welcome to treasure island ⚝ abby & silas (team brindleton bay)

Trois. Deux. Un. Partez !
J’aime le sport, et parfois, j’aime donner un peu de mon temps pour les autres. Aujourd’hui, j’ai l’occasion d’allier les deux, en participant à une course au nom de l’association dont je fais partie. En plus, j’ai la chance de ne pas être seule, puisque j’ai entraîné Abby et Silas avec moi. A moins que ce soit l’un ou l’une d’entre deux qui m’ait entraîné là-dedans ? Je ne sais plus très bien, nous avons sans doute eu l’idée en même temps. Et nous voilà, tous les trois, investis dans une course en trois temps. La première étape est une épreuve de natation, ce qui n’est pas le plus simple quand on est par équipe. Mais nous essayons de rester ensemble, pour atteindre cette île sur laquelle se déroulera la deuxième épreuve : la recherche du fameux trésor. Je ne sais pas à quoi il ressemble, on nous a simplement dit qu’on le saurait quand on le trouverait. Et une fois le Graal retrouvé, il faudra bien entendu le ramener à notre point de départ, toujours à la nage, et sans le perdre dans l’eau. Mais tout ça, on y viendra plus tard, parce que pour l’instant, il faut déjà le trouver, ce fameux trésor. Le seul indice qu’on a pour le trouver, c’est la couleur verte des petits rubans qu’on nous a attaché autour du poignet. Chercher du vert dans une île pleine de verdure, ça va être technique. Mais je veux y croire ; j’ai clairement l’intention de me donner à fond de toute façon ! « Tout le monde est là ? Tout va bien ? On peut y aller ? » A peine échoués sur la plage de l’île au trésor, je prends tout juste le temps de reprendre mon souffle, et m’assurer de l’état de mes coéquipiers avant d’engager les recherches. Il y a d’autres équipes autour de nous, alors on n’a pas vraiment le temps de se poser. Mais on peut quand même prendre le temps de retrouver nos esprits après cette traversée à la nage.

Sur la grande plage de sable blanc, Abby attache soigneusement ses cheveux ébouriffés avant de prendre le temps de s’étirer. Les rayons du soleil caressant sa peau bien bronzée, la météo est assurément idéale pour un peu de natation. Pourtant, environ cinq minutes avant de se lancer à l’eau, la jeune femme ne peut s’empêcher de se demander si c’est vraiment une bonne idée. Comment s’est-elle retrouvée là, déjà ? Elle ne s’en souvient plus très bien. Elle sait seulement que ça s’est fait avec ses co-équipiers du jour, Tegan et Silas. Et si elle appréhende un peu l’épreuve sportive en dépit du fait que c’est une bonne nageuse, Abby s’efforce de se dire que c’est pour la bonne cause. Elle fait déjà un certain nombre de dons, étant donné qu’elle a beaucoup plus d’argent de poche que la plupart des étudiants. Mais ce n’est peut-être pas tout à fait pareil que de participer, du moins c’est ce qu’elle se dit pendant qu’elle enfile ses lunettes. « Bon courage ! » Elle tape dans la main de Tegan et de Silas avant de se mettre en position. Heureusement, l’eau n’est pas trop fraîche et, pendant le trajet jusqu’à l’île, la brune s’efforce surtout de gérer son souffle. Ils ne sont pas les premiers arrivés, mais ça lui semble plutôt pas mal. Rejetant ses cheveux en arrière, Abby a à peine le temps de reprendre son souffle que Tegan les encourage déjà à se mettre en route. Car il ne suffisait pas d’atteindre l’île, l’objectif étant de trouver un trésor, de couleur verte apparemment. « Prête » assure-t-elle, bien qu’elle ne respire pas encore tout à fait normalement. La stratégie a déjà été élaborée entre eux : fouiller les mêmes zones globales, mais se séparer pour mieux trouver. Ils savent aussi déjà par où commencer, bien préparés pour l’événement. Alors la Hallenstein se lance, s’accroupissant pour fouiller dans des buissons. « Je te laisse les hauteurs et les arbres plutôt » lance-t-elle à Silas.

A peine arrivés sur l’île, j’encourage mes coéquipiers à démarrer les recherches. On n’a pas spécialement de capitaine, puisqu’à trois, on peut tous avoir des initiatives et des bonnes idées. C’est d’ailleurs Abby qui commence à chercher dans les buissons, tout en proposant à Silas d’aller plutôt en hauteur. « Fais gaffe, quand même. Te casse pas quelque chose. » Oui, je sais. Venant de moi, c’est cocasse, quand on sait que je suis la première à vouloir faire le singe dans les arbres. Mais aujourd’hui, je reste sage, et je laisse au jeune homme le loisir de s’amuser dans les airs, pendant que je me lance dans les recherches au sol, dans la direction opposée de l’autre brune. Quelque chose de vert, donc. Je trifouille les buissons, en essayant d’éviter les branches basses qui pullulent de ce côté de la forêt. J’ai la tête à moitié dans le creux d’un arbre quand j’entends mon prénom, venant des airs. En me retournant, je me rends compte que Silas est monté... Haut. Vachement haut. Il m’indique un rocher à ma gauche, que je repère assez vite. « Merci. Et oui, tu peux redescendre, sauf si t’as l’intention de te faire un nid ? T’es à deux doigts d’apprendre à voler, mon gars. » Malgré la gravité de l’enjeu, je ne peux pas m’empêcher de faire des blagues - nulles, certes. C’est plus fort que moi, mais ils me connaissent assez tous les deux pour savoir que ce n’est pas méchant. Suivant les indications de l’homme-oiseau, je vais examiner cette fameuse croix sur un rocher. Mais il n’y a rien. Ni sur le rocher, ni sur les côtés. « Je vais avoir besoin d’aide pour le déplacer je crois. » C’est décevant, je sais, mais malgré mes séances de muscu, ce gros caillou est beaucoup trop lourd pour que je le déplace toute seule. « T’as quelque chose Abby ? »

Aussitôt dit aussitôt fait, Silas grimpe dans l’arbre le plus proche. Tout en commençant à se pencher pour fouiller dans les buissons environnants qui ont l’air de cachettes idéales, Abby tend l’oreille pour rester à l’écoute de ses co-équipiers. De là où il est, le seul homme du trio semble avoir une bonne vue d’ensemble car il donne aussitôt des instructions assez précises. Il parle de marques au sol plus loin devant et la Hallenstein saute aussitôt sur ses pieds. « J’y cours ! » Pleine d’un entrain qu’elle espère inépuisable, Abby fait quelques pas. Et effectivement, il semble que quelque chose de lourd ait été traîné ici. Fronçant légèrement les sourcils, elle ne répond pas à Silas puisque Tegan s’en occupe. C’est d’ailleurs à cette dernière de demander de l’aide, car il est question de porter quelque chose de lourd. « Il m’est arrivé de faire de l’haltérophilie à de rares occasions, mais je pense quand même ne pas être d’un grand secours… » Elle laisse donc le soin à Silas de s’en charger. Pendant ce temps, à quatre pattes sur le sable, elle prend sa mission très au sérieux. Elle réagit en retard à la question de la Castillo. « Oui ! J’ai trouvé des rubans verts ici… » Et c’est bien censé être l’indice principal, non ? S’acharnant sur des ronces, Abby finit par dégager ce qui semblé être un petit passage rocailleux. « Euh… Je crois qu’il faut entrer là-dedans… Et on devrait tenir le bon bout… On passe tous, non ? » Elle sait que c’est son cas (même si elle espère ne pas être prise de claustrophobie) et celui de Tegan, mais elle a un léger doute pour Silas même s’il est aussi très mince. Les hommes prennent toujours un petit peu plus de place, non ? « J’entre et je vous dis. »

Avec le recul, je réalise que mes comparses ne seront pas forcément plus chanceux que moi pour ce qui est de déplacer la pierre. Finalement, c’est Silas qui parvient à la soulever, à l’aide d’un système plutôt ingénieux impliquant un autre caillou plus petit, et une branche. C’est du génie ! Je n’y aurais pas forcément pensé de moi-même. « Super, merci ! Tu gères ! » La boîte en métal récupérée, je m’applique à essayer de l’ouvrir, pendant qu’Abby se glisse dans un trou de souris - j’exagère à peine. D’ailleurs, Silas refuse d’y aller, et je prépare déjà ma meilleure vanne pour me moquer de lui, sauf que j’arrive enfin à ouvrir cette fameuse boîte qui me résistait depuis quelques secondes. « C’est... une... clé ? » Ce n’est pas une clé, non, enfin pas dans le sens traditionnel dirons-nous. Mais c’est sûrement quelque chose qui pourrait servir à déverrouiller autre chose. Je lance un dernier regard en direction du jeune homme, avant de me glisser à mon tour entre les rochers. « J’arrive ! J’ai un truc qui devrait nous aider. » Au bout de quelques mètres, je rejoins Abby dans une cavité plutôt étroite, et relativement sombre. Franchement, il y aurait de quoi flipper, si je n’avais pas déjà quelques expériences avec les endroits flippants. « Tiens, là, sous les feuilles. On dirait... un coffre. » Un coffre assez lourd, qui a l’air d’avoir été traîné jusqu’ici - on se demande bien comment. « Il doit y avoir un mécanisme pour l’ouvrir. Peut-être avec ça ? » Je lui tends la ‘clé’ que j’ai trouvée, en espérant qu’elle lui trouve rapidement une utilité.

Comme prédit par Abby, Silas ne semble pas être physiquement capable de se faire une place dans le passage. Il dit alors qu’il les attend à l’extérieur. « Ça marche ! » Sans s’attarder davantage, la Hallenstein se faufile à l’intérieur du trou de souris. C’est vraiment étroit, elle se sent cernée de toutes parts par la roche, craignant que ses cheveux n’accrochent quelque part. Heureusement, à quatre pattes elle n’a pas besoin de se déplacer longtemps. Et rapidement, elle est rejointe par Tegan, plutôt habile pour progresser dans ce sombre passage. Abby est précisément en train de dégager des feuilles pour faire sortir un coffre, se demandant déjà comment ouvrir ce gros truc. Mais bien sûr, sa comparse arrive avec la solution toute trouvée. Incapable de se retenir, la métisse pousse un cri de joie quand la Castillo lui tend une clé. « T’es la meilleure ! » Ni une ni deux, elle l’attrape et se penche tant bien que mal vers le coffre. Le mécanisme semble un peu rouillé, mais ça s’ouvre quand même assez vite. Et là… « Bingo ! » Un petit sac étanche, tout de vert décoré, les attend sagement. Surexcitée, Abby le brandit en direction de Tegan, heurtant au passage sa main contre la roche. « On a trouvé ! » Déjà, les jeunes femmes se faufilent à l’extérieur. L’étudiante en droit est incapable de retenir son enthousiasme. « Silas ! C’est ça ! Regarde ! » Elle en est absolument certaine. « Maintenant, il faut absolument qu’on retourne vite sur la plage ! » Avec leur précieux paquet, les trois acolytes font aussi vite que possible le trajet dans l’autre sens. Sont-ils les premiers ? Abby l’ignore, mais elle espère bien que la victoire les attend de l’autre côté du rivage. Participer est déjà une bonne chose, ok, mais elle espère quand même.