baby, we both know.

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@livia flowers
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Ta voiture, tu l'aimes. C'est d'ailleurs la seule chose au monde que tu puisses autant chérir. Elle est vieille, cabossée, en gros, elle casse pas trois pattes à un canard, mais bordel que tu l'aimes! C'est vieille charrue, elle t'appartient depuis ton arrivée ici, c'est ta première, ton bébé. Alors le son qu'elle fait depuis quelques mois te rend fou, t'as peur qu'elle te lâche, surtout que l'argent ne coule pas, t'as pas les moyens pour t'en payer une autre, même d'occasion. Même de location. Sur les routes d'Island Bay que tu connais à présent comme ta poche, tu la diriges vers le sud. Des garages, y'en a pas cinquante ici mais si tu vas là bas, c'est pour une raison; rendre visite à quelqu'un qui te croyait sûrement parti depuis longtemps, voir même mort, sans doute. C'est peut-être la seule et unique occasion de la surprendre et ça t'excite. Quelle tristesse de voir à quel point vous étiez proche y'a encore trois ans de ça, cette relation si particulière mais qui prenait de l'importance pour toi puisqu'elle était la seule personne dont tu étais vraiment proche. C'est certain que traîner avec toi à ses inconvénients mais elle ne semblait pas si malheureuse que ça aux dernière nouvelles, peut-être même qu'elle sera heureuse de te revoir, et cette pensée te fit rire tel un débile. Simplement parce que c'était sûrement pas son genre, de sauter de joie pour un rien, encore moins pour te voir toi. T'arrives à l'entrée du garage et l'aperçois directement, cette petite tête brune au style garçonne qui lui allait plutôt bien. C'était un temps d'été aujourd'hui, ta veste en cuir de gros balourd te pesait et collait à la peau, tu crevais de chaud dedans mais question d'habitude, tu le gardais toujours sur le dos. Lunettes de soleil sur le nez, tu descends enfin de ta voiture pour te diriger vers celle qui faisait grandement partie de tes fantasmes d'antan, le teint livide par la vue de ta silhouette. Tu te retournes, faisant mine de regarder derrière toi. « Non, j'suis pas encore mort. » Tu souris, parce qu'évidemment, ça t'amuse de la voir si peu stable. Lunettes de soleil enlevés, tu fronces les sourcils, l'air grave. « J'ai besoin que tu vérifies ma bagnole. » Puisque tout ce temps d'études avait eu raison de votre "relation", il fallait à présent qu'elle te montre que tout ça n'avait pas été fait en vain. Puis, une femme garagiste mise à l'oeuvre peut tout autant être intense qu'autre chose.

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@colt berkmann
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Elle attend le son du réveil lui taper dans le creux de l'oreille, c'est une autre journée qui s'amorce, une journée de plus au boulot, une légère routine s'est installé, mais uniquement pour le boulot, parce que Livia déteste devoir faire toujours la même chose, c'est pas dans ses habitudes de rester dans un cercle vicieux, elle a tendance à s'ennuyer rapidement. Ce n'est pas pour rien qu'elle aime faire la fête, se mettre en danger, voler des trucs qui ne lui appartiennent pas, et savoir que la police n'a pas encore réussi à lui mettre la main dessus, il y a quoi à se réjouir, non ? C'est pas une nana comme les autres, Livia, elle est différente, féminine, mais avec des côtés masculins. Caractère de merde, tenues féminine et parfois super simple, des manières qui laissent à désirer, bref un beau mélange de tout ça. Après une matinée des plus normales, quelques employés s'absentent, pour des raisons différentes, le repas du midi, des rendez-vous, en gros, il ne reste plus que Livia et deux autres collègues, parce que c'est le calme plat, alors ils se permettent de laisser la brune sans surveillance. Un peu comme si elle était en prison, ça lui arrive de péter des crises, parce qu'un client est grossier, arrogant et agaçant, elle ouvre sa grande gueule pour dire sa façon de parler, sans filtre, sans retenue. Elle s'essuie le front, une tache noire se loge sur le coin de sa peau, une habitude, ça lui arrive souvent, ce n'est pas comme si l'endroit était propre, ça reste un garage, pas un salon de beauté. Elle attrape sa bouteille d'eau, elle en boit quelques gorgées et puis, elle entend ce son, cette voix, elle manque de s'étouffer, de faire une crise cardiaque, en tout cas, son cœur s'emballe terriblement. Elle baisse son bras, dépose la bouteille, qu'elle se ferait une joie de lui balancer à la figure, mais elle se fige à la place, elle le regarde, ça fait longtemps, trop longtemps. Elle n'a jamais réussi à l'oublier, elle reste imprégnée de son odeur. Mort ? Est-ce qu'elle lui aurait souhaité ? Il y a des moments que oui puis d'autres, non. Elle ravale sa salive, elle le regarde toujours, jusqu'à ce qu'il lui demande de vérifier sa bagnole, après tout, ils sont dans un garage, c'est fait pour ça. Elle lâche un rire jaune avant de se mettre à hurler à travers le bâtiment. « CHAD, UN CLIENT POUR TOI. » Voilà une chose de fait. Elle lui lance un regard, de haut en bas, elle l'observe, mais elle préfère s'en éloigner, l'éviter, c'est la solution pour éviter de replonger dans le passé sombre dans lequel ils ont vécu. « Bonne chance pour ta vieille carcasse et j'espère que tu as de quoi payer, on fait pas dans la charité ici. »

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@livia flowers
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Honnêtement, tu pouvais t'attendre à tout et n'importe quoi de sa part, elle restait une femme imprévisible, c'est ce qui t'avait toujours plut chez elle. Mais la voir gueuler à l'autre bout du garage pour qu'un autre type s'occupe de toi et te balancer une vieille réflexion, ça t'a surpris. Tu hausse un sourcil et ton visage change d'expression, tournant même ton visage vers le Chad, blasé qui s'avançait vers vous alors que toi tu lèves ta main, ferme le point pour ne laisser que ton index en l'air, histoire de l'arrêter rapidement dans son élan. « Stop. J'veux pas Chad. Je t'ai demandé à toi de t'occuper de ma bagnole alors ça serait plutôt sympa que tu fasses ce pour quoi t'es payé. » D'un ton sanglant, le regard noir dirigé vers le Chad qui semble mécontent que tu lui parles comme ça, que t'ose clairement t'adresser brusquement à une femme, surtout sa patronne à ce que tu peux déchiffrer dans la façon dont elle a ordonné ça. « Chad, je t'autorise une pause de dix minutes. Vas fumer, tu l'mérite bien. » Un nouveau sourire sur tes lèvres, tu te rapproches de Livia, lentement, gardant tout de même un oeil sur son collègue pour ne pas qu'il te saute dessus au cas où il sentirait le potentiel danger frapper à la porte. « J'vais pas la violer ou la tuer, restes tranquille et dégage. » Las de la situation toi qui n'a jamais été patient, tu te retourne rapidement vers Livia, les sourcils froncés, les traits du visage tiré. « C'est quoi ton problème, tu te barres faire tes études et là on se retrouve et tu m'envoie merder? » Et évidemment, comme à ton habitude, t'aimes ne rien arranger et tout amplifier, surtout te déculpabiliser de toute responsabilité. Rejeter la faute sur les autres, ça a toujours été toi.

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@colt berkmann
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Ça se voit, elle n'a pas envie de s'occuper de lui, de faire comme si tout était normal, parce que ça ne l'est pas quoi. Elle a quitté une relation des plus chaotiques de sa vie pour aller faire des études en mécanique, ce n'est pas rien, elle savait que ça n'allait pas fonctionner, qu'il allait finir par la ramener dans ses conneries. Non pas qu'elle s'est assagi, mais pour une fois, elle voulait quelque chose pour elle, accomplir un exploit, quelque chose de bien. Livia fronce les sourcils, comme quoi, il a toujours le don de la faire sortir de ses gonds, mais elle se contient, enfin, pour le moment, il ne faudrait pas qu'elle lui donne raison, une bonne raison de sourire. Elle secoue la tête, elle n'aime pas ça, mais elle n'est pas surprise par son attitude. « Qu'est-ce que tu fous ? » Elle lance ensuite un regard à Chad, qui n'est pas à l'aise, mais en même temps, il a envie de rester pour Livia, il décide tout de même de partir, c'est peut-être mieux pour lui, pour son bien. Elle va tout de même lui glisser deux mots plus tard, pour l'instant, elle a un plus gros problème sur les bras. Elle se met à rire avant de lever les yeux. « Parce que tu ne serais pas capable de me faire du mal, c'est ça ? » Elle peut s'attendre à tout, à vraiment tout. « Allez, dégage Colt. » Elle lui tourne même le dos, c'est sa façon de l'envoyer balader, de le faire partir, mais le connaissant, il ne va pas lâcher l'affaire, ce n'est pas son truc et elle sait qu'elle doit s'en méfier, sa conscience lui donne envie de le faire, mais une partie d'elle aurait envie de le serrer dans ses bras, uniquement pour le sentir contre elle, le savoir vivant.

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Bien que la patience n'est pas une qualité qui te domine, bien au contraire, la persévérance par contre, est une vertu dont t'es plutôt fière. Liv te connait, tu vas pas jouer au débile ou au mec fière dont personne ne peut entrer dans ta vie sans te connaitre un minimum. Tout le temps passé avec elle, elle savait plutôt bien comme t'étais. Alors après avoir dégagé son sous-fifre, tu lui demande tout bonnement quel était son problème, phrase basique avec une pointe d'amertume bien consommée. Tu ne supportes pas qu'on te tienne tête, surtout lorsque tu sais à quoi t'attendre de cette personne. Elle ne peut pas juste te tourner le dos et faire comme si vous ne vous connaissiez pas. Pas avec toi, tu ne l'acceptes pas. « Tu sais ce dont je suis capable. » Que tu viens lui chuchoter, sans te rapprocher plus d'elle, restant à une distance raisonnable, sachant très bien qu'elle entendrait tes paroles. Ouais, t'es capable de beaucoup de chose, beaucoup trop même. Tu réfléchis jamais avant d'agir, la preuve en est encore aujourd'hui, mais tu t'en fichais, comme d'habitude. Tu voulais arriver à tes fins, et tu voulais surtout qu'elle arrête son cinéma, qu'elle s'occupe de ta voiture et aussi qu'elle te souris comme elle le faisait avant, qu'elle te regarde comme avant. Tu la rattrape, plus violemment que tu l'aurais voulu, ou alors que tu l'aurais contrôlé. Son bras emprisonné dans ta main, vos regards se croisent et tu ne décolère pas, serrant les dents, les rides et cicatrices de ton visage bien dessinés qui montrent ton vécu. « Parce que tu crois vraiment que maintenant j'ai l'intention de partir? Crois moi bien quand je te dis que je resterai ici jusqu'à ce que tu fermes le rideau. J'te suivrais même jusque chez toi si faut, mais tu vas t'occuper de moi. » Tout ça sonnait comme une méchante menace. Tu savais juste pas t'exprimer. Elle savait comme tu étais, c'était le principal. Fallait-il qu'elle le sache encore aujourd'hui. Mais chose certaine, t'allais pas baisser les bras comme ça, et t'allais pas non plus changer la personne que t'es pour tenter de recoller les morceaux. À prendre ou à laisser mais tu savais pertinemment qu'au fond, elle ne voulait pas te laisser, que te voir partir la ferait chier et bien plus encore. Tout comme toi. C'était l'occasion, saisie-là. « J'te demande pas de revenir aux anciennes années, tu t'es rangée à c'que j'vois. Même si je sais que tôt ou tard, tu reviendras. Pas pour toutes ces merdes, mais pour moi. » Confiant le type. Un peu trop. Loin de la déclaration, juste parce qu'à l'époque, vous vous entendiez à merveille. Elle était la seule personne en qui tu pouvais avoir un léger soupçon de confiance. Autant être honnête avec toi même; ça te manquait, et tu savais qu'à elle aussi. Evidemment.

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Elle secoue la tête face à ses paroles. Elle le sait très bien, mais ça lui arrive de pousser le bouchon, de mettre au défi les mauvaises personnes et elle aime ça. Peut-être qu'un jour elle le regrettera, mais en attendant, elle prend toujours un malin plaisir à envoyer balader les autres et surtout, à jouer avec eux. Elle sait bien qu'il pourrait la brutaliser, la tuer, ça, elle ne préfère pas y penser, elle ignore s'il irait jusque là, mais vaut mieux s'en tenir à ce qu'elle connaît déjà de lui, de ses manières parfois désagréables. Livia n'est évidemment pas mieux que lui, alors, c'est un peu se parler à soi-même, mais en pire. La brune lui tourne le dos, mais elle n'a pas le temps de se rendre à l'arrière-boutique, qu'il l'a déjà rattrapé, son bras dans sa main, elle grimace légèrement, mais évite de se plaindre, elle n'aime pas la faiblesse et surtout, cela ne servira à rien de pleurnicher. Elle sursaute tout de même un peu. Elle lève la tête vers la sienne, le regarde dans les yeux, ce regard, elle le connaît si bien, trop bien même, comme tout le reste qui va avec. Elle fronce les sourcils à son tour, elle ne comprend pas pourquoi il s'acharne, pourquoi maintenant ? Il aurait pu venir la surprendre des mois plus tôt, deux ans avant, même l'empêcher de partir à l'université pour des études, mais il ne l'a jamais fait. « Il existe une dizaine autre garage dans le coin et par hasard, tu as décidé de venir ici ? Arrête tes conneries, t'es pas seulement là pour ta bagnole. » Bien sûr, si cela avait été un autre client, elle se serait amusé à retaper sa voiture, comme elle l'a fait pour la sienne et pour plusieurs d'autres, mais là, c'est différent, il ne s'agit pas qu'une voiture dans cette histoire. Elle lève les yeux, ça la fait chier, elle n'arrive pas à calmer ses émotions, à faire ralentir ce foutu cœur dans sa poitrine qui continue de battre et son cerveau qui bouillonne dans sa tête. « Je te manque, c'est ça ? Tu n'as pas trouvé mieux que moi, parce que tu sais que personne ne peut te supporter exceptez-moi. Alors, tu reviens la queue entre les jambes. » Elle se met à rire, un rire un peu nerveux, mais aussi pour se moquer. Elle ne va pas le nier, elle non plus, certes, c'était une relation malsaine, mais étrangement, elle se sentait bien. Elle bouge légèrement son bras, sans avouer que ça lui pince un peu la peau. « Si je répare ta caisse, tu vas me laisser en paix ? »

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Tout ça en deviendrait presque agaçant, tu commençait à perdre patience et le fait qu'elle te repousse te retournait même le cerveau. Pourquoi elle faisait ça, c'était pas comme si vous vous étiez quittés comme des malpropres, lors d'une dispute qui signait la fin de tout. C'était... le destin sûrement. Rien de plus et voir qu'elle prenait si peu de plaisir et d'enthousiasme à te retrouver te refaisait tomber dans le clan des inconnus. Tu refusais ça. « T'es pas seulement là pour ta bagnole. » Ok, elle a pas tord, mais elle n'est pas non plus censée le savoir. Tu savais qu'elle en prendrait un malin plaisir à en profiter encore plus qu'elle le faisait à présent. Tu te tais, ne rétorque rien, ne fais juste que la regarder sans lâcher l'emprise sur son bras, resserrant même parfois un peu plus fort à mesure qu'elle te parlais. « Personne n'est irremplaçable chérie. Tu penses l'avoir sans doute oublié. Dans ton cas, c'est plutôt un honneur pour toi que je sois là devant toi. » Tu roules des yeux, lassé une nouvelle fois de la tournure des événements. Tout semblait facile avec toi jusqu'à ce que quelqu'un rende la chose compliquée. Et il est vrai qu'avec Livia, tout avait été complexe, surtout entre vous. Relation des plus étranges mais la seule que tu acceptais réellement dans ta vie. Tu te mets à ton tour à rire quand elle te demande si tu la laisseras tranquille si elle s'occupe de toi. Comme si que t'allais oser la laisser une nouvelle fois, oser lui donner la possibilité de continuer son train-train quotidien, sans toi avec elle. « Non. » Que tu lances d'un ton neutre, le sourire maintenant effacé, ta main relâchée de son bras pour la mettre dans ta poche de ton blouson, te décidant de ne plus la regarder puisqu'en réalité, tu prenais conscience qu'elle ne voulait plus vraiment de toi dans sa vie. Mais tu le refusais.

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Elle ignore pourquoi elle est autant distante avec lui, pourquoi elle refuse de l'accueillir à bras ouverts. Peut-être qu'au fond, elle en avait besoin Livia, besoin de s'éloigner de lui, de vivre sa propre vie, de voir si l'herbe est plus verte chez le voisin. Elle est toujours revenue vers lui, après leurs multiples disputes, elle revenait le jour même, le lendemain ou même une semaine après, mais avant ses études, elle a tout simplement coupé les ponts et elle n'est jamais revenue comme autrefois. Elle serait d'ailleurs très surprise qu'il soit là par hasard et uniquement pour sa caisse, vraiment surprise. Elle reste plutôt choquée par son retour, mais en même temps, soulagée qu'il n'ait pas fini sa vie dans un coin de la ville pour cause d'abus d'alcool ou de drogue. Au début, c'était difficile, mais plus le temps avançait, plus elle faisait avec son absence, sans toutefois s'y habituer. « Un honneur d'être avec toi ? Laisse-moi en douter, Colt. » D'accord, elle n'irait pas avouer qu'elle était jalouse des femmes qui essayaient de s'approcher de lui, elle savait comment les faire fuir, parce que Livia n'aime pas ruminer dans un coin, elle préfère agir, c'est une sauvage quand elle veut. Elle n'a jamais été amoureuse de quiconque, mais avec lui c'était complètement différent et même si cette relation pouvait paraître malsaine aux yeux des autres, elle s'en contrefichait. Livia le regarde dans les yeux, si elle était une fille comme les autres, celles avec des sentiments, elle se serait peut-être déjà mise à pleurer, lui suppliant de partir, mais elle restait là, à le défier, à subir, parce qu'au fond, elle ne veut pas le laisser partir, pas cette fois-ci. Lorsqu'il la relâche, elle vient doucement se frotter la peau de son bras. « Ok. » Voilà tout ce qu'elle répond, un simple ok. Elle se recule, elle décide de se rendre à la voiture de Colt. « Dis-moi ce qu'elle a ? » Après tout, il est là pour ça, non ? Elle est de dos, elle pose ses mains sur le capot et la tête légèrement baissée. Il est là depuis quelques minutes qu'il a déjà réussi à occuper toutes ses pensées.

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Elle t'appartient. Tu le sais et tu persistes à te le dire, parce qu'il est tout bonnement impossible qu'elle puisse vivre ne serait-ce le quart de ce que vous aviez vécu avant. Même si rien n'était officiel, même si rien n'a été dit, vous aviez vécu quelque chose, c'était pas rien. Tu veux pas te sentir prisonnier d'une personne, t'aimes ta liberté, t'aimes les femmes, t'aime ta vie qui est tout sauf rangée. Mais t'aimais aussi sa présence. Et honnêtement, ça t'a tué ces années sans elle, t'étais vide, tu t'ennuyais d'elle. « C'est vrai que t'étais si malheureuse quand tu passais ton temps avec moi. » Tu pouffes, te souvenant même de ses grands sourires, de son regard qu'elle seule à le secret et qui te rend fou. Il en faut énormément pour te déstabiliser, pour te faire flancher. Mais elle seule avait ce pouvoir. L'avait et l'a sûrement toujours un peu aujourd'hui encore. Tu serais pas là si ce n'était plus le cas. T'aurais pas bataillé pour l'avoir elle et pas son toutou de Chad à la con. La suivant du regard, tu penses avoir gagné la manche, t'as été catégorique sur le fait qu'elle ne se débarrassera pas de toi après cette aide, elle semblait l'accepter et ça te réjouissait. Tu t'approche d'un pas, te remémorant sa silhouette elle qui était dos à toi, penchée sur ta voiture. Tu mis d'ailleurs un certain temps à enfin parler, étant perdu dans ta contemplation. « Elle fait un bruit bizarre et j'aime pas ça. Elle commence à avoir du mal à démarrer surtout. » T'en savais rien de ce qu'elle avait vraiment ta voiture, peut-être qu'elle avait juste fait son temps, peut-être que c'était juste un truc banal à faire, t'espérais seulement que Livia puisse t'aider, elle savait que ta voiture comptait pour toi, chose qui pourrait sembler étrange pour certaines personnes, mais clairement pas pour elle. « Faut que tu fasses quelque chose là. Genre, vraiment. » Tu fous pas la pression pour un sous toi. Impatient.

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Elle n'a jamais su ce qu'ils étaient, elle n'a pas non plus demandé pour savoir s'ils étaient un couple, deux amants qui vivaient de la passion sans se dire je t'aime, de peur que ça gâche tout, que ça ruine ce qu'ils ont construits ensemble. Ils n'avaient pas vraiment besoin de cela pour être ensemble, pour vivre ce qu'ils ont vécu, se blottir l'un contre l'autre, dormir dans le même lit, s'embrasser juste par envie, par désir, sans savoir si cela signifie quelque chose. Mais il est évident que pour Livia, ça toujours signifier quelque chose, il était bien plus qu'un simple amant avec qui elle couche, elle en a eu des amants, et ça durait que le temps d'une nuit. Colt, c'est bien plus que cela, elle n'a juste jamais avoué ce qu'elle ressentait réellement au fond de son être. Elle ne répondit pas à ses paroles, préférant changer de sujet, parce que oui, elle n'était pas malheureuse, elle a voulu ça, elle l'a accepté, comme en ce moment, elle accepte le fait qu'il ne la laissera pas, mais jusqu'à quand ? Est-il là uniquement pour la tourmenter ou ses intentions sont réelles ? Difficile à savoir avec lui. « Il est peut-être temps de changer de bagnole. » Mais étant donné qu'elle a travaillé fort sur sa cadillac deville de 1964, sur une vieille ferraille achetée dans une vente aux enchères, elle peut tout à fait réparer ce type de voiture et c'est sûrement pour cela qu'il est là, en partie en tout cas. « Je vais voir ce que je peux faire, mais tu ne l'auras pas avant un bon moment. » Déjà, il faut qu'elle trouve ce qui ne va pas avec sa voiture et puis ensuite, sûrement commander des pièces et la réparer, c'est-à-dire qu'il ne l'aura pas en une semaine. Livia ouvre le capot pour vérifier l'état des pièces. « Tu sais, t'es pas obligé de rester pour ça. De toute manière, je termine bientôt. »

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Ce qui était bien avec vous, c'était que rien n'était prévu, tout n'était que pulsions et imprévisible, c'était ce pourquoi t'aimais tant votre relation, avoir tant d'attaches malgré toi. Malgré toi. Parce que rien est calculé, rien ne peut l'être quand tout est fort et intense. La flamme avait juste baisser d'intensité, vous n'aviez pas grand chose à faire pour la faire flamber comme à l'époque, t'en étais certain. Mais le temps n'était pas propice à ce genre de retrouvailles, certes si t'es dans ce garage là, c'est par choix, par réflexion juste pour la retrouver, mais ta voiture semblait aussi dans un sale pétrin, surtout lorsque Livia te dit qu'il serait temps de changer de voiture. Ton visage change directement, n'étant absolument pas d'accord avec ses dires. Comme si t'avais les moyens de t'en payer une autre. Comme si t'avais l'envie surtout de t'asseoir sur un autre siège que le tien. « Un bon moment, ça veut dire combien de temps exactement? » C'était son travail, tu remettais rien en cause, et pour un mec qui se veut vrai mec, t'as pas franchement de connaissances en mécanique. Tu baisses la tête à son niveau pour que tu puisse la voir sous le capot, la main sur le toit, la regardant, admirant son visage d'ange malgré son caractère qui était tout l'opposé de ce qu'elle reflétait. « T'en profiteras pour m'emmener chez moi alors. » Son regard surpris t'amusait clairement, te fis même rire une seconde, jusqu'à ce qu'elle se redresse, prête à te contredire. Tes yeux défilent entre les siens, son nez, ses lèvres et surtout cette tache noir sur la pommette. « Quoi, tu crois quand même pas que j'vais rentrer à pieds? » Test la Colt. Tu ne veux pas juste rentrer chez toi comme ça, et attendre sagement qu'elle t'appelle pour venir récupérer ta bagnole? Non. Tu veux pas. T''es persévérant, un peu trop mais t'abandonne pas. T'es pas de ceux. Tu t'approches d'elle d'un autre pas, posant ton pouce sur sa pommette tachetée, sans la quitter des yeux. « T'as peur de quoi, Liv? De retomber dans ta sombre époque? Ou de te sentir prisonnière? » Tu murmures, vos visages à quelques centimètres l'un de l'autre, vos souffles se mélangeant jusqu'à ce que tu te décides enfin à reculer. « Tu peux bien me rendre ce service, non? » Tu changes de sujet, un grand sourire aux lèvres.

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Tout ce boulot allait demande du temps, du temps qu'elle allait devoir lui consacrer, parce que Colt n'est pas un client habituel, il n'allait pas attendre que le téléphone sonne pour avoir des nouvelles et ça, elle le savait. Ils allaient finir par se recroiser, bien plus vite qu'elle le croit. Elle hausse les épaules. « Pas cette semaine, ça c'est sûr. Je ne peux pas encore savoir quand. » Elle ne peut pas lui donner une date, elle l'ignore, elle verra demain, présentement, elle va noter que les problèmes, qui seront sûrement nombreux et après, ça sera à voir avec les délais aussi. Elle est douée, mais elle n'est pas magicienne non plus et autant bien le faire, pour éviter qu'il revienne une semaine après avec le même problème. Livia continue de regarder sous le capot, elle avait attrapé son calepin pour noter ce qu'il faut faire, changer l'huile par exemple, ça sera déjà un bon départ. Elle soupire légèrement, relevant la tête vers lui. Il sait comment l'hypnotiser. « Et pourquoi pas ? Ça ne va pas te tuer. » Normalement. Elle ne sait pas s'il vit toujours au même endroit, ce n'est pas quelque chose qu'elle va glisser dans la conversation, mais elle reste curieuse de connaître les détails de sa vie depuis la dernière fois qu'il a posé ses yeux sur elle. Elle se redresse doucement le dos, le fixant, frissonnant suite au contact qu'il venait tout juste d'établir entre eux. Elle reste figée, elle le regarde et elle l'écoute qu'à moitié, elle peut sentir son souffle contre ses lèvres, la déstabilisant un peu. Elle secoue la tête lorsqu'il recule enfin, essayant de reprendre ses esprits, un rien la perturbe apparemment. Est-ce qu'elle a peur ? Bien sûr que oui, mais elle n'irait pas lui avouer, elle n'irait pas lui dire qu'elle a peur de se retrouver dans cette relation tumultueuse à nouveau. « Je termine et on y va. » Dit-elle d'une façon dans une voix plus froide, pour éviter de ressentir ce qu'elle ne devrait pas, pour surtout instaurer une distance. Elle ferme le capot, elle lui prend ses clés puis elle se rend à l'arrière pour terminer, elle complète une fiche et termine son chiffre ainsi. Il y a Chad qui est revenu entre temps. Elle lui laisse la fermeture, tandis qu'elle rejoint Colt. « Tu vis toujours au même endroit ? » Ils vont à sa voiture, elle prend le siège conducteur et met les clés dans le contact sans le partir. Elle détache sa queue de cheval, laissant ses cheveux tomber en cascade sur ses épaules. Elle n'a pas pris le temps de se changer, d'habitude, elle le fait dans sa voiture, ce pour quoi il y a un sac sur le siège arrière avec ses vêtements, mais elle va attendre d'être à la maison, maintenant qu'il est là.

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En fin de compte, c'était pas une si mauvaise chose ce qui arrivait à ta voiture, bien que tu fus grandement dégoûté de ne pas pouvoir la conduire durant quelques jours ou semaines, au moins, ça te donnait une bonne raison de pouvoir passer dans le garage de Livia, juste pour la voir, juste pour ne pas qu'elle t'oublie, que tu sois dans ses pensées. « Je passerai souvent alors. » Tu lui souris, sachant bien que ce n'était pas spécialement ce qu'elle voulait. Non, ce qu'elle voulait tu l'avais bien capté; t'oublier. Faire sa vie sans toi, c'est ce qu'elle a fait durant plus de deux ans, pourquoi ne pas continuer après tout. Tu refuses ça, catégoriquement. Parce qu'encore une fois, elle t'appartient. Et l'idée même de l'imaginer avec un autre type te monte les nerfs, te donne juste envie de cogner contre un type, te donne envie de la prendre et ne plus jamais la lâcher. C'est ton truc ça, tu sais pas faire dans la douceur, t'as jamais connu ça, l'amour. Tu sais même pas ce que ça signifie et ce que tu peux vraiment ressentir. Tu sais juste qu'elle te fait passer par des émotions qui ne sont pas juste "normales". De son jeune âge, tu ne serai pas tant étonné que ça de la voir vouloir partir. De ne plus se faire chier avec un vieux. Tu pouffes, roulant des yeux lorsqu'elle te dit que ça n'allait pas te tuer de rentrer à pieds chez toi. Evidemment. Mais c'était bien mieux de se faire accompagner par elle. D'ailleurs, tu profites aussi d'un rapprochement pour la déstabiliser, parce que tu sais que ça fonctionnera, tu la connais Liv et c'est à ce moment là que tu te doute que rien n'est terminé, que tu as toujours l'espoir que tôt ou tard, tout redémarrera à nouveau et ça, ça te plaît. Parce que même si ça t'arrache les tripes de l'avouer, tu tiens à elle bien plus que ce que tu pourrais le penser, bien plus qu'elle même ou que n'importe qui d'autre peut le penser. Mais ça, jamais tu ne lui diras. Personne n'a besoin de le savoir tant que toi tu le sais. À présent dans la voiture et extrêmement satisfait, tu hoche la tête à sa question. « On change pas les bonnes vieilles attaches. » Pour lui confirmer que oui, t'habitais toujours au même endroit qu'il y a deux ans. Elle vous y conduis et bizarrement, tu gardes le silence durant le trajet, pensif jusqu'à ce qu'elle freine brusquement, vous indiquant que vous étiez déjà arrivés. « Montes. » Que tu lui dis, d'un signe de tête pour lui montrer ton appartement.

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@colt berkmann
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Elle n'avait aucun doute sur ce qu'il venait de dire, il était certain qu'elle allait rapidement le recroiser, peut-être pas seulement pour la voiture, peut-être dans la rue, ou même ailleurs, dans un bar qui sait. Elle pourrait prendre quelques jours de congé, confier secrètement les réparations à un autre mécanicien, du genre Chad ou bien à un autre employé. Heureusement pour lui qu'elle aime ce qu'elle fait, sinon elle ne serait pas ici en train de se salir les mains et le visage pour des bagnoles. Si elle n'avait pas fait d'études, elle ignore ce qu'elle ferait de sa peau aujourd'hui, peut-être qu'elle serait devenue une véritable voleuse qui braque des banques, à la Bonnie & Clyde, enfin Bonnie sans son Clyde. Livia lui explique qu'il va devoir attendre avant de récupérer sa voiture, sur ses belles paroles, elle termine ses heures de boulot, il était temps, elle a hâte de se changer, de se glisser dans un bon bain et peut-être qu'elle ira faire la fête dans un bar dans la soirée. Pour le moment, elle va se contenter de le raccompagner chez lui, ça sera ça en moins. C'est facile à dire, elle est bien consciente que ça ne va pas se terminer sur cette note, qu'ils ne vont juste pas se dire au revoir et à la prochaine. Il la rend folle, il le sait, il aime jouer avec elle, et elle, elle se laisse faire, comme une pauvre fille naïve qui se laisse embarquer dans des histoires, comme dans le passé, quand elle n'était qu'une adolescente en quête d'aventures. Une fois dans la voiture, elle apprend qu'il vit toujours au même endroit. Le trajet se passe plutôt bien, le silence absolu, pas besoin de lui parler, jusqu'à ce qu'elle freine pour lui faire savoir qu'il peut sortir et rentrer, mais il lui demande de monter. Elle roule des yeux, parce que cela lui rappelle beaucoup trop de souvenir, des souvenirs aussi douloureux que plaisants. Elle a envie de l'envoyer balader, mais au lieu de cela, elle se gare sur le côté, elle descend de sa caisse et elle le rejoint rapidement. « Cinq minutes. » Cinq minutes pour lui montrer son bordel. Liv entre après lui, elle examine la pièce avec ses yeux, elle fait quelques pas avant de tourner les talons vers lui. « Tu m'en veux ? » D'être partie sans dire adieu.

baby, we both know.
@livia flowers
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C'était quelque chose de satisfaisant que de voir une personne perdre son contrôle par ta faute. Tu pensais pas que ça allait tant la perturber que ça à vrai dire, mais tu la connaissais assez pour savoir et surtout voir ce qu'il se passait en elle. Et si elle réagissait comme ça, c'était peut-être par peur; peur de retomber dans ce cercle vicieux qui avait l'air de bien lui plaire quelques années plus tôt. Avait-elle changé? T'en étais pas certain, on ne pouvait changer ce qu'on était. Et il était hors de question pour toi qu'elle ait tourné cette page, ce chapitre. Livia et Colt, ça ne faisait que commencer, vous n'aviez pas encore tout découvert, tu n'as pas encore joué toutes tes cartes. Tu montes dans sa voiture, le trajet dans un silence de mort que tu te complaisait à faire durer. Toi, t'étais pas mal à l'aise, t'étais même plutôt bien; amusé par la situation parce que tu savais que elle, s'en était autrement. Elle ne pensait qu'à une chose; que tu sortes de la voiture et que tu ne la rappelle plus, que tu ne viennes même pas récupérer ta voiture. C'est ce qu'elle veut sans réellement le vouloir. Tu lui dis de monter, ce genre d'ordre dit avec fermeté, n'attendant aucune réponse de sa part, tu sors de la voiture et te dirige vers le bâtiment, passe ton badge et ouvre la porte, regardant derrière toi discrètement si elle te suivait toujours ou si elle avait décidé en chemin de retourner se faufiler dans sa bagnole et s'enfuir, comme elle l'a fait pour ses études. D'ailleurs, en repensant à ça une fois dans l'appartement, tu te bloques une demi seconde lorsqu'elle te demande si tu lui en voulais. Question fortement osée puisqu'elle pouvait connaître la réponse. « J'pense que ça serait logique que ma réponse soit positive, non? » D'un ton amer, tu la regarde de haut en bas. Evidemment que tu lui en voulait. Elle était la seule personne au monde avec qui tu étais autant proche. Celle qui te connaissait un tant soit peu. « Tu m'en veux de pas t'avoir retenue? » Tu te mets face à elle, la regardant intensément. Oui, t'espérais qu'elle te dise oui. Par satisfaction mais surtout pour te montrer qu'elle tenait aussi à toi. Tant de non-dit, de choses que vous n'aviez pas eu le temps de faire ou de dire, telle était votre relation.