout sur cette fameuse soirée karaoké. Cependant, elle le comprendrait assez vite, c'est ça le problème de travailler avec quelqu'un qui vous connaît si bien. Je rentre chez moi et commence à fouler mon armoire à la recherche de la tenue parfaite. Est-ce qu'il en existe vraiment une ? J'ai un doute là-dessus, jusqu'à ce qu'Elliot complimente la robe que j'ai décidée de porter. Il me semble que la vérité sort de la bouche des enfants, ou alors, il essaye de m'amadouer pour ne pas avoir à passer la soirée avec la baby-sitter.
Lorsqu’elle arrive, je monte dans ma voiture et prends la direction du bar où se déroule l’événement. Il y a un peu de monde, mais pour l’instant, personne sur scène. Soit ils sont timides, soit ils ne souhaitent pas se ridiculiser. Je scrute rapidement les visages présents et en remarquant que je ne connais personne, je décide de me lancer. Je m’inscris sur une chanson d’Alicia Keys – quitte à choisir, autant le faire avec une chanson et une artiste qui me plaisent – et rapidement, on m’invite à monter sur scène. Je ne pensais pas que les choses arriveraient aussi vite, mais maintenant, je ne peux plus faire marche-arrière. La musique se lance et j’ai l’impression de revivre le premier film d’High School Musical. Je commence à chanter les premières paroles de la chanson et au moment où j’entends ma partenaire en faire autant, un peu de stress disparaît. Plus la mélodie avance et moins j’ai l’impression d’être statique. Je bouge en rythme et recule même un peu pour me rapprocher un peu de la voix que j’entends : pour l’instant, je ne peux pas la voir, mais je peux peut-être la sentir.

Cette expérience est un peu particulière, mais peut-être que pour trouver l'amour, je dois passer par là. Sortir de ma zone de confort et rencontrer de nouvelles personnes. Si c'est ça, là je tape en plein dans le mille. Je prends mon courage à deux mains et me dirige vers la scène lorsque ma chanson trouve preneuse. Ou alors, c'est l'inverse, c'est peut-être qui m'offre directement à quelqu'un. Les premières notes résonnent dans la pièce et il est déjà temps de commencer à chanter. Même sans voir la femme qui partage cette activité avec moi, le courant passe naturellement bien. Au son de la musique nous nous rapprochons, jusqu'à ce que nos dos se touchent. L'une contre l'autre, nous nous déhanchons, oubliant presque les personnes qui nous regardent. C'est sûrement ce qu'il y a de mieux à faire : avoir la sensation de n'être que deux, c'est retirer la pression éventuelle de nos épaules. Sur les dernières paroles de la chanson, les personnes les plus motivées nous accompagnent et quand la note finale retentit, c'est main dans la main que nous commençons à saluer le public. Porter par le moment, découvrir la jeune femme ne fait plus partie de mes priorités. Pourtant, ça devrait l'être. Car au moment où mon regard se pose sur elle, je bloque un peu. De toutes les personnes qui auraient pu venir ici, il avait fallu que ce soit celle avec qui Eden avait eu un rencard au café. Est-ce bien elle ? Oui, il n'y a pas de doute. Je n'ai jamais parlé à cette femme – pas vraiment, et pourtant, son visage est gravé dans ma mémoire. « Oui. C'était original. » Dis-je, une fois installées à la table qui nous a été indiquée. Je n'ai pas l'habitude de chanter. En réalité, je peux même dire que je n'aime pas particulièrement ça. Mais dans un bar à karaoké, avec Alicia Keys, je devais bien faire une exception. Si son visage m'est familier, le mien semble l'être aussi pour elle. Mince.. est-ce qu'Eden lui a parlé de moi ? « Island Bay n'est pas une si grande ville. » Pourtant, ce soit nous sommes à Wellington. J'évoque la ville où j'habite, celle où je l'ai vu, sans même être sûre qu'elle y ait déjà mis les pieds, ça pourrait presque sonner comme un aveux. « Comment est-ce que tu t'appelles ? » J'ai bien essayé d'obtenir des informations sur elle de la part de Marley, mais malheureusement, sa demi-sœur ne lui a pas vraiment parlé de leur rendez-vous.

Je ne sais pas exactement ce que le destin a contre moi, mais pour mettre cette brune sur ma route, c’est qu’il doit m’en vouloir pour quelque chose. Est-ce que c’est pour me punir d’avoir embrassé Eden ? Si c’est ça, ça fonctionne plutôt bien. Qu’est-ce qui pourrait être plus efficace que de se retrouver en tête-à-tête avec la personne avec qui mon ancienne petite amie – mon premier amour, a eu un rendez-vous ? À bien la détailler, je ne peux pas vraiment en vouloir à Eden d’avoir voulu passer du temps avec elle : elle est jolie et en plus de ça, elle semble avoir de bons goûts musicaux de ce que j’ai pu voir. Malgré ma première opinion, je ne peux pas m’arrêter à cela et la laisser faire toute la conversation. Alors je fais le choix de me renseigner sur elle, comme l’a sûrement fait mon ancienne petite amie – même si pour elle, ce devait sûrement être sur l’application LoveMaker. Keila. Je ne vais pas mentir, c’est un joli prénom, peu importe la rancœur que je peux avoir. Cette rancœur n’a peut-être même pas de raison d’être si j’en crois Marley. Une serveuse, celle de tout à l’heure si je ne me trompe pas, vient vers nous et nous demande ce que nous voulons boire. La jeune femme face à moi demande un Cosmopolitan et je la suis, je ne suis pas vraiment venue jusqu’ici pour les cocktails de toute façon, même si c’est forcément alléchant. La serveuse s’éloigne pour aller chercher nos boissons et Keila m’interroge sur mon métier. Je ne vais pas pouvoir fuir plus longtemps. Ou alors si, je pourrais facilement inventer une histoire : me trouver un métier qui n’est pas le mien. Mais est-ce vraiment moi ? Je ne pense pas. Voilà pourquoi je me retrouve à être honnête avec elle. « Oui. Dans le centre d’Island Bay. » Sa question est bien trop ciblée pour avoir été posée au hasard. Est-ce qu’elle sait qui je suis ? Est-ce que je suis simplement une serveuse pour elle ? « Je possède un café avec deux de mes amies : le Jardin d’Eden. » Encore une fois, avec cette révélation, j’ai l’impression d’aller directement dans la gueule du loup. Eden.. pourquoi est-ce qu’il a fallu que j’accepte ce nom lorsque Marley l’a proposé ?

Je ne connais pas la jeune femme et pourtant, une partie de moi ne peut s’empêcher de la détester. Elle est sûrement charmante, sinon Eden n’aurait pas accepté un rendez-vous avec elle. Mais je ne peux m’empêcher de la voir comme celle qui pourrait finir avec mon ancienne petite amie et forcément, ça m’affecte. Ça ne devrait pas pourtant. Eden et moi, c’est du passé. Consciente de m’avoir déjà croisé quelque part, Keila enchaîne les questions pour trouver où. Ayant déjà cette réponse en ma possession, je pourrais l’induire en erreur. Ce n’est pourtant pas ce que je fais et en énonçant le nom du café où je travaille – que je possède même, il ne faut pas longtemps à la jeune femme pour faire le rapprochement. À l’entendre, c’est un endroit qui lui a plu, même si là, ce n’est pas vraiment ce qui m’intéresse. « C’est Marley, ma meilleure amie. » Dis-je, alors qu’elle évoque avoir pensé que j’étais la sœur d’Eden, avant que cette dernière lui donne ma vraie identité. Logiquement, elle lui a sûrement dit tout cela, je ne fais que répéter. Mais est-ce qu’elle lui a dit qui j’étais vraiment ? Vis-à-vis d’elle. Avec le nom du café, Keila fait rapidement le rapprochement avec Eden. Il n’y a rien d’illogique là-dedans et pour être honnête, ce n’est pas la première personne à poser des questions à ce sujet. « Non. Enfin pas vraiment. » Quand on sait que la jeune femme est la demi-sœur de Marley et mon premier amour, il est facile de se dire que le nom vient de là. Pourtant, j’essaye encore de me convaincre aujourd’hui qu’il y a une autre histoire derrière. « Le Jardin d’Eden, c’est pour Adam et Eve. » Catholique ou pas, c’est le genre de choses que beaucoup de personnes savent. « Mais Eden est aussi une personne que nous avons en commun. Alors quand sa demi-sœur m’a fait les yeux doux, j’ai fini par accepter. » Il lui a fallu un certain temps pour me convaincre, car j’avais peur de ce que la principale concernée pourrait penser. Mais finalement, ça reste un beau clin d’œil à elle et jusque là, ça n’a causé aucune gêne entre Eden et moi. « Nous avons un passé. Mais rien qui n’influencera votre relation, tu n’as pas de soucis à te faire. » Depuis tout à l’heure, je ne lui mens pas, alors autant continué sur cette lancée. Je ne voudrais pas que les choses se retournent contre moi, alors autant jouer cartes sur table. Et puis, n’ayant pas eu beaucoup de retour de ce rendez-vous, c’est aussi une façon pour moi d’obtenir quelques informations. Si, bien sûr, Keila est du genre bavarde.

Depuis que j'ai vu cette femme avec Eden au café, je tire des conclusions hâtives. Encore aujourd'hui, face à elle. Le faire à voix haute est peut-être risqué, mais au moins, je me dis que j'aurais des informations. Mon ancienne petite amie ne m'a pas parlé d'elle – il faut dire que depuis notre baiser, nous n'avons pas vraiment échangé – et Marley n'a pas été plus douée que moi pour obtenir un quelconque aveux de sa part. Néanmoins, j'aurais peut-être dû être plus subtile, car j'ai l'impression que tout cela va se retourner contre moi d'une minute à l'autre. Bingo. Quand la brune me questionne sur ce qui me pousse à penser qu'elle a une relation avec Eden, je comprends que j'ai mis les pieds dans le plat. « Il y a eu ce rendez-vous. » Il est vrai qu'à bien y réfléchir, ça ne veut pas vraiment dire quelque chose. Mais ça peut tout de même expliquer les doutes que j'ai au sujet de leur relation. « Vous vous êtes rencontrées sur un site de rencontre et je pense que tu es le genre de femmes qui pourraient lui plaire. » Même si nous ne sommes pas semblables, Keila et moi avons quelques points communs physiques. Des points qui pourraient se rapprocher d'un type pour l'institutrice. Elle a succombé à mon charme il y a plus de dix ans maintenant et je ne serais pas surprise d'apprendre qu'elle l'a fait aussi avec la jeune femme. « Elle mérite d’avoir quelqu’un dans sa vie. » Même si cette personne n’est pas moi. Si je dois m’accommoder de ça, de la voir avec quelqu’un au café, alors je le ferais. À l’époque, nous étions d’accord pour nous séparer, alors je devais bien me douter que ce genre de choses arriverait un jour. Ma réponse donnée, la brune en face de moi énonce l’histoire. Mon histoire et indirectement, celle d’Eden aussi. Ou alors, je pense trop à elle et je me fais des films. De l’entendre racontée comme ça, ça sonne un peu bizarrement. Je crois qu’il me fallait au moins ça pour le comprendre. Nous ne parlons pas de nous et pourtant, j’ai l’impression de cerner la brune. Pour l’un des aspects de sa personnalité au moins : elle sait appuyer là où ça fait mal. Lorsqu’elle évoque le passé et les sentiments que je peux avoir envers Eden, une grimace se dessine sur mon visage. Il y a quelques mois, j’aurais sûrement nié cela en bloc, mais ce n’est pas aussi simple maintenant. « Je ferais mieux de partir. En réalité, je n’aurais même pas dû rester. » Ma Saint-Valentin ne devait pas ressembler à cela et en réalité, rien ne m’oblige à lui répondre. Peut-être que je lui donne raison comme ça, mais tant pis.

À mesure que le temps passe, je regrette d'être venue ici et surtout, d'avoir joué le jeu de la chanson. Si je ne l'avais pas fait et que j'étais restée dans mon coin, à siroter des cocktails payants, j'aurais peut-être pu rencontrer quelqu'un. Quelqu'un qui n'aurait pas été Keila et qui n'aurait pas commencé à me juger au sujet d'Eden. Je ne suis pas là pour ça et encore moins par une inconnue qui tire des conclusions un peu rapidement – même si au final, elles ne sont pas si loin de la vérité que ça. Ne voulant pas répondre à sa dernière question, je fais le choix de partir. Mais avant d'en avoir l'occasion, la brune me retient. Pour faire cela, elle pose une main sur mon avant-bras. Mais pas que.. elle utilise aussi mon prénom. Un prénom que je n'ai pas encore eu l'occasion de lui donner jusqu'ici. Est-ce qu'Eden lui a parlé de moi ? Mon attention obtenue, Keila avoue qu'il ne s'est rien passé entre elle et mon ancienne petite amie. Ce serait mentir de dire que cela ne me fait pas plaisir, néanmoins j'essaye de ne rien laisser paraître. La moindre réaction de ma part lui donnerait satisfaction, j'en suis sûre. En parlant de ça, j'en connais une autre qui sera ravie d'apprendre qu'il n'y a rien eu entre les deux femmes : Marley. Depuis ce rendez-vous, elle n'a pas arrêté de me dire que ce n'était rien et je n'ai pas voulu la croire. Pour la brune qui se trouve face à moi, Eden ne semble pas encore prête à passer à autre chose et en sachant ce qu'elle a vécu, trouver son épouse avec quelqu'un d'autre, dans son propre lit, c'est compréhensible. Le problème ne vient donc pas de moi, c’est juste que ce n’est pas le moment. Peut-être qu’il y a un peu des deux aussi, mais ça, seule l’institutrice pourra me le dire. Après ces révélations, Keila s’excuse. Elle a été un peu brutale dans ses propos, mais ce n’était pas dans le but de me faire fuir. En temps normal, je ne l’aurais sûrement pas fait. En réalité, j’aurais même répondu à la fameuse question. Cependant, avec elle c’est différent : la jalousie parle pour moi et je ne peux m’empêcher de la voir comme celle qui a eu un rendez-vous avec Eden. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais elle semble vouloir me voir rester et comme elle le souligne, je n’ai pas à partir comme ça, aussi vite. Je n’ai même pas bu le cocktail qui nous est offert suite à notre prestation. « C’est vrai, il est gratuit. » C’est un bon argument – même si ce n’est pas pour ça que je venais ce soir. Je reste debout quelques secondes, avant de reprendre place face à Keila. Le timing est plutôt bon puisque c’est à ce moment-là que la serveuse revient avec nos deux boissons. Je récupère mon verre et le lève légèrement vers la brune, un sourire un peu gêné sur les lèvres, ne sachant pas quoi dire. À cette soirée ? À nous ? Les deux options seraient bizarres. « À Alicia Keys. » Finis-je par dire. Même si nous étions un peu loin des performances qu’elle peut faire. « Pourquoi est-ce que tu es sur une application de rencontre ? » Nous avons décidé de ne plus parler d’Eden, mais pas de LoveMaker en général et je suis un peu curieuse de savoir pourquoi une fille comme elle est dessus.

Ne plus parler d’Eden est une très bonne chose. La jeune femme qui se trouve face à moi est loin d’être idiote et elle a rapidement compris des choses, des choses que je préfère taire pour l’instant. Pourtant, la question que je lui pose, après avoir trinqué avec elle, est un peu risquée. Nous ne devions plus parler de l’institutrice et pourtant, je l’interroge au sujet de quelque chose qui se rapproche d’elle. Par chance, Keila reste dans le droit chemin et me répond honnêtement, sans même essayer de remettre Eden sur la table. Néanmoins, je suis un peu surprise quand elle me retourne la question. Ne voulant pas passer pour une psychopathe plus longtemps, elle m’avoue avoir vu mon profil sur l’application. Dis donc, le hasard a visiblement quelque chose contre nous. Et encore, il a décidé de faire durer un peu les choses, puisque si la jeune femme avait aimé mon profil, peut-être que nous ne serions pas là aujourd’hui. En réalité, nous n’en saurons rien. Surtout que comme elle le souligne, je n’aurais sûrement pas été très réceptive à l’idée de la voir dans mes messages. « Je n’aurais peut-être pas répondu. » Je préfère supposer pour l’instant, car entre une hypothèse et la réalité, il y a une grande différence. Néanmoins, dans tous les cas, j'aurais su qui était Keila avant même qu'elle ne se présente, puisque j'ai fait mon profil après l'avoir vu avec Eden, au café. « De moi-même, je ne me serais sûrement jamais inscrite. Mais on m'a proposé de le faire et j'ai fini par accepter. » Dis-je, en réponse à la première question qu'elle m'a posée. Même si nous avons un peu dévié suite à sa révélation, le sujet principal était la raison de notre présence sur une telle application et il est peut-être mieux de revenir dessus si nous voulons une discussion plus ou moins classique. « On ne peut pas vraiment dire que je m'en sers beaucoup. » Il faut dire que je ne suis pas à l'origine de tout cela. Ni de l'idée, ni de la création du compte. « Je n'ai pas toujours eu des histoires faciles. Alors pour une amie.. » Sans vouloir la citer. « ..m'inscrire sur une application de rencontre était le bon plan : j'allais pouvoir m'amuser un peu, sans me prendre la tête. » Je grimace un peu, réalisant que doucement, je me livre à elle. Peut-être plus que je ne le voudrais. Je viens boire une gorgée de mon cocktail avant de poursuivre. « Spoiler alerte, je n'ai rencontré personne. » Je n'ai sûrement pas aidé, car beaucoup des messages que j'ai pu recevoir sont restés sans suite.