drôle de rencontre. (bryan)

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drôle de rencontre
w/@Bryan Guerrero

J'avais choisi de prendre une journée de repos mais évidemment mes enfants ont préféré rejoindre leurs amis que de rester avec leur vieux père à la maison. J'avais donc finalement choisi de rejoindre mon bureau ou j'y suis resté une bonne partie de la journée avant de rejoindre Fran qui semblait tuer le temps à faire un peu de ménage ou préparer les repas de la semaine. Je me sentais véritablement coupable de lui offrir ce genre de vie. J'ai l'impression de l'avoir en esclave et cela me dérange un peu. Résultat je lui avais proposé de boire un verre quelque part mais la simple idée de se retrouver dans un lieu public tel un bar la rendait folle. J'avais donc préféré la laisser à la maison, lui offrant la possibilité de se reposer et de faire ce que bon lui semble, même rentrer chez elle si tel était son souhait. J'avais pour ma part pris ma veste et quitter la maison pour rejoindre les commodités. Sur le coup je prenais la direction du bar le plus proche et puis en croisant un peu plus loin la pâtisserie d'un vieil ami je ne pus m'empêcher de la rejoindre. Cela fait bel et bien un moment que je ne l'ai pas vu, j'espérais qu'il aille bien. Franchissant la porte, quelques clients se trouver là. Je découvrir de magnifique pâtisserie et l'envie d'en ramener à la maison pour le soir se fit sentir. Je fus surpris de voir un jeune homme derrière le comptoir et non le patriarche des lieux. M'avançant vers celui-ci je venais prendre la parole. "Bonjour, le patron n'est pas là aujourd'hui ?" Cela était un peu direct mais c'était un ami de longue date, j'ai toujours été chercher mes gâteaux ici et mon père a toujours été fidèle à cet homme. C'est pour cela que malgré notre différence d'âge j'ai toujours adoré venir le voir et discuter un peu en partageant un verre à la fin de sa journée. Seulement depuis quelques temps et dû aussi au décès de ma femme je ne me suis pas permis de revenir le voir et j'espère ne pas le regretter. Je le savais âgé mais pour moi il avait tout d'un esprit vif et jeune.

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Ça fait de longues heures qu’Adam a ouvert sa pâtisserie : il a décidé de faire des journées pleines, de ne plus ouvrir que le matin. Il se demande comment il fait pour toujours avoir une vie sociale avec cette vie professionnelle qui lui prend presque tout son temps. Bien que finalement, ça ne lui pose pas vraiment de problèmes d’éviter au maximum ses proches. Plus il est seul, mieux il se sent. Parce que quand personne ne le regarde, il peut redevenir lui-même, il peut arrêter de retenir sa respiration et arrêter de porter ce masque. Derrière son comptoir, il est d’une amabilité folle et arbore de grands sourires alors qu’au fond, il aimerait simplement se morfondre au fond de son lit. Il se demande toujours pourquoi c’était lui qui conduisait ce soir-là, pourquoi c’est lui qui a survécu. Et il n’arrive pas à avoir une réponse logique, il a l’impression que la vie lui envoie des signaux mais ceux-ci ne lui plaisent pas particulièrement. Décembre est un mois d’or pour tous les pâtissiers et c’est également le cas pour Adam qui a de plus en plus de clients, qui veulent de plus en plus de choses. Il termine de rendre la monnaie à une dame quand un homme rentre dans la boutique et marche jusqu’à lui, d’un air déterminé, bien qu’un peu surpris. Il ne tarde pas à lui poser une question qui fait sourire Adam, il se doute que celui-ci parle de son père. Ce n’est pas le seul à penser qu’il n’est qu’un seul employé et que le patriarche des Guerrero se cache quelque part dans le laboratoire. Vous l’avez devant vous. Il ne tarde pas à se justifier. Je suppose que vous connaissiez mon père. Les Guerrero agissent de père en fils : il m’a redonné l’affaire il y a quelques mois et a pris sa retraite. Il vient parfois m’aider pour quelques créations mais ça s’arrête là, vous ne risquez pas de le croiser souvent par ici. Au moins, maintenant, il sait. Je peux savoir qui vous êtes ? Au pire, je lui dis que vous êtes passé, qu’il vous rappelle. L’homme a l’air plus âgé que lui mais plus jeune que son père, quand même. Ils sont sûrement amis : bien que son père ait été un véritable abruti avec lui durant son adolescence, ça a toujours été quelqu’un de gentil et de serviable, il est devenu ami avec la plupart de ses clients. Au moins quelqu’un de professionnel et humain qui sait faire revenir la clientèle, cela dit.

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w/@Bryan Guerrero

J'avais hâte de découvrir ce qu'il devient. Après tout j'ai toujours pris mes pâtisseries chez lui lorsque j'en ai eu besoin, les gâteaux d'anniversaires et même le gâteau de mon mariage avec ma femme. Ce fut délicieux et il a un don pour rendre les gens heureux avec un peu de crème et quelque morceau de fruits. J'avais donc hâte de remettre un pied dans ce lieu qui a bercé mon enfance. Très vite, une fois en place je fus surpris de voir quelqu'un de plus jeune au comptoir, un employé surement. Il avait peut-être enfin pris la décision de délégué un peu et profiter un peu plus du laboratoire se trouvant à l'arrière de la boutique. Il aimait crée et faire ses gâteaux. Je m'avançais alors vers le jeune homme, le saluant et lui demandant simplement si le patron est là, une envie de partager un de mes gâteaux favoris avec lui. Seulement ma surprise fut grande lorsque j'entendais le jeune homme me dire que c'était lui le patron. Je venais écarquillais un peu les yeux et très vite je l'écoutais me dire pourquoi. Oh alors c'est l'un de ses fils, je suis étonné mais en même temps content de faire enfin la connaissance de l'un d'eux. Il en parlait beaucoup même si on les voyait peu, enfin pour ma part il me semble avoir croisé simplement l'un des deux jumeaux une fois. "Oh je vois ! Vous êtes donc l'un des jumeaux alors ?" Je souriais doucement, prenant place face à lui sur l'un des tabourets. "Oh je suis Matthew Johnson, propriétaire du théâtre de la ville et je suis en effet un ami de longue date de votre père, il me connait depuis que je suis gosse et je dois avouer que ça me fait bizarre de ne pas le trouver derrière ce comptoir !" Je me mis à rire doucement. C'est vrai qu'il avait toujours eu envie de rester le plus tard possible dans sa boutique, pouvoir profiter de sa clientèle et puis surtout continuer à créer ces fameuses pâtisseries ! C'était l'un des meilleurs dans le domaine, je l'ai déjà dit c'est vrai mais j'ai tellement de souvenirs ici. "Enfin en tous cas je suis ravi de savoir qu'il profite un peu pour lui maintenant, place à la jeunesse !" Je souriais doucement. J'espérais malgré tout pouvoir connaître davantage son fils. Après tout, maintenant qu'il est en ville. "Alors dites-moi, vous faisiez quoi avant de reprendre l'affaire ?" Oui je suis curieux je sais mais j'ai surtout envie de connaître un peu le jeune homme. Cela fait deux ans depuis la mort de ma femme que je n'ai pas pris la peine de revenir ici car trop de souvenirs, j'espère pouvoir changer aujourd'hui et revenir offrir des pâtisserie à mes enfants.

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Il ne peut pas s’empêcher de rire quand il lui demande s’il est l’un des jumeaux : déjà parce qu’il a l’impression d’être une légende. Quelqu’un qui semble n’exister que dans la bouche de certaines personnes et que l’on pensait ne jamais rencontrer. Et également parce qu’actuellement, il n’est pas seulement l’un des deux jumeaux, non, il est les deux. Et cette idée le fait rire, mais il n’en dira rien, il faut qu’il le garde pour lui. Je suis l’un des jumeaux, oui ! Et le plus cool des deux, évidemment. Bryan, enchanté de vous rencontrer Matthew. Cet homme n’est pas le premier ancien client de son père avec qui il discute et à chaque fois, il trouve ça plutôt sympathique. Il n’arrive cependant pas à comprendre pourquoi son père était plus gentil avec les personnes qui passent dans sa boutique qu’avec ses propres enfants, mais bon. Je crois que ça fait bizarre à tout le monde de ne plus le voir ici. Il était plus souvent derrière ce comptoir qu’à la maison. Il dit ça sur un ton fier, parce qu’il n’en a pas souffert. Non, ils ont été indépendants très rapidement : élevés sans mère et avec un père bosseur, ça leur a permis de devenir les hommes qu’ils sont aujourd’hui. Enfin, l’homme qu’il est aujourd’hui, son frère n’étant plus de ce monde. Encore une phrase qui fait sourire Adam quand Matthew dit « place à la jeunesse », il veut bien ne pas avoir l’âge de son père, oui, mais il n’a plus vingt ans. J’approche à grands pas de la quarantaine, quand même. Mais oui, disons que j’amène un peu de fraîcheur à sa gamme. Tous les grands pâtissiers ont une brigade et ce n’est pas pour rien : avoir d’autres cerveaux qui réfléchissent, faire face à d’autres idées, ça aide à s’améliorer. Son père était on ne peut plus bon dans son domaine mais il ne savait pas déléguer, ça lui a sûrement coûté beaucoup de bonnes améliorations à faire sur ses gâteaux. Maintenant qu’Adam a la boutique rien qu’à lui, il peut en faire ce qu’il veut et apporter lesdites modifications qui lui semblent nécessaires. Matthew cherche finalement à en savoir un peu plus sur Adam – dit Bryan – et lui demande ce qu’il faisait auparavant. Tout autre chose ! Mon frère et moi étions engagés dans l’armée. Il n’a pas envie de donner de détails sur pourquoi il n’y est plus. Il est toujours au front, lui. Et moi je reprends la relève, il fallait bien que l’un de nous deux se lance dans l’aventure. Il finira sûrement par me rejoindre. Il a tellement l’habitude de mentir au sujet de Bryan et d’Adam qu’il ne s’en rend plus compte et se met presque à espérer que ça va arriver : il s’imagine dans le laboratoire avec lui et en train de vendre leurs conceptions à une nouvelle clientèle.

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w/@Bryan Guerrero

J'étais plutôt ravi d'apprendre que le père de ce jeune homme est enfin pris la décision de se retirer de sa boutique. Cela n'a pas dû être facile car je sais qu'il aimait énormément faire ces pâtisseries et encore plus être derrière son comptoir à offrir du bonheur aux gens. J'ai un très vague souvenir de ces fils, j'ai certainement dû les croisés plus jeune mais je sais qu'ils ont chacun pris des chemins différents avec leur père et malgré cela, il n'a jamais cessé d'en parler. Bien que la discussion soit toujours courte on sentait de la fierté pour ces fils même si celui-ci ne semblait pas vraiment le leur dire. Je me rends compte que je suis actuellement en train de faire pareil avec mes enfants. Cela me dérange un peu au fond car j'ai perdu toute ma complicité avec eux et surtout la communication. Je riais doucement aux paroles de Bryan du coup, vu qu'il vient à présent de se présenter. "Et bien enchanté Bryan ! Ravi d'avoir enfin un visage sur un des fils du grand patron." Je souriais doucement. J'étais sincère. Il semble plutôt apprécier ma présence et j'apprécie. Je sais que tout cela ne doit vraiment pas être facile pour lui car mine de rien il se trouve dans une situation de reprise d'entreprise, une entreprise que son père a tenu depuis tellement longtemps qu'il va falloir qu'il y mette sa patte doucement. Après tout rien de tel que de travailler dans un environnement qui nous plait et qui nous ressemble. Son père ne pourra jamais lui en vouloir. "Malheureusement je connais que trop bien sa situation. Je suis moi-même un père gérant de sa propre entreprise et je passe plus de temps à mon bureau dans mon théâtre qu'à la maison." Je soupirais doucement, un peu de nostalgie ? Oui très certainement. Je ne précisais pas cependant que c'était pire depuis le décès de ma femme, je n'avais pas envie de l'embêter avec mes histoires privés. Très vite je venais demander au jeune homme ce qu'il faisait avant de reprendre l'affaire familiale et sa réponse me fit comprendre de la fierté de leur père. "Je vois, et bien déjà merci de vous êtes engagés afin de nous protéger des attaques extérieures. J'ai toujours eu beaucoup de respect pour ces hommes et femmes qui s'engage dans notre armée." Je souriais doucement. Il faut savoir remercier et être reconnaissant de leurs sacrifices. "Et j'espère avoir la chance de pouvoir rencontrer votre frère un jour ! Après tout vous êtes la fierté de votre père et cela depuis des années car il ne l'a jamais caché." La preuve fut très souvent derrière son comptoir, il gardait toujours une photo de ces fils plus jeunes à côté de sa caisse. Je trouve cela touchant car moi-même sur mon bureau j'ai une photo de mes enfants et de ma défunte femme. Je ne peux m'obliger de la supprimer. "J'ai une question, est ce que vous faites toujours la spécialité de la maison ? Car je me ferais bien un petit retour en arrière en goutant ce fabuleux gâteau" Je souriais doucement, mes yeux devaient brillés tel un enfant devant le père noël.

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