The Silent House.

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The silent house. / @Robin Braithwaite & @Matthew Braithwaite

Six ans après sa mort, l'âme d'Aurora Mendez n'a jamais quitté le monde des vivants. Tant bien que mal, elle a essayé de rentrer en contact avec son unique fille : Ana. Elle a finit par y parvenir, il y a quelques mois de ça, avec l'aide d'une autre jeune femme, Robin, suite à des enregistrements. Des bandes sons durant lesquelles Ana a vite comprit que malgré la mort de sa mère, son âme se trouve être en danger. C'est face à cet appel à l'aide, qu'elles ont décidé de réagir.

L'avion se pose à l'aéroport de Malaga, et parmi ses deux cents passagers, se trouvent Robin, son mari Matthew et leur fille Harper, ainsi qu'Ana-Luisa. Leur unique but de ce voyage, n'est autre que d'accomplir une seule tâche : comprendre et délivrer l'âme d'Aurora.

Le vol fut un peu rude pour Ana, qui encore enceinte de quelques mois seulement, a mal encaissé les dernières secousses. La poche dans laquelle elle a pu expulser l'intégralité de son repas, n'en avait pas autant demandé. Sans épargner ses oreilles qui n'ont cessé de se boucher à cause de l'altitude. Mais c'est une fois le pied sur la terre ferme, qu'elle peut désormais être soulagée. Les vols durant la grossesse, ce n'est pas franchement le bon plan. La prochaine fois, elle optera surement pour un voyage en train...
A peine sortis de l'aéroport que c'est son grand-père Bruno qui les accueille chaleureusement, faisant alors la connaissance du couple Braithwaite et de leur première fille. Bien entendu, c'est dans les bras d'Ana qu'il s'est d'abord jeté après deux ans d'absence. Mais il n'est pas l'heure des retrouvailles en famille, non, ils ont d'abord quelque chose de plus urgent à réaliser. Bruno les emmènent dans son vieux pick-up directement à leur hôtel pour que le couple puisse récupérer la clef de leur chambre, avant de déposer Robin et Ana à la toute première maison de sa mère. Car d'après Ana, il est fort probablement que son âme soit retournée là-bas...

C'est dans une campagne quelque peu aride que le pick-up traverse un petit village quelque peu excentré avant de s'arrêter, en bas d'un chemin de terre qu'elles pourront remonter à pied sans difficultés, jusqu'à la maison en question. Si tôt arrivés, si tôt dans le bain. Nul besoin de perdre du temps, la fin de journée s'annonce bien rapidement. Surtout qu'Ana tenait à voir cette maison - dont elle avait toujours ignoré l'existence - au plus vite. Peu importe l'heure et le moment, la jeune femme tenait aussi à ce que Robin examine cette maison dans un premier temps, avant de faire quoique ce soit.

Remontant alors ce chemin de terre, les deux jeunes femmes font désormais face à cette bâtisse faite que de pierres et quelque peu délabrée. Enfin surtout très abandonnée vu la mauvaise herbe qui s'est infiltré par les encadrements de fenêtres, ou qui s'est encore agrippée à la seule porte d'entrée ; y compris le manque d'entretient du jardin. C'est donc devant cette maison, qu'Ana regarde Robin un instant, se tenant à ses côtés, avant de reposer ses yeux bruns sur le bois vieillis de cette porte. Ici et maintenant, Ana est surement censé dire quelque chose...alors elle se lance calmement. « Vu comme ça, j'aurais jamais imaginer ma mère vivre dans cette maison... » Il est vrai que sa mère était une adepte de l'organisation, du ménage et de l'espace stérile. Du moins à son âge adulte, peut-être pas lorsqu'elle était enfant ou adolescente. Alors de voir l'état de cette maison, Ana a un peu de mal à se l'imaginer dans de meilleur état... Elle grimace donc avant de regarder Robin une seconde fois. « On rentre ? ou tu veux d'abord qu'on fasse le tour ? »

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PAR ZAJA.

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Ah, l’Espagne. Ça ne faisait pas vraiment partie des pays que Robin tenait à visiter à tout prix mais elle ne pouvait nier qu’en termes d’Art et d’architecture, ça se posait là. Cependant, ce n’était pas pour le plaisir que la famille Braithwaite s’y trouvait, non. Et pas que pour le travail non plus étant donné que ce n’était même pas le musée qui l’y envoyait récupérer une quelconque œuvre d’art qu’elle pourrait restaurer. Si elle était là, ce n’était autre que pour donner un coup de main à Ana. Cette jeune femme sur qui elle était tombée dans les toilettes de son musée avant de la retrouver sur le pas de sa porte, bien plus enceinte, un beau jour. Enceinte du plus âgé de ses frères, soit dit en passant. Et Robin avait tant de mal à assimiler cette information qu’elle ne parvenait toujours pas bien à faire le rapprochement entre les deux. Avec le fait que ce bébé n’était autre que son futur neveu ou sa future nièce non plus, d’ailleurs. Et en parlant de bébé, il s’agissait d’ailleurs du tout premier voyage longue-distance de sa crevette d’amour. Car il n’avait pas été question qu’elle se sépare d’elle ou de son mari trop longtemps alors tout le monde était de la partie. Et aussi surprenant que ça puisse être, Harper s’était tenue tranquille tout au long du voyage. Un vrai petit ange à sa maman.

Point de Madrid ou de Barcelone pour Robin, mais Malaga. La ville d’où Ana provenait. Ce n’était pas plus mal puisqu’il s’agissait d’une ville côtière et que la jeune maman se sentait mieux avec la mer à proximité. D’ailleurs, ils prendraient bien le temps de visiter ne serait-ce qu’un peu. Une fois qu’elle serait venue en aide à celle qui était désormais sa belle-sœur. Si tant est qu’elle y parvienne, bien sûr ; car l’occultisme ne s’apprenait pas vraiment dans les livres. Oh évidemment, des tas de manuels vous diront le contraire, mais ce sont des conneries. Ça faisait plusieurs années qu’elle aidait les gens en tant que médium maintenant, elle était donc bien placée pour savoir que son principal outil dans ce domaine n’était rien de moins que son instinct. Ce qu’elle ressentait au fond de ses tripes le moment venu, et Robin était toujours très à l’écoute de ce qu’il essayait de lui faire comprendre. Après un bref passage par l’hôtel où elle eut tout juste le temps d’embrasser ses deux amours, voilà les deux jeunes femmes reparties à bord du pick-up du grand-père d’Ana. Leur destination ? Le petit village qui a vu grandir la mère de cette dernière.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça sentait la campagne. Et pas qu’à un niveau olfactif mais bien dans l’air aussi. A peine entrée dans ledit village que Robin sentit cette onde la traverser. L’énergie de tous les villageois. Son instinct lui disait que c’était normal pourtant, ses sens s’affolaient quelque peu car ça ne lui était pas arrivé souvent. Une fois larguées sur le bord de la route, il ne leur resta plus qu’à remonter ce petit chemin de terre battue, la silhouette de la maison délabrée s’imposant de plus en plus face à elle à chaque pas. Devant l’entrée, elles s’arrêtèrent et Ana lui glissa une remarque qui l’amusa.
« Je suppose qu’en ce temps-là, elle devait avoir une autre tête. »
Elle devait être à la fois mieux entretenue – bien que ça soit la campagne et qu’il n’était pas facile d’entretenir une maison de campagne – et plus vivante. Là, c’est sûr qu’elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Mais une ombre qui avait l’air d’avoir beaucoup de choses à raconter, Robin le sentait aussi.
« Tu as les clefs ou tu connais un moyen d’entrer ? »
Si ce n’était pas le cas, alors il faudrait bien qu’elles en fassent le tour.@Ana-Luisa Mendez

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The silent house. / @Robin Braithwaite & @Matthew Braithwaite

Imaginer sa mère, vivre dans cette maison, lui faisait tout de même quelque chose. Comme un pincement au niveau de son cœur, de pouvoir entrer dans cette sorte de propriété tout en sachant que sa mère avait grandis et passé toute son enfance en ce lieu. Et naturellement, Ana revoyait face à elle, quelques photos souvenirs de sa mère étant plus jeune, ce qui rendait sa propre projection bien plus réelle. Bien entendu, que cette baraque aux airs abandonnés avait dû être bien plus qu'entretenue et surement paisible à y vivre, dans les hauteurs de ce joli petit village, isolée dans cette campagne. Et étonnamment, Ana n'avait jamais eut l'occasion d'y mettre les pieds, avant ce jour, et encore moins depuis le décès de sa mère. Alors oui, Robin avait raison, elle devait avoir une autre tête lorsqu'elle était inévitablement habitée. Ce qui vient tout de même inciter la jeune femme à hausser des épaules, tout en rajoutant. « Je pense oui.. » Elle peut même s'en persuader, connaissant sa grand-mère, qui a toujours eut un don pour la décoration notamment assez florale..

Quoiqu'il en soit, Robin et Ana se tiennent face à cette maison, dans le but surtout d'y rentrer. Qu'elles y fassent le tour avant ou non, l'importait peu, puisque la finalité serait la même. A part emprunter la porte d'entrée, il faut avouer qu'Ana ne connaissait pas un autre moyen pour y accéder. Alors elle vient poser ses mains sur les poches arrières de son jean pour vérifier si Bruno lui avait bien remit les clefs. Et effectivement ce fut bien le cas, alors qu'elle reconnait au toucher, la forme d'une clef dans l'une de ses poches. La montrant à Robin, Ana esquisse un bref sourire. « Euh, oui, elle est là ! » Et sans tarder, elle se rapproche de cette porte vieillotte, arrache quelques feuilles de lierre - qui avaient eut le temps d'occuper l'espace - avant de l'insérer dans la serrure. Deux tours suffisent avant qu'elle ne pousse la porte en forçant quelque peu, avant de se prendre un nuage de poussière en plein visage. Ce qui la fit tousser un court instant, chassant de ses mains la poussière volatile pour y voir plus clair. « Je crois que personne n'est revenu depuis qu'ils ont quitté cette maison ! » dit-elle avec un brin d'humour avant de s'engouffrer dans le centre de la maison.

L'intérieur était dans le même état que la façade. Seule la poussière s'y était accumulée en plus, et de nombreuses toiles d'araignée aussi, digne d'un film d'horreur - du moins, on y était presque. Une fois à l'intérieur, Ana eut l'impression que la maison n'était pas si grande qu'elle en avait l'air, au final. Les pièces sont assez petites et l'escalier en pierre semble avoir presque été démolie. Par quoi ? Elle l'ignore. C'est alors qu'elle se retourne vers Robin, tout en plongeant ses mains dans les poches arrières de son jean. Et d'une voix plus étouffée, elle lui demande. « Tu sens déjà quelque chose ? » Pas qu'Ana soit pressée d'avoir - une fois de plus - des réponses à ses questions, mais il lui semblait important de connaître dans un premier temps, si Robin percevait déjà quelque chose. Et peu importe ce que ça pouvait être, dans tous les cas, les moindres indices leur seront bénéfiques. Pour l'instant, elles ne se trouvent que dans l'entrée - totalement vide - et sans doute qu'elles auront besoin, par la suite, de se déplacer à travers toutes les pièces.

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Pour l’avoir déjà fait par le passé, Robin n’avait rien contre l’idée de s’introduire par effraction dans une demeure ou une autre, encore moins si celle-ci avait l’air d’être à l’abandon depuis un sacré paquet d’années, mais à choisir, c’était quand même mieux s’il y avait une clef. Elle attendit donc qu’Ana fouille ses poches avant de se mettre à chercher une autre entrée et miracle, sa belle-sœur avait ça en sa possession. Discrètement, elle poussa un soupir de soulagement parce qu’elle ne se sentait pas vraiment de devoir faire de la grimpette à peine arrivée. En tournant sur ses gonds, la porte émit un grincement sinistre, signe qu’on ne l’avait plus utilisée depuis longtemps – et qu’on avait encore moins pris la peine de huiler lesdits gonds – et, entrant la première, c’est Ana qui se prit le plus gros du nuage de poussière soulevé par ce mouvement. Robin eut un petit sourire en entendant sa réflexion comme quoi plus personne ne devait avoir mis les pieds dans ce qui était aujourd’hui devenu une masure depuis que sa famille l’avait quittée, des années voire des décennies plus tôt.
« On dirait bien que non. »
A son tour, la jeune maman pénétra dans la maison, suivant Ana dans ce qui aurait pu autrefois être la pièce de vie. A peine avait-elle franchi le seuil qu’elle se sentit comme assaillie par une sorte de malaise. Rien de trop puissant non plus mais une sensation tout de même désagréable qui lui donnait envie de tourner les talons. Encore une fois, ce n’était pas une première pour elle, l’habitation essayait de lui faire passer un message très clair : on ne voulait pas d’elle en ces lieux. Ce qu’elle avait déjà très bien compris en arrivant dans le village, c’était l’impression qu’elle en avait eu à mesure qu’elles se rapprochaient de leur destination finale. Plus grande qu’Ana, toutes les toiles d’araignées se prenaient dans les cheveux de Robin et elle s’efforça de s’en débarrasser tandis que sa belle-sœur lui demandait si elle ressentait déjà quelque chose.
« Oui, la maison ne veut pas de nous. Ou de moi, plus précisément, c’est difficile à dire mais l’air est lourd, tu ne le sens pas ? »
Si elle lui répondait que non, alors ça voudrait dire que la maison ne voulait pas d’elle spécifiquement.
« D’ailleurs, ça s’étend à tout le village ; c’est un peu comme si on était entrées dans une bulle en dépassant le panneau de bienvenue. Mais ici, c’est plus fort. »
Elle accompagna sa remarque d’un haussement d’épaules parce que ça ne lui paraissait pas illogique non plus. Les habitants de ce genre de petits villages reculés n’aimaient généralement pas voir poindre de nouvelles têtes et ça se ressentait irrémédiablement.
« Sors ton téléphone, on va enregistrer toutes les deux. »
Pas forcément besoin de parler cette fois-ci, elle était certaine que des âmes erraient bel et bien autour d’elles, il n’y avait qu’à les écouter.@Ana-Luisa Mendez

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The silent house. / @Robin Braithwaite & @Matthew Braithwaite

Cette maison là, se veut totalement abandonnée. Ana se doute bien qu'elle n'a plus été habitée depuis le départ de sa famille. Mais elle se demande alors soudainement, pourquoi ? Pourquoi n'a t-elle pas été racheté par des nouveaux propriétaires car au vu de son emplacement, elle avait tout de même du potentiel. Pourquoi personne n'a osé même la louer pour y vivre paisiblement ? Ana l'ignore bien entendu, et tâchera surement se renseigner auprès d'agents immobiliers, si certains d'entre eux ont essayer, oui ou non, de la réquisitionner pour la mettre à la vente. Quoiqu'il en soit, après s'être prit un bon nuage de poussière en plein visage, la jeune femme constate bien vite l'étendu des dégâts : quelques portes éventrées, un escalier de pierre à moitié démolis, des murs affaiblis et percés de trous comme si elles se trouvaient désormais dans une maison dégradée par une guerre.
Rien que dans le hall d'entrée, Ana se veut curieuse et tente ainsi de savoir si Robin ressent déjà quelque chose, comme une présence par exemple. Et à l'entendre dire que cette maison ne veut sans doute pas d'elles, ou plutôt de Robin, la jeune femme vient à froncer quelque peu des sourcils en trouvant cela un peu étrange. Instinctivement, alors que de son côté elle essaye de trouver si l'air ambiant est lourd, Ana vient à renifler en regardant tout autour d'elle. « Non je trouve pas. Mais on vient de remuer pas mal de poussière, c'est peut-être à cause de ça.. » dit-elle en dirigeant désormais son regard vers la porte d'entrée, qui semble s'être refermée bien facilement.

C'est alors qu'elle écoute Robin parler de ce village. Un village qui lui est totalement inconnu vu qu'Ana a grandis en ville, et non isolée dans cette tranche de campagne. Donc pour ce qui est de son histoire, Ana n'a pas tellement d'histoires à lui raconter. Du moins, pas dans ses plus proches souvenirs. C'est d'ailleurs pour cela, qu'elle se permet de rajouter. « Je connais pas l'histoire de ce village, ni vraiment trop celle de mes arrières grands-parents lorsqu'ils vivaient ici. » Mais puisque Robin a déjà cette impression là, ça incite la jeune femme à se mettre déjà sur ses gardes. Décidément, elle ignore beaucoup de choses concernant sa propre famille. Et ça, ce n'est pas très rassurant pour la jeune femme qui porte leur première descendance.

En tant que novice dans ce domaine, mais surtout pour accompagner du mieux qu'elle le pouvait Robin, Ana décide alors de sortir son téléphone. La première chose qu'elle remarque, c'est qu'elle n'arrive pas à capter une seule barre de réseau. « Ah tiens, j'ai plus de réseau. » C'est peut-être bizarre, mais il lui semble qu'elle en avait lorsqu'elles étaient dans le pick up de Bruno. Sans attendre, elle enclenche un enregistrement et vient à se déplacer dans les moins recoins de ce hall d'entrée. Ana se doute bien que grâce à ces enregistrements, elles pourront essayer de capter ne serait-ce qu'un son anormal. Tout en se déplaçant, tenant devant elle son téléphone, Ana ose poser quelques questions. « Est-ce que quelqu'un réside encore ici ? ... Est-ce que vous m'entendez ? ... » Gardant l'enregistrement toujours actionné, Ana décide de s'approcher d'une porte entrouverte, et sentant sa gorge se nouer quelque peu, elle arrive tout de même à poursuivre plus lentement. « Maman tu es là ? C'est Ana... » demande t-elle avant de voir la porte en bois se briser en deux dans un déchirement sec et de ressentir une douleur irradiante au niveau de son bas ventre. Douleur qui l'incite à se recroqueviller sur elle-même, mais ne lâchant toujours pas son téléphone, elle s'adresse alors à Robin. « Robin, je crois que tu devrais venir voir par ici... » Redressant avec difficulté le haut de son corps, Ana grimace en regardant sa belle-sœur. « Elle s'est brisé quand j'ai dis mon nom... » Et c'est surement par là, qu'elles vont devoir poursuivre leur petite visite...

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When there's no more room in hell, the dead will walk the earth.

La réponse d’Ana fit franchement rire Robin. Un son heureux dénotant carrément avec l’ambiance du lieu. C’était une chose à laquelle elle était tellement habituée, qui faisait tellement partie de son quotidien qu’elle avait parfois tendance à oublier que la plupart des autres y étaient peu, voire pas du tout sensibles. Ce n’était pas de ce genre de lourdeur qu’elle parlait. Plutôt de l’impression que quelque chose se prépare, que ça va vous tomber sur le coin de la figure d’un instant à l’autre, mais vous ne savez pas de quoi il s’agit. Et ça vous oppresse quand même pas mal.
« Non, c’est pas de ça que je voulais parler, plutôt de la sensation que quelque chose se trame. »
Et si sa belle-sœur ne le ressentait pas, ça signifiait que c’était donc principalement tourné contre elle. Normal en même temps, elle était la médium du groupe, celle capable de sentir cette inhospitalité, voire même cette hostilité transpirant de ces murs. Elle l’écouta ensuite lui raconter qu’elle ne connaissait ni l’histoire de ce village, ni celle de ses grands-parents.
« Etrange que ça soit cet endroit que t’ait appelée alors… Mais je suis sûre que si tu demandes à n’importe qui quelle est son impression sur ce village, on te dira qu’il est bien sous tous rapports à part peut-être pour ce qui est des commérages inhérents à toutes les petites communautés. »
Dans les plus grandes villes, les gens faisaient de leur mieux pour s’éviter, pour ne rien savoir les uns des autres sauf si ça concernait son cercle de connaissances parce qu’on aime tous les histoires bien juteuses mais dans les petits villages, c’était différent : tout le monde connaissait tout le monde, tout le monde savait tout à propos de tout le monde et la moindre incartade était connue de tous dans la demi-heure qui suivait. Peut-être même moins. Pas vraiment le délire de Robin, vous l’aurez deviné.

Les deux femmes sortirent alors leur téléphone pour enregistrer les bruits environnants et remarquèrent chacune leur tour qu’elles n’avaient pas de réseau.
« Ah… La joie d’être en pleine cambrousse… »
Ces gens avaient-ils la fibre ? Ou même le wifi classique ? De nos jours, ça semblait un peu indispensable, quand même. A moins de se trouver dans un village ne comptant que des vieillards et aucuns étudiants. Mais ça, ça serait bizarre et ça lui ficherait la frousse, à Robin. Bref, elle n’allait donc pas penser à cette éventualité et se concentra plutôt sur la voix de sa belle-sœur en train de poser des questions aux possibles esprits se trouvant ici. Aucune réponse de vive-voix pour le moment et une autre question vint alors tarabuster la jeune maman : et si elles avaient besoin d’aide ? Comment contacter qui que ce soit ? Juste en sortant de la maison, peut-être, elle n’avait pas vérifié si elle avait du réseau à l’extérieur. Ana s’adressa directement à sa mère et un craquement retentit ; une porte venait de se briser en deux. Et, comme si quelque chose en elle avait fait écho à cette porte brisée, Ana se ratatina quelque peu.
« Ça va ? Si tu te sens mal, je veux que tu sortes d’ici, d’accord ? Je continuerai l’exploration toute seule. »
Puis elle observa ce qui restait de la porte quelques secondes et se décida.
« Reste là pour le moment, je vais voir. »
Surtout que cette maison était des plus insalubres, que le plancher menaçait de céder à tout instant, c’était d’ailleurs également le cas des poutres au-dessus de leurs têtes. En résumé, c’était un peu fou pour une future maman de se tenir au beau milieu de ce chantier mais c’était son histoire, sa famille, Robin ne pouvait pas lui demander de renoncer.

Seule, elle franchit l’encadrement de la porte menant sur un escalier à moitié effondré mais encore à peu près praticable. Celui-ci descendait au sous-sol. Evidemment… Mais par chance, il ne faisait pas sombre dehors alors elle n’avait pas besoin de son application lampe-torche. Robin sauta alors de marche en marche en croisant très fort les doigts pour qu’aucune ne cèdent sous son poids et parvint tout en bas sans s’être fait de mal. Ici, il faisait froid. Son regard se posa sur tout ce qui se trouvait dans son champ de vision à mesure qu’elle avançait vers le fond quand son téléphone se mit à biper. Fixant l’écran, elle chercha à trouver l’origine de ce bruit quand Siri annonça de sa voix monocorde qu’il ne trouvait aucune Aurora Mendez. Sans blague… Discernant une tache prenant la forme d’une étoile à cinq branches sur le mur du fond, Robin s’en approcha. Avant de sentir une main lui saisir la cheville et tirer un coup sec pour la faire tomber. Ce qu’elle parvint à faire sans le moindre souci. Mais elle ne s’arrêta pas là et la traîna sur le sol tandis que, dans la panique, Robin essayait de se raccrocher à tous les pieds d’étagères se trouvant sur son passage. Etagères qui tombaient à leur tour comme des dominos. Son premier réflexe fut d’appeler Ana à l’aide. Mais Ana, vulnérable comme elle l’était avec sa grossesse, était une proie facile, donc elle n’en fit rien. Par contre, les divers bruits de chute qu’elle devait entendre devaient sans doute l’interpeler. De son côté, Robin continuait de se débattre.@Ana-Luisa Mendez

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Que quelque chose se trame...dans cette maison. Il y avait de grandes chances oui, bien qu'Ana ne ressente - ou ne voit - rien d'anormal pour l'instant, à part toute cette poussière et ces nombreuses toiles d'araignée qui hantent les murs de cette bâtisse. C'est pourquoi, dans le doute, elle en vient à hausser les épaules. Mais elle a toujours crut à ce que Robin lui disait, alors la jeune femme tente de garder méfiance. Méfiance qui s'agrandit en quelque sorte alors qu'elle lui avoue ne pas connaître la véritable histoire de ses arrières grands-parents, ce village, et ni de cette maison. Et c'est assez étrange en réalité, alors qu'elle provient d'une famille espagnole dont certaines histoires perdurent au travers des différentes générations. Mais c'est sans doute parce que certaines de ces histoires là, ne doivent pas être découvertes. Sceptique, elle ne peut donc malheureusement pas en savoir davantage pour l'instant. « Oui y'a des chances. Et si j'ai choisis de venir ici, c'est parce que j'ai toujours entendu dire que les esprits avaient tendance à se replier là où ils ont le plus souvent vécus avant de mourir... » Une raison qui pourrait être valable, oui, et dont elles tenteront aussi ensemble à découvrir, si l'âme d'Aurora est bien revenue entre ces murs avant d'en subir des conséquences...

La joie d'être en pleine cambrousse. A entendre ceci, Ana ne peut s'empêcher d'y sourire alors qu'elle se rend à l'évidence d'avoir la chance de vivre dans une ville côtière, où le réseau bat son plein, et qu'elle peut inlassablement fouiller tout et n'importe quoi sur le net. Vivre ici, elle n'aurait surement pas du tout apprécié, préférant s'entourer d'une ville animée. Et puis dans les campagnes, les pompiers doivent sans doute s'ennuyer, à devoir que maitriser des feux de forêts ou autre. Alors qu'en ville, les interventions sont d'autant plus diversifiées. Soit, Ana se déplace donc dans une partie de la maison, posant quelques questions par la même occasion, avant d'assister à une activité paranormale. Se tenant devant cette porte, elle remarque que cette dernière se brise juste après qu'elle ait prononcé son nom et vient à souffrir légèrement d'une douleur au niveau de son ventre. Main posée sur ce dernier, elle incite tout de même Robin à venir voir ça de plus près. Grimaçant discrètement, elle lui répond. « Ca va t'en fais pas, j'ai connu pire. Je reste. Mais ça, c'est pas normal... » dit-elle en lui montrant la porte d'un signe de tête. En effet, ce n'était pas normal qu'une porte se brise aussi vite alors qu'aucun objet n'a été projeté dessus. Et c'est bien la première fois qu'Ana assiste à une telle situation. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle fuis...

Robin lui ordonne donc de rester là, le temps qu'elle aille voir de l'autre côté de cette porte. D'un nouveau hochement de tête, Ana l'écoute en ne bougeant plus d'un millimètre, se massant discrètement le ventre tout en soufflant profondément. Robin doit savoir ce qu'elle fait, alors autant qu'elle s'y jette la première. Même si Ana aurait voulut l'accompagner, dans le doute. Restant donc derrière la porte, Ana se fige au fur et à mesure qu'elle entend les pas de Robin s'éloigner un peu plus bas. La douleur de son ventre s'évapore, ce qui la libère un peu. Mais elle tient toujours son téléphone, dont l'enregistrement se veut encore actionné et prête une oreille des plus attentives. « Qu'est-ce que t'as découvert ? » Elle marque une pause, attendant une réponse de Robin, puis relance. « Robin ? Tu m'entends ? » Aucune réponse de sa part. Impuissante, Ana commence à ne plus tenir en place. Pressée de découvrir à son tour, tout ce qui peut bien se trouver de l'autre côté. Mais elle attend encore. « Réponds moi s'il te plait ! » dit-elle juste avant d'entendre tout le vacarme. Entendant également Robin l'appeler à l'aide, Ana n'hésita pas une seconde pour passer de l'autre côté de la porte brisée et de se tenir face à ces escaliers descendant. « Robin ? T'es où ?! » Un instant, la jeune femme hésite à descendre, louchant quelque peu sur son ventre plus ou moins gonflé. C'était prendre un risque si elle venait à descendre en bas, en ne sachant pas du tout sur quoi ou qui elle allait tomber. Mais son amie était en danger. Et en tant que pompier, il était donc impossible de la laisser, sans lui venir en aide. Soufflant alors un bon coup, Ana prend son courage à deux mains et se met à dévaler les escaliers, posant chaque pieds sur des prises assez stables. Une fois en bas, ce qui ressemblait en quelque sorte à une cave, elle se mit à tâtonner sur les murs tout en cherchant Robin dans cette fine obscurité. Rapidement, son regard se pose sur son amie, au sol, cherchant à se rattraper à la moindre prise. Courant vers elle, Ana vient à la retenir par les poignets, lui offrant ses avant-bras pour un meilleur maintien. « Accroche toi à moi ! » dit-elle en venant à son tour placer ses pieds contre le sol, assise face à elle, penchant son corps vers l'arrière pour gagner d'autant plus de force. Instinct de survie, elle s'écrie d'une voix plus grande, s'adressant alors à ce qui pouvait bien s'en prendre à Robin. « Lâche là connard ! » Suite à quoi Robin fut délivrée. Relâchant alors ses poignets, Ana se redresse et tend une main à son amie pour l'aider à se relever. « C'était quoi ça ? T'as vu quelque chose ? » En tout cas, c'était violent. Une fois debout, Ana s'avance quelque peu vers Robin, et reprend plus amicalement. « Ecoute moi. Peu importe ce que j'ai dans le ventre, on reste ensemble, compris ? » Elle ne veut plus être séparé d'elle, encore moins dans cette maison, qui se veut de plus en plus dangereuse.

Regardant tout autour d'elle en se rendant compte que toutes les étagères étaient tombées les unes sur les autres, Ana reste sur le qui vive. Se retroussant rapidement les manches, elle récupère son téléphone - qu'elle avait finit par laisser tombé -, allume la lampe torche et commence à faire le tour de cette cave. « On devrait commencer par inspecter cette cave. Tu as vu quelque chose d'anormal ou pas ? » demande t-elle alors qu'elle tombe nez à nez face à cette étoile à cinq branches, sur le mur. « C'est quoi ça ? » Bien entendu, Ana ne s'y connait pas. Mais ce genre d'étoile, lui dit étrangement quelque chose. « Ca ressemble au pendentif que ma mère gardait toujours dans une petite boite noire... » dit-elle en fronçant de peu les sourcils, se souvenant que sa mère lui interdisait de toucher à ce pendentif. Petit détail qui pourrait éventuellement aider Robin...
Alors qu'Ana contemple d'un peu plus près l'étoile contre le mur, en y glissant les doigts, elle vient à sursauter en entendant un objet tomber d'une des étagères penchées. Se retournant, elle fixe cette bombe de peinture - projetant en même temps la lumière de sa lampe torche dessus - qui se met à rouler jusqu'à ses pieds. Sans attendre, Ana se taie et redresse alors son regard quelque peu effrayé vers Robin. Un silence s'installe étrangement entre elles, avant qu'Ana décide de repousser l'objet avec l'un de ses pieds... C'était sans doute pas grand chose.

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Que les esprits retournent hanter les lieux qu’ils ont le mieux connu, Robin n’en était pas aussi sûre qu’Ana. Alors bien sûr, elle ne pourrait pas en jurer parce que c’était un domaine que même les gens comme elle ne connaissaient pas bien, mais elle avait quand même remarqué que les esprits avaient tendance à plus souvent hanter des gens que des endroits. Peut-être était-ce le cas, une fois qu’il n’existait plus personne de leur lignée ou de leurs proches à hanter, cela dit. Ce qui créait peut-être les fameuses maisons hantées que presque chaque quartier ou au moins chaque ville se devait de posséder. A moins qu’à force de croire que ladite maison était hantée, elle le devienne réellement grâce à l’énergie qu’y mettaient les habitants ? Elle s’était posée beaucoup de questions à ce sujet, et continuerait de s’en poser toute sa vie parce que si personne n’avait trouvé de réponses depuis l’aube de l’humanité, ça ne se ferait probablement pas sur les quelques trente-quarante années qu’il lui restait à vivre. Tout ça pour dire que Robin espérait que sa belle-sœur ne se trompait pas, que c’était bien l’âme de sa mère qui l’avait appelée ici et pas quelque chose d’autre, quoi que ça puisse être. Sans rien ajouter, la jeune maman poursuivit son exploration après avoir opiné.

En tout cas, jusqu’à ce qu’Ana se plie pratiquement en deux à cause de la douleur. Ce qui l’inquiéta, mais la future maman lui assura qu’elle avait connu pire. Mouais, Robin n’était pas totalement rassurée mais elle comprenait qu’elle ne veuille pas l’abandonner. Surtout après qu’une porte se soit cassée en deux morceaux. C’est sûr que ça n’avait rien de rassurant. Encore moins de normal, comme elle le fit remarquer. Quelqu’un voulait leur indiquer le chemin. Ce qui pouvait aussi être un piège, elle en avait bien conscience, mais Robin s’y jeta quand même tête la première ; il fallait bien qu’elles soient venues pour une bonne raison. Mais si Ana tenait vraiment à rester là, autant limiter la casse au maximum. C’est pour cette raison qu’elle lui demanda de l’attendre pendant qu’elle descendait à la cave. Ne serait-ce que le temps de se remettre un peu de ses émotions. D’autant qu’il lui fallait faire super attention à où elle mettait les pieds ; le bois des marches menant au sous-sol avait pourri avec le temps et menaçait de céder à tout moment. Rassurant, oui. Mais elle redoubla de prudence.

La cave n’était jamais qu’une cave. Tout ce qu’il y a de plus banal. C’est du moins ce que Robin pensait jusqu’à voir un pentacle sur le mur du fond. Tout qui avait vu ne serait-ce qu’un seul film d’horreur dans sa vie savait pertinemment que c’était la marque des satanistes. Le truc, c’est que ce n’était jamais que des films et que ce symbole, tirait peut-être son origine de tout autre chose. C’est pour cette raison qu’elle s’en approcha au lieu de la fuir. Et c’est à ce moment-là que les choses dégénérèrent. Sérieusement, même, puisque deux mains sorties de nulle part surgirent d’on ne sait où pour lui attraper les chevilles, la renverser comme une quille – lui coupant le souffle par la même occasion – et l’entraîner avec elles. Où ça ? Mais Robin n’en avait pas la moindre idée, justement. Avec l’énergie du désespoir, elle tenta de se raccrocher à absolument tout ce qui se trouvait sur son passage. Des exclamations étouffées lui échappaient malgré elle de temps à autre ce qui, du dehors, devait donner l’impression d’assister à un match de tennis, peut-être. Ce n’est qu’alors qu’elle entendit Ana l’appeler. Et sa voix était toute proche. Elle aurait préféré qu’elle reste à l’étage, mais puisqu’elle était là…
« Par ici ! »
Qu’on lui pardonne de ne pas pouvoir donner des indications plus claires. Fort heureusement pour elle, son amie parvint tout de même à se diriger et accourut pour lui prêter main forte.

Robin se cramponna à elle et se laissa tirer en mettant des coups de pied dans le vent, des fois que… L’entité obéit à l’ordre d’Ana, finit par la lâcher et avec son aide, elle se remit sur ses pieds. Toutefois, il lui fallut quand même quelques instants pour reprendre son souffle. Pantelante, elle se plia en deux, prenant appui sur ses genoux pour souffler un bon coup.
« J’ai rien vu mais je peux t’assurer que des mains m’ont attrapé les chevilles. Je me demande jusqu’où ç’aurait pu aller. »
Non parce que le mur n’allait pas se mettre à fondre pour l’emporter dans des espèces de limbes comme dans Beetlejuice. Là-dessus, sa belle-sœur lui fit en quelques sortes la morale comme quoi qu’elle soit enceinte ou non, il n’était plus question qu’elles se quittent. De bonne grâce, Robin acquiesça. Une fois, deux fois, suite à la remarque que cette pièce était peut-être le centre névralgique de la maison. A son avis, il n’y avait pas vraiment de centre névralgique, c’était partout. Mais puisque c’était ici qu’un esprit avait décidé de se révéler à elles, autant concentrer leur investigation ici. Des yeux, la jeune maman chercha son téléphone. Qu’elle finit par retrouver avec l’écran fissuré bien comme il faut. Elle essaya rapidement de l’actionner et se rendit compte que c’était impossible.
« Il est mort. Le tien fonctionne toujours ? Si oui, je peux te l’emprunter une seconde ? »
Après quoi, elle attendit sagement qu’elle lui tende son téléphone pour tout d’abord prendre ce pentacle en photo puis faire une recherche rapide – puisque dans la cave, il y avait un peu de réseau -, le tout en fronçant les sourcils en entendant que ce dessin sur le mur ressemblait fort au pendentif d’Aurora.
« L’étoile à cinq branches est souvent associée aux satanistes, mais il faut savoir qu’elle sert surtout à invoquer une entité dans le but de se protéger. Pas la première qui passe par-là, une entité spécifique propre à chacun. »
Après tout, n’était-ce pas ce qu’ils avaient dessiné à la craie sur le parquet de cette pièce un peu particulière se trouvant dans leur propre manoir avec son mari ? Si, et seulement dans le but de faire en sorte que l’esprit qui s’y trouvait se tienne tranquille. Robin manqua lâcher le téléphone d’Ana quand un rire à vous glacer les sangs s’en échappa.
« S’il s’agit d’un défaut de fabrication, je vais noter la marque et le modèle dans un coin de ma tête pour me souvenir de ne jamais l’acheter. »@Ana-Luisa Mendez

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The silent house. / @Robin Braithwaite & @Matthew Braithwaite

Cette porte qui se brise, les deux jeunes femmes qui se séparent avant que Robin subisse une première attaque...finalement, ce n'était surement pas la meilleure idée de venir dans cette bâtisse. Mais ce qui est sur, c'est que malgré tout le bouquant qu'Ana entend du haut des escaliers de la cave, elle se convainc alors être sur la bonne voie. Peut-être pas la plus sécurisée, certes, mais il se passe quelque chose d'étrange en bas, dans cette maison, et elles finiront bien par avoir des réponses à leurs questions. Seule, alors qu'elle n'ose même pas imaginer ce qui peut être infligé à Robin, Ana se gonfle de courage avant de dévaler les escaliers à son tour. Faisant désormais face à une cave humide, assez grande et plongée dans l'obscurité. Mais par chance, elle perçoit la silhouette de sa belle-sœur sur le sol, en train de se débattre face à quelque chose qu'elles ignorent encore. Sans attendre, elle rattrape bien vite ses poignets pour la tirer de son côté, faisant alors en quelque sorte contre poids, ordonnant qu'on la lâche. Une fois Robin délivrée, les deux jeunes femmes s'empressent donc de se redresser, laissant à Robin le temps de reprendre ses esprits. Mais pas trop longtemps non plus, car Ana se précipite déjà à devoir lui poser quelques questions. A t-elle vu quelque chose ? Qu'est-ce que c'était ? Avant quoi, elle vient trancher son regard avec le sien afin d'appuyer au mieux sa position : elles restent ensemble. Il est clair que dans ce genre de situation, se séparer n'est pas forcément la bonne solution. Dans le cas, où, si jamais l'une d'entre elle devait être de nouveau la proie de cette chose qui semble habitée ces lieux. Mais à vrai dire, Ana ne le lui laisse pas tellement le choix. C'est que la peur commence à grimper dans le ventre d'Ana, et qu'elle espère vraiment qu'ensemble, elles s'en sortiront vivantes.

Robin n'a rien vu, mais elle arrive tout de même à décrire que des mains lui ont attrapé les chevilles. En entendant ceci, Ana ne peut s'empêcher d'écarquiller ses orbites en déglutissant difficilement. Mais d'où proviennent ces mains ? Et où elles comptaient l'emmener ? Etrange... Raison de plus pour rester ensemble et soudée. Suite à quoi, Robin constate que son téléphone a rendu l'âme avant de vouloir emprunter celui de la jeune femme. Service qu'Ana lui rend sans difficulté, alors qu'elle lui tend son téléphone dont la lampe torche est toujours allumée. « Oui, tiens. Je sais pas si tu auras du réseau ici par contre.. » Possiblement, la jeune femme n'avait pas encore prit la peine d'essayer. En attendant, Ana se met alors à contempler de près cette étoile à cinq branches sur le mur, face à elle. Glissant le bout de ses doigts dessus, elle se remémore alors cet étrange pendentif que sa mère lui avait toujours interdit de toucher, même de regarder. Quelques autres souvenirs du passé refont également surface mais ils semblent encore assez flou. En revanche, elle écoute attentivement les explications que Robin lui donne concernant cette étoile. Une étoile associée aux satanistes...c'est à glacer le sang de savoir ça, et Ana ne peut s'empêcher de froncer des sourcils, ignorant alors tous les secrets que sa mère pouvait bien avoir gardé. Rejetant son regard sur sa belle-sœur, Ana reprend. « Attend, t'es en train de me dire que ça...ça sert à invoquer une sorte d'esprit pour se protéger ? » Ignorant totalement les rituels dans lesquels sa famille maternelle pouvait réaliser, elle poursuit. « Y'a quelque chose que je comprend pas. Pourquoi demander une protection alors que personne ne réside ici ? Et tu crois que cette attaque était une sorte de protection ? Et qu'est-ce qui est protégé ? » Tant de questions, pour si peu de réponses...

Regardant tout autour d'elle, Ana tente en vain de recoller certains morceaux. Font-elles face à une entité protectrice de l'âme d'Aurora ? Ou font-elles face à un esprit malveillant qui semble s'attaquer à l'âme de sa mère ? Se posant encore tout un tas de question, Ana perçoit parfaitement un rire sortir du micro de son téléphone - que Robin tient toujours entre ses mains - et se fige de longues secondes. D'une voix plus monotone, elle reprend. « Non, ce n'est pas un défaut de fabrication. » Du moins, pas à sa connaissance vu que c'est bien la première fois que son téléphone lui fait ce coup là. D'autant plus prise par une légère panique, Ana décide de fouiller entre les étagères et y trouve une hache. Elle se penche pour la ramasser et revient près de son amie. « Ca pourrait nous servir, je pense. Si jamais cette chose nous attaque une seconde fois, on aura plus qu'à lui couper les mains. » C'est une idée, oui. Son regard se veut d'autant plus dur, alors qu'elle fixe Robin. Ses mains resserrent le manche en bois de cette hache qui ne semble encore n'avoir jamais été utilisée, et sa respiration se veut plus profonde. Quoi qu'il arrive, Ana est prête à se battre. Suite à quoi, elle continue de fouiller les alentours, ouvrant un vieux frigo débranché pour y regarder à l'intérieur - n'y trouvant absolument rien à l'intérieur -, soulevant ensuite quelques vieilles couvertures poussiéreuses, déposées sur une caisse en bois. « Regarde ! » Déposant la hache à ses pieds, Ana s'accroupie et tente alors d'ouvrir la caisse. « Aide-moi, je n'arrive pas à l'ouvrir... » En effet, la caisse se veut scellée par un cadenas, face auquel Ana décide de récupérer la hache avant de donner de grands coups sur le cadenas, essayant alors de le détruire pour découvrir ce que cache cette caisse en bois...

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PAR ZAJA.

**○ inscrit le** : 18/01/2020

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When there's no more room in hell, the dead will walk the earth.

Un cliché cinématographique voulait que se séparer dans un film d’horreur soit la pire idée qui soit. Mais pas toujours. Parfois, le fait de se séparer faisait que le démon ou le psychopathe se focalisait sur un groupe, voire une personne plutôt qu’un(e) autre, ce qui permettait aux autres – voire au seul autre – de sauver sa peau. Alors bien sûr, dans le cas présent, Robin n’avait aucune envie de sacrifier Ana et, dans la mesure du possible, elle n’avait aucune envie de mourir non plus ; pas alors qu’elle filait le parfait amour avec son mari et qu’elle devait être présente pour élever leur minuscule crevette. Et donc, peut-être valait-il mieux qu’elles restent ensemble. Ainsi, s’il leur arrivait une autre aventure du genre paranormal, elles seraient plus à même de s’aider l’une l’autre. Robin comprenait le principe et elle avait accepté les termes de ce contrat mais ça l’embêtait quand même de mettre une femme enceinte – belle-sœur ou pas -, en danger. Tant pis, elle n’y pouvait rien et il fallait qu’elle se familiarise avec cette sensation. D’ailleurs, elle était quand même bien contente que sa belle-sœur ait été là pour l’aider à se sortir de ce mauvais pas.

Non, elle n’a rien vu. Mais c’était bien le problème avec elle : elle ne voyait jamais rien en dehors de ses visions, elle ne faisait que sentir. Et avant de pouvoir émettre un quelconque avis, il lui fallait tout d’abord vérifier une ou deux choses. Robin savait parfaitement ce qu’était un pentacle, elle savait aussi comment s’en servir pour l’avoir déjà fait, mais elle voulait tout de même vérifier qu’il n’avait pas d’autres pouvoirs ou encore d’autres utilités que ceux qu’elle lui connaissait si bien. Raison pour laquelle elle demanda à Ana de lui prêter son téléphone. Celle-ci le fit bien volontiers mais en la mettant en garde quant au fait qu’elle n’aurait peut-être pas de réseau. Elle n’avait pas tort, surtout que cette entité semblait déterminée à se montrer hostile. Cependant, peut-être qu’elle voulait seulement qu’on lui fiche la paix étant donné qu’il y en avait, du réseau. Pas beaucoup mais suffisamment pour qu’elle puisse vérifier ce qu’elle avait à vérifier. Ainsi put-elle faire part de ses trouvailles à sa belle-sœur. Rien de plus à dire que ce qu’elle savait déjà. Elle lui laissa ensuite le temps d’assimiler ses paroles et hocha la tête en réponse à ses questions. Un rituel d’invocation pour se protéger. Ce qui pouvait vouloir dire absolument tout et n’importe quoi. Puis elle haussa les épaules.
« On sait pas depuis quand c’est là. Si ça se trouve, ça date de quand elle était encore occupée. Et… Je veux pas te faire peur, mais c’est le genre de choses qu’il vaut mieux manier avec prudence parce que parfois, les esprits qui répondent à l’appel, si celui-ci n’a pas été bien adressé, peuvent être malveillants et profiter de cette opportunité offerte sur un plateau d’argent pour se déchaîner. »
Ce qu’elle voulait dire par-là, c’est que parfois, les gens se tournaient par dépit vers l’occulte. Ils prenaient leurs renseignements dans des livres vendus par d’obscures libraires sur Amazon en pensant que tout ce qui serait écrit là-dedans serait paroles d’évangile, mais ce n’était pas toujours le cas. Ce genre de choses se passaient plus souvent de mères en filles ou bien de médium à médium dans le cas de Robin. Tout ça pour dire qu’il valait généralement mieux y réfléchir à deux fois avant de se lancer là-dedans.

Là-dessus, un rire à vous glacer les sangs s’échappa du téléphone, si bien qu’elle aurait tout à fait pu le lâcher sous l’effet de la surprise mais au lieu de ça, elle s’y cramponna, bien consciente qu’il était désormais le seul lien qu’elles avaient avec l’extérieur. Et non, il ne s’agissait pas d’un défaut de fabrication, à savoir que c’était la première fois qu’il faisait ça. Bien sûr, c’est avec ironie que Robin avait posé cette question. Et quand elle releva les yeux vers Ana avec dans l’idée de lui rendre son téléphone, elle la vit armée d’une hache. Wow… C’était terrifiant comme vision.
« Okay. Euh… T’es sûre que tu ne veux pas que je la prenne, plutôt ? »
C’est qu’un accident domestique avec une hache est si vite arrivé… Mais au regard de sa belle-sœur, elle se doute que celle-ci préfère gérer. Très bien. Robin la suivit donc de près et tâcha de lui venir en aide pour ouvrir cette caisse. Son aide ne suffit pas et finalement, elle songea que cette vieille hache dont la lame devait être toute émoussée depuis le temps pourrait être utile. Elle la laissa donc donner un grand coup sur le cadenas et, à force, celui-ci finit par céder. L’ouverture de la caisse souleva un nuage de poussière qui vint embrouiller la vision de Robin. Elle cligna donc follement des yeux en espérant que ça passe et se les frotta à l’aide de ses poings avant de totalement recouvrer la vue. Et de littéralement faire un bond en arrière en découvrant ce qui se cachait dans la caisse.
« Oh non… Oh non, non, non ! »
Des ossements.
« Faut pas qu’on traîne ici, on vient de libérer quelque chose qui jusque-là, pouvait pas encore nous faire trop de mal, mais là… Il faut qu’on parte et vite ! »
Elle le sentait dans l’air, ça commençait à lui serrer la poitrine comme dans un étau, bien plus puissant qu’auparavant.@Ana-Luisa Mendez

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Une étoile à cinq branches. Un symbole qu'Ana avait toujours ignoré, sans forcément non plus y faire des recherches, malgré le fait que sa mère lui avait toujours interdit de toucher à ce pendentif. Et a entendre donc les explications assez nettes de Robin, la jeune femme en avait froid dans le dos. En fait, elle ne comprenait surtout pas le lien qu'il y avait entre ce symbole satanique et sa propre mère... A croire qu'elle se donnait à des rituels dangereux et dont elle avait oublier de lui en parler. Ce qui intérieurement, lui faisait tout de même de la peine, à Ana, en ayant l'étrange impression qu'elle ne connaissait finalement pas tout de sa mère. Mais soit, la réalité en était autrement et Ana comptait d'autant plus avoir des réponses à ses nombreuses questions. Et c'est bien grâce à l'aide de Robin, qu'elles y parviendront, ensemble. Quoiqu'il en soit, il est clair que cette étoile a fait office d'une porte ouverte pour un esprit pas franchement très sympathique. Vu comment il s'en est déjà prit à Robin...la suite ne promettait rien de très rassurant. Ecoutant attentivement sa belle-sœur, Ana finit par lâcher un. « Hum, hum...on est dans la merde quoi ! » Déduction plutôt perspicace mais d'une grande franchise, venant de sa part. Puis elle ajoute sans tarder. « Je compte pas manipuler cette...chose j'te rassure. Puis tu t'y connais mieux que moi, donc si jamais tu dois le faire... » Elle regarde Robin avec un peu plus d'insistance, et termine. « Fais juste attention. » Bien qu'Ana fera en sorte de la protéger du mieux qu'elle peut, elle ne compte pas tellement retrouver son mari et leur petit fille pour leur annoncer un possible drame. Mais Ana à confiance en Robin, et nul doute, elle sait ce qu'elle fait.

Dans le doute, Ana se met alors à chercher n'importe quel objet qui pourrait bien leur servir, surtout pour se défendre. Et par chance - ou pas -, elle tombe sur une hache au manche en bois quelque peu usé mais dont la lame se veut en quelque sorte assez neuve. Pas sur qu'elle tranche un bras avec beaucoup de précision, mais tant que le coup est bien placé et donné, ça devrait alors fait l'affaire. Revenant donc auprès de Robin avec cette hache entre les mains, Ana ricane brièvement en découvrant l'air pas du tout rassuré que peut renvoyer sa belle-sœur, sur le moment. Gardant un petit sourire presque amusé, elle poursuit. « Bah quoi ? » Elle en hausse même un de ses deux sourcils. « Non t'inquiètes, j'suis peut-être enceinte mais j'ai encore pas mal de force. Puis j'te rappelle que j'suis pompier, et une lance à eau bien gonflée c'est d'autant plus compliqué à manier donc..ça va aller t'en fais pas ! » Elle tente quand bien même de la rassurer, même si de voir une jeune femme enceinte avec une hache ne l'est pas franchement. Se déplaçant de quelques pas, Ana la regarde avec un petit air taquin tout en rajoutant. « Promis, je me mettrais pas à te courir après, la hache à la main ! » Il manquerait plus que ça, tiens.

Suite à quoi Ana se met à fouiller un ancien frigo, avant de soulever des couvertures poussiéreuses et de tomber face à cette malle en bois. N'arrivant pas à l'ouvrir manuellement, Ana décide d'utiliser cette hache en question et d'y donner de grand coups précis au niveau du cadenas. Ce dernier finit alors par céder et laissant Robin ouvrir la caisse, Ana se met presque à suffoquer après avoir respirer tout cet amas de poussière volatil. Chassant l'air devant elle avec l'aide de ses mains, elle dévie son regard avant de le poser curieusement sur ce qui se trouve devant elles. Des ossements. Ce qui l'incite dangereusement à écarquiller ses yeux avant de reposer son regard effrayé sur sa belle-sœur. Robin sonne l'alarme, elles ne doivent plus rester ici. Ne comprenant la situation qu'à moitié, Ana se redresse. « Mais ça veut dire quoi ça ? A qui ils appartiennent ? » Encore beaucoup trop de questions... Mais à peine eut-elle le temps de finir sa phrase que le téléphone de Robin - qui était à la base plus du tout fonctionnel - se met à sonner ... Ana dirige instinctivement son regard vers celui-ci alors qu'un lourd silence s'installe autour des deux jeunes femmes, ne laissant que la sonnerie résonner parmi les murs humides de la cave. Les secondes paraissent beaucoup trop longues, avant qu'Ana soit projetée contre le mur derrière elles, ne touchant désormais plus le sol avec ses pieds, essayant de se débattre alors qu'elle semble se faire étrangler...

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PAR ZAJA.

**○ inscrit le** : 18/01/2020

the silent house.

When there's no more room in hell, the dead will walk the earth.

Ce que Robin était en train de dire, ce n’était pas que la mère d’Ana s’était, à un moment de sa vie, fait embrigadée dans un culte sataniste, non. Ce qu’elle était en train de dire, c’est qu’à un moment de sa vie, Aurora - ou son entourage proche puisqu’il avait fallu que ça soit celui qui habite dans cette maison -, s’était sentie suffisamment en danger pour réclamer la protection d’un esprit. Quel qu’il soit. Le but n’avait peut-être pas été d’invoquer une entité néfaste, tout comme son but à elle n’avait pas été de le faire dans la pièce se situant juste au-dessus de la chambre de sa fille. Mais… Manier ce genre de choses quand on ne s’y connait pas assez peut s’avérer des plus risqués et en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, vous vous retrouviez avec ce que la plupart des gens appelait des démons sur le dos. Après, elle ne disait pas non plus que c’était forcément ce qui était arrivé ici ; elle disait que c’était une possibilité et qu’il valait mieux ne pas trop vite sauter aux conclusions. Mais elle savait aussi que c’était inévitable pour Ana et que ce qu’elle venait de lui révéler la laisserait avec bien plus de questions que de réponses. A regret, elle confirma d’un hochement de tête la déduction de sa belle-sœur. Elles étaient possiblement un peu dans la merde.
« Je vais essayer de ne pas devoir en arriver là, mais il le faudra peut-être. »
Et bien sûr qu’elle ferait attention, elle non plus n’avait clairement pas l’intention d’y laisser sa peau.

En revanche, Robin faillit bien défaillir en voyant Ana, minuscule bout de femme bien enceinte revenir vers elle, une hache à la main. Une hache, oui. Qui devait traîner dans ce sous-sol depuis des années, dont la lame n’avait sans doute plus été aiguisée depuis des années non plus et qui devait probablement avoir commencé à être mangée par la rouille. La première chose qui lui passa par l’esprit fut de la lui ôter des mains afin d’éviter qu’elle ne se blesse. Mais elle n’en fit rien. Notamment parce qu’elle lui rappela que, quand elle n’était pas enceinte, elle était pompier et qu’elle avait donc l’habitude des haches, sans parler des lances à incendie avec toute leur pression. C’est vrai, elle avait tendance à la voir bien plus fragile qu’elle ne l’était sûrement. Mais c’était son état qui voulait ça.
« T’as raison, j’ai tendance à oublier que t’es pompier, en fait. Faut dire que je ne t’ai encore jamais vue en action, c’est sûrement pour ça. »
Et mieux valait qu’elle ne la voie jamais en action finalement. Parce que ça voudrait dire qu’un incendie se serait déclaré dans un endroit qu’elle fréquentait et bof, ça ne la tentait guère. Elle lui laissa donc la hache et ricana à la réplique qui suivit.
« Oh, ne t’en fais donc pas pour ça, je trouverais bien un moyen de te rendre tout ce qu’il y a de plus inoffensive. »
Sans avoir à employer la force, bien entendu parce que ça, ce n’était pas vraiment le fort de Robin. Contrairement à la manipulation des émotions de certaines personnes. Bien sûr, il fallait que la personne en question ne soit pas totalement réfractaire au monde invisible, mais elle parvenait comme personne à apaiser son mari, leur fille, les tous petits et il lui était même arrivé une fois de pousser un criminel aux aveux au cours d’une enquête. Comme quoi, pas besoin d’avoir des bras de la taille de ses cuisses pour bien savoir se défendre dans la vie.

Bref, c’est à ce moment-là qu’elles vinrent à trouver cette fameuse malle en bois, contenant des os humains. Et dès l’instant où le verrou qui la maintenait fermée sauta, une sirène d’alarme se mit à résonner au plus profond de ses entrailles. Il fallait qu’elles partent. Et le plus vite serait le mieux. Ana était aussi choquée qu’elle mais elle n’avait pas l’air de bien saisir le caractère de gravité et d’urgence de la situation : il fallait partir maintenant. Pas le temps pour les questions. D’autant qu’elle n’avait pas la moindre idée d’à qui pouvaient bien appartenir ces ossements. Secouant la tête, elle voulut la presser une fois de plus mais c’est alors que son téléphone, pourtant cassé, se mit à sonner. Le temps d’une fraction de seconde, elle baissa les yeux sur l’écran resté éteint. Une fraction de seconde de trop, une fraction de seconde peut-être fatale. Elle sentit ce très léger déplacement d’air et voulut se saisir de la main d’Ana mais trop tard. La sienne se referma sur du vide tandis que sa belle-sœur était projetée contre le mur. Il fallut agir vite parce qu’elle remarqua tout aussi rapidement que ses pieds ne touchaient plus terre et qu’elle était en train de s’étrangler. Avisant la hache retombée par terre, son premier réflexe fut de se jeter dessus. Et une fois de plus, il fut bon puisque cet acte lui déclencha une vision. Une vision dans laquelle elle se vit, frappant de sa hache des points stratégiques. Si Robin était aveugle au monde des esprits, ceux qui l’accompagnaient presqu’en permanence y voyaient très clair, eux. Sans réfléchir plus que ça, elle secoua la tête pour faire disparaître la vision de devant ses yeux, leva la hache et se mit en apparence à frapper dans le vide. Un cri perçant sorti d’on ne sait où lui vrilla les tympans mais Ana retomba au sol et Robin se précipita sur elle.
« Ça va ? On traîne pas plus ici, on sort tout de suite. »
Attrapant le bras de sa belle-sœur, elle le passa autour de ses épaules pour la soutenir le temps qu’elle se remette de ses émotions et prit la direction de la sortie sans perdre de temps.@Ana-Luisa Mendez

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A un moment donné, Robin sera sans doute dans l'obligation d'utiliser - elle ne sait comment - cette étoile à cinq branches. Ce qui avait tendance à rassurer en quelque sorte la jeune femme, mais que de moitié. Elle a confiance en Robin, sait parfaitement qu'elle prendra toutes les précautions nécessaires à l'utilisation de ce symbole satanique, mais ce qui ne la rassure pas, et bien c'est ce qui en découlera. Est-ce qu'elles se feront attaquer une nouvelle fois ? Comment cet esprit malveillant va t-il réagir ? Est-ce qu'elles arriveront à quitter cette maison ? Voilà, ce qui ne la rassurait guère...et ce, malgré toute la confiance qu'Ana possède en Robin. C'est pourquoi elle acquiesce simplement d'un mouvement de tête sans dire un mot de plus. Sur l'instant, et en comprenant tous les risques que leur visite implique, Ana est finalement convainque qu'elles n'auraient pas dû rentrer dans cette ancienne demeure...

Il est clair que voir, ou encore être accompagnée d'une femme enceinte armée d'une hache, ne semble pas du tout très rassurant. Visuellement. Mais Robin qui n'a encore jamais vu Ana en pleine intervention, et pourrait en être tout aussi étonnée. C'est bien dans des situations d'urgence que l'adrénaline reprend le dessus et qu'Ana se montre impartiale. Enceinte ou non, la survie est d'autant plus importante à ses yeux, y comprit ce sentiment de sécurité que ces victimes arrivent par obtenir. Bien qu'au premier abord, en voyant Ana, personne ne se douterait qu'elle soit pompier. Mais c'est justement ce petit étonnement qui fait à chaque fois la différence. Son métier n'est pas écrit sur la base de son front mais tout le monde est bien au courant qu'elle fait partie de la bridage des pompiers, vu qu'à Island Bay, tout finit par se savoir... Quoiqu'il en soit, elle accorde un sourire amical à sa belle-sœur en ressentant chez elle, cette envie aussi de la protéger. Et c'est bien l'ouverture de cette malle en bois, qui le lui prouve une nouvelle fois. Elles font face à des ossements dont leurs origines semblent encore incertaines mais face auxquels Robin sonne l'alarme. C'est ainsi, que tout en découle rapidement. D'abord, elles manquent chacune de s'étouffer pour cause d'un surplus de poussière volatile, ensuite le téléphone de Robin qui se met à sonner avant qu'Ana soit projetée contre un mur, à essayer de se débattre alors qu'elle semble se faire étrangler...

Démunie de toute parole, c'est contre ce mur que la jeune femme tente de trouver n'importe quel moyen pour se libérer. Râpant ses mains par moment contre l'humidité du mur, griffant ce dernier du bout des ongles avant de rabattre ses mains autour de son propre cou. L'air sain lui manque, ce qui incite ses paupières à s'abaisser par moment alors que sa gorge se noue au fur et à mesure. Ses yeux s'écarquillent à certains instants, tout en essayant de s'accrocher à la seule vue qu'elle possède : la silhouette de Robin qui semble s'évaporer de plus en plus. Battant des pieds sous l'effet de cette panique grimpante, Ana finit par comprendre que sa belle-sœur a enfin trouver un moyen pour mettre fin à cette nouvelle attaque. Une chance pour Ana qu'elle avait eut de ne pas garder cette hache en question. Finalement, la jeune femme n'eut pas la force de voir ce que Robin fait de cette hache alors qu'elle se retrouve bien vite sur le sol. Affalée sur le sol, se tenant toujours la gorge, Ana suffoque et tente de remplir de nouveau ses poumons. Son regard se porte inévitablement sur Robin alors qu'elle passe son bras autour de son cou avant de se relever. N'arrivant pas à sortir un seul mot, elle hoche de la tête pour lui faire comprendre, que oui, il est l'heure de sortir de cette maison. Mais avant quoi, elle se penche pour ramasser son téléphone - dont la lampe torche se veut quant à elle toujours allumée.
A moitié supportée par Robin, les deux jeunes femmes sortent enfin de la cave avant de franchir cette porte brisée. Mais arrivées proche de l'entrée, un second cri strident résonne depuis la cave, ce qui incite Ana à regarder sa belle-sœur avec une peur certaine dans ses yeux. Suite à quoi la porte d'entrée de cette maison se referme juste sous leurs yeux, dans un claquement sourd. S'arrêtant net face à la porte, Ana repose son regard sur Robin, et arrive à chuchoter lourdement. « On a besoin d'aide... » Puisqu'elles n'arriveront pas à sortir seules de cette ruine hantée...

...

PAR ZAJA.

**○ inscrit le** : 18/01/2020

the silent house.

When there's no more room in hell, the dead will walk the earth.

Pas question que Robin lâche cette hache ; elle ne la maniait peut-être pas aussi bien que sa belle-sœur mais suffisamment pour faire du mal à cette entité, aussi stupéfiant que ça puisse paraître. Resserrant ses doigts autour de la poignée pour ne pas la perdre en chemin, elle aida Ana à sortir de cette maudite cave – littéralement. Bon, l’air semblait déjà un peu moins vicié à cet étage mais un peu seulement, la jeune maman continuait de sentir cette espèce de poids peser lourdement sur sa poitrine. Son instinct lui soufflait de quitter cette maison tant qu’elle le pouvait encore et, sur l’instant en tout cas, elle n’avait qu’une seule envie : lui obéir. Mais c’était sans compter sur la rage de cette entité hantant les lieux. Celle-ci poussa un nouveau cri et leur claqua la porte au nez. La porte d’entrée, cette fois. Ben tiens, elle n’aurait pas pu la briser une fois de plus pour leur faire comprendre qu’elles n’étaient pas les bienvenues ici, non ? Ça les aurait pourtant arrangées toutes les deux. Tournant la tête vers Ana, elle lut la peur dans son regard, mais ne s’attarda pas là-dessus : il leur fallait trouver une autre issue. Et dans le pire des cas, elle avait toujours la hache. Une hache faite pour couper du bois, ce qui tombait bien puisqu’il s’agissait du matériau dont étaient faites ces portes. En revanche, elle hocha la tête en l’entendant dire qu’elles avaient besoin d’aide. Oui, mais de la part de qui ? Y avait-il d’autres médiums dans ce village ? Robin était prête à parier que oui mais pas du genre à vouloir leur prêter main forte. Et en dehors de ça… Disons qu’elle ne connaissait rien ni personne ici et qu’elle ne saurait vers qui se tourner. A part… Matt, peut-être. La simple idée de le laisser se jeter dans la gueule du loup pour leur donner un coup de main quand il pourrait être tranquillement en train de s’occuper d’Harper lui faisait horreur. Mais force était d’admettre qu’il n’y avait qu’à lui qu’elle faisait confiance. Et qu’en plus de ça, son aide pourrait leur être précieuse. Avec une grimace, elle expliqua :
« Je ne vois malheureusement que mon mari pour nous aider. J’ai pas tellement envie de le mêler à tout ça mais… S’il le faut vraiment. »
Pendant qu’elle parlait, Robin faisait aussi le tour des pièces, cherchant désespérément une porte qui accepterait de s’ouvrir. Elle n’en trouva aucune. Une fenêtre alors ? Non plus. Bon, aux grands maux les grands remèdes comme on dit. Posant Ana contre un mur, elle lui fit comprendre d’un geste qu’il fallait qu’elle recule avant de se mettre à donner de grands coups de hache dans la première porte donnant sur l’extérieur qu’elle croisa et ça serait vous mentir que de vous dire qu’à aucun moment elle n’avait pensé à cette fameuse scène dans Shining. D’ailleurs, en parlant de Shining, si Robin en venait à casser les portes d’une maison qui n’était pas la sienne, c’était précisément parce qu’elle était persuadée que l’entité ne les laisserait plus se servir d’aucun téléphone et qu’elle n’avait dès lors pas d’autres moyens de prévenir son mari qu’elles avaient besoin d’aide qu’en essayant de lui envoyer un message télépathique. A moins de parvenir à sortir de là et de, trouver une cabine téléphonique dans le village au mieux, devoir demander au bar du coin si elle pouvait d’une manière ou d’une autre passer un appel au pire. Non, ça ne lui inspirait décidément aucune confiance de devoir demander, d’une manière ou d’une autre, de l’aide aux gens de ce patelin. A force, la porte finit par céder. Ah, le bon air frais du dehors !
« Vite, on traîne pas avant qu’elle nous fasse encore un plan tordu pour nous empêcher de sortir de là ! Ça va, toi ? »
Après quoi elle laissa sa belle-sœur la précéder dehors et trouva un endroit où cacher la hache. D’accord, si elle se mettait soudain à déambuler dans les ruelles du village, une hache à la main, la police locale aurait tôt de la mettre derrière les verrous mais elle tenait quand même à la récupérer avant de rentrer à nouveau. Bon, et maintenant quoi ?
« Est-ce qu’en passant t’as repéré des cabines téléphoniques, toi ? Je sais qu’ils ont la fâcheuse tendance de les virer de partout quand ça peut quand même toujours être utile. »
Sans trop se presser – il lui fallait reprendre un peu son souffle, sans parler d’Ana qui elle aussi avait été bien secouée -, Robin avançait en direction du village, ses yeux se posant sur chaque coin de rue dans l’espoir qu’une cabine finisse par se dresser devant elles mais en vain. En revanche, à en croire les clameurs qui en provenaient, il devait y avoir un bar pas loin. Elle se dirigea au bruit et finit par pousser la porte dudit bar. Automatiquement, tous les regards convergèrent vers elles. Ils les étudièrent pour se rendre compte qu’elles ne faisaient pas partie des habitués et, sans même les saluer, retournèrent à leurs verres. Robin se pressa un peu contre Ana pour lui murmurer :
« J’espère qu’ils ont un téléphone ici parce qu’on croirait avoir fait un bond dans le passé d’au moins un siècle. Prends-nous un remontant, je vais faire du gringue au patron pour qu’il me laisse passer un coup de fil. »@Ana-Luisa Mendez

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constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

ONGLET 1 ONGLET 2

The silent house. / @Robin Braithwaite & @Matthew Braithwaite

Il est clair, qu'après avoir subis deux importantes attaques, Robin et Ana ne pouvaient plus rester dans cette maison, une seconde de plus. Bien qu'elles ont à élucider cette problématique concernant l'âme errante d'Aurora Mendez, elles devaient surtout penser à leurs survies. C'est donc sans hésiter que Robin, prenant la jeune femme sous son bras, les sollicite une fois de plus à sortir, dans un premier temps, de cette cave. Chose qu'elles arrivent à faire sans encombre, avant de faire face à la porte d'entrée qui se referme devant elles après que l'entité ait poussé un cri strident, depuis la cave. Rien n'était rassurant, tout les dissuadait de rester. A travers ses yeux sombres, Ana tente de verbaliser cette peur certaine tout en prenant conscience qu'elles sont désormais bien enfermées dans cette maudite maison abandonnée. Encore secouée par cette attaque, Ana peine à reprendre un peu ses esprits, sentant sa gorge lui brûler par instant, se nouer lorsqu'elle décide de prendre la parole. C'est ainsi qu'elle se contente alors de simplement lui murmurer quelques mots décents : elles ont besoin d'aide. Ce à quoi Robin lui répond qu'elle ne voit qu'une seule personne qui pourrait leur venir en aide : son mari. Pour sûr qu'Ana ne le connait pas, elle ne l'a même d'ailleurs jamais rencontré. Mais elle a toujours confiance en Robin. Donc si son mari peut réellement les aider, Ana ne pourrait tenter de l'en dissuader. Sur le moment, elle lui aurait bien demandé en quoi son mari pouvait tant les aider ; s'il était - lui aussi - doté d'un don particulier ? Mais sa gorge douloureuse l'en empêche. Ana préfère alors préverser le peu de voix qu'il lui reste, bien que son regard peut alors parler à sa place. Quoiqu'il en soit, s'adossant contre un des murs de pierres de cette ancienne bâtisse, la jeune femme encore essoufflée observe sa belle-sœur en cherchant du regard ne serait-ce qu'une simple ouverture qui pourrait céder sous les coups de leur hache. Elle lui indique même quelques fenêtres mais aucunes d'entres d'elles ne peut leur porter secours. Suite à quoi Robin finit par déchainer cette hache sur une des portes afin de gagner l'extérieur. Et à chaque coups de hache donné, le corps d'Ana sursaute légèrement. Bien vite, elle finit par rejoindre sa belle-sœur et retrouve ensemble, l'air extérieur. Il n'est pas des plus sain mais elles se tiennent désormais à l'écart de cette maison. « Ca va t'en fais pas. » Pour le coup, Ana lui disait la vérité. Ca allait. Mais peut-être que les jours qui suivront cette journée seront bien plus compliqués, lorsque sa gorge sera marquée de contusions et qu'Ana sera dans l'incapacité à déglutir. Puis lorsqu'elle aura retrouver Noah, pour sûr qu'il lui demandera ce qui s'est passé. Bref, Ana ne veut déjà pas y penser... elles avaient encore beaucoup à faire avant de dégager cette entité malveillante de cette maison, et de libérer l'âme de sa mère.

Laissant Robin cacher la seule arme qu'elles possèdent, Ana tente de trouver du réseau par le biais de son téléphone. Mais c'est un échec de plus. Aucun réseau, aucun moyen de pouvoir appeler ce mari en question. C'est pourquoi Robin vient à lui poser une question sur l'existence de cabines téléphoniques. « Non aucune. Et même si ce village semble très ancien, je crois pas qu'ils en aient gardé, malheureusement... » Ou alors c'est qu'elles sont bien cachées. Toutefois, les deux jeunes femmes s'éloignent davantage de cette maison pour regagner le centre du village. Observant chaque petite impasse, Ana ne trouve aucune cabine téléphonique et finit par soupirer lourdement. « On dirait que ce village est mort... » Aucun chat ne rôdait dans les alentours, seuls des bruits provenant de ce bar résonnaient. Suivant de près son amie, Ana franchis les portes du bar en question, toujours à la recherche d'un téléphone. Sur l'instant, elle ne remarque pas tellement les regards soupçonneux des clients alors qu'elle zieute l'ensemble du bar, en espérant trouver à tout ce qui pouvait bien ressembler à un téléphone. Néanmoins, elle écoute Robin d'une oreille attentive. « Ils ont carrément l'air de venir d'une autre planète tu veux dire, oui... » dit-elle en affichant un léger sourire alors qu'elle détourne son regard sur la jeune femme. Suite à quoi elle s'avance alors vers le comptoir du bar avant de passer commande. Etrangement, dans ce genre de bar, ils n'ont ni de rhum, ni de vodka, ni de whisky, ni autre alcool fort très connu. Finissant par grimacer des sourcils, Ana se décompose légèrement et décide finalement de prendre le seul alcool que ce vieil homme lui propre : une sorte de gnôle. Soit, elles feront avec.
De préférence, Ana décide de prendre place sur l'un des tabouret bancals du bar et attend Robin. Elle se permet également d'observer le vieil homme qui se tient à sa gauche, se rendant bien vite compte qu'il se veut aveugle et déjà fort bien bourré. Ce dernier finit par lui adresser la parole. « L'étrange présence vous poursuivra. » Fronçant nettement des sourcils alors qu'Ana le fixe d'autant plus, la jeune femme n'y comprend rien. Mais alors que ce vieil homme se met à regarder dans sa direction, la jeune femme détourne bien vite son regard par peur de croiser le sien et vient à engloutir son petit verre brisé de gnôle. Au diable l'alcool et la grossesse, elle a besoin d'un remontant. Evitant alors la présence de cet homme, Ana se tourne quelque peu de l'autre côté, et aperçoit Robin revenir vers elle. Se levant alors du tabouret, elle reprend sur un ton pas franchement très rassuré. « J'ai déjà bu le mien. Alors t'as pu appeler ton mari ? Il va venir ? » dit-elle un peu fortement, avant de se rapprocher de sa belle-sœur, et de finir par lui murmurer. « Tu vois le gars derrière moi...il a dit quelque chose de très...bizarre. » En fait, elles n'auraient pas dû venir dans ce bar, ni dans ce pays.

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PAR ZAJA.

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