Entretien d'embauche MAYA▬ROMEO

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Entretien d'embauche

MAYA & ROMEO

La veille Romeo déambulait comme toujours dans les rues d’Island Bay, son caractère non conformiste à la société actuelle lui conférait le confort de la liberté. Plus le temps avançait et plus il se sentait chez lui ici et il se demandait s’il n’allait pas rester plus longtemps que prévu. Il avait déjà fait une demande de permis de séjour avec Axl, un agrément lui avait été délivré lui donnant droit au travail. Et il était en quête du métier idéal. Le jeune homme avait conscience que le cirque c’était terminé pour lui, il ne cherchait pas à devenir un artiste dans ce domaine, et ces cinq dernières années il avait tant voyagé. Au lieu de rester dans cet endroit pour quelques mois, il envisageait désormais des années. Après avoir fait sa sieste quotidienne dans le parc de la ville, son vieux sac en tissu bleu délavé tombant sur son épaule droite, il se promena pour chercher une librairie. Quand il avait besoin d’un emploie, il n’y a pas mieux que le journal. En longeant la rue, une drôle de boutique attira son attention, sautant au dessus d’un banc, il alla lire l’écriteau. Un salon de tatouage cherchait un assistant, sûrement gérer le téléphone, les rendez-vous, encaissement, ménage et autres tâches. Cet endroit l’attira tellement, il poussa la porte demandant à discuter avec la responsable. L’odeur de l’encre lui fit froncer les narines et le petit bourdonnement mécanique tellement mélodieux. Le décor était à tomber. Lui avec son t-shirt à tête de licorne, sa veste rapiécée, son short trop large, il devait faire divinement bonne impression. Une jeune femme blonde dans le fond du salon, avec un drôle d’appareil à la main lui indiqua être la gérante, elle n’avait pas le temps de le recevoir. Il ignorait que cette machine était un dermographe. Intérieurement il n’ignorait pas la réaction des gens le concernant, il passerait à une autre tentative, sachant qu’il trouverait ne s’arrêtant jamais aux préjugés. Pourtant cette femme leva le regard vers lui, lui demanda de repasser le lendemain à dix heures avec un CV. Avec un large sourire, il la remercia.

Romeo se chercha la chemise idéale, il n’avait plus grand-chose en poche et passa bien la moitié dans cette chemise et ce pantalon. Le sommeil ne semblait pas le guetter cette nuit, les yeux fixés sur le plafond il imaginait cet entretien. Un instant il s’observa dans le miroir, il avait maitrisé sa tignasse claire, sa chemise était quelque peu inconfortable et son pantalon un poil trop moulant à son goût. Axl était dans la cuisine donnant son petit déjeuner à son enfant, il alla embrasser le bébé et aussi Axl au passage pour le saluer. Phénomène normal lorsqu’on habitait avec un Romeo. Il s’installa à la table, un verre de lait, ses céréales de couleur dans un bol qu’il grignotait tout en relisant son CV. Il avait l’avait écrit à la main, aucune faute. Il avait précisé les différentes spécialités dans les arts du cirque, avec vingt ans d’expérience dans le milieu, emploie de serveur essentiellement et caissier au quatre coins du monde. Ainsi que les sept langues qu’il maitrisait parfaitement. En loisir le cinéma et le dessin.

D’ailleurs il avait illustré son CV par des enluminures élfiques et un ange s’appropriant l’angle droit. Aucun model, l’ensemble était sorti de son imagination. Axl trouvait que ça faisait de trop, lui trouvait son CV canon. Les employeurs étaient toujours frileux le concernant, pas de compte en banque, pas de numéro administratif, pas de numéro de téléphone. Cette fois il avait pu mettre une adresse. A 9h50 il était devant le tatoo shop. Prenant une longue respiration, il rentra dans le salon, avec cette même démarche sautillante. Il déposa le CV sur le comptoir, et il chantonna. « Bonjour, c’est Romeo, y a quelqu’un ? » Son petit accent russe se mit à rebondir sur chaque syllabe. Jamais auparavant il avait tant voulu un job. Il ne pensait même plus à l’argent, juste cet endroit dans lequel il pourrait y passer des heures durant.

nightgaunt

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Roméo &Maya

Naître dans une famille très riche aurait pu permettre à Maya e ne jamais lever le petit doigt de sa vie, elle aurait pu se faire entretenir par son père jusqu’à ce qu’il lui trouve un mari digne de son rang, comprenez un mari riche à foison et surtout s’entendant comme cul et chemise avec le paternel. Un mari qui l’aurait entretenu lui permettant de vivre sans rien faire, une vie aisée, oisive, privilégié. Une vie dont Maya n’avait jamais voulu, elle avait toujours voulu travailler, au début comme artiste avant de finir tatoueuse par le plus grand des hasards. Autant dire que son choix de métiers avait provoqué un scandale dans cette famille d’entrepreneurs, de banquier ou d’avocat. La blonde n’avait pas abandonné son idée pour autant, elle avait continué à suivre son propre chemin se moquant bien des critiques de ses géniteurs qu’elle subissait depuis son adolescence de toute manière.

Aujourd’hui la blonde avait repris le salon de tatouage de son ancienne patronne et elle réussissait à le faire vivre correctement, les clients étaient assez nombreux pour lui permettre de se dégager un salaire et elle allait même pouvoir payer une autre personne. Maya avait donc mis une petite annonce sur la vitrine du salon espérant attirer des candidats.
Elle avait reçu plusieurs candidatures dont celle d’un jeune homme. Son t-shirt avait fait sourire Maya, elle s’en souvenait très bien et lui avait demandé de repasser aujourd’hui pour qu’il lui donne son cv.

Elle adorait les gens atypiques, elle-même était complètement folle donc le jeune homme lui avait fait tout de suite bonne impression en débarquant en t-shirt et short dans son salon. Elle aimait les gens entreprenant, les gens qui osaient en se moquant des conséquences, les personnes saisissant leurs chances. Elle avait aménagé son emploi du temps afin de recevoir cette personne au mieux. Elle n’avait pas eu le temps de s’occuper correctement de lui la dernière fois, elle était en plein travail et elle ne pouvait pas tout arrêter juste pour l’arrêter. Elle lui avait dit de repasser à dix heures ne sachant pas vraiment s’il allait revenir, une partie d’elle était persuadée qu’il allait revenir, elle ne pouvait pas vraiment l’expliquer, mais elle avait un bon pressentiment concernant ce garçon.

Maya ne cherchait pas vraiment un deuxième tatoueur pour le moment, elle arrivait à gérer sa barque toute seule et elle n’avait pas le temps de former un apprenti ou une apprentie pour le moment. Elle cherchait juste quelqu’un pour accueillir les clients, répondre aux téléphones, ce genre de chose. En ce moment, Maya faisait ce boulot, ce n’était pas super agréable pour elle qui devait enlever ses gants à chaque fois qu’un client arrivait ou que le téléphone sonnait puis jeté les gants à la poubelle avant d’en remettre des nouveaux pour continuer son œuvre. Une vraie perte de temps qu’elle espérait pouvoir régler grâce à cet appel à candidatures.

Elle était actuellement en train de dessiner remerciant mentalement son ancienne patronne d’avoir mis la clim dans le salon, l’été était encore présent dans la ville, même si le temps commençait à se couvrir, la blonde avait juste enfilé une robe légère, un peu bohème, un grand chapeau et rien de plus. Quelqu’un ne connaissant pas Maya ne pouvait pas imaginer qu’il s’agissait là d’une femme riche, elle vivait simplement et n’étalait pas sa richesse.

D’ailleurs ce n’était pas la sienne, mais celle de ses parents et elle comptait bien ne pas dépenser un centime de cet argent. Elle fut sortie de son œuvre en entendant une voix dans la boutique et se dirigea vers l’accueil un sourire aux lèvres. Oh Roméo ! Roméo ! Pourquoi es-tu Roméo ? Désolé ton prénom était trop tentant, je suis Maya alors je me venge sur le prénom des autres parfois.

La blonde sourit en tendant la main au jeune homme, autant qu’il s’habitue à sa folie tout de suite. Je te propose que l’on s’installe dans la petite salle d’attente, tu veux boire un truc ? Et désolé de l’attente, j’étais en train de dessiner, je me perdais dans mon monde, tu as apporté un CV ?

B-Ever

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Entretien d'embauche

MAYA & ROMEO

Romeo angoissait un tout petit peu pour cet entretien. Il était armé de son CV et de son caractère pour affronter éventuellement sa future patronne. De nouveau en poussant la porte de cette boutique hors du commun, où chaque client qui y passait serait lié à vie à cet endroit. Le jeune homme manifesta sa présence en se présentant. Il se demandait si elle était là, aurait-elle pu l’oublier ? Après quelques secondes interminables, la gardienne des lieux se matérialisa face à lui. Sa robe lui allait à ravir mais ce qui l’interpella le plus, était ce chapeau allant à la perfection à la personne qui se tenait face à lui. L’insouciance du style vestimentaire, qui malgré sa marginalité n’en était pas moins élégant. D’un petit éclat de rire, il apprécia la prose envers son prénom shakespearien. « En soit je préfère cent fois mieux être une abeille qu’un monsieur qui se suicide inutilement à la fin de l’histoire…c’est beaucoup plus glorieux ! » Maya était un joli prénom, la référence était ensoleillée et colorée. Il acquiesça il pouvait comprendre, lorsqu’il dessinait, lui aussi s’évanouissait dans son propre monde. Alors qu’elle commençait à lui tendre la main, Roméo alla lui faire naturellement la bise tout en l’enlaçant amicalement. Les conventions sociales il ne connaissait pas trop le principe. « Je te rassure j’adore mon prénom ! Et la chemise ne fait pas le curé ! » Malgré sa langue maternelle, Romeo maitrisait à la perfection chacune des langues qu’il parlait. Ce qu’il avait encore du mal parfois c’était la transposition des différentes expressions dans les langues qu’il connaissait.

Elle lui proposa à boire et de le suivre jusqu’à la salle d’attente. « Je veux bien un verre de lait bien frais si tu as ! » En soit, Romeo était une forme de chaton un peu grand qui ne voyait que par ce breuvage immaculé. Il sortit son CV de son sac, totalement manuscrit au stylo noir, avec les différents dessins qui l’illustrait. Il restait particulièrement fier de ces enluminures elfiques et de cet ange emprisonné dans l’angle droit. Le détail de tous ces boulots, souvent serveur sur quelques mois avec les pays associés. Toutes les langues qu’il pratiquait était aussi marquée, il paraissait que c’était un plus de le mettre. D’un coup d’œil il vérifia si sa date de naissance était présente, son lieu de naissance et les informations d’état civil classique. Ses yeux se posaient partout, sur le dermographe, les encres, les différentes illustrations au mur.

C’est en arrivant dans la petite salle qu’il lui confia l’ensemble de sa vie professionnelle, le plus naturellement du monde il délaissa son sac dans un coin de la salle, et alla s’installer sur un des fauteuils. Non assis classiquement, telle qu’un fauteuil était conçu, non il déplia ses jambes pour les recourber en-dessous de lui, se trouvait assis en tailleur. « J’ai vraiment vingt cinq ans ! J’ai mon passeport pour le prouver et tu sais concernant le boulot, je sais décrocher un téléphone ! » Il ne savait pas trop quelles compétences il avait besoin. « Je sais compter et même si je n’ai jamais été vraiment à l’école, je sais vraiment me débrouiller ! » Pas toujours évident de se trouver un travail sans diplôme. Lui il vient du cirque, il était trapéziste, il sait jongler et lancer des couteaux. Or il n’avait pas envie de réintégrer ce monde, à l’époque c’était sa famille, on nait dans ce monde. Maintenant que cette époque était terminée, il s’essayait à une autre vie.

nightgaunt

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Roméo &Maya

Maya sourit devant la réflexion du jeune homme, il avait bien raison concernant cette pièce de théâtre débile. La blonde n’était pas niaise au point de croire encore qu’un homme se suiciderait pour elle, enfin une femme dans son cas. L’amour était un acte égoïste puis la pièce était trop dramatique à son goût, mais c’était le but de la pièce. Elle laissa le jeune homme s’installer dans le salon d’attente avant de reprendre la parole. J’aime mon prénom, il est atypique, mais je n’oublie pas que Maya l’abeille n’est qu’une esclave dans une riche. Elle travaille pour une Reine jusqu’à en crever, donc le dessin animé prend une tournure un peu plus dramatique quand tu sais cela.

Maya ne dit rien concernant le câlin qu’elle avait reçu au lieu d’une poignée demain. Elle-même avait pour habitude de faire des câlins aux gens puis elle ne comptait pas être la patronne super rigide qui n’accordait aucun droit à son salarié. Elle savait qu’être amie avec son employé ne voulait pas pour autant dire que ce dernier allait mal faire son boulot, elle devait juste veiller à respecter les règles en permanence, sachant parfaitement qu’en cas de soucis, l’amitié n’existait plus.

Toutefois elle grimaça en l’entendant parler de lait. Je suis désolé, mais je ne consomme aucun produit laitier, je suis végétarienne et je me dirige de plus en plus vers le véganisme. Je n’ai donc pas de lait chez moi, mais j’ai du lait de soja après le goût n’est pas pareil. Je peux te tutoyer d’ailleurs ? Elle prit le cv que lui tendait le jeune homme le lisant rapidement, elle ne jugeait pas vraiment sur le cv, oui elle allait vérifier les infos qu’il avait marquées, mais elle n’allait pas l’embaucher pour cela. Sa motivation et le feeling qu’elle allait avoir avec lui allait être un élément majoritaire pour prendre sa décision. Elle leva les yeux de son cv en l’entendant parler attendant qu’il finisse avant de reprendre la parole à son tour.

J’aime beaucoup les œuvres que tu as mis sur ton cv, il est original, je n’ai pas tout lui, pour être honnête avec toi, je ne juge pas sur les diplômes. Concernant ton âge, j’ai besoin de tes papiers en cas d’embauche de toute manière. Maya devait quand même vérifier l’identité de son futur employé, elle devait de toute manière le déclarer aux différents organismes sociaux pour qu’il ne travaille pas au noir. Maya respectait à la lettre les règles, autant elle pouvait être complètement dingue, autant elle respectait parfaitement les règles administratives ou sanitaires. Le salon n’avait jamais eu de problème, elle ne voulait pas être la première à en créer.

Concernant le travail que je demande, il s’agit de répondre au téléphone, prendre les rendez-vous des clients, éviter d’avoir deux clients en même temps, s’assurer que les réserves soient pleines. Pour le ménage, le lieu doit être propre, donc tu dois juste nettoyer lorsque tu remarques un truc sale. Je reçois du courrier, je cherche également quelqu’un capable de classer les factures, je m’occupe de la comptabilité, mais ce serait bien d’assurer un tri correct, je passerais moins de temps dessus ensuite. Sinon je ne demande rien d’autre, juste quelqu’un capable de faire le secrétariat. Tu as des questions ? Moi j’ai une question, pourquoi tu veux travailler pour moi ? Pourquoi avoir choisi de postuler ici ? Dis-moi tes motivations tout simplement, rien de plus, rien de moins. Elle ne dit rien de plus attendant les réponses du jeune, il faisait tellement jeune, elle avait l’impression de prendre dix ans rien qu’en le regardant.

B-Ever

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Entretien d'embauche

MAYA & ROMEO

Romeo n’avait jamais vu Maya l’abeille ainsi, juste une butineuse heureuse de vivre dans des images colorées. Et quelque part le personnage de Shakespeare n’était-il pas convaincu d’atteindre le bonheur avec sa belle dans l’au-delà ? Bien trop de questions philosophiques en cette heure. « L’essentiel ne soit pas qu’elle soit heureuse cette petite abeille ? » Romeo était incapable de voir le drame, de le définir et de le concevoir. Admettre qu’une situation puisse être triste ça serait se résoudre à une forme de condamnation fataliste empêchant l’esprit d’avancer. Il secoua légèrement la tête. Elle ne sembla manifester aucune gêne à sa démonstration d’affection soudaine alors qu’ils se connaissaient uniquement depuis cinq minutes. Le jeune homme ne pu s’empêcher de sourire d’avantage, même si lui mangeait de la viande, il ne jugeait en rien ceux qui n’en mangeaient pas. Leur combat était noble, lui aimait bien ça. « Va pour le lait de soja ! Oui tu peux me tutoyer ! » Le lait de soja c’est très bon aussi, il saurait s’en satisfaire.

Lui avait évoqué son âge, elle avait rétorqué qu’en rien elle n’allait établir sa décision sur des critères matériels tel que le diplôme ou l’âge. Il en était un peu soulagé sur cette question. « J’ai tout ce qu’il faut, passeport russe et américain, et aussi un permis de séjour, que je peux reconduire si besoin est ! » Normalement avoir un boulot lui permettrait juste de pouvoir avoir un titre de séjour lui permettant de rester plusieurs années et non quelques mois. « Je n’ai pas de compte en banque c’est tout ! » Oui étrangement Romeo n’avait jamais compris la nécessité d’en avoir un. Il voulait aussi que tout soit fait dans les règles, le petit singe aimait guère les problèmes et encore moins en créer. « Je te remercie, j’aime beaucoup dessiner, ce n’est pas pareil que sur la peau ! Ca doit être tellement grisant de savoir que tu as su œuvré à vie pour quelqu’un ! » A tout jamais cette personne aura imprimé sur l’épiderme l’œuvre de quelqu’un.

Maya détailla un peu son boulot, il abreuva chacune de ses paroles, gérer un planning il en était capable, gérer des stocks, savoir compter, les maintenir, passer des commandes n’avait rien de bien sorcier, gardé propre le salon, nettoyer après chaque client c’était logique et qu’elle incombe à son métier n’était en rien dérangeant. Elle lui posa une question, alors que beaucoup aurait pris du temps pour y répondre, lui se lança dans sa réponse, peut-être maladroitement. « En fait, j’allais chercher un journal pour me trouver du travail, et finalement je suis passé devant ta boutique et je l’ai trouvé trop belle. J’ai vu l’écriteau et j’ai tout de suite voulu postuler ! En plus le son de ton outil mécanique, ce petit bourdonnement, ça ressemble à une mélodie ! Cet endroit dégage une aura tellement positive ! C’est un lieu de création et j’ai toujours aimé l’art sous toutes ses formes ! » En fait, c’était comme si ses pas l’avaient menés jusqu’ici un simple hasard.

« Travailler ici…ça serait quand même envisager une nouvelle vie ! J’adore cette ville et j’ai vraiment envie de m’y intégrer ! » Chacune de ses paroles découlaient d’une sincérité réelle. Il ne savait pas vraiment si c’était convaincant mais au moins il avait dit ce qu’il avait sur le cœur. Même l’odeur était enivrante. Il changea de position ses jambes, prenant une pause ne sachant pas quoi rajouter d’autre. « Je suis toujours à l’heure ! » Il ne savait pas si c’était bon de le dire, il adore flâner, faire la sieste mais lorsqu’il s’investit, il sait être sérieux.

nightgaunt

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Roméo &Maya

Maya ne pensait pas que le bonheur pouvait venir de l’esclavagisme, enfin d’une certaine forme d’esclavagisme. Le bonheur était possible uniquement lorsque les personnes étaient à égalité, on ne pouvait pas être heureux lorsqu’on travaillait comme un con pendant des heures, jusqu’à mourir d’épuisement. Maya voyait aussi ce problème en fonction des personnes qu’elle avait rencontrées dans sa vie personnelle, ses parents venaient d’un milieu très aisé et Maya avait rencontré un bon nombre de femmes qui avait été réduit au rang de potiche grâce à l’argent de leurs maris. Certes ces femmes se décrivaient comme heureuse, mais avaient-elles vraiment conscience de leurs situations ?

La blonde n’en était pas certaine et elle se sentait beaucoup plus heureuse que ces femmes. Elle faisait un métier qui la passionnait, allait pouvoir choisir la personne qui partagerait sa vie, allait pouvoir vivre comme elle l’entendait sans recevoir les menaces d’un mari ou d’un père concernant le compte bancaire commun ou même personnel de ces femmes. Pour bon nombre d’entre elles, elles étaient justes des esclaves asservis par leurs maris qui se tapaient une playmate à chacun de leurs déplacements, enfin ces femmes ne se gênaient pas non plus, sauf qu’elles ne pouvaient pas afficher leurs amants devant leurs amies. Maya songea à cela en allant chercher un verre de lait de soja au jeune homme.

Elle l’avait laissé seul quelques instants et même si elle ne craignait pas un vol, elle se dépêcha de revenir avec deux verres dans les mains, déposant le sien devant le jeune homme. Et voilà, j’espère que le goût te plaira, il n’y a pas de frigo au salon, mais il y a plein de restaurants pas loin et généralement je ne mange pas le midi. Certaines personnes ne peuvent pas venir à une autre heure et la pause du midi me permet de tatouer ces personnes.

Ta pause à toi ne sera pas impactée par ses clients, mais je ne peux pas te faire une salle de pause par contre. On trouvera déjà une solution, tu étais vraiment dans un cirque ou je lis mal ? Je demanderais un permis de travail pour toi si je t’embauche, ce sera plus simple qu’un permis de séjour et tu pourras obtenir une carte verte plus facilement. Je parle un peu le russe, je fais sûrement plein de faute, mais je serais ravie de parler cette langue magnifique avec toi si le cœur t’en dit et surtout si nous collaborons ensemble.

Les propos du jeune homme concernant une absence de compte bancaire l’inquiétèrent un peu, il comptait se faire payer comment ? Sans compte bancaire, elle ne pouvait pas lui faire de chèque ou de virement et il était hors de question qu’elle le paye en liquide, le risque d’avoir un procès sur le dos étant bien trop important.

Elle laissa le jeune homme terminer ses explications ne voulant pas lui couper la parole avant de reprendre la parole après une gorgée de son lait de soja. Je comprends, tu es un artiste et je te confirme que le tatouage est une forme d’art exceptionnel. Après tu n’as pas la même sensation en tatouant ou en tenant un pinceau ou un crayon, la façon dont bouge ta main est différente, mais si je t’embauche, je pourrais te montrer un soir. Pas sur un vrai client, mais nous avons différentes techniques d’apprentissage et je pourrais te faire ressentir cette sensation. Par contre, il va te falloir un compte en banque, tu as eu d’autres employeurs, comment faisaient-ils pour te payer ? Tu étais bien payé non ?

Maya avait aimé la réponse immédiate du jeune homme, elle avait eu l’impression que les mots du jeune homme sortaient de son cœur, elle se trompait peut-être, mais elle avait un bon feeling, elle sourit lorsqu’il lui parla d’arriver à l’heure. C’est une qualité, tu as de la famille ici ? Ou dans le milieu de l‘art ?

B-Ever

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Entretien d'embauche

MAYA & ROMEO

L’idée même de lier une conception esclavagiste, une notion purement humaine à un système d’organisation animal, était étrange. Autant cette conception était insupportable dans le monde actuel, que l’égalité est une logique, on ne devrait même plus se poser sur cette caste surannée voulant classer les humains entre eux. Chaque personne par son identité est en droit d’être égale à une autre. C’était insupportable de vouloir encore ranger des personnes dans des catégories selon des critères bien définis. Maintenant aller devoir expliquer des abeilles qu’il faut arrêter ce système archaïque et médiéval d’avilissement dans un modèle égocentré, serait extrêmement compliqué. Pensif, Romeo reste persuadé qu’un jour il existera une technique pour qu’on puisse communiquer avec les animaux. Ce serait un procédé révolutionnaire. Allant s’installer dans un fauteuil attendant la jeune femme. Elle était revenue avec ce verre au contenu immaculé. Une fois posé devant lui, il l’écouta parler, répondant aussi à ses diverses questions. Ce qui était étrange dans le discours de Maya, était la manière dont elle lui parlait, c’était comme si elle l’avait déjà embauchée. Romeo ne s’était pas interrogé sur une quelconque pause. « J’irais m’installer sur la branche d’un arbre dans le parc pour mes pauses ! » Pas besoin d’une salle de pause, il aurait besoin de s’aérer un peu. Et c’était toujours avec le même sérieux que le jeune homme lui avait répondu. Il bu une gorgée de son verre, laissa le liquide caresser ses pupilles gustatives, le goût était extrêmement agréable. Ca n’était pas aussi délicieux que le vrai lait mais le goût était bon. Lorsqu’elle lui demanda si elle avait été dans un cirque, il secoua la tête positivement. Il serait ravi de communiquer en Russe. Le garçon serait prêt à apprendre à la tatoueuse cette langue magnifique. « Ne t’inquiète pas ! Ca sera tellement bien de pouvoir parler Russe ! »

Maya se mit à évoquer le fait de lui apprendre les techniques de tatouage de temps en temps, les soirs après la fermeture. Les deux ornes sombres plantés dans les prunelles du jeune homme s’allumèrent d’excitation. Il n’avait jamais envisagé de s’essayer à cet art mais maintenant que le décor était planté, il était encore plus déterminé à être embauché dans ce salon. Maya aurait-elle fait naitre une nouvelle vocation pour ce garçon à l’avenir tellement incertain. « Oh oui !!!! » Romeo ne se voyait pas tatouer, l’expérience en elle-même restait inédite, même si ça n’était pas sur de la peau humaine. Il changea de position, posant son dos contre l’accoudoir et laissant ses jambes reposer sur son opposé, les balançant légèrement. « Il me payait aux ombres, je n’étais pas vraiment déclarer pour mes boulots de serveur ! T’inquiète, j’irais m’ouvrir un compte en banque si ça peut t’arranger ! » Axl l’aiderait certainement dans les procédures.Parfois il avait des défauts de traduction, l'expression serait payé au noir, Romeo serait prêt à aller contre un de ses principes pour avoir ce travail. Il le pressentait, après l’ouverture du compte, un boulot, il allait rester définitivement dans cette ville pour des années durant. « Je suis orphelin, mon papa, m’a trouvé dans une couverture en Russie, il était lanceur de couteaux dans le cirque où j’ai grandis, lui aussi n’avait pas de famille. Mon papa est mort maintenant le cirque a fermé un peu après et j’ai décidé de découvrir le monde, de voyager, jusqu'à que je me sente chez moi à un endroit » Il ne disait pas ça pour apitoyer la patronne de la boutique, il faut savoir avancer dans la vie.

C’était pour lui expliquer son parcours dans la vie. Ce qui faisait l’homme qu’il était. « Moi j’étais trapéziste, j’ai été aussi l’assistant de mon papa ! Je sais lancer des couteaux, j’aimais bien mais je préfère tellement être dans les airs… » Dans un cirque on apprend un peu de tout. Il observa le mouvement de balançoire de ses jambes, parfois il lui manque, cet homme qui a su lui donner sa chance dans la vie. Il aimerait à nouveau le serrer dans ses bras, lui parler, et au fond il a conscience qu’il n’ait jamais loin pour le protéger. Cet homme a toujours su le préserver du malheur. S’il est aussi heureux aujourd’hui c’est grâce à lui.

« Le cirque c’est finis, j’ai adoré, mais j'adore ma vie actuelle aussi, mais la magie du spectacle ne fonctionne qu’avec les gens qu’on aime, avec qui on est complice… » Faire un numéro tout seul, il ne pourrait pas. Romeo soupira, nostalgie d’une vie de paillettes. « J’ai dit au-revoir à la lumière, mais pourquoi pas dire bonjour à la couleur ? » Romeo fit un grand sourire, joyeux, heureux d’être ici, heureux d’avoir participé à un monde à part, et il aurait été pire de ne l’avoir jamais connu.

nightgaunt

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Roméo &Maya

Maya n’avait pas encore pris de décision concernant une quelconque embauche, il lui restait des candidats à voir et elle ne comptait pas prendre une décision trop impulsive. Elle allait prendre le temps de se poser tranquillement sur son canapé et comparer les différentes candidates ou candidats qu’elle avait reçus. C’était plus simple pour elle d’expliquer ce qu’elle attendait de son futur employé en considérant qu’elle l’avait déjà embauché plutôt que de dire : , elle préférait également être le plus clair possible concernant les droits du salarié si elle l’embauchait.

Certes elle aurait pu parler de la pause, des différents avantages plus tard, mais elle considérait que les candidats ou les candidates devaient avoir toutes les cartes en main pour savoir si le poste les intéressait vraiment. Elle ne voulait pas faire son choix sur un candidat puis apprendre qu’il n’était plus intéressé lorsqu’elle lui aurait dit les avantages auxquels ils auraient le droit. Maya n’avait pas non plus les moyens de payer énormément la personne qui allait travailler pour elle, elle allait lui payer le smic, mais elle comptait bien l’augmenter dès qu’elle en aurait les moyens.

En effet, Maya n’était pas une patronne qui ne cherchait qu’à s’enrichir, elle ne se voyait pas se verser un salaire énorme et payer une misère son employé, mais la blonde ne désespérait pas d’augmenter ses revenus. Enfin elle ne pouvait pas se plaindre, elle gagnait plus que le smic et pouvait payer son loyer.

Le salon de tatouage marchait de mieux en mieux, le bouche-à-oreille fonctionnait et le carnet de rendez-vous était rempli pour les mois à venir, elle avait même augmenté le tarif de ses tatouages, sa comptable allait être contente et sa fin de mois allait être moins difficile. Elle ne fit aucun commentaire suite à la réflexion du jeune homme, elle trouvait l’idée un peu étrange, après quand elle avait le temps, elle mangeait bien assis en tailleur à même le sol, en plein milieu de sa salle d’attente avec des écouteurs dans les oreilles pour écouter sa musique.

Il pouvait bien faire ce qu’il voulait et ce n’était pas Maya qui allait le juger. Elle hocha la tête lorsqu’il lui parla du russe, la blonde parlait plusieurs langues grâce aux nombreux déménagements qu’elle avait vécus à cause de l’emploi de ses parents. Elle parlait plusieurs langues, mais elle était plus à l’aise avec le suédois qui restait sa langue maternelle. Certes elle avait quitté ce pays à l’âge de cinq ans, mais ses premiers mots étaient en suédois.

Elle comprit mieux l’absence de compte en banque lorsqu’il lui parla de ses anciens emplois et hocha la tête lorsqu’il lui proposa de faire un compte bancaire. Ce ne sera pas mon cas, si je t’embauche, je te paierais par virement ou par chèque et tu vas être déclaré aux différents services administratifs. Je n’ai pas créé ce salon, je l’ai repris de l’ancienne patronne, mais je n’ai pas envie de lui apprendre que j’ai coulé son salon de tatouage si elle revient dans le coin un jour. J’ai une responsabilité et je ne peux pas me permettre de t’employer au noir. Tu auras donc une fiche de paie et tout le bordel qui va avec.

Maya écouta ensuite son histoire avec attention, elle fut touchée par son histoire, heureusement il y avait une belle fin. Enfin l’homme en question était mort s’il comprenait bien, mais il avait eu une belle enfance, enfin cela devait être génial de grandir dans un cirque. Vu les origines de Maya, ce n’était clairement pas le genre d’univers qu’elle fréquentait en étant petite, enfin elle avait dû voir un spectacle d cirque de Monte-Carlo un jour, mais avec l’une de ses nombreuses nourrices, certainement pas avec ses parents et encore moins avec ses frères et sœurs.

Je ne pense pas que ton don au lancer de couteau soit utile ici, bon si un jour on se fait cambrioler, tu pourras toujours servir, mais tu ne fais plus rien d’artistique ? D’ailleurs je ne vois pas ton adresse sur ton cv, tu n’as pas d’adresse fixe ici ? Tu loges à l’hôtel ou un truc dans le genre ? Je pose beaucoup de questions, mais tu n’en pose aucune alors as-tu des questions ?

B-Ever

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Entretien d'embauche

MAYA & ROMEO

Evoquer ses droits, n’était pas un souci pour Roméo. Il se demandait s’il était vraiment utile d’avoir une pause lorsqu’on adulait son travail. Parfois il faut savoir faire preuve d’audace et comprendre la nécessité de gagner de l’argent. Même si chez certaines personnes, leur notion matérialiste le dépassait totalement. Bien entendu le jeune homme, dans ses différents emplois était dans des situations aléatoires, généralement payé en liquide ce qui l’arrangeait. Avoir un compte en banque serait la décision de rester définitivement à un endroit sur cette terre. Island Bay et son décor paradisiaque pouvait être sa nouvelle maison désormais, l’idée de s’en aller n’était pas encore survenue. Besoin peut-être de se reposer enfin, d’arrêter de parcourir le monde. Depuis tout jeune il avait eut cette vie de vagabond, ne restant que quelques semaines à certains endroits du globe, quelques années dans un pays pour changer totalement de destination. Aujourd’hui il avait besoin de se construire, de se trouver enfin une place dans sa vie. « Je comprends, et je ferais le nécessaire pour avoir un compte en banque ! » Romeo n’avait surtout pas envie qu’elle ait des ennuies et il n’avait aucune exigence sur la façon dont il devait être employé. Ca serait sûrement la première fiche de salaire. Quand il était dans le cirque c’était son père qui gérait tout, il avait hérité tout de lui, ainsi que son propre argent accumulé alors qu’il était artiste, il n’avait le droit qu’à de l’argent de poche, afin d’économiser disait son paternel, il avait eut raison.

Ne plus rien faire d’artistique, il lui était arrivé de faire quelques numéros en tant qu’artiste de rue. Plus par envie qu’une véritable volonté de récolter de l’argent. « C’est une autre vie ! Je dessine pas mal, je grimpe encore pas mal partout, parfois ça m’arrive de jongler avec ce que je trouve. Tu sais on reste toujours un peu artiste malgré nous ! » Jamais Romeo n’arrêtera d’être un singe et sa vie de cirque reste une part importante de sa vie. Il se leva et lui montra où il avait noté son adresse, ici, il en avait une fixe depuis quelques temps. « Je vis chez un ami que je me suis fait, il est très gentil, tu vois là c’est écrit ! » Il aimait beaucoup vivre avec Axl, ils s’entendaient très bien tous les deux, son enfant est juste adorable. Romeo adore jouer avec.

Avait-il de réelles questions, il semblait maintenant que tout avait dit sur son CV. Une seule lui brûlait les lèvres et il ne devait pas s’attendre à ce qu’elle lui réponde maintenant. Beaucoup trop impatient il se devait de la poser. Il passa une main dans ses cheveux qui avait été jusque lors bien coiffé. Désormais ses mèches étaient en batailles. « Je peux commencer quand et à quelle heure ? » C’était sa question principale. Ca n’était même plus une question d’argent, ni même de travail, il avait envie de faire partie de cet endroit, d’intégrer son histoire, de participer à son évolution, être un des éléments de ce salon.

« Tu voudras vraiment m’apprendre à tatouer ? » Découvrir, appliquer sa curiosité et son obstination dans une nouvelle forme artistique serait un défit tellement plaisant. Il était important pour lui d’avoir de nouveaux buts et de s’épanouir. Le cirque il avait fait le tour, il c’était accomplis, sans Paul, il avait continué à être trapéziste, mais sans sa moitié, il n’était plus le même. Maya semblait être une excellente tatoueuse, il était certain qu’ensemble, ils s’entendraient bien et saurait se compléter. « Je sais que ça ne va pas se faire en cinq minutes, ni même en deux mois….mais s’il te plaît ! » Les deux orbes sombres la fixaient avec une incroyable intensité. La détermination se reflétait dans un puits sans fond.

nightgaunt

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Roméo &Maya

Le jeune homme en face d’elle lui donnait vraiment l’impression d’être super jeune, il avait cet air, mais aussi cette attitude presque enfantine qui faisait sourire Maya tout en la perturbant. Elle ne savait pas vraiment comment agir avec elle, enfin elle ne savait pas le cerner. Il avait l’air d’être quelqu’un de responsable, mais aussi de quelqu’un d’assez rêveur et naïf, ces deux traits de caractère ne la dérangeaient pas en soi, mais elle ne voulait pas avoir de soucis après l’embauche en tombant sur un gamin incapable de faire son boulot. Elle ne pouvait même pas vérifier son attitude lors de ses anciens boulots, elle se voyait mal appeler un cirque ou demander des renseignements sur un employé au noir. Maya se demandait si elle allait pouvoir avoir un avis sincère sur le jeune homme, peut-être qu’elle devait l’embaucher pour voir, il y avait toujours la période d’essai s’il ne convenait pas au final.

La blonde était en plein dilemme et c’était bien pour cela qu’elle ne comptait absolument pas prendre une décision à chaud. Elle allait se poser et réfléchir avant toute décision ne voulant pas tomber sur un imbécile fini ou sur quelqu’un qui ne correspondrait pas à ses valeurs.

La jeune femme sortit de ses pensées en voyant le jeune homme s’approcher d’elle, il lui montra l’adresse indiquée sur le cv et elle poussa un soupir devant sa propre stupidité. Je n’avais même pas fait attention excuse-moi. Tu habites chez un homme que tu as connu ici ? C’est assez particulier, il est gentil avec toi ? Je ne connais pas son nom, enfin son adresse ne me dit strictement rien, il s’appelle comment ? Tu peux me dire si je suis trop curieuse, mais la vie des gens m’intrigue en permanence, j’aime bien regarder les gens dans la rue et essayer de deviner leurs vies. Je suis étrange je sais. Maya sourit avant de prendre une gorgée de son verre, elle se demandait si elle pouvait appeler le colocataire du jeune homme pour savoir son avis sur le garçon après elle n’était pas certaine d’avoir une réponse honnête.

Elle écouta ses questions avec attention terminant d’avaler sa gorgée. Alors tu peux travailler dès la semaine prochaine et tu commenceras tous les matins à huit heures pétantes. Tu auras une pause de midi à treize heures et tu finiras vers les seize heures, pour les horaires où tu ne serais pas là, je m’occuperais de faire ton travail. Les horaires ne devraient pas trop varier, sauf si j’ai vraiment trop de travail. Elle hocha la tête en entendant la question suivante du jeune homme, oui elle allait lui apprendre à tatouer. Son métier était une véritable passion pour elle, elle trouvait donc normale le fait de transmettre sa passion à son employé.

Elle n’avait pas encore les moyens de payer un autre tatoueur, mais elle allait apprendre au jeune homme les bases, puis le fait de tatouer était un moment agréable pour elle, elle adorait le son que faisait sa machine et le fait de transmettre était aussi l’une de ses passions. Peut-être qu’il n’allait pas adhérer à cette forme d’art, mais il avait déjà un bon coup de crayon et il avait l’air d’avoir une sacrée dose d’imagination, à voir si il pouvait autre chose que ce qu’il avait dessiné sur son cv.

Oui je t’apprendrais à tatouer, après je ne sais pas trop ton niveau en dessin, j’ai vu les œuvres que tu as faite sur ton cv, mais je ne sais pas si tu es douée dans un autre style. Nous avons tous un style favori, mais parfois nous devons tatouer des tatouages qui ne correspondent pas à notre domaine de prédilection. Il faut être doué dans un style particulier, mais également être capable de dessiner autre chose si besoin, je pense que c’est la principale difficulté d’une tatoueuse.

B-Ever

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Entretien d'embauche

MAYA & ROMEO

Romeo est un peu comme un extraterrestre, un être hors du commun et hybride, ne fondant pas dans la société. Ca n’en restait pas moins une valeur sûre. N’avait-il pas fait en sorte de se mettre en chemise, de se coiffer pour avoir un air beaucoup plus responsable. Certes il pouvait avoir l’air pas fiable et plutôt farfelu comme garçon. Or son investissement serait incroyable au sein de la société de la jeune femme, car il avait une sainte horreur d’être considéré comme un boulet. Le vagabond indiqua sans problème l’adresse inscrite sur son CV. Axl était un homme charmant, blessé par la vie et pourtant un homme très altruiste qui n’avait pas hésité à lui ouvrir sa porte. « Il se nomme Axl, il a un enfant, j’avais besoin d’un toit un soir de pluie et il m’a accueillis, si tu veux j’ai son numéro. Il est professeur de journalisme à l’université ! Il est très gentil ! Tu sais je n’ai rien à cacher, les secrets ça sert à rien ! » Il secoua la tête avec dextérité pour confirmer ses dires. Si besoin elle avait besoin, il lui donnerait son numéro. Lui n’en avait pas, Romeo, n’avait jamais réussis à garder un téléphone en vie ou avec lui.

Il lui posa la question de quand est ce qu’il commencerait au sein de ce nouveau poste. Dès la semaine prochaine ? Son visage s’illumina, si elle lui indiquait ses horaires c’est qu’il était pris. Son cœur se décrocha dans sa poitrine, fier d’avoir réussis cet entretien. Il allait devoir rentrer dans une banque dès cet après midi, au pire il lui restait quelques billets pour payer les premiers frais et déposer de l’argent dessus. Romeo gardait avec lui ce porte feuille de riches, cinq mille dollars de son défunt père, il n’y touchait jamais car c’était tout ce qu’il lui restait de son papa adoptif ainsi que sa chaine militaire qu’il avait autour du cou. C’était son petit trésor. « Humm, d’accord, je serais là, vaudrait mieux que je termine à dix sept heures quand même ! Au cas où des clients arrivent encore ! » Ca faisait assez tôt seize heures pour quitter son emploie. Romeo manifesta sa volonté de devenir tatoueur. Il avait envie d’apprendre, de devenir quelqu’un. Il avait totalement conscience des facettes du métier. Mais dessiner peu importe le sujet n’était-il pas en soit une source de contentement ?

« D’accord, donne moi une feuille, un crayon et je te fais ton portrait illico ! » Il avait besoin de faire ses preuves, de lui montrer de quoi il était capable, même sans imagination. Il était extrêmement sérieux, il était capable de le faire. « Je sais que ça demande du temps de devenir vrai tatoueur mais le dessin ça me connait ! » Une sorte de don naturel, en plus de celui de tenir en équilibre sur tout et n’importe quoi. Bien qu’il n’ait pas une grosse tête qui retienne tout, il avait su développer ce que la nature lui avait donné.

nightgaunt

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Roméo &Maya

Maya sourit devant l’innocence du jeune garçon, elle ne savait pas s’il était en permanence comme ça ou s’il stressait juste pour cet entretien. Elle ne le jugeait pas sur son caractère, enfin pas vraiment, elle avait également un caractère complètement fou. Elle ne réagissait pas comme tout le monde et avait la mauvaise habitude de parler tout le temps, de sourire tout le temps, de faire des grands gestes et de chanter des chansons de dessins aimés lorsqu’elle pensait être seule. La blonde n’était pas facile à vivre, enfin elle faisait des efforts, mais elle ne comptait pas changer complètement pour plaire à l’image que les autres se faisaient d’elle.

Ses deux nouveaux colocataires allaient devoir s’adapter à son grain de folie, une colocation trouvée en urgence, un événement qu’elle avait encore en travers de la gorge. Elle n’était pas prête à pardonner aussi facilement son ancien colocataire, même si elle n’avait pas une relation exceptionnelle avec lui, elle ne l’avait pas beaucoup vu. Elle ne regrettait pas son ancien colocataire, elle s’en moquait complètement, elle devait juste changer son adresse sur ses papiers d’identité, ce qui était un peu chiant. Elle n’aimait pas les papiers administratifs, mais elle n’allait pas avoir le choix si elle voulait rester dans la légalité.

Je pense que chacun d’entre nous possède ses secrets, tu ne peux pas être un livre ouvert en permanence. Déjà pour la simple raison que tu dois parfois cacher des choses pour préserver la personne en face de toi, puis tu as forcément des petits secrets non ? Tu n’as jamais pris un gâteau sans le dire à personne ? Tu n’es jamais tombé comme un con et tu l’as caché à tout le monde parce que tu avais trop honte ? Et je ne changerais pas tes horaires si je t’embauche, il s’agit d’un trente-cinq heures.

Maya ne rajouta rien de plus, elle ne se voyait pas lui dire qu’elle ne voulait pas payer des heures supplémentaires à son employé, elle allait réussir à gérer, surtout que généralement elle avait surtout des rendez-vous pendant cette période. Elle avait ceux qui finissait le boulot et qui venait se faire tatouer. Elle n’avait pas vraiment besoin de quelqu’un, le problème était plus en journée ou les gens l’appelaient pour avoir un rendez-vous en soirée. Elle reprit une gorgée de sa boisson avant de reprendre la parole voulant être claire et honnête avec le jeune homme.

Je ferais mon choix plus tard, mais tu as de bons arguments, tu as des feuilles à ta disposition un peu plus loin. Je serais ravie de voir ce que tu es capable de faire en dessin, tu n’as pas de book ? Je n’ai pas pour habitude de me faire tirer le portrait, mais je pourrais voir ta capacité à gérer les proportions, les différentes caractéristiques des visages, les détails à mettre et ceux à ne surtout pas mettre. Concernant le fait d’être tatoueur, cela ne se fait pas en deux secondes, j’ai bien pris deux voire trois ans pour être officiellement tatoueuse. Tu devras également te faire ta propre clientèle, enfin je te dirais rapidement ma décision et je me tais pour te laisser dessiner.

B-Ever

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Entretien d'embauche

MAYA & ROMEO

Romeo était constamment dans une sincérité débordante, parfois ça lui joue des tours. Mais a-t-on besoin d’être hypocrite pour survivre dans ce monde ? Lui s’en sortait très bien ainsi. En l’écoutant parler de secret, il prit un petit air scandalisé, secouant la tête. Il n’aurait jamais pu prendre ce qu’il ne lui appartenait pas. Même si parfois il avait sa propre conception du droit de propriété, jamais il ne pourrait voler. « Je suis maladroit mais j’en rigole moi-même ! » La notion de honte, pourquoi avoir honte d’un phénomène exogène à sa volonté ? Pourquoi avoir ce sentiment ridicule. Romeo était Romeo, c’était un être extraterrestre, sa vie n’avait rien de mystérieuse, seul son comportement l’était. Il était sauvage, difficile à cerner, pourtant tout était sérieux sans l’être vraiment. « Je ne vole pas ça n’est pas bien ! Quand j’étais petit je faisais des bêtises mais j’assumais ! » Le jeune homme tentait de chercher dans les tréfonds de sa mémoire, ce qu’il aurait pu cacher ou mentir, or il ne mettait pas la main dessus. Sa joie momentanée retomba en un instant, elle n’avait pas fait son choix. Ne pas partir défaitiste, il avait de bons arguments. Même si elle ne retenait pas sa candidature, ça aurait été une jolie rencontre. L’acrobate savait tirer l’essence positive de chaque situation.

« J’ai un carnet à dessin, disons que je n’avais jamais imaginé me lancer dans cette carrière, à l’occasion je te le ramènerais ! » Il se doutait que c’était un métier demandant de la patience, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Romeo se souvenait des heures de travail pour devenir trapéziste, le peu de pause qu’il avait. De l’acharnement, répétant mouvement après mouvement, parfois dans des figures risquées. Ne tenant le seul but que d’être parfait. Comprendre sa passion pour le dessin, il ne savait pas, depuis tout petit était le seul loisir qui le tenait en place assez longtemps. Se saisissant d’un crayon et d’une feuille blanche, il l’écouta parler en même temps. Une fois qu’il eut un support rigide entre les mains, il se lança dans son chef d’œuvre. Le bout de langue sortie, il épiait son modèle, les détails de son chapeau, l’angle de son visage, ses yeux, ses cheveux, la douceur de ses lèvres. Maya apparaissait au bout de son crayon. Ses prunelles se détachaient parfois de la feuille, il voulait la représentation la plus fidèle à la jeune femme.

Les ombres étaient réussis, il avait fait un clair obscur plutôt net, les contours étaient réussis, et au bout d’environ une vingtaine de minutes il se décida de terminer. C’était l’entretien d’embauche le plus original qu’il avait fait. Romeo se leva pour tendre le dessin à la jeune femme, non pas sans une once de fierté. « J’ai adoré dessiner ton chapeau ! » Chaque détail s’y trouvait, les yeux étaient sur la même ligne, chaque élément au bon endroit. Dès qu’il avait cinq minutes ou quand ça lui prenait il se mettait à dessiner. « En soit voila de quoi je suis capable ! » Peut-être que la nature ne lui avait pas donné un gros cerveau pour tout retire mais concernant les talents artistiques on l'avait bien servis.

nightgaunt

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Roméo &Maya

Cet homme n’était pas humain, comment pouvait-il ne jamais mentir ou voler ? C’était juste impossible ou alors elle était bien plus mauvaise qu’elle le pensait .Elle ne pouvait pas affirmer qu’elle n’avait jamais menti ou voler un gâteau, elle mentait en permanence lorsqu’on lui parlait de sa famille, des différents rapports qui existaient entre ceux qui n’avaient de famille que le nom est-elle. Maya n’avait aucune honte à mentir, elle n’était pas une menteuse compulsive non plus, elle mentait quand la situation l’exigeait et elle était loin de certaines menteuses pathologiques qui s’inventaient des vies pour paraître intéressante ou pour d’autres raisons, certains n’avaient même pas de raison, ils avaient juste des soucis psychologiques.

Ce n’était pas le cas de Maya qui mentait juste pour protéger l’image parfaite de sa famille, ses parents lui avaient appris dès son plus jeune âge que l’image de la famille était plus importante que tout le reste. Alors Maya s’était pliée à la volonté de ses parents, elle refusait les mariages arrangés et assumait son homosexualité devant tout le monde, mais c’était déjà beaucoup pour sa famille qui l’invitait de moins en moins. Une partie d’elle en souffrait, mais une autre partie s’en moquait complètement, tant pis si ses parents ou si ses frères et sœurs ne voulaient plus la voir, elle ne perdait rien au final.

Le fait de penser à sa famille n’était pas le meilleur moyen pour la faire sourire et ce n’était surtout pas le bon moment. Elle se concentra donc sur les paroles du jeune homme ne bougeant plus pour le laisser faire son dessin. Maya étant hyperactive, elle ne réussit pas à rester figer pendant longtemps, mais elle fit son mieux pour donner toutes ses chances à Roméo. Elle n’était pas un bon modèle, elle bougeait tout le temps, ne pouvait s’empêcher de sourire et détestait être dessinée, mais elle voulait voir ce qu’il était capable de faire par surprise. Elle testait son talent dans le dessin, mais aussi sa réactivité. Elle prit le dessin du jeune homme dans les mains, il était effectivement très doué, le dessin était magnifique, si ce n’est meilleur que les siens. Elle était également douée en dessin, mais elle ne se permettait pas de dire qu’elle était la meilleure ou qu’elle faisait des trucs exceptionnels, elle savait qu’il y avait plus doué qu’elle, il y avait toujours plus doué et elle le vivait bien.

Ton dessin est sublime, je serais ravie de voir ton calepin à dessin alors, tu me le donneras lorsque j’aurais pris ma décision, si je t’ai choisi bien évidemment. Tu pourras afficher certaines de tes œuvres sur le mur, cela te permettra d’attirer des clients. Mais j’aime beaucoup le dessin, tu as d’autres questions ? Je ne vois rien d’autre de mon côté et si tu n’as pas de question, on peut mettre fin à l’entretien et je te rappellerai lorsque j’aurais pris ma décision. Maya finit sa phrase en buvant une gorgée de son verre, elle ne voulait pas mettre le jeune homme à la porte non plus, mais elle n’avait plus aucune question et elle ne voulait pas le retenir pendant des heures pour rien. Elle attendit la réponse du jeune homme le laissant finir son verre par la même occasion.

B-Ever

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Entretien d'embauche

MAYA & ROMEO

Romeo c’était donné du mal pour être le plus réaliste possible concernant le portrait de la jeune femme. Sa réaction le toucha, non pas sans une pointe d’orgueil. Jamais il n’avait vu cette forme d’expression comme un moyen d’avoir des revenus. Il dessinait avant tout pour lui. Mais la reconnaissance par une autre artiste de ses dessins, il aimait énormément. Touché, il ne dit rien, c’est bien la première fois que le jeune homme n’avait aucune réaction excessive, seulement le respect. Il termina aussi son verre avant de partir d’ici, car il n’aimait vraiment pas le gâchis. Il l’enlaça avant de partir, la remerciant chaleureusement de l’avoir accueillis pour cet entretien et il lui offrit son portrait, comme ça, elle aurait un petit souvenir de lui, si elle venait à ne pas choisir sa candidature.
--------THREE DAYS LATER
Romeo jouait avec l’enfant d’Axl chez lui, le temps était maussade, il n’avait aucune nouvelle concernant Maya qui devait sûrement encore faire passer quelques entretiens d’embauche. Il se lançait une balle dans la maison. Si Axl avait vu ça, il les aurait étripé tous les deux. La sonnerie tonitruante du téléphone retentie dans la maison. Il alla répondre faisant comme chez lui. C’était Maya qui désirait lui parler, ça tombait bien qu’il décroche. Il l’écouta parler, ce qu’elle avait à lui dire.

Lorsqu’Axl rentra le soir là, Romeo lui sauta dessus, lui annonçant qu’il avait trouvé un travail, pour l’occasion il avait même fait à manger. Il avait tenté de combiner des aliments normaux entre eux, même si ça n’était pas totalement réussi c’était mangeable. Il commençait la semaine prochaine, le temps de faire les papiers pour Maya et Axl l’accompagna pour qu’il s’ouvre un compte en banque. Il y plaça une certaine somme dessus qu’il avait en cas de coups durs. Le jeune homme donna son argent au banquier un peu méfiant.

Cependant quelle joie de recevoir la carte et son chéquier comme les grands. Heureusement qu’il avait Axl pour le conseiller. Cette fois tout serait en règle. Il devait donner un morceau de papier avec plein de chiffre dessus à Maya pour qu’elle mette son salaire sur son compte.

----- DAY 1

Romeo arriva avec dix minutes d’avance mais la porte était déjà ouverte. Son sac en bandoulière tressautait à chacun de ses pas. Un t-shirt bleu avec un ours polaire dessus et un jean trop large, il ne savait pas trop quoi choisir pour être en harmonie avec le salon. Il alla le déposer prêt du comptoir. « Maya je suis là » Et avant même qu’elle n’arrive, il entendit le téléphone sonner.

En prenant son courage à deux mains, il décrocha, il présenta le salon, il se présenta aussi. Il repéra un livre marqué « Agenda », il l’ouvrit. Demanda quel type de tatouage, de passer à une certaine heure pour déposer le type de dessin, avoir un premier contact avec la tatoueuse et il salua la personne. De son écriture ronde, le boude de langue sortie, il écrivit le nom, prise de rendez vous pour un tatouage, il savait qu’on ne peut pas évaluer le temps de travail seulement par un coup de téléphone, il fallait passer au salon pour ça.

Son premier coup de téléphone, de la journée et il respirait le bonheur.

nightgaunt

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