don't worry, i'm fine (otimi #6)

don't worry, i'm fine
crédit/ tumblr ✶ w/otis

Dans notre métier, il y a toujours des turbulences. Mais nous sommes préparés à cela, enfin.. c’est ce que je pensais. Foncer tête baissée dans un feu, sauter du premier étage ou encore débloquer quelqu’un qui s’est fait piéger dans une machine, ce sont autant de choses que nous sommes capables de faire, que nous apprenons à lors de notre formation. En revanche, devoir faire face à un témoin récalcitrant, ça ne rentre pas dans nos capacités – du moins, pas dans les miennes. On ne peut pas vraiment dire que je suis une personne patiente, alors forcément, quand on m’empêche de faire mon travail, ça m’énerve un peu. Lorsque je décide d’aller mettre un peu d’ordre dans tout cela, avant que mes hommes ne mettent leurs vies en danger pour sauver des habitants prisonniers des flammes, l’homme turbulent s’énerve un peu plus et dans la colère, il vient me donner un coup. Comment ? Avec quoi ? Je ne sais pas, tout s’est passé très vite. Par chance, la police a été appelée sur place en même temps que nous et ils interviennent avant que les choses ne dégénèrent plus. « Lieutenant ! Est-ce que tout va bien ? » Je hoche légèrement la tête, tentant de reprendre mes esprits au plus vite. « Oui, oui. Ne vous en faites pas. » Après le coup que je viens de recevoir, je viens naturellement passer ma main sur ma tête, à l’endroit du choc. Même si je dis que tout va bien, je ne peux pas nier que ça fait mal sur le moment. Seulement, en éloignant ma main de mon front, je remarque que mes doigts sont remplis de sang. Échec et mat. Je vais devoir rester sur la touche pour cette dernière intervention. « Thomson ? Tu prends ma place. » J’ai beau aimé mon métier et mon rôle à la caserne, je ne vais pas risquer inutilement la vie de mes coéquipiers en fonçant tête baissée alors que je suis blessée. Alors qu’ils s’avancent dans la maison, sous les ordres du pompier que j’ai désigné, je reste au niveau de l’ambulance et me fais examiner. Visiblement, l’homme m’a agressé avec une pelle. Parfois, je me demande dans quel monde nous vivons. Il faut croire qu’il y a un vrai trésor dans cette maison, sinon il n’aurait pas hésité une seule seconde à nous laisser entrer pour sauver son habitation. Bref.. cela ne me regarde plus, surtout maintenant qu’il est entre les mains des policiers. Pendant l’intervention, j’attends sagement que mes hommes fassent leur boulot et je dois avouer que le temps est bien plus long quand on est à l’extérieur, à attendre de voir si tout se passe bien. Une fois l’opération terminée, ils rangent le matériel et plusieurs pompiers viennent me voir, le dernier étant Otis. « Je vais bien, d’accord ? Ce sont des choses qui arrivent. » Ce n’est pas forcément commun, mais ce n’est pas non plus exceptionnel. Là pour le coup, je ne fais pas vraiment ma fière avec les quelques strips posés sur mon front. « Est-ce que toutes les victimes s’en sont sorties ? »