HO HO HO ! | Brooke & Augustus.

Ho ho ho

the Fletcher #4

Depuis qu'elle est de retour à Island bay, les choses ont tellement changé pour Brooke que ça lui donnerait presque le tournis. Pendant longtemps, elle s'est cru prise dans une spirale infernale entre sa santé, sa vie sentimentale et son travail. Rien n'allait comme elle le souhaitait, c'était une véritable catastrophe... Elle se demande encore comment elle a fait pour ne pas complètement sombrer parce oui, à l'heure d'aujourd'hui, elle commence à sortir la tête de l'eau. Ça n'a pas été facile, elle a due prendre de lourdes décisions mais ce n'est que pour le mieux. Du moins, elle l'espère. Elle a d'ailleurs une grande nouvelle à annoncer à son frère qu'elle rejoint au marché de noël afin de trouver un cadeau pour leurs parents. Une nouvelle qui risque de lui faire un choc. Elle-même n'en revient pas pour être honnête. Elle vient tout juste - monnayent une belle rétribution cela va s'en dire - de céder les parts de son entreprise à ses associés. Tout ceux qui la connaissent depuis ces dernières années seront sans doute très surpris de l'entendre, elle qui a toujours fait passer sa carrière en première ligne. C'est vrai qu'elle s'est prit au jeu mais elle n'a pas toujours été comme ça : toute jeune, elle rêvait de travailler dans l'art, elle adorait tout ce qui s'y rapportait. En grandissant, elle a abandonné ce rêve à contre-coeur, trop terre à terre pour réellement se laisser la chance d'y croire. Tout a changé la semaine dernière, il était tard lorsque Brooke sortit d'un rendez-vous d'affaire à North bay. Épuisée, elle jeta un rapide coup à son téléphone où quelques amis lui demandèrent de les rejoindre pour une soirée mémorable. Mais elle n'avait pas le temps, elle n'avait jamais le temps. C'est là qu'elle la vit. La galerie d'Island bay, elle était à vendre. Deux jours plus tard, les papiers étaient signés et ses associés prévenus. Un véritable déclic s'était produit en elle ce soir là, elle s'était rappelée toutes les soirées passées au travail loin de ses proches, les suppliques de son frère, de son sentiment de perpétuel débordement. Elle en avait assez, elle avait besoin de changement. Alors, elle a agit, elle avait les moyens de se l'offrir après tout, son précédent emploi lui a au moins permis cela. Sans compter le nombre considérable de contacts qu'elle a pu se faire au fil des ans, elle y croit, elle sait qu'elle va réussir. Et elle va pouvoir profiter de la vie, peu importe ce que ça signifie. C'est son frère qui va être content, elle l'espère du moins. Elle arrive d'ailleurs tout juste là où ils se sont données rendez-vous, vêtue d'un bonnet de noël. Elle n'a pas à le chercher, elle sait pertinemment où le trouver : dans la file d'attente, pour acheter de bonnes friandes. Ça ne manque pas, elle tombe juste et ça lui arrache un sourire. "Ça fait plaisir de voir que tu as le sens des priorités frangin." Il ne se serait jamais risqué à chercher le cadeau des parents seul, Brooke le sait bien. "Je te préviens, ce cadeau, on le trouve ensemble. Hors de question que je fasse tout le boulot ! Non parce que je te connais, hein. À chaque tu dis que t'as pas d'idées, que je suis bien plus douée que toi pour ça... Patati patata... Et à la fin, qu'est-ce qui se passe ? C'est moi qui fait tout le boulot, je me casse la tête et toi, tu bois tranquille ton chocolat chaud. Mais cette année non, non, non ! On le fait ensemble : on cherche ensemble et on trouve ensemble. On va fouiller ce marché de noël jusqu'à trouver la parfaite idée de cadeau pour les parents ? Compris ?" Elle le taquine encore et toujours, c'est une véritable chez les Fletcher.

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the Fletcher #4

Ça fait bien longtemps que Brooke ne s'était pas sentie en osmose avec l'esprit de Noël mais cette année c'est différent étrangement. Là qu'elle parcourt tranquillement le marché de Noël avec son frère, une sorte de nostalgie enfantine s'empare d'elle. Peut-être que est-ce parce qu'elle est de retour à Island bay, peut-être est-ce parce que l'ambiance du lieu y est propice, peut-être est-ce la présence de son frère... Elle ne sait pas vraiment mais elle apprécie, ces temps-ci elle s'ouvre à beaucoup de choses, ça n'est que la suite logique. "Bien évidement, tu sais à qui tu parles ?" Oh ça oui, Gus est sans doute la personne la plus gourmande qu'elle n'est jamais connu. Elle trouve ça très mignon d'ailleurs, ça la faisait rire quand elle était petite : il pouvait engouffrer une boîte de gâteau en un temps record. C'était impressionnant. "Relax, j'imaginais pas du tout ça comme ça, voyons." La croit-il naît de la dernière pluie ? Elle connaît son frère depuis toujours et il n'est pas si bon menteur. "Nooooon pas toi enfin ! Jamais !" Elle en rajoute pour qu'il comprenne qu'elle se fiche de lui, avec amour bien sûr. "Mais t'aurais pas quand même déjà une idée, ça nous ferait gagner du temps !" Elle ne peut retenir un petit rire, monsieur a de la suite dans les idées, on peut lui accorder ça. Pas de chance pour lui, sa soeur est au moins deux fois aussi têtue. "Vu comme ça... Tiens d'ailleurs, on parle du cadeau des parents mais j'espère que tu penses au mien. Non parce que tu sais... si tu avais la magnifique idée de m'acheter un baladeur, une nouvelle cafetière, le coffret blu-ray du Prince de Bel'Air ou encore la magnifique paire de boucle d'oreille que je t'ai monté l'autre jour... je serais très surprise mais aussi très heureuse." Brooke ne perd pas le nord, jamais. Et elle sait que son frère n'a pas les gouts les plus sûrs en matière de cadeaux alors elle préfère aiguiller ses choix, histoire d'être sûre. Comme pour prouver sa théorie, Gus lui énonce par la suite la magnifique idée de présent qui lui a traversé l'esprit. "Et si tu achetais un pull aussi magnifique que celui que je porte et qu'on faisait un photoshoot. On pourrait leur offrir un super poster. Non ?" Elle lui offre un sourire des plus sarcastiques, elle voit parfaitement ce qu'il fait. Il tente de se dédouaner en proposant une idée qu'elle refusera sans nul doute afin que ce soit ensuite à son tour de chercher quoi offrir. "Faudrait déjà que tu arrives à me faire enfiler un de ces machins et c'est pas gagné. J'ai mis ce bonnet mais c'est le maximum que je peux faire. Ça et mes pyjamas et de Noël, parce qu'ils sont confortables." Elle n'est pas du genre à porter quelque déguisement que ce soit, surtout quand ils mettent en scène des petits rennes dans leur design. Les seules fois où il s'est vêtit de façon extravagante dirons-nous, c'est en des occasions que son frère préfère ignorer, elle en est sûre. "Bien essayé en tout cas mais on continue de chercher ensemble." Elle ne compte pas se laisser faire si facilement, oh non. "Alors ! C'est quoi ce truc énorme dont tu voulais me parler ?" Gus ne tarde pas à lui parler du sujet qui fâche, enfin, façon de parler. Elle espère au contraire qu'il soit heureux d'apprendre la nouvelle. Elle sait que c'est soudain, elle sait que c'est drastique : mais c'est ce dont elle avait besoin. "Ah oui... ça. Hum, tu sais que tu te plaignais toujours de mes horaires de travail ?" Ils sont alors coupés par le gérant du petit stand qui leur fait passer commande. Une fois chose faite, s'éloignant tranquillement vers les divers stands à la recherche du fameux cadeau, Brooke reprend. "En bref, tu ne pourras plus te plaindre." C'est vague, elle en bien conscience mais elle aime jouer la mystérieuse de temps en temps. Surtout avec une nouvelle pareille. Ça promet.

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Pour le moment, Brooke et Gus n'ont pas beaucoup de chance pour ce qui est de leur quête du cadeau parfait, ça leur permet cela-dit de discuter, ce qui n'est pas plus mal. "Et moi je voudrais sur ma liste du père nono la Switch spéciale édition pikachu pour jouer à Pokemon. C'est tout ce que je veux, tu crois que je l'aurais ?" Elle sourit de toutes ses dents alors qu'une idée lui vient en tête. "Oh, oh oh. Ça devrait être possible mais seulement si tu as été sage." La main sur son ventre qu'elle gonfle en cambrant le dos, elle imite le père noël d'une voix grasse. "Je paierai tellement cher pour te voir avec un pull comme celui-ci, tu peux pas savoir !" Brooke l'imagine sans mal, quand elle était petite, son père essayait toujours de la persuader d'en porter pour le réveillon. Elle, elle préférait de loin se vêtir d'une belle robe à son grand désespoir. C'est devenu une sorte de défi familiale que d'arriver à lui en faire porter un. "T'aurais pas les moyens !" Elle plaisante, cela-dit c'est vrai qu'il faudrait réellement la payer cher pour l'en persuader. Ou lui donner quelque chose de très précieux à ses yeux. "Je m'en plains surtout pour toi. Ce travail t'épuise…" Ça, elle ne peut pas le nier. Elle adorait être sa propre patronne, créer quelque chose mais ça lui demandait bien trop d'implication. Elle n'avait le temps pour rien et parfois, elle en vient à se demander si ce n'est pas une des raisons qui a causé la perte de son mariage. Elle n'avait jamais le temps de régler leurs problèmes, elle était toujours trop occupée. Leo a merdé, elle le sait, mais peut-être qu'elle avait une part de responsabilité dans tout ça. C'est même certain. "Plus maintenant non..." Mettre en place l'organisation de la galerie va lui prendre un temps certain mais ça n'aura du moins rien à voir avec ce qu'elle a pu connaître par le passé. Et puis, les responsabilités sont bien moindres, l'art est un monde totalement différent du commerce. Elle se sent déjà revivre. "C'est à dire ? Va falloir que tu développes un peu. Tu sais ton frère il comprend vite, mais faut lui expliquer longtemps." Ils passent devant un stand qui propose un tas de petites babioles qui pourraient éventuellement intéresser sa mère. Elle sait qu'elle adore décorer sa maison, elle change d'agencement au moins une fois par an. C'est pour ça qu'elle s'y arrête un instant, passant en revue les divers objets à vendre avant de répondre à son frère. "Oh ça je sais, crois-moi." Brooke lui offre un clin d'oeil taquin. Elle aime en rajouter pour embêter son frère. "J'y pense depuis un moment, tu sais que je te disais que j'étais sans arrêt en train de travailler, que j'avais plus de temps pour rien... J'ai décidé d'y remédier. Tu te rappelles la galerie de North bay où on allait souvent quand j'étais à la fac ? Celle où je t'obligeais à m'accompagner plutôt ? Et bien... je l'ai acheté !" Elle lui offre un énorme sourire qu'elle sait être forcée mais elle ne peut faire autrement, elle appréhende beaucoup la réaction de Gus.

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Ils continuent leur chasse au trésor : bras dessous, bras dessous. "Et toi tu as été sage cette année ma petite ?" Gus imite le père noël en l'appelant ma petite et pour un peu, ça la perturberait. Il faut bien avouer que c'est spécial tout de même ce qu'ils sont en train de faire. Brooke, elle prend le parti d'en rire cela-dit parce qu'ils sont ridicules tous les deux, comme toujours. À chaque fois qu'ils se voient, ils finissent par partir dans des délires rocambolesques. "Tu dois admettre qu'au niveau du ventre, dans quelques années, je lui ressemblerai peut-être au Père Noël. Plus que toi, enfin je l'espère." Elle l'escompte aussi : elle sait qu'à partir d'un certain âge, tout le monde a tendance à prendre quelque peu du poids mais elle espère limiter la casse avec de bonnes séances de cardio. Elle pourrait essayer de convaincre son frère d'en faire avec elle mais elle doute que ça porte ses fruits. Si Brooke voue une véritable passion à la nourriture, elle est aussi ferrue de sport, ce qui n'est pas vraiment le cas qui de Gus. "Espérons que tu ne lui ressembles pas trop non plus hein." Oui parce qu'il a quand même une sacrée surcharge pondérale le père noël, autant éviter que Gus en arrive là. "Vraiment ? Mais ça veut dire que tu laisses tomber ton autre travail ?" Elle n'a pas trop le choix à vrai dire, elle avait déjà du mal à gérer son travail et sa vie personnelle lorsque c'était sa seule activité alors maintenant qu'elle a investit dans la galerie, ça semble impossible même si elle le souhaitait. Et ce n'est de toute manière pas ce qu'elle veut. Elle aimait son travail, vraiment mais ça devenait invivable pour elle. Elle aspire à plus dans la vie que de travailler à en perdre la tête. Elle tient à voyager, faire de nouvelles expérience. C'est ce qui a motivé sa décision. "J'ai revendu mes parts de la société. Ce fait que j'ai de quoi vivre très confortablement pendant un moment. Et de quoi t'acheter ta console et tous les jeux possibles et inimaginables qui vont avec." Brooke pouvait déjà se permettre de vivre dans l'opulence mais depuis qu'elle s'est retirée de l'entreprise, ses comptes ne se sont jamais portés aussi bien. Son banquier l'a même contacté pour qu'elle fasse quelques placements. C'est un brin déconcertant quand on y pense, elle n'a pas grandit dans le luxe - loin de là - et la voilà maintenant fortunée. Bien sûr, elle n'a rien de ces millionnaires qu'on peut voir dans les magasines mais elle n'est certainement pas à plaindre. "On dirait bien que tu suis la trace d'un grand sage qui a préféré claquer un boulot ennuyant pour le boulot de ses rêves !" Son frère a réellement influencé sa décision, elle ne peut pas le nier. Elle savait dans quel état d'esprit il était lorsqu'il était banquier et elle a vu ce que ça lui a fait de devenir soigneur comme il l'a toujours rêvé. C'était le jour et la nuit. Si elle n'avait pas eu son exemple, elle n'aurait sans doute pas pris le risque. "M'en parles pas, tu déteins sur moi, ça me fait peur !" Elle le taquine encore et toujours parce que c'est sa manière à elle de communiquer. Et puis, de toute manière, c'est plus drôle ainsi. "Je suis très fière de toi. Dis-moi en plus !" C'est étrange le sentiment que ça lui procure de savoir que son frère est fier d'elle, elle n'en a pas l'habitude. Très honnêtement, elle a toujours eu du mal à gérer les compliments, ça la gêne et elle ne saurait pas dire pourquoi. C'est sans doute la raison qui la pousse à sourire un peu gauchement avant de se lancer dans ses explications. "La galerie était à vendre et c'était une aubaine. C'est pas comme si j'en ouvrais une de toute pièce : j'ai pu récupérer des contacts, des artistes. Ça m'a beaucoup aidé et puis l'ancienne propriétaire était adorable, elle m'a conseillé. Je vais me lancer dans quelques petits travaux histoire de personnaliser au mieux l'endroit mais ça ne devrait me demander beaucoup d'efforts. Pour l'instant je discute surtout de la marche à suivre. Mes compétences en commerce sont aussi d'un grand soutient, j'ai pu faire un business plan plutôt avantageux. Ça s'annonce bien et j'ai pu prendre contact avec de bons artistes. Reste plus qu'à espérer que ça marche." Brooke a bon espoir mais on ne sait jamais ce qui peut se passer. La seule chose qu'elle peut dire c'est qu'elle a tout fait pour se lancer au mieux. Elle est contente d'avoir pu en parler à son frère en tout cas, ça rend les choses plus réelles. Ce dont elle est moins heureuse par contre, c'est de devoir attendre plus de dix minutes au chaud afin de récupérer la petite décoration qu'elle souhaitait offrir à ses parents pour qu'enfin on lui dise qu'il ne reste qu'un seul exemplaire. Qui n'est pas à vendre. "Non mais vous êtes sérieux ? Vous n'auriez pas pu nous le dire avant ? Il fait très chaud ici au cas où vous ne l'auriez pas remarquer, le soleil tape pile en face de votre échoppe et vous êtes en train de me dire que je suis littéralement en train de cramer pour rien ? Vous nous avez demander d'attendre plusieurs fois pour ça ? Vous n'allez pas l'impression d'un peu exagérer, non ?" Brooke perd rapidement patience comme toujours, il faut dire que le commerçant a quelque peu dépasser les limites. Il a pendant longtemps refuser de les servir étant au téléphone et quand il a enfin daigné raccrocher c'est pour les débouter de leur demande. "Il en reste un, vous ne pouvez pas simplement nous le vendre ?" Le ton monte, il faut dire qu'elle est particulièrement déçue, ça aurait été le parfait cadeau pour ses parents.

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Ce qui est pratique depuis qu'elle a vendu ses parts, c'est qu'elle a de quoi gâter tous ses proches de façon démesurée. "Oh non, je n'ai pas besoin de console ! Tu devrais investir dans pleins d’œuvres d'arts." Son frère est décidément bien trop chou, s'il croit qu'elle ne va pas lui offrir, il se met le doigt dans l'oeil. Elle a les moyens de le faire alors pourquoi en serait-il autrement ? "Je peux très bien faire les deux, ne t'inquiètes pas pour ça !" Et puis de toute manière, ce serait autant un cadeau pour elle que pour lui. Elle prendra plaisir à jouer de nombreuses parties sur cette fameuse console quand elle squattera impunément chez son frère. Brooke l'avoue sans mal, elle aime certains jeux vidéos, ça lui rappelle son enfance. "Si tu as besoin d'aide pour d'éventuels travaux, n'hésite pas à me faire signe !" Elle lui sourit d'un air diabolique. "Tu vas regretter ta proposition, tu le sais ça ? Je vais te faire tellement bosser que tu vas me bouder." Elle plaisante bien évidemment mais il est tout à fait possible qu'elle lui demande son aide de temps à autre. Il a proposé après tout. "Si c'est ce coté là qui déteint sur toi, tu as de la chance. C'est le meilleur et il rend heureux." Si seulement elle avait hérité que de cette facette de sa personnalité... Son côté têtu et son caractère de cochon lui viennent aussi de Gus. "Je te crois sur parole. Hâte de pouvoir la montrer au public en tout cas. Enfin si ça se passe bien... Imagines qu'ils n'aiment pas ?" Brooke a toujours tendance à trop réfléchir, à imaginer le pire. C'est sa manière d'être préparée à toutes les éventualités mais parfois, elle angoisse pour pas grand chose. "C'est vraiment fantastique. Je t'ai dis que j'étais fier de toi ?" Ça y est, elle rougit, mal à l'aise. Ça lui fait bien sûr plaisir que son frère lui dise ça mais elle ne sait jamais quoi répondre, comment réagir. "Rhoo arrêtes, tu vas me gêner !" Elle rit quelque peu autant parce qu'elle le taquine que parce qu'elle est gênée. Elle est ainsi heureuse de changer de sujet même s'il n'est guère plus agréable. En effet, elle a la très nette impression qu'un commerçant se fiche bien d'eux. Gus a visiblement la même sensation puisqu'il perd patience lui aussi, ce qui ne lui arrive que très rarement. "C'est quoi le problème ?! Vous préférez en garder un et ne rien vendre ? On fait la queue depuis pas mal de temps et je sais que c'est pas très esprit de Noël de s’énerver, mais on a vraiment des parents difficiles !" Elle ne peut qu'acquiescer, leurs parents sont très exigeants, surtout leur mère. Brooke l'adore mais parfois elle lui donne l'envie de s'arracher les cheveux. Ça fait d'ailleurs un certains temps qu'elle n'est pas passé la voir, elle va en entendre parler pour sûr. "Très, très, très difficile !" Elle hoche la tête de façon répétée pour enfoncer le clou. "Aller faites un effort, c'est Noël ! " Ce dernier argument fait craquer le vendeur et il finit par leur céder l'objet à contre-coeur. Brooke en vient à se demander s'il ne voulait pas le garder pour lui. "Merci bien !" Son ton est un brin ironique mais au moins, elle le remercie. Tout ceux qui la connaissent savent qu'elle peut se montrer bien plus mauvaise parfois. "Tu sais ce qui me manque ici ? C'est les Noëls enneigés, à New-York c'était magique." À Island bay il fait chaud, bien trop chaud. Et il ne risque certainement pas de neiger, ce que Brooke trouve fort dommage. Elle aime quand tout est blanc autour d'elle, elle trouve ça magnifique.

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C'est étrange le sentiment de fierté qui l'assaille quand elle parle de son projet, ce n'est pourtant pas la chose la plus dure qu'elle est accomplit... Peut-être est-ce différent parce qu'il s'agit là d'un vieux rêve ? Elle ne saurait le dire. "Comment je pourrais te bouder alors que je t'aiderais à réaliser un rêve ? Je serais trop heureux d'y participer." Penchant la tête sur le côté, Brooke le regarde, une moue adorable sur le visage. Parfois, elle oublie à quel point son frère peut être gentil, elle a même peur que ça lui retombe dessus en certaines occasions. Trop de gens profitent des autres. "Tu sais que tu es sans doute le meilleur frère qu'on puisse avoir ? C'est vrai que t'es chiant - très chiant - faut pas l'oublier, mais quand même." Elle lui offre un grand sourire, ce qu'elle est dit est on ne peut plus sincère. Elle trouve son frère génial, tout simplement. À chaque fois qu'elle est avec lui, son monde se simplifie miraculeusement. Elle n'oublie pas cela-dit de contrebalancer son compliment par une petite pichenette, il ne faudrait pas qu'il prenne la grosse tête tout de même. "Il y a beaucoup de choses à faire à l'intérieur ? Pourquoi les gens n'aimeraient pas ? Tu as prévu de faire une sorte de vernissage pour l'ouverture ?" Elle ne peut pas retenir un petit rire. Son frère parle vite, il lui pose beaucoup de questions, si bien qu'elle a peur de perdre le fil. Ça l'amuse, elle aime le voir si impliqué : c'est rassurant en un sens. "Et bah dis donc, en voilà des questions... Alors, petit un : non il n'y a que des bricoles à faire. Petit deux : parce que c'est pas réussi ? Et petit trois : c'est un incontournable donc je le ferais, je ne sais simplement pas quand." Il faut qu'elle termine déjà de tout mettre en place et elle n'a absolument aucune idée du temps que ça va prendre. Elle préfère ne pas se mettre de deadline pour éviter de retomber dans le même schéma que celui de son ancien travail. Elle veut laisser du temps au temps, ne pas se mettre la pression. "Je suis désolé, je t'inonde de questions, mais j'ai tellement envie de savoir !" Ça la soulage plus qu'autre chose à vrai dire, elle n'était pas certaine de sa réaction. Elle espérait qu'il réagisse ainsi bien sûr mais on ne sait jamais vraiment ce que les autres peuvent penser. Il aurait pu trouver ça inconscient, ce n'est pas un métier très facile qu'elle a choisi après tout, il est très aléatoire. "Comme je te l'ai dit : t'es chiant mais c'est pas grave. Je préfère que tu t'y intéresses trop que pas assez." Elle le taquine encore et toujours : c'est presque une tradition maintenant. Si un jour elle ne fait pas, c'est que quelque chose ne va pas, il peut en être sûr. Quoiqu'il en soit, ils ont trouvé leur cadeau et ça, c'est une bonne chose de faite. Ils peuvent continuer tranquillement à arpenter le marché de Noël qui est on ne peut plus agréable. Même si, pour elle, il fait trop chaud. "La neige ça glisse, ça encombre et c'est froid." Brooke joue alors l'indigné en posant la main sur son coeur. Elle n'arrive pas à croire qu'il parle de la neige en des termes si peu élogieux. "Comme tu y vas ! Et les côtés positifs alors ?" C'est beau et ça offre pleins de possibilités pourtant. Il est possible de skier, de faire du snowboard, de la luge et même des bonhommes de neige. À New-York, il avait ce concours de sculpture sur neige, elle adorait voir ce que les participants faisaient. "New-York te manque ?" Fronçant les sourcils, elle y réfléchit quelques instants. "Hum je sais pas, c'était très cosmopolite et ça me convenait bien mais je n'irais pas jusqu'à dire que ça me manque. Je suis tellement bien ici : il y a ce nouveau travail, mes amis, ma famille..." Elle lui offre un clin d'oeil lorsqu'elle prononce ce dernier mot avant de continuer. "Il s'y passe toujours des choses hallucinantes en plus, des évènement qui n'arrivent qu'ici." Elle cherche le parfait exemple pour illustrer son propos quand elle se souvient du fameux combat pour le cadeau. Et c'est de circonstance qui plus est. "Tu te rappelles ? Je sais plus quand c'était exactement mais on cherchait un cadeau tous les deux : le dernier modèle de je ne sais plus quoi. Il y a avait cet homme qui l'avait vu et qui ne voulait pas le lâcher. On en est presque venu aux mains pour l'avoir ! Je tirais sur la boîte pendant que tu lui hurlais de la lâcher. Ce genre de choses n'arrivent jamais à New-York." Oh non, il n'y a qu'à Island bay que les gens sont si déjantés. Et elle adore ça.

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Pour un peu, elle tomberait à la renverse. Son frère est bien trop adorable avec elle. "Je n'ai jamais entendu un aussi beau compliment de toute ma vie." Brooke lui offre un énorme sourire comme elle sait si bien les faire. Il a le don de la mettre de bonne humeur, peu importe les circonstances. "Bien sûr que ça l'est, c'est moi qui l'ai fait. Chaque mot que je prononce est un véritable cadeau." Elle en aime en rajouter, histoire de faire son petit effet. Ça la fait beaucoup rire et c'est déjà ça. "Je connais personne qui a meilleur goût que toi, alors si les gens n'aiment pas, c'est eux le problème. J'aurais une invitation ?" Brooke est si touchée qu'elle lui offre un baiser furtif sur la joue. Elle n'est pas du genre expansive, c'est sûr, mais Gus est tellement gentil qu'elle peut bien faire une exception. C'est un sujet important pour elle et ses mots lui vont droit au coeur. "Continues à me faire des compliments comme ça t'auras même droit à un cadeau pour accompagner ton invitation." Elle plaisante mais finalement, elle se dit qu'elle le fera peut-être. Il le mérite bien après tout. "Des cotés positifs à la neige ? Vas-y je t'écoute !" Il ne lui faut pas plus de deux secondes pour se mettre à débiter une liste non exhaustive de ce qui lui plaît dans un Noël enneigé. Elle pourrait en parler pendant des heures, c'est le seul point positif de l'hiver à ses yeux. "Hum... je sais pas : les sports d'hiver ? Les paysages ? Les bonhommes de neige ? Les étoiles qu'on peut y faire dedans ? La seule chose que je voulais pour cadeau quand j'étais encore à New-York, c'est qu'il neige le 25." Elle se rappelle encore du plus beau Noël qu'elle a passé à New-York, il neigeait à petits flocons et avec Leo, ils ont pique-niqué sous le kiosque de leur parc préféré. Elle souriait comme une enfant dans un magasin de confiserie ce jour-là. "Presque faillit en venir aux mains ? Je lui ai mis une pichenette sur le nez ce qui l'a fait sursauter et lâcher le paquet, puis on est parti en courant." Ce n'était pas la bataille du siècle mais elle s'était sentie fière d'être repartie avec ce qu'elle convoitait. Elle s'était dit qu'elle formait la parfaite équipe avec Gus. "C'est vrai mais on l'a eu ce cadeau au moins !" Et ça, elle n'est pas prête de l'oublier. "Tu vas me faire croire qu'à New York les gens sont plus civilisés qu'ici ? J'y crois pas une seconde." Civilisé non, ce n'est pas le mot... "Les gens ont tendance à s'ignorer là-bas et c'est un vrai cadeau en certaines occasions. S'il n'y a d'interactions, il n'y pas de drame." C'est d'une logique imparable.