L'occasion fait le larron

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L'occasion fait le larron.Jake & Jilly

Get up ♫
Dans ce recoin de sueur et d’alcool, la blondinette accompagnait un habitué. Accrochée à son bras, elle papillonnait dans son esprit, s’imaginant les lésions de chaque coup. Lorsque l’un des combattant tomba violemment au sol, la tête rebondissant contre celui-ci, elle en oublia la beauté du spectacle pour ne songer qu'à l’éventuelle hémorragie et commotion cérébrale. Comment pouvait-elle s’ennuyer devant un tel spectacle ? Pourquoi soupirer et tourner le regard pour analyser les émotions autour ? L’adrénaline déformait les visages, l’excitation les tordait dans des mous improbables. Les cris, les insultes, les encouragements et les râles chantaient en cœur.

J.J, elle, soupira encore. La montée d’adrénaline lui manquait et observer un combat ne remplaçait pas l’émulation d’un affrontement. Alors en tombant nez à nez avec l’énorme portefeuille dépassant de la poche arrière du pauvre type devant elle, Jilly ne se posa aucune question. Le geste coula naturellement, comme une seconde nature. Les doigts agrippèrent le cuir et le tirèrent vers elle pile au moment où des hurlements reprenaient de plus belle. La fin du combat s’annonçait. Les yeux rivés sur le spectacle arrangeaient l’infirmière pour ranger le tout dans sa veste. Le poids de l’objet indiqua l’important contenu entre la peau tanné d’un cochon. Miam. Seule la perspective de faire le plein d’argent brilla dans un coin d’œil. Cette monnaie devait être principalement pour parier, boire et consommer. Il aurait normalement terminé entre les mains du propriétaire des lieux.

Se redressant sur la pointe des pieds pour annoncer son mouvement à son compagnon du moment, elle réalisa que ce dernier avait déjà pris la poudre d’escampette probablement pour miser avant le prochain combat. Super…
Le mouvement de foule la fit se déporter en direction du bar. Bien sûr qu’elle adorait jouer mais les paris ne la maintenaient pas en éveil. L’argent ne parvenait à la faire battre son cœur plus rapidement. Pourtant, le vol avait réussi à éveiller un brin d’intérêt, déjà retombé. Un soupir outrepassa ses lèvres avant de commander un verre. Il faudrait prendre dans son propre portefeuille pour éviter de se faire pincer. Une téquila suivit la suivante et celle d’après. Rien, toujours rien. Par moment, J.J doutait. Etait-elle morte ? En cas de doute, elle pinçait violemment sa peau sans pour autant se rassurer. Être morte lui aurait ôté bien des considérations. Un regard vide observa la masse se remettre en place, se préparer au combat suivant. Laisser un peu de temps entre deux faisait tourner le bar. Dans un soupir, la blonde s’extirpa de la masse pour avancer en direction de la sortie.
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L'occasion fait le larron.Jilly & Jake

Mad Hatter ♫ Le Black Dog marche bien, même après avoir récemment ouvert ses portes. Le bar est devenu le lieu de rendez-vous de ceux qui aiment outrepasser la loi, des parieurs en tout genre et de ceux qui sont à la recherche de spectacle et de violence gratuite. L'endroit à autre chose à offrir qu'un bar normal, c'est ça qui fait sa réputation dans les bas-fond de Wellington, là où la police ne vient jamais foutre les pieds. Les clients n'ont pas tardé à investir le fight club dès son ouverture. Il ne faut pas se leurrer, le nom de Bailor est connu dans le milieu, c'est grâce à ça. Ils savent que le passage tabac qu'ils auront sous les yeux sera de qualité. Jake n'aurait jamais cru qu'un jour il aurait son propre business. Jusqu'à maintenant il s'était contenté de se battre pour quelqu'un d'autre, pour des personnes toujours plus influentes. Maintenant c'est lui le boss et il y prend un certain plaisir. Oh oui, il est obnubilé par son fight club. Le bar qui sert de couverture lui importe peu, c'est bien pour ça qu'il a laissé la gérance à son cousin. Tout ce qui importe c'est cette salle qui sent le sang et la sueur, où les billets volent au rythme de la foule qui s'enflamme. L'ancien champion de la Meute est fier de ce qu'il a construit. D'ailleurs il y a mis toute son énergie et son fric. Fric qu'il compte bien récupérer avec l'argent des paris. Sauf qu'il est loin, très loin de se douter qu'une petite pie voleuse vient de mettre son nez dans ses affaires.

Alors que la petite blonde tente de quitter les lieux, une voix masculine s'élève et l'interpelle. Les quelques agents de sécurité gardent toujours un œil sur ce qu'il se passe à l'intérieur du Black Dog et veillent au grain. Le coup du porte-feuille n'est visiblement pas passé inaperçu. « Et toi ! Pas si vite ! » L'armoire à glace s'avance et arrache le porte-feuille à la voleuse sans vraiment lui laisser le temps de réagir. « Ça t'appartient pas ça ! T'as cru que t'étais discrète ? » En tout cas elle l'avait suffisamment été pour que son compagnon du moment ne s'en rende pas compte. L'homme l'attrape ensuite brusquement par le bras. « On aime pas les voleurs ici. Pas sûr que ça plaise au patron. » Patron qui a la réputation d'être particulièrement grognon. En tout cas c'est l'image qu'il donne à ses employés. « D'ailleurs on va aller lui rendre une petite visite toi et moi. » L'agent la traîne de force avec elle pour la l'emmener du côté des vestiaires destinés aux combattants du Back Dog.

Dans le vestiaire, Jake est en train de se préparer pour monter sur le ring. Le prochain combat c'est lui qui le mène et qui le gagnera. Avec le temps il est devenu tellement sûr de lui qu'il paraîtrait presque arrogant. La porte s'ouvre en grand et Bailor se retourne vivement pour finalement écarquiller ses yeux de surprise. Il bug un moment, il y a comme un court circuit qui se fait dans son cerveau. « Patron j'ai trouvé une petite voleuse qui a un peu trop les mains baladeuses. » L'homme tend le porte-feuille en cuir à son employeur. Jake s'en saisi sans quitter la blonde du regard. Ça y est, il commence à comprendre. D'un signe de tête il demande à l'agent de la lâcher et de les laisser seuls. « Jilly Jones... » Qu'il souffle lorsque l'autre homme referme la porte derrière lui. Un rire nerveux vient alors s'emparer du boxeur. La dernière fois qu'il a vu cette petite garce, elle l'avait laissé en plan à l'hôpital et il avait attendu comme un gros con qu'on le libère alors qu'il pouvait partir quand il le voulait. Et ça, Bailor n'a pas du tout apprécié. « Qu'est-ce tu fous ici ? Les p'tites filles d'ton âge sont couchées à cette heure-ci tu sais. » Son regard passe du morceau de cuir à elle. « Tu joues les pickpockets maintenant ? T'as tellement rien d'autre à foutre de tes soirées qu't'es obligée d'venir foutre la merde sur mon territoire ? » Son ton se fait plus dur, plus froid. Il n'apprécie pas de la voir là, chez lui, dans son antre. Parce qu'il le sait, Jilly Jones est synonymes d'emmerdes et de prises de tête.

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L'occasion fait le larron.Jake & Jilly

Get up ♫
« Hey bas les pattes connard ! » Pesta la blonde en sentant une main s’approcher trop près de sa peau. Mais l’intention demeurait tout autre. Plus que la chair, elle guettait l’argent. La griffe s’empara donc du butin puis du bras de la voleuse. Dans un râle, la prisonnière s’extirpa douloureusement de la prise. La prenait-il réellement pour une petite chose fragile et sans défense ? « Me touche pas, j’ai dit. » Comme si la moindre de ses protestations suffirait à faire flancher le molosse. Poussée dans une direction, elle oublia de prêter attention à Jake. Nulle surprise. Il combattait depuis bien des années. Le patron devait être dans les environs à guetter son champion ou lécher des bottes.

Le molosse tournait les talons et J.J lui collait rapidement une main au cul en s’exclamant. « On est quitte maintenant ! » Ce fut son nom soufflé dans son dos, qui orienta sa colère contre un adversaire reconnu. Par habitude, elle grinça en pivotant pour lui faire face. Jake Son rire accompagna le sien pour démarrer la joute verbale. Son épaule s’appuya sur l’un des casiers.

« Tu sais bien que si tu n’es pas là pour me ramener à la maison, je suis perdue, Jake. » Charia la blonde avant d’avancer en direction du combattant. Sa main se tendait vers les mèches de cheveux cachant la cicatrice d’une blessure qu’elle avait soignée. Le grand Jake ne risquait pas de trembler devant Jilly Jones, pas avec cette assurance. L’infirmière se plaçait en observation devant son travail, un moyen de s’assurer sans le dire que la tête de Jake allait bien. « Ton territoire ! » Un nouveau rire la secoua. « Quoi ? Tu as pissé dans les quatre coins de la pièce avant de te gratter le dos contre le mur ? » Son index longea la cicatrice avec délicatesse. « Moi j’ai une toute autre façon de faire. »

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L'occasion fait le larron.Jilly & Jake

Mad Hatter ♫ Comme à son habitude, Jilly lui tient tête. Jake aurait tellement préféré qu'elle ferme sa gueule et qu'elle tremble comme une feuille devant lui. Seulement c'est mal connaître la petite blonde. Elle lui répond avec tant d'insolence alors que c'est elle qui est en tort, c'est elle qui s'est fait prendre la main dans le sac à voler un honnête parieur. Le boxeur soupire. Cette fille est juste irrécupérable. Le comble de la part d'un mec que l'on juge souvent comme étant tout aussi irrécupérable. Ces deux là font drôlement la paire. L'infirmière s'avance ensuite vers lui et d'un geste qui étonne le combattant, elle dégage une mèche de cheveux masquant son front, pour laisser apparaître une cicatrice. Une des blessures que la jeune femme avait eu l'honneur de soigner. La plaie avait bien cicatrisée. Jilly n'y était pas allée avec le dos de la cuillère mais Jake ne pouvait nier qu'elle avait fait du bon travail. Les stigmates de son combat auraient pu être bien plus visibles si elle ne l'avait pas soigné. Il ne bouge pas et la laisse faire. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien lui faire ? Ce serait plutôt à elle d'avoir peur, prise au piège dans ce vestiaire. La petite Jones a peut-être appris à se défendre mais contre un tas de muscle comme lui, elle ne tiendrait pas trois minutes. Une chance pour elle que Bailor ne soit pas du genre à sauter sur tout ce qui bouge. « Ouais c'est exactement ça, t'es sur mon terrain d'jeu ! » Qu'il répond à la raillerie de Jilly. Elle s'amuse de la situation. Son geste tendre contre sa cicatrice et ses mots en sont la preuve. D'un geste rapide de la main, le boxeur écarte de son visage les doigts de l'infirmière. Lui n'a pas envie de jouer. Pour l'heure il a un problème à régler, celui d'une femme qui se permet de voler l'argent des clients et par conséquent le pognon qui devrait lui revenir. C'est qu'il est sur la paille le Bailor et qu'il a en plus deux bouches à nourrir à la maison. « Joue pas à ça Jones ! Arrête d'faire ta putain d'maline ! » Son regard est glacial. Il a bien l'intention de la confronter à son vole. « T'en as volé combien des portefeuilles ici ? C'est l'seul ou y en a beaucoup plus ? Juste histoire d'savoir combien tu m'dois d'fric ! Parce que ouais, si tu voles mes clients, c'est comme si tu m'volais moi. » Il insiste pour qu'elle comprenne. « T'as bien entendu, MES clients. C'est mon bar, c'est mon fight club. Et j'aime pas trop qu'on vienne m'faire chier chez moi. » A l'hôpital elle était sur son terrain mais là, au Black Dog, Jake est clairement dans son élément. La distance entre eux n'a pas diminuée, aucune distance de sécurité n'a été instauré et Bailor compte bien rester sur ses positions pour faire plier la blonde.

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L'occasion fait le larron.Jake & Jilly

Get up ♫
Le trou béant dans sa poitrine se remplissait de cette présence particulière. Jake avait obtenu de Jilly ce que peu de monde sur terre avait réussi à lui arracher. Il avait grappillé sa place petit à petit, au fil de leurs rencontres. Jake savait utiliser ses poings et si besoin sa tête. Malgré toutes les manigances de Jilly, ses coups bas, ses provocations, ses insultes, il ne l’avait jamais frappée. Pas une seule fois, il n’avait marqué sa chair. Sa force l’avait bien contrainte, forcée et obligée à obéir mais sans lever la main sur son corps. Alors si une émotion devait la hanter à l’instant, la peur ne trônerait pas parmi ses fantômes. Elle redoutait l’emploi d’autres armes venant de Jake. L’impuissance qu’elle ressentait face à lui la troublait. Comment pouvait-elle le haïr et l’apprécier à la fois ? Comment lier colère et empathie ?

Dans le fond, il restait l’homme à mieux la connaître de tout Wellington. S’il voulait la mettre à terre, il en avait les moyens. Elle avait terminé dans de bien mauvaises postures avant qu’il ne vienne la chercher pour la ramener chez elle. La rue restait un monde cruel dans lequel elle s’était aventurée trop jeune et trop naïvement. Sans Jake, probablement qu’elle aurait mal fini ou ne serait plus là pour lui tenir tête.

Il repoussait ses doigts. L’impulsion l’encouragea à reculer d’un ou deux pas et écarquiller les yeux. Son bar ! SON fight-club ? Non, impossible ! Un instant de latence laissa la blonde dans le brouillard.

« Qu… » L’impression tardait à se lancer parmi les neurones. Un message d’erreur se répétait en boucle et J.J en bafouillait. Jake emportait une belle victoire sur la vie avec ce lieu. Ce qu’il construisait, Jilly l’estimait. Les hommes qui luttent pour s’en sortir ne méritaient pas qu’on leur crache à la gueule. « Ton bar… Si je l’avais su….J’t’aurai jamais rien piqué, Jake. » S’empressa d’ajouter l’infirmière sans perdre de vue l’ambiguïté de son propos. Combien de touristes avait-elle dérobé lorsque, ado, elle trainait en ville ? Combien de braves hommes ou femmes avait-elle dépouillé de leur portefeuille ? Et le seul à le savoir se trouvait avec elle dans cette pièce.

Difficile de le convaincre. Alors oui, maintenant, parmi les fantômes trainant dans son cœur la peur avait pris place aux côtés de la honte. Combien de portefeuilles… aujourd’hui, un seul. Les autres jours avaient été différents.
Une main passa dans ses cheveux pour les rejeter en arrière. Geste nerveux qu’elle ne parvenait pas à contrôler. Habituellement, elle veillait à garder sa crinière sur ses épaules. C’était plus pratique pour se camoufler. Dans un soupir, elle plongea les mains dans la poche intérieure de sa veste pour en sortir une alliance attachée à un collier, une gourmette et deux ou trois petites coupures. Est-ce suffisant pour montrer sa bonne foi ou aurait-il besoin d’en savoir plus ?
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L'occasion fait le larron.Jilly & Jake

Mad Hatter ♫ Peu à peu Jilly commence à comprendre et à réaliser quelle erreur elle vient de faire. Jake n'est plus le sous-fifre de quelqu'un, il n'est plus ce chien errant qu'il a longtemps était. Non, maintenant il a son point d'ancrage, il est le propriétaire de quelque chose, d'un endroit qu'il a construit de toute pièce avec son cousin. C'est lui le boss désormais et qui mène la danse. Et contrairement à avant, dès qu'il y a un problème c'est lui, personnellement, que ça regarde et personne d'autre. La blonde ne s'attendait sans doute pas à ce qu'il ait fait un tel bond en avant, surtout pas une brute comme lui. Touché ! Les mots sortent de sa bouche petit à petit. Bien qu'il apprécie enfin qu'elle arrête de faire sa maline, le boxeur lâche un tss agacé entre ses dents. « Mais bien sûr. Viens pas m'dire qu'ça t'fais pas plaisir de m'foutre des bâtons dans les roues. T'as toujours aimé ça. » Oh oui il se souvient comme elle rendait les choses toujours plus difficile pour ne pas rentrer à la maison. Alors il ne croit pas à son petit numéro de fille désolée. Bailor secoue le portefeuille son le nez de la blonde. « Putain mais t'as quel âge sérieux ? T'as cru qu't'avais encore seize ans ou quoi ? » J.J était le genre de fille à aimer braver les interdits, peut-être aime-t-elle encore ça. Il a comme l'impression d'engueuler une gamine, une sensation qu'il n'apprécie gère. Il est pas là pour faire son daron mais pour trouver une solution à son argent qui s'envole. Jilly devra rembourser ce qu'elle a fait perdre au Black Dog. D'ailleurs elle prend elle-même cette initiative. Après avoir fouillé dans sa veste, elle tend au boxeur deux bijoux et quelques billets. Mais est-ce que ça vaut réellement ce qu'elle a volé ? Elle s'est fait prendre aujourd'hui mais rien ne dit à Jake qu'elle n'est pas déjà venue plusieurs fois pour faire sa pickpocket. Dans l'état actuel des choses il ne la croirait pas si elle lui disait qu'elle n'avait rien volé d'autre. Bailor observe quelques secondes ce qu'elle lui tend puis, sans aucun remord, se saisit de tout ce qu'elle a à lui offrir. En réalité il n'en a rien à foutre de ses babioles, ce n'est pas ce qui l'intéresse, bien que l'alliance ait l'air précieuse. Seulement il les lui prend quand même, par pur méchanceté. Jake est fait comme ça, il agit sur le moment, sous le coup de la colère mais lorsqu'il y aura réfléchi, il lui rendra peut-être ces objets qui ont tout l'air d'avoir une valeur sentimentale. « J'ai une gueule d'antiquaire ? Qu'est-ce que j'vais bien pouvoir foutre de ça hein ? » Il les range tout de même dans sa poche. « On va dire qu'ça paiera une partie d'ta dette. » Oui, parce que lui estime qu'elle lui doit bien plus que ça. Il sait que ça ne va pas lui plaire et il s'en réjouit d'avance. Entre eux c'est encore loin d'être fini.

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L'occasion fait le larron.Jake & Jilly

Get up ♫
Il déblatérait ses inepties à son sujet. Qui le placerait un seul instant du côté des victimes ? Le seul et unique à avoir mis des bâtons dans les roues de la vie de l’autre, c’était bien lui. Chacune de ses interventions avait retardé son départ, amoindri ses réserves d’argent pour payer sa nouvelle vie et diminué ses forces vitales. Elle estimait ce vol comme un retour des richesses qu’il lui avait ôté par le passé. Elle aurait pu lui rendre d’autres biens qu’elle possédait sur elle. Mais Jake semblait se suffire de ce qu’elle avait laissé ou voulait tout autre chose. Autant garder le reste pour elle, alors.

«Tu dis d’la merd’p’tain ! » S’énerva la blonde. Les poings serrés semblaient presser tout son sang vers ses orbites. La colère n’améliorait pas son langage mais Jake avait entendu pire ailleurs, dans sa propre bouche.
Balayant l’air du revers de la main, la jeune femme chassait les mauvaises paroles de son interlocuteur. Un pivot dénoua ses jambes, octroya le temps d’une rumination et la ramena directement à la suite de la conversation. Toutes ses propositions encourageant Jake à se fourrer les bijoux bien profonds avaient été ravalées pour une réponse plus correcte.

« Je les récupère si tu ne sais pas les revendre ! » Nul doute qu’il saurait le faire aussi bien qu’elle. Jamais elle ne lui aurait donné sa propre alliance. Personne ne savait pour son mariage ou encore son veuvage. C’était la condition pour revenir dans la famille Jones : renier son amour. Alors les alliances se trouvaient dans sa poche intérieure gauche liées par un collier fin.

« Abuse pas, Jake. Qu’est-ce que tu veux ? » Céder serait plus simple pour accélérer cette conversation qui s’éternisait que trop ! De plus, les hostilités ne pouvaient être enclenchées. Hors de question de déclarer une guerre ouverte pour l’heure. Elle risquait de perdre trop de plumes en souhaitant faire tomber le champion. Aussi, elle le laissait venir pour mesurer ses options. Si sa position n’avait rien de confortable, la blonde saurait l’utiliser pour rendre celle de Jake tout aussi exécrables. Il l’avait dit. Elle aimait mettre des bâtons dans les roues des emmerdeurs qui venaient piétiner son existence.
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Mad Hatter ♫ Le fait que Jake prenne les bijoux sans avoir l'intention d'en faire quoi que ce soit ne plait pas à Jilly. Ça l'énerve beaucoup même. Lui n'a clairement pas envie de se faire chier à les revendre, il n'a pas que ça à foutre. Il les gardera dans un coin jusqu'à ce qu'il les lui rende -seulement si elle devient une gentille fille- ou jusqu'à ce qu'il les perde comme un gros naze. Parce que oui cette solution est à envisager, bordélique comme il est. « Nan j'les garde. C'que j'en fais n'regarde qu'moi maintenant. Si ça t'pose un problème fallait pas m'les donner. » Un point pour lui. Elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même. Le ton de la demoiselle redescend, ses mots se font plus correctes dans l'espoir de faire changer le boxeur d'avis. Mais c'est trop tard pour revenir en arrière maintenant. Quand Jake a décidé d'un truc, il ne revient pas dessus. Une vraie tête de mule. « C'que j'veux c'est être sûr qu'tu m'dois plus d'fric, même pas un centime. Si t'as rien d'autres que ces merdes à m'donner alors tu vas m'donner d'ton temps. » Le patron du Black Dog a tout d'un coup une idée derrière la tête. Un petit sourire en coin étire ses lèvres. Ce fameux sourire qui ne présage rien de bon. Jake n'est pourtant pas un homme pingre et près de ses sous. Ça aurait été une autre personne que Jilly, ça se serait très certainement passé d'une manière différente. Mais il ne sait pas pourquoi, il se sent obligé d'être un enfoiré avec elle, là maintenant. Ce n'est vraiment pas ce qui améliorera leur relation. Une relation tellement compliqué, qui remonte déjà à de nombreuse années. Les circonstances avaient fait de Jake un loup et de Jilly un agneau. Cependant, le boxeur se rappelle tout de même de rares souvenirs plus calmes partagé ensemble, lorsqu'il lui laisser un peu de temps avant de la ramener chez elle. La preuve qu'entre eux cela ne peut pas être toujours tout noir et qu'il y a un infime espoir que cela s'arrange. « T'sais t'es peut-être majeur et vacciner mais j'suis pas sûr qu'toute cette histoire plaise à Papa Jones, hein ? » Il n'a aucune idée de la nature de sa relation avec son père désormais mais il tente un peu de chantage. Et si ça ne marche pas, il a d'autres éléments en stock.

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La valeur des bijoux pesait moins lourd que l’intérêt de faire penser à Jake qu’ils en avaient. Son temps ? Alors il désirait la faire revenir chez lui, dans son antre ? La voleuse aurait songé qu’il la chasserait comme une malpropre, lui interdirait de franchir le pas de sa porte, de s’approcher de ses combattants et de ses serveuses. Au lieu de ça, il lui ouvrait tout un monde. Aussitôt, la jeune femme s’immobilisa dans une profonde réflexion. Que manigançait le champion dans ses sombres pensées ? Dans quels ennuis avait-elle fini ? J.J plissa le regard à l’évocation de son paternel. Cette réplique l’avait surprise. La réputation du vieux Jones le vendait comme un homme droit, juste et implacable. S’il apprenait la situation, Jake risquait plus gros que la blonde. D’un pas calculé, digne d’un chat prêt à bondir sur un autre, l’infirmière s’approchait de son interlocuteur. Elle s’arrêta à quelques centimètres de lui, le nez sous le sien. Il était haut, très haut mais lever les yeux ne l’empêchait pas de sourire. Autrefois, la proximité et le contact la révulsaient. N’importe quel humain à moins d’un mètre aurait terminé avec son poing logé quelque part ! Aujourd’hui, le contact, la chaleur et la provocation constituaient les seuls fils la reliant à une quelconque émotion.

« Les mecs…»

Elle eut un rire moqueur. Les hommes la dégoutaient, tous les hommes. Bien au-delà, son ressenti pour eux frôlait le mépris et la haine. Le paternel Jones n’effrayait plus J.J depuis bien longtemps. D’ailleurs, elle l’avait toujours méprisé et détesté. Ce clown ne représentait plus rien à ses yeux. Elle aimait y croire.

« J’veux bien jouer ‘vec toi, Jake. » Lentement, sa main droite se redressa jusqu’à l’épaule de Jake pour l’effleurer avant de s’y poser comme une plume. « On dirait que j’t’ai manqué… mais retiens bien une chose. Si t’m’fais tomber, je t’entraine ‘vec moi. » Sa tête s’inclinait sur le côté. Etrangement, son ton n’avait rien de menaçant. Il informait, simplement, afin d’éviter les catastrophes à venir dans une surenchère continuelle de menace.

« Mon temps est précieux alors, dis-moi. Combien t'en veux ? »

Que cet idiot serait capable de la faire trimer tout sa vie pour rien ! L’esclavagisme avait été aboli depuis des décennies !
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Mad Hatter ♫ J.J peut bien faire sa maligne, il la tient. Elle a été prise en flagrant délit de vol sur son territoire. Elle a mis les pieds dans un bar, dans un quartier même, déserté par les forces de l'ordre. Ici les règles sont différentes de celles présentent à la surface. C'est son univers et celui des gens bien pire que lui. Alors Jake est en droit de réclamer ce qu'il veut d'elle pour réparer le préjudice qu'elle lui a causé, aussi infime soit-il. Un léger rire s'échappe de sa bouche. « T'es pas en position de m'menacer d'quoi qu'ce soit Jilly. Désolé mais si tu tombes, tu tombes toute seule. » Il se sent tellement intouchable dans son antre. Plus les années passent et plus il est aveuglé par son propre orgueil. Il a régné six longues années sur les rings de la plus grosse organisation criminelle du coin et le voilà à présent maître de son propre business. Il a tenu et tient encore dans un milieu aussi cruel. Bailor est conscient du chemin qu'il a parcouru et ce n'est plus maintenant qu'il ne s'imagine tomber. « Si t'as l'temps d'venir traîner ici c'est qu'il doit pas être si précieux qu'ça... Tu voles, tu rembourses. Jusqu’à c’que j’décide que t’en ais assez fait. C’est comme ça qu’ça marche. » Qu’il ait envie qu’elle lui donne de son temps n’est si anodin que ça en vérité. S’il avait pu se passer d’elle, il l’aurait fait. Mais malheureusement, Jake a besoin de J.J, ou du moins il besoin d’une personne comme elle pour continuer à faire tourner son petit business. La qualité des soins qu’elle lui a apportés la dernière fois ne lui a pas échappé, c’était du bon travail, il doit l’avouer. Il ne peut pas toujours en dire autant quand quelqu'un d'autre s'occupe de lui ou quand il se procure lui-même ses soins. Surtout quand c'est lui en fait. Et c'est la même chose pour ses employés. S’il veut que le Black Dog continue à asseoir sa supériorité dans le ring, il n’y a pas cinquante milles solutions, lui et ses gars doivent être correctement rafistolés. Il lui faut quelqu’un qui sache le faire et pour l’instant Jilly est la mieux placée pour ce job. Elle paiera sa dette de cette manière, le temps qu’il trouve quelqu’un d’autre pour assurer ce poste. Il se rapproche un peu d'elle et la regarde le plus sérieusement du monde. « J'te fais l'honneur de revenir foutre tes pieds au Black Dog. Et tu vas revenir chaque nuit où des combats seront organisés. J'ai besoin d'quelqu'un pour s'occuper d'mes gars et c'est c'que tu vas faire. » Un brin d'autorité se mêle à sa voix. De la façon dont c'est dit, il ne lui laisse pas le choix.

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Personne ne jouera jamais aussi bien les drama queen que Jake Bailor! L'ondulation de sa voix martelait les tympans de la blonde dans une mélodie outrageuse ! Il pouvait toujours crever la bouche ouverte. Le rouge montait aux joues de l'infirmière qui s'imaginait comment Jake utiliserait sa venue dans cet endroit lugubre. Le poing se serra avec violence amenant le second à en faire de même. Jamais ! Blondie n'avait jamais vendu son cul pour le plus offrant peu importe la taille de dette ou celui de l’acquéreur ! L'idée l’enrageait. Avec l'ensemble des emprunts réalisés, un jour, son cul passerait probablement sur le grill. Question de temps mais le temps n'était pas venu, pas encore. Le reste du propos passait à la trappe! Les menaces, les belles paroles !

" Va t'fair' fout' ! " s'écria Jilly en perdant patience. Son poing balayait l'air frappant le vide pour chasser cette proposition scandaleuse avant d'approcher Jake. Son index s'arrêta sous ce nez que d'autres avaient tant de fois fracassé. La rage lui donnait des ailes. De toute façon, elle n'avait rien à perdre, rien du tout. "T'peux crever, j'en ai rien à foutre." Dans un pivot, l'infirmière tournait les talons. "M'occuper d' tes gars, pis quoi encor' ! Y ont qu'à sucer tout seul!" Rageait Jilly en avançant vers la sortie. "M'en tap' j'prends pas l'deal! S'pèce d'porc ! M'prends pour qui ? T'as cru que j'serai ta put'! "

Devant la porte, elle réalisa qu'elle ne pouvait pas sortir. Sa fureur destructrice se tournait continuellement sur le premier venu. La moindre excuse servait de prétexte pour déclencher une bagarre ou une joute verbale. Dans ce recoin, sa rage se contenait et Jake, lui, ne tremblerait pas face à elle. Or, elle avait besoin de ce contenant pour s'apaiser un temps. Pourtant, ce lieu frisait le cauchemar. A nouveau face à Jake, son regard le fusilla. L'envie de le mordre la tiraillait presque autant que celle de lui coller une baffe.
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L'occasion fait le larron.Jilly & Jake

Mad Hatter ♫ La colère s'empare entièrement de la petite blonde en face de lui, comme si Jake avait fait la proposition la plus indécente et la plus outrageuse du monde. Les insultes fusent tout comme des mots pas très beaux, qui ne devraient pas sortir de la bouche d'une demoiselle, mais qui étonnement vont très bien à une furie comme Jilly. Le regard du boxeur passe du doigt qui le menace au visage tiré de sa futur nouvelle employée. Son sourire étire toujours ses lèvres qu'il pince tant la réaction de la jeune femme l'amuse. Puis un rire puissant et moqueur vient résonner dans la pièce. D'un geste de la main il écarte doucement l'index pointé vers lui. Oh Jilly et ses conclusions hâtives... Elle s'imagine déjà passer à la casserole alors que Bailor a en réalité un tout autre projet pour elle. « Ma pute hein ? Désolé chérie mais t'as pas l'profile d'la maison. » Qu'il répond tout en ayant encore de petits sursauts de rire, bien que ce soit une véritable insulte pour les hôtesses du Black Dog qui ne sont absolument pas des prostituées. « Comment tu veux qu'j'laisse une p'tite tigresse comme toi dans les bras d'mes gars ? T'vas plus m'les amocher qu'autre chose. Nan j'veux qu'tu les rafistoles Jilly, c'est ça l'deal. T'es pas toubib mais t'feras l'affaire. J'sais qu't'es capable d'gérer c'genre de chantier. » Il désigne la légère cicatrice qu'il lui reste de son passage au urgence. Elle n'avait était tendre mais le résultat était là. Bien, les choses ont été remises au clair et le malentendu balayé. « Mes gars t'toucheront pas. A moins qu'tu décides de pas honorer ta dette, là j'hésiterai pas à t'jeter en pâture. » Il s'avance d'un pas et son regard devient plus menaçant. Est-ce qu'il serait vraiment capable de le faire ? Non bien sûr que non mais il ne voit pas d'autre moyen pour faire plier la blonde à sa volonté. De toute façon il a l'habitude de passer pour un connard. Il refait un pas vers elle, accentuant la pression qu'il veut lui mettre sur le dos. La pièce n'est pas grande et à ce train là elle va vite se retrouver coincée contre un mur. « T'peux pas t'défiler Jilly. Aujourd'hui t'peux pas m'filer entre les doigts. » Petite référence à leur passé commun.

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L'occasion fait le larron.Jake & Jilly

Get up ♫
Pas le profil de la maison? Les amocher plus qu'autre chose? Un ricanement de la part de J.J approuva le propos avant qu'elle ne croise les bras sur sa poitrine et hoche la tête d'un air sûre et sadique.

"Ca c'est sûr." Grogna la blonde sans prendre la peine de s'inquiéter de la prostitution environnante ou de son manque de standing pour monsieur. Si elle n'était pas faite pour être une demoiselle de compagnie, c'était un compliment, même dans la bouche de Jake.

Sa carrure à ce tas de muscles et de graisses avançait encore. Pourtant , la donzelle refusait obstinément de reculer. S'il voulait profiter de son parfum, qu'il fasse donc ! Bien sûr, l'aura masculin fonctionnait. Une part en Jilly se tendait derrière son regard défiant et sa colonne bien droite. Le nez relevé sur le géant, elle ne ratait rien de son propos et de sa gestuelle.

"Ils ont intérêt à aimer la mauvaise herbe, tes... moutons." Souffla J.J, un peu moins sûre mais toujours d'aplomb. "On a vraiment dû te taper trop fort pour que tu ne comprennes rien à rien, Jake." Soupira J.J en crispant ses doigts sur ses avants bras. Les croiser ainsi donnait une prise à sa nervosité. "Soigner, oui, je sais. Mais je ne suis pas une trousse à pharmacie. Les compresses, les gants, les fils, ca ne se trouve pas au petit bonheur la chance!" Sans menace, J.J aurait accepté de toute façon. Impossible de laisser un blessé se débrouiller. C'était une partie du boulot, même si elle risquait gros à réaliser tout ça en dehors de la couverture de l'hôpital. L'assurance ne couvrirait rien d'une éventuelle complication ou erreur. Si l'ordre des infirmières l'apprenait, elle ne se ferait pas seulement taper sur les doigts.
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L'occasion fait le larron.Jilly & Jake

Mad Hatter ♫ Jilly ne se dégonfle pas, gardant la tête haute malgré la pression et les menaces de l'ours. Elle ne craquera pas devant lui, elle ne lui fera pas ce plaisir. Dommage. Là, maintenant, Jake en serait très satisfait de la voir fondre sur place. Sauf que la petite blonde est dotée, depuis toujours, d'une réelle force de caractère rivalisant parfois avec celle du boxeur illégal. Il se mit à rire une énième fois lorsqu'elle dit qu'on avait dû lui frapper trop fort. Elle n'a pas non plus sa langue dans sa poche, avec des réflexions toujours aussi mordantes. « Ouais, c'est peut-être aussi pour ça qu'j'ai envie d'être un sale con avec toi. Tout s'explique. » Réplique-t-il sur un ton tout aussi sarcastique. Si elle savait vraiment le nombre de fois où il s'était fait péter la gueule à force de ne jamais lever le pied sur les combats illégaux, elle en deviendrait toute pâle. Jake a malgré lui cet énorme problème d'addiction à l’adrénaline et aux coups qui détruit son corps à petit feu. Il en est conscient, depuis longtemps, mais maintenant qu'il a dépassé la barre des trente ans il redoute le jour où son corps le lâchera totalement, car cela arrivera forcément un jour. Puis Jilly met finalement le doigt sur un détail important : le matériel. « J'suis pas sans connaître du monde au marché noir. T'en fais pas pour ça. Et puis j'suis sûr que d'ton côté t'peux t'débrouiller pour récupérer deux trois choses à l'hosto. Voler t'sais faire, c'pas nouveau pour toi. » Il est clairement en train de la pousser à voler le matériel de l'hôpital. Jilly a des penchant cleptomane mais entre voler un portefeuille dans la rue et détourner du matériel médical, il y a un pas énorme. L'ours reste quelques secondes sans bouger, à la regarder droit dans les yeux avec son regard plein d'assurance et à la fois si rude. Il n'y a que quelques centimètres qui les sépare. Puis il fait finalement volte-face, récupérant sur un banc ses bandages qu'il commence à enrouler autour de ses poignets et de ses mains. La soirée ne fait que commencer pour lui, il a un combat de prévu et il n'a pas l'intention de changer ses plans à cause d'une petite tigresse. « Sur ce j'ai pas qu'ça à foutre. » Qu'il lâche pour clore la discussion car lui estime n'avoir rien à ajouter et il se fiche bien de ce que pense Jilly de tout ça. Elle récolte ce qu'elle a semé, c'est tout. Puis il se tourne finalement vers elle, un sourire en coin. « Oh et avant qu'j'oublie, ta dette t'commences à la rembourser à partir de... maintenant. J'vais pas t'laisser rentrer chez toi si vite. Tu t'débrouilleras avec c'qu'on a dans notre trousse à pharmacie. »

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HRP: Désolé pour la réponse tardive ! L'occasion fait le larron 4271622108

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L'occasion fait le larron.Jake & Jilly

Get up ♫
Le marché noir, évidemment. Jake devait en connaître du monde dans ce milieu. J.J se surprenait à soupirer avec lassitude. Creuser encore un peu plus sa tombe la rapprochait de l’être aimé mais les chemins à emprunter pour finir six pieds sous terre devenait de plus en plus complexes et douloureux. Et alors qu’il se tourne vers elle, Jilly sentit son cœur se serrer, comme si le ciel lui tombait sur la tête. Le souffle retenu s’imprégna de la demande sans oser en relâcher ni le sens, ni l’air.

Son courage se retrouva au creux de la blessure assené à son égo, lorsque Jake s’éloignait d’elle.

« J’espère que tu vas te faire défoncer… » Lui cracha-t-elle dans le dos sans grande conviction. Un pas ou deux et elle terminait, le dos contre le mur, une main s’agrippant à ce qui pouvait le maintenir. La peur poussait son cœur à battre trop vite.

De quoi avait-elle peur exactement ? La question tournait dans son esprit sans obtenir de réponse. Jake ? Non, impossible. En revanche, ce qu’il avait réussi à obtenir d’elle et la façon dont il l’avait obtenu inquiétait la blonde. Depuis quand obéissait-elle à quelqu’un ? Est-ce qu’il l’avait maté ? Est-ce qu’il avait réussi à lui passer une muselière ? Son poing se serra avec rage tandis qu’elle tournait les talons en direction de la sortie. La porte se poussait sur son passage pour mieux la laisser se faufiler dans la foule. Rien à foutre ! Jake n’aurait rien, rien du tout ! Elle était libre de faire ce qu’elle voulait. Autour d’elle le public hurlait, scandait, s’exaltait du combat à venir. La grande vedette montait sur le ring ! Alors que l’infirmière jetait un coup d’œil vers le champion, comme pour le défier au milieu de la masse, J.J s’arrêtait. Cet emmerdeur était bien capable de se blesser. Evidemment qu’il le serait. Impossible de le laisser tomber. Il le mériterait s’acharnait à argumenter une part d’elle. A nouveau, elle avança vers la sortie en fulminant. Lorsque la porte fut franchie, une surprise l’attendait. Personne ne cherchait à l’empêcher de partir. Personne ne venait pour lui casser une jambe ou la mâchoire. Comme pour s’en assurer, la blondinette courut en direction de l’avenue puis se retourna. Personne. Sa liberté était sauve ! La réflexion mordillait l’intérieur de la joue. Le choix devenait difficile. Tout la poussait à partir et pourtant, son pas la conduit à nouveau vers le vestiaire dans lequel elle ne pouvait plus rentrer. Le lieu était privé ne cessait-on de lui répéter. Si Jake la cherchait, elle, elle serait au bar. Ce crétin venait de gagner un brin de respect et de sympathie mais il était hors de question de lui montrer.
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HRP: Pas de souci! Dis moi si tu veux continuer ou passer à un autre sujet qui serait plus d'actualité.

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