contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Maya était assez sportive, elle adorait se dépenser physiquement et elle aimait sentir ses muscles tendus par l’effort. Elle n’avait pas un niveau digne d’une professionnelle, mais elle se débrouillait du mieux qu’elle pouvait. De toute manière, la compétition ne l’avait jamais intéressé, elle n’aimait pas la rivalité que cela pouvait engendrer. Elle était compétitrice dans la vie, mais elle ne voulait pas l’être également dans le sport. Sinon sa vie allait tourner autour de la compétition et elle allait craquer.
Ses parents lui avaient demandé d’être la meilleure en toutes circonstances, elle avait passé son enfance et son adolescence à se battre pour avoir les meilleurs notent, pour être la première dans tous les domaines. Ses parents n’avaient jamais été fiers d’elle, ils considéraient cette attitude normale. Ils se moquaient bien des conséquences qu’une telle pression pouvait avoir sur un enfant. Maya avait souvent été malade plus jeune, rongé par le stress de ne pas être la première, de ne pas être la meilleure. C’est la mort de son frère qui lui avait permis de relâcher cette pression et aujourd’hui elle vivait bien mieux sans ce poids sur ses épaules et surtout sans la présence de ses géniteurs.
Elle visait toujours l’excellence, mais elle n’écrasait plus les autres pour y parvenir. Et elle avait accepté qu’elle ne puisse pas être douée partout. Elle n’hésitait pas envoyée certains clients chez des confrères plus spécialisés dans certains cas. Ce qu’elle n’aurait pas fait avant, avant elle aurait passé des heures sur le dessin. Elle aurait peut-être réussi, mais elle se serait user la santé pour rien.
Elle avait appris à vivre, mais elle avait décidé de se lancer un nouveau défi aujourd’hui. Elle n’avait jamais été fan de foot, mais il lui arrivait souvent de jouer avec son frère. Il lui manquait horriblement et elle essayait donc de trouver un moyen d’être proche de lui à nouveau comme avant.
Sauf que la partie de foot ne l’aidait pas, déjà elle était toute seule comme une conne et jouer sans la présence de son grand frère lui donnait plus envie de pleurer qu’autre chose. Elle finit par lancer le ballon au milieu du terrain, sauf que n’étant pas une grande footballeuse, il ne vola pas loin. Ce qui énerva Maya, elle voulait qu’il vole vu qu’elle était énervée et que ce ballon avait intérêt à faire ce qu’elle voulait qu’il fasse.
Elle finit par donner un grand coup dedans et il vola jusque dans la tête d’une jeune femme. Maya lâcha un juron avant de courir en direction de la jeune femme. Bonjour, je suis vraiment désolé. Je n’ai pas fait exprès, je voulais lancer ce satané ballon, mais pas sur vous.
Elle se mordit la lèvre affreusement gênée. Surtout qu’elle reconnaissait la jeune femme. Elle ne l'avait pas reconnu au début, mais elle connaissait bien la jeune femme enfin sauf erreur de sa part. Je suis désolé. Comment je peux me faire pardonner ? Tu veux peut-être aller à l’hôpital ? La jeune femme pouvait souffrir d’un traumatisme crânien, ce que Maya ne souhaitait absolument pas.
B-Ever
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Dernière édition par Maya Schepper le Mer 6 Fév - 21:01, édité 1 fois
Je passai le clair de mes journées à la maison ces derniers temps. Maison est un peu fort comme mot, je ne me suis jamais réellement sentie chez moi dans ce petit studio, il y avait trop peu de place pour mettre vraiment mes objets favoris en valeur, mais ça allait attendre. Je puisais mon bonheur ailleurs, dans ces petites choses qui m’entourent. Les rayons du soleil qui me réveillent le matin, la nature et les beaux paysages qui habitent la Nouvelle-Zélande. L’air frais, la senteur spéciale après un jour de pluie, le fait de danser lorsque j’ai reçu un bonus au bar sans raison apparente, mes amis que je côtoie depuis quelques années maintenant. Les animaux, surtout ces petites créatures sans voix qui rendent ma vie beaucoup plus belle, sans le savoir. Côté amour, j’étais seule depuis un bon moment déjà, mais mon cœur n’était pas à prendre, j’étais bien dans le beau flot de solitude que je m’étais créé, tout allait comme je le voulais et c’était beaucoup plus facile de gérer ma confiance envers moi-même que l’incertitude face à quelqu’un d’autre. Comme l’on-dit, lorsque l’on apprécie son jardin secret, on y bâtit des murs qui peuvent être assez hauts pour le protéger.
Malgré tout ça, il semblait me manquer un petit quelque chose. J’avais eu le système immunitaire un peu faible ces derniers temps, j’ai eu une grippe qui se transforma en pneumonie pendant 2 semaines alors j’étais plutôt pauvre, mais surtout très ennuyée. J’avais beau aimer mon petit flot tranquille, mais sans famille et personne dans mon lit, j’avais parfois l’impression de m’effacer moi aussi. Il me fallait un nouvel objectif, quelque chose que je ne fais que rarement, qui me permettrait de continuer avec un peu plus de volonté et de joie de vivre. J’avais toujours été quelqu’un qui c’est créer son propre bonheur, parfois maladroitement, mais je m’étais bien sortie jusqu’à maintenant. Je mentirais si je disais que certaines personnes ne me manquent pas, je sens l’absence de mon frère depuis son départ et je dois dire que de n’avoir reçu aucune nouvelle pendant toutes ces années était quelque chose dont je n’avais pas réellement fait la paix avec, puis c’était plus facile de continuer malgré tout et de mettre sans dans un coin, une sorte de boîte de pandore dans notre esprit. Je m’étais toujours imaginé que c’était quelque chose que j’allais finir par régler un jour, mais au final après 10 ans c’est quelque chose dont je n’ai toujours pas touché.
Je chassai tout de suite l’idée d’y retourner de mes pensées et je pris mon journal du matin, que je prenais soin de voler à mon voisin depuis maintenant 2 ans, à son insu. C’était un type qui venait passer du temps pour faire de l’art, écrire ou des tableaux ça reste à voir, enfin quelqu’un qui prenait un studio pour sa vraie utilité au lieu d’y habiter de façon permanente comme moi. Je n’en avais aucune honte, je n’avais clairement pas les mêmes moyens que cet homme qui payait mensuellement pour recevoir son journal sans même se rappeler l’existence de celui-ci, au moins quelqu’un allait en profiter. Avec mon café noir à la main, je tentai de trouver inspiration pour mon nouveau projet, mais rien ne me motivais vraiment. Après quelques minutes, j’avais la bougeotte, je cherchais frénétiquement à faire quelque chose et c’est alors qu’une publicité me frappa droit au ventre ; un gym. Aussi stupide que ça puisse paraître, j’avais vu ces publicités au moins un milliard de fois, j’avais été longtemps cette personne qui jugeait ces gens pour qui s’entraîner constituait l’objectif d’une vie et qui prenaient des suppléments à n’en plus finir, mais aujourd’hui le sport ça m’appelait. Autre chose que la danse, quelque chose qui vous défoule et qui vous donne envie de sortir tout ça de manière pacifique. Je n’eus pas besoin de plus pour être convaincue, je m’habillai, me fit un sac de vêtements de sport et je partis avec ma détermination.
Une fois habillée, je décidai de commencer à m’échauffer en faisant le tour du terrain de foot à l’extérieur, c’était une journée parfaite pour ça, le soleil était radieux, mais pas trop étouffant. Je choisis quelque chose comme ça comme musique, puis me fit interrompre quelques minutes plus tard par un impact, puis le noir de plus total. J’avais très mal à la tête, je crois que j’avais reçu un coup, mais je n’étais plus trop certaine. J’ouvris les yeux doucement pour me rendre compte qu’une jeune femme me regardait de haut. C’était probablement ça, elle devait jouer au foot et j’étais au mauvais endroit au mauvais moment comme à mon habitude. Je me mis à sourire tout bêtement, la jeune femme était une blonde magnifique aux yeux clairs, j’avais l’impression d’être face à un ange après ma mort, ça me faisait bien rigoler. Je l’entendis brièvement se confondre en excuses, mais je ne l’écoutais pas vraiment, je me concentrais sur sa douce voix puis je souriais toujours comme une débile, j’avais l’impression que c’est tout ce que je savais faire. Je tentai alors de me redresser, mais c’était un peu trop vite, je me laissai retomber sur le sol et je sentis enfin l’obligation de m’exprimer à mon tour pour ne pas faire une folle de moi.
« Oh ça va, c’est mon train habituel ce genre de truc. Par contre ça a sonné, je vais prendre quelques secondes. »
Je riais nerveusement, je sentais que ce visage me disait quelque chose, mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus.
Maya n’était pas quelqu’un d’agressif, elle n’attaquait pas les autres sans réponse. Pour tout avouer, elle devait admettre qu’elle n’était pas fan de bagarre, les évitant du mieux qu’elle pouvait. Elle n’était pas à l’aise avec ce type de pratique, on lui avait appris dès l’enfance qu’une fille de bonne famille ne se battait pas. C’était son frère qui lui avait appris à se battre, elle ne se servait guère de ses connaissances, mais c’était toujours utile. Après elle ne souhaitait pas être une super héroïne ou une connerie comme ça. Elle avait mieux à faire de sa vie que de se battre pour un rien et surtout elle avait appris que les mots pouvaient faire bien plus mal que des coups.
Les mots étaient comme des griffes invisibles qui venaient blesser une tierce personne. Physiquement on finissait toujours par guérir après mentalement c’était souvent autre chose. Les cicatrices restaient à vie dans l’esprit de la personne et on pouvait lui faire du mal même des années après. Combien de personnes avaient encore des complexes suite à une critique d’une autre personne. Avant de recevoir la critique en pleine dent, la personne vivait très bien avec ce qu’elle considérait aujourd’hui comme son défaut.
C’était le pouvoir des mots et ça fascinait Maya. Elle n’était pas méchante alors elle ne s’amusait pas à blesser volontairement les gens. Mais elle savait se défendre et il ne fallait pas trop la chercher. Après elle n’avait pas non plus énormément de situation conflictuelle, elle travaillait seule et ses clients étaient pour la plupart sympa. Ils ne venaient pas pour se battre avec elle, enfin ça ne lui était jamais arrivé. Elle avait bien une secrétaire, mais son employé ne cherchait pas à se battre. En même temps, ce serait un peu débile vu que son salaire arrivait sur son compte grâce à Maya. C’était comme se tirer une balle dans le pied.
Elle était venue jouer au foot pour profiter de sa journée de repos et aussi pour souffler un peu. Cela n’eut pas l’effet escompté vu qu’elle finit complètement énervée. Elle n’était pas impulsive et elle n’avait pas des excès de colère en règle générale, mais il y avait des exceptions à tout. Et pour le moment, il ne valait mieux pas la chercher. Le stade était vide, les gens préféraient être en salle, là où l’air climatisé soufflait à plein régime. Maya n’était pas une dingue de soleil, mais elle ne voulait voir personne alors elle avait fini logiquement dehors sans personne pour l’embêter.
Enfin c’est ce qu’elle avait cru au début, elle prit conscience de son erreur lorsqu’elle tapa un peu trop fort dans un ballon et que ce dernier atterrit sur la tête d’une jeune femme. C’était du Maya tout craché, il n’y a qu’à elle qu’il arrivait ce genre de connerie. Elle n’était vraiment pas un cadeau pour les gens autour d’elle, la preuve avec cette pauvre femme. La personne qu’elle avait blessée lui disait vraiment quelque chose, mais Maya n’arrivait pas à savoir où elle avait bien pu la croiser. Elle se contenta donc de s’excuser plusieurs fois essayant de savoir si la jeune femme était gravement blessée. Ce qui n’avait pas l’air d’être le cas, malgré ses vertiges.
Maya s’accroupit à son niveau essayant de savoir si elle faisait un malaise ou non. On devrait peut-être aller à l’hôpital. Vous avez peut-être un traumatisme crânien ou une blessure interne. Je m’appelle Maya, mais votre visage m’est familier. Je me demande où nous nous sommes croisées. La blonde ne savait plus où elle avait vu son interlocutrice et elle ne voyait pas l’intérêt de lui cacher une telle information. De toute façon, la femme aurait vite remarqué que Maya ne se souvenait pas de son nom. C’était vague, mais elle avait un sentiment bizarre en elle. Vous voulez boire quelques choses ? Manger un morceau ? Prendre un médicament ?
B-Ever
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Dernière édition par Maya Schepper le Lun 11 Fév - 19:24, édité 1 fois
En recevant le ballon en plein visage, ce qui me vint à l’esprit en premier était un questionnement. Allais-je avoir mal de nouveau, par surprise? Depuis que je travaillais dans l’univers des bars, c’était une question qui planait dans mon esprit. L’alcool et les heures tardives sont un cocktail plutôt dangereux, même pour le pub du coin. Devrais-je apprendre à me défendre? Aiguiser mes réflexes? Ce semblait malheureusement un combat perdu d’avance, j’avais de la difficulté à juste, faire confiance à la vie sans que je cause une catastrophe imminente à quelqu’un sans le vouloir, je doutais fortement de ma capacité à devenir un ninja, c’était donc raté. Devais-je me préparer mentalement à recevoir ce genre de surprise?
Puis je riais légèrement, je pensais aux gens à qui j’avais fait subir ce genre de chose à mon insu. Comme on le dit, la roue tourne, c’était à mon tour de découvrir les joies de la maladresse de quelqu’un d’autre. Avec ces pensées, la peur se dissipa pour devenir du réconfort, je me suis sentie mal tellement de fois d’avoir fait subir mes maladresses à tous ces gens, je pouvais bien subir mon sort pour une fois ! Je m’assis puis regardai la jeune femme qui c’était accroupie à mon niveau, je l’aimais déjà bien puisque l’on avait la poisse les deux, ça me faisait sentir moins seule. Je souris puis je l’entendis parler d’hôpital et de traumatisme crânien, mes yeux devinrent tout ronds. Je n’aime pas particulièrement les hôpitaux, mais enfin, qui aime ça ? Je me touchai le front légèrement, ça faisait toujours mal, mais rien ne semblait anormal, après tout elle avait tout de même raison, je n’étais pas médecin et c’était peut-être plus grave que je pensais. Puis je me rappelai ce garçon lorsque j’étais petite, que j’avais fait tombé en bas du toboggan en voulant glisser plus vite, il avait fait une commotion cérébrale et il était tellement dans les vapes qu’il disait venir d’une autre planète. On m’avait dit que l’incohérence était l’un des premiers signes qu’un choc à la tête pouvait devenir grave. Je m’étais sentie tellement mal, tout ça pour pouvoir arriver en bas presque en même temps que Maya.
Je l’entendis se présenter puis ça me frappa, je n’eus pas besoin de plus que son nom pour me souvenir de cette fillette blonde dont je m’étais ennuyée pendant plusieurs années de mon enfance. Je me souviens que mes parents m’avaient inscrite à un échange puisque je n’avais pas beaucoup d’amies. Je me souviens de mon tout premier voyage dans sa famille, de notre grande amitié, de nos parties de cache-cache, de l’avoir accueillie chez moi quelques mois. C’était comme une sœur d’un autre pays pendant un moment, elle a fait en sorte que je me sente beaucoup moins seule et que je vois mon potentiel pour me faire des amies. Je me mis à sourire bêtement à me remémorer ces souvenirs, je décidai donc de partager avec elle.
« C’est idiot, mais est-ce que tu te souviens être venu ici lorsque tu étais jeune? Enfin pas au gym, mais à Island Bay et d’avoir été à l’école avec une rouquine dont la famille t’avait accueilli quelques mois? C’était moi, je m’appelle Arielle. À l’époque, j’avais fait tombé un garçon en bas du toboggan pour te rejoindre, il s’appelait Jim je crois, puis il avait fait une commotion cérébrale, le pauvre ne pouvait à peine dire la météo. Je crois que ce serait la même chose pour moi, non ? »
Je lui fis un sourire réconfortant, je ne lui en voulais pas du tout pour cet incident et même une partie de moi était heureuse de la retrouver et du même coup, retrouver ces beaux souvenirs.
« Sinon ça va, j’ai mangé avant de venir ici donc je crois que tout est réglo. Puis si le choc avait été aussi fort, j’aurais probablement tout dégobillé non? »
Maya n’était pas vraiment maladroite, elle avait généralement de bon réflexe. Mais parfois elle ne réfléchissait pas avant de faire les choses, elle agissait impulsivement. C’était encore le cas aujourd’hui, elle n’avait pas réfléchi et cela allait peut-être lui porter préjudice. Elle détestait blesser les autres, ce n’était pas son caractère et son frère l’avait correctement élevé. Elle ne voulait pas le décevoir, elle voulait le rendre fier comme elle avait pu être fière de lui. Elle essayait d’avoir une bonne attitude en permanence, mais ses mauvais côtés ressortaient parfois. Son côté impulsif était un défaut qu’elle ne parvenait pas à corriger, pourtant il lui avait déjà porté préjudice à de nombreuses reprises. Elle savait qu’elle devait mieux se comporter, ses parents lui avaient déjà fait cette remarque.
Bon elle devait admettre qu’elle se moquait bien de l’avis de ses parents, ils n’avaient rien à lui dire. Enfin si, vu qu’elle aimait le confort matériel qu’ils pouvaient lui offrir. Mais ça elle ne l’assumait pas vraiment, elle préférait se voiler la face, même si elle finissait toujours par rentrer dans le rang. Son frère était plus doué, il avait été plus rebelle choisissant une voie désapprouvée par sa famille, mais suffisamment noble pour que ses parents ne puissent rien dire. Astucieux et intelligent pas comme Maya qui avait choisi de devenir tatoueuse.
Elle s’approcha de la jeune femme qu’elle venait de percuter, le visage de cette dernière lui disait vraiment quelque chose, mais impossible de savoir où elle l’avait vu pour la dernière fois. Elle essayait de se creuser la tête tout en lui parlant. Elle craignait que la jeune femme ait un traumatisme crânien, contrairement à l’un de ses frères, elle n’était pas médecin. Et elle ne se voyait pas l’appeler pour lui demander conseil, sachant parfaitement qu’il irait tout raconter aux parents. Elle espérait juste que sa victime du jour allait accepter d’aller à l’hôpital, ce qui semblait mal barré.
La jeune femme finit par tiquer en entendant Maya se présenter et elle lui parla d’un échange scolaire. Maya eut comme un déclic et elle commença à se souvenir de cette période qui n’avait pas duré longtemps. Mon Dieu, oui je m’en souviens. On était tellement jeune, je ne m’en souvenais plus. Elle serra la jeune femme dans ses bras en faisant un grand sourire. Je suis contente de te revoir, tu es devenue quoi ? Je te pose plein de questions, mais ça me permettra aussi de savoir si tu n’as pas une commotion ou une perte de mémoire. Elle fit la grimace en entendant la jeune femme parler de vomi. Ce n’était pas un sujet avec lequel elle était à l’aise, on ne parlait pas de ces choses-là dans la bonne société.
Je ne sais pas, je ne suis pas médecin contrairement à l’un de mes frères. Tu t’en souviens peut-être ? J’avais six frères et sœurs, tous plus grands que moi. Il était venu me chercher à la fin de mon séjour si je me souviens bien. Elle essayait de se rappeler, même si ces moments commençaient à dater quelque peu. Tu peux te lever ou ta tête tourne encore ?
B-Ever
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Dernière édition par Maya Schepper le Mar 26 Fév - 20:52, édité 1 fois
Je fis un sourire réconfortant à la jeune femme devant moi. C’était complètement normal qu’elle ne s’en souvienne plus. Ça semblait faire une éternité depuis ce moment où l’on avait joué ensemble, nous étions que des gamines. Je me surprenais moi-même à m’en souvenir aussi rapidement, la jeune femme devant moi n’avait rien de la petite fille à l’époque, mise à part quelques traits familiers, mais sans plus. Je crois que c’est le fait que je n’ai eu qu’un seul frère présent dans ma vie. Mes parents étaient constamment partis, puis mon frère avait parfois d’autres chats à fouetter, j’avais longtemps rêvé d’avoir une sœur avec moi. Je crois que, à force de m’être lamenté à ce sujet de nombreuses fois à ma nounou, ce fut la cause exacte de cet échange. J’étais reconnaissante, au départ, j’avais passé un bon moment. Par contre, quelque temps après mon départ de chez elle, je pus sentir la solitude et la tristesse renaître en moi. C’est plus tard que je compris que mes parents avaient opté pour un échange international pour ne pas avoir à s’occuper d’une autre fillette que moi, ils ne voulaient pas vraiment que j’aie d’amis proches puisqu’ils voulaient bien paraître, ils savaient que tout parent sensé remarquerait que j’étais délaissé par mes parents qui étaient toujours absents. Avoir un échange avec quelqu’un a l’autre bout du monde évitait d’avoir à m’aider à perdurer la relation. C’était par contre ce qui m’avait brisé le cœur au lieu de le consoler.
« Oh c’est normal, t’inquiètes. C’est seulement que Maya est un nom peu commun, du moins je n’en ai pas rencontré d’autres depuis. »
Je fus heureuse lorsqu’elle me serra dans ses bras par la suite. Ça me faisait drôle, pendant quelques secondes j’avais l’impression d’avoir huit ans avec cette petite fille que je considérais comme ma sœur pendant une courte, mais riche période de temps. La nostalgie est parfois un drôle de sentiment. Je ne pus m’empêcher de rire lorsqu’elle prit de mes nouvelles et du coup en fit un examen de ma mémoire. Ces retrouvailles m’avaient fait du bien, j’en avais presque oublié mon coup sur la tête.
« Bonne idée ! En fait, je suis partie du nid familial à mes 20 ans. J’ai coupé les ponts plutôt radicalement. Ça m’a fait du bien, je suis allée m’installer au Canada pendant quelque temps puis je suis revenu ici, depuis maintenant deux ans. »
J’haussai les épaules, c’était à peu près ça, en long et en large. Je la vis grimacer lorsque je parlai de dégobiller et j’éclatai de rire de nouveau. Je me souvins que sa famille était de la haute classe, il n’était pas possible de parler de tout et de rien là bas, il fallait surveiller ce que l’on pouvait dire. Par contre, je me souviens ne pas avoir eu ces mêmes limites avec elle, on pouvait parler de n’importe quoi, je crois que c’était ça le mieux de cette amitié, ce que l’on ne pouvait pas dire à nos proches on pouvait se le dire. Peut-être que sa famille avait déteint sur elle au final, ou peut-être pas, elle n’était pas habituée d’entendre ce genre de chose, après tout. Elle me rappela qu’un de ses frères était médecin, la vérité était que je ne m’en rappelais pas vraiment. Six frères et sœurs, ça faisait beaucoup à retenir, mais je me rappelais effectivement qu’un d’entre eux était venu la chercher à la fin de son séjour. Je lui souris.
« Oui c’est vrai ! Ça date, mais ça me dit quelque chose. »
Suite à son commentaire, je décidai de me lever, pour voir où en était ce fameux coup à la tête. Une fois debout, tout semblait normal. Comme si je n’avais rien eu du tout, même pas d’étourdissement ou de mal. Je touchai ma tête pour être certaine, c’était seulement sensible et il y avait une petite bosse, mais rien de catastrophique.
« Non tout semble bien, je ne suis pas étourdie et je me sens en parfaite forme! Je vais peut-être avoir une petite bosse sur la tête pendant un moment, mais rien d’inhabituel dans la vie abracadabrante d’Arielle ! »
Je sautai légèrement en montrant à quel point j’étais en forme en riant nerveusement, puis je mis mes mains sur mes hanches, prête à poursuivre la conversation.
« Puis toi, comment tu vas? Qu’est-ce qui se passe dans la vie de Maya, il doit y en avoir long à dire surtout comment et pourquoi es-tu ici ? Jamais je n’aurais cru te croiser en Nouvelle-Zélande ! Enfin si tu as un peu de temps, j’adorerais savoir. »
J’espérais ne pas trop l’énerver, après tout après autant de temps ce n’était peut-être pas le moment opportun pour des retrouvailles. Je me dis que si elle ne voulait pas elle finirait bien par me le faire savoir, dans mes souvenirs ce n’était pas quelqu’un de particulièrement timide.
Maya avait généralement une bonne mémoire, elle devait se souvenir des visages qu’elle rencontrait lors des dîners de gala de ses parents. Après ce n’étaient pas des vraies connaissances, juste des gens importants dont elle devait connaitre le nom et surtout la fonction pour ne pas commettre d’impair. Les gens qui évoluaient dans ce genre de sphère adoraient qu’on se souvienne d’eux et c’était toujours utile de flatter leur égo comme disait ses géniteurs. Elle ne se souvenait plus par contre de la jeune femme en face d’elle. Il faut dire qu’elle n’avait pas été enchantée en apprenant qu’une inconnue allait venir chez eux pour un échange universitaire.
Sa famille avait joué le jeu de la famille parfaite pendant toute la durée du séjour de la jeune femme. Autant dire que Maya avait bien été agacé vu qu’elle devait également jouer le jeu de son côté. Maya avait heureusement pu compter sur le soutien de son frère, le seul avec qui elle s’attendait. Au fur et à mesure du séjour, elle avait fini par s’attacher à la jeune femme, elle n’était pas proche de ses sœurs donc elle avait presque gagné une sœur grâce à cet échange. Puis son frère lui avait demandé à être gentil, alors comme d’habitude elle avait obéi. Pas qu’elle soit soumise en règle générale, mais elle savait que son frère était toujours de bon conseil et il lui manquait horriblement.
Mais elle décida de penser à autre chose grâce notamment à la jeune femme en face d’elle qui évoqua son prénom assez particulier. J’avoue que je possède un prénom assez original. Je suis bien la seule de la famille, mes frères et sœurs ont des prénoms plus basiques. Tu ne dois pas t’en souvenir, j’en oublie aussi certain parfois. Le côté négatif d’avoir autant de frères et sœur. Elle fit une grimace pour appuyer ses propos malgré qu’elle ne fût pas vraiment honnête. Elle ne se souciait pas de ses frères et sœurs et elle oubliait parfois leurs prénoms. Elle finissait toujours par s’en rappeler, mais il lui fallait souvent un temps de réflexion.
Et c’était encore plus compliqué de les mettre dans le bon ordre de naissance parfois. Déjà qu’elle oubliait parfois sa propre date de naissance, donc retenir celle des autres était encore plus difficile. Maya avait fini par reconnaître son interlocutrice et elle essayait de lui faire raconter des souvenirs d’enfance pour savoir si elle n’avait pas un traumatisme crânien qui n’nécessiterait un séjour à l’hôpital.
Elle fut surprise d’entendre la jeune femme parler de sa famille qu’elle avait apparemment quittée. Je ne savais pas que tu avais quitté ta famille. Je suis désolée d’entendre ça. J’espère que ça s’arrangera. Mais je ne savais pas que tu étais ici, tu n’es pas intéressé par le monde du tatouage ? La blonde ne perdait jamais une occasion de faire de la pub pour son salon puis elle se demandait pourquoi elle n’avait jamais croisé la jeune femme. Après tout, elle sortait régulièrement dans des bars connus, allait au cinéma. Toutefois elle travaillait énormément, c’est peut-être pour ça qu’elle ne s’était pas croisée.
La blonde allait réparer les choses, d’ailleurs elle conclut le sujet de ses frères et sœurs avant de sourire en voyant la jeune femme se lever. Je suis contente que tu ailles bien. Je peux t’offrir un café ou un chocolat pour me faire pardonner ? On pourra discuter de ma vie finalement pas si folle que ça.
Elle lui fit un sourire avant de lui montrer le club house du doigt. C’était un petit coin où les sportifs pouvaient se réunir pour boire un truc et manger après l’entrainement. Cela ne valait pas un quatre étoile, mais au moins elles allaient être assises avec une boisson chaude. Quoique le temps n’était absolument pas froid, mais il n’y avait pas de saison pour un chocolat chaud ou un café.
B-Ever
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Dernière édition par Maya Schepper le Lun 25 Mar - 21:01, édité 1 fois
J’espère que ça va s’arranger. C’était une phrase que j’avais entendue un million de fois, lorsque je parlais d’avoir coupé contact avec ma famille. Parfois, même, l’on m’avait traité de monstre à ce sujet, pour les gens normaux le contact avec la famille est souvent sacré, extrêmement important voir nécessaire. Puis je comprends très bien, lorsque mon frère était présent, je n’avais pas l’idée en tête de faire cette coupure. Il était trop important pour moi pour que je le laisse avec mes parents ou que je l’enlève définitivement de ma vie, j’eus le cœur totalement brisé lorsque je constatai que ce n’était pas réciproque, le soir où il est parti. Je crois que mon cœur est encore brisé de ce soir-là, probablement à tout jamais. Tout ce qu’il me restait de lui était une lettre, une fichue lettre d’excuses. Je ne peux encore identifier si je ressens toujours de la haine ou de la peine à ce sujet, je crois que c’est un mélange explosif des deux. La bombe était cependant désactivée, avec les années on apprend à vivre avec ce qui nous fait le plus mal. Une partie de moi trouvait Maya chanceuse d’avoir plusieurs frères et sœurs, j’aurais aimé en avoir un autre à mes côtés pour compenser, puis je me mis à penser ce que ça aurait pu être si ce frère ou cette sœur en question était incompatible, un peu à la façon de mes parents, cette pensée s’envola aussi vite que je l’avais attrapée. La famille c’est un couteau à double tranchant, ils peuvent être les meilleures personnes de votre vie comme les pires et comme vous partagez le même ADN, ce n’est pas aussi simple.
Je me demande si elle a vécu aussi difficilement que moi le fait de faire partie de la classe riche. Ça a l’air ridicule et n’importe qui de la classe pauvre aurait envie de me lancer mon poing au visage, je le sais puisque je fais maintenant partie de cette classe et certains moments où je n’arrive pas à me payer un repas convenable me rendent nostalgique de l’époque où je ne savais pas quoi choisir sur la table tellement il y avait de la nourriture. Cependant, la lourdeur de ce fardeau, de savoir que quelqu’un non loin de vous crève de faim et tuerais pour avoir ne serait-ce que le quart de cette table, c’était extrêmement difficile. De me sentir coupable chaque matin de mettre des vêtements de grands designers quand certaines personnes auraient payé leurs frais médicaux avec le prix de votre veston. De me devoir d’avoir de grandes ambitions et des rêves extravagants pour compenser, pour garder l’honneur. De viser une grande carrière, puisqu’une coiffeuse dans un monde huppé c’est une farce. Je n’étais pas fait pour ce genre de vie, pour cette déshumanisation à l’état pure, ça me rendait malade, même physiquement, j’avais développé une boulimie à vivre dans la culpabilité constante. Je me demandais si chaque famille de la classe huppée l’avait vécu comme ça. Elle me parlait de tatouage puis je me dis que soit elle avait fait le choix de s’éloigner, ce qui aurait du sens vu qu’elle venait de loin, soit elle l’avait vécu autrement en ayant des parents qui malgré l’argent, avaient vu plus loin. Je lui souhaitais du plus fin fond de mon cœur.
« En fait, ça m’a rarement effleuré l’esprit, mais j’adore ça! Les gens ont un talent artistique incroyable, je ne suis pas contre l’idée d’en avoir un, peut-être un jour, lorsque j’en aurai le courage! »
Je souriais, je n’avais jamais vraiment pensé à ça, mais ça me ferait peut-être du bien au final. Une nouvelle étape, une nouvelle Arielle, un dessin rempli de sens pour représenter tout ça. J’ai toujours eu un peu peur des aiguilles, mais loin de la phobie, je crois que je pourrais bien surmonter ça un jour où l’audacité décidera de s’emparer de moi. Elle m’offrit un café et juste la pensée de cette boisson chaude réconfortante élargissait encore plus mon sourire, j’étais totalement partante.
« Si, j’adorerais ! Puis je suis certaine qu’il y a eu un petit peu de folie parmi toutes ces années, j’ai pour dire que sans un peu de folie notre vie serait ennuyante à mourir. Ça justifie bien des choses. »
Je riais légèrement, malgré que ça semble une raison stupide d’expliquer de nombreux comportements impulsifs et voir téméraire, je trouvais qu’il y avait de la beauté dans les choses que nous ne ferions pas à notre habitude. Elle me pointa un clubhouse près de la salle de sport et je marchai tranquillement en cette direction avec elle. Je repensai à ma chute et fit surprise de n’avoir pas été plus sonnée que ça, mais heureuse de ne pas avoir été autant poursuivit par la malchance comme à mon habitude.
« Alors sinon, ton boulot ça ressemble à quoi? Puis entre ça qu’est-ce qui occupe le plus ton temps? »
J’espérais que l’on puisse renouer certains liens puis peut-être, avec de la chance, nouer une nouvelle amitié.
Maya ne savait pas trop quoi dire dans ce genre de circonstance, elle n’était pas la mieux placer pour parler des sujets familiaux vu sa position dans la famille. Elle était le vilain petit canard de la famille, il n’y avait aucun doute là-dessus. Elle ne le vivait pas trop mal, non ce qu’elle vivait mal était l’hypocrisie dont elle devait faire preuve vis-à-vis de sa famille. Elle ne pouvait pas avouer au monde entier qu’elle n’avait pas une entente parfaite avec eux et elle ne pouvait pas totalement couper les ponts. Grâce à son art, elle avait les moyens d’être indépendantes et de vivre très bien. Mais c’était toujours rassurant de savoir que la fortune de papa et maman était là au cas où.
Maya avait encore l’impression de leur devoir quelque chose, ce qui était complètement faux. Mais son frère n’était plus là pour la guider et elle se sentait désespérément seule. On ne choisissait pas sa famille, dans son cas, cette citation ne pouvait pas être plus vraie. Tout comme celle qui disait que les meilleurs partaient en premier, son frère ne méritait pas de mourir. Certains le méritaient, mais pas lui vu qu’il était quelqu’un de bon avec le cœur sur la main.
Maya commença à parler de son travail à son interlocutrice, enfin elle lui parla du monde du tatouage plutôt. Et heureusement Arielle avait l’air de s’intéresser au sujet, enfin elle n’était pas complètement fermée. La mère de Maya trouvait ce genre de dessin d’une laideur incroyable et elle avait failli faire une syncope en voyant ceux de sa fille. Qui n’en avait pas tellement finalement, elle était assez vierge de tatouage pour une tatoueuse. Ce qui surprenait parfois ses clients, mais sa réputation parlait plus pour elle que la quantité d’encre sur sa peau. C’était certainement la raison qui poussait les gens à venir sans remettre son don en doute.
Maya vivait encore loin des réseaux sociaux, surtout par manque de temps. Donc elle tendit une carte à son interlocutrice en l’entendant émettre la possibilité d’avoir un tatouage un jour. Ma carte de visite, si déjà tu te fais tatouer, autant venir chez moi non ? En souvenir du bon vieux temps. Elle lui fit un clin d’œil amusé, peut-être qu’elle allait faire une touche et attirer la jeune femme dans son salon. Elle ne manquait pas de client, de loin pas, mais elle ne refusait aucun potentiel client ou cliente.
Parfait, je t’invite donc à prendre un café bien chaud. Elle commença à marcher en direction de ce café continuant de faire la discussion avec la jeune femme. Elle était d’accord avec son explication sur le grain de folie, mais en même temps non. Elle était assez mitigée et elle essaya de faire comprendre son point de vue à la jeune femme. Je pense que c’est mieux d’avoir un grain de folie dans la folie si c’est notre personnalité. Certains adorent vivre une vie routinière et le moindre changement peut les perturber.
D’autres ne supporteront pas une vie trop banale, donc je ne suis pas forcément d’accord avec toi. Il faut avoir de la folie dans sa vie si c’est dans ton caractère ou si tu en as besoin pour être bien. Dans mon cas, je pense être assez original, pourtant j’adore ma vie banale ou rien de fou ne se passe. Ma vie ne mérite certainement pas un film, mais elle me plaît bien comme ça. Je dois comprendre que tu as une vie complètement folle ? Maya posa sa question tout en tenant la porte du club-house à la jeune femme pour lui permettre d’entrer. Elle écouta sa réponse en allant s’installer sur une chaise attendant que le serveur prenne leur commande.
Et je ne t’ai pas répondu pour mon métier, je suis tatoueuse et c’est le métier de mes rêves. Je dessine ou je tatoue mes clients, je ne sais pas comment décrire mon métier autrement. A côté j’expose mes œuvres, je suis bénévole dans plusieurs associations, mais je suis désespérément seule. Et toi alors ? Tu fais quoi comme boulot ? Tu as quelqu’un dans ta vie ? Maya était peut-être trop curieuse, mais Arielle l’avait bien interrogé sur sa vie intime donc peut-être que ses questions n’allaient pas être vues comme des indiscrétions.