contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: sometimes it's hard to face reality (sam) (#) Sam 24 Nov - 21:32
sometimes it's hard to face reality
Kyle lâche un soupir de soulagement lorsque la sonnerie libératrice se fait entendre dans l’entièreté du lycée. Les élèves et les professeurs ont une heure devant eux, une heure pour prendre leur déjeuner et se reposer avant d’attaquer l’après-midi. Après le départ de tous ses étudiants, l’enseignant quitte à son tour la salle et la ferme à clés. On n’est jamais trop prudent, paraît-il. Il est temps de rejoindre la salle des professeurs, cet endroit où les adultes se transforment en enfants et parlent de tout et de tout le monde. Il y a plus d’hypocrisie dans cette pièce que dans la cour du lycée, c’est pour dire. Sourire à ses collègues, affirmer que tout va bien et demander ce qu’ils ont fait de leur week-end : voilà ce que compte faire Kyle. Sauf qu’il n’en a rien à faire, qu’il préférerait simplement prendre son casse-croûte et aller se cacher dans un coin, profiter du silence et de la solitude, bien que ça ne risque pas d’être ça qui va l’apaiser réellement. Peu de temps après avoir signé son nouveau contrat, il s’est rendu compte que revenir enseigner ici était une très mauvaise idée. Il n’y a pas un seul endroit ici qui ne lui rappelle pas Sam. Il le croisait constamment dans les couloirs et s’enfermait avec lui dans toutes les salles que sa clé peut ouvrir. C’était leur endroit, comme si le lycée leur appartenait, comme s’ils avaient le droit de consumer leur amour ici. Maintenant, ce n’est que l’antre de ses souvenirs. Et ça fait mal de se rappeler qu’ils se regardaient à côté d’un casier ou qu’ils s’embrassaient à côté du placard à balais. Ça fait mal de se dire que tout est terminé et que la blessure ne peut pas se refermer, même après six ans. Il a tellement l’impression que ce qu’ils ont vécu était hier que, il y a quelques jours, il a eu l’impression de le revoir. Un homme lui a donné un coup d’épaule suffisamment violent pour qu’il se retourne au contact de celui-ci, et la personne qu’il a vu partir d’un pas déterminé avait la même couleur de cheveux que Samaël. Kyle a cligné des yeux plusieurs fois avant de se retourner pour reprendre sa route, se disant simplement qu’il est devenu fou, que c’est normal de péter un câble quand on est dans un endroit qui nous fait du mal.
Bref, le professeur arrive enfin devant la salle des enseignants. Il ouvre la porte en s’assurant que personne ne l’a suivi – certains élèves essayent toujours de s’incruster – et entre, refermant derrière lui. Il se fait presque immédiatement accaparé par un prof qui était déjà là il y a six ans, qui était l’un de ses amis. J’ai quelqu’un à te présenter ! Le brun n’a pas le temps de répondre qu’il l’entraîne déjà par le bras pour l’attirer vers un homme assis à l’une des tables un peu plus loin, un gars de dos, roux, assez baraqué. Je te présente coach, il entraîne nos p’tits boxeurs… Le professeur n’a pas le temps de terminer sa phrase car Kyle a reconnu l’homme qu’il est en train de lui présenter, celui-ci s’étant retourné. Sam ? C’est ça, vous vous connaissez ? L’entremetteur a un regard interrogateur mais n’insiste pas et s’en va dans un autre coin, le regard de Kyle en dit long sur ce qu’il pense : s’il avait des mitraillettes à la place des yeux, l’autre aurait déjà la peau trouée. Le brun reporte son attention sur Sam, il a l’impression d’être dans l’un de ces rêves, ceux qu’il fait à peu près toutes les nuits depuis qu’ils se sont quittés. Qu’est-ce que tu fais ici ? Question bête, c’est lui qui est parti, pas Sam. Mais il le pensait à Paris.
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Sujet: Re: sometimes it's hard to face reality (sam) (#) Dim 25 Nov - 12:14
Samaël caressa son casier - ou le casier qui avait été le sien pendant toutes ces années de lycéen. Il s'essaya même à faire rouler le cadenas entre la pulpe de ses doigts pour voir si la combinaison avait changée. Le bruit métallique fit remonter ces souvenirs heureux, mais surtout douloureux, car le lycée serait pour toujours et jusqu'à la fin de sa vie l'époque où son cœur fut brisé. Comme tout adolescents il pensait ne jamais s'en remettre, mais en vieillissant il avait appris à philosopher. Il avait mûri. Le cas Millstone lui avait clairement appris quelque chose : plus jamais il n'offrirait son cœur. Kyle, en partant sans même lui dire au revoir, avait laissé son cœur en charpie. Samaël n'avait jamais essayé de rattacher les morceaux entre-eux. L'amour, il laissait ce sentiment pour les autres, se concentrant principalement en aventure d'un soir. C'était beaucoup plus rassurant et valorisant pour son ego. Ces hommes qui aimaient son corps, mais qui n'auraient jamais son cœur. Le boxeur était devenu ce fantôme de l'amour, préférant mettre k-o ses adversaires plutôt que d'entamer un nouveau round.
Cependant, la vie est une garce et cela Samaël le savait avec pertinence. Ce qu'avait fait Kyle ou ses sœurs pour l'héritage, c'était qu'une succession de coups de poings dans la figure. Pourquoi il avait commencé à penser à lui ? C'est ce qu'il pensa au moment même où il croisa le professeur dans les couloirs. Il n'avait donc fait que disparaître que pour mieux le jeter ? Samaël ne pouvait croire cette épaule qu'il bouscula sans ménagement. Toute l'amertume et l'aigreur de ce monde allèrent remplir les traits du visage du jeune Riley. Il aurait voulu le confronter, mais il avait cette stupide réunion dans la salles de professeurs. Il devait défendre un de ses élèves qui avait frappé l'un de ses petits camarades. Peut-être qu'il le pourrait plus tard ?
Samaël se retourna et il remercia cette garce qui venait de lui donner une seconde chance de déverser toute cette rage accumulée à travers les années. Il s'empressa de tendre sa main, bien décidé à écraser la main de Kyle dés qu'il lui donnerait l'occasion. Tout le monde m'appelle Riley ici. Il n'y a que mes proches qui m'appellent : Sam. Il se tourna vers l'intermédiaire et lui tapa avec masculinité sur l'épaule tout en offrant un rire complètement faux. Non, on se connait pas. Vous êtes ? L'intermédiaire fut appelée pour un autre professeur qui l'attira vers la machine à café, ce qui permit à Samaël de pouvoir parler plus librement. Qu'est ce que je fais ici ? Moi, je te demande ce que TOI tu fais ici ? Tu as trouvé un nouveau lycéen à baiser c'est ça ? siffla le boxeur entre ses dents avec discrétion, car ils savaient qu'ils avaient des oreilles ennemies toutes autour d'eux.
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Sujet: Re: sometimes it's hard to face reality (sam) (#) Dim 25 Nov - 12:54
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Il a rêvé ces retrouvailles une bonne centaine de fois, s’imaginant le retrouver sur le pas de sa porte, un soir. Le pensant capable de traverser le pays et de toquer à toutes les portes de chaque maison et de chaque appartement en espérant retrouver son âme sœur derrière une porte. Mais ça n’est jamais arrivé, pourquoi aurait-il cherché à retrouver l’homme qui lui a brisé le cœur ? L’homme qui est parti sans même lui expliquer pourquoi, sans même lui offrir un baiser d’adieu ? Ses rêves n’avaient aucun sens et il a réussi à le comprendre qu’au bout de six ans, quand il a remis les pieds dans ce foutu lycée. Leur histoire n’était que passagère et il n’y avait qu’une suite logique à tout ça : Samaël passant à autre chose. Un adolescent ne reste jamais très longtemps braqué sur une même et unique personne, pourquoi est-ce que ce serait différent avec le rouquin ? Kyle n’a rien fait d’exceptionnel pour marquer sa vie à ce point, enfin, c’est ce qu’il s’est dit. L’imaginer avec un autre, peut-être que ça allait le permettre de l’oublier. Mais ça n’est pas arrivé, on ne peut pas se défaire d’une personne seulement en essayant de la détester pour des faits qui n’existent pas, qu’on ne peut pas réellement lui reprocher.
Il a compris qu’il se voilait la face, en entrant dans la salle des professeurs, en voyant le rouquin. Non, il n’est pas à Paris, non, il n’a pas reconstruit sa vie comme il était censé le faire. Il a l’impression que rien n’a bougé depuis son départ, qu’ils en sont toujours au même point. L’élève est devenu le professeur, voilà la seule différence. Et l’amour qu’ils se portaient, lui, est-ce qu’il est toujours là ? La réponse de Sam en dit long sur ce qu’il pense et fait comprendre à Kyle qu’entre eux, les sentiments ne sont plus les mêmes. On dit que l’on peut passer de la haine à l’amour en une seconde, est-ce que l’on peut haïr quelqu’un que l’on a aimé plus que soi-même ? Visiblement, oui. Il reste bête face à Sam, reste bête face à ce qu’il lui répond. Il lui retourne sa question, ça paraît logique. On ne peut pas disparaître pendant six longues années pour ensuite revenir comme si de rien n’était, ça ne se fait pas. Kyle le sait, c’est pourquoi il baisse les yeux. Mais ce sont les derniers mots de son ex petit-ami qui le font réagir, il lui demande s’il est revenu pour baiser un autre de ses étudiants. Ça n’a jamais été son intention et Samaël le savait très bien, à l’époque où il était lui-même l’un de ses élèves. S’il a lutté durant de longs mois pour ne pas céder, pour ne pas se retrouver dans ses bras, c’est bien parce qu’il avait quelques principes. Et bien qu’ils aient été bafoués par la suite, ceux-ci sont restés ancrés en lui. Une relation professeur et élève, plus jamais il n’en revivra une. Je suis revenu en ville il y a quelques mois. Il se pince les lèvres, se rendant compte qu’il n’a pas cherché à le retrouver. Il était persuadé qu’il avait quitté le pays pour la France, mais est-ce réellement une bonne raison ? C’est vraiment ce que tu penses de moi ? Que je suis ici seulement pour bais.. Il baisse d’un ton, voyant des regards se tourner vers eux. Pour ça ? Tu sais que j’suis pas comme ça, tu me connais. Il a envie de prendre sa main, envie de le rassurer comme il le faisait à l’époque, quand celui-ci avait peur d’avoir une mauvaise note. Mais ce n’est pas le lieu idéal pour se rapprocher de lui et surtout, il risquerait de se faire repousser violemment.
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Sujet: Re: sometimes it's hard to face reality (sam) (#) Dim 25 Nov - 21:36
Samaël ne décolorait pas. Il était dur pour lui de se confronter à ce deuil qu'il n'avait jamais pu faire. Lui, qui s'était oublié dans d'autre lits pour apaiser cette peine et tenter d'oublier Kyle. Il pensait sincèrement que le professeur serait de l'histoire ancienne à présent. Qu'ils pourraient en rire, mais sa réaction dans cette salle des professeurs était tellement puérile. Le boxeur se ventait d'être un adulte responsable à présent. Il n'était plus le lycéen de dix-huit ans qui rêvait de partir à Paris et de déjeuner de croissants en-dessous de la tour Eiffel. Cette vie rêvée il l'avait derrière lui. Cela aurait été trop dur d'aller en France après s'être séparé du professeur de français. Tout aurait été une torture. Il préférait être resté dans la ville qui l'avait vu grandir, mais quelle était l'excuse de Kyle ? Il continuait de dévisager le professeur qui baissait les yeux. Dans leurs passés communs, il aurait été touché par cet air d'oiseau blessé. Il avait toujours été là pour Kyle, même quand il était malade. Il faisait le mur pour lui apporter de la soupe qu'il demandait spécialement à l'une de leurs multiples cuisinières. Il nourrissait le beau brun cuillère après cuillère et pour rien au monde il aurait laisser quelqu'un d'autre le faire à sa place.
Cependant, aujourd'hui, Kyle était en guerre et il avait sortit les gants de boxe. Comment le professeur pouvait se présenter ainsi devant lui ? S'il était de retour pourquoi il n'avait prit le temps de reprendre le contact avec lui ? C'était lui pourtant l'enfant, ne pouvait-il être un adulte responsable ? N'avait-il pas des explications à lui donner ? Samaël frappa fort, car il était meurtri. Il savait pertinemment que Kyle n'était pas un obsédé qui s'était intéressé uniquement à lui pour quelques galipettes derrière le bureau. Leurs relations étaient sincères. C'est le lycéen qui avait tout fait pour faire tomber à nouveau le professeur dans ses filets. C'est lui qui l'avait harcelé au point de l'attendre même à la fin des cours avec toujours un de ses camarades qu'il embrassait exprès contre un pilier, tout cela pour tenter de rendre jaloux Millstone. Mais, à présent, que voulait-il ? Samaël le savait pas lui-même et de savoir que Kyle était de retour depuis quelques mois n'arrangeait rien. Quelques mois ? D'accord et essayer de me contacter ? Je crois que tu me dois encore des explications, non ? lâcha t-il en faisant claquer sa langue. Après tout, c'était le professeur qui était parti sans même lui laisser un mot d'adieu.
Samaël détourna son regard et fit craquer la jointure de ses doigts. Oui, surement. Tu n'es pas comme cela. Pourtant, tu es parti du jour au lendemain, non ? Le boxeur le reconnaissait. Kyle n'était pas ce monstre qu'il avait essayé de faire paraître. Tous ces regards autour d'eux, ce n'était pas le lieu ou l'endroit. Il attrapa donc Kyle par le bras et le tira hors de la salle des professeurs. Il l’entraîna dans le couloir et ferma la porte. Ils avaient encore une demi-heure avant que la cloche ne retentisse et que le couloir ne grouille de lycéens et lycéennes. Pourrait-ils trouver un moyen de communiquer ?
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Sujet: Re: sometimes it's hard to face reality (sam) (#) Dim 25 Nov - 22:06
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À la manière dont le rouquin réagit, il comprend que celui-ci n’est pas au courant des agissements de sa sœur : elle ne lui a rien dit. En même temps, cette femme est méprisable, pourquoi aurait-elle eu une once de sympathie envers son petit frère ? Elle pense avoir fait ce qu’il fallait, elle pense avoir séparé le professeur de son élève pour le bien du jeune Riley, mais elle s’est trompé. Sur toute la ligne, elle a eu tort et ces retrouvailles en sont la preuve. Il sait qu’il lui doit lui expliquer, oui, il doit lui dire pourquoi il est parti sans prévenir, pourquoi il a ignoré ses appels et ses messages, pourquoi il a changé de numéro de téléphone, pourquoi il n’est jamais revenu en s’excusant, en disant qu’il a fait une erreur. Il doit lui dire pourquoi, tout simplement. Est-il capable de dénoncer la sœur de Samaël ? Il en doute, celui-ci a déjà beaucoup de problèmes avec sa famille par rapport à son homosexualité, il ne veut pas en rajouter. Bien qu’elle ne mérite plus rien de son petit frère, il ne peut pas briser le lien qu’il y entre eux, aussi insignifiant soit-il. Il déteste cette impression de n’être qu’un imposteur aux yeux de Sam, comme s’il était un homme qu’il n’aime pas dans le corps de celui qu’il a pourtant tant affectionné. Il a l’impression de n’être plus rien, d’être le passé et de ne plus avoir sa place dans son futur. Et ça, ça fait mal. Je te dois des explications, oui, c’est vrai. Il admet, mais il n’est pas prêt à lui raconter cette sombre histoire. L’histoire de la sorcière qui débarque dans l’antre de l’un des princes de l’histoire pour lui livrer son cadeau empoisonné : un chèque avec énormément de zéros, qui veut dire « prends tes clic et tes clac et pars loin d’ici ». Alors le prince obéit, abdique, parce qu’il n’y a que ça à faire et que les fins heureuses n’existent pas, dans la vraie vie. Il est le héros d’un conte de fées qui se termine mal et ça, il ne le supporte pas.
Sam a lui aussi remarqué les regards en leur direction, parfois trop insistants. Certains professeurs étaient là il y a six ans, certains savent que l’élève et le professeur se sont connus à une certaine époque. Ça ne semble être que les retrouvailles entre un enseignant et son étudiant qui sont désormais collègues, mais ils ne prendront pas ce risque : le rouquin entraîne son ex dans le couloir et Kyle ne se fait pas prier pour le suivre. Il pourrait le suivre à l’autre bout du monde si Sam le lui demandait, même après six ans. Et même si actuellement ce n’est pas le grand amour entre eux, il accepte son sort. Car le fait qu’ils ne s’aiment plus comme avant ne veut pas dire que c’est terminé entre eux : le plus grand des mépris est l’indifférence, alors Kyle préfère encore qu’ils s’engueulent comme des chiffonniers plutôt qu’ils s’ignorent. Et c’est ce qui lui pend au nez actuellement, il se doute qu’il n’acceptera pas ses excuses, pas comme ça, pas si rapidement. J’ai eu une offre pour un boulot que je ne pouvais pas refuser. Ce lycée à côté de là où je suis allé travailler, il ne vaut pas grand-chose. C’est un mensonge, il couvre bêtement Isis, quelle idée de protéger la personne qui nous a gâché la vie ? Et je ne voulais pas que tu me suives. Avec ta famille, tu devais rester ici. Tu avais ton argent, tes amis, tes études. Et regarde où tu en es aujourd’hui, je trouve que tu as bien réussi. Il ne dit pas un mot sur Paris, il ne veut pas savoir pourquoi il n’y est finalement pas allé. Il imagine que ça a un lien avec lui, en même temps, ils rêvaient de partir y vivre tous les deux, ils avaient déjà même mentionné le fait de s’y marier. Ça aurait été beau de le voir devenir un Millstone là-bas, de le voir pleinement assumer son homosexualité sans se soucier du regard des autres, sans avoir peur d’être rejeté par sa famille. Il lui aurait appris ce que c’est de vivre avec un salaire moyen, sans penser que l’argent domine le monde. Sauf qu’il s’est trahi lui-même en quittant la ville avec un chèque qui l’aurait sans doute aidé à traverser toutes les épreuves de la vie. Il ne l’a jamais encaissé, mais il a dit adieu à ses valeurs. Pour Sam, pour leur amour. Et il n’a pas de meilleure explication qu’un mensonge comme celui-ci. Mon but n’était pas de te blesser, Sam. Je suis désolé si je t’ai fait souffrir. Il s’excuse, doutant que ça compte réellement aux yeux du rouquin.
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Sujet: Re: sometimes it's hard to face reality (sam) (#) Lun 26 Nov - 11:03
Samaël n'avait jamais accusé qu'une seule personne et cette personne était Kyle. Le lycéen ne s'était jamais épanché sur sa relation avec le professeur. Il aurait trop peur que cette personne parle trop où décide de les dénoncer, car un lycéen qui entretient une relation avec son professeur c'est mal. Samaël aurait pu en parler à sa plus jeune, ils étaient très proches et ils s'aimaient sincèrement. Cependant, il n'aurait jamais avoué son secret, car celui avait un goût d'interdit. C'était excitant de faire le mur à dix-huit ans pour aller rejoindre un homme plus âgé, un homme qu'il aimait. Enfin, concernant Isis, ils ne s'adressaient pas la parole - ou au moins juste de façon formelle. Les deux Riley ne s'étaient jamais entendus. Peut-être à cause de la différence d'âge et de génération ? Samaël aurait pu faire des efforts avec les années, aller tendre une main vers sa plus grande sœur, mais il exécrait tout ce qu'elle était. Notre boxeur était heureux d'avoir quitté le cocon familial pour voler de ses propres ailes. Il avait son propre appartement et n'était plus obligé de croiser Isis, sauf concernant les événements importants. Et, depuis, la mort de son grand-père, il était pour le jeune rouquin qu'il ne voudrait plus voir Isis, sauf devant un avocat. Samaël fut heureux d'entendre que Kyle reconnaissait qu'il lui devait des explications. C'était peut être un premier pas vers une réconciliation ? Mais, pas ici. Pas maintenant. Car, notre coach avait attendu trop longtemps ce moment pour qu'il soit traité par-dessus la jambe. Méritait-ils pas de prendre leurs temps, de souffler autour d'un verre ? Maintenant, Samaël avait l'âge d'aller dans les bars sans fausse carte d'identité. Cependant, il vit dans le regard de Kyle que ces explications arriveraient plus tôt que prévus.
Samaël croisa ses bras et se posa contre un casier. Il était prêt à entendre toutes les justifications de la terre. Il avait eu du temps pour tous les énoncer : un drame, un autre jeune homme et même la mafia. Samaël avait beaucoup d'imagination. Cependant, ce que lui offrit Kyle ne le satisfait en rien. Il voulait aussitôt monter le ton et hurler. Comment avait-il pu choisir pour lui ? C'était louable, c'est vrai, il devait le reconnaître, cependant son ancien professeur ne semblait pas avoir tout pensé. Bien sûr, Samaël ne cria pas, son regard regardant à droite et à gauche pour que leurs discussions ne soient pas entendus. Bien sûr, que je t'aurais pas suivi. J'avais dix-huit ans. Ma famille m'aurait collé au cul un avis de recherche et on nous aurait retrouvés en moins de deux. Mais, j'aurais pu venir en bus les week-ends ? Il y a les vacances scolaires aussi ? On aurait trouvé un moyen ensemble. Il insista sur ce dernier moment qui était pour lui la clé de tout. C'est horrible ce que tu m'as fait. Tu m'as abandonné. La suite Samaël ne voulait pas l'entendre. Qu'est ce qu'il détestait cet ton condescendant. Il aurait pu exploser, mais il tenta à nouveau de garder son calme. Non, mais tu crois que j'allais me laisser mourir ? Bien sûr, que la vie continue. Cela n'excuse en rien ce que tu as fait. Samaël se retenait et c'était pas une bonne chose. L'animal qui grondait et qui aimait faire tonner toute sa rage sur un ring ne supporta pas cet ultime affront. Kyle osait lui dire qu'il n'avait pas voulu le blesser. Il se moquait de lui ? Comment abandonner quelqu'un du jour au lendemain sans explication c'était une bonne chose ? Millstone ne devait-il pas être l'adulte à l'époque où lui n'était qu'un gamin ? Samaël explosa et frappa de toutes ses forces le casier juste à côté du professeur. C'était mieux que le frapper lui-même non ? Je t'arrête tout de suite. Je te connais. Tu es une personne réfléchi. Tu as toujours tout fait en prenant le temps de la réflexion. Il se pencha au-dessus de Kyle, sa bouche à quelques centimètres de la sienne pour déverser les paroles qu'il avait à lui dire. Que ce lycée, tu voulais y aller, très bien. Je peux l'accepter. S'il était si merveilleux que cela et permettre à ta carrière d'avoir un vrai envol. Fine. Mais, je t'interdis. Il posa son doigt contre le torse du beau brun. De dire que tu pensais pas que cela me blesserait. Tu le savais pertinemment et tu l'as fait quand même. Tu as fait tes choix, Kyle. Tu as brisé le cœur de ce gamin que j'étais. Non, clairement, pour le boxeur ces excuses c'étaient pires que tout. Il l'avait quitté pour un poste dans un lycée ? Il aurait tout imaginé et sur l'instant, il aurait encore préféré que Kyle soit tombé amoureux d'une autre personne, cela aurait été beaucoup moins douloureux.
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Sujet: Re: sometimes it's hard to face reality (sam) (#) Lun 26 Nov - 18:47
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Il n’écoute pas Sam quand celui-ci lui dit qu’ils pourront en parler, mais que ce n’est pas le lieu idéal. Il comprend par là qu’ils auraient pu se revoir ailleurs que dans les couloirs froids de ce lycée, mais l’idée d’encore repousser ses explications ne l’enchante pas. Ça fait six ans qu’il se torture l’esprit, six ans qu’il vit à travers ses regrets. Alors non, il ne peut plus attendre et il balance ses fausses vérités à la figure de l’ancien adolescent. Pas sûr que c’était la meilleure chose à faire, mais il se sent bizarrement soulagé. Cette sensation de bien-être ne dure qu’une seconde puisque la réaction de Sam ne se fait pas attendre : clairement, ce n’est pas ce qu’il voulait entendre. Il serre les dents quand il entend le rouquin trouver des solutions au problème qu’il vient d’inventer : le bus, les vacances scolaires, chaque petit moment de liberté. Ouais, ils auraient pu continuer. Il aurait pu promettre à Isis de disparaître tout en faisant l’inverse, après tout, ils ont réussi à cacher pendant une année entière qu’il y a eu quelque chose entre eux, avant même qu’ils deviennent un élève et un professeur. Ils auraient pu le faire, il ne lui a pas laissé cette chance. Il avait conscience de tout ça mais c’est bien plus dur à entendre qu’il ne l’imaginait, ça lui fait mal d’entendre Samaël affirmer qu’il l’a abandonné. Je suis vraiment désolé… Il a seulement le temps de prononcer ces mots que le boxeur frappe dans le casier derrière lui, de quoi faire sursauter le professeur de français qui, visiblement, ne s’attendait pas à un excès de violence. Il se risque un regard des deux côtés du couloir pour s’assurer que le boucan qu’il vient de créer n’a attiré personne et puis il se concentre de nouveau sur Sam, qui l’accuse de tous les torts. Qui peut le lui reprocher ? Le seul coupable, ici, c’est Kyle.
Il avale difficilement sa salive quand son ex petit-ami se penche vers lui pour lui parler, il n’y a presque plus d’air qui passe entre eux. Ça fait des années qu’il n’a pas été aussi proche de lui et pourtant, il a l’impression qu’ils sont séparés. Comme si les mots de Sam étaient en train de creuser un fossé entre eux, en train de bâtir un mur invisible qu’ils ne pourront plus briser. D’accord ! Il hausse le ton, essaye de couper la parole à Sam, sauf qu’il avait déjà visiblement terminé. Je savais que ce serait pas facile pour toi, oui. Je m’en doutais.. enfin, en quelques sortes, je l’espérais. Il fronce les sourcils et recule d’un pas, ça le dérange d’être aussi proche de lui. Il pourrait jurer ressentir encore la douceur de ses lèvres contre les siennes, après toutes ces années. Il se sent instable, c’est pourquoi il préfère reculer ; sinon, il va finir par lui sauter dessus. Parce que si tu n’en avais rien eu à faire, ça aurait voulu dire que tu ne m’aimais pas. Et je suis désolé que l’amour ce soit si dégueulasse, parfois. J’ai fait le con, j’te demande pardon. Il n’y a personne de plus sincère que lui, à ce moment précis. Il doute qu’il aurait changé quoi que ce soit s’il avait pu revenir en arrière, mais aujourd’hui, il apprend de ses erreurs. Et jamais plus quelqu’un dictera sa vie, ça, c’est sûr. Il espère cependant que Sam finira par lui pardonner car malgré les années, il y a bien une chose qui n’a pas changé : son amour pour lui. Je te demande pas de faire comme s’il ne s’était rien passé, ça me paraît impossible mais.. si on doit vraiment enseigner dans le même établissement, j’ai pas envie que l’on se déteste. J’peux pas supporter l’idée que tu me haïsses. Il se mord l’intérieur des joues en le regardant. Crois-moi, je me déteste déjà assez tout seul d’avoir autant merdé. J’ai pas besoin que tu le fasses aussi, au contraire. Ce « au contraire » est presque un appel au secours, il a besoin de lui, de ses bras réconfortants.
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Sujet: Re: sometimes it's hard to face reality (sam) (#) Lun 26 Nov - 21:55
Samaël pensa que Kyle avait reculé à cause de son excès de violence. Celui-ci n'était pas beau à voir, autant pour le casier que pour la jointure des doigts du boxeur. Il en avait l'habitude et cela le choquait en rien, que cela soit le rouge abandonné sur le bleu du casier que cette peau écorchée qui commençait à présent à le lancer. Cependant, perdu dans les yeux du professeur tout cela n'avait pas d'importance. Les mots prononçaient pas Kyle étaient beaucoup plus violents. Millstone l'espérait ? Samaël agita la tête n'osant comprendre ce que son ex-compagnon essayait d'insinuer. Est-ce qu'il avait eu des doutes sur l'amour qu'il lui portait ? Lui, qui avait défié sa grande sœur, son grand-père et toute sa famille quand il rejoignait le professeur ou quand ils trouvaient un temps pendant la pause déjeuner pour s'embrasser en cachette. Est-ce qu'il lui avait laissé penser qu'il l'utilisait ? Après tout, il était plaisant pour le lycéen d'être avec un homme plus âgé, un homme qui avait plus d'expérience. Mais, Kyle pensait-il que c'était uniquement une histoire de sexe ? Si cela avait été le cas, il aurait abandonné le beau brun dès qu'il réussit à obtenir à se glisser sous ses sous-vêtements. N'avaient-ils pas essayer de construire une histoire ? Quelque chose de sincère ?
Samaël rangea son poing dans les poches du bas de son jogging. Bien sûr, que j'en avais pas rien à foutre de toi. Je t'aimais, bordel. Le boxeur n'avait jamais eu sa langue dans sa poche. Il était loin des clichés de ces homosexuels apprêtés et efféminés qui n'osent jurer - pas que cela soit une mauvaise chose, mais ce n'était pas lui c'est tout. Je pensais qu'on finirait notre vie à Paris à faire du vélo et à dorer au bord de la seine alors que tu aurais ta tête posée sur mes genoux tout en me faisant la lecture d'un roman que j'aurais fait semblant d'écouter, mais en faite la seule que je penserais cela aurait été de t'embrasser. Ce n'était peut-être pas la vie idéale et parfaite, mais c'est que Riley aurait voulu pour lui et Kyle. Cependant, le professeur en avait décidé autrement. Samaël ravala peu à peu cette colère. Le casier défoncé lui rappelait son élan d'humeur. Kyle avait fui, mais l'ancien lycéen revint à la charge. Il s'approcha à nouveau du beau brun comme s'il ne pouvait plus le quitter à nouveau. Je te déteste pas si cela peut te rassurer. Je suis plus un gamin. On fait tous des choix et après nous sommes obligés de vivre avec. J'ai continué ma vie comme tu peux le voir. Je suis plutôt heureux. Le boxeur n'aimait pas entendre cet éclat de voix brisé et ces paroles tellement dévastatrices. Il avait encore assez d'amour pour être touché par les états d'âmes de Kyle. Il n'était pas un monstre. Il caressa la joue du professeur, comme à l'époque où ils étaient un couple. Il faut pas être triste, petit chat. Tu retrouveras juste plus un mec comme moi. Il s'approcha assez pour aller lui susurrer à l'oreille. Qui savait s'occuper mieux que personne de Kyle junior juste en dessous. abandonna t-il avec vulgarité mesurée. Peut-être pour choquer Kyle ? Peut-être lui faire un effet d'électroc ? Ou juste essayer de l'exciter à nouveau ? Ce n'était pas clair dans la cervelle de notre boxeur.
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Sujet: Re: sometimes it's hard to face reality (sam) (#) Lun 26 Nov - 22:24
sometimes it's hard to face reality
Il ne peut pas s’empêcher de regarder la main sanglante de Sam. Ce n’est pas la première fois qu’il voit son rouquin s’énerver, non, il a connu ça plusieurs fois durant leur relation. Il ne s’énervait pas contre lui, il le faisait en lui racontant ce qu’il se passait à sa maison. Car à l’époque, il vivait toujours chez les Riley et l’entente familiale n’était pas ce qu’il y a de plus parfait. Alors Kyle s’asseyait sur son canapé et écoutait son copain se plaindre et s’énerver, en lui promettant de le réconforter une fois ses démons chassés. Souvent, ça marchait. Est-ce que ça marcherait encore, aujourd’hui ? Il n’en sait rien. Et d’ailleurs, est-ce que ça marche si de base il est lui-même la cause de l’énervement ? Ça non plus, il ne le sait pas. Car c’était rare qu’ils se disputent, quand ils étaient en couple. Ils avaient trop peu de temps pour se voir en privé, ils préféraient le consacrer à d’autres activités plutôt qu’à des disputes puériles. Il sourit en l’entendant dire que oui, il l’aimait. Qu’il ne se foutait pas de lui. Au fond, il le savait mais ça lui fait un bien fou de l’entendre. Même s’il a conjugué ce verbe au passé : il l’aimait. Donc ce n’est plus le cas, maintenant ? En même temps, on vit énormément de choses en six ans, il ne peut pas lui en vouloir s’il ne ressent plus les mêmes sentiments qu’à l’époque. Et je t’aimais aussi, Sam, je t’aimais comme un dingue. Il a besoin de le dire lui aussi. Parce que lui, il l’aime toujours, son cœur a crié son nom pendant trop d’années pour qu’il ne le lui redise pas en face à face, maintenant qu’ils peuvent se revoir. Il ne s’attendait pas à ce que le jeune coach lui annonce la vie qu’il voyait avec lui, s’ils étaient partis vivre à Paris. Ça aurait été magnifique de consumer leur amour là-bas, sans se prendre la tête. Juste eux contre le reste du monde, et tant pis pour les Millstone, tant pis pour les Riley. Tant qu’ils sont ensemble, plus rien d’autre ne compte. Mais Isis en a décidé autrement et Kyle a suivi le chemin qu’elle lui indiquait. J’ai envie de le faire. Dit-il, peu convaincu parce qu’il avance. On peut toujours partir pour Paris. Là, maintenant, on s’en fiche des autres. Il sait qu’il n’est pas raisonnable, mais mieux vaut tenter, non ?
Le rouquin lui dit finalement qu’il ne le déteste pas. Alors non, il ne lui dit pas qu’il l’aime mais c’est un grand début. Et ça lui fait du bien de savoir qu’il a réussi à avancer dans la vie, qu’il est heureux. Kyle, lui, il n’a jamais cessé d’être malheureux. Comment sourire quand on vit loin de la personne qui représente tout, à nos yeux ? Ce fameux sourire, il revient sur ses lèvres quand Sam pose sa main sur sa joue. C’est un contact simple et qui n’a pas énormément d’importance aux yeux de beaucoup de personnes mais bordel, ce que ça fait du bien de le retrouver. Et il ne peut pas s’empêcher de rire en l’entendant l’appeler « petit chat », il a toujours eu des surnoms que seul lui peut donner. Il a la carrure et le mental d’un dur à cuire mais quand il s’agit d’amour, Sam est un vrai gamin. Et ça a toujours plu à Kyle, ça. Et puis, il lui dit qu’il ne retrouvera jamais un mec comme lui. Ça, il le savait déjà. Sauf que le rouquin vient rapprocher ses lèvres de son oreille pour murmurer quelques mots et appuyer sa pensée : au lit, il ne trouvera jamais quelqu’un à sa hauteur. Pourtant, il en a vu passer des mecs, ces dernières années. Et il peut confirmer ce qu’avance son ancien étudiant : oui, sans l’amour, il n’y a rien d’intéressant à coucher avec un homme. Il s’en est rendu compte, bien que ça ne l’a pas empêché de continuer. Car sur l’instant, il arrivait à oublier et puis quand l’homme partait, il se rendait compte que Sam n’est plus là. Un perpétuel recommencement qui lui faisait bien trop de mal. C’est vrai. Il sait qu’il flatte son égo mais il ne le fait pas pour ça, non, il dit simplement la vérité. Le brun regarde rapidement autour de lui, il n’y a toujours personne dans les couloirs. C’est le moment parfait pour céder à la tentation, pour se rapprocher de lui et capturer ses lèvres. Le temps d’un instant, il se croit six ans plus tôt, comme à l’époque où ils se cachaient pour ne pas se faire prendre. Ça revient au même aujourd’hui, sauf que leur relation n’est plus la même et qu’ils sont de simples collègues, désormais.
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