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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous n'avez pas envie d'être seul(e) ? La famille atkins-gallagher recherche les enfants de la fratrie

une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
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 That sinking feeling that you get | Deiji

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MessageSujet: That sinking feeling that you get | Deiji (#)   That sinking feeling that you get | Deiji EmptyMar 22 Fév - 17:13



That sinking feeling that you get
Deiji & Abel

Une première cigarette alors qu’il était en chemin, puis une deuxième en se rapprochant du lieu de rendez-vous. Abel était nerveux, stressé. Cela lui arrivait très rarement, de l’être autant. Mais il fallait dire que les circonstances actuelles étaient très particulières. Il y a quelques mois seulement, il avait appris qu’il était père. Tombé des nues, c’était la goutte de trop qui l’avait poussé à complètement couper les ponts avec son paternel, qui, avec sa défunte mère, lui avait caché cette vérité. Laissant sa vie américaine derrière, Abel avait atterri à l’autre bout du monde il y a un petit moment seulement. Il fallait attendre le moment opportun pour ces retrouvailles. Il voulait à tout prix avoir une certaine stabilité avant tout. Trouver un studio, un boulot, prendre ses marques dans la ville, Abel était passé par toutes ces étapes avant que, finalement, Deiji et lui se mettent d’accord pour se voir. Il devait lui prouver qu’il était capable d’assumer son rôle. Ou du moins, lui montrer qu’il essayerait, qu’il ferait de son mieux. Car, rappelons-le, il y a seulement quelques mois, il ignorait l’existence de ce fils, qui avait actuellement huit ans. Un grand garçon déjà, et une partie d’Abel craignait que Milo ne le rejette, ne veuille rien à avoir avec lui. Alors oui, il était nerveux, stressé.

Avant toute rencontre avec son fils, il était logique que Deiji et lui se retrouvent. Cela lui faisait bizarre, de se dire qu’il allait la revoir, en vrai, après toutes ces années. Celle qui avait une fois été le grand amour de sa vie. Il était presque persuadé qu’il n’éprouverait jamais un amour pareil. C’était particulier, eux deux, et elle garderait toujours une place très particulière dans son cœur. Il aura toujours de l’affection pour elle, maintenant encore plus : c’était la mère de son enfant.

Il s’était assuré de venir plus tôt que l’heure du rendez-vous, sûrement s’était-il dit que ça l’aiderait à déstresser un peu, avant l’arrivée de Deiji. Abel s’installa à une table dans ce café où ils s’étaient donné rendez-vous, se forçant à ne pas rallumer une troisième cigarette, et demandant plutôt un verre d’eau en attendant. Les mouvements répétitifs de sa jambe lui donnèrent l’impression qu’il aurait un claquage à n’importe quelle seconde, alors pour se distraire, il finit par sortir son téléphone et naviguer dessus un petit moment.  


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MessageSujet: Re: That sinking feeling that you get | Deiji (#)   That sinking feeling that you get | Deiji EmptyDim 13 Mar - 0:28



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Abel & Deiji

Quittant la galerie de Gabriel, Deiji resserra les pans de son trench coat. Pas que la température était froide mais le frisson qui venait de parcourir son échine lui en avait donné l’impression. Aujourd’hui était un jour particulier. Elle venait de prendre le chemin d’un café où elle allait retrouver Abel. L’amour de sa vie, expression conjuguée au passé. Le père de son fils, vérité qui ponctuait son présent. Durant des années, il avait disparu des radars sans donner le moindre signe de vie. Une disparition qui avait récemment trouvé son explication dans le choix délibéré de sa famille de lui cacher l’existence de cet enfant. Une vérité aux nombreuses conséquences et qui poussait Deiji à le revoir seule avant de lui présenter leur fils. Après tout, si elle n’avait pas réussi à contacter Abel à l’époque de sa grossesse, c’est parce qu’il était allé en prison. Cependant, la jeune femme ne se risquait pas à un jugement précipité. Elle non plus n’avait pas été exempte d’erreurs et de moments d’égarement. Pour avoir grandi sans la considération de son père biologique, l’artiste ne souhaitait pas que son fils vive avec la même blessure au cœur. Depuis quelques semaines déjà, elle entretenait donc des contacts réguliers avec Abel. L’amour qu’ils avaient partagé les avait consumés à petits feux, mais paradoxalement, c’était aussi cette force incendiaire qui leur avait redonné goût à la vie. Luttant l’un contre l’autre, et ensemble à la fois, ils avaient réussi à se construire une douce bulle pendant plus de deux ans avant que celle-ci n’éclate contre la liberté dont Deiji avait eu besoin pour continuer son envol en tant qu'artiste.

Après ces quelques semaines d’échanges constructifs, Abel et Deiji avaient enfin convenu de se revoir, ce qui procurait à la mère un sentiment oscillant entre l’appréhension et l’excitation. Lorsque la jeune femme entra à l’intérieur du café, son ventre se contracta. Il était là, son visage concentré, illuminé par la lumière de son téléphone. Deiji profita que les yeux d’Abel soient rivés sur l’écran pour détailler sa silhouette. Retenant son souffle, elle était saisie par l’aura ténébreuse qui l’entourait et l’attirait comme aucun autre. Les tripes retournées d’émotion contenue, la brune comprit que toute sa vie, il exercerait le même effet sur elle, cet homme à qui elle avait un jour confié son cœur avec autant d’insouciance que d’imprudence. Deiji s’approcha et s’arrêta à côté de la table. Elle aurait voulu formuler les mots justes, mais elle n’en trouva aucun pour décrire la tempête qui se déchainait à l’intérieur d’elle. La pudeur qui la caractérisait la retint et la poussa à la réserve. L’artiste ignorait celui qu’il était devenu. Alors, elle se contenta de lancer des mots faciles et légers. « Abel. » Elle le gratifia d’un hochement de tête pour le saluer. « J’ai comme une impression de déjà-vu. » Le sourire qui s’esquissa en coin cassa le côté solennel de la salutation. Le déjà-vu faisait référence à leur première rencontre où il l’avait invitée à aller boire un verre après son exposition à New-York pour la revoir.

Premier échange de regard qui lui coupa à nouveau le souffle. La profondeur de ses iris l’attirait toujours autant, c’est pourquoi Deiji coupa rapidement le contact et parcourut la carte d’un œil rapide. Une personne du café s’approcha pour prendre sa commande puisqu’Abel avait déjà commandé un verre d’eau. « Je prendrai votre thé à la menthe. » Inévitablement, son regard se reporta sur son amour perdu. En dépit de la façon bienveillante dont ils s’étaient quittés, on pouvait ressentir une gêne entre eux. La situation était pour le moins… compliquée. Des années s’étaient écoulées depuis leur dernière rencontre et le temps laissait ses premières traces sur eux. Les premières petites rides de front. Les tous premiers cheveux gris dans leur tignasse foncée. Des marqueurs de temps qui renvoyaient une image plus adulte, plus mûre d’eux-mêmes. « C’est bon de te revoir. » Déclaration sincère et plus personnelle. Un amour qui avait été indissociable d’une passion inaltérable et totale. Appréhension momentanée, délicieux espoir, tension palpable. Ces retrouvailles ôteraient-elles le voile étrange qui recouvraient leurs plaies ? Deiji prit une profonde inspiration, s’efforçant de ne pas céder aux doutes qui la dévoraient.




@Abel Mariano (HJ : ton gif That sinking feeling that you get | Deiji 902541242 je l'ai repris dans mon post aussi, j'espère que ça ne t'ennuie pas That sinking feeling that you get | Deiji 1242777542)
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MessageSujet: Re: That sinking feeling that you get | Deiji (#)   That sinking feeling that you get | Deiji EmptyVen 29 Avr - 15:49



That sinking feeling that you get
Deiji & Abel

Les yeux rivés sur l'écran de son téléphone était la seule solution pour qu'il ne fixe pas continuellement l'entrée du café, et de se débarrasser d'au moins une once de ce stress qui le rongeait. C'était bizarre, comme sensation, et l'on ne pouvait pas dire qu'il avait déjà connu ça. Se dire qu'il allait revoir Deiji après tant d'années, retrouver ce visage et ces traits qui l'avaient complètement fait craquer durant cet évènement artistique où il n'était que simple serveur. Le léger brouhaha du café lui permettait également de se détendre, jusqu'à ce qu'il entende cette voix ô si familière et que son cœur rate un bond. C'est bizarre, se dit-il, qu'après toutes ces années, elle ait encore cette emprise sur lui. Mais pas si bizarre que ça, parce qu'il n'a clairement jamais plus aimé quelqu'un autant qu'il ne l'avait aimée, elle. Abel releva la tête, abandonnant son téléphone sur la table. Il voulait se relever de son siège aussi, machinalement, mais Deiji s'installa assez rapidement devant lui. Il aurait presque l'impression d'être dans un rêve éveillé, lui qui n'aurait jamais pensé la revoir, encore moins à l'autre bout du monde, à l'autre bout de là où tout avait commencé entre eux. Les circonstances n'étaient peut-être pas idéales, et les blessures du passé étaient toujours présentes. Les plus grandes blessures d'Abel, la voir partir, et apprendre huit ans plus tard seulement qu'il était père de son enfant.

Avec quelques rides et cheveux blanc en plus.

Dit-il, naturellement, affichant un petit sourire aux lèvres, passant sa main sur sa barbe où quelques cheveux gris s'étaient installés, avant de se rendre compte de sa connerie.

Pour moi, bien sûr. Toi, tu es toujours aussi ravissante.

Non pas qu'avoir des rides rendait une personne moins belle, loin de là, très loin de là, mais Abel exprima le fond de sa pensée, maladroite certes, mais certainement pleine de bienveillance.

Toi aussi.

Reprit-il, simplement, son regard ne quittant pas Deiji. Les images de leur premier rencard, puis de tout un tas de souvenirs des deux ans qu'ils avaient passés ensemble défilaient dans une partie de sa tête. Craignant de la mettre mal à l'aise avec son regard assez insistant, Abel se racla la gorge et se redressa sur son siège.

Comment tu vas ?

Ils avaient peut-être parlé au téléphone plusieurs fois, mais là, c'était différent. Oui, entendre sa voix la première fois qu'il l'avait eue au téléphone lui avait aussi procuré une sensation étrange, mais ça ne se rapprochait en rien de la voir devant lui. Il hésita un moment de demander des nouvelles de Milo également, mais il ne voulait pas la brusquer. Ils finiront sûrement par y arriver à un moment ou un autre de leur discussion.        


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MessageSujet: Re: That sinking feeling that you get | Deiji (#)   That sinking feeling that you get | Deiji EmptyDim 12 Juin - 20:13



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Abel & Deiji

« Je t’assure que je ne passe pas à travers le filtre des années non plus. » Deiji esquissa un sourire discret, charmée par cette tendre maladresse reconnaissable dans sa façon de parler. De cette voix bienveillante, il lui adressa alors un compliment comme pour rattraper la formulation énoncée, ce qui ne rendit le moment que plus désarmant encore. Le regard des deux anciens partenaires de vie se croisa. Abel la dévorait des yeux tandis qu’elle baissa rapidement les siens vers la carte posée sur la table devant elle. L’artiste commanda un thé, elle qui ne pouvait passer une journée sans les enchainer, puis elle se reconcentra sur lui. C’était certes bon de le revoir mais la situation n’en restait pas moins bizarre. Huit longues années. Et voilà qu’ils se retrouvaient à l’autre bout du monde, assis autour d’une table. D’apparence banale, la rencontre portait pourtant l’espoir pour un père de tisser des liens avec un fils qu’il n’avait encore jamais vu. Abel avait tout quitté et s’était installé ici pour les retrouver, signe de sa volonté de s’investir dans la vie de cet enfant. Si Deiji avait compris les raisons de son silence durant toutes ces années, elle ne souhaitait pas brusquer les choses non plus. Elle aussi avait grandi sans son père biologique puisque sa mère l’avait protégée pour des raisons précises. Dans le cas d’Abel, la jeune femme ne devait pas se laisser aveugler par l’euphorie de revoir son amour passé. En dépit des sentiments profonds qui la berçaient, Deiji se montrait prudente. Après tout, il était retourné en prison et elle devait s’assurer que l’homme qu’elle avait aimé était toujours bien celui qu’elle avait connu. La voix d’Abel la tira de ses pensées. « Tout va bien. » Répondit-elle machinalement. Avare en détails, elle s’efforça tout de même à se montrer plus précise. « Et surtout, ça se calme enfin. Notre installation s’est bien passée, il a fallu un peu de temps pour tout finir et s’adapter à notre nouveau chez nous. » Un déracinement qu’elle avait déjà vécu dans le passé, en emménageant aux côtés d’Abel à New York avant de retourner en Italie et de voyager aux quatre coins du monde pour raisons professionnelles aussi. Pour Milo, c’était son premier grand saut dans l’inconnu. Au téléphone, Deiji avait expliqué à Abel qu’elle devait venir en Nouvelle-Zélande pour rencontrer son géniteur et surtout un frère dont elle avait découvert l’existence récemment. Découvrir une partie de sa famille à plus de trente ans avait de quoi chambouler n’importe qui. Ça avait mis un peu de temps à se mettre en place, puisqu’elle avait géré de front l’emménagement, l’inscription de Milo à l’école et à des activités extrascolaires telles que le rugby, ainsi que la promotion de son exposition dans la galerie de Gabriel, qui lui offrait une visibilité dans le pays. Et puis, rencontrer son frère avait été assez émouvant aussi, un uppercut émotionnel qui l’avait déstabilisée. Les derniers mois n’avaient donc pas été de tout repos, raison pour laquelle elle n’avait pas réussi à voir Abel dès leur arrivée. C’était beaucoup à gérer pour une personne seule. Tout ceci, Deiji aurait le temps de le lui expliquer en détails plus tard si l’occasion se présentait. Pour l’heure, la jeune maman tenait à faire les choses dans l’ordre pour le bien de leur fils. « Et toi ? Tout se passe bien ici ? Tu n’es pas trop dépaysé ? » Il lui avait déjà vaguement mentionné avoir trouvé un boulot. L’effet que leurs retrouvailles exerçaient sur Deiji était bien plus détonant qu’elle ne l’aurait pensé, masqué par la réserve qu’elle affichait. Lorsque le regard d’Abel se détourna enfin, la peintre se surprit à le détailler davantage, retenant son souffle ; non pas que ses sentiments passés brouillaient son esprit dans le présent mais son charme naturel ainsi que l’aura mystérieuse qui l’entourait la captivait comme personne. L’estomac noué par l’émotion, elle réalisa que c’était celui à qui elle avait confié son cœur avec insouciance qui se tenait juste devant elle, celui qui avait le plus compté en dehors de Milo et de sa famille proche. Deiji aurait voulu trouver les mots dignes des circonstances mais il n’y en avait pas pour décrire ce qu’elle ressentait de le retrouver après autant de temps. De toute façon, ce n’était ni le lieu ni le moment. C’est pourquoi, elle tenta d’enfouir cette nostalgie fugitive, alimentée par l’accumulation des ascenseurs émotionnels qu’elle avait empruntés dernièrement.



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MessageSujet: Re: That sinking feeling that you get | Deiji (#)   That sinking feeling that you get | Deiji EmptyDim 17 Juil - 15:45



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Cette maladresse que Deiji était probablement la seule à pouvoir faire ressortir, même des années plus tard. Abel n'était pas quelqu'un que l'on pouvait facilement déstabiliser, c'était même souvent le contraire, avec sa carrure imposante et son regard qui pouvait parfois paraître sombre. Là, il ne l'était pas, loin de là. Parce qu'il se remémorait tous ces souvenirs qui étaient sûrement les seuls où il avait ressenti ce qu'était le vrai bonheur. Un rayon de soleil qui avait illuminé sa vie pendant deux années, une fleur qui avait embelli ce terne paysage qu'il avait connu quasiment toute sa vie. Deiji, marguerite, symbole de bienveillance; bienveillance qu'il a rarement connue car perçu trop souvent comme une menace, une mauvaise personne, mais que la jeune femme avait eu à son égard. La blessure de leur rupture avait été longtemps présente dans sa vie, et peut-être qu'une partie renaissait alors qu'il l'avait devant lui, mais il se rappelait surtout de leurs bons moments, qu'il chérissait plus que tout.

Je suis ravi de l'entendre. Le quartier est tranquille ?  

Qu'elle et Milo aient pu s'installer sans encombres, c'était important pour lui. Il hésita à lui proposer son aide si jamais elle avait besoin de mains pour d'éventuels travaux ou ne serait-ce que pour acheter des bricoles pour son appartement, comme c'était fréquent lors d'un nouvel emménagement, mais il se ravisa. Il ne voulait en aucun cas la brusquer, être envahissant. Tout se fera en son temps, et il devait s'armer de patience. Il ferait tout son possible pour avoir une chance de se rattraper. Ce n'était certes pas sa faute qu'il ait été absent de la vie de son fils, dont il ignorait l'existence, mais une partie de lui ne pouvait s'empêcher de culpabiliser.    

Ça va, encore un peu de mal avec l'accent et les saisons inversées mais ça va. Répond-il, en haussant les épaules, un sourire amusé aux lèvres. J'ai eu de la chance de trouver un boulot et un studio assez rapidement. Et je fais des bricoles aussi à côté, quand y a besoin de bras supplémentaires.

Il espérait qu'avec sa réponse, Deiji soit sereine quant à sa stabilité professionnelle, avant de passer à toute étape supérieure avec Milo. Il ne roulait peut-être pas sur l'or, mais il avait, au moins, un salaire assez stable grâce à son métier de barman. Les petits contrats indépendants de bricolage lui apportaient aussi pas mal, et il faisait en sorte d'économiser autant qu'il le pouvait.

Tu as trouvé une galerie, pour tes expositions ?

Abel partait du principe qu'elle continuerait ses activités, comme en Italie, ici. Le coin avait sa part d'artistes de ce qu'il avait pu voir, et tout ce qu'il espérait c'est qu'elle puisse s'épanouir ici. Il ne lui pose pas encore de questions sur le côté plus personnel, puisque Deiji était venue en Nouvelle-Zélande pour rencontrer un frère dont elle ignorait l'existence ainsi que son père. Encore une fois, il lui laissait l'espace qu'il fallait, se disant qu'elle lui racontera peut-être, lorsqu'elle se sentirait prête.  


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MessageSujet: Re: That sinking feeling that you get | Deiji (#)   That sinking feeling that you get | Deiji EmptyDim 24 Juil - 20:09



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Plutôt que de se battre pour maintenir leur relation, Deiji avait fui pour retrouver son ancienne vie d’artiste libre et voyageuse, s’accrochant au souvenir d’une existence plus aventureuse et indépendante. Elle avait besoin de voir le monde pour grandir dans ses inspirations, alors qu’Abel était plus sédentaire, retenu par ses attaches diverses. Des attaches qu’il n’avait pourtant pas hésité à quitter aujourd’hui pour leur fils, après la trahison de ses parents. Trop d’années avaient été perdues. De son côté, Deiji n’avait pas complètement oublié cette histoire d’amour non plus. L’ennui avec les sentiments indésirables, c’est que même séparée d’un océan et de plusieurs pays de celui qui les lui inspirait, ils continuaient de la poursuivre. Elle avait tenté de vider son cœur de toute pollution amoureuse, d’éteindre cette passion brûlante. Elle qui rejetait l’amour avec force depuis refusait de voir que plus que quiconque, elle avait besoin d’une personne qui s’accrocherait à son cœur et l’accepterait telle qu’elle était. Avec ses défauts, son goût de la liberté et ses failles d’artiste. Abel non plus ne s’était pas battu pour la retenir, peut-être parce qu’en dépit de leurs sentiments, il savait qu’il ne pourrait pas enfermer la colombe en cage sans qu’elle dépérisse. Leurs choix avaient amené à de nombreuses conséquences. Un enfant avait grandi sans son père et ils étaient tous les deux présents pour tenter de remédier à cette situation.

Buvant une gorgée de son thé, Deiji sortit de son introspection, et répondit à l’interrogation d’Abel. « Oui plutôt, ce n’est pas trop près des bars et lieux touristiques. » Malgré la confiance qu’elle désirait lui accorder, la jeune maman ne lui avait pas communiqué leur adresse de peur d’une visite surprise dictée par l’impulsion de rencontrer son fils. Heureusement, il gardait les pieds sur terre et ne court-circuitait pas les étapes. Avoir déménagé en Nouvelle-Zélande était déjà une belle preuve de la volonté de s’investir durablement dans leur vie. D’ailleurs, Abel lui apprit qu’il lui avait fallu un temps d’adaptation après son installation. Dans la foulée, il avait trouvé un studio ainsi qu’un boulot. En parallèle, il bricolait à gauche et à droite. Deiji gardait en effet de lui le souvenir d’un as de la débrouille et un manuel qui dépannait les uns et les autres régulièrement. « Génial, ça a été vite ! Où travailles-tu ? » La question était posée par réel intérêt et non par simple inquisition envers Milo. Bosser était déjà une première étape, même si ce n’était pas encore la réponse à toutes les craintes de l’artiste. Pourtant, il suffisait de cette révélation pour que l’espoir en elle, brûlant. Feu qui consumait son cœur et lui servait sur un plateau ce rêve d’une vie où Milo connaitrait son père, contrairement à elle qui avait grandit sans le sien. Si Deiji était aussi prudente, ce n’était pas seulement pour le danger potentiel que le passé d’Abel représentait, c’était aussi pour éviter à son fils la même déception qu’elle avait connue enfant, alors que sa mère avait été abandonnée par son géniteur irresponsable. Elle ne doutait pas que son ex ne ferait aucun mal à sa propre chair et son sang. Tous les autres facteurs étaient néanmoins à prendre en compte : les risques, les émotions, l’attachement.

Alors que le cœur de Deiji tambourinait dans sa cage thoracique, semblant être comprimé dans l’étau de son propre corps, elle inspira le parfum des sucreries qui se dégageait dans le café à l’heure où les pâtisseries étaient servies au client. C’est pourtant le parfum d’Abel qui prit le dessus, s’incrustant dans son nez comme lui s’était glissé dans son cœur des années auparavant, souvenir de leur amour passionné. Un souvenir qui la ramena huit ans auparavant quand leurs souffles se mêlaient et que plus rien d’autre ne comptait alors que le goût délectable des lèvres d’Abel sur les siennes. Deiji se mordilla ladite lèvre inférieure et soupira doucement, tentant de chasser les images et de garder un visage attentif et impassible en face du brun. « Oui, quelques tableaux et sculptures sont à la galerie Jenkins. Je ne sais pas si tu es déjà passé devant ? C’est tout près d’ici. Il m’a mise en contact avec des personnes du monde de l’art qui travaillent dans d’autres villes du pays, on verra ce qu’il en ressortira. » Grâce à son atelier reconnu à Florence, Deiji avait le luxe de vivre de ses œuvres et de ne pas avoir à s’inquiéter si tout ne décollait pas rapidement. A défaut, elle se recentrerait pour s’en sortir.

Les deux parents continuèrent de parler de quelques banalités, lorsque Deiji commanda un nouveau thé et entra enfin dans le vif du sujet qui les amenait réellement à se revoir. « J’apprécie les efforts que tu fais. Et je vois que tu essaies de faire tout ce qu’il faut. » Il était important pour elle de le souligner. En dépit de ses souvenirs fiévreux, elle n’oubliait pas l’essentiel. « Mais avant de te laisser rencontrer Milo, j’ai besoin d’être sûre que ton passé ne te rattrapera pas ici, que ça ne touchera jamais notre fils. » A l’époque, Deiji l’avait accepté tel qu’il était, ne cherchant pas à creuser plus loin sur ses « magouilles » puisqu’il lui avait promis qu’il n'avait jamais dépassé certaines limites impossible à accepter pour elle quand elle le lui avait demandé. Sentiments confus qui se bousculaient dans la tête de Deiji, ravivant l’attirance naturelle entre eux et l’obligeant à la fois à refermer cette porte aussi vite. Partagée entre son cœur et sa raison, elle se risqua à la question la plus délicate, baissant un peu la voix par souci de discrétion envers Abel vis-à-vis des tables voisines. « Je sais que tes parents t’ont caché l’existence de notre fils, mais pourquoi es-tu vraiment retourné en prison ? Tu as recommencé quand je suis partie ? Tu as toujours… un pied dedans ? » Il ne lui avait jamais tout expliqué en détail. Deiji ne voulait pas compter parmi ceux qui ne lui accordaient pas confiance, il ne lui avait donné aucune raison du contraire quand ils étaient ensemble mais Abel devrait comprendre ses interrogations. Il n’était hors de question qu’il rencontre Milo s’il avait recommencé ou s’il envisageait de reprendre ses anciennes affaires à l’avenir. Elle avait besoin de garanties. Deiji ne découvrirait sans doute pas tout de celui qui avait un jour détenu son âme, il ne lui lâcherait pas les brides de ses plus sombres secrets, mais elle espérait lui faire promettre de rester à carreaux, pour qu’il revienne dans sa vie et entre dans celle de leur fils, à cette place de père qu’il occupait sans encore en porter le titre. Âme sœur du passé qui pouvait redevenir un pilier de leur présent.



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MessageSujet: Re: That sinking feeling that you get | Deiji (#)   That sinking feeling that you get | Deiji EmptyJeu 18 Aoû - 11:33



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Deiji & Abel

Abel mentirait s’il disait ne jamais avoir imaginé ce que sa vie aurait pu être si Deiji et lui étaient restés ensemble, s’il l’avait suivie dans son parcours. Une partie de lui était persuadée qu’ils auraient vécu une belle vie ensemble, fondé une famille en bonne et due forme. Il l’avait aimée, nul doute là-dessus. Et il se maudit, en partie, de ne pas avoir fait plus d’efforts pour la garder. Il ne voulait pas qu’elle laisse tomber sa passion, il ne voulait pas clipper ses ailes et l’empêcher de s’envoler vers tous horizons possibles. Mais il aurait pu la suivre. Car quelles attaches avait-il vraiment ? Sa famille ? Il avait perdu la seule personne importante pour lui des années avant, sa sœur. Ses parents avaient arrêté d’être ses parents depuis qu’il a appris à se débrouiller tout seul, très jeune. Mais il y avait cette promesse, de ne pas complètement les abandonner. Cette foutue promesse. Quoi qu’il aurait bien pu la tenir même à distance. Après tout, ce n’était pas de l’amour ni du respect qu’il partageait avec ses parents, mais de l’argent, uniquement. Il aurait pu continuer à vivre le bonheur qu’il avait connu avec Deiji, à combler ce vide sidéral dans son cœur meurtri. Des remords, des regrets, qui ne remontaient malheureusement pas le temps. Le mieux qu’il puisse faire, c’est d’être présent maintenant, de faire ses preuves maintenant. De prouver à Deiji et son fils, leur fils, qu’il pouvait être autre chose qu’une peine perdue. Alors il est ravi de lui dire qu’il avait trouvé un travail et un toit, signes d’une certaine stabilité. Et il comptait bien le garder, ce boulot, lui qui avait l’habitude de passer de job à job sans réfléchir. Il fallait qu’il réfléchisse avant d’agir désormais.

Dans un bar au centre de Wellington, en tant que barman. La Nouvelle-Zélande avait besoin de découvrir mes cocktails.

Sourire aux lèvres, pointe d’humour, et référence à une partie des souvenirs qu’ils avaient pu partager ensemble. Les soirées au calme tous les deux, où Abel s’amusait et s’essayait à la mixologie.  
L’américain s’intéresse ensuite à l’intégration de Deiji. Ravi d’entendre que Milo et elle ont pu trouver un toit dans un quartier assez paisible, il lui demande ce qu’il en était par rapport à son travail. N’importe quelle galerie serait chanceuse d’exposer ses œuvres, aussi sublimes les unes que les autres. Il a toujours cru en elle, en ses talents, et il a toujours su qu’elle irait très loin, ce pourquoi il n’avait jamais voulu être un poids pour elle et son futur.

C’est cool ! Il me semble avoir déjà aperçu cette galerie oui, j’irai redécouvrir ton talent.

Il était presque nostalgique de son art, qu’il avait toujours apprécié, même sans s’y connaître. Après tout, c’est grâce au monde artistique qu’ils se sont rencontrés. Un conte de fées moderne où deux mondes différents se retrouvent. Son monde à elle, avec toute sa poésie et sa beauté. Son monde à lui, misérable. Elle l’avait sauvé, en quelque sorte, car sans elle, il aurait sûrement traîné beaucoup plus longtemps entre les mauvaises personnes, et il aurait continué à être une mauvaise personne, probablement jusqu’au point de non-retour. Mais il lui avait fait une promesse, et cette promesse-là, il ne la regrettait pas. Tout ce qu’il regrette, c’est ne pas avoir été là pour elle quand elle avait besoin de lui, même si lui-même a été victime de la connerie de ses parents. Deiji rentre ensuite dans le vif du sujet, qu’une partie d’Abel attendait, il n’allait pas mentir. Il n’avait pas spécialement voulu faire le premier pas et aborder le sujet, de peur de la brusquer. Alors il l’écoute, attentivement, et s’apprête à la rassurer autant qu’il le pouvait.

Non, je n’avais pas repris quand tu es partie. Mon passé m’avait rattrapé, j’ai été incriminé pour mes actions bien après avoir arrêté.

Répond-il, simplement, et honnêtement. Des preuves contre lui étaient venues assez tard, probablement qu’il avait été balancé par quelqu’un, mais il n’avait jamais cherché à savoir qui c’était ou à avoir sa revanche. Il sait ce qu’il a fait, il assume ce qu’il a fait, et il a été puni pour ses actions.

J’ai laissé tomber ce monde depuis longtemps Deiji et je ne compte absolument pas y revenir. Encore moins maintenant.

Abel avait eu son moment de gloire, sa petite fortune, il y a des années de cela, grâce à ses activités de dealeur. Une partie de lui n’était pas forcément fière de cet accomplissement, mais une autre partie savait qu’il avait fait ça pour survivre, parce qu’il n’avait pas eu d’autre choix que de magouiller pour vivre dignement. Il n’a jamais succombé à l’addiction, et rien que ça, pour lui, c’était un exploit ; ça le différenciait de ses junkies de parents.

Je sais que je ne rattraperai jamais les huit ans passés, et même si ce n’était pas directement ma faute, je m’en veux terriblement de ne pas avoir été là. Que tu aies passé des années en pensant que je t’ai abandonnée, je…

Abel a du mal à finir sa phrase, parce que cette pensée le hanterait sûrement jusqu’à la fin de ses jours. Il a été beaucoup de choses dans sa vie, un criminel, un con, une brute, une mauvaise personne, mais laisser tomber et abandonner Deiji, c’était inconcevable. Il lui avait déjà dit certaines choses, au téléphone, mais c’était important pour lui de lui dire ça en face, au risque de se répéter. Il voulait qu’elle sache qu’il n’a jamais été aussi sincère. Abel se redresse sur sa chaise, plongeant son regard dans celui de la jeune femme.

Je suis ici maintenant, et je n’irai nulle part ailleurs. Je ferai tout pour être digne de votre confiance. J’ai tourné la page sur mon ancienne vie, je te le promets.



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MessageSujet: Re: That sinking feeling that you get | Deiji (#)   That sinking feeling that you get | Deiji EmptyMar 11 Oct - 15:47



Common love isn't for us
We created something phenomenal
Abel & Deiji


Par le passé, Abel était devenu le cœur de l’existence de Deiji, la personne qui lui avait donné envie de se poser, son premier point d’ancrage après des années de voyage en dehors de l’Italie et avant l’arrivée de leur fils. Il lui avait offert une stabilité en dehors de sa famille. L’amour et leurs sentiments avaient nourri la substance de son âme, son inspiration, sa créativité. Il avait apporté de la consistance à sa vie, lui avait donné un nouveau sens. Quelle plus grande attente aurait-elle pu caresser que l’espoir secret de passer la plus grande partie de son existence à ses côtés ? Le couple avait raté le coche à l’époque en ne se battant pas suffisamment l’un pour l’autre, mais aujourd’hui la vie les réunissait et leur donnait la chance de se retrouver en partie grâce à l’enfant qui était né de leur amour. Le retour d’Abel dans son quotidien paraissait moins dénué de morosité à Deiji que de ne pas le revoir du tout, un peu comme le retour des fleurs au printemps après un hiver froid et pluvieux. Sa présence colorait sa vie plus que n’importe quelle autre personne sur cette terre. Plongeant son regard dans le sien, l’artiste esquissa un sourire lorsque son ancien compagnon plaisanta sur son travail dans un bar de Wellington. « Tes cocktails, oui, je m’en souviens. Peut-être aurai-je le plaisir de goûter une de tes nouveautés ou de me remémorer ceux que j’aimais déjà. » Cette phrase ouvrait la perspective de le revoir, notamment sur son lieu de travail. Elle renvoyait aussi à des souvenirs heureux comme un magnétoscope qui rembobinait leur histoire. Toutefois, il était temps d’avancer et de regarder vers l’avenir.

Abel s’enquit à son tour de leur installation. Duo inséparable, Deiji et Milo avaient déménagés ensemble en Nouvelle-Zélande, pays improbable qui portait fièrement le kiwi comme symbole. Deiji était venue ici pour découvrir sa famille biologique paternelle. La jeune maman ne souhaitait pas connaitre davantage ce père qui l’avait abandonnée avant la naissance et qu’elle avait rencontré entretemps. Toutefois, en fouillant dans son arbre généalogique à travers la discussion qu’elle avait entretenue avec son géniteur, elle avait appris l’existence d’un demi-frère dénommé Sunwei à Wellington, demi-frère dont elle avait fait la connaissance depuis son arrivée dans le pays. Pour l’instant, Deiji ne s’attarda pas sur la véritable raison de sa venue, préférant confirmer à Abel qu’ils étaient bien installés et que son travail se passait comme sur des roulettes. Le directeur de la galerie où elle exposait avait activé son réseau de contacts à travers le pays pour ouvrir des portes à la brune, moins connue dans cette partie du monde. Le talent et la renommée grandissante de Deiji la précédait pourtant. Peintre et sculptrice talentueuse, des amateurs s’étaient déjà manifesté pour acheter une de ses œuvres ou un de ses tableaux. Abel avait d’ailleurs aperçu la galerie et comptait lui aussi y passer. « J’espère bien, sinon je t’envoie ton propre carton d’invitation. »

Le moment de nostalgie dépassé, Deiji entra ensuite dans le vif du sujet pour le bien de leur fils. La vie d’Abel avait-elle été remise en ordre ou restait-il une montagne à grimper avant d’atteindre la sérénité et la sécurité nécessaire qu’un père pouvait offrir à un enfant ? D’une oreille attentive, il écouta les craintes de l’artiste avant de lui répondre qu’il n’avait pas repris ses affaires depuis son départ, fidèle à la promesse qu’il lui avait adressée. Simplement, son passé l’avait rattrapé et il avait été arrêté pour ses actions antérieures. « Quelqu’un t’a dénoncé ? » Demanda-t-elle. Appréhension légitime soulevée de peur que ce passé ne le rattrape encore en Nouvelle-Zélande. Cependant, Abel avait purgé sa peine et avait été relâché. A priori, il n’y avait donc pas de raison de s’inquiéter. Le père de Milo la rassura de plus belle, lui répétant qu’il avait laissé tomber ce monde depuis belle lurette et qu’il n’avait aucune intention de replonger. Jamais et encore moins depuis qu’il avait appris pour son fils. Il s’en voulait de ne pas avoir été présent pour eux, car même si cette absence n’était pas de sa volonté, il n’avait pas été en mesure d’être là, conséquence de ses actions passées. Et surtout, Abel supportait difficilement l’idée que Deiji avait vécu avec l’idée qu’il l’avait abandonnée… La main de l’artiste se posa délicatement sur la sienne, arrêtant le flot de paroles qui sortait de la bouche de son ex. « Maintenant, je sais. Je sais que tu n’as jamais voulu ça… »

Inconscient qui ravivait de tendres sentiments, intensité lumineuse d’un amour sincère, pur, et plus résistant encore que les années de séparation. Cette évidence démontrait à quel point leur histoire avait été forte et qu’elle avait compté. Abel faisait partie d’elle, tout simplement. Et aujourd’hui, il éclairerait la vie de son fils comme la pleine lune illuminait le ciel nocturne à minuit. Il lui prononça alors les mots attendus et pourtant inespérés après huit longues années, réitérant sa promesse d’un adieu à son ancienne vie conjuguée à son souhait d’être présent pour eux et d’être digne de leur confiance dans le présent. « Au fond de moi, j’espérais que tu sois toujours celui que j’ai connu. Je suis rassurée de voir que c’est le cas et j’aimerai aussi que tu fasses partie de la vie de notre fils. Trop de temps a été perdu. » La voix vibrante d’émotion, elle hocha la tête pour lui confirmer que c’était bon pour elle, délivrance pour chacun d’eux. Retirant sa main de celle d’Abel, elle lui donna d’ailleurs des nouvelles de Milo. « L’intégration dans sa nouvelle école se passe bien, il se fait de nouveaux copains et s’adapte aux cours en anglais. Il a commencé le rugby récemment aussi. » Deiji émit alors une idée. « Tu pourrais venir le voir à l’un de ses matchs pour commencer ? Ou nous pourrions organiser une après-midi tous les trois. » La jeune maman ne pensait pas révéler à son fils qui était Abel lors de la première rencontre, histoire de voir d’abord comment celle-ci se passerait entre eux mais la vérité pourrait ensuite rapidement sortir après l’instauration d’un minimum de complicité. Milo ne demanderait pas mieux que son père fasse partie de sa vie, un manque qui n’avait jamais été comblé. « Je suis heureuse tu sais. De te retrouver. » Par cet aveu, Deiji démolissait le dernier rempart de leurs retrouvailles pudiques et soignait son cœur de la blessure que son absence avait créée. Les sentiments qui subsistaient entre eux avaient gardé une intensité aussi puissante qu’indescriptible. Une beauté pure que plus aucun malentendu n’abimait. Et de leur amour cendré naitrait la plus belle des histoires : un père rencontrerait bientôt son fils.



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