i'm so sorry (jamie)

≈ ≈ ≈
{i'm so sorry}
crédit/ bazzart ✰ jamie.

Marley est toujours à l'hôpital. Depuis son accident, les jours me paraissent une éternité. Mais j'essaye de faire en sorte de combler mes journées et celles de notre fille, Léa. Malheureusement, il faut croire que le destin à quelque chose contre moi. Je ne vais pas pouvoir aller en cours aujourd'hui, car la nuit a été très compliquée. La petite fille n'a pas arrêté de vomir et il a fallu que je reste à ses côtés pour qu'elle puisse se rendormir quand elle allait un peu mieux. À mon réveil, j'ai appelé le pédiatre, espérant avoir une place dans la journée. Une place s'étant libérée la veille suite à une annulation, j'allais pouvoir emmener la petite tête brune ce matin et ce n'est pas plus mal, car la voir dans cet état me brise le coeur. Je la tire du lit, alors qu'elle avait enfin retrouvé le sommeil, je lui donne un bain rapide, espérant que cela lui fasse un minimum de bain et nous partons. Quand nous sommes toutes les deux, nous prenons les transports en commun et cela met plus de temps que si nous étions en voiture, il ne faut donc pas traîner. Les arrêts s'enchaînent et pour le moment, tout se passe bien. Une fois descendues, il ne nous reste plus qu'à marcher plusieurs mètres. Rien d'extravagant, mais visiblement suffisant pour qu'une catastrophe arrive. Léa qui me tient la main ralentit soudainement, jusqu'à s'arrêter. Je la questionne alors sur son état. Aucune réponse de sa part, mais à la place, un énième vomi. Malheureusement, je ne suis pas la seule témoin de cet accident, puisque la personne que l'on allait croiser a eu la malchance de recevoir quelques éclaboussures. « Oh non. » Ce sont les seuls mots qui arrivent à s'échapper de mes lèvres. « Je suis vraiment, vraiment désolée. Elle a été malade toute la nuit et nous allions justement chez le.. » Je me rends compte que je parle trop et surtout que mes histoires ne doivent certainement pas intéresser cette femme. « Je vous repayerais des chaussures si vous voulez, c'est la moindre des choses. »

≈ ≈ ≈
{i'm so sorry}
crédit/ bazzart ✰ lou.

Il y a des jours comme ça où tout va mal. Des jours où on ferait mieux de rester au lit. Et direct ce matin, ça a commencé avec une panne de réveil. C’est bien la première fois de ma vie que je loupe le réveil. Déjà bien en retard, je suis tombée dans un embouteillage pour me rendre au cabinet. Pour finalement arriver devant une porte fermée et verrouillée à double tour sans avoir pris les clefs. Ma secrétaire est en vacances et c’est un petit détail que j’ai complètement oublié. Journée de merde, bonjour. En voulant faire demi-tour pour reprendre ma voiture, je manque presque de me faire rentrer dedans. Sur le coup, je ne comprends pas tout de suite ce qui vient de se passer. « Oh non. » La jeune femme baisse le regard en direction de mes chaussures et mon premier réflexe est d’en faire de même. « Putain. » Je grimace fortement en regardant le vomi étalé un peu partout sur le sol. L’odeur me donne un haut le cœur. « Je suis vraiment, vraiment désolée. Elle a été malade toute la nuit et nous allions justement chez le... » Puis mon regard s’arrête sur la petite fille en question. « Je vous repayerais des chaussures si vous voulez, c'est la moindre des choses. » D’un coup, toute la colère accumulée lors de ma matinée s’apaise brusquement. Comme si le doux visage de cet enfant venait de faire disparaître toutes mes contrariétés. « Pardon, je... » A cet instant, je me sens un peu bête. Je suis partie au quart de tour et je n’aurais certainement pas dû. Cette petite fille n’y peut rien si elle est malade. Ce n’est pas comme si elle l’avait fait exprès. On ne peut pas vraiment contrôler ce genre de choses. « Je ne voulais pas dire ça. » Je grimace malgré moi, légèrement honteuse. « J’ai passé une mauvaise matinée. » Et c’est peu de le dire. Même si ça ne justifie sans doute pas ma mauvaise réaction. « Ne vous inquiétez pas pour les chaussures, j’avais justement prévu de les changer. » Bon, certes, j’amplifie un peu la vérité mais peu importe. Après tout, ce n’est que des chaussures. Je ne suis pas matérialiste pour un sou. Encore moins quand il s’agit d’une simple paire de chaussures. « Il y a pire dans la vie. »

≈ ≈ ≈
{i'm so sorry}
crédit/ bazzart ✰ jamie.

Ce qui arrive dans cette rue est plutôt inhabituel et surtout inattendu. Quand je sors avec ma fille, j’aime tout prévoir, mais là.. ça m’a échappé. « Putain. » Ce genre de mots, on essaye de les éviter devant Léa, mais là, on sent bien qu’il est sorti du coeur et je n’ai en aucun droit de dicter à cette femme ce qu’elle doit faire ou pas. Et puis, il y a très peu de chance pour que ma fille retienne ce mot prononcé une fois comme cela. Je n’en tiens donc pas rigueur et continue mes excuses, c’est la moindre des choses quand même. « Pardon, je... » C’est le monde à l’envers quand même. Elle se fait vomir dessus et voilà qu’elle s’excuse maintenant. « Je ne voulais pas dire ça. » Cela prend rapidement tout son sens. Elle a réalisé ce qu’elle avait dit un peu plus tôt et que cela n’était peut-être pas adaptée face à une petite fille de deux ans. « J’ai passé une mauvaise matinée. » « Désormais, nous sommes deux. Voire trois. » À la base, ce n’était que ma nuit qui avait été compliquée. Mais maintenant, les choses ont changé et c’est également le cas pour Léa. Je n’ai pas souvent été malade de la sorte, mais dans mes souvenirs ce n’est jamais agréable de vomir. « Ne vous inquiétez pas pour les chaussures, j’avais justement prévu de les changer. » Ce n’est pas plus mal ainsi, avec l’accident de Marley, nous ne pouvons pas forcément nous permettre des frais extérieurs en ce moment. Si jamais, j’aurais bien fait une exception, mais autant dire que ça m’arrange. « Il y a pire dans la vie. » Elle marque un point. « C’est certain, mais je ne pense pas que vous imaginiez cela en vous levant ce matin. » Il faut être honnête, le vomi est quand même quelque chose qui est loin d’être agréable. Elle aurait pu se faire rentrer dedans, se faire arroser, mais non, elle n’avait pas eu de chance sur ce coup. « Nous allions chez le médecin, vous n’êtes vraiment pas tombée au bon moment. » Même si j’ai de la peine pour cette femme, je n’en oublie pas ma fille qui n’est clairement pas au top de sa forme. « Je peux faire quelque chose pour nous faire pardonner ? »

≈ ≈ ≈
{i'm so sorry}
crédit/ bazzart ✰ lou.

Je saute à pieds joints sur place pour essayer de me débarrasser du vomi resté en suspension sur mes chaussures. Le plus gros est enlevé même si l’humidité et l’odeur sont encore bien présentes. Au point où j’en suis dans ma matinée, je n’ai plus qu’à rentrer chez moi pour me changer. Et finalement, pourquoi ne pas prendre le loisir d’annuler mes rendez-vous de la journée pour m’octroyer un peu de repos. Au vue des circonstances, ça serait amplement mérité. « Nous allions chez le médecin, vous n’êtes vraiment pas tombée au bon moment. » Le visage de la petite fille a un effet immédiat sur ma colère. Et mon moral. Faut dire que je ne suis jamais trop objective quand il s’agit des enfants. C’est un peu facile sur ce point là avec moi. Je rêve depuis toujours de devenir maman. Mais malheureusement, le sort en a décidé autrement. Et le fait de me confronter, à cet instant, à une jeune maman avec sa petite fille me touche particulièrement. Je me baisse à la hauteur de cette dernière lui murmurant quelques mots à l’oreille. « Ça va aller princesse, t’inquiètes pas. » Mon comportement se veut le plus rassurant et réconfortant possible. Un moyen pour moi de lui faire comprendre que ce n’est pas grave. Ce n’est jamais agréable pour un enfant d’être malade et devoir aller chez le médecin. « Je peux faire quelque chose pour nous faire pardonner ? » Je hausse légèrement les épaules tout en secouant la tête à la négative. « Vous êtes déjà toutes les deux pardonnées. » C’est à ce moment là que la jeune fille me prend subitement par la main. Sur le coup, je reste un peu surprise mais je ne peux m’empêcher de sourire. Elle est vraiment trop mignonne. Mon regard se porte à nouveau sur la jeune maman. « Elle s’appelle comment ? » Sa main toujours dans la mienne, je n’ai pas l’impression que la jeune fille veuille me lâcher. Faut croire que je dois avoir une bonne tête pour qu’elle se sente aussi proche de moi sans me connaître. « Je peux peut-être vous accompagner. »

≈ ≈ ≈
{i'm so sorry}
crédit/ bazzart ✰ jamie.

Heureusement pour moi, ou plutôt pour nous, la jeune femme ne semble pas nous tenir rigueur de ce qui vient de se passer. Elle se penche même vers la petite fille pour lui dire quelques mots, comme si elle la connaissait depuis des mois et qu’elle ne venait pas de lui vomir sur les pieds. Je suis tombée sur quelqu’un qui ne déteste pas les enfants, c’est déjà ça. « Vous êtes déjà toutes les deux pardonnées. » Je soupire légèrement, de soulagement. « Elle s’appelle comment ? » Je souris, en réaction à la question de la jeune femme. « Léa. » Rien qui sonne très anglophone, mais comme j’étais la seule à choisir son prénom, son père n’était pas là pour me contredire, j’ai pu faire ressortir mes origines. Il y avait bien sûr Marley, mais elle m’a laissé choisir, bien qu’elle aurait donné son avis si vraiment le prénom l’horripilait. « Je peux peut-être vous accompagner. » « Bien sûr. » À vrai dire, Léa ne lui en laisse pas vraiment le choix. En effet, la petite fille a attrapé la main de la femme qui se trouve face à nous et elle ne semble pas vouloir la lâcher. « Vous habitez par ici ? Ou c’est peut-être votre boulot qui se trouve dans le coin ? » Après réflexion, la deuxième option est peut-être la bonne, sinon elle aurait certainement couru jusque chez elle pour changer de chaussures. « J’espère qu’on ne vous empêche pas de faire autre chose. Enfin je veux dire, vous aviez certainement quelque chose de prévu. » Je ne voudrais pas qu’elle se sente obligée de rester avec nous sous prétexte qu’une petite fille lui tient la main, surtout si elle est attendue quelque part. « Je ne me suis pas présentée, je m’appelle Lou. »

≈ ≈ ≈
{i'm so sorry}
crédit/ bazzart ✰ lou.

Léa. « C’est un très joli prénom. » Dans le même style que celui que nous avions opté pour notre fille. Nina. Inconsciemment, mon cœur se serre dans ma poitrine. A chaque fois que je suis confrontée à un enfant, peu importe son âge, je ne peux m’empêcher de penser à elle. A cette petite fille qui aurait dû être encore là aujourd’hui, trois ans après. Au vide immense que sa disparition a laissé dans ma vie. Dans mon cœur. Des souvenirs qui me ramènent au pire jour de ma vie. Le jour qui aurait dû célébrer sa naissance. Mais le destin en a décidé autrement. La main de la petite fille au creux de la mienne, je me surprends à imaginer à quel point ma vie changerait du tout au tout si j’avais la chance de devenir mère. Depuis l’annonce de ma stérilité, j’ai envisagé toutes les autres options. Notamment l’adoption. Mais je n’arrive pas à en parler à Greyson. La communication entre nous est rompue. Comme une sorte de blocage. « Vous habitez par ici ? Ou c’est peut-être votre boulot qui se trouve dans le coin ? J’espère qu’on ne vous empêche pas de faire autre chose. Enfin je veux dire, vous aviez certainement quelque chose de prévu. » En proposant à la jeune femme de les accompagner, je me trouve un semblant d’excuse pour éviter l’aller-retour entre le travail et la maison. Autant prendre ma journée. S’il y a un avantage d’avoir son propre cabinet, c’est bien celui là. Même si d’ordinaire, je ne suis pas le style à prendre ce genre de liberté. « A vrai dire, depuis ce matin, le destin semble tout faire pour me pousser à prendre ma journée. Autant ne pas le contrarier. » Je laisse échapper un léger rire d’entre mes lèvres. « Mais je suis contente de vous tenir compagnie. » Finalement, c’est un mal pour un bien. « Je ne me suis pas présentée, je m’appelle Lou. » « Jamie. » Au fur et à mesure que nous discutons, nos pas nous entrainent devant la salle d’attente du médecin. Léa ressert sa main dans la mienne. Sa maman d’un côté et moi de l’autre. Une image surprenante en soit. « Je crois qu’elle m’aime vraiment bien. » Un large sourire s’invite au coin de mes lèvres. « Elle est comme ça avec tout le monde ? » Ou c’est juste parce que c’est moi ? Je suis convaincue, depuis toujours, d’avoir la fibre maternelle. Peut-être que la petite fille le ressent d’une quelconque façon. Ou peut-être m’identifie-t-elle a quelqu’un de son entourage.

≈ ≈ ≈
{i'm so sorry}
crédit/ bazzart ✰ jamie.

« C'est un très joli prénom. » Court et doux, tout ce que je voulais et le tempérament de la petite fille colle finalement parfaitement à son prénom. Enfin pour le moment, on ne sait pas ce qu'elle nous réserve quand elle sera plus grande. Je suis plutôt fière de lui avoir donné ce prénom, mais à vrai dire, je ne suis pas très objective vu que tout ce qui colle à ma fille me rend complètement gaga. La jeune femme ne semble pas pressée, alors par curiosité, je me permets de lui demander si elle n'est pas attendue ailleurs. « A vrai dire, depuis ce matin, le destin semble tout faire pour me pousser à prendre ma journée. Autant ne pas le contrarier. » Je rigole légèrement à la remarque de la jeune. Il y a des jours avec et des jours sans. Généralement dans le deuxième cas, on voudrait rester chez nous et heureusement pour la brune, elle semble en avoir la possibilité. Enfin presque, ne pas travailler revient globalement à la même chose. « Mais je suis contente de vous tenir compagnie. » Un tendre sourire se dessine sur mon visage. Au final, tout ne se termine pas mal. « Jamie. » Un prénom qui me plaît bien. En réalité, tout me plaît chez la jeune femme. Rien d'ambigu bien sûr, mais disons qu'elle inspire la confiance. « Je crois qu'elle m'aime vraiment bien. » Je rigole légèrement, alors que la jeune femme fait désormais partie intégrante du décor de Léa. C'est comme si l'épisode du vomi n'était jamais arrivé pour elle. « Elle est comme ça avec tout le monde ? » Plus ou moins. « C'est plutôt une enfant facile. J'ai plusieurs frères et soeurs, alors elle est habituée à voir du monde. Ce qui fait que parfois elle n'hésite pas à aller vers des inconnus, ce qui n'est pas toujours rassurant quand on est la maman. » Il faut toujours avoir un oeil sur elle, au risque de la voir disparaître en moins de cinq minutes. « Vous avez des enfants ? » C'est peut-être intime comme question, mais je tente quand même.

≈ ≈ ≈
{i'm so sorry}
crédit/ bazzart ✰ lou.

Le rôle de maman. Un rôle que j’ai eu la chance de connaitre pendant neuf merveilleux mois. Mais le malheur de ne pas avoir pu continuer à le vivre. Les neuf mois de ma grossesse. Et même si l’expérience fut courte et l’issue douloureuse, les sensations que j’ai connu resteront toujours ancrées en moi. Je ne peux que comprendre son ressenti face à l’aisance de sa fille par rapport aux inconnus. C’est quelque chose qui peut effrayer. Beaucoup. « Vous avez des enfants ? » La question à laquelle il fallait s’attendre. Une question qui fait mal, trop mal. « Non, malheureusement. » Je grimace légèrement, malgré moi. Sur le coup, je ne me rends même pas compte que mon visage s’est décomposé en l’espace d’une seconde. « Mais j’ai toujours rêvé d’en avoir. » Je tente quand même un léger sourire pour ne pas casser l’ambiance. Après tout, la jeune femme ne pouvait pas savoir qu’elle mettait le doigt sur un sujet plus que délicat. Et je ne veux pas qu’elle se sente soudainement mal à l’aise ou quoi que ce soit d’autre. Ce n’est pas de sa faute. « Disons que rien ne s’est finalement passé comme prévu. » Je n’ai pas à en dire davantage pour que la jeune femme puisse comprise qu’il s’agit là d’un point douloureux de mon histoire. Et heureusement pour moi, c’est à ce moment là que le médecin fait son apparition dans la salle d’attente. Lou n’a pas vraiment le temps de rebondir sur le sujet. En soit, ce n’est pas plus mal. Même si, avec le temps, j’arrive de plus en plus à en parler ouvertement, ce n’est jamais agréable de ressasser les mauvais souvenirs. Ça restera toujours une douloureuse cicatrice au plus profond de mon être. La jeune femme se lève et me regarde d’un air gêné. Je lui adresse un fin sourire avant de lâcher la main de la petite fille. « Je vous attends là. » Je n’ai pas envie de partir comme une voleuse. Je préfère attendre qu’elles soient de retour pour m’assurer que tout aille bien. Sans doute mon instinct maternel qui reprend le dessus sur tout le reste.

≈ ≈ ≈
{i'm so sorry}
crédit/ bazzart ✰ jamie.

Par réflexe, après avoir parlé de Léa, je demande à la jeune femme si elle a des enfants. Une question comme une autre dans le fond. « Non, malheureusement. » Sans le savoir, j’ai été sur un sujet sensible et je me sens soudainement bête. Je suis curieuse, beaucoup trop et un jour, cela se retournera contre moi. J’ai vraiment beaucoup de chance d’être tombée sur une femme gentille et compréhensible. Son visage se décompose et je m’apprête à changer de sujet, pour revenir sur quelque chose de plus ‘’global’’, mais la brune enchaîne. « Mais j’ai toujours rêvé d’en avoir. » Nous sommes beaucoup à en rêver. Pour mon cas, quand ça m’est tombée dessus, ce n’était pas vraiment dans mes plans et beaucoup de mes proches n’ont pas hésité à me dire encore et encore. Mais au final, je ne regrette rien. Pas d’avoir gardé ce petit ange qui fait rayonner chacune de mes journées, même quand elle est malade. « Disons que rien ne s’est finalement passé comme prévu. » Ça se confirme, j’ai lancé une sujet qu’il aurait mieux fallu éviter. J’ai plusieurs questions qui me viennent en tête, ma curiosité encore et encore. Mais il ne faudrait pas et heureusement pour moi, le médecin arrive et m’empêche de faire une bêtise. « Je vous attends là. » Je souris légèrement à la jeune femme, avant de partir avec le médecin et ma fille. Après l’auscultation, nous revenons dans la salle d’attente et Jamie est bien toujours là. « Un petit virus qui traîne en ce moment. Rien de grave. » Plus de peur que de mal disons. Mais me voilà rassurée. Nous pouvons maintenant partir, en compagnie de la jeune femme qui nous accompagne jusqu’à ce que nos chemins soient obligées de se séparer.