est-ce que tout va bien ? (freya)

est-ce que tout va bien ?
crédit/ tumblr ✶ riley #4

En acceptant sa proposition de rester dormir avec elle, je crois que j'ai volontairement mis de côté le peu de raison qu'il me restait jusqu'à maintenant. Comme si je savais déjà que la suite de la soirée allait avoir des conséquences. C'est inconscient, mais je pense que nous le savions toutes les deux : le dérapage est presque devenu inévitable. C'est encore plus vrai maintenant que nous sommes toutes les deux isolées dans sa chambre. Seules, il n'y a plus grand chose pour nous retenir. Nous sommes clairement en train de courir à notre perte. Et en même temps, aucune de nous deux n'essaye de faire quoi que ce soit pour l'empêcher. A croire que nous sommes attirées l'une à l'autre comme des aimants. Cette attraction est plus forte que moi, que nous, et il est désormais impossible de lutter plus longtemps. Quand Riley prend finalement les devants en venant s'emparer de mes lèvres, c'est la libération. Dans mon coeur, c'est un véritable feu d'artifice d'émotions. Tous les sentiments enfouis au plus profond de moi-même depuis notre nuit à Barcelone refont brusquement surface, et c'est le drame. Cette fois, c'est fini : je ne suis plus du tout capable de la repousser - en réalité, c'était déjà un peu le cas avant, mais là, c'est encore pire. Je me laisse rapidement guider par mes envies, profitant de ce baiser comme si ma vie en dépendait. Notre échange s'intensifie, et je ne donne déjà plus cher de ma peau. De mon corps tout entier qui commence déjà à en vouloir plus encore. « Arrête-moi. Car je n’arriverais pas à le faire seule. » Mais je n'ai pas envie qu'elle arrête, encore moins que ce soit moi qui le fasse. A ce stade, il est déjà trop tard. Et je crois qu'elle le sait aussi bien que moi. En guise de réponse, je me fonds à nouveau sur ses lèvres mêlant cette fois-ci ma langue à la danse. Si elle tenait vraiment à ce que je sois la plus raisonnable de nous deux, c'est raté, et en beauté ! Mes mains s'aventurent à leur tour sous le haut de la jeune femme, alors que mon buste vient surplomber le sien pour l'inciter à s'allonger. Sur elle, je peux désormais sentir la chaleur de sa peau à travers ses vêtements, comme elle peut d'ailleurs sentir la mienne. La température monte encore d'un cran, et je viens murmurer à mon tour quelques mots à son oreille. « Comment tu veux que je résiste à ça ? » Voilà pourquoi c'est impossible pour moi de l'arrêter. Parce qu'à son contact, mon corps est déjà en éruption. Il n'y a qu'elle qui est capable de me faire ressentir autant de désir, et de plaisir en même temps. Elle seule. Je n'ai jamais rien ressenti d'aussi fort que ce que je peux ressentir avec elle, là, maintenant. Et c'était déjà le cas la dernière fois. « J'ai déjà tellement envie de toi... » Ce n'est surement pas utile de lui dire, je suis persuadée qu'elle le sait, qu'elle le sent. A cet instant, mon corps trahit facilement mes pulsions les plus profondes. Toujours sur elle, je viens rapidement l'aider à se délester de son haut profitant de cette ouverture pour glisser mes lèvres dans son cou, puis sur le haut de son buste. L'une de mes mains vient se lier à la sienne, au dessus de sa tête, alors que l'autre s'aventure entre nos deux corps. Je crois que je rêvais de ce moment depuis tellement longtemps...

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Ce n’est plus qu’une question de minutes avant que tout dérape et qu’un retour en arrière ne soit plus possible. Mais est-ce que j’ai vraiment envie de mettre un terme à tout cela ? Non. Ici, dans ma chambre, j’ai l’impression d’avoir la jeune femme rien que pour moi et j’en oublie qu’à l’extérieur de ces murs, elle est promise à mon frère. Ce moment n’appartient qu’à nous et ce serait dommage de le gâcher, alors rapidement, je balaye les doutes de mon esprit et laisse parler mes envies. Je me rapproche d’elle et mes lèvres viennent s’emparer des siennes. À bien y réfléchir, je crois que nous avons résisté depuis trop longtemps maintenant et ça se ressent dans mes gestes – ou dans les nôtres, car la blonde ne se fait pas prier pour me suivre. Pourtant, je lui laisse l’occasion de m’arrêter, de mettre fin à tout cela. Une occasion qu’elle ne saisie pas, bien au contraire. Notre baiser s’intensifie et comme je m’en doutais un peu, il n’est plus question de faire marche-arrière désormais. Son corps vient surplomber le mien et le pousse à basculer en arrière. Le dos contre mon matelas, je laisse Freya faire ce qu’elle veut de moi. Si j’essayais encore de me convaincre qu’elle n’avait pas d’effet sur moi, c’est raté : la phrase qu’elle vient murmurer à mon oreille ne fait qu’intensifier l’envie que j’ai pour elle. Si mes mains se baladaient délicatement dans son dos jusque là, je viens un peu resserrer ma prise. Néanmoins, je dois y aller doucement. Si je commence déjà comme ça, alors je risque de laisser des traces à un moment ou à un autre. Mais avec ce qu’elle dit, encore et encore, je me demande si elle ne désire pas que je le fasse vraiment. Quoi ? Je suis faible face à elle et je pense qu’elle en a conscience. D’un geste habile, elle vient retirer mon haut. Déjà presque nue face à elle, je suis à sa merci. Elle dépose ses lèvres dans mon cou, puis sur le haut de mon corps et j’en profite pour venir glisser l’une de mes mains dans ses cheveux. La jeune femme est très entreprenante, mais je ne vais pas m’en plaindre – à croire qu’il lui fallait juste un peu d’aide pour se laisser complètement aller. Après quelques secondes, j’attrape son visage entre mes mains et l’invite à revenir face au mien. Sans attendre plus, comme un besoin vital, mes lèvres retrouvent les siennes dans un baiser. Je viens ensuite glisser mes mains sous son haut. Cette fois-ci, ce n’est pas pour sentir sa peau sous mes doigts, mais pour lui retirer ce vêtement qui est maintenant de trop. Maintenant sur un pied d’égalité, je me redresse pour m’asseoir sur le lit, la blonde toujours au-dessus de moi. « Tu es tellement belle. » En pensant comme ça, comment je pourrais en vouloir à Elio d’être tombé sous son charme. Il faut croire que la jeune femme a un don pour envoûter les Carvalho. Mes baisers perdent doucement de l’altitude pour venir parsemer son cou. En même temps, mes mains viennent épouser ses courbes, comme si c’était leur place de prédilection. Inconsciemment, je me retrouve attirée par l’endroit où ses doigts étaient un peu plus tôt. C’est à mon tour de m’aventurer entre nos deux corps pour réveiller un peu plus le désir chez elle. Je pourrais attendre un peu, mais si je le fais, j’ai peur de la voir m’échapper et en réalité, je n’ai pas envie de repousser ce moment avec elle. Alors pendant que je viens l’embrasser de nouveau, fougueusement, je laisse mes doigts s’aventurer sous ses vêtements – les miens.

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Je ne suis pas la plus raisonnable de nous deux. Mais d'ailleurs, quand on y pense, je ne suis pas certaine qu'il y en ait une pour rattraper l'autre. Ni elle ni moi sommes prêtes à mettre un terme à ce moment. Comme si nous ne pouvions pas faire autrement. Et en réalité, c'est un peu ça. Quand je suis avec elle, je n'arrive rien à contrôler. J'en ai déjà eu la preuve... que ce soit à Barcelone dans cet hôtel, ou que ce soit au musée la dernière fois. Ou même chez moi aussi. Il y a toujours cette attraction qui me pousse à vouloir être proche d'elle. Comme ce soir, comme à l'instant présent. Maintenant que j'ai la chance d'avoir regoûté à ses lèvres, je suis incapable de m'en défaire. C'est devenu une drogue pour moi, et je n'ai pas honte d'avouer que j'en suis dépendante. De tout mon être, et de mon corps tout entier. Après ce premier baiser, les choses se sont rapidement accélérées et la température dans la chambre est devenue beaucoup plus difficile à gérer. Faut dire que je crois que nous avons résisté trop longtemps à l'envie de nous retrouver... intimement parlant. La nuit à Barcelone parait tellement loin, et en même temps je m'en souviens comme si c'était hier. Je me souviens de chaque instant, de chaque émotion, et ce soir, j'ai envie de revivre la même chose. Même plus encore... si c'est possible. Et comme c'est parti, il y a moyen que ce soit le cas. L'attente peut avoir du bon. L'interdit aussi, apparemment. Mais là, tout de suite, je ne pense plus vraiment à Elio, et à ce qui nous lie toutes les deux. Je veux profiter d'elle, de sa présence, et de cette envie qui me brûle déjà de l'intérieur. Riley peut bien faire ce qu'elle veut de moi : je suis toute à elle. La brune se déleste à son tour de mon haut, pour mon plus grand plaisir. « Tu es tellement belle. » C'est elle qui est tellement belle. Et quand elle me regarde comme ça... c'est trop. Et je ne parle même pas de ses baisers qui commencent à perdre de l'altitude. Ses mains s'aventurent à l'endroit où la mienne était un peu plus tôt, et je sens déjà l'envie gronder dans mon bas ventre. A ce rythme là, je ne donne plus vraiment cher de ma peau. Et pour ne pas perdre totalement le contrôle - même si tout est relatif - je décide de reprendre un peu les devants. Je m'éloigne d'elle volontairement pendant quelques instants, tout en ne la lâchant pas du regard. Je ne cherche pas forcément à la frustrer, mais je ne peux pas dire que ça ne me fait pas plaisir de sentir son impatience. Bon, ok, je suis toute aussi impatiente qu'elle, si ce n'est plus. Mais si je me suis éloignée, c'est aussi pour mieux pouvoir retirer son bas qui ne tarde d'ailleurs pas à rejoindre son haut. Sa nudité est un délice, et retrouver la chaleur de sa peau contre la mienne est une nouvelle libération. C'est une certitude maintenant : je suis complètement dingue d'elle. Mes baisers se perdent sur son ventre avant de descendre sur ses cuisses, alors que je laisse trainer mon souffle vers la zone tant convoitée. Je n'ai jamais fait ça, et je ne sais pas trop ce qui me prend de vouloir le faire, mais je ne réfléchis pas. Avec elle, tout est tellement naturel. Et puis, tout ce qui m'importe à cet instant, c'est de lui procurer tout le plaisir qu'elle mérite. La dernière fois à Barcelone, je n'avais pas osé. Mais là, c'est différent. J'ai envie de découvrir une autre partie d'elle-même, de lui faire plus d'effet encore. Je veux qu'elle soit mienne, qu'elle soit à la merci de mes gestes et surtout de ma langue. En même temps, mes mains viennent se loger sur sa poitrine alors que je tente de faire de mon mieux pour découvrir ce qui l'a fait vraiment chavirer. J'espère que je ne suis pas en train de faire n'importe quoi, mais je me laisse guider par les réactions de son corps, et de ses gémissements qui résonnent désormais comme la plus belle des mélodies.

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crédit/ tumblr ✶ riley #4

Je ne sais pas ce qui me pousse à être aussi entreprenante, mais je crois qu'avec elle, je ne me pose plus vraiment de questions. Tout se fait naturellement, comme si nous avions toujours été destinées à être ensemble. Et si c'était justement le cas d'ailleurs ? A l'internat, quand nos chemins se sont croisés pour la première fois, ça a été comme une évidence. Le genre de coup de foudre amical. Enfin, maintenant que j'y repense, c'était peut être inconsciemment déjà plus que ça... La connexion que j'ai avec elle, je ne l'ai jamais eu avec personne d'autre - même pas avec son frère. Pourtant, j'y ai cru, aux débuts. Je pensais vraiment qu'il avait tout pour être l'homme de ma vie. Mais apparemment je me suis trompée. Je suppose que je ne serais pas ici dans cette chambre si ça avait été vraiment le cas. En tout cas, ce soir, avec elle, l'évidence est encore bien présente. Si j'ai longtemps voulu résister à mes envies, là, maintenant, j'ai juste envie de suivre mon coeur. J'ai envie de la faire devenir mienne... sentir son corps se contracter sous les assauts de ma langue. Apparemment je suis plutôt sur la bonne voix, et ses réactions me font encore plus pousser des ailes. Au delà de vouloir faire les choses bien, quelque chose me pousse à vouloir être L'UNIQUE à ses yeux. La seule qui serait capable de lui procurer autant de plaisir. Et sentir son corps s'abandonner à moi au fil des minutes est un réel délice. Elle me rend dingue, c'est une certitude - en réalité, je crois qu'il n'y a jamais eu de doute sur la question. Un sourire fier se dessine sur mes lèvres lorsque le plaisir de la jeune femme atteint son apogée. « Tu es magnifique. » Je ne peux m'empêcher de la regarder avant de lui offrir un nouveau baiser. « Tu sais que tu me rends complètement folle. » Je suis flattée de lui faire cet effet, et je crois que je ne pourrais jamais m'en lasser. Une chose est sûre : cette folie est largement partagée. Riley se débarrasse alors de mes derniers vêtements, et je me retrouve à mon tour complètement nue face à elle. Cette fois, je ne peux plus du tout cacher l'état dans lequel je me trouve... et en même temps je crois qu'il n'y avait pas vraiment de suspens. Mon corps tout entier est en train de la réclamer. Sentir ses doigts courir le long de ma peau me donne déjà des bouffées de chaleur. Et je ne parle même pas de ses baisers... mon dieu. Ok, là, je ne donne plus cher de ma peau. La douceur de sa langue me fait instinctivement vaciller, me poussant à fermer les yeux pour essayer de contenir les gémissements qui s'échappent d'entre mes lèvres. Il ne faudrait pas que je sois trop bruyante quand même... si je ne veux pas créer de malaise entre Riley et son colocataire. Mais c'est difficile de me retenir face à cette vague de chaleur intense qui prend désormais possession de tous mes sens. « Riley... » Son prénom murmuré entre deux soupirs, comme un ultime supplice. Il ne lui faut d'ailleurs plus très longtemps pour réussir à me faire atteindre le septième ciel. Le souffle court, j'ai besoin d'un peu de répit pour me remettre de mes émotions. Mais je l'incite rapidement à remonter jusqu'à moi, cherchant à tout prix à garder le contact de ses lèvres. « Waouh... je. » Je crois que j'en perds mes mots. « T'es pas humaine en fait. » Je ris un peu avant de me lover dans ses bras, profitant simplement de ce moment d'intimité avec elle. Le reste de la nuit est merveilleuse, comme un rappel de Barcelone, en mieux encore. La fatigue finit tout de même par avoir raison de nous... mais le sommeil est bien trop court. Contrairement à la dernière fois, c'est à ses côtés que je suis en train d'ouvrir les yeux. Je me surprends à la regarder dormir pendant quelques minutes, un petit sourire au coin des lèvres. J'ai encore l'impression d'être dans un rêve...

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crédit/ tumblr ✶ freya

Tout ce qui est en train de se passer est déjà arrivé une fois et même si j'avais la sensation de me souvenir de tout, j'ai finalement l'impression de faire de nouvelles découvertes à chaque geste que je fais. Le corps qui se trouve sous mes doigts semble nouveau ou alors, c'est peut-être une sensation que j'ai suite à l'envie de le redécouvrir encore et encore. Je suis plutôt chanceuse, par ce que la jeune femme m'offre, mais aussi par les réactions que son corps a suite à mes assauts sur lui. Avec elle, je suis bien. Avec elle, je suis exactement là où je devrais être. Mais malheureusement, ce moment est éphémère et je dois graver chacune de ces secondes dans mon esprit pour m'en servir plus tard, quand je me retrouverais de nouveau seule dans ma chambre. Autant dire que j'en aurais des bons souvenirs, comme cet orgasme que je viens d'avoir. Entre deux femmes, il est plus facile de savoir ce qu'il faut faire ou ce que l'on aime, mais ce n'est jamais évident pour une première fois et pourtant, Freya s'en est sortie à merveille. Et pour ça, je ne trouve pas meilleure solution que de lui rendre la monnaie de sa pièce. Pour elle, mais pour moi aussi. Sentir son corps se soulever, puis se contracter, de par ma faute est un réel plaisir. Avoir nos corps l'un contre l'autre me donne l'impression de rêver un peu et je pense qu'il est important que j'en profite au maximum avant de devoir retrouver la réalité. Le silence retrouvé dans la pièce et la chaleur redescendant de quelques degrés, je lui offre mes bras pour qu'elle puisse s'y blottir. Je sais qu'Elio n'est pas très loin, qu'il viendra bientôt reprendre sa place, mais je n'ai pas envie d'y penser. Et c'est finalement, le regard posé sur sa petite amie que je trouve le sommeil. Je ne sais pas exactement combien de temps ma nuit dure, je suis néanmoins un peu triste d’ouvrir les yeux au petit matin. Était-ce trop demandé de rester là pour l’éternité ? Lorsque je tourne un peu la tête, mon regard retrouve celui de la jolie blonde et naturellement, je souris. « Ça fait longtemps que tu me regardes dormir ? » Je ne sais pas encore si je trouve cela mignon ou un peu bizarre. Sûrement mignon. Tout à une meilleure saveur quand c’est avec elle. « Au moins, tu n’as pas mis ce temps à profit pour trouver une façon de t’échapper discrètement. » Ou alors, peut-être qu’elle n’a pas encore eu le temps de le faire, mais que c’était dans ses projets. Doucement, j’étire le bras qui ne se trouve pas sous sa tête et je continue mon récit. « Je peux peut-être t’offrir le petit déjeuner ? Je suis sûre qu’on a tout le nécessaire ici pour faire des pancakes. » Et si ce n’est pas le cas, je suis sûre que nous arriverons à trouver autre chose pour palier à sa faim. « Ou peut-être que tu préfères partir ? » Bien sûr, ce n’est pas mon option favorite, mais je crois qu’elle a déjà dépassé le temps qu’elle devait passer ici. Je ne sais pas si elle a déjà eu l’occasion de regarder son téléphone, néanmoins, si elle le fait, je crains qu’il soit rempli d’appels et de messages de la part de mon frère. Elle lui a indiqué qu’elle était chez une amie, mais je doute qu’il s’attendait à ce qu’elle découche. Si elle souhaite bien partir, elle peut toujours prendre une douche en vitesse avant de filer. Plus elle gagnera du temps, plus il sera simple pour elle de se trouver une excuse auprès d’Elio pour hier et pour ce matin.

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crédit/ tumblr ✶ riley #4

Cette nuit lovée dans ses bras est comme un rêve éveillé, une nuit idyllique hors du temps. Une nouvelle parenthèse enchantée avant le triste retour à la réalité. Cette fois, je crois qu'il est difficile de dire qu'il s'agit d'une autre erreur. Ce qu'il s'est passé n'était pas prémédité, et pourtant, c'est comme s'il s'agissait là d'une évidence. Une putain de belle évidence. Je sais qu'il va falloir mettre un terme à ces instants volés, que je rentre à la maison pour affronter le regard de son frère. Mais là, tout de suite, j'ai juste envie de profiter encore un peu plus. Comme pour graver ces moments passés avec elle à tout jamais dans ma mémoire. La dernière fois, Riley s'était volatilisée avant le lever du soleil. Mais ce matin, les choses semblent être un peu différentes - pas dans le contexte, qui finalement reste le même, ou pire encore... puisque nous savons toutes les deux ce qu'il en est. Mais nos corps l'un contre l'autre ne veulent pas se détacher pour autant. De l'extérieur, je ne suis pas certaine que cette récidive ait été la meilleure idée qui soit. Cette fois, nous n'aurons plus d'excuse. Mais au plus profond de moi-même, je ne regrette pas. Je crois que j'ai eu envie de la retrouver depuis le premier jour de nos retrouvailles, ou presque. Peut être pas exactement lors de ce repas familial, même si elle n'a pas quitté mes pensées depuis. Elle me rend faible... « Ça fait longtemps que tu me regardes dormir ? » Je lui rends sincèrement son sourire. « Assez longtemps pour te trouver encore plus belle. » A cet instant, c'est juste elle et moi. Le reste n'a que très peu d'importance. « Au moins, tu n’as pas mis ce temps à profit pour trouver une façon de t’échapper discrètement. » C'est vrai que j'aurais pu essayer de partir en douce comme elle a pu le faire la dernière fois. Mais je n'en avais pas envie. Au contraire, ce réveil avec elle, c'est quelque chose qui me tenait particulièrement à coeur. « Je peux peut-être t’offrir le petit déjeuner ? Je suis sûre qu’on a tout le nécessaire ici pour faire des pancakes. » A ses mots, mon regard s'illumine instantanément. « Ou peut-être que tu préfères partir ? » Je secoue un peu la tête comme par réflexe. Non, je n'ai pas envie de la quitter. Pas tout de suite. « Je ne peux pas refuser des pancakes. » Que je réponds tout en me redressant dans le lit, levant un peu les mains au ciel en signe d'innocence. « Je ne peux pas dire non à des pancakes. » En réalité, c'est à elle que je ne peux pas dire non... mais ça, c'est un détail. « Est-ce que je peux prendre une douche avant ? » Riley acquiesce et je lui vole un rapide baiser avant de me lever. Je récupère à la volée mes vêtements de la veille désormais secs pour pouvoir utiliser la salle de bains. Seule sous l'eau de la douche, je ne peux m'empêcher de penser à la confrontation qui m'attend avec Elio... je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir lui dire, et en même temps, je n'ai pas envie de lui parler. Quelque chose me dit que les reproches vont encore fuser. Mais cette fois-ci, ils seront peut être mérités... Après quelques longues minutes, je retrouve finalement la jeune femme dans la cuisine. Ses colocataires ne sont pas là, et ce n'est pas plus mal. L'odeur des pancakes est alléchante, et je ne perds pas une seconde de plus pour les goûter. « C'est une tuerie ! » Je crois que je me suis vraiment trompée de Carvalho. Ce n'est pas son frère que je devrais épouser... enfin, est-ce que j'en ai déjà eu réellement envie ? Si ça avait vraiment été le cas, je n'aurais pas hésité une seule seconde pour lui dire oui. Même si je suis bien avec elle, je ne peux pas rester indéfiniment ici. Elle le sait aussi bien que moi. « Cette fois, il faut vraiment que j'y aille... » Pourquoi j'ai l'impression qu'on est en train de me planter un poignard dans le coeur ? « Merci pour tout, Riley. » Pas seulement pour la nuit qu'elle vient de m'offrir, mais pour tout ce qu'elle représente, elle. Je viens m’emparer tendrement de ses lèvres une dernière fois avant de la quitter à contre cœur. J'espère sincèrement que ce n'était pas de vrais adieux...