Salutations, je suis Buzz l’éclair, je viens en paix. ** Teddy & Tess

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Salutations, je suis Buzz l’éclair, je viens en paix.

Le poing en l'air, tel Superman, je fais une entrée triomphante dans le bureau de Jenna. Et comme ce dessin animé n'a pas de générique à texte je me met à crier « WONDERWOMAN ! WONDEWOMAN » avant de poser mes mains sur mes hanches telle une justicière. Plantée devant mon amie, la tête haute, je met quelques secondes avant de redescendre et remarquer que ma petite scène n'a eu aucun effet. Jenna a la tête collée à l'écran de son ordinateur et semble à peine remarquer ma présence. Je suis pourtant sûre que son mari, lui, m'a entendu à l'étage. « Allô, allô ici la terre ! » D'un geste impérial mon amie pose un doigt sur ma bouche. Ah bah d'accord. Et la liberté d'expression hein ?! Ce n'est qu'après encore une dizaine de secondes que le robot qui me fait face redevient humain. « Tess ! Je suis contente de te voir tu n'imagines pas à quel point. Tu me sauves la vie sur ce coup ! » Pour me saluer elle fait le tour du bureau et me serre contre elle. « Je suis désolée de te demander de l'aide comme ça à la dernière minute mais je suis encore sur cette affaire de mariage. Tu te rappelles ? Les Miller. Je n'ai jamais vu de couple aussi exigeant. A cette allure ils ne vont pas s'unir avant au moins 2025 ! » D'une accolade amicale j'essaie de la détendre avant de la prendre par les épaules pour la regarder. « Je suis là ne t'en fais pas. Tu vas pouvoir pouvoir parler chiffon avec Mme Miller tout l'après-midi, je m'occupe de ton autre client. » Je ne suis pas sûre que rappeler à Jenna tout le temps qu'elle a à passer avec cette femme soit la meilleure des solutions pour la calmer alors j'enchaîne rapidement. « Dis-moi tout, quelle est ma mission ? » Je vois bien que Jenna est à bout. D'une main de fer elle gère sa petite entreprise de tout juste un an qui consiste à organiser des événements dans toute la ville. Tout ça avec pour employée sa seule et unique personne. Et moi, de temps en temps. Cette femme d'affaire est mon modèle. A sa place j'aurais déjà tout plaqué pour aller élever des chèvres à l'autre bout du monde. Mais elle elle tient le coup. Entre deux crises de nerfs. Et en plus de ça, on commence à vanter ses talents dans le coin. « Ok, alors tu as rendez-vous avec le patron d'un cabaret. Il veut organiser une soirée pour les cinq ans de sa boîte. Je ne l'ai encore jamais rencontré ni même entendu le son de sa voix, j'ai toujours eu son assistante au téléphone. Aujourd'hui vous allez seulement discuter de ce qu'ils veulent exactement pour animer l'anniversaire en question. L'évènement sera pour dans seulement plus d'un mois ce qui veut dire que tu vas devoir suivre le projet de A à Z mais je te fais confiance tu as déjà fais ça à merveille la dernière fois. C'est bon pour toi ? … Tess ? Ça va ? T'as l'air bizarre. » Et ce n'est pas peu dire car je suis littéralement clouée sur place. Mon cerveau a cessé de fonctionner après le mot cabaret. Il n'y a pas 36 cabarets ici à Island Bay. « Il s'appelle comment ton client en question ? » « Heu... Tremblay quelque chose. » Putain de bordel de merde !

Ce n'est qu'une fois dans la voiture que je me met à crier à plein poumons pour évacuer ma frustration. Dans la main je tiens la pochette avec toutes les informations sur le dit cabaret, lieu que je connais déjà très bien en fait puisqu'il s'agit du club de mon ex. Il y a des jours comme ça, on ferait mieux de rester prostrés au fond de notre lit mais bon... je n'ai plus vraiment le choix maintenant. En plus je suis obligée d'aller là-bas avec la voiture de Jenna parce que je n'assume pas du tout de marcher sur des kilomètres avec mes talons de pseudo femme d'affaire.

Devant le cabaret je prend une profonde inspiration avant de me lancer. Les portes sont fermées la journée et j'ai pour consigne de sonner ce que je fais sagement.
C'est l'assistante de Teddy qui vient m'ouvrir et elle me salue d'une poignée de mains. « Monsieur Tremblay est à l'intérieur, nous vous attendions » m'annonce t'elle avant de m'emboîter le pas. Nous prenons le chemin qui mène jusqu'au bar où est justement accoudé l'homme auquel je n'ai pas parlé depuis plus de deux ans. Je ne suis pas arrivé à sa hauteur que je le vois se retourner quand la jeune-femme l'interpelle. L'espace d'une seconde je m'arrête à ce geste, avant de reprendre ma marche. Encore deux ans après je reste intimidée à son approche, c'est totalement ridicule. Mais nous sommes adultes aujourd'hui alors en adulte je lui tend la main dans un sourire malicieux. Après tout j'ai un temps d'avance sur lui. « Bonjour Wi... heu Teddy. » Son prénom est sorti naturellement de ma bouche. Je n'allais pas non plus faire comme si je ne le connaissais pas, ce n'est pas mon genre. C'est déjà un exploit que je ne l'ai pas appelé Winnie comme je le faisais parfois lorsque nous étions entre nous. D'ailleurs le surnom a bien failli m'échapper mais je suis une femme forte ! Et je sais être professionnelle quand il le faut. Professionnelle mais fidèle à moi-même. « Eh oui... c'est bien moi ! » le fantôme de ton passé aha. « Comment vas-tu ? » Oui bon ce n'est pas très imaginatif comme introduction mais c'est déjà un miracle pour moi d'avoir aligné ces quelques mots sans laisser percevoir aucun malaise. Bon sang la matinée va être longue !

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Cela va bientôt faire cinq ans qu'il a ouvert son bébé, son cabaret le Red Velvet. Il a toujours voulu monter quelque chose, une affaire bien à lui et il a enfin réussi et le plus important dans tout cela, c'est le succès monstre qui y est rattaché. Il s'agit du seul Cabaret dans la ville de Wellington et il en est très fier. Il a travaillé fort, il y a mis beaucoup de sueur dans son projet. Teddy n'a jamais douté une seule seconde qu'il allait y arriver, enfin, peut-être à certains moments, parce que comme dans tout projet, il y a toujours des imprévus, des éloignements aussi, ce fut le cas avec son meilleur ami, Augustus, heureusement, aujourd'hui, ils se sont enfin retrouvés, c'est le plus important. Il s'y prend d'avance, parce qu'il ne peut pas tout organiser cela en une semaine, pas même un mois, de plus, ce n'est pas pour demain la grande soirée, ni les cinq ans de la boîte, il doit juste réserver quelques trucs, dont le gâteau. Il a demandé à la chorégraphe de danse de préparer un numéro spécial pour l'anniversaire du cabaret, là encore, ça ne se fait pas en une semaine, c'est pour cela qu'il a demandé à une organisatrice de venir dans la matinée pour voir avec elle tous les détails. Il n'est pas très matinal, mais apparemment la personne n'était que disponible cette journée-là, ça le rend toujours un peu plus grognon, mais bon, pas le choix de s'y faire. Après un bon café, il se prépare, il s'habille avec complet sans la cravate, il aime bien paraître, avoir l'air propre et sérieux, après une heure, il se rend à son cabaret, son assistante est déjà présente, tandis que lui, il va attendre dans son bureau, mais pas très longtemps. Il ne s'attend pas à revoir son ex après deux ans, c'est donc une surprise, quand il arrive dans la salle pour constater que ce n'est pas une inconnue qui se trouve en charge de son projet, mais plutôt une personne qu'il connaît que trop bien. Il soupire légèrement, il s'avance vers la blonde. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » Pas besoin d'être poli avec elle, ce n'était pas prévu au programme et en tant que maniaque du contrôle, il n'est pas préparé à cela. C'est pour cela qu'il ne lui serre pas la main. « J'avais demandé une organisatrice, pas une ex. » Il tourne un peu en rond pour essayer de respirer, de reprendre le contrôle.

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Salutations, je suis Buzz l’éclair, je viens en paix.

« Tess ? Teeeess ! Allô la terre ! » Dans un sourire malicieux c'est au tour de Jenna de se moquer de moi mais je l'entend à peine, perdue dans mes pensées. C'était comme si elle se trouvait à plusieurs dizaines de mètres et que sa voix me parvenait de loin. « Il y a un problème ? Parce qu'il y a clairement l'air d'en avoir un. » A cet instant je ne sais pas si c'est la patronne ou l'amie qui parle. J'ai très envie de me confier à Jenna pour libérer mes craintes mais je sais aussi qu'elle a besoin de moi aujourd'hui et je veux faire preuve de professionnalisme. « Non. Non tout va bien. » Je regarde ma montre. « Olala je ferais bien d'y aller ou je vais être en retard. » Je lui prend le dossier des mains, lui colle un baiser sur la joue et me dépêche de prendre la fuite en la rassurant d'un « je te raconte comment ça s'est passé dès le rendez-vous terminé. Bisouus. »

Teddy Tremblay. C'est bien ma veine. Combien avais-je de chance pour que le client dont je devrais m'occuper soit mon ex ? Une sur mille. Voire deux mille. Ce même ex que j'ai déjà recroisé deux fois depuis notre rupture et que j'avais bien eu du mal à éviter. La dernière fois c'était à un vernissage et j'avais du me cacher dans les cuisines, coulisses de l’événement. Le traiteur avait été ravi de m'entendre raconter mon histoire d'amour avortée vieille d'il y avait plus d'un an. J'avais vraiment eu l'air... pathétique. Oui c'est le mot juste je crois. Et il était hors de question que je me mette à nouveau dans cet état pour un homme alors je serais forte ce matin.

Forte et pleine d'assurance, comme j'essayais d'avoir l'air alors que Teddy n'avait clairement pas l'air d'avoir envie de me voir. Il m'avait suffit de voir ses yeux quand il s'était tourné vers moi. Alors c'était tout ce que ma vue lui inspirait ? De l'agacement ? Impassible je restais professionnelle et lui tendit une main qu'il ne serra pas. Pas plus qu'il ne répondit lorsque je lui demandais comment il allait.
« Qu'est-ce que tu fais ici ? J'avais demandé une organisatrice, pas une ex. » C'était comme si j'avais pris une gifle en plein visage. Mais comme à mon habitude j'encaisse sans un mot. Je préfère d'abord analyser la situation et à la façon dont Teddy commence à tourner en rond je comprend qu'il est plus ennuyé de ne pas contrôler la situation qu'autre chose. Répondre sur le même ton ne m'avancera en rien. « Je travaille pour la boîte de mon amie et elle est déjà occupée sur une autre affaire. J'ai bien peur que tu n'aies pas le choix. » Je range ma main dans ma poche et vais m'asseoir au comptoir du bar. Il est hors de question que je fasse perdre un contrat à Jenna alors il va falloir que je trouve mieux que ça. « Quand tu auras fini de tourner en rond je prendrais bien un café s'il te plaît. » Moi-même je ne sais pas d'où me vient ce culot mais j'ai appris à ne plus me laisser marcher sur les pieds quand on me manquait de respect. Pourtant je reste courtoise, le ton de ma voix est posé. Lorsque j'attaque c'est toujours avec subtilité et respect. « On sait toi et moi que je suis diplômée en tourisme, que j'ai donc déjà organisé assez d'événements dans ma vie. Pour m'avoir déjà vue à l’œuvre tu sais aussi que je suis douée pour ça et professionnelle. » Mon regard cherche celui de Teddy. « En plus de ça, je connais cet endroit mieux que personne, peut-être même mieux que certains de tes employés. Je sais quelle clientèle le cabaret vise, quels étaient tes objectifs en ouvrant cet établissement. Cites moi une seule personne mieux qualifiée que moi pour ce projet. Je suis prête à partir sur le champ si tu me donnes un nom. »

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Il est fort surpris, il est sur la défensive, Teddy, il ne s'attendait pas du tout à cela, alors tout ce qu'il peut dire et demander, c'est pourquoi elle est là, il a besoin de savoir, d'en connaître les véritables raisons. Il n'a pas envie d'être dans cette situation super gênante à ses yeux, il préfère fuir ce genre de problème et honnêtement, jusqu'à ici, ça plutôt fonctionné, non ? Il ne croyait pas devoir faire face à ça. En tout cas, cela ne pouvait être qu'une erreur, rien de plus, rien de moins, une grosse erreur, un simple malentendu. Il lève les bras en l'écoutant, donc, son amie a décidé de lui envoyer elle ? Elle n'avait que Tess sous la main ? Il serre discrètement les dents, il essaye de se calmer, tourner en rond ça ne fonctionne pas, ça ne calme pas la nervosité qui commence à s'emparer de lui. « Je vois, ce n'est pas bien grave, je ferais appel à une autre compagnie, à quelqu'un d'autre, c'est des choses qui arrivent. Mais tu aurais quand même plus refusé, non ? » Oui, pourquoi avoir accepté ? Elle est venue le tourmenter ? Ça non plus, il ne comprend pas vraiment pourquoi elle a osé accepter une telle chose, sachant qu'elle devait savoir où elle allait, surtout qui elle allait rencontrer. « Ce n'est pas un bistro, mais un cabaret. » Grimace Ted, il cesse doucement de tourner en rond, il s'approche du comptoir, plus particulièrement d'elle. « Je ne suis pas en train d'organiser un tour guidé de la ville, Tess, mais d'un anniversaire grandiose. » Elle n'avait peut-être pas tort, elle connaît l'endroit, ses goûts parfois excentriques, son envie de réussir dans tout ce qu'il entreprend, mais il a du mal à concevoir une collaboration avec son ex. « Je n'ai pas envie de tout faire foirer, tu comprends ? C'est important pour moi. » C'est son bébé, son cabaret, quelque chose qu'il a construit lui-même, avec son argent, ses efforts, il n'a pas envie qu'une relation vienne tout faire foirer.

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Salutations, je suis Buzz l’éclair, je viens en paix.

Voir Teddy tourner en rond de la sorte me donne presque mal à la tête. On dirait un lion en cage. En un an de relation je l'ai rarement vu dans un tel état. Il lui arrivait d'être stressé mais à ce point ? Jamais. A part peut-être la fois où je lui ai fais croire que j'allais le présenter à mes parents. Cette blague m'a valu l'un de mes plus gros fou rire. Notre histoire est pleine de bons souvenirs pour moi et il est en train de la gâcher en me rejetant de la sorte. « Nous ne sommes que deux. On ne refuse pas un client qui paye. » Ce n'est pas vraiment que pour ça que je n'ai pas refusé ce dossier. J'aurais pu en dire plus, expliquer que malgré la façon dont nous nous sommes quittés j'étais curieuse de le revoir, de savoir ce qu'il était devenu mais son ton agressif a quelque peu coupé mes élans. Quant à lui dire qu'il m'avait manqué ce n'est tout simplement pas envisageable pour l'instant.
Avec toutes ces émotions je crois bien que j'ai besoin d'un café mais une fois de plus je me fais gentiment envoyer promener. En réalité je pensais la machine à café derrière le comptoir allumée mais apparemment elle ne l'est pas ou Teddy n'a tout simplement pas envie de faire d'effort. « Je ne suis pas en train d'organiser un tour guidé de la ville, Tess, mais d'un anniversaire grandiose. Je n'ai pas envie de tout faire foirer, tu comprends ? C'est important pour moi. » J'avoue que je ne pensais pas en arrivant ici à avoir à le convaincre que je pouvais faire du bon boulot, son attitude est assez vexante. Que cherche t'il à faire exactement ? Me faire fuir ? « Et tu crois que ce n'est pas important pour moi de faire du bon boulot ? Je ne suis plus seulement guide touristique comme à l'époque. Maintenant j'organise aussi des mariages, des conférences et des soirées grandioses comme tu le dis si bien. » Toujours d'un ton calme je soupire avant de plonger mon regard dans celui de Teddy qui s'était rapproché. L'expression que j'y découvre me fait comprendre. « A moins que... mais bien sûr... » Comment n'y avais-je pas pensé plus tôt ? « Ce n'est pas de mon manque de professionnalisme que tu as peur. C'est de moi » je marmonne presque. Je crois qu'il est temps de jouer carte sur table. Doucement je pose ma main sur celle de Teddy. « Ted... Je n'suis pas venue ici pour foutre tes projets d'anniversaire en l'air. Ni pour me venger de la façon dont tout s'est terminé. Je pensais que tu me connaissais assez pour savoir que je n'étais pas du genre à faire ça. Je n'éprouve pas de rancœur ou quoi que ce soit de ce genre à ton égard. Si je suis là c'est pour faire mon job. Maintenant si tu ne veux pas me croire je ne peux rien faire de plus. » Je me lève finalement et jette encore un coup d’œil à la pièce dans un sourire. J'aime ce qu'est devenu cet endroit. Beaucoup de choses ont changées depuis que je ne suis pas venue au Red Velvet. « Je vais aller nous chercher des cafés au coin de la rue le temps que tu réfléchisses. Quand je reviendrais tu me diras si tu souhaites toujours que je parte. Je n'ai pas envie de me battre avec toi. » Et alors je quitte la pièce. J'ai joué ma dernière carte. Je n'ai qu'à espérer que Teddy se souvienne que j'ai toujours été quelqu'un de sincère et qu'il croit mes paroles. Autrement je rentrerais bredouille auprès de Jenna.

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Il ne sait pas comment réagir face à ce genre de situation, il préfère fuir et oublier tout cela, plutôt que de confronter la réalité, les disputes et les mauvaises ondes, ce n'est pas son fort, il déteste ça. Il ne pensait pas tomber sur elle, pas de cette façon, sans pouvoir s'échapper, enfin, il pourrait prétexter une urgence à l'arrière-scène et s'échapper de son propre cabaret, mais ça serait ridicule, même si ça pourrait être son genre. Cela dit, il est assez direct pour lu faire comprendre qu'elle n'est pas la bienvenue, surtout, qu'il est sur la défensif, voilà pourquoi il se montre aussi froid et dur envers son ex. Il soupire légèrement, il se passe les mains sur le visage, il essaye la technique de prendre le temps de respirer, mais ça ne semble n’avoir aucun effet sur sa personne, c'est le genre de méthode qui n'a jamais été concluant pour Teddy. Il se met à rire lorsqu'elle lui dit qu'il a peur d'elle, il ne peut s'empêcher d'éclater de rire, la nervosité qui en rajoute une couche. Celle-ci pose finalement sa main sur la sienne, de quoi le freiner dans son ricanement, mais aussi à le calmer, du moins, presque, parce qu'il l'écoute parler, son cœur s'accélère dans sa poitrine, il sait qu'elle n'a pas tout à fait tort dans ses propos. Ils sont adultes, autant se comporter comme tel, non ? Mais devoir faire face au passé, c'est là le problème selon lui. Teddy secoue doucement la tête, il ne sait pas trop quoi ajouter, il la laisse donc enchaîner, sortir de la pièce et il lève les yeux vers le plafond. Il la suit. « J'ai vraiment besoin de la meilleure personne pour ce boulot.. et je sais que je peux compter sur toi là-dessus. » Finit-il par lui dire. Il se racle la gorge, n'étant pas très sentimental, il ne risque pas d'enchaîner sur ce qu'elle venait de dire. « Tu sais quoi, je t'invite au restaurant, on sera mieux là-bas qu'ici. Enfin, si tu le souhaites. »

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Salutations, je suis Buzz l’éclair, je viens en paix.

Je ne sais pas si c'est d'avoir visé juste dans mes paroles, d'avoir posé ma main sur la sienne ou tout simplement l'usure mais je sens Teddy se calmer au fil de mon discours. Je ne peux cependant prédire s'il va finir par accepter que l'on travaille ensemble et je n'ai clairement plus la force de lutter comme je le lui fais d'ailleurs comprendre d'une phrase. Je ne suis pas dans la tête du jeune-homme. S'il a besoin de temps pour réfléchir alors je peux lui en donner mais je ne supporterais pas qu'il me parle sur ce ton agressif une seconde de plus. C'est pour cette raison que je quitte brusquement la pièce sans autre forme de cérémonie une fois avoir dit tout ce que j'avais à dire. Un peu d'air frais me fera du bien et lui pourra faire le point.
Je suis dans le couloir, prête à sortir du cabaret quand je me rend compte que Teddy m'a suivie. Son assistante, elle, s'est éclipsée sans un mot à la seconde où elle a compris qu'il y avait de l'eau dans la gaz. « J'ai vraiment besoin de la meilleure personne pour ce boulot.. et je sais que je peux compter sur toi là-dessus. » A ces paroles j’interromps ma marche pour me retourner. Ce n'est qu'après une grande inspiration que je parviens à nouveau à sourire. « Merci. » Je n'ai pas besoin de plus pour le moment. Que Teddy reconnaisse la qualité de mon travail me suffit. Et je dois dire que je suis aussi soulagée de ne pas avoir fait perdre un contrat à Jenna. « Tu sais quoi, je t'invite au restaurant, on sera mieux là-bas qu'ici. Enfin, si tu le souhaites. » Là maintenant, tout de suite ? Javais oublié à quel point Teddy pouvait être spontané et surprenant. C'est d'ailleurs l'une de ses qualités que je chérissais le plus chez lui. « Ok » j'accepte le plus simplement du monde d'un hochement de tête. En fait je n'ai même pas réfléchis à sa proposition une seconde, la réponse est sortie de ma bouche presque automatiquement. Dans tous les cas nous allions devoir passer pas mal de temps ensemble d'ici les prochaines semaines alors autant éviter de nous compliquer les choses. Ensemble nous retrouvons l'extérieur et je jette un œil autour de nous. « C'est toi qui invite et tu connais probablement mieux le quartier que moi, à toi l'honneur de choisir l'endroit. » Silencieusement nous faisons quelques pas. Il faut dire que Teddy n'a jamais été très expansif et qu'en cet instant en ce qui me concerne je ne suis pas forcément très à l'aise. Je ne tiens pas à continuer dans cette atmosphère cependant, moi qui suis toujours bavarde, impliquée et pleine de joie de vivre je veux pouvoir être de nouveau moi-même avec lui. Je mets donc les pieds dans le plat direct. « Alors... comment tu préfères faire ? On discute de ce projet et on se lance le plus professionnellement du monde sans parler d'autre chose et en continuant d'être mal à l'aise ? Ou alors on crève l'abcès maintenant et on se dit ce qu'on à a se dire une bonne fois pour toute pour partir sur de bonnes bases ? » Teddy aura probablement deviné à ma façon de présenter les choses que je serais plutôt pour la deuxième option mais le connaissant je ne suis pas certaine qu'il soit de mon avis. Ou qu'il jouera vraiment le jeu. Quand il est question de dire ce qu'il ressent Teddy est tout ce qu'il y a de plus handicapé. Il faut dire que je le prend un peu au dépourvu mais je suis comme ça, je déteste les conflits. Je préfère manquer de tact mais être cash dès le début et que tout soit clair.

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Ce n'est pas dans ses habitudes de rattraper les gens, après tout, elle est bien placée pour le savoir, il ne l'a jamais fait avec elle auparavant, il ne l'a jamais retenu à la maison, il l'a simplement laissé filer, la laissant prendre ses valises et franchir le seuil de la porte sans dire un mot et pour ne plus jamais se revoir ou très rarement après cette rupture. Teddy n'est pas doué avec les gens, il est comme il est, c'est-à-dire, souvent sur la défensive et insouciant des sentiments des personnes qui l'entourent, du moins, c'est l'impression qu'il doit sûrement donner aux autres. En tout cas, il se décide finalement de sortir de cette pièce pour la rattraper, pour lui dire, qu'il ne peut pas trouver mieux, même si cela ne risque pas d'être facile, de devoir bosser à ses côtés, ça ne sera sûrement pas une partie de plaisir et ils auront sans doute d'autres accrochages, ça doit être un problème courant des ex en général. Et puis, il se met à sortir une connerie, l'inviter au restaurant, sans réfléchir, cette phrase sort de sa bouche, sans attendre une réponse positive, après tout, ils viennent plus ou moins de se prendre la tête, alors, c'est certainement un non de sa part, du moins, c'est ce à quoi il s'attendait et pourtant, elle sort un simple ok. Il hoche la tête à son tour en répétant son mot. « Ok. » Non, pas pour être sûr d'avoir bien entendu, juste un simple ok, pour dire que ça marche, que c'est parfait. « Ça va de soi. Prenons ma voiture. » Ainsi, ils sortent du cabaret après avoir informé son assistante, ils prennent la voiture de Teddy pour se rendre au restaurant, tout ça après avoir enfin choisi l'endroit. Habituellement, c'est préférable de réserver en avance, mais il fera tout de même un effort pour l'inviter dans un endroit convenable, quelque chose qui ne ressemble pas à du Burger King quoi. Il hausse les épaules. « Tu veux dire quoi honnêtement ? Et puis, je préfère attendre qu'on soit là-bas. » Lance-t-il une fois dans la bagnole. Il aura besoin d'un verre ou deux pour digérer tout ça et ainsi, il n'envoie pas la voiture dans le décor. Étant donné que lui, ce n'est pas son fort de parler comparer à Tess, du moins pas pour ça, il préfère qu'elle parle d'abord, puisqu'il ignore quoi dire de plus. Ils roulent jusqu'au restaurant italien, ils entrent à l'intérieur, pas besoin de réservation, ils se font guider jusqu'à une table dans le fond de l'établissement, l'endroit commence peu à peu à se remplir, c'est presque l'heure midi aussi. « J'espère que ça te va comme endroit ? »

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