i think, they take us for fools - tom

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tom & dylan

i think, they take us for fools

Dylan s'adapte au fil des jours à cette nouvelle vie qui s'est imposée à elle. Elle est comblée d'avoir les jumeaux, elle les aime de tout son cœur et même si ce n'est pas comme ça qu'elle l'imaginait, si elle avait l'occasion de revenir en arrière, elle ne changerait rien. Tom et elle ont décidé de vivre ensemble pour plus de simplicité et pour qu'il puisse profiter de leurs enfants autant qu'elle, il n'y a pas de raison qu'il soit séparé d'eux. Une situation atypique à laquelle ils s'adaptent jour après jour. Dylan et Tom s'entendent bien et heureusement ! C'est ce qu'elle redoutait le plus au départ, que le courant ne passe pas du tout entre eux.

La fatigue est bien présente chez les deux parents et ce soir, Tess et Jude se sont miraculeusement endormis tôt et rapidement. Dylan espère passer une bonne nuit de sommeil pour essayer d'atténuer les cernes qui ornent le dessous de ses yeux. Elle est en plein sommeil au beau milieu de la nuit, Tom à ses côtés, quand elle est réveillée par les pleurs des bébés dans le baby phone. Elle grogne, la tête enfoncée dans son oreiller, elle n'a clairement pas envie de bouger de dessous sa couette mais elle n'a pas vraiment le choix. Elle se lève une première fois, marmonnant à Tom qu'elle s'en occupe et elle se rend dans la chambre des deux petits monstres. Tess et son frère ont tous les deux les yeux grand ouvert et Dylan les regarde tour à tour avant de s'avancer vers eux. Aussitôt, les pleurs cessent et les deux bambins se calment tout seul dans leur lit. Dylan reste un peu à leur côtés, chacune de ses mains dans un berceau et quand elle estime qu'ils se sont rendormis, elle retourne dans sa chambre. A peine a t-elle mis une jambe sous la couette que les pleurs reprennent de plus belle. Cette fois ci, Tom se réveille également et Dylan y retourne rapidement. Même refrain que la fois précédente, elle revient dans la chambre dix minutes plus tard et son visage se décompose quand ils recommencent à nouveau le manège. "Non mais je rêve.." Elle passe une main sur son visage fatigué en regardant Tom face à elle. "Ils ont décidé de jouer à 3h du matin. Génial"

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Des enfants qui crient, hurlent, pleurent tout ce qu’ils peuvent en empêchant les âmes vivantes aux alentours de dormir… un parfait scénario de film d’horreur. Pourtant non, ce ne sont que les jumeaux de quelques semaines qui n’ont pas saisi les bienfaits du sommeil. Du fond du lit, Tom croit les entendre. En fait, il les entend, mais il n’a pas la force de bouger. Il fait le mort, remercie intérieurement Dylan pour bien vouloir s’en occuper. Et alors que les cris cessent dans le babyphone, il serait prêt à retomber dans sa profonde torpeur, finir enfin sa nuit. Il sent le matelas s’affaisser à ses côtés, sent la chaleur de la brune contre lui. Puis, il les entend à nouveau. Ils ne sont pas calmés les bougres, pas du tout. Cette fois-ci, le jeune père sait qu’il n’aura pas le choix. Dans un bâillement désespéré, il ouvre laborieusement les yeux, roule sur le dos à temps pour voir Dylan quitter la chambre. Puis revenir, se recoucher. Jusqu’à l’annonce fatidique de la mauvaise nuit. Ces petits merdeux ont décidé de ne pas dormir. La tête dans le pâté, exténué, Tom tourne la tête vers le réveil qui affiche un 03 :11 moqueur. « Pas de soucis, j’avais pas du tout besoin de quatre autres heures de sommeil. » Il arriverait encore mort de fatigue au travail, finirait certainement par s’endormir dans la salle de pause. Il était chanceux d’avoir un patron compréhensif… « Je m’en occupe. » Avec l’énergie du désespoir, le blond finit par se lever à son tour, traîner sa carcasse dans le couloir jusqu’à la chambre des bébés qui semblent explorer toutes leurs capacités vocales. « Attention les terreurs, c’est papa qui s’en mêle. » Une autorité qu’il n’a pas, qu’on se le dise. Et à vrai dire, il se sent un peu impuissant à voir les visages grimaçants.

Il ne faut pas les lâcher des yeux, donc. C’est ça le jeu. « Ok, vous avez gagné les terreurs. » Dans un soupir résigné, il vient se pencher sur les berceaux, attrape Tess dans son bras gauche, Jude dans son bras droit. Une maîtrise difficilement acquise qui nécessite de bien leur tenir le cou, le dos. C’est juste le temps de revenir à la chambre parentale pour les déposer sur le matelas, à côté de leur mère. « Je vais leur chercher de l’eau, j’ai peur qu’ils finissent desséchés d’ici demain autrement. » Cela lui donne deux minutes de répit loin des larmes de crocodiles. Devant l’évier, le geste est mécanique. Attraper le biberon qui sèche à côté de l’évier, attraper cette bouteille d’eau bien plus chère qu’il ne le faudrait mais apparemment parfaite pour les bébés, remplir le biberon, reboucher avec la tétine. A reproduire une deuxième fois. Puis enfin, il peut revenir vers sa petite famille, s’assoir en tailleur sur le matelas. « Après ça, s’ils continuent, c’est retour au lit et on les laisse pleurer. J’ai lu ça sur un site de maternité. Je crois que c’était un conseil de Carol, 39 ans, mère au foyer et 5 enfants. » Il se tait, chatouille le ventre de Tess qui se met à gigoter dans tous les sens avec de drôles de gloussements. « J’suis habitué aux animaux sauvages moi, pas à ceux qu’il faut dresser. » Il soupire profondément. Si seulement il avait mis une capote ce soir là…

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i think, they take us for fools

Elle s'est préparée pendant neuf mois à la possibilité que ça ne serait surement pas simple du tout au début et encore moins avec deux nourrissons d'un coup. Elle savait qu'elle allait avoir des nuits courtes, des pleurs, des moments de fatigue mais ce soir elle est vraiment à bout, elle n'a qu'une envie c'est d'avoir le calme et une très longue nuit de sommeil. Chose sur laquelle elle peut s'asseoir, ça n'arrivera pas de si tôt. Les jumeaux sont d'humeur joueuse tandis qu'elle est d'une humeur massacrante. Au bout du troisième aller retour, elle enfonce sa tête dans l'oreiller en pestant tandis que Tom se réveille à son tour à ses côtés. Elle le remercie de tout son cœur quand il se lève pour prendre la relève. Elle sait pertinemment qu'il est autant épuisée qu'elle mais c'est le dur rôle des parents, être toujours opérationnel à n'importe quel jour, n'importe quel heure du jour et de la nuit. Il n'y a pas de repos quand il s'agit de ses enfants et ils n'en sont qu'au début. Quand elle l'entend revenir, elle tourne la tête vers la porte et arque un sourcil en le voyant avec un bébé dans chaque bras. "Je vois qu'ils ont eu le dessus sur toi aussi" Un petit sourire fatigué dessine ses lèvres tandis qu'elle baisse le regard vers ses deux louveteaux allongés sur le matelas, plus calme que jamais désormais. "Regarde moi ça, on dirait deux petits anges, ils cachent bien leur jeu" Elle soupire en caressant tendrement la joue de Tess puis celle de Jude. Quand Tom revient avec les biberons en renfort, Dylan en attrape un et prend Tess dans ses bras pour commencer à le lui donner. "Plus facile à dire qu'à faire en pleine nuit mais ouais, j'imagine que y'a que ça à faire. Prendre son mal en patience, ils finiront bien par être exténués par leur propre pleurs, je crois." Est ce que ça se fatigue au moins un bébé ? Elle a l'impression qu'ils sont au taquet 24h/24h. "5 enfants.. mon dieu, ouais elle doit savoir de quoi elle parle cette Carol." Dylan est déjà au bout de sa vie après à peine trois mois et deux bébés alors cinq, elle n'ose même pas imaginer. Elle aime ses enfants de tout son cœur, elle adore les avoir près d'elle même si elle se demande parfois comment ils ont pu faire la plus vieille bêtise du monde en oubliant ce préservatif. "On va y arriver, à deux, je suis sûr qu'on peut gérer et.." Dylan s'arrête de parler en voyant Tess dans ses bras qui commence à fermer doucement les yeux. Elle reprend en chuchotant. "Prend le, berce le, faut qu'il s'endorme en même temps que sa sœur" chuchote t-elle en berçant Tess lentement. "Je rêve d'un énorme bain moussant et d'une nuit d'au moins 10 heures.. ça devient pire que la bouffe, j'y pense constamment" Elle lâche un petit rire en fermant les yeux.

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