Once upon a time
L'ignorance est le meilleur des mépris.
"Cher faux père,J'espère que tu te plais, là où tu es, si tu es là-bas, c'est tout sauf à cause de moi, je t'en voudrais toute ma vie, pour toutes les ans, morbides, froides et peu joyeux que tu m'as fait vivre, j'avais, hélas, besoin d'un père à mes côtés pour m'aider et me soutenir. En neuf années de ma vie, je m'étais reconstruite seule, en vingt-cinq années tout entières, j'avais évolué seule, à l'aide d'une mère qui malheureusement était partie trop tôt. Le monde fait mal les choses, car le pire de tous c'était toi, tu aurais dû sacrifier ton âme pour la sauver, comme tu l'as sacrifié aussi minablement en me dénigrant. Je te suis quand même reconnaissante, tu m'as fait comprendre que sur cette terre, il ne faut jamais baisser les bras, et surtout ne jamais penser que quelqu'un sera là pour t'aider un jour ou l'autre. J'espère juste une chose, que jamais personne ne supportera les regards que tu me faisais quand j'étais gamine, car finalement même à mon pire ennemi je ne le souhaiterai pas.
Mon subconscient ne penser pas que tu allais évoluer et je crois qu'il avait raison, un côté de moi pensait que je tenais mon intelligence de toi, mais finalement la nature m'a montrée la vraie source de mon intelligence.Je te souhaite juste les meilleures années de ta vie entre quatre murs, avec la meilleure ironie du monde.
Lux Halloway,
Ta fille que tu aimes."
Vous vous demandez sans doute, pourquoi je vous donne cette lettre maintenant, tout simplement parce que tout a commencé à mes neuf ans, neuf putains d'années passée sur cette terre, accompagné d'un père horrible et d'une mère légèrement perdue.
Quinze années de perdues : "-Lux, tu peux te réveiller, ta mère nous attend."
Je n'avais aucune envie de me lever, j'étais sous ma couette, il faisait froid, il était sans doute, dix heures du matin. Je n'avais pas très envie de me lever, hier une amie, avait fait une fête pour célébrer son anniversaire, c'était génial, mais sans mentir, je n'avais pas nécéssairement l'habitude. J'avais le nez sous ma couette, les yeux plongés dans un noir profond, je frissonnais simplement à l'idée de poser mon pied sur le parterre gelé. Mais, malheureusement à part si je voulais que mon père ne revienne, j'étais contrainte de sortir de mon lit. Il était bien dix heures du matin, j'étais claquée et pour ne pas changer mon père, me faisait bien remarquer que je n'étais toujours pas à la hauteur de ses attentes, de la fille idéale.
J'étais seule avec mon père, ma mère était sortie avec des amies et, pourtant, mon père, n'avait pas nécéssairement été enchantée. Mais comme il disait souvent, personne ne pouvait être aussi parfait que lui.
On c'était mis en route,pendant que l'on était dans la voiture de mon père, il avait reçu un appel qui lui avait presque fait faire un accident. Je n'avais jamais compris sur le coup ce qu'il s'était passé.
Seize années de perdues :J'avais oublié depuis ce jour-là, ce que voulait dire souffrance, je n'avais jamais vraiment oublié ce coup de téléphone, ce moment dans la voiture, ce mini-accident, cette voix peinée derrière ce numéro masqué, j'étais jeune, innocente à cet époque-là, j'avais, hélas, besoin de mon père et de ma mère. Mais le destin en avait choisi autrement, on m'avait enlevé ma mère et mon père était devenu horrible avec moi.Il m'avait tellement détesté toutes ces années sans aucune raison, que le jour où ce drame s'était produit, il avait changé du tout au tout.
Du plus loin que je me souvienne, je n'avais jamais été heureuse, depuis la mort de ma mère, j'avais perdu pied, j'étais rentré dans des choses mal et peu seine d'esprit. J'avais perdu les pédales et le guidon au passage et personne de mon entourage m'aider à reprendre le droit chemin, j'avais fait les mauvais choix, les mauvaises fréquentations aussi.
Je me souvenais aussi des moments de joie, que je partageais avec ma mère, mes anniversaires, les fous rires, les moments de tristesse, les petits moments de d'espoir amoureux, c'était une mère unique, une mère idéale. La souffrance en générale est décrite comme quelque chose d'éphémère, qui ne dura pas toute notre vie, qui partira un jour ou l'autre, que chaque personne saine d'esprit arrive à ne pas se décourager, et qu'un jour ou l'autre il ou elle trouvera le chemin du bon couloir, je ne savais pas ce que c'était se charabia, on m'en avait dit de belles conneries, sur la vie, la mort, l'amour, mes parents et encore plus sur la souffrance, j'avais pris des traitements, j'avais pris des coups, des gifles, je m'étais relevé, mais je n'avais toujours pas réussi à coller mon pansement sur mon cœur. J'avais été écorché vif, et cela quelqu'un avait un remède ?
Beaucoup disaient que la seule chose qui sauverait ma vie, aurait été un amour sincère, mais la seule personne que j'aimais été parti il y a six ans maintenant et durant ses six années de ma vie entière, je m'étais posée tellement de questions, me demandant si réellement, j'arriverai un jour à tourner la page. À quoi cela servait à aimer, de donner corps et âme à une personne, pour finalement que le monde l'arrache de vous, sans même vous laisser le temps, de digérer et d'encaisser le coup, d'arriver à vous relever sans vous paraître con, ni pitoyable. Je n'avais aimé qu'une fois, une seule femme, cette femme-là c'était celle qui m'avait mis au monde, le monde lui avait arraché la vie, alors je ne voyais pas pourquoi je devais continuer d'être heureuse, enfin c'est ce que je croyais.
Dix-sept années de perdues :Mon père et moi, on n'avait jamais réussi à s'entendre, depuis mon plus jeune âge, il me dénigrait, me regarder salement et pourtant dieux sait que j'avais un sang encore plus pur que lui, il ne m'aimait pas et ne m'avait jamais aimé, la plus belle ironie de mon pauvre sort était que je ne lui en demander pas moi, de l'amour, il pouvait se le garder, j'étais meurtri finalement du comportement de mon géniteur, je ne comprenais pas les fautes qu'il me mettait sur le dos. J'étais blessée, seule et sans famille, depuis cette tragédie, mon père n'avait même pas eu le courage de revenir me parler, il m'avait lâchement remis en famille d'accueil. De toute façon la lâcheté était sa plus belle qualité, vous avez senti l'ironie ? Je me retrouvais quelquefois, dans ma chambre en pleure essayant de m'imaginer une vie, plus rose, moins sombre avec des couleurs, essayant simplement de m'enlever de cette BD en noir et blanc, j'avais toujours rêvé de ressentir, moi aussi, l'amour d'un père, le regard d'un géniteur fier de sa fille, qui se pliait en quatre sous ses ordres, pour arriver à le satisfaire, je n'avais jamais été celle qu'il voulait, je le voyais, je le sentais. Alors, j'avais changé du tout au tout, il ne me voulait pas ? J'espère que le changement, il acceptera ! Ah merde ! C'est vrai, cela fait sept années en tout dont on ne s'est pas adressé la parole, quel bon père ! Surtout depuis la révélation qui m'avait fait comprendre pourquoi il me dénigrait temps. Mais au final celui qui avait fauté, celui qui avait rendu ma mère malheureuse, c'était lui.
Dix-huit années de perdues :
Après avoir passé toute une année en famille d'accueil, je ne sortais pas, je ne mangeais plus, je ne dormais plus et encore j'avais l'impression de mourir chaque jour, de m'endormir et de remourir au petit matin. Ce n'était plus une vie, j'étais devenue, ma pire ennemie. Je me battais contre moi-même, chaque fois que je voulais réussir quelque chose.
Maintenant ? :Au final, j'étais juste devenue une femme peut-être un peu plus forte que la moyenne et la seule chose que j'aimais faire, c'était rester dans la fôret à côté de chez moi. Jusqu'à que je décide de déménager à Wellington, cette ville magnifique de la nouvelle-Zeland. Loin de mon île malheureusement, mais au moins une chose que, maintenant, j'avais à Islandbay, mon école d'architecture et puis ma liberté.