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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 if it's meant to be ( keirel ♥ )

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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) - Page 2 EmptyJeu 7 Avr - 14:45

◜ℓ.ℎ◞

maybe we do, maybe we don’t
maybe we will, maybe we won’t
⊱ keirel ⊰keila
Lee. En entendant ce prénom, c’est toute une flopée de souvenirs qui ressurgissent de ma mémoire. Certains sont agréables, d’autres moins. Avant de la voir aujourd’hui, j’avais tout oublié. Ou plutôt, j’en avais fait abstraction, en ne me concentrant plus que sur celle que je suis désormais, aussi fade et insipide puisse-t-elle être. Lee avait disparu, au moment-même où j’embarquais dans cet avion qui me ramenait en Nouvelle-Zélande. ‘Chez moi’. Je pensais l’avoir effacée de ma vie, ainsi que chacune des secondes que j’ai passées dans l’outback australien, puis en Inde. Le cauchemar effacé, le chapitre terminé. Mais de toute évidence, ce n’était qu’un leurre. Une pause, tapie dans l’ombre, en attendant de pouvoir ressurgir au moment opportun.
Et ce moment est arrivé lorsque je m’y attendais le moins, évidemment. Dans ce café qui m’est familier, sous des yeux qui, faute de se faire inquisiteurs, seront forcément inondés d’interrogations si ces mots que nous échangeons à cette table arrivent à d’autres oreilles que les nôtres. Je voudrais qu’elle arrête de le prononcer, ce prénom, histoire de ne pas éveiller les soupçons. Et pourtant, dès lors qu’elle se corrige, mes sourcils se froncent en réalisant qu’il me manque déjà. « Quand j’ai pris en main ta protection, j’ai bien été obligée de me renseigner sur toi, apprendre qui tu étais, où tu vivais, comment tu avais rencontré Isaac et comment j’allais pouvoir te sortir de cette merde. Evidemment qu’il y avait beaucoup de choses que je savais sur toi. Mais pas tout ça ! » Là encore, j’ai un très léger mouvement de la tête vers le bas, alors qu’elle hausse un peu le ton. Elle ne voit peut-être pas de raison d’être discrètes - d’ailleurs, il n’y en a peut-être pas ,- mais je ne peux pas m’empêcher de penser que si j’avais réussi à ne jamais complètement entrer dans les détails jusqu’ici, elle est en train de tout faire basculer en cinq minutes. « Je sais que tu ne me fais pas confiance, mais je te jure que même si j’avais la possibilité de savoir absolument tout sur cette… nouvelle toi… je n’ai jamais utilisé ces infirmations pour te retrouver. Ou pour entrer en contact avec tes proches. » Je l’écoute avec patience, le regard plongé dans ses yeux en amande. Mais je ne comprends pas pourquoi elle se sent ainsi, piquée dans son amour-propre, obligée de se justifier avec tant de ferveur. Elle me répète les mêmes choses qu’avant, avec plus d’insistance, et je sens même une pointe d’agacement dans le fond de sa voix. Pourquoi une réaction si vive à ce qui n’était qu’une simple question ? Je ne suis pas sûre de saisir l’enjeu. « Tu l’as dit toi-même, Island Bay est une petite ville, tout le monde se connaît. » Elle a raison, je l’ai dit moi-même. J’aurais aimé avoir plus de contexte concernant ces rencontres, mais je suppose qu’il n’y a rien de plus à savoir, si elle le dit comme ça. Je n’ai d’ailleurs pas spécialement envie de la contredire, ou ajouter quoique ce soit qui pourrait l’agacer d’avantage, alors je reste silencieuse, les lèvres pincées.
« Pourquoi tu ne me crois pas ? » Sortie de nulle part, cette question me prend de court. Pourquoi est-elle à ce point convaincue de ma défiance à son égard ? Je ne l’ai jamais vue si fébrile, et c’est un peu déroutant, pour être tout à fait honnête. Finalement, je choisis de lui répondre par une autre question. « Pourquoi tu penses que je ne te fais pas confiance ? » Les mains profitant de la chaleur de ma tasse, j’essaie de me détendre les épaules, pour afficher une attitude plus calme, et plus posée. Peut-être que ça suffira à la détendre aussi. « Je ne remets pas ta parole en doute, Keila, je suis juste curieuse de savoir ce que tu as pu leur dire... Mais de toute façon, ce n’est sûrement pas par elles que tu serais passée si tu avais cherché à te renseigner sur moi. Nous le savons toutes les deux. » Lexa, Romi, ou même mes collègues de travail... Il y a bien d’autres personnes dont elle aurait pu se rapprocher, plutôt qu’Eden, qui n’est qu’une simple connaissance. Je ne l’ai croisée qu’une fois ou deux depuis mon retour, et nous n’avons pas dû échanger plus d’une dizaine de mots en tout. Ce n’est certainement pas elle qui aurait pu lui être d’une quelconque utilité, vis à vis de moi.
« C’est une petite ville, oui. Et j’aurais sans doute voulu te croiser plus tôt, avant que tu ne doives déjà penser à repartir. Mais je suppose que je vais devoir me contenter du temps qu’il nous reste... » Un petit sourire attristé vient poindre sur le coin de mes lèvres, alors que je baisse les yeux vers mon thé qui refroidit. Finalement, c’est peut-être juste ça qui me frustre depuis tout à l’heure. L’idée de ne pas avoir pu profiter d’elle... De sa présence, du moins. « Qu’est-ce qui te rend si nerveuse ? C’est plutôt moi qui devrais l’être, en sachant que je suis encore sous surveillance... Il y a quelque chose que je devrais savoir ? » Est-ce la raison de sa présence ? Elle m’a affirmé que je n’étais plus en danger. Pourtant, je semble toujours au cœur d’un réseau d’informations dont elle a le secret. Je ne lui ai jamais reproché ses intrusions - principalement parce que je n’avais pas le choix, à l’époque -, mais maintenant, il y a de quoi s’interroger sur ses véritables motivations.
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Kiana Davis
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○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
○ posts : 3977
○ points : 80
○ pseudo : Loudsilence. (Vicky)
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) - Page 2 EmptyVen 8 Avr - 16:07

J’essaie de ne pas attirer l’attention sur nous, de ne pas hausser trop le ton, mais je sens pourtant que je m’emporte. Elle n’a sans doute pas envie que son entourage soit au courant de ce qu’elle a vécu tout ce temps. Dans les détails, je veux dire. Impossible non plus de savoir si elle a inventé quelque chose, ou dit la vérité aux personnes les plus proches de con cercle. En réalité, il n’y a qu’elle et moi qui connaissons ce qu’elle a vraiment vécu. Je tente de lui faire comprendre que je ne suis pas là pour la manipuler, pour lui mentir. Je n’ai pas utilisé mon savoir pour la traquer et la retrouver. J’aimerai qu’elle me croit, et j’ai la sensation que ce n’est pas le cas. Ce sentiment m’est étranger, et visiblement, il a tendance à me mettre hors de moi. Il y a tellement de choses que j’ai apprises à son contact. Des choses sur elle, sur la vie, mais sur moi aussi. J’ai l’impression de faire un monologue, et quand je me rends compte avoir peut-être un peu trop parlé, je termine par une simple question, parce que j’ai besoin d’en avoir le coeur net. Elle me semble si loin, et ce constat me serre les entrailles, après ce que nous avons partagé ensemble en Inde.
« Pourquoi tu penses que je ne te fais pas confiance ? » Répondre à une question par une autre question. De toute évidence, elle a appris de moi. Au fond de moi, je crois que j’aurai envie de sourire un peu, mais je suis beaucoup trop sur la défensive pour ça. Je ne devrais pas l’être, après tout, c’est elle qui se sent en danger, pas moi. Le danger que je peux ressentir, c’est simplement celui de ne jamais pouvoir la retrouver. « Je ne remets pas ta parole en doute, Keila, je suis juste curieuse de savoir ce que tu as pu leur dire... Mais de toute façon, ce n’est sûrement pas par elles que tu serais passée si tu avais cherché à te renseigner sur moi. Nous le savons toutes les deux. » Ses paroles me rassurent légèrement. Elle est bien consciente que si j’avais vraiment cherché à entrer en contact avec elle par le biais de ses proches, ce n’est pas vers Celeste ou Eden que je serai passée. Je n’avais même aucune information sur son lien avec Marley.
La tension est palpable, elle n’est pas agréable. Je n’avais pourtant pas imaginé que nous puissions nous retrouver de manière légère, sans parler des douleurs, des doutes, des regrets ou peut-être même des remords. « C’est une petite ville, oui. Et j’aurais sans doute voulu te croiser plus tôt, avant que tu ne doives déjà penser à repartir. Mais je suppose que je vais devoir me contenter du temps qu’il nous reste... » laisse-t-elle planer alors que mon coeur semble faire 360° sur son propre axe. J’ai du mal à intégrer les paroles qu’elle vient de prononcer, les mots ont l’air d’avoir du mal à trouver un sens dans mon cerveau, à se poser comme une vraie phrase. Le sourire attristé qu’elle affiche, plus pour elle-même que pour moi, me brise le coeur un instant. Est-ce qu’elle le pense vraiment ? Est-elle réellement en train de me dire qu’elle regrette de ne pas avoir plus de temps ? Je reste silencieuse, sans doute encore un peu trop hébétée par cette discussion, et surtout ses aveux récents. « Qu’est-ce qui te rend si nerveuse ? C’est plutôt moi qui devrais l’être, en sachant que je suis encore sous surveillance... Il y a quelque chose que je devrais savoir ? » Je secoue la tête, et cette fois, baisse la tête un instant, rompant ainsi la connexion profonde de nos regards. « Tu n’es plus sous surveillance. » J’allais ajouter ‘Lee’, mais je me ravise cette fois avant que ce prénom ait franchi la barrière de mes lèvres. « J’ai juste… Je n’ai pas réussi à te laisser partir sans continuer de m’inquiéter pour toi. C’est tout. » Tout s’est fait si rapidement, j’ai eu le sentiment de ne pas avoir eu le temps de donner à mon cerveau l’information. Lui dire que d’un jour à l’autre, elle ne serait plus là. Comme un projet de longue date qui finit par prendre fin, et qui nous laisse un vide immense. Je soupire un peu, faisant tourner nerveusement ma tasse entre mes mains. J’ai à peine goûté ce thé, qui doit maintenant être quasiment froid. Je secoue la tête en me pinçant les lèvres, prouvant toute l’activité à l’intérieur de mon propre cerveau. « J’ai eu envie de venir te voir le lendemain de ton départ de Jaipur. Mais je me suis dit que tu avais le droit de reprendre ta vie là où elle s’était arrêtée. Et que je ne faisais de toute façon pas partie de l’équation. » Mon coeur me semble si lourd que j’ai du mal à respirer sans soupirer. Je tente de lui offrir un sourire, bien qu’un peu triste de cette discussion difficile. « Je suis nerveuse parce que tu as une image de moi qui est biaisée par le rôle que j’ai tenu pour toi pendant plusieurs années. Et que j’aurai préféré que notre rencontre se fasse différemment. » Je me racle un peu la gorge et me redresse pour reprendre contenance, secouant légèrement la tête comme pour balayer tout ce qui me submerge. « Enfin. De toute façon, ce qui est fait est fait. Je suis ici et… » Je porte mes lèvres à ma tasse pour boire une gorgée avant de déclarer, plus bas, sur le ton de la confidence « … ce thé est dégueulasse. » Un léger rire franchir la barrière de mes lèvres, comme une envie de rendre le moment un peu moins pesant.
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) - Page 2 EmptySam 9 Avr - 8:08

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maybe we will, maybe we won’t
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Sans même m’en rendre compte, je souffle le chaud et le froid sur cette conversation depuis qu’elle a commencé. D’abord, je l’assomme de questions tel une enquêtrice cherchant à détecter le moindre mensonge, et la minute d’après, je lui annonce sans détours que je voudrais avoir plus de temps avec elle. Ça n’a pas vraiment de sens, c’est même un véritable chaos. Mais ce n’est que la représentation de ce qui se passe dans mon esprit depuis que je l’ai revue, sur cet étal de marché. Aussi équilibrée que je puisse sembler, il n’en est rien, au fond. Sans relâche, il y a deux entités qui cherchent à prendre le dessus, diamétralement opposées, et aux envies parfaitement incompatibles. Lee, et Laurel, exactement. Cette dualité qui n’a de cesse de me hanter depuis mon retour, que je pensais avoir réussi à maîtriser, mais dont j’ai totalement perdu le contrôle depuis que Keila est réapparue dans ma vie.
« Tu n’es plus sous surveillance. » Si Keila a rompu le contact en baissant les yeux, je ne la quitte pas du regard pour autant. Ses gestes, j’ai appris à les lire, sûrement autant qu’elle a appris les miens. Et je n’ai aucun mal à voir qu’elle aussi, elle est tiraillée par l’émotion. Plusieurs, en fait, et je ne parviens pas complètement à savoir laquelle l’emporte pour l’instant. « J’ai juste… Je n’ai pas réussi à te laisser partir sans continuer de m’inquiéter pour toi. C’est tout. » Mes sourcils se lèvent, alors que j’essaie de me composer un visage neutre. Son aveu me donne envie de sourire, mais j’ai l’impression que ce n’est pas si simple que ça. Ce n’est pas ‘tout’. C’est loin de l’être, d’ailleurs. Ça ne l’a jamais été, et ça n’a jamais été simple entre nous. Ça ne le sera sans doute jamais.  « J’ai eu envie de venir te voir le lendemain de ton départ de Jaipur. Mais je me suis dit que tu avais le droit de reprendre ta vie là où elle s’était arrêtée. Et que je ne faisais de toute façon pas partie de l’équation. » Là encore, seuls mes sourcils trahissent ma surprise, alors que je réfléchis à la meilleure façon de réagir à ce qu’elle me dit. Je l’avais bien compris, qu’elle était venue pour moi, et que ma présence lui avait manqué. Mais vouloir me rejoindre dès le lendemain de mon départ ? Encore une fois, je regrette qu’elle ne se soit pas exprimée avant, à ce moment précis où j’attendais qu’elle le fasse. Pourtant, je sais que dire tout cela lui coûte. Ce n’est pas dans ses habitudes de s’ouvrir ainsi, se montrer si vulnérable, et je mesure parfaitement l’effort qu’elle fait aujourd’hui. C’est sans doute la principale raison pour laquelle je reste si patiente à son égard. Bienveillante, même. « Je suis nerveuse parce que tu as une image de moi qui est biaisée par le rôle que j’ai tenu pour toi pendant plusieurs années. Et que j’aurai préféré que notre rencontre se fasse différemment. » Cette fois, c’est à moi de rester bloquée sur son dernier aveu. Les yeux dans le vide, je tente d’assimiler cette dernière information, alors qu’elle poursuit par une tentative de relativisation. Ce qui est fait est fait, certes... Et ce thé est dégueulasse. Par automatisme, je me joins à son rire, dans un moment de complicité bref, mais rassurant, au milieu de toute cette tension. Après avoir baissé le regard sur ma propre tasse, je le relève, pour revenir le planter dans celui de la jeune femme. Cette tentative de distraction était bienvenue, mais de courte durée. Pourtant, c’est avec un sourire rassurant que je poursuis.
« Je pourrais te proposer de recommencer de zéro. Se présenter, apprendre à se connaître, et faire abstraction de tout le reste... Mais je ne sais pas si on y arriverait. » L’inclure dans ce ‘on’ n’est pas tout à fait juste, alors je me corrige aussitôt. « Je ne sais pas si j’y arriverais. » J’ignore ce qu’il y a exactement dans ce ‘reste’, tout comme je suis toujours incapable d’expliquer ce qu’il y a entre nous - ce qu’il y a eu ? -, mais je sais que je serais incapable de faire semblant. Pas avec elle, et pas quand c’est la seule qui semble me voir telle que je suis, même si elle ne s’en rend pas vraiment compte. « L’image que j’ai de toi est ce qu’elle est. Et même si je le voudrais, on ne peut pas changer le passé. Mais rien n’est immuable. » Je ne sais pas exactement ce qu’elle regrette, dans la façon dont je la vois. Le fait qu’elle ait tout le temps besoin d’être en contrôle ? Je ne vois pas comment elle pourrait changer cela, mais je veux bien garder l’esprit ouvert à chacune de ses tentatives. « Sauf peut-être... Le fait que malgré toute l’énergie que j’ai dépensée pour essayer de t’oublier, il n’y a pas un seul scénario où tu ne fais pas partie de l’équation. » Encore une bombe larguée sans préavis. Mais même si je viens tout juste de m’en rendre compte, c’est une vérité qui me semble évidente, maintenant qu’elle est dite à voix haute. Et de façon toute aussi inévitable, mon regard se transforme, et devient plus intense, alors que je prends la mesure du véritable sens de mes paroles.
C’est la clochette de la porte qui me ramène à la réalité, où nous nous trouvons toujours dans ce café, et où je sens les petits regards curieux de Marley dans notre direction. Venir ici n’était définitivement pas une bonne idée, et avec stratégie, je repousse ma tassé à moitié vide vers le centre de la table, prenant l’excuse du thé froid pour initier un départ. « Qu’est-ce que tu dirais de continuer la visite ? Je suis sûre qu’il y a d’autres endroits de la ville que je pourrais te faire découvrir, puisque tu connais déjà celui-ci. » D’autres endroits, où on ne me reconnaîtrait pas vraiment, et où je pourrais plonger mon regard dans le sien avec avidité, comme j’ai envie de le faire depuis un petit moment.
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○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) - Page 2 EmptySam 9 Avr - 18:59

Je ne me suis jamais sentie aussi vulnérable qu’aujourd’hui, devant elle. Je crois que je n’aime vraiment pas ce sentiment, et pourtant il est bel et bien là, plus puissant que je n’aimerai qu’il soit. Je lui avoue avoir eu envie de la suivre dès le lendemain de son départ. Je ne suis pas sûre que cette information ait une réelle utilité, si c’était une bonne chose qu’elle sache. Après tout, le passé est passé, et on ne peut pas revenir en arrière. Je n’ai pas pris cet avion pour la rejoindre, j’ai attendu jusqu’à il y a trois semaines. Les regrets ne nourrissent pas l’âme, et ils sont même pires que les remords, me concernant.
Pour apporter un peu de légèreté à cet instant, je décide de dériver un peu la conversation et parler d’une chose aussi futile que le goût de ce chaï qui n’en est pas un. Le rire de Lee se joint au mien, et la sensation est exquise, même si de courte durée. Un silence s’installe, comme si vous avions besoin de prendre quelques instants pour digérer cette conversation. Mais la jolie blonde ne semble pas en avoir fini, que déjà elle reprend. « Je pourrais te proposer de recommencer de zéro. Se présenter, apprendre à se connaître, et faire abstraction de tout le reste... Mais je ne sais pas si on y arriverait. Je ne sais pas si j’y arriverais. » Je hoche sensiblement la tête, parce que je suis du même avis qu’elle. Je ne suis pas certaine de pouvoir réussir à faire une chose pareille. Ce que nous avons vécu était une expérience hors du commun, je n’ai jamais partagé ça avec personne. « L’image que j’ai de toi est ce qu’elle est. Et même si je le voudrais, on ne peut pas changer le passé. Mais rien n’est immuable. » Je ne suis pas sûre d’arriver à la suivre, de comprendre où elle veut en venir. « Sauf peut-être... Le fait que malgré toute l’énergie que j’ai dépensée pour essayer de t’oublier, il n’y a pas un seul scénario où tu ne fais pas partie de l’équation. » Mon regard revient accrocher le sien avec davantage d’intensité. Mon palpitant s’affole dans ma poitrine, et je ressens comme un regain de force, de courage, d’énergie, et surtout d’espoir. Ces regards que nous échangeons, sans un bruit, sont lourds de sens. Je ne sais pas exactement ce à quoi elle pense, peut-être que je ne pense pas à grand chose non plus. Je me sens juste à nouveau connectée à elle, et cette sensation est tout ce que j’attendais de pouvoir vivre à nouveau. Comme quelqu’un à qui on coupe les jambes, et qui peut pourtant courir à nouveau.
« Qu’est-ce que tu dirais de continuer la visite ? Je suis sûre qu’il y a d’autres endroits de la ville que je pourrais te faire découvrir, puisque tu connais déjà celui-ci. » Je ne sais pas si je dois lire un sous-entendu. J’aimerai croire qu’elle a envie que nous retrouvions un peu plus de calme, et peut-être même d’intimité. Je ne veux pas imaginer qu’elle puisse elle aussi avoir envie de retrouvailles comme je les ai si souvent rêvées. Je préfère ne pas briser mes espoirs avant qu’ils n’aient eu le temps d’apparaître. « Avec grand plaisir. » Je récupère mon sac et me lève en même temps que Laurel, et me hâte vers le comptoir pour régler la note, glissant un mot à Marley. « Le thé était bon, mais si vous voulez le nom d’un très bon fournisseur, je pourrai vous conseiller. » Je sais qu’ils sont très doués en terme de café et de chocolat chaud maison, mais le thé - en tout cas celui là - mériterait d’avoir un peu plus de considération. Je rejoins Laurel à la sortie du café, la laisse saluer son amie, et nous quittons l’endroit, dans un silence qui n’est pourtant pas désagréable. « Je te proposerai bien d’aller boire un vrai chaï dans ma chambre d’hôtel, mais j’ai peur que tu imagines que c’est une proposition indécente. » Je lui adresse un sourire mutin, avant de glisser mes mains dans les poches de ma veste. « Je n’ai pas eu la chance d’avoir de guide jusqu’à maintenant. Tu te sens les épaules pour tenir ce rôle ? » Elle pourrait me montrer n’importe quoi, j’ai peur de n’avoir d’yeux que pour elle.
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MessageSujet: Re: if it's meant to be ( keirel ♥ ) (#)   if it's meant to be ( keirel ♥ ) - Page 2 EmptyMer 13 Avr - 5:24

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Pendant un instant, j’ai la sensation de retrouver cette connexion qui nous a liées durant quelques mois. Son regard, intense, plongé dans le mien, me donne de la force, et la fougue dont je me suis nourrie pour tenir durant les derniers mois en Inde. Soudainement, je me sens de nouveau vulnérable. Telle cette petite chose fragile qui se love avec confiance sous l’aile protectrice de son ange-gardien. Pourquoi a-t-elle cet effet sur moi ? Je l’ignore. Tout comme j’ignore si j’arriverais un jour à me défaire de ce besoin d’être protégée, dès que je me retrouve en sa présence. Peut-être, effectivement, que l’image que j’ai d’elle est biaisée. Mais contrairement à ce qu’elle peut imaginer, je ne regrette rien. Pas en ce qui la concerne, en tout cas.
« Avec grand plaisir. » J’acquiesce, un petit sourire aux lèvres, tout en récupérant également mes affaires. Ce café a beau être un de mes endroits préférés, ce n’est pas ici que j’ai envie d’être, aujourd’hui. A vrai dire, je voudrais être n’importe où ailleurs, et toujours avec Keila. Quelque part où je n’aurais plus à me brider, par crainte de ce que l’on pourrait dire ou penser. L’Inde serait probablement mon premier choix, mais nous allons devoir trouver une alternative un peu plus locale, pour cette fois. Comme elle l’a promis, la brune se dirige vers le comptoir pour régler l’addition, avant de me rejoindre vers la sortie. A distance, je remercie Marley en lui offrant un petit signe de la main , avant de suivre mon invitée à l’extérieur.
Le silence qui suit me permet de réfléchir à notre itinéraire, maintenant que nous avons repris la visite du centre-ville. Pourtant, malgré moi, chacun des choix qui s’offrent à moi se finissent irrémédiablement à ce point stratégique que je n’ose pas vraiment admettre. « Je te proposerai bien d’aller boire un vrai chaï dans ma chambre d’hôtel, mais j’ai peur que tu imagines que c’est une proposition indécente. » Ce genre de point stratégique, par exemple... Mon regard croise le sien, et glisse sur le sourire qui accompagne cette dernière invitation - qui n’en est pas vraiment une, soit dit en passant. Une proposition indécente ? J’ai peu de doutes sur ce que ça peut vouloir dire, et malgré moi, mon esprit vagabonde déjà vers l’idée de retrouver la douceur de ses lèvres. Pourtant, je sais que la raison voudrait que nous restions sages, aujourd’hui. Au moins, le temps de nous remettre de nos émotions. « Je pourrais me laisser tenter. » Ce n’est manifestement pas la raison qui est aux commandes, à cet instant précis, même si le sourire joueur que je lui rends voudrait laisser présager du contraire. « Pour le chai, bien entendu. » Je ne suis probablement pas très crédible, mais j’aime l’idée de laisser planer le doute, au moins vaguement, dans l’esprit de la jeune femme.
Le soleil étant de sortie, je récupère mes lunettes noires pour les replacer sur mes yeux, prétextant de la sensibilité de ceux-ci. Je ne suis pas sûre de véritablement assumer le sous-entendu que j’ai pu faire, ou qu’elle a pu comprendre. Et malgré celui-ci, il est sans doute mieux que nous restions en lieux publics pour le moment. « Je n’ai pas eu la chance d’avoir de guide jusqu’à maintenant. Tu te sens les épaules pour tenir ce rôle ? » Je n’aurais jamais pensé tenir ce rôle, pas pour elle en tout cas. Mais finalement, ce n’est qu’un juste retour des choses, et ça me paraît presque naturel. « Évidemment ! Prépare-toi à un tour personnalisé. » Certaines choses ont bougé dans la ville en trois ans, mais globalement, mes endroits préférés sont restés les mêmes. Et il y a fort à parier que ce ne sont pas forcément les spots qu’elle aurait visité en passant par un professionnel. « Par contre, il faudra marcher un peu. Et peut-être... » Je suis interrompue en milieu de phrase par la sonnerie de mon téléphone. En temps normal, j’aurais sûrement ignoré l’appel, mais là, il s’agit du producteur de mon nouveau projet - autrement dit, mon patron. « Donne-moi deux minutes. » Je lève deux doigts pour la faire attendre, avant de m’éloigner un peu pour prendre mon appel.
Ça doit être une nouveauté pour elle, parce qu’elle ne m’a jamais connue véritablement occupée. Et il y a peu de personnes pour qui j’aurais interrompu ce moment privilégié en sa compagnie, mais malheureusement, cet homme-là en fait partie. Avec une petite grimace, je reviens à ses côtés au bout de quelques minutes, ne sachant déjà pas comment lui annoncer la nouvelle. « Je suis désolée, il y a une merde avec le réalisateur de mon film, et... » Les détails ne doivent probablement pas l’intéresser. « Bref, je dois y aller. Désolée. » Je m’excuse, encore, autant que je m’en veux de devoir l’abandonner déjà. J’aurais voulu dire non, n’en faire qu’à ma tête et prendre ma journée, mais ce n’est probablement pas une bonne idée au vu de ma situation actuelle. « Le fléau d’avoir un patron... Ce n’est pas quelque chose que tu connais. » Avec un sourire triste, j’essaie de dédramatiser un peu la situation. Mais plutôt que de m’apitoyer sur la situation, j’essaie plutôt d’avoir une réaction pragmatique.
Debout face à elle, je plonge la main dans mon sac, pour en sortir une carte de visite que je tiens entre l’index et le majeur. Sans même lui demander son avis, je vais simplement la glisser dans l’ouverture de son sac, m’assurant simplement qu’elle ne tombera pas. « Voilà. Tu n’as plus besoin de laisser faire le destin, maintenant... » Elle aurait pu l’avoir toute seule, ce numéro. Mais venant de moi, j’imagine qu’il aura une saveur un peu différente. Lentement, je m’incline vers elle, et sa joue, sur laquelle je dépose un simple baiser. Ce contact m’électrise, autant qu’il me frustre, et me donne envie de bien plus. Pourtant, je sais que je dois rester raisonnable, en cet instant plus que jamais. « Appelle-moi. » Ces mots glissés à son oreille, et après encore un dernier sourire à son attention, il est temps pour moi de faire volte-face et m’éloigner. A contre-cœur, mais ai-je vraiment le choix ?
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if it's meant to be ( keirel ♥ )
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