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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Fated to pretend Ϟ Breo

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MessageSujet: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptyJeu 13 Déc - 15:29


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Brooke avait une résolution depuis peu, une résolution qui lui tenait à coeur. Elle avait décidé de se simplifier la vie en tout point. Ce n'était pas facile, pas pour une maniaque du contrôle comme elle mais elle s'accrochait. Elle a tourné le dos à son ancien métier pour renouer avec une vieille passion, elle est restée calme face à sa mère - plus particulièrement ses critiques incessantes - et elle a remis de l'ordre dans ses relations. Jusqu'à ce que tout capote. Et sans grande surprise, c'est une nouvelle fois à cause de son mari. Elle avait pourtant fait des progrès avec lui, s'accordant une nuit de folie sans conséquences aucunes. Elle avait réussie à ne pas y réfléchir, à se dire que c'était simplement son envie du moment. Elle était à ça de tourner la page, vraiment à ça... Sauf qu'il y a eu cette fameuse soirée et tout ses efforts sont partis en fumé. Elle a pleuré, elle a réellement pleuré devant lui. Elle n'arrive toujours pas y croire, elle se mettrait des claques si elle le pouvait. Ce n'est pas le pire cela-dit, non, ce serait bien trop simple. Ce qui l'a vraiment perturbé, ce sont les mots qu'ils se sont échangés. Il y a des choses qui ont été dites, des choses qu'elle n'aurait jamais cru possible.... Et puis ce chaste baiser, c'était bien la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Ce n'est pas leur genre, ça ne l'a jamais été alors pourquoi ? Pourquoi diable cette nuit fut-elle si différente de ce qu'ils ont vécus par le passé ? Pourquoi Brooke ne peut-elle pas avoir une seconde de répit ? C'est ce qu'elle se demande alors qu'elle fait les cents dans sa toute nouvelle galerie. Elle a beau tout faire pour penser à autre chose, elle n'arrive pas à se le sortir de la tête. Elle essaie pourtant de rationaliser la situation, de se dire que ça ne veut rien dire de particulier. Il l'a trompé il y a un an de ça et ils n'en avaient encore jamais discuté, il fallait bien qu'ils le fassent à un moment donné. C'est tout ce qu'il y a de plus logique. Oui, c'est le bon sens même. Elle le sait et pourtant elle ne peut s'empêcher de se ronger nerveusement les ongles. "Oh et puis merde !" Il faut qu'elle agisse, elle ne peut pas ressasser infiniment le problème. Elle sait comment le régler qui plus est. Elle se fiche pas mal de l'heure qu'il est ou même des vieux vêtements trop larges qu'elle porte pour les rénovations, elle se dirige d'un pas décidé vers un endroit qu'elle n'aurait jamais pensé vouloir connaître. La maison de Leo. Il faut qu'elle le voit, qu'elle lui montre qu'elle se fiche bien pas mal de la soirée en question. L'éviter ne reviendrait qu'à admettre un trouble qu'elle n'a pas. Non, parce que tout va bien pour elle, il faut qu'il le sache. Si elle était dans un tel état la dernière fois qu'il se sont vus, ce n'est qu'à cause de l'alcool. Ça ne lui a pas réussi, voilà tout. C'est dans cette démarche tout ce qu'il y a plus hypocrite qu'elle toque vivement à la porte de chez lui. Un chignon négligée en guise de coiffure, elle ne ressemble en rien à l'image qu'elle rend habituellement mais elle ne s'en soucie pas. Elle doit absolument régler ce problème pour le mettre derrière elle. Quand enfin la porte s'ouvre, elle n'attend pas une seconde pour s'engouffre dans l'entrée. "Salut." Son ton semble un peu pressée qu'elle ne le voudrait mais qu’à cela ne tienne.
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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptySam 15 Déc - 14:44


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Leo est un homme qui vit au jour le jour : il laisse le monde venir à lui et selon les situations, il agit. Il ne s’est jamais laissé abattre, il n’a jamais laissé le « destin » décider pour lui. Encore une chose en laquelle il ne croit pas et dont il se moque particulièrement : il se dit que seul lui est maître de sa vie, seules ses décisions ont des conséquences. Ça, c’est en théorie. Ça fait quelques mois qu’il se rend compte que ça ne s’applique pas toujours en pratique. Depuis qu’il est arrivé à Island Bay, tout ne se passe pas comme il le désirerait. Brooke a toujours su contrer ses plans à la perfection, c’est une des raisons pour laquelle ils ne se sont pas séparés plus tôt. L’un pour l’autre, ils étaient un défi constant, une bagarre au quotidien. Et ça lui plaisait à l’époque où ils étaient en couple, aujourd’hui, ça a le don de l’agacer. Il n’arrive plus à savoir quand elle est sérieuse et quand elle se joue simplement de lui, quand elle n’assume pas ses réels sentiments. Depuis quelques semaines, cette impression de ne plus rien contrôler s’est accentuée, il n’a plus les cartes en mains et il le sait. Surtout depuis cette dernière soirée : quand il l’a vu au comptoir, il s’est dit qu’il allait la provoquer sur la nuit qu’ils ont passé ensemble. Elle lui a offert une victoire écrasante en couchant avec lui, il avait envie de le lui rappeler, malgré le fait qu’il ait été chassé au petit matin. Sauf que, encore une fois, ça ne s’est pas passé comme il l’espérait. Elle a eu courant d’une information qu’il espérait pouvoir garder pour lui, elle a su qui est la femme avec qui il l’a trompé. La discussion qui a suivi cet aveu, il n’arrive toujours pas à la digérer. Il n’arrive pas à croire que c’est réellement d’eux qu’il s’agit, qu’elle a réellement pleuré devant lui et qu’il lui a présenté de sincères excuses. Il sait que ça devait arriver, qu’ils n’auraient jamais pu continuer leur vie de leur côté sans que ça dégénère de la sorte. Sauf qu’il ne pensait pas que ça allait autant le chambouler, qu’il allait autant y repenser. Depuis cette nuit-là, il n’est pas trop sorti de chez lui, même pas pour aller travailler. Il a pris ses dossiers à l’agence et il est resté à sa maison pour faire des recherches, pour s’occuper l’esprit. C’est pour ça qu’il est assez surpris quand il entend toquer à sa porte : il n’attend personne. Il s’est fermé à toutes activités, préférant rester seul. Il n’a pas envie de louper un colis d’un quelconque service de livraison, ou une connerie comme ça, donc il va malgré tout ouvrir. Il fronce les sourcils quand il voit Brooke sur le pas de sa porte, celle-ci n’attend même pas un signe de sa part avant d’entrer chez lui. Voilà une chose qu’il imaginait impossible : qu’elle vienne le voir d’elle-même. Il se doute qu’il est la dernière personne qu’elle a envie de voir, et ce depuis de longs mois. Alors que lui vaut cet honneur ? La première chose qui lui vient à l’esprit, c’est qu’il a envie de savoir comment elle va. Sauf que ce serait rester l’homme qu’il a été quand ils se sont quittés et non, il n’est pas aussi sensible, il ne se laisse pas autant aller. Tu t’es perdu ? Voilà ce qu’il dit finalement, alors qu’il ferme la porte pour finalement retourner au salon. Il ne lui propose pas à boire, ne lui dit pas qu’elle peut faire comme chez elle. Il fait son possible pour être à l’opposé de celui qu’il a été durant une nuit.
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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptyDim 16 Déc - 14:06


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Demain on prendra le temps de regretter ce qu'on a fait la veille. Cette phrase prend tout sens pour Brooke aujourd'hui. Elle avait déjà eu le loisir de déplorer certaines de ses actions par le passé mais c'est en cet instant bien différent. En effet, habituellement elle désapprouve son impulsivité, sa tendance à l'excessivité ; ces défauts font partir d'elle, elle s'y habituée. Sauf qu'ici, ce qu'elle se rapproche n'a rien de commun avec ces incartades passées, elle n'était pas trop dure mais au contraire trop faible. Elle s'est laissée aller plus qu'elle n'aurait due, elle a montré une facette de sa personnalité qu'elle même ne connaissait pas. Et elle l'a fait avec la mauvaise personne, avec celle en qui elle n'a plus confiance. Elle donnerait tout pour repartir dans ce fameux bar, cette fameuse nuit. Elle s'administrerait une bonne claque pour se remettre les idées en place. Elle empêcherait ce massacre. Parce que oui, pour elle, c'est un véritable désastre. Elle venait tout juste d'apprendre l'identité de la personne avec qu'il l'a trompé ; ça aurait due la pousser à l'envoyer au diable pour de bon mais au lieu de ça, il se sont retrouvés à discuter, à s'expliquer. Ils ont été bien plus sincères qu'ils ne l'ont jamais pu par le passé. Et ça a plus encore compliqué leur relation alors qu'elle pensait qu'elle ne pouvait pas l'être plus. C'est bien pour ça qu'elle est chez lui aujourd'hui : parce qu'elle ne veut admettre cet état de fait, parce qu'elle veut lui montrer que rien n'a changé. Elle se répète que rien n'est réellement complexe dans leur situation, qu'ils sont simplement séparés. Elle se convainc que de le voir ici en face de lui après ce qu'ils se sont dit ne lui fait rien. "Tu t’es perdu ?" Ça y est, le moment est venu. Il faut qu'elle prétende que tout va bien, que rien ne cloche. Brooke a toujours été un as lorsqu'il était question de cacher ses sentiments, tels qu'ils soient. Elle sait fermer son coeur, le rendre si hermétique qu'elle ne peut plus elle-même ressentir quoique ce soit pendant un temps. Elle ne sait pas d'où lui vient ce besoin de protéger, elle a toujours été comme ça du plus loin qu'elle se souvienne. Peut-être est-ce parce que les gens l'ont souvent déçu comme Leo l'a désabusé. Quoiqu'il en soit, elle est prête à jouer son rôle, elle a déjà revêtu son masque d'indifférence. Et une chose est sûre, elle ne le lâchera pas cette fois. "Jolie maison." Elle ne prend pas la peine de répondre à sa question. Elle n'a aucune envie de justifier sa présence, elle ne sait même pas vraiment ce qu'elle compte lui dire. Elle tient juste à lui faire comprendre que les choses n'ont pas changé, qu'elle n'a pas changé. Elle tient à lui montrer que le comportement qu'elle a eu dans le bar n'était qu'une anomalie, Brooke est et restera toujours celle qu'elle est. "Tu sais le livret d'épargne sur lequel on mettait tous les deux de l'argent de côté ? Je voulais te prévenir que je vais sûrement en prendre une partie. Je te laisserai l'autre moitié bien sûr." C'est le sujet parfait : il est tout ce qu'il y a de plus pragmatique, il n'y a rien de personnel dedans. Elle peut ainsi se montrer détachée, désinvolte. Elle ne parlera pas de leur échange passé, elle fera comme s'il n'avait jamais existé. Et une fois qu'elle aura prouvé qu'elle n'est pas la femme au coeur brisée qu'il a pu apercevoir cette nuit là, elle se sentira mieux. C'est du moins ce qu'elle se dit. "Je vais ouvrir une galerie alors j'en ai besoin pour investir." Elle lui annonce ça comme si de rien était, comme si ça ne signifiait pas qu'elle avait quitté son travail préalablement, comme si ça ne représentait pas un énorme changement dans sa vie. C'est la parfaite occasion pour le convaincre qu'elle n'est pas si attachée à lui que ses larmes auraient pu le laisser penser. S'il comptait tellement pour elle, elle lui en aurait parler avant après tout. C'est un raisonnement un brin faussé, elle l'admet, mais elle se persuade que ça a tout de même du sens. Il faut qu'elle le croit.
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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptyMer 19 Déc - 21:17


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Il aimerait bien que l’insouciance l’habite à nouveau. Il n’aime pas cette nouvelle facette de sa personnalité : la compassion. Ça n’a jamais été un sentiment fait pour lui, ça. Il a toujours profité de tout ce qu’il avait sans se soucier du sort des autres, c’est un homme plus égoïste que généreux. Et pourtant, depuis quelques temps, il apprend ce que c’est que de s’inquiéter de l’état d’une autre personne. Brooke lui a appris ce que c’est que d’aimer, maintenant, elle lui apprend ce que c’est que d’agir humainement. Et autant dire que ça ne lui plaît pas du tout : voilà pourquoi il essaye de se cacher derrière un masque, aujourd’hui. Il accueille Brooke comme il l’aurait normalement fait, s’il n’y avait pas eu cette dernière soirée, il essaye de se convaincre que ça n’était rien. Et visiblement, ça marche. Ou est-ce qu’elle fait comme lui ? Est-ce qu’elle aussi, elle ne veut pas revenir sur ce qu’il s’est passé ? Ça ne serait pas étonnant, elle aussi, elle n’est pas aussi faible que ce qu’elle a laissé paraître il y a quelques nuits. Mais est-ce qu’ils vont jouer à ce petit jeu longtemps, ou est-ce qu’ils finiront par arrêter de se voiler la face ? Ou alors, est-ce qu’il peut espérer l’impossible : est-ce que tout finira par revenir à la normale ? Pour seule réponse, actuellement, il n’a qu’un compliment sur l’intérieur de sa maison. Il imagine que ce n’est pas sincère, que ce n’est que pour contrer ce qu’il vient de lui demander. Il l’a toujours laissé s’occuper de la décoration, quand ils vivaient ensemble : ça se ressent ici. Il a essayé de faire quelque chose, d’éviter les stéréotypes pour ne pas créer une véritable garçonnière. Disons qu’il a fait de son mieux. Ouais, merci. Il sait que s’il n’avait pas la tête ailleurs à cause de tout ce qu’il s’est passé, il n’aurait pas hésité à lui dire que ce n’est pas chez lui et que leur maison à New-York était bien mieux. Mais bizarrement, il n’a vraiment pas le courage de lancer une énième fois ce débat. Heureusement pour lui, Brooke lance rapidement un autre sujet, qui a don de le déconcerter. Il ne s’attendait clairement pas à une annonce comme celle-ci, est-ce qu’elle a décidé ça uniquement pour lui montrer qu’elle arrive à continuer sa vie de son côté ou était-ce un projet déjà lancé ? Une galerie ? Et qu’est-ce que tu fais de ton boulot ? Il ne se doute pas qu’elle a déjà tout arrêté, son travail, c’était sa vie. Comme pour Leo, ils avaient tous les deux la tête plus occupée par leur métier que par leur mariage. C’est aussi peut-être pour ça que ça n’a pas tenu entre eux, ils ne le sauront finalement jamais. Fais ce que tu veux, Brooke. Dit-il finalement, d’un ton las. Il sait son amour pour l’art, cependant, il ne l’imaginait pas capable de se lancer dans un tel projet. Et certainement pas maintenant, alors qu’ils sont encore en pleine procédure de divorce et que tout va mal entre eux. Ça lui prouve qu’elle, elle a réussi à passer au-dessus de tout ce qu’il s’est passé.  Et se sentir plus faible qu’elle, ça le dégoûte plus qu’autre chose. C’est tout ce que tu voulais me dire ? Il pose cette question en s’approchant de la porte, cependant, il ne l’ouvre pas. Terminé de faire le premier pas, voilà pourquoi il lui fait bien comprendre que s’il n’y a rien de plus à dire, elle peut déjà s’en aller. Il n’a jamais été le genre d’homme à s’accrocher à une relation, même quand tout roule : il ne le fera certainement pas s’il a la sensation d’être le seul à en avoir quelque chose à faire. S’il laisse sa fierté de côté, ça ne veut pas dire qu’il ne se respecte plus.
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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptySam 22 Déc - 21:44


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Là qu'elle prête un peu plus attention au décors qui l'entoure, une émotion étrange s'empare d'elle. L'ameublement qu'il a choisi n'a rien à voir avec celui qu'ils possédaient à New-York, tout comme le sien en réalité. C'est en des instants comme celui-ci qu'elle réalise que c'est bel et bien la fin d'une époque. D'une page qui s'est définitivement tournée. "Une galerie ? Et qu’est-ce que tu fais de ton boulot ?" Elle esquisse un sourire sardonique, ça lui semble si étrange quand elle y pense. Elle a vendu ses parts et il n'est même pas au courant, elle n'en a pas discuté avec lui. Si les choses étaient comme autrefois, il aurait été la première personne informée : elle avait l'habitude partager ses plans avec lui et ce n'était pas sans raison. Il était le seul à pouvoir lui dire si les projets qu'elle avait en tête étaient purs coups de génie ou au contraire véritables folies. Ses opinions comptaient plus que celles de la plupart des gens. Et voilà où ils en sont aujourd'hui, elle s'attelle à la création d'une galerie dont il ignorait jusqu'à l'existence et son affection - ou plutôt les médicaments qu'elle prend pour la soigner - l'affaiblissent en silence. "Quel boulot ? Il n'y a plus de boulot, je m'en suis débarrassée." Elle parle d'un ton désinvolte, comme si ça lui était égal mais ce n'est pas le cas. Ça n'a pas été une décision facile à prendre, pendant de nombreuses années son métier a été son unique passion. Et elle s'y donnait corps et âme. Lorsqu'elle y repense, elle se dit qu'elle n'y aurait sans doute jamais renoncé si elle était restée à New-York, les choses sont simplement différentes ici. Elle ne se voyait plus continuer, c'est comme si cette entreprise faisait partie de la vie d'une personne qu'elle n'était plus aujourd'hui. Elle ne s'y sentait plus à entièrement à sa place, c'est aussi simple que ça. "Fais ce que tu veux, Brooke." Ce qu'elle veut ? Réellement ? Ce serait bien la première fois qu'il lui accorderait une telle faveur. Les choses se sont toujours déroulés selon ces termes quand on y réfléchit : il a décidé de la tromper, il a décidé de repointer le bout de son nez et il a décidé qu'il voulait la reconquérir... Brooke, elle, elle s'adapte du mieux qu'elle peut. C'est du moins ce que la situation lui laisse comme ressenti ; ça ne peut qu'être partial mais ça n'en est pas moins réelle pour elle. Et à chaque fois qu'elle essaie de reprendre les rennes, quelque chose vient se mettre en travers de son chemin. Pas cette fois-ci cela-dit, elle ne laissera rien ni personne barrer sa route. Elle l'a décidé : ça suffit, elle a eu son compte. Lorsqu'elle s'est retrouvée dans le bar ce soir là, elle en a perdu jusqu'à sa personnalité et il est hors de question que ça se reproduise. "Si ça t'es tant égal je peux entièrement le vider aussi." Ce n'est que pur sarcasme bien évidement. Le ton monocorde de Leo l'agace : elle s'est déplacée pour lui parler, il pourrait tout de même lui accorder un minimum d'intérêt. Il s'agit là d'un sujet important, elle ne vient lui compter sa journée. Elle n'en revient pas, on dirait que peu importe la situation dans laquelle ils se trouvent, Leo fait tout pour la mettre en rogne. Ce n'était pourtant pas le but, loin de là. Elle venait ici pour avoir une conversation civilisée avec lui, une conversation qui mettrait un terme pour de bon au chaos qui a régit leur relation depuis maintenant plus d'un an. Ou depuis toujours d'ailleurs. "C’est tout ce que tu voulais me dire ?" Brooke esquisse un mouvement de recul, il veut la mettre dehors ? Et bien il peut toujours se brosser. Elle ne sent pas spécialement mieux et elle ne partira pas avant d'obtenir ce qu'elle souhaite. Pourquoi le ferait-elle après tout ? Pour lui faire plaisir ? Elle en rirait presque. Non, elle ne lui fera pas cette fleure ; au contraire, elle décide de se mettre à l'aise, prenant confortablement place sur son canapé. "Est-ce que j'ai l'air d'être sur le départ ?" Elle lui offre un sourire impétueux. S'il tient à être désagréable, elle peut l'être tout autant, ça ne lui a jamais posé problème. "Faut que j'aille me chercher un verre toute seule peut-être ?" Un sourire haussé, elle lui lance un de ces regards qu'il connaît si bien, entre froideur et ironie. Il doit comprendre maintenant : elle ne quittera sa maison que lorsqu'elle le désirera et si elle doit effectivement se servir elle-même elle le fera. Brooke, elle est comme ça, elle se fiche pas mal des bonnes manières, encore plus quand il s'agit de Leo. Ils ont dépassé le stade des convenances il y a bien longtemps maintenant. Il n'y a jamais rien de conformiste dans leur relation de toute manière.
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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptyDim 23 Déc - 18:36


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Il s’inquiète – plus ou moins – pour son boulot et Brooke ne tarde pas à lui avouer qu’il n’y en a plus, que c’est terminé. Ça le surprend, et c’est peu de le dire : il ne la pensait pas capable de tout abandonner comme ça, du jour au lendemain. Il ne sait pas si c’est un projet auquel elle pense depuis longtemps ou si tout a été fait sur un coup de tête mais les deux possibilités l’étonnent, elle n’est pas comme ça. Jamais elle n’a voulu mettre sa carrière de côté, au profit de quoi que ce soit. Il se demande si leur mariage va subir le même sort, si elle va finalement être capable d’y mettre un terme. Et à l’échelle de ce qu’elle vient de lui avouer, est-ce qu’elle va réussir à le remplacer ? Rencontrer quelqu’un d’autre, débuter une nouvelle histoire, aimer un autre homme ? Oh non, il n’a vraiment pas envie de penser à ça. C’est.. Il pense à ses mots, sauf qu’il ne sait pas ce qu’il pense de tout ça. Même impulsivement, il ne s’y attendait tellement pas qu’aucune émotion réelle ne lui vient. Cool ? Il hausse ses épaules, c’est le seul mot qui lui est venu. Qu’il en pense du bien ou non, de toute façon, ça n’intéresse plus Brooke. Si c’était le cas, elle aurait fait comme au bon vieux temps et lui en aurait parlé avant d’agir, pas après l’avoir fait. Elle lui dit ensuite qu’elle peut totalement vider leur compte, s’il s’en fiche tant que ça. Et encore une fois, sa moue prouve qu’il n’en a rien à faire. Qu’elle le fasse, l’argent ne dicte plus sa vie depuis bien longtemps. Il a perdu sa boîte quand Brooke a décidé de le quitter, depuis, il ne travaille que pour occuper son temps. Sa passion de l’immobilier s’est estompée petit à petit. Ça ne veut pas dire qu’il n’aime plus ce qu’il fait, non. Ça veut simplement dire qu’il doit encore prendre le temps de se remettre en selle et que quand ce sera fait, il pourra réinvestir pour que Leo Bailey redevienne l’homme qu’il était auparavant. En attendant, qu’elle le dépouille, il n’en a rien à faire. Eh bien vas-y, si ça t’amuse. Il ne cherche même pas à être désagréable, ça lui vient naturellement. Peut-être parce qu’il s’est trop contenu dès son arrivée de s’inquiéter de son état et que maintenant son cerveau s’est rangé de son côté : il s’en fout. Donc ouais, il s’en fiche de tout et c’est bien pour ça qu’il a envie qu’elle s’en aille. Sauf que visiblement, Brooke n’est pas de cet avis et le lui fait comprendre en allant s’installer dans son canapé. Il se rend compte qu’il doit reprendre le dessus dans cette conversation, qu’il ne doit pas tant se laisser aller. Et quand elle lui demande si elle doit aller se chercher à boire seule, c’est l’occasion parfaite. Il s’assoit à son tour dans l’un des fauteuils du salon, croise ses bras sur son torse. Ouais. Et ramène moi une bière au passage. Pas de « s’il te plaît », pas de « merci », il a envie de jouer le rôle du parfait macho. Et si elle ne le fait pas, ça lui donnera une raison de la virer de chez lui, il est encore le maître des lieux et il ne connaît pas l’hospitalité. Il ne lui a pas dit de faire comme chez elle, donc l’invitée obéit ou s’en va.
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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptyVen 28 Déc - 18:35


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Il y a une forme de faux semblants dans leur conversation, une retenue qui leur était étrangère par le passé. "C’est... [...] Cool ?" Il réagit mieux qu'elle ne l'aurait cru. Encore. D'une certaine manière, ça lui fait plaisir puisqu'elle ne veut pas que cette conversation dépare mais de l'autre, un goût amer lui reste. C'est comme s'ils acceptaient de ne plus avoir un mot à dire sur la vie de l'autre, d'être de véritables étrangers. C'est ce qu'elle voulait et elle suppose que c'est ce qui se passe quand on se sépare, que c'est normal. Seulement rien n'a jamais été normal entre eux, voilà pourquoi ça lui semble si étrange. Elle se dit que c'est bien cela-dit, que ça pourrait faire évoluer leur relation dans le bon sens. Peut-être arriveront-ils vraiment à tourner la page. "Je trouve aussi." Elle continue à jouer cette comédie, celle de la femme posée qui essaie d'avoir une conversation civilisée. À cet instant précis, elle se fait l'effet d'être une personne totalement différente et pour cause, elle n'a jamais été le genre de femmes à échanger des banalités. Les choses reprennent ainsi bien vite une tournure plus sérieuse puisqu'il est question de l'argent qu'ils avaient en commun et de son partage. "Eh bien vas-y, si ça t’amuse." Les yeux plissés, elle essaie de comprendre ce qui se passe. Depuis quand Leo laisse-t-il tomber si facilement ? Depuis quand serait-il prêt à lui céder tout son argent sans conditions aucunes ? Il n'a jamais été quelqu'un de vénal mais ça ne fait pas non plus de lui un ange altruiste qui distribue tout ce qu'il possède de bon coeur. Surtout pas quand il s'agit de Brooke, il a toujours adoré la piquer à vif. "Wow et bah je ne suis pas la seule à avoir changé à ce que je vois." Cette réflexion n'a rien d'hargneuse, c'est simplement une constatation. Elle peut peut-être sembler un brin sarcastique, ça, elle n'a pas pu le brimer. Cette conversation est simplement plus pesante qu'elle ne l'aurait cru, faire semblant que tout va bien ce n'est pas chose facile. Tout se mélange dans son esprit : leur récent dérage, leur fameux déballage...  Elle fait du mieux qu'elle peut pour tout compartimenter, pour passer au dessus mais Leo n'est pas très coopératif. C'est même le moins qu'on puisse dire. "Ouais. Et ramène moi une bière au passage." Si elle s'écoutait, elle l'enverrait balader sans tact aucun mais elle s'abstient. Elle sait où ça les mènerait : ils se disputeraient et dieu sait ce qu'ils pourraient être amenés à se dire cette fois-ci. Elle ne veut plus perdre le contrôle comme au bar, elle ne veut plus lui laisser entrevoir cette partie de sa personnalité. Ils se sont pourtant déchirés des centaines et des centaines de fois au fil des ans mais elle a peur que cette conversation ait tout changé, qu'ils ne puissent être ce qu'ils étaient. C'est bien pour ça qu'elle joue à ce petit jeu, qu'elle se contient même si ça lui est extrêmement difficile. "Très bien..." Elle se racle la gorge avant de se diriger vers la cuisine, faisant tout pour paraitre la plus posée du monde. "Crétin." Maintenant sûre qu'il est dans l'incapacité de l'entendre, elle ne peut s'empêcher de le murmurer. Garder son calme n'a jamais été chose facile pour Brooke, elle ne peut le faire que jusqu'à un certain point. Et lorsqu'elle revient vers lui pour lui tendre sa bouteille, elle a repris son sourire de façade. "Voilà ta bière." Elle essaie de se montrer le plus agréable possible pour dire ce qui suit. "T'as pas d'autres exigences ? C'est bon ?" Espérons vraiment qu'il calme le jeu à son tour parce qu'elle ne pourra plus jouer à la sainte bien longtemps s'il la pousse dans ses retranchements. "J'essaie juste de mettre les choses au point. Au niveau de l'argent je veux dire." Encore une fois, elle ment. Elle se fiche bien pas mal de l'argent ou du moins de la façon de le gérer, elle souhaite juste que les choses redeviennent ce qu'elles étaient, aussi bizarre que ça puisse paraître. Le problème, c'est qu'elle commence à douter de la manière dont elle doit s'y prendre pour y parvenir... La tension est toujours à couper au couteau entre eux et elle ne se sent pas spécialement plus en paix. Elle ne sait pas quoi faire d'autre cela-dit, elle n'en a vraiment aucune idée.


Dernière édition par Brooke Bailey le Mar 15 Jan - 13:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptyVen 28 Déc - 19:08


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Il ne la pensait pas capable de lui obéir, pour cette bière. Il a préféré ignorer le passage où elle lui dit ne pas être la seule à avoir changé, ça ne sert à rien de renchérir. S’il a changé, dans le fond, c’est bien parce qu’il n’y a pas de lui, sans elle. Il avait déjà sa carrière, sa réputation et son caractère quand ils se sont rencontrés. Sauf que c’est elle qui l’a forgé, c’est elle qui a fait de lui l’homme qu’il est devenu. Beaucoup de couples se disent, à un moment donné dans leur relation, que l’un sans l’autre, ça ne peut pas marcher : c’est comme ça qu’ils diabolisent l’idée d’une quelconque séparation. En général, ces fameux couples finissent par se briser pour une raison stupide et ignorent ce qu’ils se disaient quelques semaines auparavant. Ils apprennent même bien rapidement qu’ils s’étaient trompé sur l’autre personne et qu’ils vivent bien mieux loin de celle-ci. Il paraît que l’amour a ses propres règles, que ça ne s’explique pas : en voilà la preuve. Eux, ils n’ont jamais eu besoin de se dire ce genre de choses pour vivre avec intensité leur histoire. Ça ne se prouvait pas en mots mais en maux, celui qui faisait le plus souffrir l’autre, celui qui réussissait le mieux à le réconforter une fois les blessures refermées. Un couple d’une toxicité unique, qui ne peut que leur apporter de bonnes choses maintenant qu’il a touché à sa fin. Sauf que voilà, c’est maintenant que Leo comprend qu’il n’y a rien de bon à être sans elle. Que c’est avec elle et seulement à ses côtés qu’il peut être lui-même. Alors oui, il a changé, mais la faute à qui, hein ? Il sait que ça ne sert à rien de lui balancer ça, qu’ils se sont dits suffisamment de choses la dernière fois, au bar. Il s’est excusé pour tout le mal qu’il lui a fait, ça ne sert à rien de reprendre ses excuses pour l’accuser de tous les torts que elle, elle a pu lui faire. Donc il prend sa bière et garde ses pensées pour lui, ça devient presque habituel de contre son impulsivité. C’est bizarre, il deviendrait presque gentil. Merci. Qu’il dit quand même, parce qu’elle lui a apporté alors qu’elle aurait très bien pu ne pas le faire. La bouteille ouverte, il boit directement une gorgée : c’est loin d’être le plus puissant des alcools mais ça lui fera peut-être oublier que ce moment avec elle est spécial. Il a toujours aimé sa présence, même quand ils se déchiraient. C’est différent, aujourd’hui. Il a l’impression qu’un poids énorme pèse sur ses épaules et que ça ne s’envolera pas avant son départ, que c’est elle qui lui cause ça, comme s’il était.. intimidé ? Lui-même n’en sait rien, il a jamais connu cette sensation, il sait simplement que sa respiration se coupe et qu’il a l’impression que son horloge ne marche plus. L’aiguille des secondes lui semble mettre des minutes à se déplacer. Elle finit par lui redemander si tout est bon de son côté, par rapport à l’argent. Ça l’étonne qu’elle insiste autant, qu’est-ce qu’il peut lui dire ? Cet argent est le tien comme le mien. Si tu en as besoin, prends ta part. Il se pince les lèvres avant de sortir une phrase pleine d’amertume, qu’il tente pourtant de faire passer pour de l’humour. C’est pas comme si on avait besoin de mettre de côté pour de futurs projets, hein ? Eh oui, ils ne voyageront pas, ne déménageront pas, ne renouvelleront pas leurs vœux de mariage ni multitudes de conneries comme ça, puisque c’est terminé. Et c’est bien comme ça qu’il le réalise finalement. Le blond pose sa bière sur la table basse, le regard toujours rivé sur Brooke. Il a suffisamment lutté contre ses envies de parler, il arrête de se mettre des barrières. C’est la seule raison qui t’a fait venir ici ? Il est persuadé que non. T’aurais pu m’envoyer un message. Mon avis a pas l’air si important, donc je vois pas pourquoi il fallait que tu me le demandes en face à face. Au moins, il dit enfin ce qu’il pense. Donc qu’est-ce que tu fais là, pour de bon ? Dans son salon, face à lui, mais également dans sa vie : ça a été la fin d’une ère, l’autre soir. La fin de tout, peut-être bien.
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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptyVen 28 Déc - 21:39


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Elle s'attend qu'il lui fasse une remarque acerbe ou qu'il la défie de nouveau mais il arrive encore à la surprendre. "Merci." Voilà qu'il lui dit merci maintenant... Ce qu'il peut être lunatique, elle n'arrive pas à le suivre. C'est épuisant, elle ne sait jamais quelle attitude adopter avec lui. C'est sans doute une des choses qui la rendait le plus folle quand ils étaient encore ensemble. "Cet argent est le tien comme le mien. Si tu en as besoin, prends ta part." Besoin est un bien grand mot, bientôt la vente de ses parts sera officiellement finalisée et elle héritera d'une somme plus que coquette. Elle pourra aisément renflouer les caisses du compte et bien plus encore. Ce ne sera donc en fin de compte qu'un prêt. "Si ça te convient..." Elle ne va cela-dit pas se plaindre si lui l'accepte sans rechigner. Ça lui semble simplement étrange de sa part. "C’est pas comme si on avait besoin de mettre de côté pour de futurs projets, hein ?" Elle le reconnaît bien là et elle comprend enfin pourquoi il lui semblait si naturel de céder cet argent. Ce n'est pas pour autant facile à entendre. C'est un douloureux rappel d'un fait pourtant tout ce qu'il y a de plus véridique. Alors que son coeur s'enserre quelque peu, elle force une expiration. "Non... je suppose que non." Elle a beau avoir désiré cette séparation, elle n'est pas aussi facile à gérer qu'elle le souhaiterait. Il s'agit là de leur ancienne vie commune, vie qui a été irrémédiablement chamboulée quand leur relation s'est ternie. Ça n'a même rien avoir avec les sentiments qu'ils pouvaient se porter l'un à l'autre, c'est autre chose. "C’est la seule raison qui t’a fait venir ici ?" Non, il le sait, elle le sait, ça ne fait aucun doute. Pour autant, elle ne voit pas quoi lui répondre. Elle ne sait pas quelle démarche adopter pour mener à bien son plan. C'est déjà assez dur de se tenir là, devant lui, comme si de rien était. Elle voudrait effacer la dernière soirée qu'ils ont passé ensemble mais ce n'est pas possible et si elle venait à lui dire clairement qu'elle le souhaite, il saurait. Il saurait que tout ce qu'il lui a dit l'a troublé, que ça a compté d'une certaine manière et c'est la dernière chose qu'elle souhaite. "T’aurais pu m’envoyer un message. Mon avis a pas l’air si important, donc je vois pas pourquoi il fallait que tu me le demandes en face à face." Elle lève les yeux aux ciels, dépitée. Il a une façon de déformer les choses qui l'exaspère. Que devait-elle faire ? Lui parler de ses projets ? Elle ne voit pas pourquoi, ils ne sont plus ensemble. Quant à l'argent, c'est différent, il leur appartient à tout les deux. Ça lui semblait ainsi logique. Enfin, si elle sait encore ce qu'est la logique dans leur relation... "C'est pas..." Elle pourrait se justifier mais elle décide de ne pas continuer sa phrase. Elle se dit que ça ne servirait à rien et que ce n'est pas le but de sa visite. Elle n'est pas là pour discuter une énième fois leur séparation : elle est toujours d'actualité, ça n'a pas changé. Brooke est toujours persuadée que ça ne marchait pas entre eux et que ça ne changera pas. Elle ne va pas revenir dessus afin d'expliquer pourquoi elle lui a parlé de ci et pas de ça. Ce genre de conversation ne se termine jamais bien qui plus est. "Donc qu’est-ce que tu fais là, pour de bon ?" Il ne lâche pas le morceau et elle a de plus en plus de mal à se contenir. Elle essaie de rester fidèle à la ligne de conduite qu'elle s'est fixée mais c'est trop dur. Ses propres émotions sont déjà compliquées à gérer mais alors là qu'elle doit en plus s'occuper des réactions de son mari, ça devient intenable. "Je sais pas ! Je veux juste..." Quelques secondes passent avant qu'elle ne reprenne la parole. C'est le temps dont elle a besoin pour organiser ses idées. Il faut qu'elle fasse attention si elle ne veut pas que ça dérape comme la dernière fois. "Je ne veux pas que les choses soient comme ça entre nous." Comme pour illustrer son propos, elle les désigne tous les deux du doigt. Ce qu'elle essaie en fait de lui expliquer, c'est qu'elle ne veut pas de ce poids qui pèse sur ses épaules, de cet étrange sentiment d'inconfort qui l'habite depuis qu'ils ont quitté le bar. "L'autre soir au bar on s'est dit tout un tas de conneries. Et ça me convient pas." Elle lui fait face et hausse les épaules. On pourrait la croire en roue libre mais ses mots sont parfaitement choisis. Ils ne servent qu'un seul et unique but : le gruger. "J'étais bourrée, fatiguée et en colère. J'ai dérapé, j'ai dit des choses que je pensais pas..." Bien évidemment elle ment, chaque mot qu'elle a prononcé pendant cette soirée était pure vérité - chaque putain de mot - mais ça, elle ne veut pas le lui laisser croire. Admettre ne pas vouloir son départ, montrer son attachement était une erreur. Ça ne l'aidera pas à tourner la page et c'est la seule option qui s'offre à elle. Brooke connaît ses forces et ses faiblesses, elle sait qu'un jour - si elle ne prend pas les choses en mains - il arrivera à la faire chavirer de nouveau rien qu'un instant. Il utilisera cette fameuse soirée contre elle pour lui prouver que ce qu'il y a entre eux n'est pas mort et dans un moment de folie, elle lui donnera raison. Ça finira par arriver et ça se terminera mal, encore. Elle souffrira immanquablement et elle ne veut pas de ça. Elle ne le permettra pas. "C'était pas moi. L'alcool m'avait complètement mis la tête à l'envers." Ça, ça n'est pas entièrement faux. Peu importe pour qui ou pourquoi, Brooke ne pleure pas en public. Elle ne pleure pas tout court d'ailleurs, elle n'avait même pas pu le faire lorsque l'un de ses amis était décédé il y a quelques années. "Ça m'a mis en rogne que tu te sois tapé Charlotte bien sûr mais pour le reste..." Ça lui est encore difficile de prononcer son nom maintenant qu'elle sait quel rôle elle a joué dans la fin de son relation mais ça, elle ne le montre pas. On dirait au contraire qu'elle parle d'une façon tout ce qu'il y a de plus fluide, nonchalante. Elle est condamnée à faire semblant.


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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptySam 29 Déc - 21:12


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C’est sa nouvelle manière de fonctionner : il pose la même question, encore et encore. À chaque fois différemment, sur un ton changeant. Mais ça revient au même et voici ce qu’il lui demande : qu’est-ce qu’elle fait ici ? Qu’est-ce qu’elle lui veut ? Il tente désespérément d’arrêter de penser à elle chaque matin en se levant et chaque soir en se couchant, il veut qu’elle arrête de le hanter, il veut pouvoir passer à autre chose et se prouver à lui-même que l’amour, ça n’a jamais été pour lui. Qu’il est capable de ressentir quelque chose à une vitesse folle mais que c’est également susceptible de le quitter aussi vite que c’est arrivé. Sauf qu’il n’y arrive pas et que ça ne risque pas de fonctionner si Brooke se met à venir chez lui pour des raisons bateaux. Il a toujours été contre l’idée de leur séparation, ça l’a blessé de passer autant de temps loin d’elle et de se dire que elle, elle était prête à tourner la page. S’il est arrivé à Island Bay, c’est avant tout pour la reconquérir et se faire pardonner de ses erreurs passées. Depuis l’autre soir, il en est venu à se demander si la plus grosse erreur n’était pas d’emménager en ville, finalement ? Il s’est excusé de leur rencontre, il a voulu qu’elle lui pardonne d’être entré dans sa vie et d’avoir tout foutu en l’air, comme il a l’habitude de le faire. Est-ce qu’il doit à présent s’excuser d’être revenu à la charge et d’avoir ravivé en elle des souvenirs douloureux, comme cette trahison qui a mis un terme à leur couple ? Alors oui, Leo se demande ce que Brooke fait ici et pourquoi elle ne reprend pas sa position de base. Pourquoi elle ne fait pas comme si la nuit dernière n’avait jamais existé, pourquoi elle ne se remet pas à l’ignorer comme elle sait si bien le faire ? Elle lui dit premièrement qu’elle ne sait pas et quelques longues secondes séparent le début de la fin de ses explications. Il reste concentré sur ce qu’elle lui dit, c’est rare qu’il l’écoute avec attention. Il fronce les sourcils, il ne s’attendait pas à ce qu’elle tienne ces propos-là. Que ce soit comme ça entre eux ? Il est d’accord, oui, mais venant d’elle, ça lui fait quelque chose. Et je peux savoir depuis quand tu veux que ce soit comme quelque chose, entre nous ? Je croyais que tu voulais qu’il n’y ait plus rien. Si elle l’a quitté, c’est bien pour que leur histoire se termine définitivement, non ? Je peux oublier ce qu’il s’est passé la nuit dernière, c’est pas un problème. Évidemment, il ment. Il se souviendra plus du fait qu’elle n’a pas voulu lui demander de partir que du fait qu’elle l’a jeté au petit matin après une merveilleuse nuit à se redécouvrir. Pour elle, ils ne se sont dits que des conneries, l’autre soir. Il n’arrive pas à croire qu’elle pense ça sincèrement car ses excuses sortaient droit du fond de son cœur, et il sait qu’elle l’a ressenti. Ils se connaissent depuis des années et ce soir-là a été la première fois où ils ont été autant sincères, c’est peut-être pour ça que ça leur paraît si bouleversant. Et c’est pour ça qu’ils essayent tous les deux, à leur manière, de faire comprendre à l’autre que ça n’a pas tant compté. Tu sais quoi ? Il croise ses bras sur son torse quand elle se met face à lui, ne la lâche pas du regard. Prouve-le moi. C’est le moment parfait pour la défier. Il ne sait pas vraiment ce qu’il attend d’elle, il y a deux possibilités : elle peut quitter sa maison, fuir, et lui prouver ainsi que leur couple ne compte plus à ses yeux et que cette tromperie n’est qu’une histoire du passé. Ou alors… il n’en sait rien. Il peut espérer qu’ils se retrouvent une nouvelle fois sous les draps, cette fois-ci chez lui, mais ça lui paraît injustifiable. Avant, ils guérissaient toutes leurs blessures de cette manière, c’est peut-être seulement et uniquement comme ça qu’ils peuvent se montrer l’un à l’autre que ce n’était qu’une discussion étrange et qu’ils peuvent clairement passer au-dessus. Avant qu’ils se lancent là-dessus, il allait la provoquer sur le fait qu’elle l’a laissé partir au petit matin, comme si elle s’était servi de lui. S’ils recommencent comme ça, ils repartiront sur ce terrain-là et ça reviendra peut-être normal. En fait, il n’en sait rien. C’est pour ça que ce n’est pas lui qui s’est laissé agir impulsivement, c’est pour ça qu’il lui a demandé à elle de le lui prouver. Après tout, c’est elle qui est venu jusqu’à chez lui, c’est à elle de prendre ses propres décisions. Elle a bien réussi à le faire en quittant New-York, en le quittant lui, en quittant son travail. En quittant tout, en fait. Qu’elle continue sur cette lancée, ça semblait bien lui réussir, à un moment.
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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptyDim 30 Déc - 20:41


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Brooke continue son petit manège du mieux qu'elle le peut. Et honnêtement, elle pense que ça ne passe pas trop mal ; elle a de l'expérience, elle sait comment le manipuler. Ils l'ont tout deux fait dès l'instant où ils se sont connus après tout. Leur relation a toujours mêlé jeux de pouvoirs et séduction, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Enfin, ce n'est pas totalement vrai, les règles ont changé depuis qu'ils se sont quittés. Il faut toujours avoir le dessus sur l'autre mais la finalité est différente. Gagner, ce serait - pour Brooke - arriver à l'oublier. Oublier qu'elle apprécie toujours inexorablement sa présence, même là qu'elle a une conversation des plus déplaisantes avec lui. Oublier qu'elle aime encore chercher son regard, qu'un sourire veut habiller ses lèvres quand elle s'aperçoit que ses yeux à lui ne la quittent pas non plus une seconde. Elle pourrait alors signer les papiers du divorce sans une once de remord et ils seraient libres. "Et je peux savoir depuis quand tu veux que ce soit comme quelque chose, entre nous ? Je croyais que tu voulais qu’il n’y ait plus rien." Encore une fois, il arrive à retourner ses propos contre elle, à lui faire dire ce qu'elle n'a pas dit. Mais aujourd'hui son esprit est clair, elle sait ce qu'elle veut et elle ne va pas se laisser déstabiliser. Comme le lendemain de leurs retrouvailles passionnées, elle joue la carte du pragmatisme. "Depuis que je suis logique, on vit dans le même quartier Leo, on peut pas faire comme si on existait pas. Je veux simplement qu'il y ait rien de confus. Si les choses sont clairs, ce sera plus pratique." La praticité. Ce n'est pas la première fois que Leo en entend parler, Brooke se sert de ce terme à tord et à travers, elle tente toujours de rationaliser ce qui ne peut pas l'être. Les sentiments, la passion, ce ne sont pas des choses qu'elle arrive facilement à gérer. Au contraire, ça la perd, elle a la désagréable impression de s'enfoncer dans de profondes abysses alors elle triche. Elle se sert de ce qu'elle maitrise, même si ça ne s'applique pas réellement à la situation. Son esprit a toujours un contrôle total sur ses sentiments. Toujours. Parfois il peut faiblir, c'est vrai, mais il finit toujours par vaincre. Et ça résume à la perfection sa relation avec Leo quand on y pense, il s'agit bien là d'une bataille entre son coeur et sa tête. En de rares occasions - pour un court instant - elle laisse ce qu'elle ressent pour lui prendre le dessus mais au final, c'est bien sa logique qui prime. C'est elle qui lui dit de le fuir. "Je peux oublier ce qu’il s’est passé la nuit dernière, c’est pas un problème." Voilà ce qu'il lui dit d'un ton résolu. Elle, elle ne demande que ça, elle tient à ce qu'ils occultent complètement ce moment de leur vie. Soulagée, elle se dit qu'elle pourra peut-être arriver à se sortir cette histoire de le tête. C'est tout ce qu'elle souhaite parce qu'elle est épuisée à force de lutter. À chaque fois qu'elle se sent prête à passer à autre chose, il arrive à la troubler et elle revient à la case départ. C'est comme un cercle sans fin et elle ne peut plus le supporter. Ça fait bien trop longtemps que les sentiments qu'elle lui porte lui desservent, il faut que ça cesse pour de bon. "Tant qu'on sait tous les deux que l'autre soir c'était rien, moi ça me va." La facilité qu'elle a à lui mentir est tout à fait déconcertante, elle le regarde dans les yeux d'un air convaincu quand elle le baratine. Sa voix ne tremble pas, elle ne joue pas avec ses cheveux comme elle l'habitude de le faire quand elle est nerveuse. Non, appuyée nonchalamment contre la commode de bois près de l'entrée, elle parait tout ce qu'il y a de plus sincère. On pourrait même presque croire que c'est un jeu et qu'il l'amuse mais il n'en est rien. Brooke aimerait ne pas avoir à mentir, pouvoir être franche. C'est dans sa nature après tout. Pourtant, elle ne le peut pas parce que même s'il arrive à la toucher, ça ne changera rien, elle le sait. C'est complètement vain. Lui admettre ses sentiments seraient alors la plus grande des idioties. Il aurait espoir mais elle ne pourrait pas lui accorder ce qu'il veut. Elle ne pourrait pas lui donner une chance et même s'il l'a blessé par le passé, elle ne veut pas le faire souffrir en lui donnant des raisons d'espérer. Elle se connaît, elle sait que sa confiance est une chose fragile qu'il a brisé à jamais, elle sait qu'elle ne pourra pas passer outre ce qu'il a fait et surtout, elle sait qu'ils ne se rendaient pas heureux. Sa tromperie est anecdotique en fin de compte, ce qui a vraiment son importance, c'est qu'ils sont tout simplement incapables d'être ensemble. Ils ne sont pas faits de ce bois là. Il n'y a que lorsque leur corps se retrouvait que cela fonctionnait réellement entre eux, lorsque les mots n'avaient plus d'importance et qu'ils laissaient leur connexion si particulière prendre le dessus. Ça ne fait pas pour autant une relation, aussi décevant que cela puisse être. C'est bien pour ça qu'elle se dit ce que ce sera plus facile pour eux s'il croit qu'elle se fiche bien pas mal de lui à présent. S'il se dit que ce n'était qu'une question de fierté blessée l'autre soir. "Tu sais quoi ? Prouve-le moi." Cette dernière remarque la prend par surprise, un de ses sourcils se relève, interrogatif. Instinctivement - un peu comme si elle se mettait sur la défensive - elle s'éloigne quelque peu de la commode pour se tenir droite. Qu'elle lui prouve quoi exactement ? Qu'elle n'était pas elle-même ? Qu'il ne s'agissait là que d'une colère trop longtemps contenue ? Et pourquoi le devrait-elle ? Elle ne lui doit rien. "Que je te le prouve ? Tu déconnes là j'espère ?" Son ton se durcit instantanément. Elle n'arrive pas à croire qu'il puisse la défier à nouveau. Elle s'est déplacée jusqu'à chez lui, lui a dit ce qu'elle souhaitait et ça ne lui suffit pas ? Il lui en faut toujours plus ? C'en est finit de son attitude calme et posée, elle la quitte pour de bon. Elle a essayé, vraiment essayé mais il ne lui laisse pas le choix. Il veut renouer avec leurs vieux démons, jouer encore à ce jeux malsain ? Vraiment ? Elle se demande à quoi il pense parfois, croit-il réellement que ça va lui apporter quelque chose ? Ne comprend-il pas qu'ils vont droit dans le mur ? "Tu ne peux pas juste l'accepter, hein ? Il faut que tu compliques tout comme toujours !" Ses propos ne sont plus simplement durs maintenant, elle en vient au cynisme. Ses yeux dédaigneux se fixent sur les bras croisés de son mari, demandeurs. Pour un peu, elle voudrait lui en coller une, simplement pour lui faire passer l'envie de la regarder avec insistance. Elle fait des efforts, tellement d'efforts et lui, il détruit tout. Toujours. C'est en des instants comme celui-ci qu'elle se demande vraiment ce qui cloche chez elle. Comment peut-elle autant tenir à un homme qui lui inspire une colère si intense ? Qu'est-ce que ça dit sur elle ? "Et de toute façon, même si je voulais te donner une preuve, qu'est-ce que je pourrais bien faire pour te convaincre ? Peu importe ce que je dis ou ce que je fais, tu ne me crois jamais." C'est à son tour de le fixer sans le lâcher une seconde des yeux. Et son regard est emplit d'une amertume tenace alors qu'elle lui pose cette question tout ce qu'il y a de plus légitime. C'est vrai quand on y pense, depuis qu'elle l'a retrouvé à Island bay, il ne cesse de la défier, de remettre en cause ce qu'elle avance. Elle ne voit vraiment pas ce qu'elle pourrait faire pour inverser la tendance. "Non, franchement, dis-moi. Je suis curieuse de l'entendre." Elle s'est approchée de nouveau comme pour le dominer de sa présence - alors qu'elle ironiquement assez petite - et ce faisant, elle ne l'a toujours pas lâcher du regard. Il veut la défier ? C'est vraiment comme ça qu'il veut que ça se termine ? Et bien ainsi soit-il, Brooke n'a plus la force d'aller contre ses instincts de toute manière. S'il ne la laisse pas bien faire - s'il veut absolument que le chaos régisse leur relation - à quoi bon ?


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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptyMer 2 Jan - 6:56


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Brooke a une logique qui ne convient pas à Leo, elle argumente en lui disant qu’ils vivent dans le même quartier et que tout ne peut qu’aller mieux s’ils savent pertinemment où ils en sont dans leur relation. Sauf qu’il n’a pas envie de nommer ce qu’ils sont l’un pour l’autre. Il n’a pas envie de la voir comme son ancienne compagne, il n’a pas envie de tirer une croix sur leur mariage. Il s’imagine le scénario de leur divorce et ça ne lui plaît pas. Il n’a pas envie de marcher dans la rue, insouciant et de croiser celle qui a partagé sa vie durant de nombreuses années, main dans la main avec un parfait inconnu. Est-ce qu’elle veut refaire sa vie ? Est-ce que c’est ça, le dénouement de toute cette histoire ? Il y a eu beaucoup de bas que de hauts dans leur histoire et pourtant, il n’y arrive pas. Non, il n’a pas envie qu’ils s’entendent sur ce qu’ils partagent. Que ça reste dans le flou total, qu’elle continue de douter : ça lui va très bien. Elle insiste ensuite en lui disant que l’autre soir ne représentait rien et que s’ils le savent tous les deux, ça lui va. Il ne peut pas s’empêcher de sourire face à ça, voilà toute la beauté de la complexité féminine, l’esprit de contradiction : cette soirée restera à jamais gravée dans la mémoire des deux amants. Mais elle a raison, ça ne représente rien. Vraiment rien. Ça prouve même pourquoi elle est ici, non ? C’est pour ça qu’il lui demande de lui prouver qu’effectivement, ça ne voulait rien dire. Si elle semble si détachée, si ses excuses ne comptaient pas à ses yeux, si ses larmes n’étaient pas sincères… pourquoi ne pas lui prouver ? C’est là qu’elle lui montre enfin son vrai visage, celui qu’il connaît si bien. Elle fait de gros efforts depuis qu’elle a mis les pieds chez lui, il le sait très bien : jamais elle ne lui aurait apporté une bière, si ça n’était pas le cas. Elle a sa fierté, elle a son caractère. Et la tempête qu’est sa femme est enfin sur le point d’exploser et à ce moment-là, rien ne peut lui faire plus plaisir. Il se lève de son fauteuil pour mieux pouvoir lui faire face, avant un combat de mots c’est d’abord un échange de regards très prononcé qu’il y a entre eux. Parce que j’ai des raisons de te croire ? Voici ce qu’il demande. Tu ne sais pas toi-même ce que tu veux. Dit-il, pour commencer. Et je peux te le prouver sans citer l’autre soir, sans reparler de ce qu’il s’est passé, si c’est vraiment le plus important à tes yeux. Parce que oui, pour une fois dans sa vie, il peut prendre en compte ce qu’elle souhaite. Tu m’as quitté mais tu n’as jamais signé les papiers. Il soupire parce qu’au fond de lui, ça l’énerve de toujours revenir sur ce sujet, comme un enfant qui fait un caprice dans un magasin de jouets. On croit que l’idée lui passe au bout d’un moment et puis il se remet à insister comme jamais auparavant. Il t’a suffit de me revoir pour lancer les démarches et on s’est embrassé, là, tu m’as dit que c’était une erreur. Notre baiser ou ton divorce que personne dans cette pièce ne souhaite ? Il hausse le ton le temps de cette question, toute cette histoire commence sérieusement à lui peser. Et puis l’autre nuit… ça ne représentait vraiment rien à tes yeux ? Tu peux accueillir n’importe quel homme dans ton lit et te foutre des conséquences ? T’es comme ça maintenant ? J’y crois pas un seul instant. Il ne l’imagine pas enchaîner les mecs, qu’ils soient séparés ou non. Il est sûr d’être toujours le seul qui compte à ses yeux, le seul qui a le droit de la dévorer des yeux comme il sait si bien le faire, le seul qui a le droit de la toucher, de l’embrasser. D’être avec elle, tout simplement. Alors t’as raison, ne cherche pas à me prouver quoi que ce soit. On ne reparlera plus de ce qu’il s’est passé la nuit dernière, t’as ma parole. Il hoche sa  tête comme pour confirmer ses propres propos. Mais ne pense pas qu’on a une entente pour autant. Avant cette soirée il y a eu tout ce que je viens de te citer. T’as pas besoin de pl.. Il se coupe, il n’a même pas envie de dire à voix haute qu’elle a pleuré. Ça ne servirait à rien si ce n’est pas à la rabaisser, parce que c’est comme ça qu’elle semble voir les choses. On a pas besoin de s’ouvrir l’un à l’autre comme on l’a fait pour faire planer le doute sur notre relation. Ça a jamais été clair entre nous, même quand on vivait à New-York. La seule chose qu’ils savaient était qu’ils étaient en couple et mariés. Le reste, c’était au feeling. Voici ce que ça a donné. L’espace qu’il y a entre eux est minime, il s’est avancé d’un pas pendant qu’il parlait. J’ai aucune raison de te croire. Voilà où il voulait en venir, elle peut le lui prouver ou non, il n’a pas envie de la croire sur parole. Ce n’est pas elle qui a entaché sa confiance en allant coucher avec un autre et pourtant, il semblerait que ce soit également brisé de son côté. Fais ce que tu veux. Il conclue sur ça, parce qu’il n’y a rien de plus à dire. Ça en revient à son « prouve-le moi », sauf que cette fois-ci elle ne doit pas agir par rapport à lui. Il n’a plus envie d’essayer de la comprendre et c’est peut-être uniquement comme ça qu’il réussira à passer au-dessus de tout ça.
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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptyMer 2 Jan - 20:30


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Breo #6

Brooke est bien loin d'avoir la conversation calme et posée qu'elle espérait avoir. Peut-être est-ce impossible ? Elle en a l'impression du moins. "Parce que j’ai des raisons de te croire ? Tu ne sais pas toi-même ce que tu veux. Et je peux te le prouver sans citer l’autre soir, sans reparler de ce qu’il s’est passé, si c’est vraiment le plus important à tes yeux." Elle soupire. Si elle voulait oublier cette soirée, c'est justement pour ne plus avoir ce genre de discussions. Elle est lasse, elle ne veut pas continuer à débattre mais visiblement, ce n'est pas le cas de Leo. Il semble tout à fait disposé à lui prouver par A plus B qu'elle a tord. "Tu m’as quitté mais tu n’as jamais signé les papiers." Et voilà, ils en reviennent toujours à la même chose. Le divorce. Elle aimerait qu'ils arrêtent d'en parler et pour de bon cette fois. Elle sait qu'elle est à blâmer : c'est elle qui l'a quitté après tout, elle devrait avoir signé ces fichus papiers depuis bien longtemps. Elle n'y arrive cela-dit pas et ça la rend plus folle qu'il ne pourra jamais l'imaginer. Brooke, c'est la pragmatique par excellence - tout le monde le sait - alors elle n'arrive pas à comprendre pourquoi elle ne peut simplement pas signer. Ce n'est pourtant qu'un minuscule graffiti sur un papier tout ce qu'il y a de plus insignifiant. Et ce n'est comme si elle croyait réellement au mariage ou qu'elle était ce qu'on appelle une éternelle romantique... C'est incompréhensible et ça ne joue pas en sa faveur. C'est bien pour ça qu'en cet instant, elle se dit qu'elle devrait se faire violence, qu'elle devrait les signer même si rien qu'à l'idée de le faire, elle en est malade. "Il t’a suffit de me revoir pour lancer les démarches et on s’est embrassé, là, tu m’as dit que c’était une erreur. Notre baiser ou ton divorce que personne dans cette pièce ne souhaite ?" C'est presque s'il ne hurle pas et c'est loin de lui plaire. Depuis quand est-il en position de hausser le ton ? Si quelqu'un doit s'énerver ici, c'est bien elle. Elle a été tout ce qu'il y a de plus raisonnable avec lui, elle a pris sur elle - à un point inimaginable - pour que tout se passe bien et monsieur décide soudainement qu'il y a le droit de s'emporter ? Il pense peut-être qu'elle devrait s'excuser de l'avoir repoussé après le baiser ? C'est vrai que c'est impardonnable... Il l'a trompé mais c'est vraiment elle le monstre. "Et puis l’autre nuit… ça ne représentait vraiment rien à tes yeux ? Tu peux accueillir n’importe quel homme dans ton lit et te foutre des conséquences ? T’es comme ça maintenant ? J’y crois pas un seul instant." Elle penche la tête sur le côté, les yeux plissés. Qu'est-elle censé comprendre exactement ? Elle n'a peut-être pas couché à droite à gauche ces derniers temps mais elle en aurait eu tous les droits. Il n'aurait aucunement pu de la juger. Quand elle y pense, elle se dit qu'elle l'a peut-être même fait quelque part. Cette nuit qu'elle a passé avec lui, ça n'avait rien de sérieux, c'était tout ce qu'il y a de plus impulsif. Alors oui, c'était son mari mais est-ce que ça change vraiment quelque chose ? Est-ce que ça ne fait pas d'elle quelqu'un de « comme ça » ? "Alors t’as raison, ne cherche pas à me prouver quoi que ce soit. On ne reparlera plus de ce qu’il s’est passé la nuit dernière, t’as ma parole." C'est ce qu'elle souhaitait mais ça lui semble étrangement dérisoire maintenant qu'ils ont cette conversation. Ce qu'elle voulait éviter après tout, c'est qu'ils en reviennent à parler de leur relation. Le but était qu'ils soient enfin civilisés à propos de leur séparation, qu'ils arrêtent de se déchirer. Mais encore une fois, rien ne se passe comme elle l'aurait souhaité. "Mais ne pense pas qu’on a une entente pour autant. Avant cette soirée il y a eu tout ce que je viens de te citer. T’as pas besoin de pl... [...] On a pas besoin de s’ouvrir l’un à l’autre comme on l’a fait pour faire planer le doute sur notre relation. Ça a jamais été clair entre nous, même quand on vivait à New-York." Et c'est censé lui donner raison ? Ce qu'il dit explique tout ce qui a toujours cloché chez eux, tout ce qui fait qu'ils doivent absolument s'entendre sur leur séparation. "J’ai aucune raison de te croire." D'un air cynique, elle hoche la tête alors qu'il continue. "Fais ce que tu veux." Elle pourrait comprendre ses arguments, se monter pondérée mais elle ne le fera plus. C'est fini. S'il ne veut pas jouer le jeu, elle ne le fera pas non plus. Il lui a dit de faire ce qu'il voulait après tout. "C'est bon, t'as fini ?" Sa petite tirade était bien sympathique mais il est temps qu'elle remette les choses à leur place. Les évènements semblent si limpides quand il les résume de cette manière alors que ça ne l'est pas le moins du monde. Il l'a dit lui même, leur relation n'a jamais été claire et cela en aucune manière. Si ça l'était, ils ne seraient pas là aujourd'hui. "T'as raison, non vraiment, je suis peut-être un peu pommé ces temps-ci." Comme pour bien montrer qu'elle ne le nie pas, elle hoche la tête avec conviction. Elle n'a besoin de personne pour le comprendre, elle le vit au quotidien. Et pour être honnête, si ça ne tenait qu'à elle, elle préfèrerait de loin être à la place de Leo. Il semble si sûr de lui et de ses convictions... Tout serait plus simple si c'était également le cas pour elle. "Alors ouais, j'ai pas signé les papiers, je t'ai embrassé et je t'ai même demandé de me raccompagner. " Ce sont des faits, elle n'a aucune intention de les réfuter. Elle ne veut simplement pas leur donner de l'importance, elle ne le peut pas. Et il devrait le comprendre maintenant puisqu'elle ne cesse de le lui répéter depuis qu'ils se sont retrouvés. "Mais ça veut pas dire que tu sais ce qui se passe dans ma tête. Tu n'as aucun droit de me dire que je n'ai pas envie de ce divorce. Parce que c'est vraiment pas le cas." Acerbe, elle parait résolue parce oui, elle veut ce divorce. Elle rêve d'enfin mettre toute cette histoire derrière elle, elle ne souhaite que ça. Seule cette fichue alchimie qu'elle ne contrôle pas l'en empêche et c'est très différent de ce qu'il avance. "Parce que oui, les choses sont jamais claires et c'est bien là le problème. J'en veux plus de ces conneries. Tu veux pas me croire et bien ne me crois pas, au point où on en est de toute façon..." Un de ses fameux rires cyniques lui échappe. Là, elle ne triche plus, plus du tout. Elle pense réellement qu'ils ne peuvent pas être dans une pire situation. Et elle ne voit plus ce qu'elle peut faire pour que ça change. Même lorsqu'elle jette l'éponge, ils en reviennent à ce genre de débat. Elle a la désagréable impression d'être perdue dans un immense labyrinthe : à chaque qu'elle penserait trouver la sortie, il n'en serait rien. "Oh et encore une dernière chose." Puisqu'ils en sont au stade de la dispute stérile, autant ajouter de l'huile sur le feu. "Si j'ai envie de m'envoyer en l'air tous les soirs avec n'importe qui, je le fais. Ça fait pas de moi une fille « comme ça » alors tes jugements, tu te les garde. Tu savais peut-être qui j'étais il y a un an de ça mais tu ne le sais plus aujourd'hui. Tu n'aurais jamais cru me voir galeriste et pourtant..." Elle tient à le remettre à sa place, c'est bien pour ça qu'elle laisse planer le doute. Elle n'a qu'une seule envie : qu'il pense qu'elle s'adonne à ce genre d'activités. Elle veut qu'il comprenne ce que ça fait de savoir que celle à qui on tient a été dans les bras d'un autre. Elle veut qu'il ressente cette peine dévorante, cette jalousie maladive. Et elle sait que le meilleur moyen de le lui faire croire est de ne ne pas nier la chose mais de ne pas non plus la confirmer. "Et ce soir là, t'étais pas différent d'un n'importe qui. J'avais envie de m'amuser, un point c'est tout." Un sourire diabolique au visage, elle enfonce le clou. Elle sait pertinemment que ça va le rendre fou, qu'il ne va pas supporter l'idée qu'elle le compare à de vulgaires inconnus qu'elle se serait contentée d'utiliser pour s'amuser. "Je suis pas une de ces filles, celles qui ont besoin de tenir à l'homme avec qui elles sont pour prendre leur pieds et si tu le penses, c'est que tu ne me connais vraiment pas aussi bien que tu le penses." Elle ne réfléchit plus une seconde à ce qu'elle dit, se contente de balancer la première vacherie qui lui passe par la tête. À cet instant, elle se fiche de la raison de sa visite, elle ne veut plus accalmir les choses. "Je pourrais te sauter dessus, là, tout de suite, que ça ne voudrait absolument rien dire." Croisant les bras d'un air résolue, elle lui offre un sourire affreusement satisfait qui, elle en est sûre, l'énervera plus encore.
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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptyJeu 3 Jan - 16:47


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Il n’arrive vraiment pas à comprendre pourquoi elle insiste tant à dire qu’elle souhaite ce divorce, quand une fois qu’elle fait face aux papiers, elle se trouve être dans l’incapacité de les signer. Il l’écoute attentivement, bien qu’elle ne lui dise rien d’inédit. C’est vrai, elle se contente de confirmer qu’ils se sont embrassés, qu’ils ont passé la nuit ensemble et qu’elle n’a toujours pas officialisé leur divorce. Rien de plus, rien de moins, si ce n’est qu’il ne sait pas ce qu’il peut bien se passer dans sa tête et qu’il n’a pas le droit de le prétendre. Pourtant, leur complicité de l’époque était également basé sur ça : il ne suffisait parfois que d’un regard pour qu’ils se comprennent. Il savait à quoi elle pensait et c’était réciproque, ça leur a permis de s’extirper un bon nombre de fois de soirées plutôt ennuyeuses. Il allait argumenter de cette manière quand elle lui dit qu’elle a une dernière chose à lui confier. Il se tait, fronce les sourcils, possiblement prêt à entendre ses prochaines paroles. C’est comme ça qu’elle affirme avoir le droit de se taper n’importe qui, où elle veut, quand elle le veut, si elle le veut. Il a envie de la contredire en lui disant qu’ils sont encore mariés et qu’elle ne devrait pas sous-estimer ce lien qui les unie mais ce serait l’hôpital qui se fout de la charité. Premièrement parce qu’il a été le premier à rompre le pacte de la fidélité et deuxièmement parce qu’il ne s’est pas fait prier pour aller voir ailleurs quand elle a quitté New-York. Sa sagesse envers les femmes est extrêmement récente, il ferait mieux de ne pas l’oublier. Le problème est qu’elle ne s’arrête pas là et qu’elle lui avoue le considérer comme n’importe quel homme. Alors quoi, il était simplement là « au mauvais endroit, au mauvais moment » ? Il n’y croit pas un seul instant. Il se dit que la dispute qu’il y a eu entre eux avant qu’elle lui demande de la raccompagner a beaucoup joué dans ce qu’il s’est passé cette soirée-là. Ils ont pour habitude de se blesser pour mieux se retrouver et ce ce qu’il s’est passé : il y a eu provocation sur provocation, jusqu’à ce qu’il fasse demi-tour pour ne pas la laisser gagner. S’il était parti, est-ce qu’elle aurait terminé sa nuit dans les bras d’un autre ? Non. C’est tout ce qu’il dit, tandis qu’il ferme ses yeux et secoue son visage. Il n’a pas envie de voir son petit sourire satisfait et il a envie de chasser certaines images de sa tête. À force d’y penser, il se surprend à l’imaginer avec un inconnu et cette idée ne lui plaît vraiment pas. Il ne tarde pas à rouvrir ses yeux pour soutenir son regard, est-ce qu’elle cherche réellement à le provoquer ? Il en a bien l’impression et il ne compte pas se laisser faire. J’ai du mal à te croire. Il lui avoue le fond de sa pensée et compte bien l’approfondir. Si elle, elle ne souhaite pas appuyer ses paroles par des actes, lui, il est on ne peut plus doué pour ça. Le blond la regarde intensément, il est persuadé qu’elle ne dit pas ce qu’elle pense. Que ce n’est qu’une couverture, qu’elle cherche à lui donner une image faussée d’elle pour qu’il passe à autre chose. L’espace entre les deux anciens amants est minime, c’est pourquoi il n’a pas besoin de s’avancer davantage pour pouvoir mettre sa main sur sa joue. Il y a une différence entre eux et moi. Leur dispute d’il y a quelques secondes – parce que oui, ça ne peut même pas se compter en minutes – est visiblement déjà oubliée pour Leo. Le ton s’est baissé aussi vite qu’il s’est levé, technique du blond qui semble indémodable puisqu’il l’applique depuis des années. Ils ne te connaissent pas aussi bien que moi. Il est persuadé de savoir tout ce qui plaît à Brooke, tout ce qui la fait craquer. Est-ce qu’il a raison ou est-ce qu’elle se contente de le laisser penser ça depuis des années, comme pour nourrir son ego surdimensionné ? Ses lèvres ne sont plus qu’à quelques millimètres de celles de son épouse, il peut sentir son souffle sur son visage. Et il a envie de l’embrasser, actuellement, il n’a que cette idée en tête. Mais ce serait la faire gagner, la laisser se servir une seconde fois de lui pour qu’elle finisse par lui dire qu’il était encore une fois le seul à sa disposition à ce moment-là. Actuellement, il se rend bien compte qu’il ne fait rien de plus que pourraient faire les autres hommes. Et il comprend que n’importe lequel de ses gestes se référera à cette pensée puisqu’il n’y a pas des milliards de manières différentes d’approcher une femme, de l’embrasser, de la toucher. Il n’y a qu’une chose capable de différencier cet acte : les sentiments. C’est bizarre que ce soit Leo qui pense à une chose comme celle-ci, car il n’a jamais mis ce qu’il ressentait sur un piédestal. Pourtant il se rend bien compte que toutes ses meilleures nuits ont été avec Brooke, qu’aucune femme n’est capable de la battre. Et il s’est prouvé à lui-même que ce n’est pas le physique, ni l’âge, ni quoi que ce soit qui est capable de changer ça. Charlotte est l’opposé total de Brooke, elle est également plus jeune : c’est sa femme qui le lui a fait remarqué. Et pourtant, Brooke reste de loin imbattable. Ses lèvres se glissent finalement dans son cou, à défaut de pouvoir s’accrocher à ses lippes, il peut bien effleurer sa peau. Son pouce caresse sa joue et ses lèvres déposent quelques baisers par-ci et par-là avant qu’il ne se recule plutôt brutalement. Comme un bipolaire qui changerait d’avis, il secoue sa tête et la regarde. T’as raison. Il se contente de mettre en pratique son idée. Sors dans la rue et va aguicher le premier connard que tu croises. Il dit ça d’un ton convaincu, il est persuadé qu’elle ne sera pas capable de sortir de chez lui et de faire ne serait-ce que semblant d’essayer. Si je suis comme les autres, va en voir un autre. Il sera ravi, moi j’veux plus de toi. Et c’est sur ces dernières paroles qu’il se retourne pour attraper sa bière et s’asseoir de nouveau dans son fauteuil, un sourire faussement satisfait sur les lèvres. La pousser dans ses retranchements, c’est une vieille habitude qu’il a prise il y a des années et qui ne l’a visiblement pas quitté. Il peut y gagner ou y perdre, tout dépend de la réaction de sa femme, de ce qu’elle se sent ou non capable de faire. En attendant, lui, il boit une gorgée de sa boisson, comme si de rien n’était.
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MessageSujet: Re: Fated to pretend Ϟ Breo (#)   Fated to pretend Ϟ Breo EmptyVen 4 Jan - 14:56


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C'est assez surprenant de voir à quel point leurs échanges peuvent rapidement déraper. Au départ, ils avaient une conversation calme, ils étaient même distants. Mais ils n'ont pas mis longtemps à s'exaspérer et bien vite, ils se disputaient comme ils avaient tant l'habitude de le faire par le passé. Et les voilà maintenant, ils ne haussent plus le ton, plus du tout. "Non." Non, toujours non ; Brooke va finir par croire qu'il ne sait rien dire d'autre. Il pourrait mettre un terme à tout ça, simplement accepter ce qui est et passer à autre chose mais il ne le fait pas. Ce serait trop lui demander que de rendre les armes, il faut absolument qu'il continue cette mascarade, qu'il renchérisse. "J’ai du mal à te croire." Le ton de sa voix change, son regard s'adoucit alors qu'il prononce ces quelques mots et elle comprend immédiatement ce qu'il compte faire. Comme toujours, Leo tente de jouer le chaud et le froid : il le lui prouve en posant sa main sur sa joue. Et il sait parfaitement ce qu'il fait parce que cette inexplicable attraction qu'ils ressentent a toujours été le point faible de la brune. Peu importe leurs différends ou les mots échangés, elle finissait toujours par se retrouver piégée par leur attirance. "Il y a une différence entre eux et moi." Elle l'écoute attentivement, sans bouger. Sa main repose d'ailleurs toujours sur sa joue, elle ne cherche pas à le repousser. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle attend la suite, comme pour savoir comment réagir. Le petit jeu auquel ils jouent est dangereux, elle s'y est brûlée les ailes plus d'une fois et elle ne tient pas à commettre les mêmes erreurs. Pour rester maitre de la situation, il faut absolument qu'elle l'étudie avec minutie, qu'elle garde la tête froide et ce n'est pas chose facile. "Ils ne te connaissent pas aussi bien que moi." Sa bouche est terriblement près de la sienne lorsqu'il lui dit cela et elle est bel et bien obligée d'admettre qu'il a raison sur ce point. Elle ne s'est jamais sentie aussi bien dans les bras de quelqu'un que dans les siens. Elle adorait absolument tout ce qu'il lui faisait ; il savait comment s'y prendre, comment la rendre folle de désir. Il n'y avait pas ne serait-ce qu'une parcelle de sa peau insensible à son contact. Il l'exaltait, littéralement. Et c'est toujours le cas puisque lorsque ses lèvres viennent trouver son cou, elle ne peut s'empêcher de fermer les yeux comme pour mieux apprécier le moment. Si elle ne le repousse toujours pas, elle se fait cela-dit violence pour ne rien répondre, pour rester stoïque. Ça lui demande une persévérance incroyable, surtout maintenant que son pouce s'amuse à délicieusement caresser sa pommette. Mais elle le fait parce qu'elle sait que ce n'est pas fini, qu'il a une idée derrière la tête et si elle perd le contrôle, il gagnera. "T’as raison." Elle avait raison, il s'éloigne brutalement d'elle sans un avertissement et elle soupire doucement. Déglutissant péniblement, elle tente de reprendre ses esprits du mieux qu'elle le peut. Sa peau la picote toujours là où il la touchait mais elle s'en fiche, elle ne peut pas le laisser prendre l'avantage parce c'est bien ce qu'il tente de faire. Il l'attire pour ensuite la déstabiliser, pour obtenir ce qu'il veut d'elle. Et elle, elle l'a trop souvent laisser faire. "Sors dans la rue et va aguicher le premier connard que tu croises." C'est donc ça ce qu'il souhaite, il veut lui faire admettre qu'il est spécial, qu'elle ne peut pas simplement le remplacer par un inconnu. "Si je suis comme les autres, va en voir un autre. Il sera ravi, moi j’veux plus de toi." Suffisant au possible, il reprend place sur le canapé pour siroter tranquillement sa bière. Il pense sans doute avoir gagné, il se dit qu'elle va devoir admettre son mensonge, peut-être même imagine-t-il qu'elle va se précipiter dans ses bras. Elle ne peut pas lui jeter la pierre, ce genre de tactiques a longtemps régenté leur relation. Oui, parce Brooke s'est bien souvent laissée guider par ses pulsions, il arrivait toujours un moment où elle se fichait de gagner, où elle ne voulait plus que lui. Mais ce temps là est révolu, si elle est venue chez lui aujourd'hui, c'est pour reprendre la main et non pas pour la perdre. Il veut jouer au plus malin avec elle ? Parfait, elle peut le faire également. "Bien sûr et je saute d'un pont à la minute où tu me le proposes aussi ?" Sa voix lui semble plus éraillée qu'elle ne l'est originellement et c'est sans nul dû aux précédentes caresses de son mari, elle a beau avoir tout fait pour reprendre le dessus, elle n'en est pas moins restée quelque peu troublée. Ça n'a pas grande importance à l'heure actuelle cela-dit parce qu'elle est bien décidée à inverser la vapeur. "Je crois qu'il y a quelque chose que tu n'as pas bien compris. Ça se passe selon mes termes. Je décide ce que je fais, avec qui je le fais et quand je le fais. Que ce soit avec toi ou un autre, ça ne change rien." Brooke n'a jamais été du genre à se soumettre à qui que ce soit est elle ne va pas le faire aujourd'hui. C'est ce qui la motive à se montrer si résolue et comme pour bien lui prouver qu'elle seule aura le dernier mot, elle s'approche doucement de lui, un rictus mauvais aux lèvres. Elle se penche alors afin de se retrouver à sa hauteur et après être restée quelques secondes sans bouger, elle lui subtilise sa bière d'un coup sec. Souriant de plus belle, elle en boit quelques gorgées d'une manière lascivement calculée. "Alors non, je ne vais pas aller accoster le premier mec qui passe simplement parce que tu me dis de le faire. Mais t'as raison, je suis sûre qu'il serait aux anges. Au septième ciel je dirais même." S'asseyant face à lui sur la table basse, les jambes croisées, elle le provoque plus encore. C'est son moyen à elle de reprendre l'avantage, il n'est plus question de montrer qu'il la laisse indifférente comme par le passé. Là, ce qu'elle souhaite, c'est établir un fait certain : elle est celle qui a les cartes en mains. Plus encore, elle veut prouver qu'il est à sa merci et non l'inverse. "Ils le seraient tous, toi y compris. Ne me dis pas que si je te demandai de me prendre ici même, sur cette table basse, tu me repousserais parce que là, c'est moi qui ne te croirai pas." S'il y a une chose dont elle est sûre en ce monde, c'est qu'elle lui a toujours plu. À la minute où ses yeux se sont posées sur elle, elle l'a su. Et ce regard, il ne l'a jamais quitté, il l'a toujours aujourd'hui. Elle le vérifie quand, calculatrice, elle s'humecte les lèvres d'une manière on ne peut plus suave. "T'as jamais pu te refuser à moi et ça ne va certainement pas changer aujourd'hui." Elle en est intimement persuadée, c'est pour ça que le léger sourire luxurieux qui habille son visage ne la quitte pas un instant. Et une fois sa bière vidée, comme pour mieux l'exaspérer, elle le lui la rend. Ainsi penchée vers lui, elle en profite pour lui murmure à l'oreille ces quelques mots : "Après tout, c'est toi qui ne veut pas de ce divorce, c'est toi qui t'es pointé à ma porte la bouche en coeur. Toi qui m'a embrassé. Deux fois." Elle a beau avoir suivi le mouvement, ce qu'elle veut prouver ici, c'est qu'il est le seul à être à l'origine de leurs rapprochements, non l'inverse. "Alors si, tu veux de moi. Je suis même sûre que tu ne m'as jamais autant désirée." Sa main vient se poser sur la cuisse de son mari alors que ses yeux, eux, ne le quitte pas un seul instant. Peut-être va-t-elle trop loin, peut-être ne devrait-elle pas autant chercher à le provoquer. Elle tient absolument à avoir le dessus, plus qu'elle ne l'a jamais souhaité et venant d'elle, ça veut dire quelque chose sauf qu'elle ne sait pas jusqu'où ça va aller. Elle n'en strictement aucune idée et ça, c'est dangereux.
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