contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: you are my home (isaac) (#) Jeu 18 Oct - 1:10
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isaac & ellie
this is a place where i don't feel alone. this is a place where i feel at home 'cause, i built a home, for you, for me. until it disappeared. from me, from you. (@the cinematic orchestra)
Les pots de peinture sur le sol, les pinceaux qui trainaient un peu partout et les bâches qui gardaient secret les lieux. Une maison méconnaissable, bien loin de nid douillet auquel Ellie s'attendait. Pourtant, elle le savait, que ce ne serait pas chose facile d'acheter ce lieu, bien plus vieux qu'elle. Où tout était à faire, à construire. Un défi qu'elle s'était promise de réaliser avant l'arrivée de Sara. Comme une page blanche où elle n'avait plus qu'à poser ses fins doigts manucurés. Ellie, arrêtes toi cinq minutes, j'aimerai qu'on parle. Fronçant les sourcils, la brune avait reposé le pinceau qu'elle tenait. Pourtant bien lancée, elle souffla plusieurs fois avant de tourner les yeux vers son père qui avait déjà prit place sur des chaises qui trainaient par là. Il l'incita à faire de même, juste en face de lui. Parler ? De quoi ? Sans poser plus de question, elle s'exécuta tout en posant un main délicate sur son ventre. Ne plus se poser sur ses deux pieds, ça lui faisait un bien fou. Elle commençait à se faire lourde, ne supportant plus le poids de son corps. Et elle n'était pas encore au bout de ses peines. J'sais que tu crois faire les choses biens. Mais regarde la vérité en face cinq minutes. Hein ? Elle ne comprenait rien à ce semblant de discours paternel. Il voulait en venir où au juste ? Impatiente, sur le moment, de retourner vaquer à son occupation première, Ellie pressa son père d'en venir aux faits en un simple regard. La maison n'allait pas se faire toute seule et elle entamait son cinquième mois de grossesse. La petite pointerait le bout de son nez dans moins longtemps que ça. Tu sais, si j'avais la chance de serrer ta mère dans mes bras une dernière fois, j'le ferai. Sans la moindre hésitation. Et même si ta mère s'était mise à vendre des armes pour un Cartel. Elle leva aussitôt les yeux au ciel. Ouais, elle savait très bien où il voulait en venir. Mais étrangement, la brune n'avait aucune envie d'aborder le sujet et encore moins avec lui. Elle connaissait son point de vue. J'pensais pas dire ça un jour, mais ... Isaac, tu l'aimes. Tu l'aimes vraiment, comme j'aimais ta mère. Et tu ne devrais pas perdre le temps qu'il vous reste à faire semblant de le détester, parce que tu crois que c'est ce que t'es censée faire. Pour la première fois depuis de longues années, son père lui parlait de sa mère. Ils n'avaient pas abordé le sujet depuis longtemps. Peut être depuis sa mort même. Ellie ne s'en rappelait plus pour tout dire. D'instinct, la belle baissa les yeux sur ses mains, éprise d'une émotion étrange. Elle parcourait son échine à vive allure. Pas de la tristesse, non, un semblant de nostalgie peut être. Enfin bon, c'pas un vieux loup comme moi que tu d'vrais écouter. Après tout, qu'est ce que j'y connais à la vie moi. Visiblement, le mutisme certain de sa fille venait d'énerver quelque peu papa Barnes. Mais un geste qui se voulait consolant, il déposa un baiser sur son front, repartant à la démolition du carrelage. Elle, elle resta toute bête sur sa chaise, pensive. Une heure, voir deux, incapable de bouger. Ellie pensait et repensait, prenant en compte chaque mot que son père venait de lui balancer. Le palpitant à l'agonie. Peut être qu'il disait vrai.
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Des jours qu'elle s'enfermait dans son propre esprit, se tuant à la tâche pour savoir ce qu'elle voulait vraiment. Mais la vérité, c'était qu'Ellie le savait déjà. Elle l'avait toujours su. Mais prise par une fierté certaine et ce foutu devoir, elle ne voyait la vérité qui lui crevait les yeux. Pourtant, ce soir, quelques jours à peine après cette discussion avec son père, Ellie était dans sa voiture, sous la pluie, roulant dans Island Bay, à la recherche de quelque chose, ou plutôt de quelqu'un. La nuit venait de tomber et il ne restait plus que la lune pour seul témoin de ce qu'elle s'apprêtait à faire. Ellie était prête, elle l'avait toujours été. Il lui avait simplement suffit d'un électrochoc pour se rendre compte de ce qu'elle voulait vraiment, de ce qu'elle avait besoin. Les essuies glaces battaient l'atmosphère de plein fouet. Pas un chat dans les rues humides de la ville. Juste les lumières de quelques lampadaires et des chats errants, mouillés jusqu'à la moelle. Ellie regardait partout autour d'elle, cherchant une grosse cylindré qu'elle ne connaissait que trop bien. Pourtant, la brune n'était sûre de rien. C'était stupide, en vrai, de chercher dans le vent. De rouler sans direction. Juste les battements de son coeur qui pulsaient à s'en arracher la tête. Comme si un compte à rebours tournait et qu'elle n'avait plus le temps d'attendre plus longtemps. Elle prit à droite et s'engagea dans un petite ruelle. Peut être qu'elle était déjà passée par là, Ellie ne savait même plus depuis combien de temps elle roulait. Jusqu'à ce que son pied ne percute avec violence la pédale de freinage. Stop. Elle se trouvait là, juste sous ses yeux, cette foutue moto. Le lavomatique. D'un rire léger, la belle secoua la tête de gauche à droite. C'était donc là. Le destin avait choisi cet endroit. Très bien. Coupant le contact, Ellie ouvrit la portière et s'engouffra sous la pluie battante. Tant pis. Demain, elle aurait une bonne angine. Mais qu'importe. Un pas, puis deux, avant qu'elle n'aperçoivent au loin, la carrure d'Isaac sortir du lieu, sac sur le dos, prenant la direction de sa deux roues. Elle accéléra le pas, traversant la route qui les séparer. Le dernier rempart. Elle ne réfléchissait plus et n'avait que pour objectif Isaac. Son mari. Son époux. Finalement, son tout. Isaac ! Un dernier cri au moins, pour ne pas qu'il prenne la fuite. Jusqu'à ce que ses pas ne l'emmènent jusqu'à lui. Face à face, les yeux dans les yeux. Elle plissait les paupières pour mieux apercevoir les traits de son visage, embrumés par l'eau qui ne cessait de couler. Il semblait prit d'inquiétude. Qu'est-ce qu'elle foutait là ? Sans doute la première question qui lui était venue à l'esprit. Ne dis rien, s'il te plait. Et laisse moi parler, jusqu'à la fin. Autoritaire, un brin. Elle n'avait pas fait tout ce chemin pour l'entendre râler. Elle n'avait pas fait tout ce chemin pour qu'il s'en aille, sans qu'elle est le temps de lui dire son fond de pensées. J'étais persuadée que j'pouvais pas vivre avec toi. Pour ce que tu représente. La meute, les trafics et ... Dieu seul sait quoi ! Mais la vérité, c'est que je m'en fou royalement de ce que tu fais. Elle se pinça la lèvre supérieure. Dans son esprit, Ellie avait tous les mots, mais il était plus difficile de les sortir de sa bouche. J'ai plus envie de perdre du temps avec mes états d'âmes, parce que quoi que j'fasse, quoi que j'pense, tout me ramène à toi. Je t'aime et ... Et ça devrait suffire. Ça me suffit en tout cas. J'peux pas vivre sans toi. J'ai mit longtemps à m'en rendre compte, mais maintenant j'le sais. J'veux plus jamais vivre sans toi. Un instant de plus, suspendu dans l'espace temps. Elle restait accrocher à ses lèvres, les yeux dans les yeux, attendant une réponse de sa part. Priant pour qu'il ne soit pas trop tard. Priant pour qu'il ne l'ait pas oublié.
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Jeu 18 Oct - 1:57
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Jeu 18 Oct - 2:48
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Beaucoup diront que c'est stupide de s'accrocher à quelque chose qui nous fait du mal. Moi je dirais que c'est stupide d'abandonner quelque chose qu'on a toujours voulu. Cette évidence qui lui crevait les yeux, elle l'avait enfoui au fond de sa tête pour ne plus jamais y repenser. Du moins, essayer. Ellie, elle avait jamais réussi à se le sortir de la tête, à faire comme si plus rien n'exister. C'était faux. Archi faux. Cependant, il était plus préférable de mettre Isaac dans un coin reculé de son esprit. Il lui avait fait trop de mal. Il lui faisait encore trop de mal. Au coeur, à l'âme, au corps et à l'esprit. Il s'était infiltré dans toute son échine, et ce, depuis des années. Il avait fallu de quelques mots, de quelques souvenirs pour qu'elle se rende enfin compte de ce qu'elle avait besoin. Vraiment. Ellie ne pouvait pas vivre sans Isaac. Il faisait partit de son histoire. Jusqu'à la fin. Ils s'étaient mariés, pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Quoi qu'il lui en coûte, la brune s'était rendue compte qu'elle se devait d'honorer cette promesse. De mettre de côté ses convictions profondes pour son propre bonheur, pour sa propre survie. Elle le savait pourtant, que ce ne serait pas chose facile. Mais elle était prête à relever le défi. Parce que c'était lui, parce que c'était eux. Peut être que le destin ne les avait pas fait se rencontrer. Peut être que tout avait été calculer. Ou peut être pas finalement. Qu'importe. Est-ce que tout ceci avait une réelle importance aujourd'hui ? Ils avaient toujours été heureux ensemble, affrontant les problèmes de la vie, sans défaillir. Ils étaient malheureux séparés.
La pluie battait, le vent aussi. Un temps de chien pour une scène qui avait la sonorité de l'harmonie. Les pieds qui foulaient le macadam trempé, les mains qui s'agitaient au rythme frénétique de son corps. Elle hurlait son nom, comme dernier rempart, avant qu'il n'enfourche sa bécane pour disparaitre à jamais. Le tic tac du compte à rebours, il résonnait dans sa tête. Prêt à hurler la fin du monde. Elle s'en fichait, Ellie, du temps pourri, de l'angine qu'elle pourrait bien chopper, de ses pieds qui glissaient dans ses escarpins, des vêtements mouillés qui dégoulinaient sur le sol, de ses cheveux bien coiffés, maintenant fichus. De son mascara qui se foutait le camp. La seule chose, la seule personne, qu'elle avait en ligne de mire et dans la tête, c'était Isaac. Elle était prête, face à lui. Jamais, la jeune femme n'avait été aussi certaine d'elle. Et ça se voyait au sourire béa qui ne décollait pas de ses traits. Elle ordonna. Il ne devait pas la couper. Il fallait qu'elle le sorte. D'une seule traite. Qu'elle se décharge enfin de ce fardeau qui prenait trop de place sur ses épaules. Et quand elle eut enfin fini, ses pupilles cherchaient celles d'Isaac, accrocher à ses lèvres, elle attendait. L'eau coulait sur son front et Ellie sentait la lourdeur de ses fringues pesés sur son corps. Bras ballants, regard fixe. Un mot, un mouvement. N'importe quoi. La moindre réaction lui suffirait ce soir. Même un clignement de paupière. Les secondes semblaient durer des heures. Il avait déposé son casque sur sa moto et finalement, à pas de loup, comme s'il ne voulait pas qu'elle s'en aille, il s'approcha d'elle. Ses mains trouvèrent le contact de sa peau et elle releva le visage vers lui, fixant avec attention cette bouche entrouverte et ces traits qui lui avaient tant manquer. Il ne semblait pas y croire. Douce chimère. Un mirage peut être. Non. Elle était bien là, face à lui. Lui balançant tout l'amour qu'elle lui portait. Et lorsque les lèvres d'Isaac se déposèrent enfin contre les siennes, son palpitant rata un battement et ses doigts se posèrent sur ses bras, l'incitant à ne plus bouger. Son nez cogna sa joue avec violence, tandis qu'Ellie se laissait aller à cette étreinte qui lui avait beaucoup trop manquer. Qu'ils meurent de suffocation s'il le fallait. Il se décolla, mais ne mit aucune distance entre eux. Front contre front, les doigts d'Ellie prirent le chemin du torse de son mari, jouant avec la fermeture éclaire. Des excuses. Il lui prouvait son affection certaine et le besoin qu'il avait de vivre avec elle. Juste elle. La brune lui donna un léger coup de front, recollant son nez contre le sien. Elle avait besoin de le sentir prêt d'elle, et ne plus jamais le lâcher. Moi aussi j'suis désolée. Encore. Jusqu'à ce qu'il n'étouffe ses derniers mots dans un baiser. Ellie, elle perdait pied. Ils n'avaient jamais été séparer aussi longtemps. C'était étrange de se retrouver, d'un seul coup. Mais tellement bénéfique et enivrant. C'était pas dans ses habitudes à Isaac, de lui montrer combien il tenait à elle. Ellie le savait et c'était sans doute ce qui rendait ces mots encore plus beaux. Ces attentions encore plus magiques. Et lorsqu'il enroules ces bras autour d'elle, Ellie engouffra son visage contre son torse, se cachant derrière cette rempart. Son corps grenelait de froid. Les vêtements trop trempes maintenant pour ne plus rien sentir. Je t'aime aussi. Qu'elle murmura.
Ils auraient pu rester ainsi des heures, des jours entiers. Mais la fraicheur de la nuit et le temps pourri les rappela à l'ordre. Un moment suspendu dans le temps. Peut être dix minutes, avant qu'elle ne recule son visage, retrouvant la couleur bleue des yeux d'Isaac. On rentre ? C'était presque irréel de le dire à voix haute, après la scène qui s'était déroulé sous les yeux de la lune. Un fin sourire étira ses lippes, tandis qu'une de ses mains caressait avec tendresse la peau de sa peau. J'ai froid. Qu'elle avoua enfin, la bouche tremblantes, mouillée de la tête aux pieds. Petite nature qu'elle était. Voulant rester forte face à l'homme qu'elle aimait. Tu m'as tellement manqué. Sans attendre plus longtemps, prise d'une pulsion qu'Ellie ne contrôlait plus, elle se jeta de nouveau sur ses lèvres, enroulant ses bras autour de sa nuque. Sur la pointe des pieds, elle laissa son âme dans ce baiser, heurtant avec arrogance ses dents. Jouant avec ces nerfs, jusqu'à l'agonie du désir. Entre deux baisers, elle murmura. On rentre, hein ? Et dans un sourire, elle lui offrit un dernier baiser, avant de se détacher de cette étreinte. Si elle ne le faisait pas maintenant, pour sûr qu'elle lui enlèverait ces fringues, même sous cette pluie battante. Du bout des doigts, Ellie emprisonna sa main et l'incita à la suivre vers sa voiture. Ce soir, la moto resterait là. Hors de question qu'ils se séparent, même pour quelques minutes. Impossible. Comme si tout ceci n'était qu'un rêve qui s'envoleraient s'ils venaient à se lâcher.
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Jeu 18 Oct - 3:46
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Jeu 18 Oct - 4:30
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Il l'avait brisé en un silence, pour la reconquérir avec mille mots et gestes. Elle l'avait dans la peau, jusqu'à la moelle. Durant un temps, elle avait cru pouvoir l'oublier. Pouvoir vivre sans lui, mais pas une seule seconde, elle n'y était arrivée. Faisant semblant, la plupart du temps, de sourire, par politesse, de répondre qu'elle allait bien, alors qu'elle n'en pensait pas un mot. Faire semblant. Finalement, elle avait presque cru à ses mensonges, à force de jouer avec la vérité. Ellie avait fini par y croire. Ses mains le tirent déjà vers la voiture. Hors de question qu'il prenne sa moto par ce temps ingrat. Hors de question qu'elle lâche ses doigts une seconde. Hors de question qu'il se tire de son champ de vision. Elle le voulait jusqu'à l'overdose. Jusqu'à ce que sa tronche ne lui revienne plus. Sourire au coin des lèvres, c'est dans l'éclat d'un rire, comme deux gamins, qu'ils prennent place dans la voiture, Ellie passagère. Elle n'avait rien décidé, il n'avait rien dit non plus. Pourtant l'évidence certaine que chacun devait reprendre sa place normale. Isaac, un brin macho, comme à son habitude, mais derrière, se cacher une attention particulière. La brune le connaissait sur le bout des doigts. Ils n'avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. Un regard suffisait. Les habitudes aussi, elles ont la vie dure. On va chez nous. Qu'elle balança, l'air de rien, tout en farfouillant dans le tas de fringues qu'il venait de déposer sur ses genoux. Chez nous. Cette maison qu'elle avait acheté seule, il y a quelques semaines, dans le fond, elle était à eux. Les joies du mariage, mais aussi de l'imagination. Ellie, elle n'avait vu qu'Isaac sur la toile de fond. Son visage à la lueur du matin. Ses doigts sur le comptoir en granit de la cuisine. Son dos, sur le canapé du salon. Il avait été le fantôme des murs, il serait maintenant là, avec elle, pour de vrai. Jusqu'à ce que la mort ne les sépare. Comme une ado en pleine crise de joie, Ellie se mit à retirer sa veste en jean trempée, suivit de son chemisier en satin blanc. Enfilant par la suite un énorme sweet à capuche, bien trop grand pour son corps, malgré la grossesse qui pointait le bout de son nez derrière son nombril. Dans une euphorie certaine, le couple prit enfin le chemin de leur paradis, direction la maison cachée derrière les bois. Promesse d'un havre de paix nouveau. Pour eux, pour leur famille à venir.
D'une galanterie certaine, Isaac lui ouvrit la portière, laissant descendre sa petite femme fatiguée, mais euphorique de cette soirée. Ils se précipitèrent vers la porte d'entrée. Les clefs glissaient des doigts d'Ellie et quand elle pu enfin ouvrir la serrure, ils s'engouffrèrent comme deux âmes prises en chasse, dans l'enceinte de la vieille maison. Ça sentait la peinture fraiche et la cannelle. La dernière bougie à peine éteinte par le courant d'air. Elle avait laissé une fenêtre ouverte. Et merde. La cuisine était fini, ainsi que la chambre et la salle de bain. Le salon, il n'en portait ni l'allure, ni le nom. Dépôt de tous les outils et munit d'un parquet à moitié trouer. Ellie vivait dans trois pièces, les plus essentiels selon elle, le temps de finir les autres. La chambre de Sara était la suivante. Le compte à rebours était lancée, il fallait faire vite, elle le savait. Mais pas ce soir, non. Ce soir, Ellie voulait le retrouver lui. Vivre ce rêve éveillée. Le corps essoufflé par cette dernière course effrénée, la brune retira d'un geste vif les escarpins de ses pieds. Dans un mouvement vif, elle balaya l'atmosphère de ses cheveux trempes, essayant de les sécher tant bien que mal. Ça aurait été moins amusant, tu crois pas ? Elle répondit à son sourire, tout en attachant ses longs cheveux d'un élastique. Rien à faire, elle ressemblerait à un caniche obèse ce soir. Les yeux d'Isaac contemplèrent les lieux et elle ne perdit pas une miette de ce spectacle, espérant, dans le fond, qu'il appréciait cet endroit, autant qu'elle. Parce qu'Ellie, elle voulait cette maison. Elle voulait Isaac avec elle. Il lui proposa de visiter mais avant qu'elle n'ait eu le temps de répondre quoi que ce soit, il la fit reculer contre le mur de l'entrée, ancrant ses mains sur son cou. Dans un baiser hardant, elle colla son corps au sien, laissant trainer ses doigts sous son épais sweet à capuche. Elle trouva sa peau, de ses mains froides, sans nulle doute, sentant l'échine d'Isaac frissonnait à son contact. Sa bouche se perdit contre la sienne, se laissant aller à ce désir qui brûlait ses entrailles. Trop longtemps qu'elle ne l'avait pas touché, trop longtemps qu'elle ne lui avait pas montré combien elle l'aimait. A l'aveugle, il guida ses pas et trop prise par le moment, Ellie se laissa guide. A droite. Merde. La cuisine. Son dos tapa doucement contre le comptoir central, l'empêchant de bouger plus. Ellie coupa le contact de leurs lèvres et laissa sa bouche voguait sur sa joue, sa barbe, le lobe de son oreille, pour finir dans son cou. Sur la pointe des pieds, elle finit par lui tirer le haut, retirant ce tissu de trop. Mais c'est lorsqu'elle essaya de grimper sur le comptoir, qu'elle se rendit compte de l'évidence cruelle. Dans un rire amusée, Ellie posa ses mains sur les épaules d'Isaac et le fit reculer d'un pas. Attends. Rire gênée, elle cacha son visage entre ses mains, avant de revenir au visage d'Isaac qui ne semblait pas comprendre ce mécontentement soudain. J'peux pas ... Là. Désignant la cuisine, le comptoir de ses mains, Ellie s'était rendue à l'évidence que des parties de jambes en l'air enceinte, c'était beaucoup moins intenses et amusants. Elle ne pouvait clairement, pas tenir de cette façon. Elle ne pouvait pas non plus, le faire dans la cuisine, aussi peu confortable soit-elle. Oh mon dieu, c'était pas du tout comme ça que j'avais imaginé nos retrouvailles dans ma tête. Ellie portait tout le bonheur du monde d'être enceinte et d'enfin, devenir maman. Mais là, sur le moment, elle détestait ce ventre quelque peu imposant et sa condition de femme fatiguée et énervée aux hormones. Elle détestait ne pas avoir le contrôle de son corps et de ses mouvements. Inspirant légèrement, Ellie finit par attraper son mari par la ceinture et le ramena vers elle, déposant un baiser, puis deux, jusqu'à ce que la ferveur de l'emporte à nouveau. Elle fit un pas sur le côté, se dégelant de devant le comptoir, pour sortir de la pièce, tout en le tirant. D'une main, elle finit par défaire le bouton de son jean et lui tourna le dos, lâchant l'emprise qu'elle avait sur son mari. L'escalier face à eux, menant à l'étage. Menant à la chambre et à un lit, vraisemblablement plus confortable pour la future maman.
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Jeu 18 Oct - 5:33
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Jeu 18 Oct - 11:09
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Le sol carrelé sous ses pieds, les frissons qui parcouraient son échine, des pieds à la tête. Des semaines, des mois, qu'elle ne l'avait pas senti toucher sa peau, effleurer sa bouche des ses lèvres, sentit l'odeur de sa peau. Ellie en demandait plus, encore et encore, tandis que ses ongles peints de rouge griffonnaient la peau de son torse. Mais sa condition l'a rappela à l'ordre bien trop vite, tandis qu'elle essayait, tant bien que mal, de poser son cul sur le comptoir de la cuisine. Une scène ironique, à se tuer de rire, quand on y pensait. Ses bras n'arrivaient déjà plus à la soulever. Impossible. Ellie était gênée, maladroite dans sa façon de parler et se cachait derrière ses mains, avouant la triste vérité. Il se voulait rassurant, dans ses mots et la manière dont il avait de la regarder. Avec tendresse et amour. Un regard qu'elle avait presque fini par oublier. Un regard qui lui avait manqué. Alors, avec douceur, elle l'agrippa de nouveau, ses doigts s'affairant à défaire la boucle de sa ceinture et ses pieds lui montrant un autre chemin. Celui de la chambre. Plus confortable, plus intime. Cocoon qui garderait secret, leurs ébats nocturnes et nouveaux. Isaac s'amusa lorsqu'ils se trouvèrent prêt de l'escalier. Une moquerie de plus à mettre dans le tableau déjà bien rempli, à côté des gaffes d'Ellie et de ses gamelles en tout genre. Le rire de la brune s'était étouffé contre ses lèvres, les bras autour de coup, les jambes enroulées autour de la taille de son époux. Elle se laissait porter par l'instant, redoublant ses baisers. Sa respiration ardente, creusait l'atmosphère, les transportant dans un autre monde, un autre endroit.
Il la déposa avec toute la douceur du ciel sur le lit. Ses gestes se voulaient lents et rassurants. Il la prenait avec précaution et s'en était encore plus beau qu'à l'accoutumé. Les yeux de la brune dévorèrent les traits de son visage, que seul la lune à travers le carreau, éclairait. Il était beau, il était sien. Le pantalon envoyé sur le sol, Ellie écarta les cuisses, lui laissant toute la place possible pour qu'il retrouve sa peau et son corps. Les battements du coeur à l'unisson et cette envie dévorante de ne faire plus qu'un. Derrière son masque de méchant et de truand, il venait de lui faire un compliment et de la part d'Isaac, c'était encore plus beau. Sa peau répondait à chaque baisers et caresses qu'il y déposait, comme s'il n'y avait que lui pour lui faire cet effet là. Ellie ferma les yeux, se laissant aller à la douceur du désir qui montait, bouche à demie ouverte, jusqu'à ce qu'elle ne soit fermer par les lèvres d'Isaac, appelant à la luxure. Son bas, lui aussi, trouva rapidement le sol de la maison. Les doigts de la belle parcouraient son dos avec hargne, tandis que les draps couvraient déjà leurs corps refroidis par la pluie. Là, en cet instant, elle avait envie de lui crier tout son amour. De lui dire qu'il n'y avait que lui, qu'il n'y aurait que lui. A jamais. Elle referma l'emprise de ses cuisses autour de lui, le gardant précieusement, comme le dernier diamant sur Terre. Ses mains finirent par se frayer un chemin jusqu'à ses fesses, les agrippant avec force. Du bout des doigts, elle en attrapa l'élastique de son caleçon et entreprit de le retirer, rapidement. Un tissu de trop entre eux, encore. Sa bouche ne cessait de percuter la sienne, avec hargne, laissant leurs langues valser entre elles. Sa bouteille d'oxygène, elle en avait besoin. Viscérale. Ne pouvant plus attendre plus longtemps et une fois que le caleçon de son époux fut au niveau de ses genoux, Ellie entreprit de retirer la dernière dentelles qui habillait son corps et fit valser son tanga sous les draps. D'une force qu'on lui avait presque oublié, elle changea la donne, d'un coup de hanche et se retrouva sur Isaac, lover contre son corps. Sa bouche percutait la peau de son cou, de son torse et remonta de nouveau à ses lèvres, jusqu'à ce qu'enfin, ils ne fassent plus qu'un. Un râle de plaisir brisa le silence de la pièce et d'une de ses mains libres, elle enfonça ses doigts dans la peau de la main de son époux, juste au dessus de tête. Un coup de bassin, puis deux, jusqu'à ce que ses hanches suivent le rythme. Elle ondulait avec lenteur et intensité au dessus de lui, les lèvres contre les siennes, lui soufflant tout l'amour du monde contre la peau. Ses doigts resserraient leur emprise contre ceux d'Isaac. Il était sa putain de drogue, son foutu paradis, ou peut être bien, son enfer finalement. Mais à deux, ils étaient bien plus que forts. Bien plus vivants.
Dernière édition par Ellie Shelby le Sam 27 Oct - 14:25, édité 1 fois
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Jeu 18 Oct - 23:56
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Ven 19 Oct - 10:21
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La vie reprenait son cour normal. Tout semblait revenir droit, dans l'ordre logique des choses. Comme si rien n'avait vraiment changé au fil. Les dernières semaines, mois, passés, n'avaient été qu'un vaste cauchemar, presque irréaliste maintenant. Trop loin pour en garder des souvenirs nets, limpides. C'est fou comme l'esprit humain pouvait être sélectif parfois. Comment il arrivait à se protéger du chaos et de la désillusion. Ils ne faisaient plus qu'un, après avoir été séparer un long moment. Rien n'avait changé. Elle se sentait plus vivante que jamais, le corps à l'unisson avec le sien. Bouche contre bouche et le palpipant qui ne cessait de battre, retrouvant sa vigueur d'antan. La brutalité ne semblait plus avoir sa place entre les deux Shelby. Du moins pour ce soir. La précaution dans les doigts de chacun, voulant montrer combien ils tenaient l'un à l'autre. Combien ils avaient peurs, aussi, qu'un des deux ne s'en aillent. Juste au cas où. Mais Ellie, elle, elle ne partirait plus. Impossible. Elle n'en avait ni le besoin, ni l'envie. Son coeur avait choisi, il avait toujours battu pour une seule et unique personne. Celle qui embrassait son cou, ses épaules et faisait chavirer ses sens. Ils s'étaient aimés une bonne partie de la nuit, jusqu'à ce que la fatigue et Morphée ne les emportent, illuminés par la lumière de la lune.
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Un jean sec enfilé à la va vite, un tee-shirt blanc sur les épaules et des converses aux pieds, Ellie s'affairait à la tâche depuis une bonne heure déjà. La réalité avait reprit son cour et cette scène qui semblait tellement irréaliste encore hier, se déroulait sous ses yeux, sans qu'elle ne trouve ça bizarre une seconde. Ils étaient là, faisant comme si de rien n'était, se tuant à la tâche, pour redonner vie à cette maison bien plus vieille qu'eux deux réunis. La brune avait décidé de s'occuper du salon. La peinture séchée dans la future chambre de Sara et les bras imposants de son mari lui serait d'une grande aide. Un mur à abattre, tandis que ses mains peignaient soigneusement le dernier mur de la cuisine, juste à côté. Le poste radio diffusait, en fond, des musiques entêtantes et on pouvait entendre l'eau de l'étang du lac, qui s'écoulait doucement dans la rivière d'à côté. Un endroit paisible. Leur endroit à eux. Bien loin du Holster, bien loin de la Meute et des anciens collègues flics de la belle. Il s'était remis à la tâche après une pause bien méritée, tapant avec force dans la brique qui refusait de céder sous la pression. Du solide cette putain de baraque. Mais après seulement deux coups de masse, Isaac se stoppa dans son élan et prononça son prénom. Le pinceau encore en l'air, la brune tourna les yeux vers lui, le regard ampli de questions. Jusqu'à ce que l'inquiétude ne tire les traits de son visage, gonflé par la fatigue engendrée. Isaac avait le regard fuyant, comme s'il savait qu'il se prendrait une tempête en pleine figure. Des millions de questions passaient dans la tête d'Ellie. Se mettant à s'imaginer tout un tas de choses, les unes plus folles que les autres ... Ouais, jusqu'à ce qu'il avoue et son cerveau se mette sur stop. La bouche entrouverte, la belle le dévisagea, ne clignant pas une seule fois les paupières. Quoi ? Elle buguait, comme un pc mal formaté, n'arrivant pas à digérer cette information. Monroe. Couché. Ça n'allait pas ensemble. Ça ne devait pas aller ensemble. Le pinceau qu'elle tenait entre ses doigts, finit sur le sol, mais elle ne bronchait pas. Non. Clairement là, la brune essayait de comprendre, de réaliser, la grosseur de ce qu'il venait de lui balancer. Elle finit par détourner les yeux vers le sol et là, sans vraiment savoir pourquoi, elle se mit à glousser le rire, remuant la tête de gauche à droite, tout en se relevant sur ses jambes fatiguées. En fait, elle n'y croyait pas une seconde. Isaac ne coucherai jamais avec Monroe. C'était comme un soeur pour lui. Une putain de frangine ouais ! Et on fricote pas avec. On appelle ça, l'inceste. Tu m'fais marcher là, avoue ? Qu'elle le questionna, toujours tordue de rire. C'est la plus grosse blague de l'année. Et si seulement s'en était une. Sauf qu'Ellie, elle mit bien dix minutes avant de comprendre que c'était purement la vérité. Qu'il ne lui racontait pas des craques. Isaac ne semblait pas son assiette, il ne rigolait pas et la scrutait du regard, voulant bien lui faire comprendre qu'il n'y avait rien de drôle la dedans. Nouveau bug et le son de son rire se stoppa immédiatement. Le front plissé, le regard perdu dans le sien, Ellie sentait la colère la submerger de toute part. Elle venait de se prendre une claque en pleine figure, mettant son égo et sa fierté à rude épreuve. Il avait vraiment couché avec la gamine. T'as ... Elle n'arrivait pas le sortir. T'as couché avec Monroe ? Pas vraiment une question, elle se le répétait simplement à voix haute. Se pinçant la lèvre inférieure, elle détourna à son tour le regard. Il avait pas fait ça. Non. Il ne pouvait pas l'avoir fait. Impossible. Dix ans qu'ils se connaissaient bordel. Dix ans qu'ils se mentaient en fait ? Que l'envie de se sauter dessus avait toujours été là et que direct, ils avaient sauté sur l'occasion dès qu'elle s'était présentée. Sauf qu'Ellie, elle se retenait là. Elle retenait l'explosion de nerfs et le flût de mots qui lui arrachaient la gueule. Inspirant longuement, elle finit par se rapprocher d'Isaac, le regard encore fuyant. Elle tendit le bras vers lui, enfin, surtout vers la masse. Tu permets ? Mais ne lui laissa aucunement le loisir de lui répondre. Sans attendre plus longtemps, Ellie prit l'objet en question entre ses doigts, bien plus lourd qu'elle même. D'ailleurs, elle peina à la lever. Juste assez pour qu'elle ne touche plus le sol et qu'elle est tout le loisir de donner un coup contre ce foutu mur de briques. Un seul coup, qui ne fit presque aucun dégâts. Bon, ce n'était pas pour aujourd'hui qu'elle deviendrait un Hulk féminin. Il fallait qu'elle passe ses nerfs. Qu'elle digère. Soit c'était le mur, soit c'était sa tronche. Et pour preuve du contraire, elle venait de lui laisser une seconde chance. Mais la force lui manqua cruellement et après un seul petit coup, elle lâcha la masse à ses pieds, dans un bruit assourdissant. C'était bien de s'taper une gamine qui a même pas trente piges ?! Combien d'fois ? L'aigreur dans ses mots, elle ne les voulait pas et pourtant, Ellie n'arrivait pas à les retenir pour autant. Plus de mensonges. Que des vérités, n'est-ce pas ? Une vérité qu'elle se serait bien passée aujourd'hui. Une vérité qui lui foutait un coup dans sa fierté, alors qu'elle, en ce moment, elle manquait cruellement de confiance en elle. Il avait copulé avec une nana plus jeune, pas enceinte, qui lui pétait pas les couilles, tandis qu'elle, elle n'arrivait plus à mettre ses chaussures toute seule. A l'aube de ses quarante ans, Ellie venait de prendre une claque en pleine figure.
Dernière édition par Ellie Shelby le Sam 27 Oct - 14:25, édité 1 fois
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Dim 21 Oct - 22:52
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Lun 22 Oct - 0:03
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Les mots ne s'imprimaient pas dans son esprit. Elle était tellement loin de tout ça. Tellement loin d'imaginer qu'un jour, Monroe et Isaac se seraient retrouvés dans les mêmes draps, à copuler comme des lapins. Jamais de la vie. Comptabilité impossible pour les yeux de brunes. C'est sans doute pour cela que la première réaction qui submergea son corps, fut le rire. A s'en éclater les poumons. Situation quelque peu gênante. Il n'y avait rien de drôle dans ce qu'il venait de lui balancer à la tronche, comme si de rien n'était. Aussi futilement que de lui demander un café. Il la rappela à l'ordre, de sa carrure imposante et de son regard qui la fuyait comme la peste. Il ne se démontait pourtant pas. Il semblait assumer sa connerie haut et fort, mais n'était pas prêt non plus à recevoir la foudre qui se préparait gentiment. Le regard glaciale et l'amertume au bout des lèvres, Ellie n'avait plus rien dit, hormis lui quémander, sans vraiment le faire, cette masse imposante. Elle voulait casser un truc, elle en avait besoin. Il fallait frapper, dégager cette colère qui bouffait son estomac. Il avait osé lui faire un truc pareil. Il avait brisé ces vingt dernière années de fidélité pour un stupide trou plus jeune. Les yeux posés sur le mur d'en face, elle mit toute sa force dans le coup. Force plus que futile. Isaac l'avait rappelé à l'ordre, mais rien à foutre. Son amie et son mari. Ensemble, dans le même lit. Ils l'avaient trahi tous les deux. Mais étrangement, dans son esprit et son coeur, c'était la trahison de Monroe qui passait le moins bien. Pourquoi ? Elle n'en savait rien du tout. Sans doute parce qu'Isaac avait un excuse, bon certes, plus que douteuse, mais il en avait une quand même. Ellie l'avait quitté. Ellie l'avait balancé au trou, sans ménagement. Monroe, elle avait rien. Elle avait été son amie durant dix bonnes années et venait du passé dans le camp ennemi en à peine une fraction de seconde. Elle avait touché à son mari. Au final, la brune se disait qu'elle avait eu toujours envie de le faire, elle avait juste attendu le moment propice pour se foutre à poil.
La masse retomba sur le sol, laissant le chaos du silence derrière elle. Le coup n'avait rien donné de concret, Ellie était toujours en colère et surtout, elle avait besoin de réponses. Elle voulait savoir pourquoi elle, et pas une autre ? Pour quelle raison il avait fait ça ? Combien de fois ? Les détails. C'était stupide en soit, car la vérité fait mal. Et Shelby savait pertinemment qu'au moment même où les explications d'Isaac sortiraient de sa bouche, elle serait incapable de les entendre et de les assumer. Non, c'est pas stupide ! Une fois, c'est une putain d'erreur. Deux fois, t'es complètement con et trois fois, tu t'fou de ma gueule ! Elle ne décolèrerait pas. Pas si facilement en tout cas. Les pupilles ancrées dans les siennes, elle attendait des réponses, et des bonnes. Mais il ne semblait pas du tout enclin à les lui donner. Renfrogné, renfermé, comme toujours lorsqu'il se savait en tord. Une attitude qui avait le don de la mettre dans tous ses états. Une attitude puérile et enfantine aussi. Levant elle aussi, les yeux au ciel, elle pesta des mots à voix basse avant de se coller la main sur le front, épuisée par toutes les conneries qui s'accumulaient autour d'eux. Ecoutant, d'une oreille attentive, les dernières paroles d'Isaac. Pas de sentiments, heureusement ! Et rien dire de plus, certainement pas. Comme toujours, la brune avait entamé sa danse mécanique des cents pas, tournant en rond autour d'un cercle invisible qui faisait à peine un mètre de diamètre. Un coup une main dans les cheveux, un coup un bout de doigt dans la bouche. Elle se mordait, serrait l'autre main en un poing qu'elle maitrisait. Elle mettait de l'ordre dans son esprit, se forçait à ne pas se retourner pour le gifler et lui faire mal, comme il venait de le faire. Et forcément, tu choisi l'moment où je ressemble à un phoque échoué sur un iceberg pour t'taper une amie. Une amie plus jeune. Une nana que tu connais d'puis dix ans. Tu vas m'faire avaler que y a jamais rien eu entre vous aussi. Que c'est tombé comme un cheveux sur la soupe, que tu t'es senti tout seul, qu'elle était là. Et BAM ! Sur le dernier mot, Ellie stoppa sa marche frénétique, se retournant vers lui en claquant des mains. Elle se refaisait les explications houleuses dans la tête, se donnait un schéma pré conçu, sans doute pour mieux digérer la chose. Sans doute pour mieux l'effacer aussi, par la suite. Vous avez couché ensemble. Secouant la tête de gauche à droite, elle le délaissa de quelques mètres, retrouvant le mur qu'elle était en train de peindre, quelques minutes auparavant. J'suis en colère et vexée et ... J'arrive juste pas à croire que tu l'es fait putain ! Elle se tairait dans sa fierté qui venait de prendre un sacré coup. Lui tournant le dos, Ellie avait croisé ses bras sous sa poitrine, se murant dans le silence. Quelques secondes à peine, avant que ça ne revienne de plus belle. Elle tourna légèrement la tête vers lui, se mordant la joue. Imagine si je t'avais fait ça, j'pense que tu serais encore plus en colère que moi. Sa voix s'était voulu plus calme qu'elle ne l'avait contrôlé. La colère se dissipant dans l'atmosphère. La deuxième chance, elle lui avait donné. Elle refusait de baisser les bras au premier obstacle qui se présentait à elle.
Dernière édition par Ellie Shelby le Sam 27 Oct - 14:25, édité 1 fois
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Mar 23 Oct - 22:12
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Mer 24 Oct - 17:39
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Le sang tapait dans ses tempes. Isaac avait couché avec Monroe, il avait aimé un autre corps, embrassé une autre bouche, entrelacé ses doigts dans d'autres cheveux. Une image ancrée dans sa mémoire, une image qui l'a répugné. Il l'a fixé avec un aplomb déconcertant, tandis que la brune gesticulait ses bras, balayant l'atmosphère de gestes inutiles. La colère rougissait sa peau, frappait dans son coeur et faisait trembler ses membres. Elle n'y croyait tout simplement pas. Impensable, alors que dix ans s'était écoulés. Dix années où ils s'étaient regardé, apprécié. Et comme un mirage en pleine figure, Ellie se mit à imaginer des choses, des scènes. Douces chimères bien loin de la vérité qu'elle ne comprendrait surement pas. Pourtant, elle le voulait. Elle en avait besoin. Est-ce de l'amour ? De l'orgueil ? Une vengeance malsaine alors qu'elle venait de le jeter au trou ? Est-ce ça avait compté ? La jalousie lui bouffait le nez et Ellie ne voyait plus clair. Fixant sans sourciller, la carrure imposante qui ne bronchait pas face à elle. Les voix se perdaient dans un vacarme sans nom, haussant le ton à chacune des intonations. Les muscles d'Isaac se tendaient à vue d'oeil. Il repoussait l'idée même qu'il se foutait d'elle. Pourtant, tout donner à croire que si. Ellie se perdait dans ses mots, ne l'écoutant presque pas. Il restait de marbre et ça avait le don de faire monter la pression jusqu'au sommet de son crâne. Dans un claquement de mains, elle mit fin à son monologue sans queue ni tête, à ses peurs qui venaient avec. Le coeur serré, à l'agonie, elle contemplait le désastre qu'elle avait aussi causé. La rappelant à l'ordre sur le fait qu'il avait été tout seul et que Monroe, avait été la seule et l'unique à couvrir sa peau. J'étais toute seule aussi et j'me suis pas jetée sur l'premier mec qui se présentait. Qu'elle balança amère, les pupilles brunes perdues dans celles de son mari. Elle essayait de distinguer le vrai du faux. De lui arracher les explications tant attendues mais qui ne viendraient jamais. Ellie s'en rendit compte au moment même où sa voix se perdit dans l'espace temps, ne finissant pas la phrase qu'il avait pourtant, bien entamé. Résigné, il l'était. Et il le savait déjà, qu'elle ne comprendrait pas Ellie. Trop saine d'esprit pour entrer dans le sien. Trop droite dans ses bottes pour imaginer une telle chose, bien loin des pensées malades de l'homme qui venait tout juste de retrouver ses draps. Cru quoi ? Suspendus à sa bouche, elle attendait une réponse. Une réponse qui ne viendrait pas, le mutisme prenant par de sa bouche. S'en était trop pour une vie, Ellie ne supportait plus cette colère qui lui bouffait la vie. Elle ne se supportait plus tout court.
La brune s'éloigna, l'espace lui manquait, l'air aussi. Elle devait se retrouver avec ses pensées mais surtout ses peurs. Finalement, l'abandon était la pire de toute. La trahison aussi. Mais elle n'arrivait pas à lui en vouloir entière. Comme si elle était aussi coupable que lui de cette aventure, comme si elle en avait été toujours la cause. Monroe était la seule à blâmer dans l'histoire, du moins pour Ellie. Parce qu'elle ne faisait pas partie de l'équation. Elle n'entrait pas dans le calcul assidu qu'Ellie se faisait dans la tête. Elle l'avait trahi d'une bien pire des manières. Et si Madame Shelby avait osé faire la même chose, qu'en serait-il ? Elle connaissait les vices de son mari, assez pour savoir qu'il aurait casser une mâchoire pour moins que ça. Voir pire, maintenant que ses activités étaient mises à nues. La preuve de sa possessivité, de sa jalousie, Ellie l'avait encore prit en pleine tronche, quelques jours plus tôt. Avec Peter. Pas besoin de connaitre sa réponse quant à ses allusions. J'aurai pu. Non. Ellie n'aurait pas pu et ne l'aurait jamais fait. Isaac, elle l'avait dans la peau et ceux depuis des années. Impensable pour cette femme loyale et ampli de principes, dont l'idée même d'un baiser sur d'autres lèvres l'a répugné. Mais elle était en droit de lui faire croire le contraire. Prise par sa fierté qui n'avait fait qu'un bond. T'en sais rien ça. Si, il le savait. Il la connaissait sur le bout des doigts. Mais Ellie boudait, elle s'était entourée d'une barrière, les bras croisées au dessus de son ventre et le dos tourné, incapable de lui faire face. Elle fixait un point invisible sur le mur immaculé de blanc, mordant sa joue jusqu'au sang. Les pas d'Isaac se firent entendre et son coeur balançait des coups, à chaque sonorité de ses semelles sur le parquet. Il attrapa sa main et Ellie n'objecta pas. Son regard se tourna vers le sien. Elle avait l'allure d'une lionne et le feu qui brûlait dans ses pupilles. Toujours en colère, toujours vexé, mais quelque apaisée. L'épuisement sûrement. De toujours devoir pardonner. D'avoir un coeur trop large pour lui en vouloir, alors qu'il méritait amplement les coups qu'elle lui donnait. Il fit référence à l'alliance qui manquait à son doigt. Elle lui avait laissé dans la paume de la main, l'abandonnant encore une fois dans le grand hall de l'aéroport. Les mots furent difficiles à sortir. Une excuse balancée, comme dernier espoir, celui qu'elle lui pardonne une fois de plus. Si peu de temps à se retrouver et déjà, elle devait face à ses pires démons. La jalousie l'a consommé, elle ne saurait et ne pourrait, tolérer plus. Un silence planait, elle n'avait pas détaché ses yeux des siens les doigts du juif entourant les siens. S'en voulait-il vraiment ? L'importance de cette relation, avait-elle du sens ? Des questions sans réponses. J'veux plus que tu la revois. Elle est morte pour moi. Elle n'avait pas sourcillé et pourtant, le coeur d'Ellie venait de se briser silencieusement. Monroe, son amie, il ne restait plus rien. Un passé révolu, inexistant à ses yeux. Elle ne lui demandait pas son avis, à Isaac, non plus. Et se montrer plus froide qu'elle ne l'aurait réellement voulu, avalant les larmes qui étaient sur le point de s'échapper. Sauf, que la brune, elle était bien trop épuisée pour accorder à cette tromperie, la moindre parcelle de son corps, de son âme. Elle n'avait plus rien à donner de négatif. Elle en avait assez.
J'suis épuisée de tout ça. J'veux juste ... Juste que tout redevienne comme avant. Qu'on se prépare à accueillir notre fille, comme ça aurait dû se passer. Que j'vive cette grossesse normalement, avec toi. J'ai même pas vu passé les premiers mois, tellement j'étais ailleurs. Qu'elle lui confia, détournant le regard du sien et se pinçant la lèvre inférieure. Peut être qu'il était temps de lever le pied pour elle. De ne voir que le côté positif des choses, mais c'était impossible si tout le monde finissait par la trahir et lui mentir. La pression céda sous ses doigts qu'elle venait de refermer sur la main de son mari et dans un mouvement vif, Ellie s'engouffra contre son torse, cachant son visage dernière le tissu de son tee-shirt. La belle était au bord des larmes et pourtant, rien ne sortait. Elle soufflait, reprenait son calme et ses esprits, mettant fin, dans ce geste, à cette colère qui la rongeait. La dernière des dernières. Un autre pardon, et elle ne s'en relèvera pas. Il y a tout un tas de chose qu'on peut encaisser, jusqu'à une certaine mesure.
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Sujet: Re: you are my home (isaac) (#) Mer 31 Oct - 9:09