contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: -- play with fire (anibal) (#) Ven 12 Oct - 21:32
play with fire
Anibal & Maura
« i’ll be the last man standing here, i’m not going anywhere. it’s going down like i told you, i’ll be the last man standing here.» --@royal deluxe
Les tremblements avaient commencé tôt ce matin. Réveillée par les mains qui s'agitaient sous les draps. La maladie gagnait du terrain et Maura le savait. Pourtant, elle n'arrivait pas à assumer le venin qui coulait dans ses veines, l'empêchant ainsi d'avoir une vie des plus normales et paisibles ces dernières semaines. On lui avait diagnostiqué Parkinson. Précoce, qu'on lui avait dit. Des traitements, pour aider un peu, avant que ce ne soit plus possible pour son petit corps. Des mois, des années, elle ne savait pas. Imprévisible. Mais la rouquine ne préférait pas y penser. Si elle pensait son destin scellé, alors, il ne servait à rien de continuer. Déjà que la vie n'avait pas été tendre avec son âme, elle s'acharnait encore. Parce que Maura, elle était déjà brisée à l'intérieure. Des années qu'elle n'arrivait plus à se regarder dans un miroir. Des années qu'elle était en total perdition, comme un fantôme vagabondant dans un lieu qui ne lui appartenait plus. La seule personne qui lui donnait encore le courage de se réveiller le matin, c'était Cadell. Son fils. Son petit bout. La prunelle de ses yeux.
Deux heures plus tard, Byrne était douchée, habillée, coiffée et maquillée. Perchée sur ses hauts talons, elle attendait de pied ferme son chauffeur. Une tasse de café fumante dans la main et le journal dans l'autre. Cadell était chez un copain de classe. Une première pour cette maman ultra protectrice, de laisser son fils pour une nuit, chez d'autres personnes. Ils avaient été séparé trop longtemps. Presque deux ans. Et là encore, Maura avait merdé. Depuis, la jeune femme essayait tant bien que mal de se rattraper auprès de son seul fils. Elle en était presque trop envahissante. L'aiguille de l'horloge tournait, sans répit et il était en retard. Encore. Pourquoi l'avait-elle embauché déjà ? Ah oui, il n'y avait eu que lui qui se soit présenté à l'entretien. Pas vraiment le choix. On était bien loin des personnes qui se bousculaient à la porte, chaque fois que la famille Byrne proposait du boulot, à Galway. Non. La vie était bien différente ici. Plus apaisante. Moins public. Et dans un sens, Maura, elle préférait cette solitude certaine. Cette non reconnaissance de son nom qui la laissait respirer plus aisément. Et c'est lorsqu'elle but la dernière gorgée de son café que la sonnette de la porte d'entrée se fit entendre. Pas trop tôt. Elle déposa son mug sur le comptoir et attrapa sa veste rouge carmin, l'enfilant seulement sur ses épaules. Sac dans l'autre, elle prit la direction de la sortie, prête à partir pour une réunion d'affaire dans le centre de Wellington. Son association lui prenait un temps fou et clairement, les réunions, ce n'était pas les choses qu'elle préférait.
L'air était doux et serein. L'hiver s'en allait doucement, laissant place au soleil léger qui balayait les traits de son visage. Il attendait là, le cul posé contre la portière de la voiture et les bras croisés sur son torse. Et c'est lorsqu'elle s'approcha un peu plus, qu'elle remarqua les ecchymoses qui maquillaient son visage. Elle tiqua et fronça les sourcils. Bonjour. qu'elle balança dans un premier temps. Son accent très irlandais, la faisant passer pour plus bourgeoise qu'elle ne l'était. Pointant du doigt le visage d'Anibal, Maura ajouta. Vous vous êtes battu avec un mur ? Il avait vraiment une sale mine. Celle des lendemains de cuite, qu'on ne digère pas vraiment. Maura, elle comprenait pas trop pourquoi les hommes utilisaient leurs mains pour se parler. Pourquoi ils étaient aussi brutes. Y avait pas assez de guerres et de violence dans ce putain de monde ? Et vous êtes en retard. Une remarque de plus, juste pour lui rappeler qu'il s'agissait d'un job et pas d'un camp de vacances. Presque une année entière qu'elle supportait sa tronche merlans frit sans jamais rien dire. La politesse, toujours. L'agacement, jamais. Mais ce qui pouvait l'insupporter parfois.
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Dernière édition par Maura Byrne le Sam 27 Oct - 15:49, édité 2 fois
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Sujet: Re: -- play with fire (anibal) (#) Lun 15 Oct - 22:21
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Sujet: Re: -- play with fire (anibal) (#) Mer 24 Oct - 22:39
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Anibal & Maura
« i’ll be the last man standing here, i’m not going anywhere. it’s going down like i told you, i’ll be the last man standing here.» --@royal deluxe
Il l'insupportait tous les jours. Chaque secondes passées dans cette voiture, avec lui, la rendait complètement dingue. Seulement, Maura, elle ne disait jamais rien. Femme muette qui a toujours terré ses émotions et son fond de pensée au plus profond d'elle même. Parce que dans sa famille, ça ne se fait pas de dire tout haut ce que l'on pense. Ça n'a jamais fait partie de son éducation. Les apparences, toujours. Paraitre zen et sereine, hors d'atteinte. Maura avait un don pour ça. Elle en jouait, si bien qu'avec le temps, elle en avait oublié son franc parlé d'adolescente. Le feu bouillait dans ses tripes, mais elle taisait toutes émotions. De marbre, aussi froide qu'un congélateur. Mais le truc avec la rouquine, c'est qu'il y avait une émotion qu'elle ne savait absolument pas cacher. La gêne. Dès qu'une situation devenait trop oppressante pour elle, la belle rougissait et s'offusquait, à grand coup de mains sur la bouche et d'air dubitatif. Le silence pour seule réponse, se cachant derrière cette carapace qui était devenu sa seule armure avec le temps. Beaucoup diront d'elle, qu'elle ne ressent rien, qu'elle ne dégage rien, mise à part la tristesse d'un deuil. Aussi transparente que fermée, l'étrangeté s'appelait Maura Byrne.
Deux univers totalement opposés qui se côtoyaient tous les jours de cette putain de vie. Pourquoi l'avait-elle embauché déjà ? Ah oui, il n'y avait eu personne d'autre et Maura n'avait donc eu, pas vraiment le choix. Il lui fallait un chauffeur et un garde du corps. C'était vital et depuis l'incendie de son ancienne maison, Maura était une phobique de tout et n'importe quoi, surtout lorsque ça concernait Cadell. Il l'attend là, cet air d'heureux débile collé au visage, un sandwich dans les mains et le cul contre la voiture. Il était en retard et Maura avait un rendez vous important à ne pas louper. Il avait aussi une mine affreuse. Il ne ressemblait à rien. Pourquoi ne pouvait-il pas faire attention, pour une fois ? L'inspiration qui sortit d'entre ses lippes traduisit rapidement, son mécontentement et l'irlandaise ne mit pas longtemps à lui en faire part, avec toute la bienveillance du monde, bien entendu. Il riait toujours à la moindre de ses remarques, comme si tout ce qui disait Maura était amusants à souhait. Ça ne l'était pas. Il se fichait simplement de sa tronche et lui, il pensait qu'elle ne voyait rien. Qu'elle faisait partit de ces imbéciles heureux qui ne voient que le bout de leur nez. Il avait tord. Elle détestait entrer en conflit avec les gens, ce n'était pas du tout son genre de sortir de ses gonds à la moindre impatience qui lui tapait sur le système. Le dégoût se traduisait sur les traits de la rousse, tandis qu'Anibal bouffait son repas comme un mal propre. Elle en grimaçait. Ragoutant. Et ce fut le summum lorsqu'il lui en proposa un bout. De ses petits mains, elle battait l'atmosphère, repoussant son offre, sans ajouter un mot de plus. Qu'il en finisse et qu'ils s'en aillent. Plus vite il la déposerait, plus vite sa tronche finirait dans les oubliettes de cette journée, jusqu'à demain, ou plutôt, jusqu'à ce qu'il ne revienne la chercher. Le silence comme chaque rempart à ses attaques. Muette comme une tombe, imperturbable aussi, ou presque. Il jouait de ses nerfs, elle le savait très bien. Vous êtes répugnant. Qu'elle finit par lui répondre, tout en détournant les yeux de ce désastre ambulant.
Et d'un geste vif, il finit par relever son bras sous les pupilles émeraudes de la rouquine. Il était affublé d'une attelle et ne tarda pas de lui faire remarquer. Sur le moment, Maura n'avait rien percuté. Mais lorsque ça fit le tour dans sa tête, sa bouche forma un "o" indécollable, la laissant clouer sur ses deux jambes, sans bouger. Voilà qu'il ne pouvait pas faire son job maintenant. C'était n'importe. Véritable calamité ambulante, elle songeait déjà à le virer sur le champ. Dans sa tête, c'était la deuxième guerre mondiale, en réalité, Maura n'avait pas bougé d'un pouce et se contentait de remuer les lèvres, sans qu'un son n'en sorte. Et c'est lorsqu'il prit la peine de lui ouvrir la porte coté conducteur, ce sourire malsain qui lui tirait les traits, que la belle secoua vivement la tête, revenant à la difficile réalité de la situation. Elle ne savait pas conduire et n'avait jamais apprit. Les pédales, elle ne connaissait pas. Et le pire dans tout ça, c'est que Maura, elle refusait de lui faire le plaisir qu'il avait raison sur ce qu'il pensait d'elle. Non, je peux pas. Furent les premiers mots qui sortirent de sa bouche. Puis, elle se mit à réfléchir plus longuement et le pire, c'est qu'elle détestait voir son sourire, ce putain de sourire qu'elle voulait lui faire bouffer par ses trous de nez. Inspirant profondément, elle remit en place sa veste de tailleur rouge et finit par se tenir un peu plus droite, reprenant le peu de contenance qu'il lui restait. Non, en fait, c'est bon. C'est les talons. Je vais conduire pieds nus. Mais vous manquez à votre job là. Il fallait bien lui faire remarquer. Le scrutant de la tête au pied, la rouquine finit par prendre place derrière le volant, en profitant pour retirer ses escarpins et les glissa à l'arrière de la sportive. Ses mains se posèrent sur le volant et là, tout un tas de questions prirent place dans son cerveau déjà bien plein. Bon. A quoi server quoi ? Bordel, s'il savait conduire, tout le monde peut le faire. N'est-ce pas ? Il était plus bête qu'un escargot. Alors bon. Anibal prit place à ses côtés, ayant refermer au préalable, sa portière. La clef sur le contact, Maura appuya sur les deux pédales qu'elle pouvait toucher, en même temps, on n'est jamais trop prudent, et finit par tourner la clef, jusqu'à ce que le moteur de la voiture ne se fasse entendre. Un frisson dans son coeur qui palpitait à vive allure. C'était autre chose que d'être sur la banquette arrière. Elle ne le sentait pas du tout mais refusait de lui faire ce plaisir. Très peu pour elle et pourtant, pas son genre de rentrer dans des jeux si malsains et avertis. Et là, sans trop savoir pourquoi, la voiture se mit à avancer d'un coup sec. Les mains plantées sur le volant et les yeux ronds comme des billes, elle resta aussi crispée qu'une statue de glace. La caisse termina sa course à peine deux mètres plus loin, dans la poubelle du voisin, percutant en même temps la boite aux lettres qui trainaient sur le passage. Elle ne bougeait plus, tétanisait et subitement, encore plus silencieuse que toute à l'heure.
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: -- play with fire (anibal) (#) Ven 9 Nov - 9:37