monster mash → matt

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Monster mash / @Robin Braithwaite

Peut-être que Robin aurait voulu qu'il soit plus rapide, sans forcément être précoce non plus, mais Matthew avait toujours été du genre à prendre son temps, à savourer chaque caresse, chaque baiser reçus ou donné, à déguster chaque parcelle de sa peau, chacun de ses soupires et bien plus encore... Mais il est vrai que si le temps leur manque et que l'envie est d'autant plus pressante et irrésistible, il pourrait probablement pas se retenir très longtemps. C'est même sûr, bien qu'il serait quelque peu un peu déçus intérieurement, seulement par ce manque de temps. Puis bon, la question ne se pose pas puisqu'ils devraient laisser Harper bien cachée dans un coin, au risque de lui faire subir leurs ébats. Et ça, ce n'était pas - encore - envisageable. Et ça le serait effectivement jamais, puisqu'elle ne cessait de grandir de jours en jours. Ce à quoi il ne répondit rien, mais lui offre un large sourire qui en dit long, concernant leurs ébats habituels. Robin ne pourrait jamais douter de son endurance, ça, c'est sur.

En revanche, elle pourrait douter des autres femmes qui trouveraient son mari bien plus séduisant que les leurs. Bien que Matthew ait littéralement des œillères et qu'il ne se donne qu'à sa femme, il se veut tout de même surpris et amusé d'apprendre de la bouche de sa femme, que leur ancienne voisine, Madame Hops, aurait pu avoir des vues sur lui. Loin de lui l'idée d'avoir une aventure avec une dame âgée et encore moins de tromper sa femme. Ce qui ne fait, d'ailleurs, strictement pas partie de ses valeurs. Il ne peut donc s'empêcher de ricaner en imaginant de nouveau la scène, à chaque fois qu'il lui avait apporter journal et courriers personnels. Finalement, Robin en profite pour le complimenter, rassuré d'entendre qu'elle le trouve toujours aussi canon. Frottant alors son épaule contre la sienne, avant de la bousculer doucement avec une pointe de taquinerie, l'anglais joue à prendre un petit air de noblesse. « Je sais, qu'est-ce que vous voulez Madame Braithwaite, ce sont les gênes... » finit-il par dire en lui lançant un regard bien plus que complice. Car se vanter, n'est pas du tout dans ses habitudes, alors autant le faire avec humour... Puis bon, faut bien avouer qu'il est totalement conscient d'être assez agréable à regarder.

Finalement, c'est bien devant cette maison affreusement décorée qu'ils s'attardent. Les gamins y font la queue et étonnamment les parents aussi. Le temps pour Matthew, de se préoccuper du dos de sa femme, vu qu'elle porte la casserole depuis un bon moment déjà. Robin ne semble pas encore s'en plaindre et le couple se met lui aussi, à faire la queue. Provenant de cette maison, Matthew se convainc qu'ils repartiront qu'avec seulement une bonne poignée de bonbons et non ce sentiment de compétiteur et d'énervement alors que la femme avait délibérément décidé d'abaisser verbalement les propriétaires du Manoir sur South Bay. Des paroles un peu houleuses s'échangent entre eux avant que le couple ne s'éloigne, profitant de cet instant pour calmer Robin. Il est clair que dorénavant, une grande bataille de décorations vient d'être déclarée, entre ces deux demeures. Ne refoulant aucunement son côté compétiteur, l'anglais vient même à proposer à sa femme de participer à une éventuelle compétition, histoire de leur faire comprendre que leur Manoir vaut bien plus que leur ruine immonde. Tenant encore le visage de sa femme entre ses mains, son regard la fixe plus longuement. « On leur bottera le cul, tous les ans, j'en suis certain ! » dit-il en esquissant un doux sourire avant de venir déposer un baiser sur la base de son front, la relâchant par la suite avant de récupérer la casserole de son dos, pour la déposer en dessous de leur poussette, où Harper barbottait naturellement. Mais prit de court par cette nouvelle petite foule, il eut à peine le temps de poser la casserole sous la poussette qu'il se recule bien vite, rapprochant sa femme près de lui. C'est que les gens deviendraient fou, seulement pour des bonbons... « Laisse, je vais la prendre. » dit-il en récupérant la poussette des mains avant d'entamer une nouvelle quête. Désormais, Robin peut soulager son dos et continuer à se dégourdir les jambes.

S'éloignant davantage de cette maison, marchant aux côtés de sa femme, Matthew se veut un peu plus pensif et décide alors de reprendre plus sérieusement concernant cette nouvelle compétition. « Après cette soirée, j'irai acheter de nouvelles décorations. Il y a toujours des promotions pour vider les rayons.. » Bien qu'il n'est pas du genre à filtrer les magazines pour courir après les promotions. « L'année prochaine, ils verront de quoi on est capable. Puis d'ici là, on aura encore aménager le jardin différemment et les habitants viendront s'entasser devant chez nous. T'aurais des idées ? Ou des envies particulières que t'aimerais ? » Possible que Robin souhaite voir un Monsieur Jack accroché à leur haut de cheminée, ou encore des araignées télécommandées hanter leur façade...
C'est au cours de leur marche, passant devant un certain nombre de maisons que le couple se projette déjà dans de nouvelles idées de décorations. Egarés tous deux dans leurs échanges, ils en oublie quelques minutes leur fille, qui semble profiter de tout ce qu'elle peut voir, du haut de sa poussette. Par instinct, l'anglais finit par poser tout de même son regard sur Harper...et découvre ce visage inconnus, et surtout bouffis. « Mais quelle horreur ! » s'écrit-il alors qu'il s'arrête net, se reculant même de quelques centimètres de la poussette. Tout simplement parce que ce qui se trouve dans leur poussette, n'est pas du tout Harper. Non. C'est un autre bébé - pas forcément bien plus âgé que leur fille -, aux joues gonflées comme s'il ne faisait que des réserves, ressemblant étrangement à Baby Sinclair...

...

PAR ZAJA.

**○ inscrit le** : 18/01/2020

monster mash.

When I come home at night I bang the door real tight People call me on the phone I'm trying to avoid Or can the people on TV see me, Or am I just paranoid? When I'm in the shower, I'm afraid to wash my hair Cause I might open my eyes and find someone standing there! People say I'm crazy, just a little touch But maybe showers remind me of Psycho too much That's why... I always feel like somebody's watchin' me And I have no privacy

Qu’il ne se méprenne surtout pas, elle n’était pas en train de dire qu’elle aimerait qu’il se montre un tantinet plus rapide durant leurs ébats, loin s’en faut, elle préférait de loin quand ça durait des heures que quand ils étaient forcés d’agir dans l’empressement. Mais s’ils décidaient de lâcher la poussette pour s’éclipser tous les deux dans un coin sombre, ils n’auraient pas d’autres choix que de faire vite sous peine de ruiner la qualité de cette petite partie de jambes en l’air et Robin était du genre à penser que si ce n’était pas pour bien faire les choses, autant ne pas les faire du tout. Dans tous les cas, il n’était pas question d’abandonner leur fille au premier venu – encore moins à un vieux monsieur d’apparence sympathique mais qui mettait peut-être du viagra dans ses bonbons -, ou une espèce de toquée soupçonnée du mettre du poison dans les siens… Décidément, ils n’avaient encore croisé personne de normal ce soir –, alors la question ne se posait même pas. Pas comme celle de savoir comment c’était bien possible que leur ancienne voisine n’ait pas craqué sur Matt, comme Robin l’avait pourtant supposé durant un bon moment. Non parce que regardez-le ! Enfin pas trop non plus, ça, ça lui était réservé. Mais tout de même, elle ne parvenait pas à s’en lasser en ce qui la concernait. Ce qu’elle ne manqua pas de lui rappeler, des fois qu’il en viendrait à oublier que de son côté, elle n’avait d’yeux que pour lui et qu’elle avait toujours été une personne de goût. Les gênes, oui. C’est sûr que parfois, la génétique était bien faite et que son mari faisait indubitablement partie des chanceux. L’homme parfait avec qui faire de beaux enfants, c’est ce qu’elle se disait à chaque fois que son regard se posait sur leur petite crevette. Et il avait beau le dire sur le ton de la plaisanterie, elle ne le pensait pas moins.
« Oui, et j’ai beaucoup de chance ! »
Une réflexion qu’elle se faisait tous les jours et celui-ci ne faisait pas exception. C’est donc ainsi qu’ils prirent place dans la file d’attente de cette maison un chouïa trop décorée pour son propre bien. Pour au final, arrivés devant les propriétaires – ou les locataires, elle n’en savait rien mais elle n’espérait pas pour l’éventuel propriétaire qui verrait sa demeure ainsi saccagée -, s’entendre dire que c’était leur manoir qui était mal décoré. Le comble, l’hôpital qui se fout de la charité, vraiment. Et si un jour Robin s’était montrée calme, patiente et raisonnable, elle avait tiré un trait sur ces adjectifs il y a plusieurs années déjà. Sans parler de sa grossesse qui avait définitivement réduit à néant le peu de patience qu’il lui restait pour ces ramassis de conneries. Bien sûr, elle monta tout de suite sur ses grands chevaux et ne se priva pas pour leur faire savoir le fond de sa pensée ; à savoir que, si quelqu’un manquait de goût ici, c’était bien eux. Un peu humiliés devant tout le monde – mais d’un autre côté, tout le monde s’en fichait bien puisqu’au fond, ils n’étaient là que pour les bonbons –, les autres n’osèrent trop rien répondre. Ç’aurait dû suffire à la calmer, mais ça ne fut pas vraiment le cas. Pourtant, Robin savait pertinemment que c’était stupide de s’énerver pour si peu mais elle ne revenait toujours pas d’avoir entendu ça, en fait. Pour qui se prenaient-ils donc ?? Soucieux de la calmer, Matt lui prit le visage entre les mains et entreprit de l’apaiser comme lui seul savait le faire. Non seulement il était de son côté – encore heureux -, mais en plus, il lui proposait carrément de se lancer dans une compétition contre l’autre couple visant à démontrer qui décorait le mieux. Robin n’avait pas besoin de ça pour le savoir, certes, mais ça serait quand même mieux si le plus de monde possible pouvait le lui confirmer. Son baiser finit de la calmer et elle put placer la crevette dans sa poussette tandis qu’il la débarrassait de la casserole. La foule qui fondit sur eux ensuite les surprirent tous les deux et, très adorablement, il fallait bien le reconnaître, Matt se dressa entre elle et le reste du monde.

Puis ils purent se remettre une fois de plus en route et son mari prouva à nouveau qu’il était plein de ressources étant donné qu’il lui proposa de commencer à chercher des décorations dès le lendemain, une fois qu’elles seraient toutes en soldes. Ça, c’était son mari ! Marchant à ses côtés elle posa une main sur ses reins et médita sa question, son regard survolant les gens autour d’eux.
« Hm, j’aimerais une déco qui fasse vraiment flipper. Etudiée pour, tu vois le genre ? Mais je me dis aussi qu’on devrait peut-être y aller mollo sur le côté flippant parce qu’il y a quand même quelques enfants. Moins d’entrailles se déversant sur le sol et plus de monsieur Jack, peut-être ? Mais pas trop non plus. Un juste milieu, que ça puisse plaire à tout le monde. »
Parce que ça serait tout de même dommage que ça fasse tellement peur que les parents interdisent à leurs enfants d’aller sonner à cette porte-là.
« Oh je sais ! On pourrait essayer de transformer notre manoir en Haunted Mansion, tu sais, l’attraction de Disneyland ? »
Avec moins de moyens parce que s’il n’y avait clairement pas à se plaindre, ils n’étaient pas non plus Walt Disney. C’est alors qu’elle vit son époux se pencher sur leur fille avant de s’exclamer « quelle horreur ! ». Robin fronça aussitôt les sourcils d’un air inquiet, se demandant déjà ce qui pouvait être horrible – si ça se trouve, Harper était en train de faire une allergie à quelque chose – et ne reconnut pas leur crevette.
« Qu’est-ce que… ?! »
Non, Harper ne s’était pas subitement changée en bibendum, c’était un tout autre bébé dans leur poussette. En proie à la panique, elle revint soudain sur ses pas et se mit à crier :
« Harper ! Harper, réponds à maman, s’il te plaît ! »
Peine perdue, leur fille n’allait pas prononcer son premier mot ce soir tout simplement parce qu’ils en avaient besoin. Elle se retourna donc vers son mari.
« Elle est où ?! Qu’est-ce qu’on va faire de ça ? »
Ça, c’était le bébé qui se prenait pour Harper. Elle tâcha de respirer un coup : s’ils avaient cet affreux bébé avec eux, ça voulait forcément dire que ses parents avaient leur fille et quand ils s’en rendraient compte, eux aussi reviendraient sur leurs pas. Retourner devant cette immonde bicoque était encore le mieux à faire. Et pour couronner le tout, voilà que l'autre bébé se mettait à brailler.@Matthew Braithwaite

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Monster mash / @Robin Braithwaite

Il est vrai que Robin à beaucoup de chances...c'est ce qu'elle peut tout aussi bien lire dans ce regard complice que son époux lui lance à cet instant là. Mais il faut aussi avouer qu'Harper a donc doublement de chances vu les gênes mélangés de ses deux parents. La veinarde ! D'ailleurs même encore au stade de bébé, elle avait déjà de beaux yeux clairs, des petits cheveux soyeux et de bonnes petites joues appétissantes. Des premiers petits atouts qu'elle savait déjà si bien se servir pour faire fondre quiconque. Mais sans parler du physique, elle avait surtout beaucoup de chance d'avoir Robin comme mère, et Matthew comme père. Deux parents différents mais aux valeurs partagées pour la voir grandir paisiblement, et surtout très impliqués lorsqu'il était question de fêter Noël, ou encore Halloween.

Finalement, c'est en quittant cette maison délabrée d'horreurs en tout genre que le couple commence déjà à concocter de nouvelles idées pour un futur Halloween. Et des bonnes idées - eux - ils n'en manquaient pas. Puis se connaissant, ils feront toutes les boutiques de l'île en question pour rendre leur Manoir toujours plus vivant, et ce, peu importe la fête célébrer. Ecoutant sagement sa femme alors qu'il pousse tranquillement cette poussette, Matthew commence déjà à imaginer la transformation de leur résidence. Il est vrai qu'il y avait tout de même beaucoup d'enfants qui venaient toquer à presque toutes les maisons afin de récolter de bonnes poignées de bonbons. Donc valait mieux que leurs futures décorations ne soient pas non plus trop terrifiantes, par peur de les faire fuir au lieux de les attirer en masse. Matthew n'aimait pas spécialement les entrailles ou les tripes ou encore des viscères déposés dans leur jardin, mais tout comme sa femme, il préférait une ambiance plus festive et intriguante. En soit, beaucoup plus de Monsieur Jack, donc. Et alors qu'elle lui soumet l'idée d'une Haunted Mansion, son visage s'éclaircit en un sourire ambitieux, alors qu'il la regarde avec tendresse. « Ca c'est une très bonne idée chérie ! Puis on pourrait aussi faire des décorations à l'intérieur. Juste dans l'entrée par exemple, là où les enfants viendraient récupérer leurs petits paniers de bonbons, sans rester à la porte d'entrée. C'est d'autant plus accueillant je trouve ! Puis on pourrait aussi faire un petit remake de maman j'ai raté l'avion ! Quand il fait croire aux cambrioleurs qu'il y a du monde derrière les fenêtres ! Qu'est-ce que t'en dis ? » Quoiqu'il en soit, ils ont beaucoup et de bonnes idées qu'ils pourront alors mettre à exécution l'année d'après. Et peu importe si toutes ces idées ont un coût, ils peuvent totalement se le permettre.

En revanche, ce n'est que lorsque l'anglais vient à regarder leur fille dans la poussette que toute cette ambition semble s'effondrer alors qu'il émane un cri quelque peu terrifiant en voyant qu'Harper, n'est visiblement pas dans leur poussette, mais qu'ils font face à cet horrible bébé déformé. Et oui, c'est bien une horreur. Désolé pour les parents de ce gosse, mais ils n'ont pas spécialement bien travailler durant leur procréation, faut dire... Refusant de toucher à cette poussette, l'anglais se tient quelque peu éloigné de cette dernière, sait on jamais si ce bébé décide de se jeter à son cou, et sent alors son cœur palpiter. Pour cause de stress, mais surtout d'une peur effroyable de se rendre compte qu'ils ont alors perdu leur fille. D'autant qu'il ressent également la panique de son épouse le transpercer... Robin tente de faire réagir leur fille, mais de la où il se trouve, et des mètres qu'ils ont déjà bien parcourus, il y a très peu de chance qu'elle gazouille pour un appel au secours, vu qu'en plus, elle ne sait pas encore parler... Regardant alors tout autour de lui, Matthew observe rapidement tous les couples qui se tiennent non loin d'eux, en espérant tomber sur cette même poussette. Bien entendu, c'est un échec total. Rejetant alors son regard plus qu'inquiet sur sa femme, il reprend. « Un autre couple devait avoir la même poussette que nous ! Donc je sais pas où elle est ma puce mais on va la retrouver, hein, t'en fais pas ! » Et s'ils doivent y passer la nuit, ils ne rentreront pas au Manoir sans Harper. Et alors que ce bébé joufflus se met à brailler à pleine gorge, Matthew le regarde avec mépris avant de reprendre. « Prends la poussette. Je sais pas toi, mais à moi il me fait peur ce gosse ! » Passant une main dans le creux des reins de sa femme, il l'incite alors à faire demi tour. « On va retourner sur nos pas, jusqu'à cette maison et voir si on retrouve ses parents. Par chance, ils auront eut la même idée que nous ! » A condition qu'ils se soient également aperçus que leur fils ait changé de gueule, et de sexe y comprit.

Faisant alors marche arrière, le retour se veut d'autant plus rapide dans ses conditions là. Matthew avait prit tout de même le temps d'analyser chaque poussette passant près de lui, se permettant même parfois de se pencher légèrement au dessus, histoire de vérifier la tête du bébé. De retour vers ce stationnement de poussette - qui ne sait pas franchement encore libéré -, l'anglais active un peu plus le pas. « Remet donc la poussette ici avec le gosse. Cette chose ne nous appartient pas... » dit-il en grimaçant légèrement alors que ce bébé se met à brailler d'autant plus fort. S'avançant tout de même près de lui, Matthew tente de le rassurer sans aucune caresse, essayant simplement d'adoucir le timbre de sa voix, mais franchement, personne n'y croyait. Pas qu'il a horreur des autres bébés, loin de là, mais pour rien au monde il ne pourrait échanger leur fille, avec ça. Se retournant alors bien vite vers son épouse, il poursuit. « Tu crois pouvoir te souvenir des gens qui nous ont passé devant ou pas ? Un signe distinctif ? Quelque chose comme ça ? » Il essayait de trouver une solution avant qu'une idée lui vienne en tête. Se rapprochant un peu plus de sa femme, il abaisse doucement le son de sa voix pour reprendre. « Et si tu te concentrais en touchant ce bébé, tu crois que tu pourrais voir à quoi ressemble ses parents ? » Simple curiosité, mais qui pourrait totalement leur servir, si elle y parvenait...

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PAR ZAJA.

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Ça, c’était une autre des nombreuses raisons pour lesquelles Robin était raide dingue de son mari et qui faisait qu’elle ne l’échangerait même pas pour tout l’or du monde : il ne manquait jamais de bonnes idées et trouvait toujours le moyen de rebondir sur les siennes. Ce qui faisait que tout ce qu’ils entreprenaient ensemble, venait toujours vraiment des deux. Matt approuvait donc son idée d’Haunted Mansion et rajouta son idée de placer des mannequins ou même juste des pancartes en forme de personnes derrière les rideaux afin qu’on n’en voie qu’une silhouette depuis l’extérieur, exactement comme dans Maman j’ai raté l’avion. A vrai dire, Robin y avait également pensé, ça donnerait l’impression à leurs visiteurs qu’un fantôme les épiait depuis l’intérieur. Ou encore la mère de Norman Bates dans Psychose. Tout ça pour dire que cette idée lui plaisait énormément. Se collant un peu mieux à son époux, elle vint déposer un baiser sur sa joue avant de répondre :
« J’en dis qu’en plus d’être l’homme le plus craquant que j’aie jamais connu, t’es aussi le plus brillant. Je trouve que c’est une super idée ! En revanche, si on fait vraiment tout ça, on risque d’avoir un peu la trouille chez nous aussi. Mais les deux autres ploucs n’auront qu’à bien se tenir ! »
Mais ça, c’était avant qu’ils ne s’aperçoivent tous deux que leur fille manquait à l’appel. Remplacée par un bébé beaucoup moins joli. Robin essayait de repousser aussi loin que possible l’idée que les parents avaient fait l’échange exprès pour récupérer un beau bébé qu’ils pourraient exhiber fièrement devant leurs amis et leur famille plutôt que cet enfant-là parce que qui ferait ça, franchement ? Il faudrait être un monstre ! Mais le fait est qu’elle ne savait pas ce que ça faisait d’être la mère d’un enfant de ce genre… Toujours est-il que, poussée par la panique, elle tenta d’appeler Harper, croisant très fort les doigts pour que celle-ci juge le moment opportun pour prononcer son tout premier mot. Tandis que le bébé de remplacement semait la pagaille dans son esprit en poussant une gueulante. Elle tâcha de se raisonner ; aussi laid soit-il, cet enfant n’en pouvait rien et ça ne devait pas tellement lui plaire à lui non plus de se retrouver en compagnie de deux inconnus plutôt que de ses parents. Puis elle se consolait en se disant que, de son côté, Harper était probablement en train de montrer son désaccord quant à cette situation exactement de la même manière. Ah ça, s’ils l’avaient vraiment échangée parce qu’elle était belle, ils devaient être en train de s’en mordre les doigts à l’heure qu’il était et cette idée la faisait jubiler.

Ils vont la retrouver. C’est à cette pensée que Robin se raccrocha. Non, on n’avait pas volé leur fille pour l’envoyer aux Philippines ou encore en Chine ou allez savoir où en Asie pour la faire travailler au sous-sol d’une usine Nike ou pour récupérer ses organes qu’ils pourraient ensuite vendre au marché noir, elle refusait de penser à ça. Rendue muette par l’inquiétude, elle saisit la poussette puisque Matt préférait ne pas y toucher et hocha la tête. Lui aussi en était venu à la conclusion que la meilleure chose à faire était encore de revenir sur leurs pas. Ce qu’ils firent. Et Robin devait littéralement s’empêcher de courir en poussant cette poussette devant elle parce que, si ça se trouve, ils allaient se croiser en chemin et elle ne le verrait même pas. Puis elle accorda un regard à l’autre bébé et surtout à ces grosses larmes de crocodile en train de rouler sur ses joues de hamster.
« On va quand même pas le laisser là tout seul, bébé. On n’aimerait pas du tout que d’autres fasses ça avec notre Harper. »
Elle vit ensuite son mari se pencher un peu sur la poussette et essayer d’apaiser l’enfant en lui parlant gentiment. Mais sans aller jusqu’à le toucher. Ce qui en d’autres circonstances l’aurait très certainement fait sourire. Elle s’efforça alors de se rejouer mentalement la scène et de revoir les têtes des parents qui s’étaient tout à coup rués sur leurs poussettes à la sortie de cette maison vraiment mal décorée mais son souvenir, bien qu’encore très frais, était aussi très flou. Au bout de quelques secondes d’effort intense, elle secoua la tête.
« Non, y en avait trop. Je crois me souvenir d’un type déguisé en Britney Spears mais c’est tout... »
Si elle s’en souvenait, c’est parce qu’elle avait fatalement trouvé que cette perruque blonde jurait atrocement avec la barbe de bûcheron qu’il n’avait même pas pris la peine de raser. Sans parler du costume en lui-même qui ne lui allait bien sûr pas du tout. Quoi qu’il en soit, Matt démontra une fois encore qu’il était vraiment intelligent puisqu’il lui proposa soudain de poser la main sur l’autre bébé en espérant que ça lui déclencherait une vision de ses parents. Pas sûr mais ça pourrait marcher. Ça valait en tous les cas la peine d’essayer. S’accroupissant à hauteur de poussette, Robin ôta le gant qu’elle portait toujours pour sortir et le tendit à son époux avant de tendre le bras pour poser la main sur la joue ruisselante et toute chaude de cet autre bébé. Par la même occasion, elle essaya de lui enlever son stress et de lui insuffler un peu de sérénité. Ce qui marcha : il arrêta de pleurer. Pour ce qui est de la vision, en revanche, celle-ci se faisait désirer. Mais elle finit par venir lorsque sa main remonta jusqu’au front de l’enfant.
« C’est lui, son père, c’est Britney Spears ! Et la mère est déguisée en Justin Timberlake. »
Autant dire que ces gens-là continuaient de vivre au début des années deux milles.@Matthew Braithwaite

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constellation

ain't no sunshine when she's gone it's not warm when she's away ain't no sunshine when she's gone and she's always gone too long anytime she goes away

four years in a row :

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