you owe me an explanation (brooke)

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you owe me an explanation
crédit/ tumblr ✶ w/brooke bailey

Elle ne sait pas dans quoi elle met les pieds, là. Brooke, lui avait demandé si elles pouvaient se voir. Bien entendu, elle n’allait pas lui dire non et refuser de passer un moment avec sa meilleure amie. Surtout qu’elle a l’impression que ça fait un moment qu’elles ne se sont pas vues toutes les deux. Son travail lui prenait tout de même beaucoup de temps, et maintenant qu’elle est enceinte, elle n’a pas trop le choix. Elle doit ralentir un peu à l’hôpital. Elle ne peut plus faire des heures comme elle faisait auparavant. D’une, pour elle. Parce que ce serait tout de même bien emmerdant d’être de nouveau si stressée qu’elle enchaine les heures de travail, et qu’elle ait un nouvel accident de voiture. Surtout qu’elle n’est plus toute seule, désormais. En effet, bébé prend de plus en plus de place dans son ventre. Les premiers mois, la cohabitation a été un peu dure, mais tout va pour le mieux maintenant. Elle est tellement heureuse d’être enceinte. En sachant que son couple avec Sean n’allait plus bien du tout, elle savait pertinemment qu’elle aurait du mal à avoir des enfants. Il aura fallu d’une erreur d’une nuit, après avoir signés les papiers du divorce pour que ce soit réalisable. Ça a été un peu difficile au début, puisque Sean ne voulait pas du tout entendre parler de ce bébé, mais c’est un peu mieux désormais. Fort heureusement. Il lui a proposé plusieurs fois son aide financière, et à forcer d’insister, elle a acceptée. Il l’a même aidé à entamer la préparation de la chambre de leur fille. Oui, parce que maintenant il accepte de dire que ce bébé est le sien. Enfin bref… Elle avait demandé à Brooke si elle devait se rendre chez elle, ou si c’est elle qui venait. La réponse de sa meilleure amie était plutôt surprenante, parce qu’elle lui a simplement donné une adresse où elle doit se rendre. Elle est assez mystérieuse, et quand Avery lui demande plus de détails, la brune refuse de lui répondre. Elle n’aura qu’à voir par elle-même, quand elle se rendra sur le lieu qu’elle lui a indiqué. Elle allait devoir prendre son mal en patience, c’est tout. Elle capitule, ne pose plus de questions, et se rend sur le lieu du rendez-vous. Elle arrive au bout de quelques minutes, donne de l’argent au chauffeur du taxi, parce que bon, elle ne peut pas forcément prendre le volant. Oui, c’est pas pratique avec son gros ventre. Arquant un sourcil quand elle voit la devanture de la boutique, elle entre tout de même à l’intérieur, et cherche sa meilleure amie du regard. Une fois qu’elle l’a trouvée, elle se rapproche d’elle, et lui adresse quelques mots pour la saluer. « Coucou la plus belle. » Elle vient déposer un bisou sur sa joue, avant de prendre de nouveau la parole. « Tu te rends compte que tu m’as fait me déplacer pour venir ici ? » On ne peut pas vraiment dire que les galeries d’art sont les endroits où elle aime bien aller. Elle préfère de loin aller faire les magasins, et trouver des petites boutiques sympathiques que ce soit pour des vêtements ou pour des éléments de décoration. « Une galerie d’art, dans mon état… » Oui, parce qu’il ne faut tout de même pas oublier qu’elle est enceinte de plusieurs mois. Ce qui veut dire qu’elle ne peut plus se déplacer comme avant, parce que son ventre commence à être de plus en plus imposant. Elle observe tout de même autour d’elle, cherchant des réponses aux questions qui se posent actuellement dans sa tête. Et puis, au final, elle se dit que ce serait quand même plus simple de demander à la principale concernée, pour avoir des réponses. « Tu m’expliques ? » Elle se doute bien que Brooke ne l’a pas fait venir dans une galerie d’art simplement pour lui parler de la nouvelle décoration qu’elle souhaite dans sa maison au bord de l’eau. Non, parce que si c’est vraiment le cas, elle risque de passer à un sale quart d’heure. Elle aurait pu se contenter de faire une visio-conférence entre meilleures amies pour lui demander son avis, plutôt que de la faire se déplacer dans son état. Certes, elle aime répéter qu’elle n’est pas en sucre, et qu’elle est simplement enceinte, mais à moins de deux mois du terme, elle a quand même l’impression de ressembler à une baleine.

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Avery & Brooke

Tout en marchant, Brooke s'étire, allongeant les bras au dessus de sa tête, tendant au maximum ses abdominaux. C'est sa manière à elle de se pousser à rester éveillée. Elle a beau être quelqu'un de très énergétique, fatalement, la fatigue la rattrape. Dernièrement, elle a travaillé très dure, elle s'est donné à son maximum. Son nouveau projet, c'est son bébé et surtout, la promesse d'une vie meilleure. Une vie plus accès sur ce qui lui tient réellement à coeur. C'est bien ce qui l'a poussé à quitter son précédent travail, à investir dans cette galerie. Et très honnêtement, elle est plutôt fière du résultat. La boutique est somme toute très épurée mais il s'en dégage une atmosphère chaleureuse. Les murs d'un gris clair attire la lumière alors que les quelques meubles de bois réchauffe la pièce avec goût. Le tout se marie étrangement bien avec les oeuvres exposées, elles sont singulières mais néanmoins en harmonie. Brooke doit se rendre à l'évidence, elle a fini. Elle tire une chaise et s'assoit : digérant la nouvelle. Il est temps qu'elle passe à la prochaine étape, qu'elle songe à ouvrir. Il faudra bien sûr s'occuper de promouvoir le tout avant de se lancer mais elle touche au but, elle le sait. Ça lui semblait si abstrait quand elle a acheté l'établissement, elle peinerait presque à y croire en cet instant. Et comme pour prouver que c'est bel et bien réel, elle saisit son téléphone. Personne n'a jamais encore vu ce pourquoi elle a travaillé si dur, c'était presque son secret. À l'heure actuelle, seules deux personnes sont au courant : Gus et Leo. Si elle a prévenu son frère, c'est parce qu'elle s'est fait la promesse de ne plus rien lui cacher, de s'ouvrir réellement à lui. Quand à Leo, il s'agissait d'un mal nécessaire. Mais aujourd'hui c'est différent : elle va révéler son projet par choix. À qui donc ? À sa meilleure-amie bien évidemment. Le choix lui parait limpide, c'est la seule personne avec qui elle peut tout partager, sans pression aucune. Elles s'échangent donc quelques messages, Brooke la convainc de la rejoindre sans pour autant lui expliquer le pourquoi du comment. Elle sait qu'elle doit rendre son amie folle de curiosité mais elle ne se voit pas lui expliquer la situation par téléphones interposés. Quoiqu'il en soit, en l'attendant, elle se débarrasse de ses chaussures en les jetant, comme à son habitude, au milieu de la pièce. Autant se mettre le plus à l'aise possible pour la grande annonce. C'est du moins ce qu'elle se dit, elle tenterait tout pour calmer son appréhension de toute manière. Parce que oui, même si elle est très à l'aise avec Avery, ça n'en reste pas moins une énorme décision qui risque de susciter de vives réactions. Enfin pas chez Leo en tout cas mais ça, elle refuse d'y penser maintenant et finalement, son amie rouquine pénètre dans la galerie. "Coucou la plus belle." Elles se saluent et Brooke lui offre une brève accolade. Elle n'a jamais été très tactile, ce n'est simplement pas son truc. "Pourquoi tu mens ? Tu sais très bien que c'est toi la plus belle. Franchement, je trouve ça presque mesquin." Comme toujours, elle la taquine alors qu'un énorme sourire habille ses lèvres. Ce qu'elle dit est néanmoins tout ce qu'il y a de plus véridique : Avery a beau répéter qu'elle ressemble à une baleine, elle reste jolie comme un coeur. C'en serait presque agaçant. Brooke est sûre que, dans sa situation, elle serait une véritable épave. "Tu te rends compte que tu m’as fait me déplacer pour venir ici ?" Doux jésus, le moment tant attendu arrive et plus vite qu'elle ne l'avait espéré. Il fallait s'y attendre cela-dit, Avery n'est pas du genre à passer par quatre chemins. "Une galerie d’art, dans mon état…" Compréhensive, elle tire la chaise à côté d'elle avant d'en tapoter le dossier, invitant ainsi Avery à la rejoindre. Brooke ne regrette pas d'avoir aménagé ce coin détente près de l'entrée, elle le trouve tout ce qu'il y a de plus cosy et elle sait déjà qu'elle va s'y réfugier souvent après les fermetures. "Mets-toi à l'aise, je voudrais pas éreinter notre future maman." Et comme pour mieux la convaincre, elle pose ses pieds nus sur la table basse. Quand on y pense, Avery doit sans doute se croire dans la quatrième dimension à la voir prendre ses aises comme elle le fait. "Tu m’expliques ?" Le front de Brooke se plisse de réflexion. Elle se demande comment amener la chose : de nature, elle est très directe mais elle sait que parfois ce n'est pas très adapté, surtout lorsqu'il s'agit de nouvelles comme celles-là. Sauf que c'est Brooke et qu'elle ne sait pas faire autrement. "Et bah, je voulais te montrer les lieux. Mes lieux." D'un coup d'oeil, elle désigne la galerie et plus précisément les oeuvres d'arts qui sont exposées vers le fond. "Tadaaaa ! Bienvenue dans ma galerie !" Elle lui offre un énorme sourire, un de ceux qui font ressortir sa fossette. Pour la subtilité, on repassera.

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Elle était impatiente de savoir ce que lui préparait sa meilleure amie. Brooke lui avait donné une adresse pour qu’elle vienne la retrouver ici, et même si la rousse tentait de soutirer des informations pour savoir ce qui l’attend, Brooke ne lâchait pas le morceau. Avery est très curieuse, alors c’est horrible pour elle de rester dans l’attente, de ne pas avoir de réponses de la part de son amie. La rousse allait devoir être très patiente. Ce n’est plus qu’une question de minute, en attendant qu’elle retrouve sa meilleure amie pour savoir ce qu’elle peut bien lui cacher. Il faut d’abord qu’elle se trouve un taxi pour pouvoir l’emmener au lieu de rendez-vous. Oui, parce qu’à ce stade de la grossesse, on lui a conseillé de ne pas prendre le volant. Elle qui venait de conduire de nouveau, ce fut de courte durée. C’est vrai que depuis son accident de voiture, elle n’avait pas voulu conduire. Avery avait peur. On lui avait dit de reprendre le volant, mais elle n’arrivait pas. Alors la rousse se déplaçait en vélo ou à pied, ce qui était tellement plus pratique. Le seul problème, c’est que quand le bébé sera là, il faudra bien qu’elle se déplace en voiture. On ne peut pas vraiment installer de siège auto sur un vélo, ou marcher avec un couffin dans les bras pendant de nombreuses minutes. En attendant, le taxi venait de se garer devant ce bâtiment qui ne laissait rien transparaitre. Elle donne les billets au chauffeur, avant de se rendre à l’intérieur du bâtiment, et de trouver sa meilleure amie du regard. Le sourire présent sur ses lèvres, elle se rapproche de Brooke, pour la saluer. Elle s’adresse à elle, en lui disant qu’elle est la plus belle. Parce que c’est sa meilleure amie, mais surtout parce qu’elle le pense réellement. La remarque de Brooke ne tarde pas à arriver, et la rousse ne perd pas son sourire quand elle lui dit que c’est bien elle la plus belle, et non sa meilleure amie. Elle dit des sottises. Souvent, d’ailleurs. « Oh, arrête. » Elle se doute bien qu’elle fait référence à sa grossesse. Après tout, on dit souvent que les femmes sont resplendissantes durant cette période de leurs vies. Ce sont surement des hommes ou bien des femmes qui ne sont pas encore passées par cette étape pour le dire, car le début de sa grossesse n’a pas été si simple. Entre les nausées matinales et les insomnies, ce n’était pas l’idéal. Elle a mis plusieurs semaines avant de cohabiter avec cet étranger dans son ventre, ce petit bébé qu’elle a aimé dès l’instant où elle a su qu’il existait en elle. « Plus aucun vêtement ne me va, heureusement qu’on est en été et que les robes amples sont devenues mes meilleures amies. » C’est pratique de vivre dans l’hémisphère sud, et que les saisons soient différentes qu’au nord. Elle aurait dû porter des pantalons très amples, ou encore même rester en survêtement parce que ce sont les seuls vêtements qu’elle aurait pu mettre sur elle à cette période. Non franchement, terminer sa grossesse en été, c’est plutôt pas mal pour ce qui concerne le niveau vestimentaire. Pour la chaleur, c’est autre chose, mais on ne peut pas non plus parler que des côtés négatifs de la grossesse. Il faudrait mieux éviter pour ne pas en dégouter plus d’une d’avoir des enfants. En attendant, Avery observe les lieux, et se rend compte qu’elle se trouve dans une galerie d’art. Bon, elle a un peu de mal à comprendre pourquoi elle se trouve ici, et surtout pourquoi Brooke est pieds nus dans ce bâtiment qui semble vide de toutes autres personnes, à part elles deux. Compréhensive, la brune lui ramène une chaise, tapant sur le dossier pour faire comprendre à Avery qu’elle peut s’installer ici, s’asseoir pour ne pas se fatiguer plus qu’elle ne peut l’être. Brooke lui dit de se mettre à l’aise, qu’elle ne veut pas l’éreinter, et la rousse lui fait un signe de tête, compréhensive, avant de venir s’asseoir sur la chaise. « Très délicate attention. Ça me tire dans le dos. J’suis obligée de passer mes journées assise, pour être le plus à l’aise. Au moins, mon compte Netflix est rentabilisé. » Elle qui ne prenait pas beaucoup de temps quand elle travaillait à l’hôpital, maintenant elle n’a pas d’autres choix que de se poser, à longueur de temps. Avery ne tarde pas à demander à Brooke des explications. Elle remarque d’ailleurs les plissures sur le front de sa meilleure amie, qui semble hésitante. Peut-être qu’elle ne trouve pas ses mots. Ce qui est bizarre de la part de la brune, qui est tout de même quelqu’un d’assez directe. Avery arque un sourcil, à sa réponse. « Tes lieux ? » Elle observe de nouveau autour d’elle, quand Brooke lui avoue qu’elle a ouvert sa galerie. « Ta galerie ? » Oui, elle se répète. « Je… Mais et ta boutique ? » Elle dirigeait tout de même une entreprise de vêtements. Elle ne comprend plus rien. « Je… Wow. Je suis si surprise. » Cela doit bien se voir sur son visage, quand elle en parle, de toute façon. Elle lui adresse un sourire, avant de reprendre la parole. « Dans le bon sens du terme, j’te rassure. Parce que tu m’as toujours dit que tu aimais l’art, mais j’savais pas que c’était au point d’ouvrir une galerie. »

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Avery & Brooke

Maintenant qu'elle est avec son amie, Brooke arrive à se relaxer quelque peu. C'est plus facile de se vider la tête lorsque quelqu'un est présent pour servir de distraction. C'est en ça que les amitiés sont si salvatrices, elles servent de garde fou, véritable assurance de la sanité d'une personne. "Plus aucun vêtement ne me va, heureusement qu’on est en été et que les robes amples sont devenues mes meilleures amies." Elle lui offre une moue compatissante, rien ne lui ferait moins envie qu'être enceinte elle-même. Les nausées, la fatigue, la poitrine douloureuse, l'hypersensaibilité et autres maux de dos ne l'attirent pas le moins du monde. Il n'y a même pas plus grande torture à ses yeux. Elle se demande comment et surtout pourquoi des femmes s'infligent cela volontairement. Tout ça pour finir par expulser une nuisance sonore vivante. Oui, Brooke adore Avery mais elle ne comprend pas certaines de ces motivations, elle l'admet. "Très délicate attention. Ça me tire dans le dos. J’suis obligée de passer mes journées assise, pour être le plus à l’aise. Au moins, mon compte Netflix est rentabilisé." Là encore, elle ne fait qu'ajouter de l'eau à son moulin. Voilà pourquoi, après s'être callée plus confortablement, elle sort un plaid de sous la table basse pour le tendre à son amie. "T'es obligée de prendre un peu de temps pour toi au moins et ça c'est pas plus mal. Passer son temps à bosser, c'est pas une vie. Faut savoir ralentir la cadence de temps en temps." Elle pousse un profond soupire, ce conseil s'appliquant autant à son amie qu'à elle. C'est bien pour ça qu'elle est ici aujourd'hui, dans cette galerie qui est maintenant la sienne. Ces derniers mois lui ont appris une importante leçon : courir sans cesse c'est survivre alors que marcher calmement c'est vivre. Brooke ne s'inquiète pas pour Avery cela-dit, elle sait que son enfant changera la donne, il le fait d'ailleurs déjà quand on y pense. Sans que réelle comparaison ne soit possible, on peut dire que son bébé est sa galerie à elle. Un changement majeur dans leur vie qui leur apportera bien plus qu'elles ne peuvent l'imaginer. Voilà pourquoi lui annoncer son acquisition est si important à ses yeux. "Tes lieux ? Ta galerie ? Je… Mais et ta boutique ?" Décidément, tout le monde semble avoir la même réaction. Cela lui arrache un sourire moqueur parce qu'elle sait pertinemment pourquoi la surprise qui s'affichent dans ses yeux comme dans ceux des autres est si grande. Sa compagnie représentait toute sa vie fut un temps, c'était le centre de son univers. Sa priorité. Elle a même déménagé à l'autre bout du pacifique pour atteindre ses objectifs. Elle doit l'admettre, s'il y a quelques mois on lui avait dit qu'elle plaquerait tout, qu'elle rendrait son tablier, elle ne l'aurait pas cru un instant. "Vendue. À mes associés, enfin à mes anciens associés." Son front se plisse de réflexion, il lui faudra un certain temps d'adaptation. Elle est certaine que son choix est le bon mais il y a toujours cette petite partie d'elle qui oublie parfois qu'elle a tant changé et cela lui laisse un goût amer. "Je… Wow. Je suis si surprise. Dans le bon sens du terme, j’te rassure. Parce que tu m’as toujours dit que tu aimais l’art, mais j’savais pas que c’était au point d’ouvrir une galerie." Elle hausse les épaules, un sourire se voulant innocent annoncent aux creux des lèvres. "Je le savais pas non plus j'te rassure. Ça a été une décision plutôt... comment dire... impulsive ?" Un rire cristallin lui échappe face à l'euphémisme qu'elle vient d'énoncer. Parce oui, cette décision n'est pas autant impulsive qu'elle est démente. Rien d'étonnant venant de sa part néanmoins, si Brooke peut se montrer excessivement réfléchie quand elle le doit, elle est d'un naturel sauvage. C'est le genre de femme qui décide de changer de tout au tout de coupe de cheveux simplement parce qu'elle tombe sur un salon de coiffure qui lui semble avenant. "J'ai eu une sorte d'intuition." Son sourire s'efface, son visage s'habillant alors d'un air grave qui lui est pourtant la plus part du temps étranger. "J'avais besoin que les choses bougent dans ma vie. Vraiment ce coup-ci." La sincérité transparait dans le timbre de sa voix. Elle a en effet peut-être déjà dit similaires choses mais cette fois-ci, cela sonne réellement comme un aveu.

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Avery se doutait bien qu’elle allait être surprise par ce que pouvait lui réserver sa meilleure amie. Lui dire, au dernier moment, de venir à un endroit, de ne pas lui donner d’explications pour comprendre où elle doit aller, c’est du Brooke tout craché. La rousse est habituée depuis de nombreuses années, mais ça peut en surprendre plus d’un pour ceux qui ne connaissent pas Brooke. Sa meilleure amie lui proposait de se mettre un peu à l’aise, tout en lui demandant comment elle allait. C’est vrai qu’Avery est bien enceinte, et son ventre prend de plus en plus d’ampleur. Elle est désormais à moins de deux mois du terme, et la future maman est de plus en plus impatiente de voir arriver ce petit bout de chou. En souriant, elle se plaint qu’elle ne rentre dans plus aucun de ses vêtements, à part les robes amples parfaites pour l’été. Bon, elle a quand même dû acheter des vêtements spécialement conçus pour les femmes enceintes, mais tout de même. Les aléas de la grossesse, dirons-nous. En attendant, même si elle a des moments difficiles, Avery ne peut que se réjouir de cette grossesse. Elle qui aime tant les enfants, elle aura enfin le sien, même si c’est dû au sacrifice de son mariage avec Sean. Il aura toujours une part importante dans sa vie, même s’ils ne sont plus ensembles désormais. Sans même le vouloir, il aura participé à réaliser le plus grand rêve de la rousse. Les derniers mois sont moins évidents, car c’est plus difficile de se déplacer. Elle a quelques douleurs dans le dos, alors elle doit souvent être assise afin de se soulager un peu, même si cela n’aide pas pour les articulations. Avery, elle plaisante en disant que son abonnement à Netflix est bien rentabilisé, puisqu’elle passe son temps à regarder des séries et des films. Suite à sa remarque, Brooke lui tend un plaid, et elle lui sourit, en signe de remerciement. Sa meilleure amie s’inquiétant un peu de son état, elle lui affirme que c’est plutôt une bonne chose de prendre du temps pour elle, et qu’elle ne doit pas passer son temps à bosser. « J’me suis donnée à fond pendant des années pour arriver au point où j’en suis actuellement. Tu l’sais bien que mon travail est ce qui m’importe le plus… » Bosseuse, c’est un des critères caractéristique qui peut définir Avery. Elle vit pour son travail. En étant encore avec couple avec Sean, son travail était quelque chose de très important. Elle voulait réussir dans sa carrière. Elle n’était peut-être pas autant acharnée, ce ne fut qu’après son avortement. Trouver un endroit pour s’isoler, se morfondre sans que les autres ne s’en rendent compte. Ça avait plutôt bien marché, avant que Sean ne décide de demander le divorce. « Mais bon… C’était avant le petit pois. » Elle pointe son doigt sur son ventre. Parce que oui, Avery elle appelle son bébé le petit pois. Surtout parce qu’elle ne veut pas dévoiler le prénom de bébé trop tôt. On sait que c’est une petite fille, mais elle n’en dira pas plus. Son entourage aura la surprise lors de l’annonce de la naissance de bébé. « J’aurais pas le choix de ralentir la cadence, après l’arrivée de bébé. J’vais devoir négocier avec mon chef pour travailler à temps partiel, mais la perte de revenus ne va pas être évidente. » Il ne faut pas oublier qu’elle est toute seule pour subvenir aux besoins de bébé. Certes, Sean a quelque peu accepté la grossesse en payant tout le mobilier pour la chambre de la petite, mais elle n’ira pas lui en demander plus. Il a déjà fait un gros effort. En attendant, il faut revenir au point essentiel de ce rendez-vous entre meilleures amies. Pourquoi est-ce qu’elle se trouve dans une galerie d’art ? Et pourquoi Brooke est pieds-nus et fait comme chez elle ? Avery a un peu de mal à comprendre, alors sa meilleure amie lui doit plus d’explications, surtout notamment sa boutique qu’elle avait auparavant, qui a été revendue à ses anciens associés. C’est de l’histoire ancienne, désormais. Elle est surprise, Avery, et elle lui fait part de son étonnement. Bien que c’est tout de même positif. « Impulsive, toi ? Pas du tout, voyons. » Ce n’est pas du tout Brooke, d’être impulsive. Elle rit, mêlant le sien à celui de sa meilleure amie. Elle lui confie avoir eu besoin de changement dans sa vie, et Avery lui adresse un sourire réconfortant, sentant bien la situation tournée. « C’est une décision importante, un tournant dans une vie, et tu as eu raison de te lancer. » Brooke peut être certaine que sa meilleure amie la suivra, la soutiendra, quoi qu’elle décide de faire dans sa vie. Pour retrouver un peu le sourire, Avery se penche légèrement, tant bien que mal, pour attraper un petit sac qu’elle avait apportée avec elle un peu plus tôt. « J’aurais sû, tu aurais eu un autre paquet pour fêter l’évènement, mais en attendant, tu devras te contenter de celui-ci. » Sans plus attendre, elle tend le paquet à son amie, attendant de voir sa réaction. Elle sort la boîte du sac. « J’sais que t’es fraichement divorcée, mais promis c’pas une demande en mariage. » Non, c’est un tout autre cadeau. Brooke ouvre l’écrin, et peut désormais apercevoir un bracelet avec inscrit marraine dessus.

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Avery & Brooke

Posée confortablement sur son tout nouveau fauteuil, elle se montre insouciante Brooke, le sourire aux lèvres. La compagnie de son amie apaise tous les démons qui la hante et ça lui fait du bien, même si ce n'est que pour un temps. "J'me suis donnée à fond pendant des années pour arriver au point où j’en suis actuellement. Tu l’sais bien que mon travail est ce qui m’importe le plus…" Elle croit s'entendre Brooke, sa voix fait écho à la sienne ou du moins à ce qu'elle était autrefois. Il fut un temps où son travail passait avant tout le reste, avant même Leo. À vrai dire, c'est sans doute pour ça qu'Avery et elle se sont si bien entendues lorsqu'elles se sont rencontrés. Elle étaient faites du même bois, partageaient les mêmes ambitions. "Mais bon… C’était avant le petit pois." Un sourire franc vient habiller ses lèvres parce que brooke, elle est heureuse de voir son amie impliquée dans sa grossesse, épanouie même. vraiment. peu importe ce qui peut se passer dans sa vie, s'il y a bien quelque chose qui peut illuminer ses journées, c'est de savoir que ça fonctionne pour ses proches. "J’aurais pas le choix de ralentir la cadence, après l’arrivée de bébé. J’vais devoir négocier avec mon chef pour travailler à temps partiel, mais la perte de revenus ne va pas être évidente." Assise, elle lève les yeux aux ciels et laisse partir sa tête en arrière, un long soupir l'accompagnant. Avery ne devrait pas avoir à s'inquiéter de ça, Brooke en est convaincue. Un bébé - peu importe ce qu'elle peut en dire - ça se fait à deux, qu'il soit désiré ou non. "Et monsieur passion burger va pas aider ? Les pensions alimentaires, c'est fait pour ça." À sa façon de secouer, on voit qu'elle le juge. Brooke n'a jamais réellement apprécier Sean, c'est un fait, mais là c'est différent. Objectivement, elle peut dire qu'il se comporte comme un parfait crétin. Comment t'as fait pour tomber amoureuse d'un idiot pareil Avery ? J'comprends pas. Si elle pourrait maudire Sean toute la soirée, elle préfère encore en revenir à un sujet plus plaisant : sa galerie. C'est bien l'une des seules choses qui fonctionne dans sa vie. Elle lui explique alors sa décision, ce besoin irrépressible qu'elle a ressenti de changer son destin. Elle lui explique tout. "Impulsive, toi ? Pas du tout, voyons." Pour tout réponse, elle lui offre un rire cristallin. Que pourrait-elle ajouter ? Son amie est loin d'avoir tord, bon nombres de ses décisions ont été prises sous le coup de cette impulsion qui la guide à chacun de ses pas - impériale. "C’est une décision importante, un tournant dans une vie, et tu as eu raison de te lancer." Elle repose sa tête contre le dossier du fauteuil Brooke, pensive. Honnêtement, elle n'en est pas sûre, en fait, elle n'est plus vraiment sûre de rien. J'avance à l'aveugle Avery, je maitrise plus rien. Mais ça ne va pas l'arrêter, non. Il faut qu'elle avance, absolument. Si elle s'arrête, ne serait-ce qu'une seconde, elle s'effondra - elle le sait. "Ouaip... Advienne que pourra." Un sourire de façade repeint ses traits, elle ne tient à montrer à Avery les doutes qui l'assaillent. La seule chose qu'elle souhaite en ce moment, c'est se concentrer sur le positif. Il le faut. "J’aurais su, tu aurais eu un autre paquet pour fêter l’évènement, mais en attendant, tu devras te contenter de celui-ci." Elle se redresse quelque peu, le dos tendu par la surprise. "Un cadeau ? Pour moi ?" Qu'elle lance en regardant le paquet sous toutes les coutures, la mâchoire légèrement décrochée. "J’sais que t’es fraichement divorcée, mais promis c’pas une demande en mariage." Un rire bref et silencieux lui échappe, amer. Elle ne l'admettra jamais mais son divorce reste un sujet sensible. Leo c'est Leo, il a laissé sa marque au plus profond d'elle et la paperasse n'y changera rien. Mon dieu, elle tuerait pour un verre. Pourtant, elle ne le montre pas ; au contraire, elle se la joue détachée. "Ah non ? Et c'est quoi al..." L'inscription inscrite sur le bracelet la coupe nette. Elle reste là, à regarder le bijou, pantelante. "Marraine ?" Les yeux écarquillés, elle lit et relit l'inscription. Moi ? Marraine ? Sérieusement ? Les yeux toujours ancrés sur le cadeau que son amie vient de lui offrir, elle bégaie. "Ah ça c'est... c'est... wow... moi ?" Pour une fois, les mots lui manquent et ça, ça veut dire beaucoup.

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Persévérante, c’est un mot qui pourrait la qualifier. Depuis sa plus tendre enfance, quand elle a su qu’elle voudrait suivre les traces de son grand-père dans la médecine, Avery s’est donné à fond. Elle a tout fait pour réussir et gravir les échelons au sein de l’hôpital pour obtenir le poste qu’elle occupe actuellement. Ce sont des années et des années de travail, pour en être arrivé là. Et elle ne changerait pour rien au monde. Certes, tout est désormais différent avec ce petit bout qui ne va pas tarder à montrer le bout de son nez au monde extérieur. Avery se doute bien qu’elle va devoir se calmer un peu au niveau du travail, parce qu’elle ne pourrait pas faire le même nombre d’heures qu’elle pouvait faire avant son congé. En élevant seule son enfant, elle ne pourra pas se permettre de laisser sa fille chez une nourrice avec un emploi du temps chargé comme le sien. Non, il va falloir qu’elle prenne des décisions importantes, même si elle ne sait pas encore lesquelles. Parce que bon, si elle travaille moins à l’hôpital, ses revenus ne seront pas les mêmes non plus. Elle perdra en salaire, alors qu’elle aura une autre bouche à nourrir. La rousse parle sérieusement de son avenir professionnel avec sa meilleure amie, et la remarque de Brooke la fit légèrement rire. « Tu m’as habituée à tellement de surnoms, mais monsieur passion burger est plutôt pas mal. » Ce n’est une surprise pour personne, Brooke et Sean ne se sont jamais vraiment appréciés tous les deux. Ce n’est pas évident quand son mari et sa meilleure ne s’entendent pas. Il faut dire que la rousse connait Brooke depuis de nombreuses années, alors Sean n’a pas eu d’autres choix que d’accepter sa meilleure amie. Et inversement, d’ailleurs. Même si elle n’était pas vraiment fan de l’homme qui partage la vie d’Avery, Brooke n’a pas eu son mot à dire. « Même s’il a accepté le fait que je sois enceinte, ce n’est pas pour autant qu’il va reconnaitre sa fille. » De ce fait, elle ne peut pas vraiment lui demander une pension alimentaire. « Et puis, il m’a bien aidé pour sa chambre. Il a payé tout le mobilier. » Il a fait de gros efforts, alors Avery se voit mal aller lui réclamer autre chose. Dans tous les cas, la conversation tourne ensuite sur la galerie de Brooke. Oui, parce que bon, on ne pas parler de Sean constamment, surtout qu’elles ne seront pas d’accord. Quoi qu’elles se disent. Avery lui donne son avis sur son avenir professionnel, comme quoi elle a eu raison de se lancer, de vendre sa boutique et d’acheter une galerie. L’art l’a toujours intéressée, alors autant se lancer. Elle lui adresse un sourire encourageant. « Tu vas réussir, c’est certain. » Elle fait entièrement confiance en sa meilleure amie. La rousse ne tarde pas à lui tendre son cadeau. Un petit quelque chose qui est le bienvenue, même si ce n’est pas en rapport avec l’ouverture de sa galerie. « Non, c’est un cadeau pour ma mère, mais vu qu’elle l’avait déjà, je te l’offre. » Plaisanterie, bien entendu. Elle lui lance une nouvelle boutade par rapport à son divorce. Pendant que Brooke était en train d’ouvrir le cadeau, Avery l’observait, dans le calme. Elle voulait être témoin de sa réaction. Limite, elle s’empare de son téléphone pour la filmer, mais elle n’ose pas. Sa meilleure amie découvre ainsi un bracelet, avec une inscription dessus. Marraine. Ce choix, c’était clairement une évidence pour la rousse. Les mots lui manquent et le sourire est présent sur les lèvres d’Avery. « Oui, toi. » Elle semble tellement surprise et émue, c’est touchant. « T’es ma meilleure amie, et ce depuis des années. Toutes les deux c’était comme une évidence, alors c’est tout à fait normal que mon choix se porte sur toi pour devenir la marraine du petit pois. » Elle déborde d’amour pour sa meilleure amie. Elles sont proches l’une de l’autre, et cette nouvelle mission ne pourra que les renforcer, encore plus. Certes, elle aurait pu choisir une cousine éloignée, ou même la sœur de Sean, mais ça risquait d’être compliqué.

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