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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 if it's meant to be ( keirel ♥ )

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Kiana Davis
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if it's meant to be ( keirel ♥ ) Tumblr_pp5iap43p81svh4goo6_400
○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
○ posts : 3977
○ points : 80
○ pseudo : Loudsilence. (Vicky)
○ avatar : Lively
○ crédits : cheekeyfire. (ava)
○ inscrit le : 23/06/2016
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MessageSujet: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyJeu 10 Fév - 12:21

La deuxième semaine à Island Bay s’achève demain. Je ne m’étais pas donné de dead line, et même si la vie à l’hôtel n’est pas si désagréable, je commence à avoir besoin d’un peu plus d’espace. Le travail à distance n’est pas un souci, je suis juste un peu déroutée de ne pas venir travailler à la galerie pratiquement tous les jours, mais mon équipe me tient au courant, comme toujours. Henrik m’a donné toutes les informations dont j’aurai eu besoin pour aller directement frapper à la porte de chez Lee. Enfin… Laurel. Pourtant, je suis restée fidèle au destin, laissant la vie décider s’il était bon pour moi - pour elle ? - de nous retrouver ici. Son départ de Jaipur n’a pas été une partie de plaisir. D’un côté, j’aurai préféré qu’elle n’apprenne jamais que son ravisseur était mort, et qu’on puisse continuer ce qu’on avait commencé à écrire ensemble. Je ne lui en veux pas d’avoir pris la décision de rentrer chez elle, bien sûr. J’aurai sûrement fait le même choix à sa place, mais j’ai préféré ne pas chercher à la retenir, la laissant partir avec une réaction de ma part qui ne me ressemble pas. Pas avec elle en tout cas. Si j’ai cette facette froide et mystérieuse en apparence, avec elle, j’avais envie de me dévoiler. La laisser me voir telle que je suis. Et cette sensation était simplement exceptionnelle. Pourtant elle est partie, à des milliers de kilomètres de moi, pour retrouver une partie de sa vie d’avant.
J’ai repoussé cette éventualité de venir la rejoindre pendant plusieurs semaines, espérant que l’envie me passe, mais j’ai fini par ne plus en dormir tellement elle hantait encore mes pensées. Je n’ai jamais vécu une telle connexion avec personne avant elle.

En flânant dans les ruelles de cette petite ville, je pensais que je finirais pas croiser Laurel, au détour d’une promenade. Mais toujours rien, et j’en viens à me demander si j’ai fait le bon choix que de laisser le destin nous réunir. Je me retiens chaque jour de ne pas provoquer les choses, sans vraiment trop savoir pourquoi. Je me suis même demandé si elle était bien ici, la ville n’est pas très grande tout de même. Mais mes informateurs ont été formels, elle vit bien ici à nouveau, et a même repris le travail. Je sais où elle travaille, ce qu’elle fait et quand elle le fait, mais je refuse de me laisser guider par ces informations pour la croiser, lors d’un faux hasard.

Ce matin, c’est l’effervescence en bas de l’hôtel. J’entends les commerçants, artisans et autre maraîchers s’installer pour le marché. La semaine dernière déjà, j’avais hésité à aller y faire un tour, préférant un bain vivifiant dans le pacifique. Mais aujourd’hui, je n’ai rien de prévu, et je compte bien y faire un tour. Après une douche brûlante, j’enfile un jeans slim et une chemise ample, un peu comme celle que j’ai laissée à Lee lors de notre escapade à Sariska. Impossible d’en trouver une autre de l’exacte même matière, mais celle-ci s’en rapproche grandement. Sac, chaussures et une paire de lunettes, et me voilà partie pour arpenter les allées du marché - qui me semble bien plus grand que ce que j’aurai imaginé pour cette petite ville. Je prends le temps de discuter un peu avec les commerçants, goûter quelques fruits qu’on me propose, et même un miel absolument divin, dont un pot finit dans mon sac en toile.

Et puis, sans que je n’ai pris conscience de quoi que ce soit, je sens mon coeur s’emballer. Je m’immobilise devant l’étal d’épices et autres fruits méditerranéens. Un parfum me vient jusqu’aux narines, ce n’est pas la première fois que je subis cette sensation. Son parfum. Malheureusement, elle n’est pas la seule à le porter, et il m’a joué de mauvais tours. Lunettes de soleil sur le bout du nez, je garde ma tête vers l’étal tout en dirigeant mes yeux sur le côté. Une jeune femme blonde s’apprête à demander des renseignements à l’épicier. Ses cheveux cachent la partie de son visage que je ne peux vraiment voir, mais je garde en tête l’information que m’avait donnée Henrik, sur la couleur des cheveux de Lee, redevenue Laurel, coupe et couleur de cheveux compris. J’ai déjà vu des photos d’elle avec cette couleur, mais je me sens totalement déroutée. C’est lorsqu’elle prend la parole que je comprends que c’est bien elle, et que nous y sommes. J’ai attendu ce moment bien trop longtemps. Suite à sa question, l’épicier se retourne pour attraper quelque chose, et j’en profite pour glisser à l’attention de la jeune femme : « Elles ne seront jamais aussi bonnes qu’à Jaipur… ». Je parle des épices, bien entendu. Son regard bifurque alors sur moi et je relève mes lunettes pour que nos regards puissent à nouveau s’unir. Je lui offre un sourire tendre, alors que mon coeur bat sa course folle. « Bonjour, Laurel. »
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyVen 11 Fév - 21:49

◜ℓ.ℎ◞

maybe we do, maybe we don’t
maybe we will, maybe we won’t
⊱ keirel ⊰keila
Mon retour à Island Bay n’a pas été aussi célébré que je l’espérais. Et plus le temps passe, plus je me demande ce à quoi je m’attendais exactement. Bien sûr, je ne pensais pas non plus que mes proches s’arrêteraient de vivre en mon absence, mais depuis que je suis revenue, j’ai tout simplement l’impression de ne plus avoir ma place dans leurs vies. Et parfois, juste parfois, je me demande ce qu’il se serait passé si j’avais décidé de rester à Jaipur, auprès de celle autour de qui ma propre existence s’est enroulée durant ces dernières années. Parfois, je pense à elle. Souvent, en fait. Je repense à cette dernière interaction que nous avons eue, où je lui ai annoncé mon départ en espérant qu’elle me retienne... Mais elle n’en a rien fait, se parant de ce bon vieux masque que je ne connais que trop bien, notamment pour avoir déjà réussi à le faire sauter, plus d’une fois. Mais pas cette fois-là. Ce jour-là, je suis partie, j’ai tourné le dos à tous ces espoirs que j’avais nourris, cette vie que je m’étais imaginée avec elle. Qui étais-je pour lui demander une chose pareille, de toute façon ? Et qui était-elle pour moi, maintenant que je n’avais plus de raison d’être une fugitive ? C’est une question à laquelle j’ai refusé - je refuse encore - de répondre. D’ailleurs, je n’en ai parlé à personne. Elle est désormais un souvenir que je suis destinée à chérir du plus profond de mon âme, sans jamais devoir le partager à qui que ce soit. De toute façon, ils ne comprendraient pas.
La Nouvelle-Zélande n’a pas grand-chose à voir avec l’Inde, et à ma grande surprise, j’ai mis un peu de temps à reprendre mes marques. Il a aussi fallu que je me trouve de nouvelles habitudes, de nouvelles routines, dans cet univers où je me sens comme une étrangère, malgré le fait de l’avoir connu toute ma vie. A la croisée de deux mondes, j’ai peu à peu laissé de côté cette identité fabriquée de toutes pièces, pour revenir à moi. Laurel, directrice de la photographie pour un studio de cinéma, et simple girl next door, même si ce rôle me va de moins en moins. Pourtant, j’ai décidé d’essayer d’y coller, pour je ne sais quelle raison. Essayer de me composer un masque, moi aussi, comme on me l’a si bien appris... Retrouver un semblant de cette normalité que j’ai quittée il y a quelques années, et à laquelle j’essaie de me conformer de nouveau, même si elle m’ennuie profondément.
Ce matin, je n’ai rien de prévu, si ce n’est le repérage de quelques coins du centre-ville pour un nouveau projet sur lequel on m’a mise - rien de fou, je sens bien que la confiance ne les étouffe pas en ce qui me concerne. Équipée d’un numérique, j’y suis allée tôt, pour m’assurer le reste de la matinée et pouvoir flâner un peu. Et en marchant, j’arrive tout droit sur le marché hebdomadaire. Immédiatement, la vue de celui-ci m’allège l’esprit, même si j’ai du mal à mettre le doigt sur la raison de cet apaisement soudain. Je retire mes lunettes de soleil pour les accrocher au décolleté de mon combishort, et me voilà, élancée à travers les allées tout en m’imprégnant de l’ambiance générale, des couleurs, et des odeurs. On est loin de la diversité que je pouvais trouver à Jaipur, mais franchement, ça ne se défend pas trop mal. Je me surprends même à discuter avec certains commerçants, me laissant aller à goûter à certains échantillons qu’ils me proposent bien gentiment. Arrivée devant un stand d’épices, je ne peux m’empêcher d’avoir un petit flashback. Un éclair, même pas, de ce jour où j’ai volé ma première photo de Keila. Pendant quelques secondes, je contemple l’étal, avant de demander au vendeur ce qu’il a comme curry. Serait-ce un signe ? Est-ce le moment où je vais commencer à ajouter des touches indiennes à ma cuisine pour me rappeler à ces moments perdus dans le temps ?
« Elles ne seront jamais aussi bonnes qu’à Jaipur… » Cette voix. Je m’immobilise un instant, perdue dans l’espace. Son souvenir est-il si intense que je l’entende encore de façon aussi limpide ? Je mets une demi-seconde de plus à me reconnecter à la réalité, me décidant à tourner la tête en direction de son origine. Cette voix... Ce visage, aussi. Et mon cœur qui manque un battement. « Bonjour, Laurel. » Je n’ai pas rêvé. Ou alors, je suis dans un rêve beaucoup trop réel, une hallucination fabriquée par mon subconscient. Ce doit être ça. Chancelante, je prends appui sur la table lorsque je sens mes jambes qui cherchent à se dérober sous mon poids. Et je ne me redresse que lorsque le commerçant revient vers moi, avec un plateau présentant plusieurs échantillons de curry, comme je le lui ai demandé. Mon teint soudainement pâle doit peut-être l’alerter, puisqu’il me regarde avec un air inquiet, puis la brune, à côté de moi. S’il la voit aussi, c’est bon signe, ça veut dire que je n’ai pas imaginé sa présence. Et je reprends finalement contenance en le remerciant pour son service. Mais non merci, je n’ai plus besoin d’épices.
Je m’éloigne du stand, laissant Keila derrière moi. Mais je jette tout de même un œil par-dessus mon épaule pour vérifier qu’elle me suit. Et lorsque je suis sûre de ne plus être à portée d’oreilles indiscrètes, je me retourne puis lui faire face. Me redressant de toute ma hauteur, à moi et mes talons de quelques centimètres. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Là, au marché. Dans ma ville. Mon pays... Je croyais qu’elle avait disparu de ma vie, et la voilà qui s’y invite de nouveau, sans prévenir. Je n’étais pas prête à gérer ça, aujourd’hui. Je ne sais pas si je l’aurais été un jour.
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Kiana Davis
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptySam 12 Fév - 17:54

Je commençais à désespérer de ne pas l’avoir encore croisée, alors que la ville ne compte pas tant d’habitants que cela. Et j’ai bien fait d’attendre que le destin nous mette toutes les deux à nouveau sur le même chemin, parce que la sensation est exquise. Je sens mon coeur battre si fort dans ma poitrine que c’en serait presque douloureux. Poser mon regard sur son doux visage me fait du bien, même si je suis bien incapable de prévoir la réaction qu’elle va avoir. Immédiatement lorsque nos regards se croisent, j’ai la sensation d’être à nouveau connectée à elle, de pouvoir presque sentir ses mains trembler, son sang pulser jusque dans ses tempes. Elle prend appui sur l’étalage de l’épicier, ce dernier se retournant vers nous, comme pour comprendre pourquoi le temps semble s’être arrêté. Elle s’excuse auprès du commerçant et prend la poudre d’escampette. Je tente un sourire un peu désolé au vieil homme barbu et me dirige à la suite de la jeune femme. Il n’est pas question qu’elle me file entre les doigts maintenant que je viens de croiser à nouveau sa route.
Lorsqu’elle se retourne sans que je m’y attende, je mets un peu plus de temps qu’il ne l’aurait fallu pour m’arrêter, me retrouvant très près d’elle. Par respect, je recule d’un pas, aussi pour pouvoir mieux admirer son joli visage qui m’a tant manqué. « Qu’est-ce que tu fais là ? » demande-t-elle sur un ton qui se voudrait assuré, mais qui se contente de me serrer les entrailles. « Je… » Mon regard vacille entre ses deux yeux, cherchant à lire ce que je peux, savoir si la surprise de me voir cache un minimum de bonheur ou pas. « Je pensais à toi, j’ai pris quelques semaines de vacances pour venir ici, et voir si je tomberai sur toi, par hasard. » Le terme n’est pas vraiment bien choisi. Après tout, je suis venue jusque dans sa ville, et même si j’aurai aussi pu venir jusque devant chez elle, il n’y a là qu’une version assez approximative du hasard.
Je prends le temps de la regarder, pendant qu’elle cherche certainement en elle quelle émotion elle doit choisir entre celles qui se bousculent. « Je comprends que ce soit… inattendu. » Et le mot est un euphémisme je pense. Je tente alors de lui offrir un sourire, un de ceux que je n’ai offert qu’à elle, sans vraiment en comprendre la signification. « Est-ce que tu me laisserais t’offrir quelque chose à boire ? Un thé ? » J’ai bien conscience qu’elle pourrait disparaître, d’un moment à l’autre, sans avoir envie de poursuivre ce moment. Je m’y suis préparée, cette alternative faisait partie des risques. Mais c’est un risque que je devais prendre, pour avoir au moins le plaisir de la revoir, même une dernière fois. « Je ne crois pas qu’il y ait de vendeur de limonade au gingembre, mais on peut peut-être trouver un bon chaï… » Je parle pour nous deux pendant qu’elle est murée dans un silence qui commence à me faire vraiment peur. Pitié, Lee, dis quelque chose !
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyDim 13 Fév - 21:31

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Je ne pensais pas que la revoir me mettrait dans un tel état. Mais pour ma défense, je ne pensais pas la revoir, tout court. Je pensais que cet épisode de ma vie était derrière moi, et qu’elle ne serait plus qu’un vague souvenir, dont la douleur s’estomperait un peu avec le temps, peut-être. Jamais je n’aurais pu imaginer la revoir ainsi. Ici, dans les allées d’un marché à Island Bay. C’est complètement surréaliste, et je ne sais même pas comment réagir. Ma seule et unique question lui fait l’effet d’une balle entre les deux yeux, je peux bien le voir sur son visage. Tout comme je vois l’hésitation qui s’empare d’elle alors qu’elle commence à s’expliquer. En temps normal, je serais sans doute ravie de la revoir, attendrie par ces deux yeux en amande qui ne quittent pas les miens. Mais ce que je ressens est tout autre. Au-delà de la surprise, il y a de la colère. Du ressentiment, un peu. Et par-dessus tout, le souvenir de cette douleur que j’ai refusé de ressentir depuis ce dernier jour où nous nous sommes vues. Je ne suis sans doute pas prête à l’admettre, et encore moins à elle, mais la vérité, c’est que ce jour-là, elle m’a brisé le cœur.
« Je pensais à toi, j’ai pris quelques semaines de vacances pour venir ici, et voir si je tomberai sur toi, par hasard. » Par hasard... Je la connais beaucoup trop bien pour y croire. Et je ne sais même pas ce que je dois faire de tout ce qu’elle me raconte. Des vacances là où je vis, pour espérer me revoir ? A quoi joue-t-elle ? Comment peut-elle me faire ça ? Plongée dans mon mutisme, c’est elle qui continue à parler. Cherchant sans doute à meubler jusqu’à ce que je daigne finalement prendre la parole. Mais plus elle parle, plus je sens une boule d’émotions qui gonfle au creux de ma gorge, menaçant d’exploser à la moindre occasion.
« Est-ce que tu me laisserais t’offrir quelque chose à boire ? Un thé ? » La mâchoire serrée, je ne cille même pas lorsqu’elle m’adresse un de ces sourires charmeurs dont elle seule a le secret. En fait, j’essaie maintenant de contenir la colère, qui a pris le pas sur le reste des émotions qui me tiraillaient jusqu’à maintenant. « Je ne crois pas qu’il y ait de vendeur de limonade au gingembre, mais on peut peut-être trouver un bon chaï… » Je ne crois pas qu’on trouvera un vendeur de limonade au gingembre, non. Mais je ne crois pas en avoir envie, de toute façon.
« Par hasard... ? Tu crois vraiment que tu peux débarquer comme ça, à l’improviste, et espérer tomber sur moi ‘par hasard’ pour me rappeler à tous ces souvenirs ‘joyeux’ de ces trois dernières années ? » Je suis injuste, elle n’y est pour rien. D’ailleurs, ce que je lui dis, je ne le pense pas vraiment. Lorsque je la vois, le danger et l’enfer que j’ai vécu ces dernières années sont loin d’être les premières choses qui me viennent en tête. « Tu penses vraiment qu’on peut se retrouver autour d’un café et parler du ‘bon vieux temps’ comme si de rien n’était ? » Je ne sais même pas pourquoi je suis si dure avec elle. Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne l’a pas mérité. Mais je crois qu’au-delà de la souffrance que j’ai ressentie par sa faute, je lui en veux aussi de m’avoir laissée revenir. Seule contre tous, livrée à moi-même. « Ce n’est pas comme ça que ça marche. » A ma façon, j’essaie de me reconnecter à la réalité. La vraie vie, celle où les gens s’appellent quand ils veulent se voir, avant de traverser la moitié de la planète sur un coup de tête. La vraie vie où les gens ne placent pas des pions dans la vie des autres pour surveiller leurs moindres faits et gestes. Et je crois que je cherche le moindre argument auquel m’accrocher pour ne plus succomber à son manège, surtout.
« Alors non, Keila. Tu ne peux pas m’offrir quelque chose à boire. Tu ne peux pas faire irruption dans ma vie quand tu en as envie, et disparaître quand je ne t’intéresse plus. » Mon regard fixé dans le sien, je m’efforce de maintenir la fermeté dans ma voix, même si celle-ci s’effrite à chacun des mots que je prononce. « Je ne suis plus cette femme-là... Je ne suis plus à ta disposition. Pas après... » Pas après m’avoir fait comprendre que je n’étais rien d’autre qu’une distraction pour elle. Une passade, tout au plus. Mais ça, il est hors de question que je le lui dise.
« Tu as mon numéro, non ? » Je ne crois pas au hasard, pas quand ça la concerne. Elle ne serait pas venue ici sans s’être renseignée. Et je sais mieux que personne qu’elle a les moyens de récupérer une information aussi triviale que mon numéro de téléphone. « Appelle-moi, si tu veux me parler. Je déciderais à ce moment-là. » Tout en avalant ma salive, mon regard glisse une derrière fois sur son visage, avant que je ne me retourne et que je m’éloigne de nouveau, sans intention de m’arrêter, cette fois. J’ai plutôt intérêt à ne pas m’arrêter, d’ailleurs, parce que je ne sais pas si j’aurais encore la force de reprendre ma route pour m’éloigner d’elle, si elle tente encore de me retenir...
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyLun 14 Fév - 17:51

Qu’est-ce que je fais là. C’est pourtant une réponse que je suis en mesure de lui donner, c’est très simple. Pourtant, je me sens prise de cours. Je savais pourtant qu’elle me poserait la question, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle le fasse sur un ton aussi froid. Elle n’a pas l’air heureuse de me voir, pire, je me sens comme un fantôme. Est-ce que c’est la sensation qu’elle a ressentie quand elle s’est présentée à ses proches à son retour ici même ? Je n’ai eu aucun contact avec elle depuis son départ, je n’ai jamais pu lui demander comment tout ça se passait. Il m’a fallu un peu de temps pour encaisser son absence, vivre avec ce manque que j’ai eu du mal à surmonter les premiers temps.
J’ignore pourquoi j’utilise le terme ‘hasard’, elle sait comment je fonctionne, tout ce que j’ai mis en oeuvre pour sa survie, elle sait que j’ai la possibilité d’avoir toutes les cartes en main. Je m’étais promise de ne pas utiliser ce mot, mais il est sorti sans que je n’ai aucun pouvoir sur lui. Je tente de garder la face, même si je lis aisément dans son regard. Au delà de la surprise, il y a de la rancoeur, et j’ai du mal à l’encaisser. Pourtant, je lui offre ce sourire que je n’ai jamais offert qu’à elle. La position dans laquelle je me trouve, face à elle, me pousse à faire preuve de vulnérabilité, et ce n’est pas un exercice pour lequel j’excelle.
« Par hasard... ? Tu crois vraiment que tu peux débarquer comme ça, à l’improviste, et espérer tomber sur moi ‘par hasard’ pour me rappeler à tous ces souvenirs ‘joyeux’ de ces trois dernières années ? » Elle est amère, son ton claque dans l’air et je ne lui ai jamais entendu cette manière de parler. Ni à moi ni à personne. Peut-être y a-t-il vraiment deux personnes en elle qui n’ont pas grand rapport. Laurel, et Lee. « Tu penses vraiment qu’on peut se retrouver autour d’un café et parler du ‘bon vieux temps’ comme si de rien n’était ? » Je reste prostrée dans un mutisme, comme elle l’a fait un peu plus tôt, lui laissant la place de me cracher sa colère au visage. Parce qu’il s’agit bien de cela. De la colère, pure et dure. Je l’ai ressentie aussi, cette injustice, celle d’avoir donné trois ans de ma vie pour sa survie, et la voir s’envoler à la première porte ouverte. « Ce n’est pas comme ça que ça marche. » Je suis en train de comprendre que ma venue ici était peut-être une erreur, et que le bonheur d’entendre sa voix, revoir son visage, n’aura été un plaisir que de courte durée.
« Alors non, Keila. Tu ne peux pas m’offrir quelque chose à boire. Tu ne peux pas faire irruption dans ma vie quand tu en as envie, et disparaître quand je ne t’intéresse plus. » Cette fois je fronce les sourcils, parce que je trouve qu’elle va un peu trop loin. Quand elle ne m’intéresse plus ? Jusqu’à preuve du contraire, c’est quand même grâce à moi en grande partie qu’elle est en capacité d’avoir cette discussion. Qu’elle n’est pas six pieds sous terre comme elle l’a fait croire à qui voulait bien l’entendre. « Je ne suis plus cette femme-là... Je ne suis plus à ta disposition. Pas après... » Les mâchoires serrées.à mon tour, je la laisse finir ce qu’elle à à dire, encaisse ce que je peux et implose au lieux d’exploser. J’aurai tellement à lui dire, lui cracher moi aussi toute ma rancoeur à la gueule comme elle est en train de le faire. « Tu as mon numéro, non ? Appelle-moi, si tu veux me parler. Je déciderais à ce moment-là. » Et la voilà qui fait volte face pour s’enfuir. Je lâche un rire acerbe, comme pour me foutre de ma propre gueule, ou de celle de la situation, va savoir. J’ai toujours eu du mal à gérer la frustration, mais j’ai encore plus de mal avec l’injustice. Et présentement, j’estime que c’est une injustice. Entre les deux options qui s’offrent à moi - celle de fuir ou celle de la poursuivre - c’est la seconde que je choisis. Je pourrai tout à fait jouer les indifférentes et ne plus jamais la contacter, oublier jusqu’à son simple souvenir - non ça c’est impossible - mais je choisis de la confronter pour lui dire moi aussi le fond de ma pensée.
Hâtant le pas pour revenir à son niveau, j’attrape son bras pour l’empêcher d’avancer plus loin. Lorsqu’elle se retourne pour me faire face, mon regard n’est plus le même que tout à l’heure. Et je suis certaine qu’elle n’y avait encore jamais eu droit. « J’espère que tu ne pensais pas tout ce que tu viens de me dire. » Je tente de sonder son regard, mais j’ai la vague impression que ce n’est plus la même personne. « Tu crois vraiment que te laisser partir ait été une partie de plaisir ? J’ai donné 3 ans de ma vie pour que tu aies le loisir de retrouver la tienne. Je me suis attachée à toi, et j’aurai dû sauter de joie le jour où tu m’as annoncé que tu rentrais chez toi ? » Je lâche son bras, gardant le contact visuel, mes sourcils froncés et mon regard dur. « Mais très bien, je vois. Tu n’es plus cette femme là, tu as autre chose à foutre de ta vie maintenant que tu ne cours plus aucun danger. C’est plutôt moi qui devrait me demander qui de nous deux a le plus utilisé l’autre, finalement. » C’est une question qui se pose. « Je n’aurai pas fait tout ce chemin pour rien, peut-être que je fais face aujourd’hui à la vraie version de toi. » Et ce n’est pas celle que je préfère, qu’on se le dise. « J’espère au moins que tes proches t’ont accueilli les bras ouverts, qu’ils n’ont pas réagi comme tu viens de le faire avec moi. » Ma gorge est nouée, je m’en veux de ne pas réussir à garder un certain discernement. « Bonne continuation. Laurel. » J’appuie sur son prénom, parce que pour moi, ce n’est pas la même personne que celle que j’ai côtoyée à Jaipur.
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyDim 20 Fév - 23:02

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Pourquoi tellement de rancœur, pourquoi tellement de colère ? Je n’en sais rien. Chacun de mes mots sont assénés avec toute la violence dont je suis capable, pendant que j’essaie de repousser toute notion de réalité dans ce qui me semble maintenant être un rêve lointain. Alors même qu’elle est debout face à moi, je refuse l’idée qu’elle puisse être réelle, que tout ceci puisse réellement se passer. Alors oui, je lui crache toute la colère que j’ai en moi depuis plusieurs mois, et même un peu plus encore. Pour on ne sait quelle raison, et en sachant pertinemment qu’elle ne l’a pas mérité, qui plus est.
Elle reste muette pendant mon monologue, sûrement abasourdie par les propos que je lui envoie en plein visage.  Choquée, mais pas seulement. Énervée, peut-être même révoltée, et je vois déjà au fond de ses yeux qu’elle veut me répondre, et que sa réponse ne va pas me plaire. Sauf que je ne suis pas prête pour ça, et certainement pas venant d’elle, alors je fuis. Tournant les talons, je m’éloigne en espérant que mes dernières paroles aient suffi à la clouer sur place assez longtemps pour que je puisse traverser la rue...
Mais non, je sens une main qui se referme sur mon bras, juste avant que je m’engage sur la chaussée. Tirée en arrière, je consens finalement à me retourner, les mâchoires serrées. Et mon regard se pose d’abord sur la main qui me tient le bras, avant de remonter pour aller croiser celui de la brune. Froid. Glacial. A tel point que je le ressens jusqu’au fond de mes entrailles. « J’espère que tu ne pensais pas tout ce que tu viens de me dire. » Malgré le frisson désagréable qui me parcourt l’échine, je m’entête à soutenir son regard. Ce ton tranchant, je ne l’avais jamais entendu. Est-ce celui qu’elle réserve à ses ennemis ? Est-ce que j’ai franchi la ligne ? C’est une très bonne question que je me pose, qui devrait peut-être m’inquiéter, mais même pas. « Tu crois vraiment que te laisser partir ait été une partie de plaisir ? J’ai donné 3 ans de ma vie pour que tu aies le loisir de retrouver la tienne. Je me suis attachée à toi, et j’aurai dû sauter de joie le jour où tu m’as annoncé que tu rentrais chez toi ? » Mes pupilles vacillent, alors même que j’essaie de maintenir mon regard dans le sien. Ça ne s’est pas passé comme ça. Ce n’est pas le souvenir que j’en ai, en tout cas. Sa mémoire doit lui faire défaut. Ou la mienne. Ou alors, nous n’avons pas vécu la même chose... Je n’en sais rien. « Mais très bien, je vois. Tu n’es plus cette femme là, tu as autre chose à foutre de ta vie maintenant que tu ne cours plus aucun danger. C’est plutôt moi qui devrait me demander qui de nous deux a le plus utilisé l’autre, finalement. » Qu... Pardon !? Un éclair de surprise me passe dans le regard, alors que je me demande si j’ai vraiment entendu ce qu’elle vient de dire. Certes, je ne pensais pas tout ce que j’ai dit, mais j’espère sincèrement qu’elle ne le pense pas, ça, non plus. « Je n’aurai pas fait tout ce chemin pour rien, peut-être que je fais face aujourd’hui à la vraie version de toi. » Cette fois, je perds le contact visuel. Non pas par colère, ni par honte, mais parce que c’est la première fois que quelqu’un formalise à voix haute cette impression que j’ai depuis plusieurs mois. Celle d’être deux personnes différentes. Ou deux versions très différentes de la même personne, je ne sais même pas comment l’appeler. Lee, et Laurel. Elle en a connu une, et rencontre l’autre aujourd’hui. Et visiblement, entre les deux, elle a sa préférence. « J’espère au moins que tes proches t’ont accueilli les bras ouverts, qu’ils n’ont pas réagi comme tu viens de le faire avec moi. » Je reviens au contact avec son regard, avant de laisser échapper un petit rire amer. Je ne sais même pas si elle a fait exprès de mettre le doigt sur ce point si sensible... Et ça fait mal, putain. Mais je l’ai mérité, et je le sais.
Avec assurance, je me plonge dans son regard, cherchant peut-être à sonder son âme sans lui laisser la possibilité de rompre le contact. Et après quelques secondes, je me résous à mettre fin au silence qui s’est installé. « Mes proches n’ont pas besoin de moi dans leurs vies. » Mon ton s’est un peu radouci, quoique toujours aussi amer. « J’étais morte. Et visiblement, j’aurais pu le rester. » Je ne pensais pas pouvoir un jour exprimer cette pensée avec autant de clarté. A croire qu’il n’y a qu’avec elle que je suis capable de m’exprimer sans filtre. Plutôt à ses dépens, jusque là, mais sa répartie m’a calmée, un peu. « C’est vraiment ce que tu penses ? Que je t’ai utilisée ? » C’est injuste. Je n’y suis pour rien, je n’ai jamais eu mon mot à dire, et je ne lui ai jamais demandé de se sacrifier pour moi. D’ailleurs, elle aurait pu m’abandonner à mon sort, à peu près quand elle le voulait. Je n’aurais rien pu y faire non plus. « Je te dois ma vie. Et je le sais, Keila. Je ne pourrais jamais assez te remercier pour ça. Mais... Tu ne peux pas le ramener sur le tapis à chaque fois que je dis ou fais quelque chose qui ne te plaît pas. » Je lui dois tout. Et rien à la fois. Je ne peux pas simplement m’écraser à chaque fois qu’elle brandit cet argument comme un joker, et ça ne veut pas dire pour autant que je veux réécrire l’histoire. « Je suis partie parce que je t’ai demandé ton avis, et que tu n’as rien dit. Comment j’aurais pu deviner que ce n’était pas ce que tu voulais ? » Garder le silence n’est pas dans ses habitudes, et je n’ai jamais appris à lire dans ses pensées. « Tu aurais pu me retenir. » Elle aurait dû, même. Essayer, au moins.  C’est ce à quoi elle m’a toujours habituée, avec son tempérament de fonceuse. Comment aurais-je pu savoir... ? « Je voulais que tu me retiennes. » dis-je, dans un souffle à peine audible, en détournant le regard. Ça n’a aucun sens. Toute cette conversation n’a aucun sens, et le fait que nous soyons plantées au bord de la route, encore moins. « Tu repars quand ? » De nouveau, je viens planter mon regard dans le sien, alors que ma voix a perdu toute animosité. Je veux juste recommencer, je crois. Je ne sais juste pas si c’est possible.
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Kiana Davis
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○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyMar 22 Fév - 17:50

Chacun de ses mots semble être un couperet qui tombe avec violence. J’encaisse sans rien dire, la laissant terminer même si je n’ai qu’une envie : qu’elle se taise. J’étais si heureuse de retrouver le son de sa voix, la douceur de son visage. Mais elle n’est plus la femme que j’ai connue en Inde, et je le constate avec regret. Sauf que je ne suis pas du genre passive, et me laisser pourrir sans rien dire, ce n’est sûrement pas dans mon tempérament. Alors ni une ni deux, je hâte le pas pour la rattraper et la pousser à me faire face. Moi aussi j’ai des choses à dire, et si j’ai fait l’effort de l’écouter m’en mettre plein la gueule, elle a plutôt intérêt à en faire de même. Blessée, je ne suis plus du tout cette femme aussi mystérieuse que silencieuse. Les mots déboulent entre mes lèvres et claquent entre ma langue et mon palais. Avec la colère, mon accent natal semble reprendre le dessus, peut-être parce que c’est dans cette langue que je me suis toujours le plus énervée, notamment contre mon frère Isaac.
Je ne réfléchis ni ne pèse vraiment mes mots, ils viennent comme je les ressens, avec une amertume non dissimulée. A ma dernière phrase, Lee lâche un rire amer. J’en conclus qu’elle n’a pas eu le résultat qu’elle attendait à son retour. « Mes proches n’ont pas besoin de moi dans leurs vies. J’étais morte. Et visiblement, j’aurais pu le rester. » A quoi s’attendait-elle au juste ? Que tout le monde serait heureux de la retrouver après le choix qu’elle a fait ? Bien sûr elle a cherché à sauver sa peau, protéger ceux qu’elle aimait, mais il ne faut pas oublier que les gens sont de nature bien plus égoïstes qu’on ne voudrait le croire. Et après un deuil, c’est difficile d’encaisser le fait que tout ce qu’on croyait n’a été qu’une vaste supercherie. Je reste silencieuse face à son aveu. Au fond, ça me fait mal au coeur pour elle, mais je ne suis pas en état de le manifester.
« C’est vraiment ce que tu penses ? Que je t’ai utilisée ? » demande-t-elle finalement après un court instant. Je n’ai pas le temps de lui répondre qu’elle enchaîne déjà. « Je te dois ma vie. Et je le sais, Keila. Je ne pourrais jamais assez te remercier pour ça. Mais... Tu ne peux pas le ramener sur le tapis à chaque fois que je dis ou fais quelque chose qui ne te plaît pas. » Je sais qu’elle a raison sur ce point, mais j’ai l’impression que c’est la seule chose qui me retient à elle. J’ai donné trois années pour sa sécurité, c’est la réalité. Mais il est vrai que je l’ai fait par choix, personne ne m’y a forcé, et je ne devrais pas me servir de cet argument à chaque fois que j’en ai l’occasion. « Tu as raison. » dis-je à demi-mot, acceptant cette remise en question quasi immédiate. Je soupire largement, ne la lâchant pas des yeux. Je n’avais certainement pas imaginé nos retrouvailles de cette façon. « Je suis partie parce que je t’ai demandé ton avis, et que tu n’as rien dit. Comment j’aurais pu deviner que ce n’était pas ce que tu voulais ? Tu aurais pu me retenir. » La retenir. Si elle savait que j’ai grappillé plus de 9 mois avant qu’elle n’apprenne qu’elle était libre. Elle aurait pu rentrer bien avant. Je ne regrette rien, j’ai vécu tellement de beaux moments avec elle. Si j’avais décidé de la laisser partir au moment où son ravisseur était mort, jamais nous n’aurions partagé ce que nous avons partagé. Je l’ai retenue, même si elle n’en a pas conscience. Et je ne suis pas prête à lui dire tout ça. « Je voulais que tu me retiennes. » Cette fois, j’ai l’impression que le sol se dérobe sous mes pieds. « Tu… quoi ? » Que je la retienne ? Vraiment ? C’est l’information la plus improbable de la journée. De l’année même ! Je n’ai jamais imaginé qu’elle puisse accepter de rester en Inde alors que tous ses proches étaient ici, qu’elle avait la possibilité de les retrouver enfin. « Tu repars quand ? » demande-t-elle finalement en reposant son regard sur moi, alors que je suis encore abasourdie par son aveu. « Je… euh… j’en sais rien… » Ça fait beaucoup en si peu de temps. Cette fois, c’est moi qui baisse le regard, glissant ma main dans mes cheveux pour dégager mon visage. J’ai chaud. Il me faut quelques secondes pour encaisser. Je soupire légèrement, comme si ça allait suffire pour faire taire la horde de sentiments différents qui se bouscule à l’intérieur de moi. « J’avais tout imaginé, pour nos retrouvailles, mais pas ça… » Pas cette embrouille, pas ces mots aussi durs, pas ces aveux, c’est un peu beaucoup d’un seul coup. « Ecoute je… j’ai pas ton numéro, contrairement à ce que tu penses. Je t’ai pas menti tout à l’heure quand je t’ai dit que j’avais laissé faire le hasard. Bien sûr que je suis ic pour te revoir, mais j’avais envie de laisser un peu la vie me guider, pour une fois… » Je hausse un peu les épaules, me raclant la gorge pour tenter de retrouver une voix un peu plus assurée. « Je suis à l’hôtel du centre ville. Si jamais tu as envie de discuter, tu pourras me trouver là bas. Je sais pas pour combien de temps j’y reste, je n’attendrai pas ta visite. » Pour ce dernier morceau, ce n’est pas tout à fait vrai. Mais j’aime à le faire croire, ou en tout cas essayer d’y croire moi même. C’est le moment de la regarder encore une dernière seconde, imprimer son doux visage dans ma rétine, avant de faire demi-tour pour rentrer et remettre à nouveau ma vie en question.
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyDim 27 Fév - 23:42

◜ℓ.ℎ◞

maybe we do, maybe we don’t
maybe we will, maybe we won’t
⊱ keirel ⊰keila
Keila ne s’attendait sans doute pas à être reçue de la sorte. Pour être honnête, je ne m’attendais pas non plus à avoir cette conversation avec elle. Ni aujourd’hui, ni jamais, en fait. C’est complètement inattendu, et parfaitement incontrôlé. Et c’est sans doute la raison pour laquelle l’enchaînement de mes déclarations n’a aucun sens. D’abord, je m’énerve. Puis, je suis sur la défensive. Et enfin... Enfin, je finis par lui révéler ce que je n’avais pas osé admettre jusqu’à maintenant. Ce jour-là, la main sur la poignée de ma valise, je ne pensais ni à Lexa, ni à Roman, ni à aucun autre de ces proches que j’allais bientôt pouvoir retrouver. Ce jour-là, je voulais qu’elle me demande de rester. Pour elle, et avec elle, même quand plus rien ne m’y obligeait, ou ne l’obligeait à veiller sur moi. Est-ce que j’aurais accepté ? Est-ce que j’aurais fait le choix de ne plus jamais remettre le pied en Nouvelle-Zélande, et définitivement laisser Laurel derrière moi ? Je n’en sais rien, je n’ai pas eu l’occasion de me poser la question. Ou plutôt, je n’ai jamais eu à y répondre, et il est maintenant trop tard, de toute façon. Keila semble tomber des nues après mon aveu, et je ne sais franchement pas quoi penser de sa réaction. A vrai dire, là aussi, je ne veux pas me poser la question, et je balaie très vite le sujet pour en aborder un autre, plus pratique.
« Je… euh… j’en sais rien… » Les sourcils légèrement froncés, je l’observe avec curiosité. Comment ça, elle n’en sait rien ? Je sais que son planning est assez libre, mais de là à ne pas prévoir de date de fin à ses vacances, c’est quand même autre chose. D’ailleurs, je serais assez tentée de lui poser d’autres questions, comme... depuis combien de temps elle est ici, par exemple. Mais je ne sais pas si c’est vraiment important, finalement. De toutes les petites villes côtières du monde, elle a choisi Island Bay pour ses vacances, et je doute que ce soit pour la qualité de la restauration locale. Elle a déjà admis être venue pour essayer de me retrouver, et une fois la frustration passée, je dois bien reconnaître que cette attention me touche, quoi que j’en dise. « J’avais tout imaginé, pour nos retrouvailles, mais pas ça… » Mon regard se perd dans le vide, alors que je soupire à mon tour. Même dans mes rêves les plus fous, en rêvant à des retrouvailles improbables, je n’avais pas imaginé ça non plus. Mais encore une fois, je n’avais pas la moindre idée que ça puisse arriver un jour. « Moi non plus. » Avec ces derniers mots, je décide de déposer les armes, pour de bon, et d’enfin profiter de ce visage sur lequel je pose un regard nostalgique. Tout semblait si facile, en Inde...
« Ecoute je… j’ai pas ton numéro, contrairement à ce que tu penses. Je t’ai pas menti tout à l’heure quand je t’ai dit que j’avais laissé faire le hasard. Bien sûr que je suis ici pour te revoir, mais j’avais envie de laisser un peu la vie me guider, pour une fois… » Étonnée, j’arque un sourcil, sans la lâcher du regard. Laisser faire le hasard ne lui ressemble pas, je le maintiens. Pourtant, je reconnais vaguement ce côté spirituel auquel elle se laisse aller, parfois. ‘Laisser la vie la guider’... vers moi, si je comprends bien. « Je suis à l’hôtel du centre ville. Si jamais tu as envie de discuter, tu pourras me trouver là bas. Je sais pas pour combien de temps j’y reste, je n’attendrai pas ta visite. »
Cette fois, c’est à moi de rester plantée sur place, abasourdie par cette annonce, et ce départ que je n’ai pas vu venir. Comment peut-elle s’en aller maintenant ? Après ces milliers de kilomètres parcourus pour me retrouver ? Ça y est ? Elle a abandonné ? Non. Je ne peux pas y croire. Je refuse d’y croire. Et je m’élance à sa suite, après quelques secondes à la regarder s’éloigner sans bouger. Je ne lui cours pas après, non. J’accélère à peine le pas, effaçant la distance qui nous sépare mètre après mètre, jusqu’à ce que sa main arrive à ma portée, et que j’y glisse la mienne, en lui murmurant à l’oreille : « Menteuse. » A qui veut-elle faire croire qu’elle n’attendrait pas ma visite ? Voire même qu’elle ne s’attendait pas à ce que je vienne à sa poursuite ? Certainement pas à moi. Je ne cherche pas à l’arrêter. Au contraire, je cale mes pas sur les siens qui ont ralenti, et nous avançons désormais au rythme d’une simple balade. « Si tu n’étais pas tombée sur moi aujourd’hui, tu serais peut-être repartie la queue entre les jambes... Et je n’aurais jamais su que tu es venue jusqu’ici. » Je ne sais pas trop pourquoi je fais cette remarque. Ce n’est même pas un reproche, à peine un constat. Un aveu de la déception que j’aurais eue de ne pas savoir, ou alors, la réalisation que oui, la vie a bien décidé de me placer sur son chemin... peu importe ce que ça veut dire. « Si ta proposition tient toujours... Je n’ai pas de bonne adresse pour un chaï, mais il y a le meilleur café-pâtisserie de la ville pas très loin d’ici. Je connais bien la proprio, je suis sûre qu’elle nous trouvera une boisson qui conviendra. » Ma colère ne s’est pas complètement évanouie, mais j’ai décidé de la mettre de côté pour l’instant. Pour juste profiter de ce moment, de sa présence, en la couvant de mon regard. Avec la frustration, j’avais décidé de ne rien emporter d’elle, pas même une photo. Évidemment, j’ai amèrement regretté cette décision. Et maintenant que je peux me rattraper, il n’y a plus rien qui m’empêche de redécouvrir ce visage, ces yeux en amandes, ou encore ces lèvres dont j’ai rêvé quelques fois depuis mon retour... Mais chaque chose en son temps, et pour l’instant, je me contente de serrer mes doigts autour de la main que j’ai saisie un peu plus tôt, peut-être pour m’assurer que tout ceci est bien réel.
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyLun 28 Fév - 10:16

Je me sens totalement perturbée, et ce n’est pas dans mes habitudes. Autant dire qu’il n’y a qu’elle qui puisse me mettre dans des états pareils. Ses aveux me font l’effet d’une bombe. Je pensais la connaître assez pour déceler ce genre d’information. Pourtant, lorsqu’elle me dit qu’elle aurait aimé que je la retienne, je tombe des nues. Jamais je n’aurai pu faire une chose pareille, même avec tout ce que je peux ressentir pour elle. Elle avait fait tout ça pour sa famille, ses amis, ses proches. Toute cette mise en scène, ces trois années loin de tout, sans connaître personne. Je n’avais aucun doute sur la puissance de nos échanges, de nos sentiments, même. Mais à aucun moment je n’ai imaginé qu’elle puisse vouloir renoncer à tout pour rester avec moi. Je ne sais même pas quoi en penser. Et si cette nouvelle devrait me faire un bien fou, je n’arrive simplement pas à assimiler l’information. Je suis beaucoup trop perturbée pour poursuivre cette conversation. Honnête, je lui avoue que j’avais tout imaginé sauf ça. Et au lieu de persévérer comme je l’ai toujours fait, je préfère cette fois mettre un peu d’air entre elle et moi, sans doute pour intégrer tout ce qu’il vient de se passer. Pourtant, je lui laisse le choix de me rejoindre à l’hôtel pour discuter si elle en a envie. Je ne sais pas ce que je fais, j’ai peur de le regretter, et pourtant je fais volte-face, essayant de calmer mon palpitant qui semble ne pas vouloir calmer sa course folle. Ma gorge serrée, j’ai presque l’impression que je vais pleurer, mais qu’est-ce qui m’arrive ? Merde !
Lorsque j’entends des pas se rapprocher, j’imagine que c’est elle, qu’elle n’a pas attendu pour me retrouver, qu’elle n’a pas voulu que je disparaisse. Je chasse cette idée en me maudissant de réagir comme une putain d’amoureuse transie. Et pourtant, quand je sens le contact de cette main, c’est comme une implosion. Je n’ai pas rêvé. Electrisée par ce contact - le premier depuis des mois - je tente de garder le cap, faisant bonne figure. Mes doigts se referment pourtant autour des siens, par peur sans doute qu’elle s’échappe à son tour. « Menteuse. » murmure-t-elle à mon oreille. Je n’ai pas menti. A part pour le fait que je ne l’attendrai pas, parce qu’il est évident que je l’aurai attendue jusqu’à mon départ. « Si tu n’étais pas tombée sur moi aujourd’hui, tu serais peut-être repartie la queue entre les jambes... Et je n’aurais jamais su que tu es venue jusqu’ici. » Je ne crois pas, non. J’aurai fini par perdre patience et j’aurai craqué, utilisant les informations que j’avais pour au moins la croiser, lui dire que j’avais fait tout ce chemin simplement pour la voir, et qu’importe l’issue. J’avais simplement besoin de la voir. Je ne lui réponds rien, je n’ai pas envie qu’elle imagine quoi que ce soit. Et puis, peu importe, puisque je suis tombée sur elle, et pas de n’importe quelle façon. Comme un rappel du passé, un étalage d’épices. Comment ne voulez-vous pas croire au destin après ce genre de chose ? Je tourne la tête tout de même dans sa direction pendant que nous marchons plus calmement. Pourquoi faut-il qu’elle soit si belle ?
« Si ta proposition tient toujours... Je n’ai pas de bonne adresse pour un chaï, mais il y a le meilleur café-pâtisserie de la ville pas très loin d’ici. Je connais bien la proprio, je suis sûre qu’elle nous trouvera une boisson qui conviendra. » Mon visage retrouve un peu plus de douceur, après s’être fermé un peu plus tôt. Comme si cet espoir de passer du temps avec elle avait le pouvoir d’adoucir mes traits - et mon coeur par la même occasion. Tout en hochant la tête, je lui adresse un sourire sincère, et glisse cette fois mes doigts entre les siens dans un geste tendre. Parfois il n’y a besoin d’aucun mot.
Nous traversons une partie du marché sans échanger un mot, juste en appréciant la présence l’une de l’autre, et arrivons finalement au café dont elle m’a parlé. Ce café qui semble être la plaque tournante de toute la ville si j’en crois ce qu’il s’y passe. Mon rendez-vous avec Eden, la rencontre d’une des propriétaires à qui je n’ai pas fait très bonne impression… et maintenant Lee qui me dit qu’elle connaît bien la proprio. Est-ce qu’elle parle de Celeste, ou de la soeur d’Eden ? Je préfère ne pas poser la question pour le moment, me laissant le temps d’observer ce qu’il se passe. Un peu nerveuse, j’entre à sa suite dans le café après avoir lâché sa main. Je suis tout de même rassurée de voir que Celeste n’est pas derrière le comptoir, un problème à la fois. Nous trouvons une table à laquelle nous installer et une fois fait, je m’attarde sur le visage de Lee, ses longs cheveux blonds qui encadrent ses traits. Le blond lui va bien, j’avais déjà craqué sur elle rien qu’en voyant les photos que m’avaient envoyé mes indics, il y a plus de trois ans. « Je suis déjà venue ici quelque fois, j’aime beaucoup cet endroit… » Mais si j’avais su que Lee avait une amie qui était propriétaire de ce café, les choses se seraient sans doute passées autrement. Je n’arrive pas à décrocher mon regard d’elle, c’est presque dingue d’en être arrivées là, au vue de notre ‘histoire’. « C’est vraiment une ville charmante. Je comprends pourquoi tu y es tant attachée… en dehors de tes proches, bien sûr. » Même si j’ai compris que ça ne s’était pas passé comme elle l’aurait voulu. Le temps adoucira les rancoeurs, on sait comment ça fonctionne. J’aurai tant de choses à lui dire, à commencer par ce manque qu’elle a créé en moi quand elle est partie… « Tu m’as manqué… » C’est lunaire de m’entendre dire une telle chose, et pourtant c’est bien la réalité.
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyJeu 10 Mar - 18:26

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maybe we do, maybe we don’t
maybe we will, maybe we won’t
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Revoir Keila a l’effet d’une décharge électrique, dans cette vie morne, trop paisible, cette existence dans laquelle je commençais à m’enfoncer, me laisser dépérir, faute de mieux. C’est tout naturellement que ma main va attraper la sienne, ma paume trouvant sa place légitime tout contre la sienne, et mes doigts se refermant sur les siens. C’est notre premier contact depuis des mois, et pourtant, c’est aussi celui qui me semble le plus naturel depuis mon retour. Aussi, lorsque je finis par lui parler de la destination que j’ai en tête pour ce thé qu’elle veut m’offrir, je fonds sous le sourire et le hochement de tête qu’elle m’adresse, alors que ses doigts qui viennent se glisser entre les miens. Cette fois, j’en suis sûre, je n’ai plus la moindre envie de lui prendre la tête avec ma frustration. Ou quoi que ce soit qui pourrait venir gâcher ce moment, d’ailleurs.
Maintenant que nous sommes chez moi, littéralement sur mon territoire, c’est à moi de la guider à travers le marché, en direction du Jardin d’Eden. Le silence qui règne entre nous a quelque chose d’apaisant, et malgré moi, je souris comme une idiote rien qu’à l’idée de sa présence à mes côtés. A quelques pas du café de Marley, cependant, je décide de lui lâcher la main, alors que la réalité de cet instant me frappe soudainement. Je n’ai parlé de Keila à strictement personne, et n’avait pas spécialement l’intention de le faire. Pire, je n’avais aucune intention de dévoiler la... ‘nature’ de notre relation. Et même si je sais bien que ce n’est pas dans ce café qu’on me jugera pour cela, je n’avais pas encore envisagé la possibilité qu’on me voit en public avec une femme - et pas n’importe laquelle.
J’essaie pourtant de masquer toute cette lutte intérieure en adressant un sourire chaleureux à la brune. « C’est ici » Sans attendre, je lui emboîte le pas à l’intérieur, espérant vaguement tomber sur Celeste, ou leur autre collègue qui sera moins encline à poser des questions. Mais manque de bol, c’est le joli sourire de Marley qui m’accueille de derrière le comptoir. Sourire auquel je réponds évidemment, alors qu’elle nous invite à nous installer où on veut. Sans trop réfléchir, je choisis une table pour deux, un peu à l’écart et avec une jolie vue sur l’extérieur. Et lorsque nous sommes finalement installées l’une en face de l’autre, c’est Keila qui est la première à prendre la parole. « Je suis déjà venue ici quelque fois, j’aime beaucoup cet endroit… » Les yeux vissés dans sa direction, je redécouvre la douceur de son visage, et l’éclair de malice qui se niche parfois au fond de son regard. Pourtant, je m’efforce également de garder une attitude plutôt retenue, pour ne pas attiser la curiosité de la propriétaire des lieux. « Ah ? Tu as déjà goûté à leurs spécialités alors, moi qui espérais te faire découvrir quelque chose de nouveau... » C’est raté, pour la nouveauté. Mais ce n’est pas ce qui nous empêchera de profiter de ce moment, j’en suis sûre. D’ailleurs, je ne peux m’empêcher de remarquer que si elle a ses habitudes ici, ce n’était peut-être qu’une question de temps avant que nous ne tombions l’une sur l’autre. Le destin, tout ça...
« C’est vraiment une ville charmante. Je comprends pourquoi tu y es tant attachée… en dehors de tes proches, bien sûr. » J’acquiesce, le sourire aux lèvres. Mais celui-ci se fait plus mélancolique avec la fin de sa phrase, et je baisse les yeux vers mes mains posées sur la table. Me rappeler au souvenir de mes proches n’était pas vraiment nécessaire, mais je ne pense pas que ses intentions soient mauvaises de toute façon. « C’est sûr qu’on ne risque pas de s’y perdre. » Je choisis une réponse générique, pour ne pas aborder le côté étouffant d’une si petite ville, tout en essayant d’éviter mes proches qui s’y baladent à longueur de journée. Je sais bien que je devrais être contente d’être de retour. Je l’ai été, d’ailleurs. Mais c’est un peu plus compliqué depuis que le silence de Roman et Lexa me paralyse, depuis plusieurs mois maintenant. Aussi attachée que je puisse être à cette ville, il n’y a rien qui pourra me faire oublier le dernier regard que m’a adressé mon meilleur ami, avant de me laisser avec ce silence sans fin.
Mais je n’ai pas envie de penser à ça. Pas aujourd’hui, et pas lorsque Keila est en face de moi. Finalement, il me suffit de voir son visage pour me dire que toute cette souffrance n’a pas été vaine. Au cœur de la tempête, et encore maintenant, elle est le rayon de lumière qui me donne une raison d’avancer. « Tu m’as manqué… » J’arque un sourcil, véritablement surprise de l’entendre prononcer ces mots. Ce sont sans doute les derniers mots que j’imaginais venant d’elle, mais je n’ai pas le temps d’y répondre - qu’aurais-je eu à y répondre, d’ailleurs ? - que je capte du coin de l’œil la silhouette de Marley qui vient prendre notre commande.
Aussitôt, je me redresse, droite comme un piquet, un peu trop tendue pour paraître tout à fait naturelle. « Marley ! Voici Keila... Une amie. » Amie, vraiment ? Présente-t-on des amies de façon si solennelle, même ? Je me rends parfaitement compte de l’absurdité de la situation, mais heureusement pour moi, elle joue le jeu. Rapidement, je lui explique la situation, me risquant à lui demander si à tout hasard elle n’aurait pas du chaï à nous servir, ou autre chose du même genre. Son regard s’éclaire, et après nous avoir gratifié de quelques mots supplémentaires, elle retourne à son comptoir, me laissant de nouveau seule face à Keila, dont je fuis maintenant le regard.
Amie, hein ? Je n’ai pas le souvenir d’avoir un jour regardé une amie comme je la regarde. Ni d’avoir ressenti ce que je ressens pour elle. Jusqu’à maintenant, ça n’avait pas d’importance. En Inde, c’était un autre monde, un autre univers. En Inde, c’était Lee qui tenait les commandes, et elle se fichait bien de ce qu’on pouvait dire ou penser d’elle... Mais maintenant que nous sommes en Nouvelle-Zélande, c’est Laurel qui a pris le relai. Et autant dire que l’histoire est très différente, ici, dans ma ville natale. « Marley est une amie de lycée... Ça aussi, c’est un truc de petite ville, où tout le monde connaît tout le monde. » Je ne sais même pas pourquoi je lui raconte ça. C’est d’une banalité sans nom, et ça n’a aucun intérêt. Pas après les derniers mots qu’elle a prononcés, et auxquels je n’ai même pas répondus. Ça devrait être simple pourtant, et je ne devrais avoir aucun mal à lui répondre qu’à moi aussi, elle m’a manqué. Pourtant, je reste atrocement silencieuse, alors que les battements de mon cœur s’accélèrent de façon incontrôlée.
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Kiana Davis
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○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyVen 11 Mar - 17:49

La distance naturelle que nous mettons avant d’entrer dans le café est tout à fait légitime, je ne m’attarde pas dessus. J’imagine qu’au vue de nos au-revoir - qui auraient pu passer pour des adieux - Lee n’a pas dû parler de moi à grand monde ici. Je n’irai pas lui poser la question par peur de faire preuve d’égo mal placé, mais la question reste en suspens dans ma tête. Nous nous installons et j’exprime à la jeune femme ma sympathie pour cet endroit. On s’y sent bien, c’est une évidence, et malgré mon léger litige avec l’une des propriétaires du lieu, je ne crois pas en être interdite pour autant. Après tout, je n’ai rien fait de mal. Loin de moi l’idée de me faire des ennemis, surtout si j’ai envie de rester ici un peu plus longtemps, maintenant que j’ai retrouvé ce joli minois. « Ah ? Tu as déjà goûté à leurs spécialités alors, moi qui espérais te faire découvrir quelque chose de nouveau... » Je lui offre un large sourire tout en haussant les épaules. « S’ils ont du chaï, je ne l’ai pas goûté. » J’avais amené ma réserve de thé en arrivant ici, par peur de ne pas trouver mon bonheur. J’avoue ne pas avoir cherché non plus, étant donné que je suis quasiment accro à celui que je trouve dans un magasin près de ma galerie, à Jaipur.
Je débute une discussion plutôt banale, peut-être pour tenter de donner le change et ne pas lui montrer à quel point je suis perturbée par nos retrouvailles. Qu’elle le croit ou non, je disais la vérité en parlant de destinée, et je suis contente de voir que la vie m’a finalement menée à elle. La ville n’est pas grande, et après deux semaines à rôder dans les parages, je ne l’avais toujours pas croisée. Je crois fermement que si la vie en avait décidé autrement, j’aurai très bien pu ne pas recroiser sa route. Mais trêve de banalités, je lâche simplement un sentiment, chose qui m’est totalement inhabituel. D’ailleurs, je peux aisément le lire dans le regard de la blonde. J’ai pensé à elle tant de fois, j’aurai voulu pouvoir lui dire, l’appeler, prendre de ses nouvelles, m’assurer que tout irait bien pour elle une fois rentrée. Mais je m’étais promis de la laisser reprendre le cours de sa vie, sans interférer, sans me renseigner. C’est sans compter ce coup de tête un matin, qui m’a fait prendre un avion pour la Nouvelle Zélande.
La propriétaire s’approche pour venir prendre ma commande. De ce que j’ai compris, elles sont trois co-propriétaires. Celeste avec qui j’ai fait connaissance à la saint valentin, une dénommée Marley qui est la meilleure amie de Celeste et la demi-soeur d’Eden avec qui j’ai eu un rendez-vous ici même, et une troisième personne dont je ne sais rien. Je note dans un coin de ma tête de me renseigner davantage sur l’histoire de ce café. « Marley ! Voici Keila... Une amie. » lâche Laurel, droite comme un piquet. Quelle mouche l’a piquée ? Je reste attentive à son comportement, cherchant à comprendre, du mieux que je peux. Je pose mon regard sur la brunette venue prendre notre commande et lui adresse un sourire. « J’ai beaucoup entendu parler de vous. » Son air interrogateur m’amuse plus qu’autre chose, et elle nous demande ce que nous voulons boire, et/ou manger. Lee lui demande si elle a du Chaï, et la jeune femme nous promet de regarder ce qu’elle aura à nous proposer, avant de s’éclipser. Blondie fuit mon regard, est-ce parce qu’elle m’a identifiée comme son amie auprès de la propriétaire du lieu ? Je ne vais pas m’offenser pour si peu. Après tout, elle n’allait pas crier à qui voudrait bien l’entendre que nous avons échangé quelques baisers il y a plusieurs mois. Bien sûr qu’il y a eu plus que ça, intimement parlant, sans parler du côté physique. Nous avons partagé tellement… mais je ne peux lui en vouloir de taire cette partie de sa vie, et je comprends tout à fait qu’elle ait envie de garder ça pour elle. « Marley est une amie de lycée... Ça aussi, c’est un truc de petite ville, où tout le monde connaît tout le monde. » « J’ai cru comprendre, oui… » finis-je par affirmer dans un petit sourire énigmatique dont j’ai le secret. En deux semaines, il s’est passé assez de choses pour pouvoir en raconter. Pourtant, ce n’est pas ce que j’ai envie de partager avec elle à l’instant. Je ne la lâche pas des yeux, mais ne me défaits pas non plus de mon léger sourire. « Tu peux te détendre… Je ne compte pas raconter à qui que ce soit ce qui nous a lié par le passé. » Mon ton est posé, il n’y a qu’elle pour l’entendre. « Ça restera notre secret. » Je n’ai pas envie qu’elle se prenne la tête, qu’elle se pose trop de questions. Je ne m’en suis pas posé en prenant mon billet pour venir jusqu’ici. C’est après que je me suis beaucoup questionnée, sur la manière de renouer le contact avec elle. Après tout, elle est la seule raison qui m’a fait me déplacer aussi loin, quitter mon boulot sur une période si longue… Mais je ne regrette rien, maintenant qu’elle est en face de moi. « Tu te sens bien ici ? » J’ai juste besoin de savoir si elle est heureuse, parce que ça, même avec tous les indics de la Terre, je ne pourrai avoir l’information. Il n’y a qu’elle pour me dire ce qu’elle ressent, et c’est devenu ma plus grande préoccupation.
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyLun 14 Mar - 3:58

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Si elles ont du chaï ici ? Je n’en ai pas la moindre idée. Je n’en ai pas bu depuis mon départ de Jaipur, et n’ai même pas cherché à en retrouver. C’est un peu comme si que j’avais voulu mettre toute cette histoire derrière moi, ainsi que tout ce qui pouvait m’y rappeler. A n’en pas douter, prendre une nouvelle gorgée de ce thé épicé dont raffole l’israélienne m’aurait immédiatement ramené à son souvenir, et c’était plutôt l’effet inverse que je recherchais... Jusqu’à aujourd’hui, donc. Maintenant qu’elle est en face de moi, il est inutile de chercher à la fuir. D’ailleurs pour être honnête, je n’ai jamais vraiment réussi à l’oublier, malgré tout le mal que je me suis donné.
Mais faute de l’oublier, j’essaie tant bien que mal de ne pas vendre la mèche lorsque Marley arrive à notre table. J’ignore pourquoi je réagis comme ça, mais ça a peut-être un rapport avec le fait qu’à ce jour, Keila est la seule à savoir exactement ce qu’il s’est passé pendant mes trois années d’absence. Et si j’ai réussi à plus ou moins botter en touche jusqu’à maintenant, il va être compliqué d’éviter les questions quand elle déboule dans ma vie, telle un souvenir qui reprend vie sous mes yeux, et ceux de mes proches. Cette fois, je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même ; c’est moi qui ai décidé de l’emmener ici, plutôt que de cacher sa présence loin des yeux indiscrets.
« J’ai beaucoup entendu parler de vous. » Ah ? Après avoir fait les présentations entre les deux brunes, c’est bien la dernière des réactions que j’attendais de la part de Keila. Et visiblement, Marley est aussi surprise que moi. Comment la connaît-elle, et qui lui en a parlé ? Voilà une interrogation que je me note de lui soumettre un peu plus tard. Pour l’instant, je fais part à mon amie de la requête à propos du thé, en espérant qu’elle ait de quoi nous satisfaire. Elle ne promet rien, mais s’éloigne de nouveau en annonçant revenir bientôt. Et me voilà de nouveau seule avec Keila, dont le regard perçant semble traverser sans peine cette carapace que j’ai enfilée il y a quelques mois.
Je reprends la conversation, de la façon la plus banale qui soit. Pourtant, sa réponse me fait de nouveau tiquer. Si cela ne fait que quelques semaines qu’elle est ici, elle semble s’être déjà acclimatée à l’endroit, et peut-être avoir eu quelques conversations dignes d’intérêt. Avec qui ? Je n’en ai pas la moindre idée. Si je n’étais pas si tendue, je lui poserais la question, mais c’est elle qui reprend en premier. « Tu peux te détendre… Je ne compte pas raconter à qui que ce soit ce qui nous a lié par le passé. Ça restera notre secret. » Mon regard va de nouveau rencontrer le sien, et profiter de son attitude rassurante. Je ne suis pas spécialement rassurée, pour autant. Ce n’est pas que je ne lui fais pas confiance, mais plutôt que j’ai du mal à voir où elle veut en venir. Où je veux en venir ? ‘Ce qui nous a lié par le passé’, je ne saurais même pas le définir. Plus exactement, je n’en ai aucune envie. Tout comme je ne voudrais pas qu’elle se fasse des idées tant que je ne sais pas moi-même ce qu’il en est, ni si cela pourrait encore être d’actualité. Bref... Je suis complètement perdue dans la flopée d’émotions qui me submergent depuis tout à l’heure.
« Tu te sens bien ici ? » Si je me sens bien ? C’est une très bonne question. On ne peut pas vraiment dire que je pète la forme, même si j’ai sûrement un peu moins l’air d’un fantôme que durant mon séjour à Jaipur. Remarque, j’avais tendance à m’animer d’une flamme différente en sa présence, donc elle n’a peut-être pas non plus connu cet aspect-là de mon existence, à l’époque. « J’ai repris le boulot. J’ai un appart... La vie a repris son cours. » Accompagnée d’un haussement d’épaules, la réponse que je lui donne est un peu à côté de la plaque. Mais je ne suis pas du genre à me plaindre. Et surtout, j’ai déjà connu bien pire. « Et à ma connaissance, il n’y a personne qui cherche à me nuire. Donc je dirais qu’il y a de l’amélioration. » Ce genre de ‘pire’, par exemple. Et je sais qu’il n’y a qu’avec elle que je peux me permettre d’aller vers ce genre d’humour douteux.
Contre toute attente, c’est ce qui me permet de me détendre finalement, et je décide d’embrayer vers le sujet qui a piqué ma curiosité depuis tout à l’heure. « Et donc, comment ça se fait que tu connais Marley ? » Malgré moi, mon ton est légèrement inquisiteur. Aussitôt, je me ressaisis, pour essayer de l’adoucir un peu dans la poursuite de mon interrogation. « Tu as rencontré du monde depuis que tu es ici ? » Non... Vraiment, je n’arrive pas à me défaire de cette curiosité grandissante. C’est même plus que ça, en fait. Soudainement, j’en viens à me demander si elle a croisé certains de mes proches, et si oui, ce qu’elle a pu leur dire. Comme je l’ai déjà fait remarquer, c’est une petite ville. Et les rumeurs vont très vite... Beaucoup trop vite à mon goût.
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyLun 14 Mar - 16:01

Les grandes villes donnent la sensation que tout est possible, ou presque. Les petites villes nous retirent toute intimité. Comme dit si bien Laurel, dans ce genre d’endroit, tout le monde se connaît. Ce n’est donc pas si étonnant que j’ai déjà entendu parler de la fameuse Marley avant aujourd’hui. Comme s’il n’y avait que ce café en ville, pour que tout se passe ici. Je sens le regard interrogateur de Laurel, avant qu’elle ne m’explique que cette propriétaire est une de ses amies de lycée. Est-ce que Celeste l’est aussi ? En tout cas, ce que je remarque, c’est que l’entente entre les deux jeune femme semble au beau fixe, et que donc le retour de Laurel au bercail ne s’est pas trop mal passé pour certaines de ses relations. Je ne sais pas ce qu’il en est de sa petite soeur, mais peut-être qu’elle aura envie de se livrer à moi à ce sujet. En attendant, je la rassure sur le fait que je ne compte parler à personne de ce qui lui a lié par le passé. Ça nous appartient, et je ne sais pas si elle compte tirer un trait dessus, ou en tout cas refermer simplement le couvercle de la boîte qui a été ouverte il y a plusieurs mois. Je la sens un peu perdue dans ses réflexions, j’imagine qu’elle s’attendait à tout sauf tomber sur moi, au détour d’une rue. Et je peux le comprendre, après tout. Je m’étais préparée à l’éventualité qu’elle n’ait pas envie de me revoir, et rentrer en Inde le coeur lourd.
Je m’enquiert de son état d’esprit, savoir si elle se sent bien maintenant qu’elle est de retour ici. « J’ai repris le boulot. J’ai un appart... La vie a repris son cours. » Une réponse qu’elle aurait pu servir à un presque inconnu dans la rue, ou une vague connaissance. Je ne crois faire partie d’aucune de ces deux catégories, et j’avoue être un peu déçue de la réponse. Je ne m’attendais pas à de grandes effusions cela dit. « Et à ma connaissance, il n’y a personne qui cherche à me nuire. Donc je dirais qu’il y a de l’amélioration. » Son trait d’humour me fait esquisser un sourire. « Personne non. Je te rassure. » Parce que je suis renseignée sur ce point là, comme sur à peu près tout le reste d’ailleurs. S’il y a des informations que j’ai choisi de ne pas avoir entre les mains, je sais pourtant qu’elles sont sur une base de données que je pourrai consulter quand j’en aurai envie. « L’important c’est que tu te sentes chez toi. » Parce que malgré notre relation qui je sais a un peu égayé la fin de son séjour en Inde, ça n’a pas été facile pour elle. Ne pas parler la langue, ne connaître personne, faire attention à tout, ne rien contrôler. Ce n’est pas le plus agréable et je ne peux que le comprendre. La liberté est inestimable.
« Et donc, comment ça se fait que tu connais Marley ? » demande-t-elle comme si l’espace d’un instant elle venait de se transformer en commissaire de Police. Ça me fait doucement sourire, j’ignore si elle le fait exprès ou non, mais je ne suis pas déstabilisée pour autant. « Tu as rencontré du monde depuis que tu es ici ? » ajoute-t-elle sans avoir eu la réponse à la première question, peut-être autant par curiosité que par peur du silence que je pourrai lui offrir en guise de réponse. « Je ne la connais pas. J’en ai simplement entendu parler. » J’ai presque envie de rester évasive, pour sentir son regard captivé, rivé droit sur moi. Mais j’ai envie d’être honnête avec elle. « J’ai rencontré quelques personnes oui. Dont la fameuse Eden, qui a donné son prénom à ce café. » Même si ce n’est pas la version exacte que m’a donnée Celeste, qui a plutôt cherché à se dédouaner face au choix du nom de ce café. « Et puis une autre des propriétaires, Celeste, qui m’a elle aussi parlé de Marley. » Je ris un peu, parce qu’effectivement, tout a un lien, et tout le monde se connaît. Comme un grand maillage, personne n’est vraiment laissé de côté.
Mais malgré mon attitude plutôt légère, je sens l’inquisition dans le regard de la blonde. Le flot de questionnements incessants qui défilent dans sa tête pourrait presque en devenir visible au travers de ses iris azur. « De quoi tu as peur, Lee ? » Je m’approche un peu d’elle, posant mes coudes sur la table sans jamais la quitter du regard, avec une intensité qui nous est propre. « Pose-moi les vraies questions si tu veux des réponses. » Je ne peux que me douter ce qu’elle a envie de savoir, mais aucune certitude. Si elle veut des réponses, elle devra poser les bonnes questions.
Chance pour elle, la vie lui offre une pause, faisant réapparaître la propriétaire des lieux avec un plateau. Sur ce dernier, deux tasses et deux théières. « J’ai trouvé quelque chose qui pourrait vous intéresser. J’ai aucune certitude sur ce que ça peut donner, ce sont des échantillons d’une marque de thé néo-zélandaise. Si ça vous plait, j’en commanderai. » Je lui offre un sourire entendu, et la laisse déposer devant nous notre commande, ainsi que les sachets de thé. Avant de retourner derrière le comptoir, elle dépose tendrement une main sur l’épaule de Lee et s’éclipse. Je ne cherche pas à analyser ce geste et me contente d’ouvrir le sachet de thé pour découvrir son odeur. A tester. « Fin de la pause médiatique. Réouverture de la boîte à questions. » dis-je en souriant finement, mon regard porté sur l’eau chaude qui commence à noircir.
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyLun 21 Mar - 23:50

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« Personne non. Je te rassure. » Ah oui ? Je note l’information, sans trop savoir comment l’interpréter cependant. Elle m’a assuré être venue à l’aveugle, et j’ai cru bien naïvement qu’elle m’avait simplement relâchée dans le grand bain, sans autre filet de sécurité. Mais ces quelques mots me font comprendre que non. Que je le veuille ou non, elle a toujours ses pions placés autour de moi, sauf que cette fois, je n’ai pas la moindre idée de qui ils sont. Je ne suis pas encore complètement sûre d’être à l’aise avec ça, d’ailleurs, mais j’y reviendrais plus tard. « L’important c’est que tu te sentes chez toi. » Voyez-vous cela... Je ne sais pas si c’est volontaire, mais je sens de nouveau son aura protectrice, et cette sensation qu’elle cherche encore à me couver, presque. J’étais persuadée de ne plus en avoir besoin, mais il faut croire que cette piqûre de rappel ne fait pas de mal, finalement. « Je suis chez moi. » Accompagnée d’un hochement très léger de la tête, cette affirmation vaut autant pour elle que pour moi-même. Telle une fatalité, une vérité avec laquelle il faut que je m’accommode, que je le veuille ou non.
Loin de vouloir continuer sur cette lancée, cependant, je reviens sur le sujet de Marley, et les multiples allusions qu’elle glisse depuis tout à l’heure à son sujet. Malgré moi, ma curiosité prend le pas sur ma patience, et mes questions se font plus pressantes que nécessaire. Mais visiblement, elle ne semble pas s’en formaliser. « Je ne la connais pas. J’en ai simplement entendu parler. » Cette tendance à rester évasive ne va pas m’aider, moi et ma curiosité. Pourtant, je parviens à garder le silence, l’interrogeant simplement du regard en attendant qu’elle m’en dise plus. « J’ai rencontré quelques personnes oui. Dont la fameuse Eden, qui a donné son prénom à ce café. Et puis une autre des propriétaires, Celeste, qui m’a elle aussi parlé de Marley. » Ah oui, quand même. Eden, puis Celeste, et enfin Marley. Je ne m’attendais pas à tout cela, et je ne peux retenir l’air surpris qui transparaît sur mon visage. « Je vois. En quelques semaines, tu as l’air d’avoir passé plus de temps que moi dans ce café, finalement. » Amusée, je rigole en y pensant. Mais très vite, mon rire laisse place à une toute autre hypothèse. « A moins que... » Si je ne m’abuse, Eden et Celeste sont toutes les deux susceptibles de succomber à ses charmes, et ce n’est certainement pas moi qui pourrais les blâmer pour cela... Quoique. « Hm. Non, rien. » Je vais sûrement beaucoup trop loin, et beaucoup trop vite en besogne. Et surtout, il vaut mieux pour moi que je ne commence pas à penser à ce genre de choses, ni à l’effet que cela pourrait avoir sur moi.
Je me terre de nouveau dans le silence, mais sans manquer de l’interroger vivement du regard. A la recherche de réponses, sans même avoir posé de questions. Sans même savoir quelles questions poser, en fait, parmi toutes celles qui défilent entre mes deux oreilles. « De quoi tu as peur, Lee ? » Attends... Pause. Sans même m’en rendre compte, je reste bloquée sur ce prénom qu’elle a prononcé, que je n’ai plus entendu depuis mon départ d’Inde. Je n’ai pas vraiment d’autre réaction, ni quand elle m’invite à être plus directe dans mes questions, ni quand elle s’approche de moi en rognant sur l’espace de sécurité que constitue la table entre nous. Ce n’est que lorsque Marley refait son apparition que je reviens à moi, essayant de faire bonne figure. Mais je ne serais pas étonnée de donner l’impression d’avoir vu un fantôme... C’est un peu ce qui vient de se passer, finalement.
Rapidement, la propriétaire des lieux nous explique sa trouvaille, puis dépose notre commande, avant de s’éclipser de nouveau. Le geste amical qu’elle m’accorde me pousse à lui sourire, peut-être pour essayer de la rassurer un peu, tout comme le « Merci » que je lui glisse discrètement. Mais lorsque je me retrouve de nouveau seule face à Keila, elle ne tarde pas à me faire comprendre son désir de reprendre exactement là où nous nous sommes arrêtées avant cette petite interruption. Et si cette pause médiatique m’a permis de faire un petit break, je suis toujours un peu perturbée. « On ne m’a pas appelée comme ça depuis... longtemps. » Ma voix n’est plus qu’un souffle dans cette tempête d’émotions. Et pour essayer de me donner une contenance, je vais à mon tour me saisir d’un sachet de thé, pour m’occuper les mains, au moins.
Il me faut toute ma concentration pour réussir à faire abstraction, et revenir au sujet de départ. A savoir, de quoi j’ai peur exactement. Il ne me semble pourtant pas avoir démontré de la peur, durant ces dernières minutes. De l’incertitude, peut-être, mais de la peur ? Je ne crois pas. « Je n’ai pas peur. » Bien ancrée au fond de ma chaise, je plante mon regard dans le sien, l’air assuré - même si je ne le suis pas vraiment. « Je m’interroge simplement sur la nature de ces rencontres. » Après un temps d’arrêt, et comme un petit coup du sort, mes yeux trahissent ma confusion alors que je réalise le sens de mes mots, bien loin de ce que j’avais en tête, à vrai dire. Je tente de rectifier le tir, mais c’est peut-être déjà trop tard. « Je veux dire... Tu n’as pas visé très loin, pour quelqu’un qui ne s’était pas renseignée, et ne cherchait pas à provoquer le destin. » Encore une fois, dans une si petite ville, il n’y a rien d’étonnant à ce que des personnes du même âge se connaissent depuis l’enfance. Mais je trouve la coïncidence assez troublante, tout de même. « Comment tu les as rencontrées, d’ailleurs ? » Ma curiosité me pousse à la faute, en osant cette question que je ne voulais pas poser. J’ai déjà bien quelques hypothèses, mais je ne veux pas m’avancer. Et pour montrer un air détaché, je m’emploie à servir le thé qui infuse depuis tout à l’heure. D’abord sa tasse, puis la mienne.
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○ posts : 3977
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) EmptyLun 28 Mar - 14:38

C’est étrange d’être face à elle, ici, dans un environnement que je ne connais pas. Comme si pour une fois depuis le début de notre rencontre, je n’étais pas maîtresse de mon destin. Je ne suis pas sûre de tout à fait apprécier ça. Lâcher prise, ne pas avoir le contrôle sur les choses, ça a tendance à m’angoisser un tantinet. Je ne suis pas sûre d’avoir bien fait de sous-entendre que je gardais toujours un oeil sur elle. Je n’ai aucune envie de la faire fuir. Elle a repris sa vie, retrouvé ses proches, son boulot, un appartement. Elle n’a peut-être pas envie de sentir une présence invisible au dessus de sa tête, se demander si tout ce qu’elle fait est potentiellement observé quelque part par quelqu’un. Jusque là, c’était pour sa sécurité. Mais aujourd’hui ? Elle n’est plus en danger, pourquoi je continue de m’en préoccuper au juste ?
« Je suis chez moi. » affirme-t-elle avec conviction. Je sais bien. Je suis sur son territoire, et je m’en sens fébrile, même si je ne le montre pas. Je lui ai simplement dit qu’elle m’avait manqué, et c’est déjà beaucoup.
Les questionnements de la jeune femme semblent être intenses, elle me pose certaines questions, principalement celles concernant Marley. Je ne sais pas si c’est un manque de confiance, ou simplement un besoin de vérité. Je choisis de lui répondre par la vérité. « Je vois. En quelques semaines, tu as l’air d’avoir passé plus de temps que moi dans ce café, finalement. A moins que… Hm. Non, rien. » Je plisse les yeux, tentant de sonder son âme pour chercher les réponses qui cette fois semblent manquer. Je n’ai pas l’habitude d’avoir des questions en suspens, en général, je sais exactement comment avoir les réponses. Mais avec elle, c’est une autre paire de manches. Je sens que ce que je lui donne ne lui suffit pas, je vois les interrogations défiler dans son regard. Je voudrais qu’elle me pose toutes les questions qu’elle a dans la tête, et qu’elle arrête de me regarder comme elle le fait.
La jeune femme se bloque lorsque je lui demande de quoi elle a peur. J’ignore si c’est la question qui l’a mise en retrait d’un seul coup, ou l’utilisation de ce surnom qu’elle a utilisé pendant tant d’années. Nous sommes interrompues par la serveuse que je remercie d’un sourire, avant de reposer mon regard sur la blonde.
« On ne m’a pas appelée comme ça depuis... longtemps. » m’avoue-t-elle sans tarder. J’ai du mal à savoir si ça lui a fait plaisir ou si au contraire ça a ravivé trop de mauvais souvenirs. J’ai la sensation d’avoir perdu cette connexion que je pouvais avoir avec elle, le fait de ne pas avoir à se parler pour se comprendre. Je reste silencieuse, la laissant venir à moi si elle le veut. Je ne suis pas là pour la brusquer, et je me ferai une raison si elle m’annonce ne plus vouloir que je fasse partie de sa vie. « Je n’ai pas peur. » me dit-elle en soutenant mon regard. Est-ce que je dois la croire ? J’aimerai. « Je m’interroge simplement sur la nature de ces rencontres. » Les sourcils légèrement froncés, je n’ai pas pu retenir mon émotion face à cet aveu. Elle pense sûrement que tout a été organisé, elle ne me fait pas confiance. « Je veux dire... Tu n’as pas visé très loin, pour quelqu’un qui ne s’était pas renseignée, et ne cherchait pas à provoquer le destin. » Je me sens piquée là où ça fait mal, et je dois contenir les émotions qui cherchent à me submerger. « Comment tu les as rencontrées, d’ailleurs ? » Je soupire légèrement, presque déjà un peu lasse de ce combat qui me paraît perdu d’avance. « Lee… » Je ne me rends pas compte de l’utilisation de ce prénom, et me reprends rapidement. L’habitude. « Laurel… Quand j’ai pris en main ta protection, j’ai bien été obligée de me renseigner sur toi, apprendre qui tu étais, où tu vivais, comment tu avais rencontré Isaac et comment j’allais pouvoir te sortir de cette merde. Evidemment qu’il y avait beaucoup de choses que je savais sur toi. Mais pas tout ça ! » Je fais un geste avec ma main pour désigner l’endroit dans lequel on se trouve, personnel compris. « Je sais que tu ne me fais pas confiance, mais je te jure que même si j’avais la possibilité de savoir absolument tout sur cette… nouvelle toi… je n’ai jamais utilisé ces infirmations pour te retrouver. Ou pour entrer en contact avec tes proches. » Jamais. Et c’est la vérité. Même si j’en ai eu vraiment envie. « Tout ça c’est juste une coïncidence, rien d’autre. Que tu me crois ou non, c’est pourtant la vérité. » Et avec tout ça, je n’ai pas répondu à sa question pour savoir comment j’avais pu rencontrer ces trois jeunes femmes dont nous avons évoqué les prénoms un peu plus tôt. « Tu l’as dit toi-même, Island Bay est une petite ville, tout le monde se connaît. » C’est une excuse comme une autre, après tout. J’étais loin de me douter que cette institutrice anglaise pouvait avoir un lien de près ou de loin avec Lee, et ça c’est la stricte vérité. « Pourquoi tu ne me crois pas ? »
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