It's ok, to not be ok. Just don't give up.

Joyce Bolton

Sometimes, you have to be your own hero.

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ ღ Je suis née en Angleterre et j'ai vécu un quart de ma vie dans un orphelinat.  ღ Ma mère est décédée en me mettant au monde, mon père est décédé trois mois plus tard dans un accident de voiture.  ღ J'ai eu une enfance misérable, comme presque tous les enfants de l'orphelinat, je ne m'en rappelle plus très bien par contre, j'ai effacé cette période de ma vie.  ღ J'ai été adopté alors que j'avais 7 ans. Ma famille adoptive était une famille de "sorciers". C'était des Wiccans.  ღ Ma mère adoptive était stérile et n'a donc pas pu avoir d'enfants. Elle voulait tout de même transmettre son savoir qui lui a été transmit par ses parents et c'est moi qu'elle avait choisi.  ღ J'ai beaucoup appris avec elle : Les plantes, leurs significations, leurs effets. Les roches et les pierres. L'astrologie et l'astronomie, mais aussi, le travail sur soit, la méditation, l'écoute de son fort intérieur.  ღ Je n'ai jamais voulu pratiquer la magie, les divinations et tout, ce n'était pas pour moi. Je détestais connaître le futur et elle a fini par le comprendre.  ღ J'ai déménagé en Australie pour faire des études plus poussées sur la faune et la flore. C'est tout ce qui m'intéressait vraiment (en plus de l'astronomie).  ღ Je vis seule ici depuis l'âge de 17 ans.  ღ Je garde de bons rapports avec ma famille adoptive bien évidemment. Ils ont toujours été là pour moi malgré leur différence.  ღ J'aime beaucoup la photographie et la nage.  ღ J'ai un certificat de plongée sous-marine.  ღ J'ai en tout 27 tatouages sur le corps. Certains sont visibles, d'autres pas du tout.  ღ Je pratique du Yoga depuis que j'ai été adopté, et j'ai récemment eu mon attestation de professeur de Yoga.  ღ Je suis très flexible et j'adore ça. Je n'ai jamais fait de gym mais j'ai toujours voulu l'être. C'est en travaillant chez moi que j'ai pu ouvrir le grand écart au sol ou debout. C'est l'une de mes plus grandes fiertés !  ღ Je sais faire du tricot et le crochet, j'en ai appris dans mes heures perdus avant de pouvoir ouvrir ma boutique. J'en vendais pour gagner ma vie.  ღ Niveau cœur, il n'y a pas de folie. Je suis une fille qui aime la vie, qui aime sortir et faire des rencontres, mais jamais de bien sérieux. Je n'ai pas encore trouvé le grand amour.  ღ L'orphelinat me tient à cœur, certainement ! Je suis donc volontaire dans celui du village. Je tricote aux enfants des pull en laine à Noël et des chaussettes, j'apprends cet artisanat à ceux qui veulent apprendre. Je leur cuisine de bons petits plats au moins une fois par semaine, et je passe quasiment tous mes weekends avec eux depuis une année ou deux.  ღ Parfois, j'ai envie de pratiquer un peu de sorcellerie, mais je ne veux pas en faire ma religion.  ღ Je me vois plus une kitchen witch ou une sea witch. D'ailleurs, je lis beaucoup de livres dernièrement sur ces deux là. Ce monde a finalement fini par me fasciner.  ღ Je refuse d'adopter un enfant, ça voudra dire que je le privilégie par rapport aux autres, et je ne veux en aucun cas créer cette espèce de jalousie. J'essaye d'être une maman pour tous ces petits gosses.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ Bonnie Wright</pris> Joyce Bolton

l'histoire de ma vie

“We will never get back the life we waste trying to be normal.”

Je ne me rappelle pas de mes parents.
J’ai appris à marcher et à parler dans un orphelinat comme les trentaines d’enfants qui étaient avec moi. J’ai donc une trentaine de frères et de sœurs, certains que j’aime beaucoup, à qui je donnerai la vie, d’autres un peu moins mais pour lesquels je resterai loyale à tout jamais. Chacun son histoire, chacun ses secrets et chacun sa tristesse. Comme dans chaque institution malheureusement, j’ai eu droit au harcèlement. Pourtant, dans notre cas, personne n’était meilleur que l’autre. Personne n’était plus riche que l’autre. On obtenait des cadeaux grâce aux dons des gens. On s’habillait grâce aux dons des âmes charitables. On mangeait parfois à notre faim, parfois il n’y en avait pas assez pour nourrir tout le monde et on apprenait à partager, à rester soudés dans cette misère.
Le staff de l’orphelinat, comme toute communauté sur terre, il y en avait du bon et du mauvais.
Je me rappelle de Mademoiselle Ross, l’éducatrice. Elle avait à peine trente ans mais elle nous aimait comme ses propres enfants. Elle était chaleureuse, bienveillante. Elle nous apprenait tout ce qu’elle pouvait et était patiente avec tout le monde, même les plus turbulents. Je ne l’ai jamais vu énervée ! Contrairement à Madame Parker, la femme de ménage. Elle hurlait souvent sur nous parce qu’on salissait, parce qu’on laissait trainer notre linge et on n’avait pas encore l’âge de le laver nous-même. La directrice du foyer était aussi très affective, elle avait beaucoup de travail cependant, et était rarement disponible pour nous.
Maintenant que j’y pense, j’ai finalement bien vécu ma vie à l’orphelinat. J’ai eu une chance que d’autres enfants n’ont pas eue.
Sept ans et quelques mois après ma naissance, je commençais à accepter le fait que je ne retrouverai jamais une famille. Généralement, les adoptions se faisaient avec les plus petits. Je commençais à me sentir enfin chez moi dans cet orphelinat, j’avais mes repères, mes habitudes, mes amis. Je prenais soin des nouveaux arrivants comme une grande sœur. Mais un beau jour printanier, on m’annonça qu’on voulait me voir. J’avais très peur ce jour-là. Peur de sortir de ma zone de confort mais excitée à l’idée d’avoir une nouvelle vie.
Une fois dans le bureau de la directrice, accompagnée par Mademoiselle Ross, il y avait un couple dans la trentaine. La femme avait des cheveux mi-longs et châtains, une peau blanche, un visage fin. Elle était très fine et très jolie. Elle portait une longue robe franchement décolletée, mais loin d’être vulgaire. Elle avait une toute petite poitrine, ça ne se voyait pas du tout. L’homme qui lui tenait fermement la main, avait lui aussi des cheveux mi-longs, bouclés et de couleur noir corbeau. C’était un très bel homme lui aussi et tous les deux dégageaient une confiance et beaucoup d’affection. Le courant est très vite passé et tout ce qui a suivi est très vite passée aussi. Pas plus de six jours après leur visite, j’étais chez eux, bien installé dans ma chambre en plein Winchester, ma ville natale.
Cette famille avait un secret, ma mère adoptive pratiquait la Wicca. C’était sa religion. NDA : La wicca ou wiccanisme est un mouvement religieux basé sur l'« Ancienne Religion Païenne » et redéfinie par Gerald Gardner. La wicca inclut des éléments de croyances telles que le chamanisme, le druidisme et les mythologies gréco-romaine, slave, celtique et nordique.
Ça ne m’a pas du tout choqué. Je savais que les gens étaient différents, et ça me permettait de croire en la magie des dessins animés. J’adorais la voir préparer ses potions et ses sorts. J’adorais la voir pratiquer ses rituels. J’aimais particulièrement ses journées de purification de la maison. Une fois par semaine, les samedis. Elle allumait une bougie noire et ouvrait toutes les fenêtres. Elle se mettait dans son cercle imaginaire et répétait :
« Bless this house, may peace dwell within, protect all that enter, whether friend or kind.
Bless every door, window, ceiling and wall, bless each room, closet, basement, bless it all.
Bless the roof and the ground surrounding with your protective love & light.
Hold us in your loving care every second of every day and night.
As above and so below.
So mote it be ! »
Elle m’apprenait tout ce qu’elle pouvait savoir. Je l’accompagnais dans tous ses rituelles. Elle n’était pas sévère avec moi, et malgré le fait que j’ai toujours été athée, ça ne l’a pas dérangé. Elle me laissait ma liberté et continuait de m’apprendre tout ce qui concernait les herbes, les herbes médicinales en particulier, leurs significations et comment les utiliser dans les sorts et potions. Grâce à elle, j’ai pu apercevoir la beauté de la lune mais pas comme le reste des mortelles. Je voyais en chaque période du mois l’impact que la lune avait sur la terre. J’ai appris à me connecter à la nature, à considérer toute chose comme étant un être à part entière. J’ai aussi appris à écouter mes intuitions et à me faire confiance.
J’ai grandi en étant sereine, même si j’avais une tonne de devoir à faire et que je sortais avec mes amis du lycée, je ne paniquais pas, je n’avais pas la pression de la société. Je ne me suis jamais senti aussi libre et je ne pourrai jamais remercier ma mère pour ça.
Quant à mon père, il était pompier, et ne pratiquait pas de magie. Contrairement à ma mère qui m’a appris les choses spirituelles, lui m’a appris à me défendre physiquement mais aussi à bricoler de temps à autre. J’adorais ma famille adoptive, vraiment. Je n’ai jamais eu de problèmes avec eux et ils ont toujours été d’un soutien énorme pour moi. Ils ont été très patients et attentifs, et m’ont soutenu pour tous mes choix.
Quand je ramenais mes petits copains à la maison, ou mes amis, ma mère faisait en sorte de cacher tous les trucs qu’on pouvait trouver « bizarre », pour éviter que j’aie des problèmes à l’école. Elle le faisait sans que je lui demande et pourtant, je n’avais pas honte de ce qu’elle était et je n’avais pas peur de le montrer.
A 17ans, quand j’ai eu mon bac, je m’étais inscrite dans une université en Nouvelle-Zélande. Je voulais faire ma vie de mon côté. J’ai eu l’étrange sensation que je ne serai jamais une fille à part entière dans cette famille et qu’il était temps pour moi de prendre mon envole. Ce fut très dur pour mes parents, et pour moi aussi, mais elle m’a appris que mon intuition ne me trompe que rarement.
J’ai alors décidé de suivre ces études en Herbologie et quelques mois plus tard, j’apprends que ma mère est enceinte de jumeaux. J’ai alors commencé à vivre pleinement ma vie ici, sans regret et d’aller à la quête de mes rêves.