once again ☆ finn

Après avoir enfilé le costume du Père Noël, et surtout parce qu'il n'a rien de mieux à faire qu'attendre le retour de Jan, il décide de simuler une rencontre avec un renne de Noël, Rudolph, s'imaginant la première rencontre entre l'animal et l'homme à la barbe blanche, rien de mieux pour passer le temps ou perdre davantage la boule dans ce milieu lugubre. En plus de se trouver ridicule, le tissu a fini par avoir raison de sa peau, décidant de retirer l'habit de Santa Claus pour se concentrer sur le véritable objectif en cours, c'est-à-dire, sortir d'ici et au plus vite. D'ailleurs, ce qui le presse, c'est d'entendre Janine qui pousse un cri, comme s'il lui était arrivé quelque chose, sans avoir connaissance de la situation dans laquelle elle se trouve actuellement, il se dépêche donc à se faire chauffer les méninges. Heureusement, celle-ci lui répond d'une voix faible, puisqu'ils ne semblent pas être à côté de l'un et de l'autre, un soulagement tout de même de savoir qu'elle n'est pas blessée ou pire. Finn réussit à avoir un barreau en fer, ce n'est pas une clé ou bien une hache, mais peut-être que cela fera l'affaire. Enfin, c'est ce qu'il croyait, car il a réussi à faire qu'un seul trou, c'est mieux que rien, certes, mais pas assez pour que le corps de Finn puisse passer à travers cela. Néanmoins, cela l'aide un peu à voir ce qui se passe en dehors la pièce et de plus, à respirer, même s'il n'est pas claustrophobe, on le devient vite temporairement quand on se retrouve dans ce genre de situation. « Il y a pas mal de raison, celle de prendre tes jambes à ton cou pour commencer ou encore, chacun pour soi. » A-t-il vraiment besoin de tous les rémunérés ces raisons ? Il en doute. Il y a également le fait qu'il ne soit pas le partenaire idéal, d'autant qu'il ne fait qu'être désagréable avec elle, c'est aussi une bonne raison. Quoi qu'il en soit, il ne pousse pas plus loin le sujet. « Avec une petite barre de fer. » Il découvre tout de même que celle-ci est tout aussi débrouillarde, un peu comme si ce n'était pas la première fois qu'elle se mettait dans un tel pétrin, il s'abstient de lui en faire la remarque et il se place de son côté pour pouvoir tirer la porte de son côté. À trois, ils s'exécutent, avec beaucoup de mal, mine de rien, elle est lourde, en plus d'avoir un vieux mécanisme rouillé. Ils finissent tout de même par y arriver et à ouvrir la porte. Finn s'empresse de sortir, de souffler un bon coup, de reprendre son souffle avant de lui glisser le journal qu'il a trouvé. « Merci. »

Il hausse doucement les épaules. Ce n'est pas son genre de se défiler, loin de là, surtout dans une situation comme celle-ci, où la police ferait mieux de ne pas être impliqué, mieux vaut éviter de passer la nuit derrière les barreaux pour avoir enfreint les règles. Inutile de prendre ce genre de risque, surtout s'ils peuvent se débrouiller à deux. Finn ne répond pas à cela, ce n'est pas un lâche, libre à elle de penser ce qu'elle veut, néanmoins il est clair que ce n'est pas le bon moment pour penser à cela. L'important, c'est qu'ils arrivent à le faire sortir de cette chambre maudite, qui commençait légèrement à lui embrouiller l'esprit, sans perdre l'espoir de sortir de là, puisqu'il n'est pas fou, mais s'il avait été dans un jeu vidéo ou dans un film, cela aurait pu, avec aucune chance de recevoir de l'aide. Fort heureusement, c'est la réalité et malgré les vieux mécanismes, il est libre. Il soupire un bon coup, reprenant calmement son souffle. Finn la laisse feuilleter le journal qu'il avait trouvé, une preuve que ce n'était pas une famille comme les autres. « On peut prendre des photos. » Ce n'est pas comme si les propriétaires allaient revenir sur les lieux pour récupérer le journal, ni même revenir d'entre les morts pour pouvoir écrire à nouveau à l'intérieur. Il prend des clichés et il lit vite fait quelques détails, des phrases qui ne veulent pas toujours dire grand-chose, enfin, pas pour lui, c'est un peu du charabia, comme si quelqu'un parlait une autre langue, difficile à dire. Il tentera de vérifier cela à la maison, en faisant quelques petites recherches de son côté. Finn relève la tête. « Euh, ouais, c'est assez surprenant. » Qu'il commente concernant le costume de Noël, puis il remet le journal à sa place. Il laisse la caméra là, le temps de fouiner le bâtiment plus en profondeur. « Allez, remontons. Tu as eu le temps de vérifier les autres pièces du sous-sol ? » Ils remontent, gardant une main sur son appareil et l'autre agite la lampe de poche.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'était une sacrée aventure, des mystères pleins la tête, en veux-tu, en voilà et ils n'ont même pas terminé la visite. Cela dit, il aurait compris, si Jan avait voulu faire demi-tour, normal après tout cela. Finn reprend son souffle, il sait très bien dans quoi il s'embarque et heureusement pour lui, ce n'est pas toujours aussi mouvementé, en tout cas, il est content de pouvoir compter sur elle, malgré tout ce qu'il a pu lui dire et lui faire comprendre qu'il ne voulait pas d'elle dans les parages. Il grimace légèrement, ils verront bien plus tard, pour le moment, il ne souhaite pas rester plus longtemps dans cette cave, même si l'envie de la défier sur le fait de goûter au vin lui passe par la tête, une autre fois, peut-être, voire jamais. Après les photos prises à partir de son téléphone, ils commencent à remonter, pas question de retourner tout en bas, dans l'enfer dans lequel ils viennent de s'échapper. Il frissonne légèrement et tremble un peu suite à ce qu'il vient de vivre, mais il préfère le cacher un maximum, il ne veut pas interrompre la séance d'exploration et l'inquiéter, il doit simplement retrouver ses esprits en pensant à autre chose. Finn s'arrête brusquement, Jan n'avance plus, il la contourne donc pour tenter d'observer ce qu'elle pointe avec sa lampe de poche. « Ah bon ? C'est peut-être nous. » Il faut dire qu'il n'a pas remarqué et que dans sa tête, ce sont peut-être leurs traces à eux ? Difficile à dire, puisqu'il n'a pas fait gaffe au plancher. « Bon, allons vérifier les autres pièces. » Il prend les devants et direction la chambre principale, celle des maîtres, quelle froideur lorsqu'il entre à l'intérieur dans cette pièce, comme si on avait laissé la fenêtre ouverte toute la nuit, pourtant, c'est l'été à la Nouvelle-Zélande, ambiance bizarre. Il place une caméra, pendant qu'il le fait, il entend des murmures, celle d'une femme. « Qu'est-ce que tu as dit ? » Il se tourne la tête, mais Jan n'est pas encore là, il se fait sûrement encore avoir, ce n'est pas elle, ce n'est probablement rien.

Il espère avoir raison, qu'il s'agit seulement d'eux et non pas de quelqu'un d'autre, il n'aimerait pas se retrouver face à face avec un malfaiteur, bien que cela puisse être également un sans-abri. D'autant, qu'en regardant de plus près la maison, il ne semble pas avoir de grandes issues pour sortir de là. Dans tous les cas, Finn continue de fouiner jusqu'à la chambre principale. Il commence à installer une caméra, lorsqu'il croit entendre quelques murmures venant d'une femme, tout de suite, il pense à Janine, mais puisqu'il n'a pas bien entendu, il demande confirmation, il doit attendre encore quelques secondes avant de l'entendre de vive voix, il semble que cela ne soit pas elle, ce qui est très bizarre. Il secoue légèrement la tête, il tente de se concentrer sur la situation actuelle, leur but étant de trouver des preuves et des traces que des esprits sont toujours sur terre en train d'errer dans cette maison hantée. Elle mentionne qu'il fait froid, ce qu'il avait remarqué, au moins, il sait qu'il n'est pas en train de virer fou, enfin, peut-être juste un peu, surtout depuis qu'il s'est retrouvé enfermé dans cette chambre d'enfant. Il n'est pas certain de pouvoir s'en remettre dans l'immédiat. « Je pense que c'est signe que quelque chose se passe.. » Sans blague Einstein. Tout cela pour dire qu'un fantôme est présent dans la pièce, peut-être deux, difficile à dire, ils peuvent rarement en être certain, ce n'est pas comme s'ils se présentaient à eux. Quoi qu'il en soit, le lecteur emf s'affole proche du lit et de la fenêtre et il décide de sortir la spirit box, appareil pour tenter de communiquer avec l'esprit, il faut régler la fréquence au fur et à mesure, pour tenter de trouver une preuve, c'est-à-dire, une voix ou quelque chose. « Oui, j'ai entendu des murmures, cela dit, rien d'audible. » Finn n'a pas pu entendre quoi que ce soit de cohérent. Il lui tend la spirit box. « Tu veux tester ? »

Bon, peut-être qu'il est temps de passer aux choses sérieuses et peut-être que cela va lui éviter de penser à ce qui s'est produit tout à l'heure dans le sous-sol. Il va sûrement en faire des cauchemars, heureusement, il ne fut pas enfermé pendant des heures, mais assez longtemps pour angoisser et commencer à se sentir claustrophobe, ce qu'il n'est pas habituellement. Il sait bien que ce n'est pas toujours facile comme boulot, parce que oui, pour l'Islandais, c'est un boulot, certes, pas un métier, car tout le monde n'y croit pas et pourtant, Finn est persuadé qu'ils ne sont pas seuls et que les esprits sont réels, bien plus que les vampires et les loups-garous. Quoi qu'il en soit, il sort les objets utiles pour savoir s'ils peuvent communiquer avec la ou les personnes présentes dans cette pièce, il sent que cela s'agite et même Janine a l'air d'y croire, la température a bel et bien chuté. La Spirit Box n'a pas été faite en Chine ou aux États-Unis, laissant croire que c'est de l'arnaque pure et dure, mais au Brésil, où beaucoup sont aussi croyants que spirites, c'est là que l'on retrouve une grande partie de la religion spiritisme. Tout cela pour dire qu'il prend vraiment au sérieux toute cette histoire de paranormal. En tout cas, c'est plutôt excitant d'utiliser la Spirit Box, on ne sait jamais si cela va fonctionner, mais quand c'est le cas, c'est un véritable événement, cela surprend, comme si tout cela n'était que dans la tête, rien de vrai, bien sûr, ils ne vont pas faire la conversation comme on le ferait avec un vivant, mais on peut poser des questions, cela permet d'établir un contact avec l'au-delà et c'est génial. « Oui, peut-être, il faudra vérifier plus tard, histoire d'avoir le cœur net. » Ils ne vont pas rester pour vérifier les caméras, mais plus tard, demain ou le jour d'après, ils pourront vérifier les preuves. « Plutôt, c'était souvent vague, certes, mais j'ai pu entendre des murmures et je pense qu'habituellement, ils répondent que par des mots comme oui ou non, mais je n'en suis pas certain. » En tout cas, c'est que la dame lui expliquait, en portugais, langue qu'il ne comprend pas, sauf avec un traducteur et encore, ce n'est pas toujours fiable. « Tu peux demander si c'est l'épouse ou quelqu'un d'autre ? » Finn doit cependant se taire, car apparemment, il ou elle ne répond qu'à une seule personne.

Il ne peut pas nier que ce soit plutôt excitant de faire des enquêtes et d'explorer de vieilles baraques ou autres bâtiments comme d'anciens hôpitaux ou prisons, pour ne nommer que ceux-là, car il y en a tellement, tant qu'il y a une histoire derrière, bien évidemment, pour rendre cela plus attrayant durant la visite. Il aimerait bien pouvoir le faire ailleurs qu'à Wellington, histoire de découvrir de nouvelles histoires et d'alimenter son podcast et ses vidéos, cela pourrait être intéressant. Pour l'instant, ils doivent d'abord en finir avec cette vieille maison et cette histoire horrible d'une famille déchirée par le sang et la folie. « Il me semble que cela existe déjà, ce genre de logiciel, à vérifier. » Oui, c'est forcément utile pour les productions de cinéma et les personnes qui font des vidéos sur internet, après avec une radio, il ne sait pas trop si c'est possible, il n'a jamais tenté quoi que ce soit, mais qui sait, il doit forcément exister un moyen pour ce petit problème. Bref, ils continuent d'investiguer, cette fois-ci, ils tentent d'avoir un contact, laissant Jan, faire le boulot avec la spirit box, pendant qu'il filme de son côté. Il faut vraiment être patient, il est vrai que cela peut être décourageant, mais quand on y croit, mieux vaut éviter d'abandonner dès le premier échec, après tout, ils ne sont pas comme eux, à pouvoir parler et bouger librement. Et soudain, plus rien, jusqu'au coup qui résonne jusqu'à eux, c'est surprenant, mais il pense savoir qu'il ne s'agit ni de l'enfant, ni de la femme, plutôt un geste colérique, il n'a pas retenu son coup, sûrement comme la nuit où il a décidé de commettre l'irréparable sur sa pauvre famille. « Prends la spirit, allons voir. » Il prend la caméra et il la passe en vision nocturne. Il est temps de savoir si c'est l'ancien propriétaire ou non, ils suivent le courant d'air qui les conduit vers une grande pièce en mauvais état. « Goodwin ? » 

Vous voyez, après avoir vécu cet événement dans le sous-sol, il aimerait au moins, repartir les mains pleines, avec quelque chose de concret, pas les mains vides, histoire que cela ait fallu la peine de se faire enfermer. Et puis, ils ne seraient pas venus pour rien, bien qu'ils n'auraient pas dû se trouver sur la même histoire, il suppose que pour une fois, il peut la remercier de l'avoir suivi jusqu'à ici et de l'avoir sauvé de cette pièce lugubre, dans laquelle, il ne souhaite pas remettre les pieds. Mais que cela ne soit pas vain, alors, finalement, après ce bruit, il se dit que c'est le moment ou jamais de repartir d'ici avec une preuve qu'un fantôme hante les lieux. Il aimerait se dire que l'homme n'est pas misogyne, mais peut-être qu'à l'époque de cette famille, c'était vraiment autre chose, une autre vision du monde dans laquelle, aujourd'hui, ils continuent tous de se battre contre cela et bien d'autres problèmes. Néanmoins, peut-être qu'elle a raison, qu'il préfère parler à un homme, dans tous les cas, cela vaut le coup d'essayer, qui ne tente rien n'a rien, comme on dit. Ils échangent, elle se retrouve avec la caméra et lui, avec la spirit box. Il tente à nouveau de l'appeler, une étrange sensation se produit, son corps se crispe, la température baisse, probablement proche de zéro, quelques grands frissons lui parcourent la peau, il se sent presque mal d'être là, mais ça va, ce n'est pas la première fois, c'est tout simplement radical comme changement. « Si tu vois quelque chose, fais-moi signe. » Qu'il murmure à Jan. Il se place au milieu de la pièce et il demande à l'ancien propriétaire, s'il a tué sa famille, c'est direct, très risqué aussi, à travers la box, on entend des grésillements, puis un oui, assez clair, on sent la rage, la colère de l'homme.

Janine est bien contente d'avoir réussi à enquêter ici en compagnie de Finn. Elle était d'abord venue dans l'espoir seulement de le voir, mais qu'il l'accepte à ses côtés est un grand pas. Encore plus lorsqu'on sait ce qui s'est passé ici... Janine n'en aurait pas mené large, si elle avait dû pénétrer seule dans la maison et interpeller les possibles entités restantes.
Après avoir changé de pièce pour suivre la direction du coup entendu, Jan' préfère laisser Finn diriger la suite des opérations. Elle lui redonne sa Spirit Box, et hoche la tête en laissant échapper un "Mmmhh" peu convaincu. Elle n'est pas sûre de vraiment vouloir voir quelque chose... Le halo vert de l'écran sur la caméra n'est pas des plus rassurant, d'autant plus que les yeux de Finn sont carrément blancs lorsqu'il lève les paupières après s'être mis au centre de la pièce pour interpeller à nouveau l'ancien propriétaire connu des lieux. Un frisson désagréable vient secouer la rouquine, parcourant tout le long de sa colonne vertébrale. Ses oreilles bourdonnent presque autant que l'appareil qui diffuse toujours du bruit blanc. "Oui..." entend-on soudain par la Spirit Box. Le sang de Jan' ne fait qu'un tour. Là, c'en est trop pour elle. La peur prend le dessus dans son esprit et des larmes viennent embrumer sa vision. "Ok, là j'ai vraiment peur Finn... Il y a de fortes chances qu'on ne soit pas vraiment les bienvenus ici..." murmure-t-elle en se rapprochant de lui. "Je préférerais qu'on s'en aille, si ça ne te dérange pas... De toute façon, je ne peux pas rester si je suis dans de mauvaises dispositions, ça me rendra juste plus vulnérable," frissonne Jan'. Si Finn veut rester, il pourra toujours, mais Janine ne veut pas rester une seconde de plus ici. Heureusement pour elle, Finn accepte de mettre fin à l'exploration. Ils coupent la Spirit Box après avoir remercié la possible entité de s'être jointe à eux et quittent la maison quelques minutes après, le temps de ranger le matériel sorti par Finn. Janine étant sortie derrière Finn, elle aurait pu jurer avoir entendu un dernier coup à l'étage, au moment où elle passait le pas de la porte...

HJ: