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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 this is war. (anaia)

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MessageSujet: this is war. (anaia) (#)   this is war. (anaia) EmptySam 20 Oct - 17:23


This is war.
Rongée. Usée. À terre. On ne dirait pas qu'elle est tout cela à la fois, Amaia. Ces deux dernières années ont été éprouvantes, peut-être même qu'elles ont été les pires de toute sa vie. Elle avait tout, pourtant. Elle avait la maison dont elle rêvait depuis toujours, avec une belle piscine. Un époux dont elle était fière. Une fille qu'elle aimait plus que tout, parfait mélange d'eux deux. Elle était fière, elle avait réussi sa vie. Pendant un temps. Puis tout s'est écroulé. Anibal est rentré d'Afghanistan. Il n'était plus le même homme... Le sien, il était probablement resté là-bas. Une partie de lui devait être morte au front. Elle n'avait rien pu faire, Amaia. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait terriblement impuissante. Elle ne suffisait pas, pour l'aider, pour le sortir de ses démons, de ses traumatismes. Peut-être qu'au fond, elle n'était pas si bien que ça pour lui... Pas assez à la hauteur pour qu'il puisse affronter tout cela avec elle. Et Rosa... Rosa. Avec elle, ça a été pire qu'un échec. Ça a été la déchirure ultime. Rien ne pourra plus la briser, désormais. Elle l'est trop pour l'être davantage. Leur fille chérie... Ce défaut de fabrication qui a coûté une vie si précieuse, si pure. Y a des moments où Amaia a pensé à en finir, c'est vrai. En finir, oui, parce que sa vie n'est plus sa vie, sans lui et sans elle. Tout ce qui lui reste, c'est son travail. Un travail chronophage. Elle le laisse même volontiers la dévorer, l'engloutir sous des piles de dossiers. Elle n'a plus que ça à faire. Puis, l'un d'eux arrive sur son bureau. Par mégarde ? Par hasard ? Ça lui semble gros, en tout cas. Le dossier de l'homme dont elle partage encore le nom de famille... Parce qu'elle y est attachée, quand bien même elle lui hurle dessus à la première occasion. Elle va prendre ce dossier en charge. Elle est décidée, et elle l'aura. Il lui suffit de donner les ordres. Un simple coup de fil à un de ses subordonnés, et elle prend le relais. Il a rendez-vous dans une demi-heure. Assez de temps pour se refaire une beauté. Elle dénoue son chignon, trop strict, bien qu'il lui donne un port de tête gracieux... Elle le troque contre une chevelure sauvage, indomptable comme elle. Ils prennent parfaitement forme, comme si tout lui obéissait au doigt et à l'oeil. Sauf Anibal, sûrement. Rapide contrôle de maquillage, de tenue, mais force est de constater qu'elle est déjà impeccable. Elle veut le subjuguer, toujours. Lui rappeler tout ce qu'il manque depuis qu'ils ne partagent plus le même lit. On l'appelle, et elle décroche aussitôt, ordonnant qu'on le fasse entrer. Comme toujours, ils doivent l'avoir installé dans la salle d'attente. Elle le fait attendre, volontairement. Elle prend le temps de boire un café, de finir ce qu'elle faisait avant de se pomponner un peu. Il doit probablement enrager, qu'on le fasse attendre de cette manière. Elle sourit rien que d'y penser. Vingt bonnes minutes s'écoulent avant qu'elle ne se décide à sortir de son bureau. Ses talons claquent dans les couloirs, ses cheveux se balancent de gauche à droite. Et elle le voit. Renfrogné. Mais charmant ? Mouais, se dit-elle. Elle ne devrait pas penser comme ça. C'est terriblement malsain, et pourtant... Elle n'a pas oublié leur étreinte torride dans cette cage d'ascenseur. Obsédée par le souvenir de sa peau contre la sienne. Elle plante son regard dans le sien. Elle brûle, Amaia... A mesure qu'elle s'approche de lui. « Devine qui est ta nouvelle conseillère ? Je me disais que tu serais pas contre une petite surprise. » lance-t-elle, provocatrice. Elle sonde sa réaction, le regarde quelques instants, avant d'ajouter, un peu plus autoritaire, « On y va. », prête à tourner les talons pour l'emmener jusqu'à son bureau.
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Dernière édition par Amaia Corberó le Lun 22 Oct - 13:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: this is war. (anaia) (#)   this is war. (anaia) EmptySam 20 Oct - 18:57


THIS IS WAR
i can't stop this feeling deep inside of me. girl, you just don't realize what you do to me. when you hold me in your arms so tight, you let me know everything's all right. (HOOKED ON A FEELING)

Fait chier. Une portière qui claque, une insulte qui fuse dans sa langue natale et fait danser la clope entre les dents du cubain. C'est bien sa caisse, celle qui est garée un peu plus loin. La sienne, à elle. Il grogne comme un vulgaire cabot en face de la banque, cette même enseigne que dirige la brune qu'il veut éviter à tout prix. Il avait fait attention aux horaires, était venu en fin de journée. Avant, elle travaillait pas si tard mais maintenant, il a la désagréable sensation qu'elle est partout, tout le temps. Il avait demandé le dernier rendez-vous de la journée, celui où il avait le plus de chance de ne pas la croiser dans un couloir ou encore pire, dans un ascenseur. Parce que ça s'est mal terminé, la dernière fois. Parce qu'elle roulerait encore des hanches, battrait encore des cils. Parce qu'elle l'appellerait chéri et que ce serait trop tentant d'y céder, à la tentation. Une dernière inspiration nicotinée, interminable, le filtre entre le pouce et l'index et les poumons qui s'asphyxient peu à peu. Une impulsion des phalanges et le mégot part s'écraser dans le caniveau. Fallait pas que l'attente s'éternise. Fallait pas qu'il reste ici trop longtemps. Une fois que la porte du bureau sera fermée, il sera certain d'échapper à cette femme dont il souhaiterait arracher le nom.

L'odeur du tabac encore sur les fringues, Anibal franchit les portes du bâtiment. Le lieu déborde de vie, grouille avec la force d'une fourmilière. Un peu d'attente à l'accueil, des minutes de trop passées entre ces quatre murs. Il regarde sa montre régulièrement, montre des signes d'impatience. Un à un, les gens sont envoyés dans des salles d'attente différentes et la file se rétrécit. J'ai rendez-vous à 18 heures. Corberó, Anibal. Le coude sur le comptoir, ses ongles frappent le meuble et son regard ne cesse de changer de direction. Il la sent, terrible sentiment qu'elle n'est pas loin, qu'elle pourrait débarquer de n'importe quel couloir, n'importe quel coin de ce labyrinthe administratif. Le puceau de l'accueil le dirige vers une salle d'attente, il choisit une chaise dans un coin et s'y assoit sagement. Les genoux aux antipodes et les coudes vissés dans les cuisses, le cubain attend. Sa jambe droite tremble d'agacement, il a le regard attentif et le buste voûté. Il est pas loin du but pourtant, ils sont tout prêts, les bureaux des conseillers et il rêverait de s'y engouffrer. Les minutes passent et les clients aussi, défilent. Ceux qui sont là depuis longtemps et ceux qui sont arrivés après. Il se sent comme le connard laissé pour compte : tout ça pour une putain de nouvelle voiture. Les mains jointes devant sa bouche, le brun est tiraillé par l'envie de fuite et celle d'aller hurler dans les oreilles de la première victime qui passe, pour qu'on sache qu'il est là et qu'il attend.

A deux doigts du scandale, une silhouette qui passe l'angle du couloir. Le cubain se redresse, prend une grande inspiration et lève les yeux au ciel. Dans sa jupe tailleur impeccablement repassée, Amaia venait de passer la porte grande ouverte de la salle d'attente. Elle a les boucles sauvages et le sourire indélébile et surtout, elle a le regard rivé sur lui. Il passe une main sur la peau rugueuse de son menton, fuit ses yeux de biche en tournant ses pupilles vers l'accueil toujours bondé de monde. Il espère l'inespéré : qu'elle passe son chemin. Tu te fous d'ma gueule, hein ? La provocation est tombée et a fait se lever brutalement le brun. Ils se jaugent, se toisent. Perchée sur ses hauts talons, elle n'est pas beaucoup plus petite que lui. Elle soutient son regard, il a le poing qui se ferme, le corps qui se tend. Si elle n'était pas de ces êtres qui portent un string ainsi qu'une paire de seins, les phalanges d'Anibal iraient bien se loger dans ses mâchoires. Il s'abstient, évidemment. Mais comme il a besoin de ce foutu prêt, de cette foutue bagnole, il la suit, muet et sur la défensive. Il claque la porte du bureau derrière eux, ne lui laisse pas le temps de se retourner avant de l'incendier. Mais putain à quoi tu joues ?! Il s'approche à grands pas, elle contourne le bureau. Le cubain vient poser ses poings sur le meuble qui les sépare, lève une main qui désigne le mur, qui ne désigne rien. Tu veux pas plutôt signer cette foutue paperasse et m'foutre la paix ? Nan ?! Parce que tu m'rendrais un fier service ! Son bras qui retombe, son buste qui se redresse. La paperasse, ça avait toujours été l'affaire d'Amaia. Lui, c'était pas son truc. Deux pas en arrière et il croise les bras sur son torse, une main qui vient masser ses mâchoires, refusant de s'asseoir. Il pose ses yeux sur cette femme pour qui il a crevé d'amour. C'était trop beau, trop fort pour durer. Cette femme pour qui aujourd'hui, il crève de haine. Parce que quand il la voit, elle, il voit aussi Rosa.

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MessageSujet: Re: this is war. (anaia) (#)   this is war. (anaia) EmptyLun 22 Oct - 14:07


This is war.
Amaia a toujours eu cette force de caractère. Déjà gamine, elle avait ce côté femme, plus mature que son âge. Elle en a vu de toutes les couleurs, la brune. Elle a vu combien les hommes pouvaient ruiner une vie. Alors elle, elle a pris sa vie en main. D'abord, elle a essayé de la faire sans compter sur qui que ce soit d'autre qu'elle-même. C'est ce qu'elle a appris, qu'on ne peut compter que sur soi-même. C'est donc ce qu'elle a fait, pendant un temps. Quand elle a rencontré Anibal... Elle a eu l'impression d'être plus vulnérable, d'un coup. Quoi qu'elle ne l'a sûrement pas réalisé sur le moment. Après tout, elle n'avait encore jamais confié son cœur à qui que ce soit. Elle a fini par le faire, avec lui. Elle ne l'a pas regretté, non. Mais aujourd'hui... Tout est différent. Rosa n'est plus là, elle n'a pas su l'aider lui avant ça. Peut-être que s'ils ne s'étaient pas séparés, leur fille serait encore de ce monde. Qu'est-ce qu'ils peuvent bien en savoir ? Elle lui en veut terriblement, à Anibal, de ne pas être resté. Elle l'aurait gardé pour toujours cet homme-là, elle lui aurait été loyale comme elle lui avait promis y a près de quinze ans. Désormais ce n'est plus le cas, allant chacun voir là où ils en ont envie. À quoi bon se priver ? Elle espère le rendre jaloux, tout en lui montrant qu'elle n'a pas besoin de lui. Pourtant, ce qui reste de son âme hurle le contraire. La journée est déjà bien avancée, touche à sa fin en réalité, quand elle doit recevoir Anibal. Elle a décrété qu'elle prendrait en charge son dossier, qu'il le veuille ou non. Ses employés n'ont pas le choix non plus d'ailleurs, c'est elle la patronne. Elle fait en sorte d'être aussi désirable qu'elle peut l'être, pour son arrivée. Y a pas grand chose à faire pour ça. Elle a ce charme naturel, cette sensualité en elle. C'est inné, tout ça. Même quand elle est prête, elle le fait encore attendre un peu. Il sait qu'elle travaille là. Il doit être en train de bouillir. Elle le connaît assez pour le savoir. Elle est impatiente de voir quelle tête il fera quand il découvrira que c'est elle, sa nouvelle conseillère. Fin du suspens, elle file l'accueillir, perchée sur ses hauts talons. Il est là, et quand elle le retrouve, elle retrouve également son odeur qui agite ses sens. Il est furieux, elle sent la tension entre eux avant même qu'il n'ouvre la bouche. Oh non, il n'aime pas la surprise. Si elle se fiche de lui ? Probablement un peu. Elle ne dit rien, se contente de sourire en réponse. Loin d'être un sourire bienveillant. Plutôt narquois, provocateur. Et elle l'invite à la suivre. C'est ça, ou il n'aura pas de rendez-vous. Elle est fichue de lui mettre des bâtons dans les roues s'il ne s'exécute pas. Elle est influente, ici. Elle peut même sûrement prétendre à un poste encore plus haut que celui-ci. Dans quelques mois, elle espère obtenir une autre promotion. Pour compenser les échecs et désillusions de ces derniers mois, sûrement. Finalement dans son bureau, il ne lui laisse pas le temps de faire ou de dire quoi que ce soit qu'il s'énerve. Elle fait le tour de son bureau, l'air de rien. Trop prévisible, Anibal. Elle savait qu'il serait en colère, et ça a presque un côté jouissif, en réalité. Tandis qu'il plaque ses mains sur le bureau, elle s'assied dans son fauteuil de cuir. Une énième demande. Il n'attend que ça, qu'elle signe les papiers du divorce. Mais elle n'y compte pas. Elle ne le fera pas. Il n'aura pas d'autre choix que de toujours être uni à elle, aux yeux de la loi, s'il ne veut pas d'elle autrement. « Non. » répond-elle, trop neutre pour l'homme en colère qui lui fait face. Et puis, elle cherche son regard. Elle y a lu tellement de choses, par le passé. Tellement d'amour... Elle n'en avait jamais reçu autant, Amaia. « Assieds-toi. » dit-elle, même si elle voit bien qu'il n'en a pas l'intention. Elle n'attend pas qu'il s'exécute pour poursuivre, comme il ne le fera peut-être pas. Ils sont pareils, après tout, ils n'ont pas l'habitude de faire ce qu'on leur dit, davantage du genre à donner des ordres aux autres. Dans leur couple, ce n'était pourtant pas ça. Ils étaient si bien... « Du coup tu veux quoi ? Un prêt pour payer tes bouteilles ? » demande-t-elle, moqueuse. Probablement parce qu'elle lui en veut aussi, de s'être noyé dans l'alcool, de ne pas avoir accepté son soutien au lieu de ça. Elle serait restée, Amaia. Elle aurait supporté la pression, la difficulté de la situation. Elle aurait pu avoir les épaules assez larges pour eux deux, mais il l'a rejetée. Elle ne cesse de faire celle à qui ça ne fait aucun effet, quand elle ne s'en remettra jamais.
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MessageSujet: Re: this is war. (anaia) (#)   this is war. (anaia) EmptyMer 24 Oct - 15:30


THIS IS WAR
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Ça avait toujours était charnel, fusionnel. Ils n’avaient jamais su s’aimer autrement qu’avec passion. Pas de demie mesure, rien d’assez inaccessible pour ces courbes latines, ces lèvres rouges. Anibal, il aurait tout donné, tout vendu pour le bonheur de sa femme, de sa fille. Elle avait toujours été sa force autant que sa faiblesse. Et quand la poussière lui asséchait les yeux, quand les balles sifflaient dans ses oreilles, il y avait une photo de sa moitié contre son torse, dans la poche de son treillis. Elle l’avait jamais quitté, Amaia, qu’importe la distance, qu’importe la douleur. Il y avait toujours le timbre de sa voix qui résonnait dans sa poitrine, et le rire de Rosa. Il n’y avait rien qu’il n’aimait plus que passer le pas de la porte après de longs mois, entendre les pas frénétiques de sa fille qui avait pour mission de se jeter dans ses bras, et rencontrer le regard de sa femme, dans l’angle du couloir, les lèvres pincées et le sourire indélébile. Rien de plus addictif que d’attendre que le soleil se couche pour la rejoindre dans les draps, retrouver son corps sous ses paumes, se rendre compte qu’il ne l’avait jamais oublié.

Mais quand il la voit tourner autour du bureau, les ongles qui errent se le bois, ce sont des envies de violence qui parcourent son échine. L’élégance comme credo, elle s’assoit au fond de son fauteuil, ses jambes nues qui se croisent sous les yeux qui dérivent du cubain. Elle répond à la négative, un rictus au coin des lèvres. Tu m’emmerdes. Sa main qui se lève brusquement et son visage qui se tourne, Anibal est désabusé par cette détermination, cet acharnement qu’elle met en œuvre pour lui casser les couilles, tout le temps. Va falloir que tu l’fasses, un jour t’auras plus l’choix. Son attention se reporte sur la créature qui jubile juste devant. Il l’avait aimée pour ça, pour cette insolence dans son sourire, pour cette luxure dans son regard. Elle avait toujours été langoureuse, Amaia, elle l’avait toujours fait rêver, toujours fait exalter. Elle était sa femme et son amante, l’élégance et la sensualité. Il ignore son ordre, croise les bras de nouveau : il ne posera pas son cul sur cette chaise, il ne lui concédera rien, pas même ça. C’était devenu violent, un combat d’insultes et de coups bas dont l’issue est incertaine, il la hait pour ce qu’elle a fait, pour ce dos qu’elle a tourné à leur fille, pour cet appel qu’elle a passé, trop obnubilée par la voix suave du blaireau du coin que par les cris de la gamine. Le pardon est inconcevable et même si ses tripes se nouent toujours lorsqu’elle lui sourit, Anibal a assez mutilé ses sentiments pour qu’ils deviennent un profond dégoût, une amer haine.

Le couperet tombe, la brune lui balance une nouvelle pique en plein dans les dents. Son sang ne fait qu’un tour, le cubain s’approche brusquement, frappé du poing sur le bureau et accuse la malheureuse de l’autre index. T’es vraiment qu’une putain d’garce ! Le souffle cours et les iris noires de colère, il ne la quitte plus des yeux, jauge son visage satisfait, son sourire électrisant. Elle est piquante, elle est incisive, elle est latine. Elle hait aussi fort qu’elle aime et Anibal, lui, il hésite entre lui cracher dessus et la prendre sur sa pile de dossiers. De la violence à défouler. Il se redresse finalement, la laisse avec sa fierté avant d’entrer dans une errance folle, les cents pas dans le bureau. Ça t’regarde plus. Ma vie t’regarde plus Amaia. Quelques pas à droite, d’autres sur la gauche, il tourne comme un lion en cage qui rêve de s’échapper, d’ouvrir la porte et de fuir loin de la brune. Fous toi bien ça dans l’crâne ! Elle griffe là où ça fait rugir, accuse son alcoolisme. Elle avait toujours été là lors de ses soirées de noyade, lorsqu’il est rentré avec ce traumatisme afghan sur les épaules. Il lui avait tout raconté, dans le moindre détail et elle, elle n’avait jamais cessé de l’aimer. Mais ça n’avait pas été suffisant. J’veux un autre rendez-vous. Avec quelqu’un d’autre de moins … Ses pas s’arrêtent et son regard se pose sur la brune. Intrusif.

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MessageSujet: Re: this is war. (anaia) (#)   this is war. (anaia) EmptyJeu 25 Oct - 14:32


This is war.
Avant lui, Amaia n'avait jamais aimé aucun homme. Non, elle se concentrait sur elle, ne voulant pas reproduire le modèle qu'elle avait eu de sa mère. Ce n'est qu'aux alentours de ses trente ans qu'elle avait finalement rencontré quelqu'un. Quelqu'un qui valait le coup, à ses yeux. Assez pour qu'elle le suive jusqu'en Nouvelle-Zélande. Ça avait été évident, passionné... Si beau. Elle n'avait jamais connu ça. Elle en avait supporté des choses, par amour. La distance, la crainte qu'on se présente à sa porte pour lui annoncer le pire. Mais Amaia avait tenu bon. Elle savait qu'elle pourrait le faire toute sa vie, mais il en a décidé autrement. Il a mis un terme à leur histoire, trop traumatisé pour réellement compter sur le soutien de sa femme. Elle lui en veut, terriblement. Et elle veut lui faire payer... Parce qu'elle en a souffert, au fond. Et maintenant, il la hait parce qu'il la porte coupable pour ce qui est arrivé à Rosa. En tout cas, il la suit dans son bureau parce qu'il n'a pas bien le choix. Enfin, il aurait aussi pu faire un scandale à l'accueil mais il s'en est passé et c'est tant mieux. Une fois seuls, la tension monte d'autant plus. Et elle, elle le cherche, irradiant de sensualité quand elle s'installe dans son fauteuil. Elle ne le quitte pas du regard, lui dit clairement qu'elle ne signera pas. Oh elle sait bien, que ça l'emmerde. C'est pour ça qu'elle refuse, qu'elle ne le fera pas. Il restera enchaîné à elle, toute sa vie. Il lui appartient, et ce n'est pas négociable. Il va bien voir ailleurs, comme elle, mais aux yeux de la loi, il sera toujours à elle. Il prétend qu'un jour, elle n'aura plus le choix. « J'ai totalement le choix. J'ai jamais été pour, moi. » Parce qu'elle ne l'aurait pas abandonné, elle n'aurait pas non plus été se réconforter dans d'autres draps s'il ne l'avait pas quittée. Si blessée qu'elle a fait bien des choses par pure vengeance. Et elle va continuer... Jusqu'à temps qu'il réalise qu'il ne peut pas vivre sans elle non plus. Elle lui lance de s'asseoir. Mine de rien, il est venu pour une raison, pour un prêt de ce qu'elle a lu. Elle n'en sait pas beaucoup plus, mais elle en profite pour le chercher, pour le provoquer une fois de plus. De toute façon, il refuse de s'asseoir. Elle va trop loin, en parlant de son alcoolisme de cette manière, avec son air narquois. Elle aurait pu l'aider, elle aurait pu l'en sortir s'il l'avait laissée faire. Rien. Il ne lui a laissé aucune chance. Il l'accuse, il l'insulte. Sûrement parce que c'est ce qu'il y a de plus simple à faire, que d'ignorer purement et simplement le venin qu'elle crache. Elle ne se laisse pas impressionner non plus quand il tape du poing sur son bureau. « Eh bien... Merci ? » répond-elle seulement, à son insulte, toujours aussi narquoise. Elle ne bouge pas quand il se met à faire les cent pas. Il tourne dans la pièce sans qu'elle ne le quitte du regard alors qu'il prétend que sa vie ne la regarde plus. « Par contre ça me regarde quand t'es tellement ivre que tu me harcèles de messages incohérents, c'est ça ? » demande-t-elle avec ironie. Parce qu'elle en reçoit toujours, des messages. Bourrés de haine, pas toujours bien tapés tellement il doit avoir d'alcool dans le sang dans ces moments-là. Il reprend, dit qu'il ne veut pas avoir de rendez-vous avec elle. Intrusive, elle l'est sûrement, mais ça lui est bien égal. « C'est moi qui décide ici. » tranche-t-elle. Elle décide, et elle ne permettra à personne d'autre de le recevoir. Sinon, il n'a qu'à changer de banque, parce qu'elle le grillera sur toutes les agences alentours. Et finalement, elle se redresse, la brune. Démarche féline, ses courbes qui ondulent. « Tu te souviens, de la dernière fois... ? » souffle-t-elle. Et elle s'approche, bien trop dangereusement de lui. Elle le dévore du regard, comme avant. Ça, ça n'a pas changé. Elle est prête à ne faire qu'une bouchée de lui.
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MessageSujet: Re: this is war. (anaia) (#)   this is war. (anaia) EmptyVen 26 Oct - 14:23


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Elle n’a jamais été pour ce divorce, pour cette séparation qui a déchiré les cœurs et les âmes. Elle le lui balance, négligemment, lui rappelle qu’il est le seul fautif de ce jeu malsain qui s’est tissé entre eux deux. Un long soupir qui passe ses lippes, le cubain lui jette un regard en biai, enrage silencieusement pour ne pas tout simplement lui arracher les yeux. Il se souvient de ce jour, celui où il s’est assit à la table de la cuisine, juste en face d’elle. De ce jour où, les mains jointes devant sa bouche, il lui a asséné le plus brutal des coups, lui a annoncé qu’il la quittait. Elle a pleuré en silence pour ne pas réveiller la petite qui dormait à l’étage mais pour défouler sa haine, elle l’a gracié d’une énorme baffe dans les mâchoires, pour le geste. Il était resté stoïque, n’avait pas bronché d’un pouce, acceptant sa colère dont il était l’unique origine. Parce qu’il l’aimait encore. Il l’aimait trop d’ailleurs, pour la laisser vivre cet enfer à ses côtés. Il l’aimait trop pour la laisser devenir spectatrice de son déclin. Il avait pris son sac et sa fierté et il était partis, laissant derrière lui la femme de sa vie. Et ça t’sert à quoi, hein ? Parce qu’on a plus rien d’un couple, au cas où tu l’aurais pas remarqué. Il le savait, au fond, les raisons qui la poussaient à lui refuser sa griffe sur un bout de papier. Un dernier lien, un dernier rempart, la seule chose qui les relie encore. Plus que pour le faire chier, c’était pour le garder. Rien qu’un peu.

L’arrogance au bord des lèvres, elle le remercie de sa vulgarité. Il s’agite sous la surveillance de ces yeux félins, de ces longs cils qui battent l’air. La démarche brutale et l’errance qui ne prend pas fin, il cherche une solution, un échappatoire. Il pourrait partir, ouvrir la porte et prendre le large : personne ne le retenait. Le prêt, c’était pas si urgent que ça, l’autre voiture, elle roule toujours. Il hésite, Anibal, à mettre fin tout de suite à cette entrevue, partir loin du risque qu’elle représente, de la violence qu’elle fait naître en lui. Mais il s’arrête, reste planté dans ce bureau. Les pupilles vissées dans celle de la brune, il ne part pas. Est-ce qu’il y avait une raison ? Pas vraiment. Tiraillé entre l’envie de la voir s’étouffer et celle d’entendre encore son cœur battre. C’est l’envie de la voir s’étouffer qui l’emporte lorsqu’elle lui balance ses écarts de conduite dans les dents. Me fais pas croire que ça t’dérange. Elle a raison, Amaia, lorsque qu’elle s’insurge de ces messages dénués de sens. Il avait cette fâcheuse habitude, ce foutu réflexe. Lorsque la logique le quitte, lorsque l’ivresse se joue de lui, le cubain était guidé par ses pulsions et elles, elles portaient souvent le doux prénom latin de la brune grimpée sur talons hauts. Alors tard dans la nuit, il avait déjà songé à supprimer ce numéro, à effacer toute trace de cette femme dans sa vie, mais il n’en avait jamais eu le courage, encore. Ça aura une fin, t’en fais pas t’en recevras bientôt plus. Les bras toujours croisés, il pense aux autres Corberó, ses frères et sœurs qui le traînent un peu partout dans la ville, le forcent à se présenter aux petites sauteries des alcooliques anonymes, au festival de conneries qui se disent à l’hôpital. Ensembles, ils en auront la peau, de cette dépendance.

Elle assoit son autorité, gronde qu’elle est la reine des lieux, que personne ne la contredira. Il le sait, Anibal, qu’ici personne n’osera la défier. Il sait aussi que changer de banque serait beaucoup trop long, trop fastidieux : encore une fois, la paperasse, c’est son truc à elle, pas à lui. Sans un bruit, Amaia se dresse sur ses jambes nues, contourne le bureau et avale les quelques pas qui les séparent. Corps de tentation ambulant, le cubain laisse ses yeux vagabonder sur ces hanches qui tanguent, ces cheveux qui épousent les courbes de ces épaules. Elle a les mots langoureux et pendant quelques secondes, il se pend à ses lèvres, happé par son aura séductrice. Il la laisse approcher, entrer dans cette sphère qu’il se forçait à lui refuser, jusqu’à la dernière fois. La bouche close, sa langue vient passer sur ses dents, faisant onduler ses lèvres. Il lève une main, la fait glisser dans le cou d’Amaia, emmêle ses doigts dans ses cheveux. Son visage qu’il approche de celui de la brune, leurs souffles qui s'agressent, il respire son parfum, son odeur. Il ne la quitte pas des yeux, fait durer le suspens dans un silence presque religieux. Ses lèvres frôlent la joue poudrée de la costaricaine, passent près de son oreille. Il sent sa nuque se soulever sous sa paume, au rythme de se respiration. Nan, j’m’en souviens pas. Ça m’a pas marqué, j’devais être trop bourré. Pieux mensonge pour briser les espoirs de la brune, insolence qu’il lui balance dans le creux de son cou : il ne craquera pas, pas maintenant. Il se redresse, retire ses doigts de la crinière d’Amaia, un sourire arrogant sur les lèvres. Lui donner un peu d’espoir pour le piétiner ensuite, ça lui bouffait les tripes autant que ça le faisait exalter, voir son visage se tordre par le dégoût. Il la laisse en plan, droite comme un i au milieu de la pièce et la contourne pour prendre place dans le fauteuil qu’elle lui proposait un peu plus tôt, juste derrière. Bon, ce foutu prêt. C’est pour une voiture. Il est fier de lui, s’affale sur la chaise, les genoux aux antipodes et les bras ballants sur les accoudoirs. Lui donner pour lui reprendre ensuite, y’avait rien de plus amusant et ils savaient le faire, tous les deux, pour se pourrir la vie un peu plus chaque jour qui passe.

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MessageSujet: Re: this is war. (anaia) (#)   this is war. (anaia) EmptyVen 26 Oct - 17:55


This is war.
Anibal le savait sûrement, qu'Amaia serait là pour toujours, d'une manière ou d'une autre. Actuellement elle l'est, davantage poison que bonne influence. Elle a tenté de le tirer vers le haut, de lui rappeler qu'elle était là, que Rosa était là. Que pour leur famille il devait se battre. Parce qu'elle ne voulait pas qu'il soit comme son lâche de père, et elle devenir comme sa traînée de mère. À l'évidence, ça n'a pas fonctionné. C'est exactement ce qu'elle a reproduit, malgré elle. Une question de fatalité peut-être. Il tient absolument à ce divorce quand elle ne lui accordera jamais. Elle lui tiendra tête jusqu'à la fin, elle en est capable. Elle est animée par tant de choses, Amaia. Colère et vengeance, tristesse et culpabilité. Ça fait beaucoup, et elle a beau être solide, peut-être qu'elle ne l'est pas autant qu'elle veut bien le faire croire. Elle a le choix de signer ou pas, et elle a déjà fait ce choix-là. Rien de ce qu'il pourra dire, pas même les menaces, la faute qu'il rejette sur elle pour Rosa... Rien ne la fera changer d'avis. Il lui demande à quoi ça lui sert, parce qu'ils n'ont plus rien d'un couple. Oh, ils ont des disputes. Le souvenir de l'ascenseur encore bien présent... Mais c'est tout. Oui, ils n'ont plus rien de tout ça. « À rien. » dit-elle, quand cela signifie tout le contraire. Il lui appartiendra toujours, c'est aussi simple que ça. Parce qu'ils n'ont plus Rosa... Que sans elle, ils n'ont plus ce lien que rien ne peut impacter. Pour elle, ils ne devraient pas avoir une telle attitude. Ils devraient se soutenir et se retrouver vraiment. Mais aucun d'eux ne pense vraiment comme ça. Elle, elle veut seulement lui faire payer de l'avoir quittée quand elle serait restée, quand elle aurait tout sacrifié pour lui. Aurait-il seulement fait la même chose, si elle avait été à sa place ? Elle en vient à en douter. À se demander si elle a bien fait de se marier, alors que depuis toujours, elle se promettait de ne s'attacher à aucun homme pour ne pas tomber au plus bas. Comme sa mère. Une petite voix lui répète sans cesse qu'elles sont pareilles, en réalité. Elle balaye cette pensée, se montre arrogante, hautaine comme jamais. Et si narquoise, si provocatrice. Elle a toujours été un peu tout ça à la fois. Caractère de feu, indomptable latine. Elle ne le quitte pas des yeux, le regard brûlant pour bien des raisons. Le cœur qui palpite. Il prétend que sa vie ne la regarde plus. Comme s'ils étaient déjà divorcés. Séparés depuis deux ans, certes... Mais le divorce n'aura pas lieu. Ce procès, ce serait la guerre, elle le sait. Aujourd'hui, ce n'est qu'une bataille de plus. Une bataille sanglante... Elle lui reproche les messages qu'il n'hésite par contre pas à lui envoyer quand il est ivre, signe qu'il pense à elle quoi qu'il arrive, au final. « Oh oui j'oubliais presque combien c'est un plaisir de recevoir des messages bourrés de fautes de mon ivrogne d'ex. Franchement, qui n'en voudrait pas hein ? » siffle-t-elle. Personne n'en voudrait, c'est bien ce qu'elle veut dire. Mais... Elle est quand même toujours là, au fond. Elle le hante, autant qu'il la hante. C'est évident... C'est cette passion qui ne s'est jamais consumée malgré les années. Il reprend, disant qu'elle n'en aura bientôt plus. Parce qu'il croit s'en sortir ? Elle n'y croit pas du tout, elle. « C'est ça, ouais. » lance-t-elle avec dédain, persuadée qu'il ne peut pas arriver à s'en sortir sans elle. Trop orgueilleuse sûrement. Quoi qu'il en soit, peu importe la raison de sa venue, elle ne permettra à personne d'autre de s'occuper de son dossier. Parce qu'elle décide de tout, ici. Reine d'un petit royaume, sûrement tyrannique. Il sait qu'elle a toujours eu du pouvoir dans son travail. Il était là, il l'a vue gravir les échelons et devenir une femme accomplie. Il était fier d'elle, vraiment. Autant qu'elle était fière de lui malgré la peur au ventre quand il passait le seuil de leur maison pour plusieurs mois. Et puis elle vient vers lui, son corps qui vient se mouvoir près de celui d'Anibal. Son regard qu'elle ne quitte pas. Et elle sent qu'il tombe dans le panneau, elle le sent. Elle le sent quand il la regarde de cette manière... Quand il vient glisser sa main dans ses longs cheveux bruns. Elle sait qu'il les aimait sauvages, libres. Comme elle. Sa main, elle la brûle presque. Son odeur, elle l'enivre. Elle la connaît par cœur. Ses cigarettes, son parfum, sa peau. Elle reconnaîtrait tout de lui même les yeux fermés. Il vient là, frôler sa joue de ses lèvres. Il remonte, jusqu'à son oreille. Et ce qui reste du cœur d'Amaia pourrait bien exploser... Mais non. Il ne se souvient pas, comme si elle pouvait le croire. Il était bourré. Voilà, très bien. Il n'est rien d'autre qu'un ivrogne, qu'un raté. C'est de cette manière qu'elle devrait le voir. « En effet, tu l'étais. » dit-elle sèchement, prétendant qu'elle n'a pas pris de plaisir quand ils savent tous les deux que c'est le contraire. Tant pis. Elle ment... Se ment à elle-même souvent. Il s'éloigne finalement, et elle fait de même. Elle regagne sa place comme s'il n'y avait pas la moindre tension sexuelle dans l'air. Presque trop professionnelle pour les circonstances. Elle sort son dossier, regarde un peu les éléments avant de reporter son regard sur lui. Une voiture ? Elle le regarde, arquant un sourcil. « Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée, conduire dans ton état. Merci bien, je veux pas payer pour tes funérailles. » lance-t-elle, haussant les épaules comme s'ils parlaient de la pluie et du beau temps. Elle le cherche, elle va le pousser à bout comme elle sait si bien le faire. Elle n'a aucune limite. Mais quand il ne sera plus de ce monde, que ce soit demain ou dans trente ans... Amaia ne répondra plus de rien.
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MessageSujet: Re: this is war. (anaia) (#)   this is war. (anaia) EmptyVen 2 Nov - 12:37


THIS IS WAR
i can't stop this feeling deep inside of me. girl, you just don't realize what you do to me. when you hold me in your arms so tight, you let me know everything's all right. (HOOKED ON A FEELING)

La main dans ses cheveux, les doigt enlacés dans ses boucles brunes. Il voudrait y ancrer ses ongles, dans le crâne explosif de la créature latine qui ondule juste en-dessous, soutient son regard, les lèvres entrouvertes et l'espoir qui en déborde. Pieux mensonges que les mots qu'il venait de lui vomir en plein visage. Il n'était pas ivre, cet après-midi-là. Et il s'en souvient très bien. Amaia et sa peau brûlante. Amaia et son souffle rapide. Amaia et cet amour qui se consumait entre ses reins. Il n'y avait pas eu de sentiments, du moins, c'est ce qu'il se forçait à se faire croire. Ce qu'il se forçait à lui faire croire. Il sent encore sa respiration coupée et son échine tendue, contre son torse. Alors il lui ment, ses iris plantées dans les siennes comme un coup de poignard. Il lui ment pour la blesser, lui arracher ce qui la retient de signer cette foutue paperasse. Parce qu'il ne reste plus que sa griffe, ces quelques gouttes d'encre sur un bout de papier pour qu'ils ne soient définitivement plus rien, plus que des inconnus. Elle siffle, Amaia, approuve cette fausse ivresse qu'il brandit comme le drapeau de la bonne excuse. Leurs visages toujours aussi proches, Anibal lui adresse un large sourire et lui sert son arrogance en pâture. En plein dans l'mille. Les pupilles de la brune se teintent de haine et celle du cubain, d'une fière insolence. Il ne l'aime de nouveau que lorsque les traits de la costaricaine se tordent de haine, par sa faute. Se faire mal, se battre à coups de griffes et d'injures, écraser chaque jours un peu plus ce qu'il reste de leur amour passé : c'était leur unique façon de se déchirer autant que de se garder.

Leurs corps qui se séparent, la main du brun qui retombe contre son flanc, il prend le large et se laisse tomber dans le siège juste derrière la tempête qui gronde dans la poitrine d'Amaia. Elle le suit, silencieuse et le regard ailleurs. Il ne la quitte pas des yeux, suit son corps qui contourne le bureau et prend place avec grâce dans le grand fauteuil. Elle est la reine de son petit royaume, ça se voit aux bruits de pas qui s'activent dans les couloirs, aux chuchotements qui cessent lorsque les âmes passent près de la porte de son antre. Le dossier sous les yeux, la brune le parcourt des yeux, balance un nouveau reproche. Anibal laisse échapper un rire amer, penche son buste en avant et vient joindre ses mains en posant ses coudes sur ses genoux, toujours aussi éloignés l'un de l'autre. Écoute, j'te demande pas ton avis. J'te demande pas non plus de t'inquiéter pour ton compte en banque si jamais j'viens à laisser ma vie dans un fossé. Le sourire indélébile, il la toise, sait pertinemment que cette inquiétude n'est pas liée à un tracas financier. Les yeux du cubain errent sur le bureau, se baladent sur cette parcelle de la vie de son ex-femme. J'veux juste ce foutu prêt, le reste, c'est plus ton problème. Ces pupilles qui glissent sur les cuisses nues de la brune, il se redresse finalement, les mains toujours jointes. Ce pourrait bien se passer. Cette entrevue pourrait ressembler à toutes les autres, toutes celles qui se jouent dans les bureaux alentours. Ils n'ont jamais rien fait comme les autres, les Corbero, c'était au-dessus de leurs moyens. Amaia pourrait se montrer tendre, un brin fragile, accepter de lui donner cette signature à défaut de l'autre. Et Anibal pourrait simplement fermer sa grande gueule, plier l'échine et accepter de n'être que le sale ivrogne qu'il est. Alors tu vas m'accorder ce prêt. Parce que si c'est pas toi qui l'fais, ce s'ra quelqu'un d'autre. Les banques, c'est pas ça qui manquent dans ce foutu pays. Son attention revient sur la brune qu'il dévisage avec ce même rictus ancré dans le coin de ses lèvres. Il l'aurait, cette voiture. Aujourd'hui, demain ou dans deux mois, il finirait par l'avoir. Me dis pas que tu laisserais quelqu'un d'autre m'accorder cette faveur. Le pouvoir, c'est une des choses qui avaient toujours animées Amaia avec ferveur. Si ce n'est pas elle, ce sera un autre, elle le sait. Mais cette puissance jouissive qu'elle éprouvera lorsqu'elle donnera son accord, lorsqu'elle l'aura assez fait tourner en rond avant de lui accorder cette faveur, elle ne voudra certainement pas la laisser filer entre ses doigts manucurés. Parce qu'il ne restait plus que ça de leur couple, plus que cette danse macabre de celui qui plantera sa dague en premier dans le dos de l'autre. Parce que c'était trop bon de se haïr. Trop bon de se tourner autour comme deux lions qui finiront par se sauter dessus : pour l'amour ou pour la mort.

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MessageSujet: Re: this is war. (anaia) (#)   this is war. (anaia) EmptyJeu 15 Nov - 14:52


This is war.
Leurs souffles se mêlent, tant ils sont proches l'un de l'autre. Elle s'y perd un peu, Amaia. Y a d'autres hommes, qu'elle ne compte plus, mais aucun ne parvient à éveiller autant de choses à la fois en elle. Il n'y a bien que lui pour y parvenir. La haine et l'amour, si proches quand il s'agit d'eux. Si proches qu'ils ne cessent de se mentir, de se provoquer. Il lui donne un coup, dans son ego, et elle le lui rend à chaque fois. Pas question de se soumettre, de lui laisser penser que la moindre chose venant de lui peut l'atteindre. Elle a tellement souffert, la brune. Et elle le blâme, pour tout. S'il ne l'avait pas quittée, ils seraient toujours tous les trois. L'amour qu'ils se portaient, celui qu'ils portaient à leur petite Rosa... Ces deux formes d'amour auraient pu leur permettre de tout surmonter mais il n'en est rien. Ils se déchirent, et elle garde le même air hautain, comme si elle ne faisait que se demander pourquoi elle avait passé une partie de sa vie avec un homme comme lui... Pas à sa hauteur. C'est ce qu'elle essaye de faire croire, alors que son cœur s'emballe quand elle pense à leur dernière étreinte. Trop torride... Trop passionnée pour deux âmes séparées depuis des mois et des mois. Elle retrouve son trône, duquel il lui suffit de claquer des doigts pour faire tourner l'agence comme elle le désire. C'est lui qui reprend, disant qu'il veut faire un prêt pour une voiture. À l'évidence, elle se montre sarcastique. Boire et conduire ne sont pas compatibles, et elle doute qu'il ait assez de jugeote pour ne pas boire avant de prendre le volant... Elle ne veut pas payer pour ses funérailles, mais encore moins que son existence soit rayée de ce monde. Elle ne le dira pas, c'est certain. C'est pourtant tout ce qu'elle pourrait lui souhaiter, de se foutre en l'air dans un fossé après avoir détruit sa vie. Ce n'est pas toujours le cas... « C'est vrai ça, tu pourrais bien rester dans un fossé. Une fin médiocre, digne de l'homme. » siffle-t-elle. Elle ne sait plus faire que ça. Lui cracher des choses dans ce goût-là, au visage. Il reprend, disant que rien d'autre ne la concerne à part ce prêt. Encore une fois, c'est lui qui décide de ça... Elle n'est pas d'accord avec la séparation, ni avec le divorce. Il lui impose tout, et elle ne supporte pas ça. Amaia c'est une femme de pouvoir, de caractère. Elle a son mot à dire, et tant pis si ça tourne en dispute une fois de plus. Elle voit qu'il la regarde, toujours avec le même désir dans les yeux. Bientôt, c'est comme s'il la menaçait de changer de banque. Ce n'est pas bon, de perdre un client, et en même temps... Elle sait très bien qu'Anibal est tout sauf un client intéressant. Il la connaît assez pour savoir qu'elle aime avoir un certain contrôle sur la situation. Elle n'a certainement pas envie de déléguer ce pouvoir, et en même temps, elle doit bien faire son travail. « Faut d'abord que j'examine ton dossier, que je sois vraiment certaine que tu rembourseras ton prêt comme il faut. » Elle ne joue pas comme ça, avec l'argent de la banque. Elle n'a tellement plus confiance en lui qu'elle est prête à employer tous les moyens pour être certaine qu'il paiera, comme n'importe quel client. Pas question de lui faire des faveurs. « Par contre, tu vas aller passer une visite médicale et tu me rapporteras le certificat. » lance-t-elle. C'est ça ou elle ne se donnera pas la peine d'étudier son dossier. Elle sait qu'entre le stress post-traumatique, ses tendances alcooliques, et d'autres problèmes qui découlent des deux précédents, il se tire plus ou moins une balle dans le pied. Si ça ne la regarde plus, ses problèmes, très bien, mais elle sera intransigeante. Sûrement plus dure avec lui qu'avec n'importe qui d'autre... Parce que c'est de cette manière qu'elle le retient, dans un sens. Que cette guerre est un moyen de se retrouver, aussi fou que cela puisse paraître. Elle prend note de la demande qu'elle vient de lui faire, glisse le papier dans le dossier même si elle n'oublierait pas. Puis, elle le regarde. Regard brûlant. Son corps qui se meut un peu pour épouser la courbe de son fauteuil. Elle ne dit plus rien, non. Sait-il au moins combien il lui manque, depuis qu'il est parti ? Lui manque-t-elle parfois un peu ? Autant de questions qu'elle n'osera jamais lui poser. Trop fière pour ça.
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