little coffee with a beautiful friend (briséïs)

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{ little coffee with a beautiful friend }
matthew & @briséïs riley

Aujourd'hui est une journée que je me suis offerte pour moi et surtout pour souffler un peu. Je n'ai rien d'urgent à faire au théâtre et j'ai tout simplement envie de pouvoir partager un moment avec une amie. Briséis est la personne idéale vu qu'elle et moi nous soutenons moralement depuis le décès de nos amoureux. Elle est si jeune pour être veuve que je me retrouve surpris de la force qu'elle a depuis la mort de son mari. J'avais donc pris mon téléphone pour lui envoyer un petit sms et celle-ci semble disponible donc je lui donne rendez-vous d'ici une heure au café d’Island bay. Après tout cela me fera du bien et à elle aussi je pense. Les enfants sont à l'école, du moins j'espère que mon fils ne fera pas l'école buissonnière aujourd'hui mais, depuis l'arrivée de la nounou dans notre vie cela se passe un peu mieux. Résultat, je venais prendre ma veste une fois prêt pour sortir et je pris la voiture pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Après m'être stationner je venais finalement prendre place dans le café, j'étais le premier arrivé sur place mais je savais que la jeune femme ne tarderait pas. Elle est plutôt ponctuelle en général. A peine quelques minutes plus tard le visage de Briséis apparut au niveau de la porte et je souriais doucement en lui faisant signe. "Salut, vas-y installes toi." Je l'invitais donc à prendre place face à moi après avoir partagé une bise amicale. "Tu vas bien ?" Je souriais doucement avant que le serveur ne débarque pour prendre nos commandes. Une fois cela fait j'ajoutais simplement. "Je suis contente de te voir, j'avais besoin de me changer un peu les idées." Je souriais timidement.

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matthew & briséïs riley

Aujourd’hui tu ne travaillais pas, tu ne travaillais pas les weekends de toute façon. Tu avais reçu un message de la part de Matthew. Il s’agissait d’un ami que tu avais connu lors de séance de thérapie, si on pouvait appeler cela ainsi. Il avait perdu sa femme tandis que tu avais perdu ton époux il y a deux ans. Vous vous souteniez tous les deux et quelque part, c’était rassurant d’avoir quelqu’un avec qui partager cela. Quelqu’un qui pouvait comprendre ta douleur. Tu ne pouvais pas en parler à d’autres personnes. Enfin, si mais elles ne comprenaient pas autant que Matthew. Il t’avait proposé d’aller boire un café et tu avais accepté. Vous aviez ce café où vous alliez parfois. C’était comme une sorte de rituel, d’habitude. Tu avais donc enfilé une veste, pris tes affaires et tu te rendis sur le lieu. Tu entrais à l’intérieur avant de chercher ton ami du regard. Tu le vis et souriais, t’approchant de lui. « Hey, tu m’attendais depuis longtemps ? » Tu lui demandais donc. Tu espérais bien que non. « Je vais bien et toi ? » Tu lui avais déjà dit par message mais il est vrai que cela aurait pu changer entre temps. Mais ce n’était pas le cas. Tu vivais, ça allait. Du moins, tu subissais la routine et tu vivais dans la routine, travaillant surtout. Au moins, tu aimais ce que tu faisais. Tu aimais ton boulot d’éditrice et lire surtout. Tu t’installais donc à table après avoir fait la bise à Matthew. Tu commandais donc un chocolat chaud. Tu n’étais pas trop café du moins, tu préférais le thé ou le chocolat chaud. La caféine, c’était à petite dose. « C’est gentil, je suis contente aussi de te voir. » Tu posais tes mains sur la table face à lui tout en attendant que la commande arrive. « Alors, pourquoi tu avais besoin de te changer les idées dis moi. » Tu lui demandais donc. Il avait peut-être une raison ou non, tu ne savais pas mais tu étais curieuse. Tu remerciais le serveur une fois qu’il apportait vos commandes alors que tu attendais, c’était bien assez chaud.

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matthew & @briséïs riley

La douleur de la perte d'un être cher est tellement puissante qu'on a l'impression que personne autour de nous ne peut la comprendre. J'ai eu besoin après la mort de ma femme de prendre un peu de temps pour moi et surtout essayer de m'ouvrir à nouveau aux autres. La solution ? Mon médecin m'a dit de suivre une thérapie ou plutôt participer à un groupe de soutient. Au début n’y croyais pas et puis lorsque j'y suis aller j'ai vu plusieurs personnes présentes. Je ne savais pas vraiment pourquoi ils étaient là mais dès les premières discussions j'ai compris. Eux aussi ont perdus des femmes ou maris. J'étais surpris, je ne m'attendais pas à voir autant de personnes dans la même situation que moi. Evidemment je sais que la vie n'est pas simple et que beaucoup de gens vivent cela mais, dans la même période que moi ? Enfin certes j'étais le seul ou tout venait de basculer il y a quelques jours mais, ils m'ont tout de suite accueilli et soutenu. Cela m'a vraiment fait du bien et j'ai sympathisé avec une jeune femme en particulier. Son histoire, sa jeunesse m'a touché. Je n’aurais pas cru qu'à un âge aussi beau et jeune que le sien on puisse connaître aussi ce genre de chagrin. Briséis et moi c'est une amitié qui dure maintenant depuis deux belles années et je dois avouer que je ne suis pas près de la lâcher. Déjà car cela me permet de garder toujours un lien avec ma femme mais, aussi parce que j'ai vraiment de l'affection pour elle. Pourtant son âge pourrait être une barrière mais pas pour moi. Elle est bien plus mature que d'autres femmes de son âge, surement dû aux épreuves qu'elle a vécues. "Non pas du tout je viens d'arriver !" Ajoutais-je à la jeune femme qui venait me saluer et s'inquiéter du fait que j'ai pu l'attendre un peu. Je venais en effet d'arriver et je dois avouer que même si elle m'avait fait attendre je m'en fiche. Le simple fait de la voir me fait du bien. "Et bien ça va aussi." Je souriais doucement, la laissant prendre place. J'imaginais qu'elle était peut-être comme moi, en vie mais pas toujours le moral au top. Surtout que pour ma part j'ai les enfants et le fait de les avoir lâchés me pousse confronter à des situations conflictuels avec eux. Enfin, je ne m'en plains pas. Tout cela est ma faute mais je ne suis pas encore prêt à accepter les choses ni même parler de tout ça. Notre commande en route je souriais en entendant la jeune femme m'avouer qu'elle aussi elle était contente de me voir. Cela me rassure et me fait du bien. Les amis se comptent sur les doigts d'une main et Briséis fait partie de ceux-là. "Oh tu sais la routine, les enfants qui ne sont pas simple et puis le boulot qui me prend pas mal de temps mais bon, je ne me plains pas ça me convient ainsi." Je souriais doucement en haussant les épaules. Le serveur venait finalement déposer nos boissons et je le remercier d'un signe de tête avant de venir ajouter. "Et toi alors dis-moi, quoi de neuf ?" Oui après tout, j'avais aussi besoin de savoir où elle en est-elle aussi moralement. J'espérais qu'elle remonte un peu la pente.

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matthew & briséïs riley

Tu savais que d’autres personnes que toi vivaient la même chose. D’autres personnes comme toi avaient connu le deuil, la perte d’un être cher. Tu avais hésité un moment d’ailleurs. Un bon moment avant de te décider à suivre cette thérapie. Tu te disais que cela ne pouvait pas te faire de mal, au contraire. Tu avais été plutôt timide au départ, n’osant pas parler de ton histoire, même si tu avais dû le faire finalement. Tu avais fini par parler. Tu avais rencontré Matthew également. Il avait perdu sa femme à peu près au même moment que toi. C’était le destin sûrement. En tout cas, tu étais contente d’avoir quelqu’un sur qui compter. Tu savais que tu pouvais avoir son soutien. Tu le rejoignais donc à ce fameux café. Tu fus rassurée de savoir qu’il n’avait pas trop attendu, tu ne voulais pas d’ailleurs. « Super alors. » Tu fus également contente de savoir qu’il allait bien. C’était ton ami alors, c’était important. Tu tétais installer puis avais commandé ta boisson, demandant ce qu’il y avait de nouveau dans la vie de Matthew. Tu avais toujours préféré parler de la vie des autres de toute façon, comparé à la tienne. Tu n’avais pas grand-chose à dire puisque les jours se ressemblaient tous. Ta vie était la même au quotidien. Boulot, boulot et encore boulot. « Je comprends oui ils sont grands, enfin j’aurai aimé connaître cette joie-là. » Tu n’étais pas maman et, tu étais probablement loin de l’être. Tu n’en avais pas eu le temps avec ton époux et désormais, il était décédé. Tu pourrais adopter c’est vrai mais tu n’en avais pas envie. Tu ne te sentais pas le courage d’élever un enfant toute seule pour le moment. Tu n’avais rien contre les personnes le faisant bien sûr. Peut être que tu le ferais d’ici quelques années. En attendant, ce n’était pas ta préoccupation. « Pas grand-chose à vrai dire.. tu sais, toujours pareil. La même vie.. le boulot et encore le boulot. » Rien d’autre ne comptait vraiment. Tu buvais une gorgée de ta boisson, remerciant au passage le serveur. « Oh quoique.. je ne sais pas si tu te souviens de Noah ? J’ai appris qu’il était revenu pour vivre ici. » Oui, tu lui avais déjà parlé du frère de ton époux une fois. S’il s’en souvenait.

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matthew & @briséïs riley

C'était rassurant de ne pas se savoir seul dans cette douleur qu'est la mort. C'était aussi rassurant de pouvoir en parler avec des personnes qui comprend vraiment votre peine et qui la partage. Combien de fois j'ai eu envie d'envoyer balader les gens qui me répéter sans cesse, "je compatis à votre peine" ou "je comprends votre douleur". Non, non ! Personne ne peut le comprendre tant que l'on ne l'a pas vécu. Personne. Se retrouver seul à matin sans chaleur à côté de vous, sans vie dans votre lit est impossible à concevoir tant que l'on ne le vit pas une fois dans notre vie. Les débuts sont les plus durs, maintenant je sais qu'elle est partie et même si la douleur est toujours là, le vide commence à se faire moins sentir. Le plus dur c'est de se lever, de voir le côté gauche du lit vide et de plus entendre cette petite voix sous la douche qui chantonne un peu de musique pour se motivée. Et puis ensuite vient le coucher ou là encore le lit reste vide, vous entrez dedans il est froid comme la mort et le pire c'est quand vous éteignez la lumière. Plus un bruit, juste le silence et la fraîcheur des draps pour compagnie. J'ai dû mettre quelques semaines avant d'accepter le fait qu'elle ne sera plus là, et puis ensuite quelques semaines pour continuer à avancer et me dire que quoi qu'il arrive je dois continuer à me lever et aller travailler. Cependant oui, je n'ai toujours pas repris mon rôle de père et c'est aussi par la crainte de ne plus avoir une quelconque autorité après autant d'attente. "Oui ils sont grands et cela n'est pas une mince affaire mais bon, ne t'inquiète pas je suis certain que tu arriveras à trouver un homme pouvant t'offrir amour et enfant." Je lui souhaitais dans tous les cas. C'est une charmante jeune femme, elle a le cœur sur la main et une force de caractère qui me pousse à croire qu'un jour elle fera une sublime maman. Nos vies depuis la mort de nos conjoints est devenue banale. Boulot et encore boulot, pour ma part j'ai les enfants mais mise à part signer des papiers et donner des autorisations je ne fais rien d'autre. Je n'ai même pas été au lycée de l'un d'eux depuis un moment, j'espérais que tout se passe bien et même si cela n'était pas le cas Fran m'en aurait averti. Enfin, je l'espère. Briséis m'indiquait que pour elle aussi c'était la routine. Ajoutant tout de même une nouvelle surprenante. "Noah ? Oui je me souviens mais que fait-il ici ?" J'étais étonné, la jeune femme m'avait indiqué de la fuite du jeune homme après le mariage de celle-ci avec son frère. J'espérais cependant que cela soit une bonne chose. "Qu'est-ce que ça t'a fait de le revoir ?" Oui car après tout depuis la mort de son mari elle a tout de même dû subir tout ça seule donc, j'aimerais savoir ce que cela lui fait de revoir un proche de son défunt mari.

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matthew & briséïs riley

Tu savais que c’était plutôt agréable d’avoir quelqu’un à qui parler. Tu en avais, tu avais ta sœur et tout ça bien sûr. Sauf que ce n’était pas pareil. Tu savais qu’avec Matthew tu pouvais le faire, dire tout ce que tu voulais et que tu avais en tête. En effet, il avait perdu sa femme aussi et tu avais fini par te sentir en confiance avec le jeune homme. Il était un de tes amis le plus proche d’ailleurs. C’était pour cela que tu aimais le retrouver, passer un moment en la compagnie de Matthew. Vous pouviez ainsi discuter de la vie de l’un et de l’autre. Tu espérais que cela se passait bien dans la sienne mais, comme toi, vous n’étiez pas prêt à refaire votre vie. Matthew avait deux enfants de son côté, tu n’en avais pas. Tu ne pouvais pas mais tu te demandais d’ailleurs comment tu aurais été si tu avais eu un enfant avec Colton. Cela n’arriverait jamais maintenant. « Tu m’étonnes enfin n’hésites pas si tu as besoin. Tu n’as jamais voulu en avoir d’autres ? » Tu lui demandais alors par curiosité. Après tout ils étaient grands désormais mais on ne savait jamais. Bon, comme toi, il devrait trouver quelqu’un car un bébé, ça ne se faisait pas tout seul. Il y avait d’autres moyens oui mais c’est différent. « Je ne sais pas.. si je retrouverais quelqu’un après Colton, et encore moins si je réussirais à avoir un enfant mais on verra. » Tu n’avais pas le choix de toute façon. Tu ne pouvais pas prédire l’avenir ni même savoir comment les choses se passeraient ensuite. Tu espérais bien devenir maman un jour, c’était un de tes rêves d’ailleurs mais c’était encore trop récent. Tu ne voyais pas rencontrer quelqu’un. Tu lui disais finalement que tu avais revu Noah, le frère de Colton, ton époux. Tu buvais une gorgée de ta boisson avant de lui répondre. « Apparemment il vient revivre ici, il s’est installé il y a quelques semaines maintenant. » C’était ce qu’il t’avait dit en tout cas. « Il ne me l’as pas dit je l’ai appris seule et je suis allée le voir. Je ne sais pas.. ça fait bizarre et en même temps, je me suis sentie déçue qu’il ne me dise rien. » Non, tu ne lui avais plus adressé la parole depuis l’enterrement, ni même revu d’ailleurs. « Mais après tout.. je ne vois pas pourquoi il l’aurait fait je.. je n’ai pas vraiment été une bonne amie ces temps-ci. » Et cela avait permis de t’en rendre compte.