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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


depuis un an il essaye de la séduire, mais en vain !
Quand finira-t-elle par craquer et le laisser entrer dans sa vie ?

vous recherchez une famille ? les wilson attendent encore le reste de leurs membres
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 Kenzo Lane - This is my story

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MessageSujet: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyDim 3 Fév - 22:10



Kenzo Lane
Somewhere over the rainbow
Blue birds fly
And the dreams that you dreamed of
Dreams really do come true

nom ○ Mon nom ? C'est Lane comme ma mère. Je n'ai pas eu le choix, car je n'ai jamais connu mon père. prénoms ○ Je n'en ai qu'un : Kenzo et il me suffit amplement ! âge ○ Je suis âgé de 24 ans. Je fête mon anniversaire le 28 février prochain. lieu de naissance ○ Je suis né à Auckland en Nouvelle-Zélande. statut civil ○ Je suis en couple, avec la fille la plus sublime que je connaisse, Aoline Sandersen. orientation sexuelle ○ Hétérosexuel, sûr à 100%. Mais je n'ai rien contre les autres orientations sexuelles, mes mamans m'ont appris la tolérance et le respect. métier/études ○ J'ai trouvé un travail de Développeur qui va me permettre de payer mon Doctorat en informatique. Je sais que plus tard, je veux être ingénieur programmeur, je m'y connais et je crois en mes chances ! groupe ○ Pour moi, la famille c'est toujours très important. Alors Family portrait me convient tout à faire. avatar choisi ○ Je suis beau et sexy comme Logan Lerman, c'est Aoline qui le dit, alors je lui fais confiance !

les informations en vrac

la partie anecdotes ○
1 - Malgré mon âge, je m'émerveille toujours devant les dessins animés. A la maison, je me suis abonné à un bouquet de chaîne spécialement dédiées à ça. Ils passent tout ce que j'aime, des super-héros, les Looney Tunes, La guerre des clones... Je pourrais rester des heures vautré devant la télé, à me marrer comme un gosse !

2 - Sans me vanter, je suis un génie des maths. Depuis que je sais compter, j'ai une profonde affinité avec cette matière. En calcul mental, je suis imbattable. Je n'ai jamais compris pourquoi, par contre. J'imagine que c'est parce que j'aime bien les chiffres, ça m'ancre dans le réel, je sais qu'ils sont fiables et que 1 + 1, ça fera toujours 2, même si le monde s'effondre un jour !

3 - Je collectionne plein de figurines. Ma chambre est une vraie caverne d'Ali Baba. Il y en a sur toutes les étagères, des icônes du cinéma, des légendes de bandes dessinées. Toutes viennent de l'univers de science fiction que j'adore. La plus belle d'entre elles, c'est ma statuette de la Princesse Leïa, collector, 40 cm. Elle trône fièrement sur la table de chevet. Parce que la Froce ne meurt jamais et qu'elle veille forcément sur moi.

4 - On ne peut pas vraiment dire que je sois à l'aise dans mes baskets. Je n'ai jamais eu confiance en moi et les relations humaines ça n'est pas mon fort. Je me replie sur moi-même facilement. Je m'efface toujours dans un groupe, je préfère rester confortablement en retrait plutôt que de me ridiculiser devant tout le monde. Aoline a beau essayer de me faire changer, elle a beaucoup de mal à y parvenir.

5 - Ca peut paraître ridicule, à mon âge, mais je n'ai jamais eu de relation sexuelle avec une fille. Je ne vais pas mentir, oui, ça me travaille, ça m'empêche parfois de dormir. Ce n'est pas forcément que je n'en ai pas envie, je ne sais pas du tout comment m'y prendre. Ce que j'ai pu trouver sur internet, sur des sites plus ou moins recommandables, n'a fait que me faire flipper davantage !

6 - Depuis que j'ai vu comment ils traitaient les animaux dans les abattoirs, comment ils fabriquaient leurs plats industriels, je suis devenu végétarien. De temps en temps, je mange des oeufs ou du poisson, mais j'ai complètement laissé tomber la viande. Et je n'achète plus que du bio et des produits frais, de préférence dans des petites épiceries ou sur les marchés. Les grandes surfaces tuent les petits producteurs.

7 - J'aime le calme et la tranquilité. Quand les gens se disputent autour de moi, ça me donne mal au ventre et ça me met très mal à l'aise. J'ai toujours détesté les conflits. Je les fuis comme la peste et je me réfugie dans ma chambre, le seul endroit où j'ai l'impression d'être dans un cocon. Il ne faut pas compter sur moi pour participer à une bagarre. Ca peut ressembler à un manque de courage pour vous, mais pour moi, c'est juste une façon de dire que je ne veux pas d'embrouilles.

8 - Je n'arrive jamais à cacher mes émotions. Tout se voit chez moi : la peur, la tristesse, la joie. Et quand quelque chose m'affecte, je pleure sans retenue. Dès qu'un truc me dépasse, je cède à la panique, ce qui me fait perdre tout mes moyens et oblige mes proches à utiliser tous les moyens possibles pour me calmer. C'est comme si je recevais les informations en plein dans le coeur, tout le temps...

9 - Les deux pires hontes de ma vie, je ne les oublierais jamais... Il y a eu cette fois où je dansais sur du Beyoncé, dans ma chambre, habillé comme elle. J'avais piqué du maquillage à ma mère pour rigoler. Elle est entré au moment où je me déhanchais sur Single Ladies. L'autre, c'était quand Lukas est tombé sur la boite de préservatifs que j'avais commandée... vraiment pas de chance...

10 - Je suis arachnophobe. Dès que je vois une araignée je me mets à hurler comme un dingue et je m'enfuis en courant. S'il y en a une dans la maison, je vais me terrer dans la rue, en regardant partout sur mon corps si je n'en ai pas embarqué une. Mais je refuse catégoriquement qu'on les tue. Je sais que ça n'est pas rationnel, ça ne sert à rien d'être violent et agressif à leur regard. N'empêche, un jour, j'inventerai un portail capable de les envoyer dans une dimension parallèle !

11 - On me surnomme "Calamity Lane". Ma maladresse me perdra. S'il y a un coup à ne pas se donner, un truc à ne pas dire, un objet à ne pas fracasser... et bien c'est pour moi. J'ai beau essayer de faire attention, ça finit toujours par déraper. La théorie du chaos comme on le dit dans le milieu scientifique. C'est une malédiction qui me poursuit, même dans les moments où j'aimerais avoir un peu de répit !

12 - Maman me manque. Lukas et Lenny aussi, mais moins. J'ai acheté le parfum qu'elle mettait toujours et j'en mets des affaires qu'elle a laissé dans sa commode. Le soir, je vais piquer l'une d'elles et je dors avec. J'en ai besoin pour trouver le sommeil. C'est peut-être ridicule à mon âge de dormir avec un doudou, mais je ne peux pas m'en passer, surtout quand je suis stressé. Et ça ne remplace pas ma peluche, Eve.

13 - Je suis allergique à beaucoup de choses, au point d'être asthmatique. Heureusement, j'ai un traitement qui me facilite la vie, mais pas question d'adopter un chien, par exemple. Pourtant c'est mon rêve, j'aimerais avoir un compagnon à la maison, pour la rendre moins vide. Un jour peut-être, quand les médecins auront trouvé comment me guérir ?

14 - L'alcool et moi, nous ne sommes vraiment pas amis. La seule fois de ma vie où j'ai bu trois bières, j'ai été malade toute la nuit. Alors depuis j'évite. Par contre, il ne faut pas me mettre de jus d'ananas à côté, parce que j'adore ça. Si je ne m'écoutais je ne boirais que ça à longueur de journée !

15 - Mon péché mignon, c'est la guimauve, surtout quand elle est couplée à du chocolat ! Vous connaissez les nounours en guimauve ? J'en fais une véritable orgie ! Alors d'accord, après j'ai mal au ventre, mais c'est tellement bon que je ne peux pas résister. Je ne suis qu'un être faible succombant aux formes succulentes de cette gourmandise !

16 - Je peux passer des heures et des nuits blanches devant un ordinateur, à jouer en réseau. Quand un jeu m'inspire et attire mon intérêt, plus rien n'existe autour de moi. Mon record personnel, c'est 48h, sans dormir, ni manger. J'ai dormi 20 heures après ça ! Mais je ne regrette pas, cette compétition sur Battlefield était absolument énorme ! J'ai fini 3ème !

17 - Un jour, j'irais dans l'espace ! Je veux voir la Terre d'en haut, contempler les milliards de galaxies qui composent l'univers. Il faudra que j'arrive à vaincre ma peur du vide et de l'avion, d'abord. Ca ne sera pas de la tarte ! Mais je sais que j'en suis capable ! Galaxies très très lointaines, me voilà ! Préparez-vous j'arrive !

18 - Le moment que je déteste le plus dans la journée c'est quand mon réveil sonne. Je suis obligé de l'utiliser pour aller en cours ou au travail. Et c'est un supplice tous les matins. Pourquoi on ne peut pas adapter son train de vie à son cycle circadien ? C'est un comble ça, à notre époque !

19 - Je suis débrouillard. J'ai pris soin de ma mère pendant des années quand elle n'allait vraiment pas bien. Alors je sais à peu près tout faire dans la maison, les courses, le repassage, le ménage, la lessive et surtout la cuisine. On m'a toujours félicité pour mes petits plats. Les fourneaux, c'est comme une salle de chimie, j'adore ça !

20 - J'aime beaucoup la musique. Et j'ai l'oreille musicale, je reconnais les notes de façon très naturelles, instinctive. C'est sans doute pour ça que je chante juste et que je suis toujours le meilleur à Singstar. Ca vient au moins compenser mes piètres talents de danseur ! Et ma foi, c'est toujours ça de pris, non ?


les indiscrétions sur le joueur

pseudo/prénom ○ Alex âge ○ 31 ans pays/région ○ Suisse présence ○ 3/7 comment as-tu connu island bay ○ J'y ai déjà joué ce personnage ! scénario/pré-lien/inventé ○ Inventé, du coup raison de ton inscription ○ IB m'a manqué ! dernier mot d'amour ○ Qui veut un nounours à la guimauve ?
 
Code:
<pris>○ logan lerman</pris> kenzo lane

Code:
Kenzo

Code:
Lane





Dernière édition par Kenzo Lane le Dim 10 Fév - 21:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyDim 3 Fév - 22:11



l'histoire de ma vie
Oh, somewhere over the rainbow
Way up high
And the dreams that you dare to
Why oh, why can't I ?

J'ai le coeur qui bat à 200 à l'heure dans ma poitrine. Je suis en nage, j'essuie mon front trempé d'un revers de main. Je viens de me réveiller en sursaut, dans mon lit. Je regarde mon réveil en forme d'étoile noire, qui projette l'heure sur le plafond, dans un faisceau rouge que j'affectionne beaucoup. Il est 3h29. A l'exception de ma respiration rapide, tout est silencieux dans la maison. C'est normal. Depuis les fiançailles de mes mamans, je vis seul ici. Je dois bien l'admettre, ça m'effraie parfois. Mais là, je suis bien content que personne ne soit présent. La source de mon état n'est pas un cauchemar. Au contraire, c'est même un rêve qui quand j'y repense, me fait rougir intensément. Mes yeux se perdent sur le plafond. Inutile de regarder ailleurs, j'ai parfaitement conscience de mon état. Les images me reviennent en mémoire et mon cerveau, temporairement désactivé par l'explosion d'hormones qui m'a envahi, se remet soudainement à fonctionner.

J'ai rêvé d'Aoline, de nous deux. Ca m'arrive souvent depuis que nous sommes ensemble. D'habitude, nous partageons un moment ensemble, où nous rions, où nous tentons des choses folles, comme le fait de mettre à jour le système d'exploitation de son téléphone sans que je l'aide. Oui, elle est allergique à la technologie, moi aux relations humaines. Nous nous complétons à la perfection. Mais seulement, voilà, certaines nuits, mes escapades oniriques me jouent des tours. Et nous nous retrouvons dans des situations beaucoup plus intimes, corps contre corps. Je peux ressentir la chaleur de nos deux peaux, même en étant encore réveillé. Il y a une alchimie entre nous. D'ailleurs, j'ai regardé la dernière série de Netflix l'autre jour, Sex Education. J'ai appris pas mal de choses utiles. Comme l'histoire des phéromones. C'est à cause d'elles si je me sens terriblement idiot parfois, que j'ai envie de l'embrasser, d'être près d'elle. Tout est chimique !

Enfin, pas seulement. Là, alors que je me sens terriblement à l'étroit dans mon pantalon de pyjama, je culpabilise. Franchement, heureusement qu'elle n'est pas là... qu'est-ce qu'elle penserait ? Que je suis un obsédé qui ne pense qu'à ça ? Bon, ça me travaille, forcément... mais quand même... et puis qu'aurait-elle dit en m'entendant gémir ? C'est ça qui m'a réveillé... De toute façon, je me sens comme électrisé, j'ai l'impression que tout ce que j'ai "imaginé" m'a épuisé. Mais que mon corps ne veut pas redescendre. Je suis amoureux. J'ai la sensation d'être sur mon petit nuage. Le sommeil ne veut pas de moi. Je pose une main sur mon ventre, en fixant le plafond et en essayant de penser à autre chose. Je n'ai pas le choix. Il faut que tout retombe... je bosse demain. Je sais qu'il y a un moyen très simple pour régler mon problème, mais je m'y refuse. Je ne suis pas un pervers... Ca va être long... très long, même... Ma main descend de quelques centimètres et je me redresse subitement dans mon lit. Ok... ok ! Je me lève avant de me diriger dans la salle de bain, jusqu'à côté de ma chambre.

Plus que de l'amour, Aoline suscite en moi une véritable passion. Mais la vérité, c'est que je suis peut-être trop lâche pour franchir le pas et pour me risquer à la décevoir. Alors tant pis... plan B... personne n'en saura rien...

***

- Kenzo Lane... vous êtes désespérant. Asseyez-vous sur le banc avant de tuer quelqu'un !

Je baisse la tête timidement en acquiesçant et je vais m'asseoir sur le banc pour regarder les autres s'activer autour de la jeune fille que je viens de blesser. Nous étions en train de joueur au baseball. Ma batte à la main, je pensais pouvoir m'en tirer mieux que la dernière fois, et projeter la balle suffisamment loin pour faire le tour des bases. Je ne sais pas comme l'expliquer, mais la batte m'a échappé des mains. Si ce n'était que ça, j'aurais été heureux ! Seulement, l'objet en bois avait fini sa course dans la tête de Rita, une belle jeune fille qui arbitrait le match et qui, je devais l'avouer me plaisait. En fait, je la trouvais belle. Je n'étais pas insensible à ses formes, surtout à sa poitrine généreuse en fait. Elle avait 15 ans, le même âge que moi. Pourtant, nous étions bien différent. Je faisais encore gamin, ma voix muait à peine et j'avais comme une sorte de retard par rapport aux autres. Je détestais les vestiaires à cause de ça d'ailleurs. Les autres garçons avaient un corps différent, que je ne pouvais m'empêcher de comparer au mien. Quel drame... L'adolescence, ce n'est pas une sinécure ! Tout le monde était autour de Rita et j'aurais bien voulu aider moi aussi, m'assurer qu'elle allait bien. Sauf qu'à cet instant précis, elle avait envie de me "défoncer", pour reprendre ses mots. Je crois que pour la draguer, c'était mort... Sauf si ce coup la rendait amnésique ? J'avais lu ça l'autre jour dans un magazine scientifique, que j'avais piqué à ma mère. En terme de probabilités, un rapide calcul me fit comprendre que ça me laissait 0,019% de chances. Autrement dit, je fais le choix de ne pas compter dessus ! Je choisis donc de rester immobile et silencieux sur mon banc, afin de ne pas envenimer la situation. Ben, mon pote, vint se caler à côté de moi et y alla de son humour graveleux que je ne comprenais pas toujours :

- Je sais bien que tu as envie de lui donner des coups de "batte", m'enfin quand même ! Faut te maitriser !

- Je ne l'ai pas fait exprès, ça m'a échappé des mains.

Je n'avais pas compris le double sens, il préféra ne pas insister. Contrairement à lui, je n'avais pas fait la "chose", je ne savais pas vraiment comme ça fonctionnait. Evidemment, j'essaie de glâner quelques informations dans les vestiaires. J'en entendais souvent parler de leurs "exploits", je savais qu'il valait mieux trier avant de prendre ça comme argent comptant ! Cette histoire allait encore me coûter un mot sur mon carnet... et les remontrances de ma mère. Je fis une moue blasée. Ma maman, je n'ai aucune envie de la décevoir ou de l'inquiéter. Je sais que ça ne lui plait pas, et elle ne me rate pas si je fais une bêtise. J'ai un peu peur de ce qui va suivre, je ne voudrais pas que ça la rende malade. Je n'ai pas du tout envie de jouer avec sa santé. Je n'ai qu'elle pour veiller sur moi, elle m'élève ma soeur et moi depuis que nous sommes nés. Elle est mon rayon de soleil et quand elle faiblit, je me sens morose et tétanisé. Je n'aime pas ce sentiment d'impuissance qui s'empare de mon être. Je voudrais l'aider à aller mieux. Le mal dont elle souffre n'est pas rationnel. Je sais qu'avec ma science, avec ma logique, je peux aller me rhabiller dare-dare ! Le prof se tourne vers moi, furieux, et me fait signe de le suivre. Voilà... ç'en est fini de moi... on va me convoquer chez le directeur pour me virer... j'ai envie de pleurer, je me sens mal. Je ne l'ai vraiment pas fait exprès ! Je le jure !

***

Le silence de ma chambre est violemment interrompu par le générique de Star Wars. Tatatatam, tam, tatatam tam ! Mon étoile noire se met à fait des tris de blasters dans tous les sens, éclairant la pièce de traits rouges lumineux. Ceux-ci viennent furtivement  sur mon visage, avant d'en partir avec une rapidité éclair. Je tends le bras pour appuyer sur le bouton "Stop". Le silence retombe. Il est sept heures, pile. Je m'étire de tout mon long. Ma position dans ce lit n'a aucun sens ! Je suis de travers, une jambe hors du matelas, l'autre presque à l'opposé. La première est plus froide. Je déteste cette sensation. Je me redresse, malgré la fatigue. Il faut que j'arrive à me motiver et à me rendre au travail. Je ne peux pas y couper et dans un sens, c'est pas plus mal, parce que j'aime ce que je fais. J'ouvre mon armoire, dans laquelle j'ai rangé mes affaires. Je ne suis pas maniaque, mais sur les tâches ménagères à l'exception du repassage, je me débrouille. Plusieurs fois, quand ma mère était malade, je m'occupais de tout, ça a contribué à ce que je sois autonome. Après je ne suis pas un féé du logis, parfois, je reporte le nettoyage de printemps à la saison suivante.

J'ai rangé mes fringues par thématique. C'est Aoline qui m'en a inspiré l'idée. J'ai plusieurs univers que j'aime. Game of Thrones, le Seigneur des anneaux, Jurassic Park, Marvel, Star Wars, Star Trek... DC Universe aussi... tous composent ma garde-robe. Et je me suis fait aussi un coin "neutre". J'y mets mes chemises unicolores, toutes mes affaires qui n'ont pas de logo ou de visuel dessus. Ca me sert pour les moments sérieux, pour les grandes occasions. C'est pratique pour s'y retrouver ! Au moins, comme ça, je n'ai pas besoin de chercher. Aujourd'hui, je me sens d'humeur Garfield. C'est normal. Je sais que le mardi, c'est lasagnes au restaurant universitaire ! Je récupère le t-shirt concerné, j'embarque mon jean et je vais dans la salle de bains pour prendre une douche, très rapide, juste histoire de me rafraîchir après ma nuit de sommeil, qui en plus n'a pas été très calme. Alors que j'y repense, j'ai quelques remords qui reviennent. Je dois absolument éviter d'y penser ! Je noue ma serviette autour de ma taille et je me place devant le miroir.

Ca va, je n'ai pas mauvaise mine, ce matin, j'ai l'air plus "énergique". Je prends la tondeuse et que je taille un peu ma petite barbe. C'est encore grâce à Aoline, si j'arrive à laisser pousser mes poils. Je déteste ma barbe, je la trouve ridicule. Elle n'est pas fournie, elle a plein de trous. Mais ma petite amie trouve que ça me va bien, que ça apporte un peu plus de charme. Alors... je la garde. C'est vrai que ça me fait un peu plus vieux. Quand je rase de près, j'ai vraiment le visage d'un gamin. Quand j'ai fini, je passe un petit coup de gel dans mes cheveux bruns. J'ai trouvé la bonne dose, maintenant, ni trop, ni pas assez. Et ma tignasse a l'air d'avoir pris le pli ! Je ne vais pas m'en plaindre ! J'ai enfin réussi à la dompter ! Je mets un coup de déo et de parfum avant de m'habiller, en tournant le dos à la glace. Oui, j'ai encore du mal avec mon corps. Et ça, même Aoline aura toutes les difficultés du monde à y remédier. J'ai la carrure d'une crevette... je n'ai pas le six pack que l'on présente sur toutes les affiches publicitaires. Je ne suis pas non plus épilé, même si on ne peut pas dire que j'abrite une jungle. Je ne corresponds absolument pas aux standards de mon époque.

Il est 7h15 et je suis prêt. Je sors de la salle de bain, je récupère mon porte-feuille et mes chaussettes, puis je descends au rez-de-chaussée. Détour indispensable par la cuisine, où je me prépare mon petit-déjeuner. Ce matin, je fais simple, mon muesli, un oeuf dur, du jus de fruit et puis un peu de confiture de fraise avec du pain grillé. Au pire, je profiterai de ma pause à 10h pour manger encore un bout, au travail. J'aime beaucoup l'ambiance qui y règne d'ailleurs. Les dirigeants ne sont pas prise de tête avec les horaires, tant que le travail est fait. Si j'y suis, c'est grâce à Aoline. Elle m'a aidé à préparer mon entretien et à décrocher mon stage, d'abord. Puis après l'obtention de ma maîtrise, elle m'a épaulé pour que je trouve ce job de développeur, à mi-temps. Mes collègues sont très gentils et je sens que ça m'ouvre de nouveaux horizons. Depuis que maman et Lukas sont parties, je vis seul. Elles ont laissé un pécule mais j'évite de trop y toucher. Ca peut servir, plus tard. Du coup, je bosse pour gagner ma vie.

Avec l'argent, je paie les factures, la nourriture et puis les frais de scolarité, parce que j'ai décidé de continuer mes études et de préparer un doctorat. C'est dur... je dois bien le reconnaitre ! Mais c'est nécessaire si je veux être ingénieur en programmation et atteindre ainsi mon objectif. Le développement, je trouve ça passionnant, mais il manque un côté créatif et l'expérimentation. J'aimerais passer mes journées à tester tout un tas de choses dans le but de faire des programmes intelligents, capables d'aider tout le monde au quotidien. Par exemple, Aoline, elle n'y connait rien en technologie, ça l'énerve même. Demain, si j'arrive à faire une interface, à laquelle elle pose sa question et qui lui sert la réponse sur un plateau, ça suffirait à lui faciliter le quotidien. Son "Comment ça marche ?" ne serait plus une bouteille lâchée dans une gigantesque océan. Je sais, je rêve sans doute un peu, mais maman m'a toujours dit que l'avenir appartenait aux rêveurs. Alors je continue d'y croire !

Maintenant que j'ai le ventre rempli et je me sens d'attaque, je n'ai plus qu'à enfiler mes chaussettes et mes baskets, prendre mes clés et foncer pour attraper mon bus. Une nouvelle journée commence !

***

Aujourd'hui, c'est un jour un peu spécial. C'est mon anniversaire, notre anniversaire avec Noa. Et bien évidemment, nous avons école. Dès le début de cette année, ils ont décidé de nous séparer. Je ne le vis pas très bien. Ils disent que nous étions trop proches et que ma soeur avait une influence beaucoup trop grande sur moi. Est-ce qu'ils pensent que je l'écoute parce que je suis manipulé ? Selon eux, ce n'est plus compatible avec les nouvelles règles de l'école. J'avais pourtant de très bon résultats. A part en sport... et en langue aussi... l'orthographe me posait souvent problème. Mais je faisais des efforts. Ma mère m'avait même pris un prof particulier pour que je m'améliore. En me retirant Noa, ils m'ont retiré l'envie d'aller vers les autres. Parce que s'il y a bien un domaine où j'ai besoin d'elle, c'est pour me faire des amis. Elle a tellement d'aisance à aller vers eux ! Elle parle bien, elle rit, elle est authentique. Je ne sais jamais quand il est opportun de m'approcher. D'aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été comme ça. Je ne crois pas manquer de confiance en moi, mais la vue des autres ne m'inspire pas confiance. Ma mère m'a fait ce cadeau. Avec tout son amour, elle m'a souvent démontré, à son insu, que les autres pouvaient représenter un danger, qu'il valait mieux être seul que mal accompagné. Nous n'avions pas de famille. Nous n'étions que nous trois. Le temps aidant, j'ai pris conscience que ce n'était pas spécialement normal, de mettre une telle distance. Alors je suis passé d'un petit garçon qu'un jour un médecin stupide avait qualifié qu'autiste, à quelqu'un de réservé, trop réservé. Je n'aimais pas qu'on m'affiche, je ne voulais pas être le centre de l'attention. Mais la maîtresse a quand même tenu à me souhaiter tout plein de belle choses pour mes neuf ans ! Et elle n'a rien trouvé de mieux que de le faire après l'appel, devant tous les autres. Les regards se tournent vers moi, qui suis assis dans un coin, au fond de la classe. Je rougis alors que les "joyeux anniversaires" se multiplient. J'espère qu'elle aura raison, que quelqu'un, quelque part, entendra son voeu. Je ne suis pas malheureux, mais j'ai quand même le sentiment qu'un jour, il y aura un drame. Ma mère ne va pas très bien, j'ai compris cela, ça m'inquiète, et bien sûr, personne ne le sait. Pourquoi prend-elle tous ces comprimés ?

Dès que la maîtresse a le dos tourné pour écrire au tableau, je reçois en pleine tête une gomme. Et je peux vous dire que ça fait mal, même si c'est petit. Je me tourne. Le problème d'être au fond, c'est que l'on côtoie souvent des cancres. Bob en fait partie. Il a déjà redoublé deux fois. Il est plus grand que moi, d'au moins deux têtes. Il est baraqué, comme s'il faisait du rugby et il a un visage patibulaire. Il n'aime pas grand monde, mais il a quelque chose contre moi... je le sens, sans parvenir à dire quoi. Je crois que ma tête ne lui revient pas. Il me fixe avec un air goguenard et me fait un signe s'apparentant à une décapitation. Je déglutis avec difficulté. Je n'ai même pas bougé là ! Et les problèmes me tombent dessus... Je me reconcentre sur mon livre d'algèbre, en ignorant les capuchons de stylo et les autres objets qu'il m'envoie avec violence et qui me heurtent. Je tente d'ignorer ce qu'il me murmure, le fait qu'à la sortie, je suis mort... Comme un fait exprès, l'horloge avance vite... trop vite. La sonnerie finit par retentir et je l'entends rire grassement. Que ferait Noa ? Elle ne se débinerait pas... elle me dirait que les gros chiens ça aboie plus que ça ne mord. Nous sortons de la classe. Il est midi. Je sais qu'à la maison, j'ai un gateau d'anniversaire qui m'attend. Ma soeur n'est pas là, elle est malade. J'espère qu'elle ira mieux. Après le portail, je regarde à droite, puis à gauche. Pas de trace de Bob... je me sens soulagé. Je marche tranquillement jusqu'au parking, un peu plus haut. Maman ne sera pas là pour me récupérer mais son petit ami du moment, lui, devrait être présent. Le cartable est plutôt lourd, je sens qu'il tire sur mon dos et sur mes épaules. Je tourne le regard de l'autre côté de la rue. Mes camarades racontent leur matinée, avec passion. Ils tiennent la main de leur mère ou de leur père. Mon estomac se noue. Parce que je n'ai jamais connu mon père... et que je me demande toujours pourquoi. Je n'ose pas en parler. Maman en souffrirait sans doute. Et Noa est heureuse comme ça. Pourtant, je ne peux m'empêcher d'y repenser. Qu'est-ce qui lui a déplu, chez moi ? Qu'est-ce qui l'a déçu ? Cette absence m'oppresse, je baisse les yeux en serrant fort les poings parce que je sens que sinon je vais me mettre à pleurer. Et je n'ai pas envie de verser une larme aujourd'hui. Je ne savais pas que ce manque de figure paternelle était responsable de mon asociabilité. Comment penser que d'autres pourraient m'aimer alors que la personne qui aurait compté dans ma vie, avait répondu à cette question, en nous abandonnant ?

- Alors Lane ! C'est ton anniversaire aujourd'hui ? J'ai un cadeau pour toi !

Je sursaute et je relève mes yeux alors que je les sens s'ouvrir en grand sous l'effet de la surprise. Je sens mon cou craquer et un vertige me gagner quand je vois enfin le visage de Bob, qui se tient face à moi. Mes tripes se resserrent. Ca me fait mal... je sais ce qui m'attend et je suis terrifié. Avant que j'ai eu le temps de réagir, Bob m'attrape par le col et me tire dans une petite ruelle, à l'abri des regards. Personne ne nous a remarqué. Son poing s'abat sur ma mâchoire. La douleur est vive, je la sens qui m'irradie. Je tombe par terre. Les larmes sortent toute seule. Il se moque de moi et il m'envoie un coup de pied. Puis un autre. Je lève les yeux vers lui, en me recroquevillant et je lui demande :

- Arrête... s'il te plait, arrête...

Je suis étonné qu'il m'écoute. Il me toise, il est content. J'ai le nez en sang, les lèvres éclatées... je sens que ma joue gonfle. Je suis trop petit pour répliquer. Il hésite, parce qu'il est en train de réfléchir... ça lui prend du temps, visiblement. Je me prépare à recevoir un nouveau coup, mais en lieu et place, il me soulève du sol, comme une poupée de chiffon et me crache au visage.

- T'es qu'une fillette, Lane, une grosse pleureuse ! Mon père m'a toujours dit que les pleureuses, y'avait qu'un seul moyen de les traiter !

Je ferme les yeux. Tout le monde sait que le père de Bob a fait de la prison, pour avoir frappé sa femme et manqué la tuer. Il me jète brutalement dans une poubelle et en ferme le couvercle. Ca pue, là-dedans... mais je n'ose plus bouger. Je suis affalé sur des sacs plastique, je sens que j'ai mis ma main sur quelque chose de visqueux. Ca me dégoute. J'attends quelques minutes et comme il ne se passe plus rien, je finis par soulever le couvercle lourd en métal, pour m'extraire du contenair. Je regarde autour de moi, puis je m'examine. Mes vêtements sont souillés, j'ai mal dans tout mon corps. J'essuie mes larmes, ma vue est moins brouillée. Et puis, je me fais ce constat, qui au fond me peine quand même : heureusement que je n'ai pas eu de père comme ça... et qu'il n'a jamais été là. J'aurais eu honte, qu'il m'apprenne un truc comme ça...

***

Je consulte ma montre. Il est 15h30. Dans la bibliothèque universitaire où je me suis isolé pour travailler sur la conception de ma future thèse, il règne un silence absolu. Et ça me fait du bien. Ca m'aide à me concentrer, loin de ma chambre où mon ordinateur n'aurait de cesse de me faire de l'oeil. Il fallait avoir une grande force de caractère pour ne pas y succomber. Je relève les yeux de mon livre et je pose mon stylo plume. J'ai toujours aimé écrire. Glisser le bout pointu de mon stylo sur le papier, a des vertus thérapeutiques. Maman me faisait faire ces exercices lorsque plus jeune, je commençais à avoir des crises d'angoisse. Ce vestige de mon enfance contribue à me construire, encore aujourd'hui. Je viens de finir de prendre mes notes sur la programmation spécifique en robotique et je dois bien admettre que mon cerveau est en souffrance. Il me réclame, dans l'ordre : une pause, du sucre, de la distraction ! Je regarde autour de moi. Je suis seul à ma table. J'entends, au loin, un bruit métallique. Il s'agit de la bibliothécaire qui range méthodiquement les derniers ouvrages rendus sur leurs étagères. Je me lève, je prends ma pile de livres pour en faire de même. Et j'y mets tout mon coeur, parce que je trouve important de respecter le travail des autres.

Fier du travail accompli, je reviens sur mes pas. Mon regard se pose alors sur le nom d'une allée : "Sciences humaines et développement personnel". Je regarde autour de moi puis je me décide à y faire un tour. Je ne sais pas trop pourquoi je suis ici, ni ce que je recherche. Je m'attarde sur un livre "Avoir confiance en soi". Plus facile à dire qu'à faire... Si j'en crois la quatrième de couverture, l'auteur a l'air de penser que rien n'est impossible, même pour le plus grand des timides comme moi. Il a raison, très probablement, mais je ne suis pas dans le bon état d'esprit pour l'admettre ou y penser de façon plus approfondie. Et puis, un autre ouvrage me fait sourire : "Tout le monde est gentil !". Ca, ça me parle... Je feuillette l'ouvrage et des souvenirs me reviennent en tête. J'ai toujours pensé que l'être humain était gentil par essence. C'est l'espèce animale la plus empathique et la plus évoluée. C'est forcément suffisant ! Et pourtant, maintes fois, la réalité des choses n'a pas été si jolie à regarder... l'agression de Noa, par exemple. Ca m'a effrayé, mais je me refuse à perdre espoir. Tout le monde n'est peut-être pas gentil, mais la grande majorité des gens le sont, j'en suis convaincu. Qualifiez ça de naïf, si vous voulez, j'y crois vraiment.

Je continue mon exploration jusqu'à tomber sur un ouvrage "Chroniques de la sexualité". J'ai un raté, je cligne plusieurs fois des yeux. Je regarde autour de moi. Comme il n'y a personne, je me risque à prendre le livre et à l'ouvrir. Première page au hasard, je tombe sur un sexe féminin en croquis, avec tout un tas d'annotations. Ok, me voici revenu pendant mes cours de biologie au lycée... avec ce moment gênant où le prof commence à parler de lubrification, d'emboitement et de bébés... Je me souviens que ça avait beaucoup amusé tout le monde, dans la classe. Je tourne les pages du livre jusqu'à arriver à la section où ils parlent des garçons. Il y a des statistiques, sur l'âge du premier rapport, sur tout un tas de choses. Est-ce qu'il parle des rêves un peu olé-olé ? Ah peut-être là... Un bruit tout proche me fait sursauter. Le livre m'échappe des mains et tombe par terre dans un fracas assourdissant. Bravo Kenzo ! Vive la discrétion. Je prends mes jambes à mon cou sans demander mon reste, en laissant le livre par terre. Tant pis pour le respect du travail des autres ! Je récupère mes affaires à la hâte et je fonce vers la sortie. Je suis tellement rouge que mes joues me brulent. Je vais aller au café le plus proche pour boire quelque chose et manger un peu. Ensuite, il n'est pas exclu que je passe par la boutique de jeux vidéos avant de rentrer. J'ai vu le dernier Assassin's Creeds qui me faisait de l'oeil.

***

Aïe... J'ai mal, bon sang ! J'ai mal !!! Je regarde mon bras avec les yeux qui brillent. Je les sens les larmes, elles sont là, toutes proches ! C'est sûr, maintenant, je ne fais plus le malin ! J'ai voulu faire le beau, me la péter un peu en grimpant dans cet arbre et résultat des courses ? J'ai glissé de ma branche ! En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, je suis tombé comme une loque, des quatre mètres qui me séparaient du sol, sur les racines noueuses qui sortaient de la terre sèche. J'ai entendu un bruit étrange... un craquement et puis j'ai senti la douleur, comme si on m'enfonçait une lame pointue dans la chair ! Ca sent pas bon... oh que non... Je m'en veux un peu, parce que d'autres avant moi se sont cassés le bras et ils ont probablement été courageux. Et voilà que je chouine presque... t'es pathétique Kenzo. Vraiment pathétique ! J'essaie de me relever mais j'ai la tête qui tourne, la vue brouillée. Mon os forme un angle étrange. Comment c'est possible ? Il faudrait que je demande à mon prof de maths... Lui saurait m'expliquer comment j'ai pu arriver à cette équerre. Et il trouvera probablement un lien avec la gravité ! Je ne peux plus retenir ces larmes qui roulent sur mes joues. Voilà... je pleure... c'est plus fort que moi. Mais ressaisis-toi mec ! T'as 20 berges ! Les lamentations ne sont plus pour toi ! Et pour couronner le tout, Noa rapplique ! Je l'aime, ma jumelle, mais là, j'aimerais juste qu'elle soit à l'autre bout de la terre... Comme d'habitude, cette escalade improvisée, c'était son idée ! Elle voulait qu'on regarde le coucher de soleil sur la cime des arbres. J'ai été suffisamment niais pour la suivre, à la recherche du branchage idéal. Et comme elle me taquinait sur mes capacités à grimper, j'ai tenté de l'impressionner. Belle réussite, Kenzo, super ! FOR-MI-DA-BLE !!! Ouch... Elle me prend le bras et je réagis un peu trop brusquement, en sursautant. Elle se montre prévenante.

- Tu as le bras cassé. Ne bouge pas, j'appelle les secours, d'accord ?

Elle me caresse la joue et je la regarde s'éloigner un peu. Je lui suis reconnaissant de ne pas se moquer de moi. Même pour rire. Parce que cette situation n'a rien de drôle. Je profite du fait qu'elle se soit écartée pour essayer mes yeux d'un revers de manche. Qu'est-ce qui m'a pris de monter là-haut ? Je sais pourtant que je suis maladroit... Elle finit par revenir vers moi et s'assure que je n'ai rien d'autre. Je la regarde. Noa a mon âge, nous sommes de faux jumeaux. Elle a toujours une lueur dans le regard, une sorte de flamme et d'énergie qui font que je l'admire beaucoup. Quand elle est avec moi, on partage beaucoup. De nous deux, c'est elle la plus sociable et de loin. De temps en temps, elle essaie de m'amener vers les autres. Les relations humaines, c'est pas mon truc. Je préfère mon ordinateur ou une console, c'est plus facile à comprendre et à utiliser. Noa arrive quand même à m'amener au delà de ce que je me sens capable de faire. Elle trouve les mots pour m'encourager et me redonner confiance. Elle m'épargne les remarques et les petites blagues, dans ce moment tragique. Je suis sûr qu'elle sent que j'ai vraiment mal et que je ne suis pas disposé à un exercice d'auto-dérision. Dépité, je secoue la tête :

- A cause de moi, tu vas rater le coucher de soleil...

- Ce n'est pas grave, je le verrais demain ! Heureusement qu'il se lève tous les jours !


Je la regarde. Elle m'adresse un sourire complice et je souris à mon tour. Elle a raison, ce n'est que partie remise. Mon bras est en train d'enfler. C'est dommage que l'on soit venus à vélo. Pour aller aux urgences, ça n'était pas pratique du tout ! J'entends un véhicule qui approche, probablement l'ambulance. J'ai de la chance d'avoir une telle famille. J'espère que maman ne sera pas au courant. Je ne veux pas l'inquiéter.

***

Je descends du bus, mon sac sur le dos, et mes mains chargées de poches. J'ai fait des folies... je le sais. Mais dans le magasin de jeux vidéos, il y avait de super promos et puis aussi des figurines ! Je n'ai pas pu résister. J'ai acheté Lara Croft, parce que mine de rien, elle me fait penser à Aoline, à braver le danger et à faire face aux difficultés sans jamais vaciller. Je marche dans la rue, qui monte, pour regagner la villa. Et sur le trajet, je passe devant le domicile de ma petite-amie. Tout est éteint. Elle n'est pas encore rentrée du travail. Je m'approche de sa porte et je pose sur le paillasson, la fameuse figurine, avec un petit mot que j'écris soigneusement : "Je pense beaucoup à toi". Et puis soudainement, je me rends compte qu'avec ce que j'ai rêvé... non, je ne peux délibérément pas écrire ça ! Mais qu'est-ce qui me passe la tête, bon sang ? Je roule le papier en boule en le glissant dans ma poche, puis je réécris mon mot, pour simplement mettre "Je t'aime". C'est sobre, clair, suffisant. Et je n'aurais pas l'impression de passer pour un gros pervers obsédé. Il faut vraiment que je canalise tout ça, parce que ça me joue des tours. Le problème, c'est que je ne sais pas comment. Je pensais le trouver dans ce livre à la BU, mais voilà qu'on a failli me surprendre !

Je poursuis ma route, tranquillement, sur quelques mètres et je pose mes yeux sur la pool house. C'est ici que je venais retrouver ma mère, pendant ses crises de dépression. Je me souviendrais toujours de la crainte de la retrouver un jour inanimée dans cette dépendance, et de ne pas parvenir à la réveiller. Je ne m'en serais jamais remis. Je le savais. Heureusement que Lukas et Lenny étaient revenus. Il fallait de l'aide à ma mère pour qu'elle se relève. Et finalement, voilà qu'elles s'étaient mariées et qu'elles avaient pris le large pour vivre leur amour. Certes, elles me manquaient mais j'étais heureux de savoir qu'elles profitaient de leur couple. Et je ne voyais pas ça comme de l'égoïsme, au contraire. Elles m'avaient beaucoup donné, en amour, en conseils, en prudence et en connaissances. Elles méritaient bien de vivre autre chose. Ca laissait un vide, mais ainsi allait la vie. Et puis, elles habitaient en Australie, pas très loin, donc, nous pourrions toujours nous voir à l'occasion ! Désormais, dans la pool house, c'était Noa qui y habitait.

Depuis l'incident avec Aoline, lors de notre anniversaire, je n'avais pas eu beaucoup l'occasion de parler à ma soeur jumelle. Je l'évitais soigneusement. J'ai toujours eu horreur des conflits... je n'avais pas envie de me disputer ou de me prendre la tête... surtout qu'au final, je ne savais pas grand chose de l'incident. Si ce n'est que Noa avait menacé Aoline... Je refusais de choisir entre ma soeur et ma petite amie. Ca m'avait quand même peiné, qu'elle la rejette... après tout, moi, je ne m'étais jamais permis de juger ses différents petits amis, ou coups d'un soir. La vérité, c'est que Noa me manquait. Et à en juger par l'obscurité au sein de la pool-house, elle semblait absente. A nouveau, je m'avançai vers la porte pour y mettre cette fois, une figurine de la Princesse Leïa. Et un petit mot : "Tu me manques". Est-ce que ça suffirait à recoller les morceaux ? Moi je voulais juste pouvoir serrer Noa dans mes bras et faire comme s'il ne s'était rien passé. Mais dans la vie, on n'obtenait pas toujours ce que l'on voulait... à mon grand désarroi.




Dernière édition par Kenzo Lane le Dim 10 Fév - 16:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyDim 3 Fév - 22:22

Bienvenu parmi nous. :)
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyDim 3 Fév - 22:47

Bienvenue Kenzo Lane - This is my story 2693342364
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyDim 3 Fév - 22:58

Rebienvenue je crois ? Kenzo Lane - This is my story 3497041440
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyDim 3 Fév - 23:05

Merci à vous trois !

@Jake Bailor : Oui, j'étais déjà inscrit avec Kenzo il y a quelques mois. J'ai désormais du temps pour RP !
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyLun 4 Fév - 0:17

Bienvenue à toi ! Bon courage pour ta fiche et pour déballer tes cartons ! Kenzo Lane - This is my story 117928368
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyLun 4 Fév - 2:13

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Bon retour parmi nous Kenzo Lane - This is my story 3211638021
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○ âge : 27 ans et toutes ses dents (le 6 février 1997)
○ statut : J'crois qu'elle est foutue : elle est complètement mordue du gars aux yeux vairons. ça se soigne docteur ?
○ métier : Opératrice au centre d'appel des urgences depuis février 2020. Assure tout de même encore quelques gardes de baby-sitting
○ quartier : Au 26 sur North Bay, dans une maison. En recherche de coloc ou d'un nouveau logement parce que ça va commencer à lui devenir trop cher
○ orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Plus précisément, Nathasxuelle
○ informations en vrac : A tourné dans une pub pour dentifrice fin 2021 et a trouvé ça génial ► Elle a retrouvé son père en février 2017, Rhett Sawyers ► Elle a découvert qu'elle avait des cousins et une cousine en ville ► Sa mère est morte d'une overdose en septembre 2015 ► Elle a deux tatouages ► Elle vient de reprendre ses études ► Elle a un TDAH ► Elle dort seulement cinq heures par jour ► Avant, elle terminait souvent le mois avec peu d'argent sur le compte, un ou deux dollars. Grâce à l'aide de Carson, elle a soldé les dettes de sa mère et ça va bien mieux maintenant ► Elle est pas très viande ► Allergique au citron et à l'arachide. Elle s'est retrouvée hospitalisée à cause d'un choc anaphylactique et a bien failli y rester ► Elle joue une fois par mois à un jeu de gratte-gratte. Elle gagne, de temps à autre, mais des sommes inférieures à dix dollars la plupart du temps ► Elle aime bien les jolies petites choses. Et tout ce qui est bling-bling ► Elle a déménagé sur East Bay avec son meilleur pote en juillet 2017 ► Elle aime bien écouter de la musique japonaise. Elle a grandi avec les manga One Piece, Bleach et Naruto. Elle adore les OST desdits animés d'ailleurs ► Elle aime bien regarder des séries en streaming. Elle suit de très près deux séries en particulier : Game of Thrones et The Walking Dead. Elle en regarde d'autres également mais ne peut pas non plus toutes les lister. Elle trouve que la série 2 Broke Girls lui correspond plutôt bien d'ailleurs ► Côté films, les deux trilogies de Peter Jackson arrivent en tête, et ensuite les Star Wars. Elle guette les annonces de recherche de figurants et se dit que ça pourrait l'aider si jamais elle arrive à obtenir un rôle

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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyLun 4 Fév - 8:34

Re bienv'nue à toi ^^

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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyLun 4 Fév - 10:33

rebienvenue à toi Kenzo Lane - This is my story 902541242
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyLun 4 Fév - 10:48

Rebienvenue ici Kenzo Lane - This is my story 838751658
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyLun 4 Fév - 11:42

re-bienvenue Kenzo Lane - This is my story 838751658
bon courage pour ta fiche !
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyLun 4 Fév - 13:14


bon retour parmi nous. Kenzo Lane - This is my story 2913072852
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyLun 4 Fév - 18:50

bienvenue :)
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story EmptyLun 4 Fév - 21:02

bienvenue parmi nous :)
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MessageSujet: Re: Kenzo Lane - This is my story (#)   Kenzo Lane - This is my story Empty

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