un poème jamais ne valut un dîner ~ odessa

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Un poème jamais ne valut un dîner

Ma jambe continuer de caresser la sienne alors que mon sourire se fait plus, carnassier. « Oh tu sais pour ce beau morceau de viande, je peux faire une petit exception » Quand c'est elle dont on parle, non, je ne suis absolument plus végétarienne, au contraire même. Et je sais qu'Elsa en a pleinement conscience. mais juste au cas où je lui vole un nouveau baiser plein de passion. Je suis heureuse de retrouver ce genre de soirée, ça fait trop longtemps que notre couple est négligé et c'est dommage. Je ne veux pas que mon couple devienne morne et triste, je ne veux pas le prendre comme un acquis car je sais que c'est la route du divorce. Et comme nous ne sommes pas encore mariée, ce serais vraiment dommage. Voilà que ma jolie rousse me menace. Me planter sur la table, j'en doute fortement, me prendre sur la table peut être mais je l'imagine mal me faire du mal. Alors je ne prend aucune peur face à cette menace et mon pieds se fait plus insistant sur sa jambe, remontant un peu plus. Je sens qu'Elsa se laisse entraîner dans mon petit jeu, sa jambe vient de se poser sur la mienne et je ne peux pas m’empêcher de me mordiller la lèvre. Mais le serveur arrive, alors je me calme un peu, je n'ai pas envie de me faire griller par l'homme. On passe rapidement notre commande et je grimace quand ma jolie rousse commande de la viande. Je n'ai jamais essayé de lui imposer mon régime alimentaire, c'est un choix personnel, mais je n'aime vraiment pas voir ces morceaux de viande trop près de moi. Je me désole de ne pas être enceinte, je pourrais la martyriser en lui disant que je ne supporte pas l'odeur. Ce n'est même pas un mensonge, quand j'attendais Roméo je ne supportais ni l'odeur, ni même la vision de la viande. Mais Roméo est sortit de mon ventre depuis trop longtemps, je n'ai aucune raison d'empêcher ma compagne de commander cette chose immonde. « Interdiction de toucher à mes lasagnes végétariennes je te préviens ! » Mais je parle dans le vide de toute façon, voilà que madame ne m'écoute encore plus. Je soupire et arrête mon petit manège avec mon pied, de toute évidence je ne lui fait aucun effet. Elle ressort de sa rêverie et s'excuse, elle dit qu'on en parleras plus tard. Mais je sais que ce n'est pas la peine, elle ne pense que à ça et tant que je ne lui dirais pas de quoi il en retourne. Je retire ma main de la sienne et me passe une main sur le visage pour calmer mon stress. « Bon ... il ne veut pas faire ce test » Comme ça au moins c'est lâché.

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Un poème jamais ne valut un dînerJe me sens horriblement idiote ; alors qu'elle prononce ses premiers mots, j'essaye de couper court au désastre qui va suivre en lui disant simplement « Chérie, c'est pas la peine, on peut aussi bien... » Trop tard. J'apprend alors que le père de Roméo ne veut pas faire le test. J'avais essayé de réfléchir à toutes les possibilités, et celle-ci faisait partie de celles que j'avais étudiées ; je ne m'attendais pas à ce que ça arrive réellement, mais ça me paraît réaliste. J'ai un pincement au cœur, à ce moment, déjà parce que c'est une très mauvaise nouvelle pour Roméo et Odessa doit sûrement avoir ce sentiment de "tout ça pour rien", mais également parce qu'elle a du se retrouver dans une situation épouvantable. C'était son droit de refuser, et de toutes manières il ne connais pas le petit, donc je peux le comprendre. Je ne veux pas le croire, mais je peux le comprendre. Je baisse un instant les yeux, puis m'essaye à délicatement prendre les mains d'Odessa dans les miennes. « Odessa, je suis désolée. J'espère qu'il prendra un peu de temps pour y réfléchir. » Qu'est-ce que je pourrais bien lui dire d'autre, de toutes façons ? Je ne vais pas lui demander si elle a bien fait les choses, si elle a été trop agressive ou au contraire trop gentille, ça n'a pas d'intérêt à part la blesser. Et ce n'est pas ce que je veux. « C'est normal de réagir comme ça, il n'a jamais vu Roméo et n'a jamais été au courant de son existence. Je sais qu'on en manque, mais laisse-lui du temps. » Je prends conscience que depuis quelque temps, mon trouble de l'attention n'amène plus rien de bon ; je me bas pour suivre tout ce que dis, tout ce que fais Odessa, le moindre message que son corps pourrait envoyer sans même qu'elle n'ai à prononcer une seule syllabe, mais pour moi, ça ne forme qu'un trop plein d'informations que je ne peux pas gérer simultanément. Je ne veux pas pleurer. Odessa ne pleure pas, elle, et si je m'y met, ça n'aidera personne, alors je me contient comme je le peux, comme je me contenais quelques minutes plus tôt pour ne pas laisser tomber le restaurant à l'eau afin de rentrer plus vite. Je ne lui pose pas de questions non plus ; si elle veut m'en parler, elle en parlera, mais je ne veux pas la brusquer et qu'elle finisse par regretter d'en avoir trop dit. Je me déteste, je ne voulais pas aborder le sujet de cette manière et surtout pas à un moment pendant lequel elle pense que je ne l'écoute plus. Elle va s'attendre à ce que je puisse décrocher à n'importe quel instant, maintenant, alors je fais tout pour rester concentrée, fixée sur ce qu'elle peut dire ou faire. Je m'excuse une nouvelle fois, puis encore, et une dernière fois parce que tout ça me dépasse.© 2981 12289 0

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Un poème jamais ne valut un dîner

Je ne voulais pas en parler maintenant mis je savais aussi que ça ne servait à rien de la faire attendre. Elsa n'arrêtais pas d'y penser et ça empiétais sur la bonne ambiance de la soirée. J'avais essayé pourtant, je voulais l’entraîner dans une soirée pas très catholique. Mais j'avais échouée. Alors il valait mieux que je lui raconte mon après midi. Enfin une partie pour le moment. Je lui disait que Roman refusait, pas tout à fait vrai, pas tout à fait un mensonge non plus. Ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est qu'elle prenne sa défense. Je la regardait perdue, comment pouvait elle faire ça? Je sais tout ce qu'elle dit mais quand même, c'est un petit garçon. Même s'il ne le connait pas, Roman devrait l'aider. « On a pas de temps du tout Elsa! » Et elle est médecin, elle le sait encore mieux que moi, l'état de Roméo est de moins en moins bon. Rien que d'y penser, je ne peux pas m'en empêcher, les larmes tombent doucement sur la table. Je ne dois pas avoir l'air très fine à voir la tête du serveur qui nous dépose les plats devant nous. Je le remercie faiblement avant de reprendre ma conversation. « Roman est pompier aider des inconnus ça devrait être pareil pour Roméo, encore plus, c'est son fils » Même s'il ne le connait pas. En même temps il n'as pas vraiment dit non, il faut que je soit honnête avec moi même. Il a juste posé des conditions que j'ai refusés. Des conditions que je vais bien devoir avouer à Elsa, car je sais que je vais finir par les accepter. Je déteste le chantage de Roman, dans un tas d'autre situation je les refuserait. Mais là je ne peux pas jouer, car c'est la vie de mon fils qui est en jeu. Roman le sait, je vais devoir accepter. Alors autant tout avouer à Elsa même si je sais que ça vas mal finir. « En fait, ce n'était pas un non ferme ... » Ce n'était même pas un non, c'était plutôt un oui mais. « Il veut reconnaître Roméo avant de faire le test » Et qu'on ne bouge plus du pays, mais je ne vais pas trop en dire d'un coup, allons y pas étape. Et puis bouger de ce pays n'était pas dans nos plans, on venait juste de s'installer et Roméo aura besoin de soin très long, le déplacer est mauvais pour lui, rien que le trajet de la France à ici avait été compliqué.

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Un poème jamais ne valut un dînerBon, il semblerait bien que l'on ne puisse pas remettre cette conversation à plus tard ; maintenant qu'on y est, autant briser la glace une bonne fois pour toute et que l'on puisse passer à autre chose après. Je m'y attendais, mais elle réagit mal à ce que je lui dis à propos du choix du père. C'est vrai, nous n'avons pas... nous n'avons plus le temps. Mais j'imagine que c'est quelque chose de lourd à emmagasiner que d'apprendre que l'on a un enfant des années plus tard, et en mauvaise santé qui plus est. Je soupire, non pas par agacement, mais parce que je sais à quel point il va être difficile de trouver les mots justes. J'apprends au passage qu'il est pompier, et Odessa appuie sur ce point en rappelant que les pompiers sauvent des vies : peut-être, mais n'importe quel pompier réagirait sûrement de la même manière. Je sais qu'il va probablement nous mener la vie dure, même s'il accepte de faire le test, et encore plus lorsque je serais devenue un paramètre à prendre en compte, mais pour le coup, je peux comprendre. Elle a l'air de cogiter et bientôt, elle m'apprends qu'il ne s'agissait pas réellement d'un non. Cette fois, je soupire d'agacement et nerveusement, je pouffe. Il aimerait reconnaître l'enfant. « Qu'est-ce qu'on fait, là ? Une charade ? Odessa, tu sais pourquoi on a quitté Lyon, alors crache le morceau ! » Je ne suis pas énervée, ou du moins peut-être un peu, mais je sais que si je ne mets pas les choses au clair tout de suite, on va tourner autour du pot. Bien sûr qu'il veut reconnaître l'enfant, il est de lui. Je ne suis pas surprise. Touchée et triste, ça oui, mais pas surprise. Je la regarde pleurer face à moi et repousse lentement mon assiette vers le centre de la table avant de me lever pour aller réconforter ma chérie. Je murmure alors, ma tête posée sur son épaule et mes bras enlacés autour d'elle « J'imagine que c'est parce que tu as refusée qu'il ne veut pas faire le test. Tu l'as dis toi-même, nous n'avons pas le temps, et on a tout lâché pour sauver Roméo. Tu vas t'arrêter pour une histoire d'adoption ? » Devenir officiellement mère pour Roméo va être plus compliqué pour moi, maintenant, mais c'est un sacrifice que je suis, à l'évidence, prête à faire. « J'aimerai autant qu'il continue de m'appeler Maman et qu'il soit en bonne santé plutôt que de le voir marqué sur un bout de papier à chaque fois qu'il y a des papiers médicaux à remplir. » J'ai ce sentiment de me mettre au cœur du problème, mais je sais aussi que c'est un paramètre qu'Odessa prend en compte et qui fera peut-être pencher la balance. Je ne veux pas perdre mon petit bout pour des caprices d'adoption, et quoi qu'il en soit, rien ne changera au fond de mon cœur.© 2981 12289 0

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Voilà comment bien finir d'achever notre soirée. Mais de toute façon ça nous pesait dessus. Alors je me suis lancée. Je regrette déjà car j'ai bien trop peur de perdre Elsa en fait. Si je me suis prise la tête avec Roman c'est bien pour ça. Je ne veux pas priver ma belle rousse de sa place dans la vie de mon fils. Je sais que c'est injuste pour Roman, mais je pense avant tout à Roméo. Toute sa vie est construite autour de notre famille, de ses deux mamans. Alors je me vois mal lui annoncer qu'Elsa n'est plus rien pour lui, car c'est plus ou moins ce qu'il vas se passer si Roman le reconnait, il vas récupérer ses droits sur mon petit garçon et Elsa n'aura pas son mot à dire. D'un point de vue légal, elle ne l'as jamais vraiment eu mais je lui ai toujours laissé de la place. C'est cette place qu'elle vas perdre. Alors oui j'appréhende pas mal sa réaction. Je n'aurais peut être pas du. Elle semble plus ou moins bien prendre la chose. Et elle comprend très vite pourquoi Roman refuse de faire ce test. « Oui ... il a mit des conditions pour faire le test » Le ton de ma voix montre encore combien je le déteste pour ça. Il joue avec la vie d'un petit garçon, je peux comprendre qu'il m'en veuille, mais je ne pensais pas qu'il serait assez rancunier pour faire payer mon petit bonhomme. Mais Elsa a raison, nous ne sommes pas venue ici pour renoncer aussi vite. Et puis si on veut jouer au petit jeu de la culpabilité, je dois bien avouer que je suis la pire. Après tout c'est moi qui suis partie comme une voleuse avec notre enfant. Roman a tout les droits de m'en vouloir, j'aurais juste aimé qu'on règle le conflit d'une autre façon qu'en jouant avec la vie de Roméo. Ma main revient prendre celle d'Elsa et je lui souris tendrement « Tu resteras toujours sa seconde maman, peu importe ce que peuvent bien dire les papiers » Il suffit simplement de voir Roméo avec elle pour comprendre que le sang ne compte pas vraiment quand il s'agit de famille. Entre Elsa et moi je pense que Roméo est incapable de faire un choix, nous sommes ses mamans point. Je pousse un long soupir avant de déclarer « Tu as raison ... je vais me calmer un peu et j'irais le revoir... Roméo a besoin de ce test » Et de ce don mais j'ai appris une chose avec tout ces mois d’hôpitaux, ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Que Roman fasse ce test déjà, on verras la suite plus tard.

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Un poème jamais ne valut un dînerJe peux faire une croix sur l'adoption de Roméo. Et une bonne fois pour toute. Je suis triste, vraiment, et une part de moi en veut au père du petit, mais c'est un moindre mal ; il faut qu'il vive sainement et le temps nous est compté. Je ne veux pas jouer avec sa vie en faisant une crise de jalousie ou de simple colère et je me dois de rester forte pour garder notre couple à flots. Je ne veux simplement pas être séparé de ce petit, et de sa mère non plus : je ne le supporterais pas. J'ai besoin de réconfort sur ce point, alors, toujours la tête posée sur l'épaule d'Odessa, je lui chuchote à l'oreille « Je ne veux simplement pas être mise à l'écart. Vous êtes ma famille, à moi aussi. » Elle doit probablement se douter que je m'interroge beaucoup à ce propos, que c'est quelque chose qui me perturbe et me ronge petit à petit de l'intérieur. Une larme coule le long de ma joue et je renifle comme un enfant à qui on viendrait de faire la morale. Tout ce qui importe, c'est que Roméo s'en sorte, et je ne ferais rien qui aille à l'encontre de cet objectif. Odessa m'explique que je serais toujours une seconde maman pour lui, officieusement au moins, et je suis heureuse de l'entendre. Ça me réchauffe le cœur et je ricane entre quelques respirations saccadées par les pleurs avant de sécher mes larmes. « Désolée. Un petit moment de faiblesse. » Puis, enfin, elle prend la bonne décision. Elle va retourner voir le père du bout de chou et lui accorder ce qu'il désire. Une fois que ce sera fait, les choses vont sûrement se compliquer un peu ; du temps va devoir être accordé au père, il sera au cœur des conversations, encore plus qu'avant, et, étrangement, je vais commencer à réellement apprendre des choses sur lui. « Je redoute qu'on finisse par se rencontrer. Je ne l'aime pas, c'est instinctif, mais il y a des choses que tu... que nous ne pouvons pas lui refuser. Tu ne pourras pas l'empêcher de voir son enfant, mais il ne pourras pas m'empêcher de le voir non plus. » Il ne m'aime probablement pas non plus, s'il a entendu parler de moi. Ou alors simplement du rôle que je joue. J'ai plus ou moins joué les avocats du diable tout à l'heure, mais pour des raisons morales. S'il a des droits, il n'a pas pour autant la main mise sur tout ce qui se passe autour de moi et tout ce qui touche à ma vie ; je compte bien marquer et défendre mon territoire. Je ne veux pas jouer la hargneuse ou simplement la femme jalouse, mais j'ai envie de faire comprendre à Odessa que je suis aussi venue à Island Bay et que ma vie est ici maintenant, avec eux.© 2981 12289 0

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Avec tendresse je câline Elsa qui est contre moi. Je sais qu'elle a besoin de réconfort après ce que je vient de lui annoncer. Elle ne pourras pas adopter Roméo et je me doute que c'est un coup dur pour elle. J'en suis désolé, tellement désolé, j'aurais vraiment aimé qu'elle puisse le faire. On aurait été une vraie famille aux yeux de la loi. Mais ce n'est pas possible. Alors je la sert encore un peu plus contre moi avant de l'embrasser doucement. Je la regarde rire alors que je lui dit que ça ne change rien. Je plisse le front, un peu surprise. Mais je ne lui dit rien. De toute façon je n'en ai pas besoin, voilà qu'elle s'excuse doucement. Un moment d'égarement. je caresse doucement sa joue, ce n'est rien, ça fait même du bien de la voir rire. Après tout on a bien le droit de craquer de temps en temps. Mais ce petit moment de rire ne dure pas très longtemps. Voilà que je parle de retourner voir Roman et je remarque bien que l’attitude de ma belle change. Si je doutais encore, je suis maintenant certaine qu'Elsa et Roman ça promet d'être compliqué. Les paroles d'Elsa ne font que confirmer mes pensées. Je caresse de nouveau sa joue, tout doucement, comme pour la calmer. Je sais que c'est un peu illusoire, mais qui ne tente rien n'as rien. Ma main descend pour prendre la sienne et je la sers avant de me lancer « Ecoute chérie. Je ne veux pas que tu parte comme ça. Je sais que tu es facilement jalouse, ne dit pas le contraire jolie rousse, je te connais par cœur. Mais je te le dis encore une fois, il n'y a absolument plus rien entre Roman et moi alors ne soit pas jalouse et ne le déteste pas. Le détester ne serviras à rien sauf à compliquer les choses et je ne le veux pas. J'aimerais vraiment qu'on arrive tous à s'entendre, pour le bien de notre fils Elsa. Je me moque de la biologie et de la génétique. Le second parent de Roméo c'est toi et ça ne changeras pas, jamais et je crois que tu le sais autant que moi. Personne n'auras jamais le droit de t'empêcher de jouer ton rôle de maman auprès de Roméo, ni Roman, ni même moi. De toute façon tu sais très bien que Roméo a pris de moi niveau caractère et il saura très bien se faire entendre pour te voir. Alors n'ai pas peur, tu es maman, tu le seras toujours. Et je t'aime et ça aussi je crois bien que c'est partit pour durer toujours » Et sur ces belles paroles je l'embrasse tendrement, pour lui montrer et lui faire comprendre que je suis sincère. Je l'aime, tellement que rien ne peut changer ça.

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Un poème jamais ne valut un dînerJe sens la main d'Odessa se poser sur ma joue humide, effectuer quelques caresses et lentement redescendre jusqu'à ma propre main pour la prendre. Je vois bien qu'elle sait y faire et qu'elle n'a pas de mauvaises intentions sur ce point lorsqu'elle confirme ma place au sein de cette petite famille, mais me rappelle cependant aussi qu'il n'y a pas de raisons d'avoir Roman dans le collimateur. Est-ce qu'elle le sait, au moins, elle-même ? Ça fait des années qu'ils n'ont pas eu de nouvelles l'un de l'autre, ce qui en fait presque autant un inconnu pour elle que pour moi. Il ne connaît pas Roméo et n'a peut-être aucun attachement pour lui, si ce n'est celui d'une personne qui voit un enfant malade. Elle ajoute que Roméo a hérité du caractère de sa mère, ce qui est loin d'être faux, que je serais toujours mère et qu'elle m'aimera toujours. Ça me fait toujours bizarre d'être appelée comme ça ; surtout lorsque c'est par Roméo. C'est vrai, j'ai pris ce rôle peu après avoir commencée ma relation avec Odessa, et j'étais déjà plus ou moins complice avec le petit lorsque nous nous fréquentions seulement, mais officiellement, ce n'est écrit nul part. Je relâche sa main pour la prendre dans mes bras et me blottis dans le creux de son cou. « Je ferais des efforts, je te le promets, pour le petit et pour toi. Et rassure-toi, je ne compte pas lui sauter à la gorge en voyant son père. Je suis juste angoissée d'avoir à refaire une nouvelle vie ici, angoissée de vous perdre ou de simplement me demander ce qu'il pourrait se passer s'il n'était pas compatible. Je ne veux pas me dire que l'on a fait autant d'efforts pour que tout explose en quelques minutes à peine, d'une manière ou d'une autre. Je... laissons-le déjà faire le test, puis on avisera. Il n'y a que ça à faire de toutes façons. Ecoute, je te remercie de tout m'avoir dit, sincèrement. Ça va me prendre un peu de temps de le digérer, mais je préfère savoir. Et merci de croire en moi. Maintenant je te conseille de manger avant que ça ne devienne beaucoup trop froid et avant que mes jambes ne tétanisent et que l'on s'occupe de retrouver la bonne ambiance qu'on avait réussies à instaurer tout à l'heure. Le programme avait l'air sympa, et peu importe ce que tu peux bien en penser, j'aimais beaucoup les papouilles sur les jambes. » Je lui dépose deux-trois baisers dans le cou puis retourne m'asseoir à ma place. J'attrape mes couverts et regarde Odessa avant de lui adresser un clin d'oeil. « Faute d'avoir un délicieux morceau de viande, je peux toujours me contenter de celui dans l'assiette. »© 2981 12289 0

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Parler de mon ex plombait forcément l'ambiance de cette soirée et c'était bien dommage car j'avais beaucoup apprécié le réchauffement de l'ambiance entre nous. Oui je dois bien avouer que le corps de ma jolie rousse me manquait un peu, beaucoup même. Mais il fallait bien qu'on discute de tout ce qu'il s'était passé ces derniers jours et surtout des exigences de Roman. Je serrais un peu plus la main de ma compagne alors qu'elle évoquait ses peurs. Peur de nous perdre, sur ce point là on se rejoignait, j’appréhendais assez fortement le fait qu'elle me quitte si les choses devenaient trop compliqués avec Roman. Et vu que nous étions venues ici pour refaire notre vie, se serait un beau gâchis. je souris doucement quand Elsa dit qu'il faut voir chaque chose en son temps, d'abords faire le test, on verras pour la suite. Et comme de toute façon il ne peut pas faire ce test ce soir, ce n'est pas la peine de se prendre éternellement la tête sur ça . Surtout que je suis d'accord avec elle, la tournure de la soirée était des plus intéressante. Alors quand elle évoque le fait qu'elle aimait les caresses sur sa jambe, je retire doucement la chaussures que j'ai remise pour recommencer doucement à caresser sa jambe avant d'attaquer mes lasagnes qui n'ont pas l'air aussi appétissante que la jolie femme qui se trouve en face de moi. Elle me nargue avec sa petite pique et je secoue doucement la tête « Fait attention mademoiselle, à m'allumer comme ça je vais finir par te prendre sur cette table. » Bon elle sait aussi bien que moi que je ne le ferais pas. Je n'oserais jamais faire ce genre de chose devant autant de monde, même si j'en ai très envie. Alors en attendant je me dépêche de manger. Je jette un œil sur l'assiette de ma compagne, encore trop remplie à mon gout. Si je le pouvais j'essayerait bien de vider son assiette. Mais je ne peux pas alors je me contente de grogner doucement « Tu es un peu lente ma belle » Je ne peux pas l'aider en mangeant dans son assiette mais en revanche je peux l'aider à manger. En souriant j'attrape sa fourchette et pique un peu de viande avant de lui tendre la fourchette « Allez madame on ouvre grand »

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Un poème jamais ne valut un dînerPour l'instant, impossible de savoir comment se déroulera la suite de nos problèmes. Et je ne pense pas qu'il y ai quoi que ce soit pour affaire avancer les choses actuellement, le père de Roméo a les clés en main et il va probablement avoir besoin d'un peu de temps pour se remettre de la nouvelle et passer le test. Je n'en ai volontairement pas parlé à Odessa, parce que ce serait partir sur une note défaitiste, premièrement, mais également parce que je la redoute, mais il y a une seconde option dans le cas ou Roman ne serait pas compatible pour sauver le petit. Odessa accepterai sans avoir à y penser deux fois, et je la comprends, n'importe qui ferait la même chose pour sauver son enfant, mais je sais aussi que ça ferait tout exploser pour de bon. Après qu'elle m'ait incendiée comme jamais auparavant pour ne pas le lui avoir dit, bien entendu. Je ne sais pas ce qui pourra bien se passer par la suite, alors sentir à nouveau le bout de son pied sur ma jambe me fait effacer ces pensées de mon esprit. Au moins pour la soirée. Je lui adresse un agréable sourire en tapant du bout de ma fourchette sur la table, puis elle fait monter la température d'un cran. Ce n'est pas dans mes habitudes, mais je regarde vers la salle si quelqu'un a bien pu nous entendre et m'essaye à prononcer quelque chose, mais sans succès à cause de la gêne qui prend possession de moi. Je la regarde un instant puis bois une gorgée de mon verre pour faire passer la pilule. « Si je m'attendais à ça venant de toi. Bête sauvage. »

Même si on se cherche pas mal, on mange plutôt tranquillement ; mais je vois bien que je ne vais pas assez vite à son rythme, et c'est vrai que je n'attends qu'une chose, c'est de pouvoir payer l'addition pour passer à la suite des festivités. J'ai entre-temps recommencé à lui chatouiller la jambe également, en remontant le bout de mon pied d'un cran à chaque bouchée, mais elle me fait comprendre une bonne fois pour toutes que je mange trop lentement pour elle. Elle me prend la fourchette des mains et commence à me nourrir elle-même. Bien qu'un peu dubitative au début, je finis par me laisser prendre au jeu et ne fais qu'attraper les morceaux tout en jouant avec elle à l'aide de mon pied. Je fais des grands « Aaaaah. », et bientôt l'assiette est vide. Je récupère ma fourchette en jetant à ma belle un regard accusateur, puis la repose sur la table. « Tu as assez jouée, ma chérie, mais il est temps de rentrer... - je prends un accent un peu hautain, comme dans les grands dîners - Il se fait tard. » Je remets ma chaussure et fait signe au serveur avant de reprendre. « C'est moi qui conduis, alors pas de bêtises sur le trajet. Tu n'as le droit que si je m'arrête. On est bien d'accord ? » Je lui fais un clin d’œil. Je pense à la probabilité que l'on reparle de notre discussion précédente avant de rentrer, et me dis que s'il y a des choses à rajouter, ce serait peut-être le moment.© 2981 12289 0

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Je souris amusée quand elle me dit qu'elle ne s'attendait pas à ça de ma part. C'est vrai que de nous deux je ne suis pas l'audacieuse en général. En général mais il peut bien y avoir des exception comme pour ce soir par exemple. « Ce n'est pas ma faute, tu m'allumes » Et c'est vrai après tout, si elle pense que ses caresses sur ma jambe me laisse indifférente. Loin de là et c'est bien pour ça que je me dépêche de manger. Et comme ma jolie rousse est trop lente selon moi, je lui donne moi même la becquée. Comme avec Roméo de temps en temps. Elsa se laisse faire, rentrant dans mon jeu. Et je la fait donc terminer son assiette. Et elle semble aussi empressée que moi d'en finir puisqu'elle appelle le serveur et on paye rapidement l'addition avant de quitter le restaurant. Je secoue doucement la tête quand madame se la joue petite bourge avec son accent pincé et ses manières. Elle n'est pas crédible une seule seconde. Mais ce n'est pas bien grave. On se retrouve sur le parking du restaurant et Elsa me déclare qu'elle vas conduire et que je ne dois pas l'embêter. Sauf qu'il y a un soucis, nous sommes arrivée séparément. Alors j'ai ma moto qui m'attends dans un coin du parking. Mais en même temps j'ai très envie de l'embêter quand elle conduit. Alors je propose « Je monte avec toi si demain tu me dépose que je récupère ma moto ma belle. Et que je puisse m'amuser, sinon autant rentrer toute seule » En vrai je préférerais qu'Elsa vienne avec moi sur la moto, pour la sentir accrochée à moi. Mais il vaut mieux ramener la voiture à la maison. Alors je grimpe et m'installe confortablement a ses cotés. Ma main vient se poser sur sa jambe et je la regarde en souriant d'un air malicieux. J'ai très envie de laisser ma main s'amuser mais je vois le regard de ma belle rousse concentré sur la route et je me calme. Evitons de créer un accident. Heureusement pour moi le restaurant n'est pas si loin de la maison. Une fois arrivée je descend et vient lui ouvrir la porte. J'attrape sa main et ferme la voiture avant de grimper vers notre appartement. Je me bagarre avec la porte, dans mon empressement je n'arrive pas à l'ouvrir du premier coup. Enfin j'y arrive. Je rentre, l'attire à l'intérieur, ferme la porte puis la pousse vers le canapé. Je la laisse tomber dessus avant de lui grimper dessus pour l'embrasser avidement. Maintenant qu'il n'y a plus personne pour nous regarder je peux faire ce que je veux et je compte bien en profiter.

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Un poème jamais ne valut un dînerBien sûr que oui que je l’allumes, et je pourrais le faire pendant des heures juste pour la voir arriver à combustion. Elle n’est pas prête de me laisser indifférente, et ce soir, je le lui fait savoir de toutes les manières possibles. C’est peut-être notre dernière soirée en intimité avant que ne vienne frapper l’orage, alors autant en profiter jusqu’au bout. Histoire d’enfoncer un peu plus le clou, je lui rétorque que « C’est peut-être moi qui t’allumes, mais là c’est toi qui t’enflammes, chaton. » Si j’essaye d’avoir le mot de la fin, elle va vite monter au créneau et la soirée n’en sera que meilleure. Alors qu’elle m’aide à finir mon assiette, je lui propose les mimiques les plus joueuses que j’ai en stock à chaque bouchée, et aussitôt fini, je règle l’addition. On avance main dans la main jusqu’au parking, mais Odessa me rappelle très vite qu’elle est arrivée en moto. Je prends une espèce d’air mi-colérique mi-enfantin avant qu’elle ne me propose de la redéposer demain pour récupérer sa moto. En revanche, la condition est que je la laisse jouer, et là, ça pose comme un hic. Je ne lui dirai pas non parce que je n’ai pas envie de la contrarier, mais j’étais sérieuse quand plutôt je lui demandais de ne pas faire de bêtises dans la voiture ; je préfère rester concentrer sur la route, un accident m’a suffit pour une vie. « Deal. Je te redépose demain, alors. » Je crois que mon appétit parle pour moi, et très vite, on se retrouve dans la voiture. Elle pose sa main sur ma jambe, et rien qu’à l’idée qu’elle puisse aller plus loin, je me sens angoissée ; alors je garde les mains bien ancrées sur le volant et les yeux fixés vers la route. Tout en ricanant, et même si j’ai une boule énorme au ventre, je lui demande à plusieurs reprises d’arrêter de plaisanter, qu’on pourrait avoir un accident si elle devenait trop tactile. « Bas les pattes ou je te les coupe ! S’il te plaîîîît, arrête de déconner, je conduis ! » Il nous faut environ une quinzaine de minutes pour retourner jusqu’à notre petit cocon et, heureusement, Odessa est calme sur le reste du trajet. Alors que j’arrête le moteur, elle sort de la voiture et j’en profite pour souffler un bon coup, un moment de répit qui se retrouve vite chamboulé alors qu’elle ouvre ma portière et m’aide à sortir de la voiture, comme si cette dernière était en train de prendre feu. Elle m’entraîne alors à travers le couloir jusqu’à notre porte et après quelques instants à brusquer la porte alors que je la déconcentre à l’aide de baisers et de caresses, elle me tire derrière elle jusqu’à l’intérieur et me pousse vers le fauteuil avant même que je n’ai le temps d’enlever mon manteau. Je ris aux éclats tout en titubant et finit par atterrir. Elle me grimpe dessus, et à cet instant, j’arrête tout simplement de rire pour laisser place à un nuage rougeâtre sur chacune de mes joues. « Eh ben. Il était temps. » Mes paroles sont entrecoupées par ses baisers, et je finis par m’y mettre à mon tour. « Tu sais, un piano ce serait aussi bien qu’un canapé. Après… je dis ça comme ça. » Peut-être que cet argument fera pencher la balance : je commence à avoir le chic pour trouver les bons mots et avoir ce que je veux. Je l’aide à retirer son manteau, puis le jette un peu plus loin. © 2981 12289 0

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Un poème jamais ne valut un dînerJe devrais peut-être songer à laisser Odessa prendre le volant dans ce genre de situations. Au rythme auquel évoluent les choses, je crois que c’est plus sûr pour nous deux ; je ne pourrais jamais assez m’en vouloir s’il nous arrive quoi que ce soit parce que je suis déconcentrée. Elle n’a pas l’air de comprendre que ce n’est pas l’énervement qui me ronge, loin de là. C’est une peur démesurée. Mais elle s’arrête malgré tout. Le temps que l’on arrive à l’intérieur, tout se bouscule, et la température monte d’un cran. Voire deux. Je suis à peu près certaines qu’on a réveillés tous les voisins de l’immeuble, mais après tout, qu’est-ce que ça peut bien nous faire ? Alors qu’elle est installée sur moi, occupée à m’embrasser, je pose mes mains sur son dos avant d’y effectuer quelques caresses. J’ai envie de l’énerver en reparlant de ce fameux piano, et voilà qu’elle me renvoie dans mes vingt-deux. Dommage, j’aurai au moins essayé ; pour sûr, ce ne sera jamais aussi confortable que le canapé, mais ça aurait pu être drôle. Et quelle classe ! Je ricane tout en la regardant droit dans les yeux, pour bien lui montrer que je le prends bien et pendant ce temps, elle, elle s’affaire à me déshabiller. Dans toute cette agitation, qui prends des apparences de twister, j’en profite pour déposer des baisers dans son cou, avant qu’une question d’importance capitale ne me brûle les lèvres. Je murmure alors, toujours entre deux baisers. « Chaton. Est-ce que… est-ce que tu as gardé ton téléphone, pas loin ? » Ça risque probablement de la freiner un peu dans ses ardeurs, et moi dans les miennes également, mais je tiens à en être sûre. Je n’ai pas envie d’apprendre qu’il soit arrivé quelque chose à Roméo seulement une fois nos ébats terminés. Ça ne nous coûtera rien de jeter ne serait-ce qu’un coup d’œil au nom qui s’affiche si le téléphone se met à sonner. « Désolée. Je veux… simplement être sûre. » Une fois mes craintes effacées, je ne peux plus vraiment faire quoi que ce soit si ce n’est déshabiller ma belle à mon tour. J’en profite avant qu’elle ne décide d’aller plus loin, faute de quoi ça risque de devenir compliqué, pour que nous nous retrouverions sur un semblant de pied d’égalité. Enfin presque, puisqu’elle a l’air décidée à garder le dessus, comme d’habitude. Ça ne fait rien ; c’était un peu inhabituel, lors de nos premiers moment d’intimité toutes les deux, mais en fin de compte, je crois que ça me plaît. Et ça, elle semble l’avoir compris aussi. Elle me surprends, parfois, à être si entreprenante pour une première expérience de ce genre. Et pour quelqu’un après qui j’ai couru presque deux ans avant d’enfin obtenir ce que je désirais. J’enlève tout ce qu’il est possible d’enlever de là où je suis avant de tout envoyer n’importe où dans la pièce, d’un lancer maladroit. Lorsque nous ne sommes que toutes les deux, c’est presque une espèce de jeu, mais toujours plein d’affection. Mais elle ne prends pas pour autant la peine de profiter de mon choix de sous-vêtements, qui font pourtant probablement parti de ses préférés, non, la dame semble bien trop pressée pour ça. Je plisse les yeux alors qu’elle me les enlève, afin de lui faire comprendre qu’on peut aussi bien prendre notre temps, mais rien n’y fait. J’essaye alors de reprendre la tête, mais là non plus, rien n'y fait, elle a plus de force que moi et je reste plaquée contre le fauteuil. La seule solution qu’il me reste, c’est de profiter, tout en parcourant son corps de mes doigts et de mes lèvres.© 2981 12289 0

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