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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 I can't do it ! So hard. [Luker]

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MessageSujet: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptySam 3 Sep - 12:30

❝ I can’t do it ! So hard. ❞
Parker & Lukas


On prend les même et on recommence. Chaque matin, l’odeur du café qui m’aidait à me lever me rend malade. Les nausées qui me prennent à peine le pied posé au sol alors que Parker s’évertue à ce que j’ai mon petit déjeuner avant d’être levée, ne me lâche pas. Trois minutes au-dessus de la cuvette, pas une de plus, comme chaque matin. Je commence à me poser des questions, d’après Parker, mon corps est en train d’éliminer les toxines, il est surtout en train de me faire payer mes conneries, ouais ! Je suis prises de foutues fringales dans la matinée, de coups de barre, de sautes d’humeur et de tout ce qui va avec la panoplie de la parfaite petite bonne femme guidée par ses hormones, tout ce que redoutent mes collègues au poste. Je quitte la salle de bain conjugale, maintenant que je suis montée en grade, et descends dans la cuisine. Les jeunes sont déjà partis en cours, il ne reste plus que Parker que j’entoure de mes bras quand elle me fait dos et que j’embrasse doucement dans la nuque avant de la remercier pour le café. « Pas le temps de m’asseoir, je suis encore à la bourre. » Je suis née en retard ! Je n’ai que ce mot à la bouche le matin. Je l’embrasse cette fois plus tendrement, face à elle, tout en caressant ses joues. « J’aurais pas le temps de déjeuner à midi, on est sur un gros truc et j’ai besoin de vérifier quelque-chose. Mais ce soir… » D’un sourire entendu, je lui fais comprendre que ce soir, je suis toute à elle, et bien plus encore. Si elle le désire. Je glisse mes bras sous les siens et la rapproche de moi pour lui murmurer à l’oreille ce qu’on pourrait bien faire pour occuper la soirée. Je crois qu’à sentir son cœur battre un peu plus fort contre le mien, elle est pour.

Parker quitte la maison, son thermos de café à la main, comme à son habitude. Je me refuse à allumer une clope au réveil, pas dans la cuisine où les enfants déjeunent. Grands ou pas, Kenzo ne fume pas, inutile de l’empoisonner délibérément. Noa, je ne suis pas certaine qu’elle se soit gardée de ce péché. C’est dingue comme on peut être similaire quand on s’y met. J’apprécie beaucoup ses gamins, ils ont chacun une personnalité très attachante. Kenzo est un jeune homme avec un comportement de petit garçon, j’adore ça chez lui, son attention, toujours prêt à rendre service et ayant le souci du compliment. Quant à Noa, c’est la rebelle du duo, tout ce que j’aime, je retrouve un peu mon adolescence à la voir faire. J’évite de dire à Parker qu’il m’arrive de la couvrir. Ça fait peu de temps que je suis ici, mais j’ai déjà eu à le faire deux fois. Ça évite à ma moitié de s’inquiéter et permet à Noa de vivre sa jeunesse. On l’a tous fait ! Rentrer raide d’une soirée, et parfois même accompagné. C’est de son âge.
Une fois assurée qu’elle est bien partie dans son X6, je récupère mes clés, après avoir enfilé ma veste en cuir, et rallie la pharmacie. Un test de grossesse s’il-vous-plaît, merci, au revoir. Tremblante, je monte au premier, pisser sur cette foutue bandelette en espérant que le vent ne tourne pas en ma défaveur. Trois foutues minutes, les plus longues de ma vie, pourtant, cela visait juste à me rassurer sur le moment, écarter toute possibilité, je suis sûre qu’il sera négatif et que je paye encore ma désintoxication de tequila bon marché des jours passés. Je tourne en rond, je n’avais jamais compris à quel point le temps pouvait paraître aléatoire. Je me risque à jeter un œil au test, et là… mon monde s’effondre. La terre s’ouvre sous mes pieds, et j’ouvre la cuvette pour décharger une nouvelle fois mon estomac, complètement vide, n’ayant pas touché au café que Parker m’eut servi plus tôt, ayant déjà dans l’idée de filer à la pharmacie dans la suite et le souci de rester à jeun jusqu’à passer le test. POSITIF. ENCEINTE. PREGNANT. BORDEL !

Je laisse le test sur le meuble de la salle de bain, la boite et la notice en vrac sur le sol de cette dernière et descends les marches quatre à quatre pour attraper mes clés et filer à l’hôpital. Parker n’en saura jamais rien. Jamais… Personne n’en saura jamais rien. Je vais réparer mes conneries, redevenir quelqu’un de bien, et surtout esquiver le sujet. Je ne peux pas avoir d’enfant, jamais, je ne veux plus, je me refuse à souffrir, c’est inutile, je ne serais de toute façon jamais une bonne mère, je ne mettrais pas un autre bébé en danger, surtout qu’il n’aurait rien à faire ici, pas de père connu, une mère camée, alcoolique dans les mauvais jours, en passe de devenir un flic ruiné et sans plaque, non, c’est impossible. Jamais…
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptySam 3 Sep - 14:54

❝ I can’t do it ! So hard. ❞
Parker & Lukas

Voilà déjà quasiment deux semaines que Lukas vit à la maison, enfin qu’elle dort dans ma chambre avec moi je veux dire. Et elle a déjà vécu quelques semaines aussi dans la pool house au fond du jardin. Je suis ravie de voir qu’elle s’entend bien avec Kenzo et Noa, et que d’ailleurs, ces deux là ont l’air de l’adorer. J’avais peur d’introduire la jeune femme dans ma vie, dans notre vie de famille, et au final, tout se passe à merveille, et je ne vais pas m’en plaindre. Il y a encore quelques trucs qu’elle ne sait pas comme l’histoire de Nathan, ou ma maladie, mais tout ça viendra bien assez tôt, pour le moment, j’ai besoin de me sentir bien, de profiter de ces moments du quotidien. Tous ces moments que je n’ai jamais partagé avec personne. Je ne sais pourtant pas comment qualifier notre relation, j’aimerai pouvoir dire que nous sommes un couple, mais Lukas est encore mariée sur le papier et même si la procédure de divorce est engagée, je sais qu’elle pense encore beaucoup a son ex-femme. Pour le moment, je prends les moments comme ils viennent, je les vis à fond et ne pense pas à demain, je suppose que c’est ce qu’il y a de mieux à faire.

Ce matin encore, je m’évertue à vouloir apporter au lit le petit déjeuner de Lukas puisque je suis plus matinale qu’elle, mais je l’entends encore finir dans les toilettes de notre salle de bain attenante. C’est quand même bizarre cette histoire, et je sais bien que si je lui demande d’aller faire une prise de sang ou ce genre de truc, elle va m’envoyer balader. J’essaie de me convaincre que c’est seulement un rejet de son corps rapport à toutes les merdes qu’elle a ingurgité ces dernières semaines, mais ça commence à sérieusement m’inquiéter. Je laisse encore aujourd’hui, mais je me promets que demain si ça recommence, je lui demanderai d’aller faire des analyses. On n’est jamais trop prudent. Une fois prête, je descends préparer mon thermos de café et j’entends Lukas dévaler l’escalier comme elle en a déjà pris l’habitude. Quelle délicatesse. Un mince sourire amusé au bout des lèvres, je continue mes occupations jusqu’à ce qu’elle vienne entourer ses bras autour de moi. Je souris en sentant ses lèvres se poser dans mon cou et je tourne la tête pour récupérer un baiser. « Pas le temps de m’asseoir, je suis encore à la bourre. » « Hum, pour changer » dis-je en riant légèrement. Une vraie pile électrique, moi qui me pensais un peu hyperactive sur bords, quand je vois Lukas, je me ravise immédiatement. Elle n’a pas changé sur ce point. Elle me fait finalement face et prend le temps de me faire un vrai bisou. « J’aurais pas le temps de déjeuner à midi, on est sur un gros truc et j’ai besoin de vérifier quelque-chose. Mais ce soir… » Le sourire qu’elle m’offre veut tout dire, et elle appuie ses idées de quelques mots au creux de mon oreille, faisant accélérer mon coeur d’un coup. « T’as de la suite dans les idées… » Je ris un peu et l’embrasse à nouveau.

L’heure de quitter la maison approche et une fois habillée, perchée sur mes talons et mon thermos à la main, je viens embrasser Lukas une dernière fois et quitte la maison, prenant mon 4x4 luxueux pour rejoindre Wellington et mon bureau. Mais juste avant d’arriver, un abruti me fait piler et je renverse la moitié de mon thermos sur ma robe Prada. Manquait plus que ça putain. En rage, j’appelle Pauline via le bluetooth de la voiture. « Pauline je t’en prie dis-moi que j’ai pas de rdv important ce matin ! » La jeune femme me rassure, seulement une réunion cet après-midi, ce matin, que des rendez-vous clients qui peut être potentiellement reconduits. « Parfait. Je sais pas encore quand je serai là, je viens de flinguer une robe hors de prix, je rentre me changer et je passe au pressing. Je te tiens au courant. » Ni une ni deux, je fais demi-tour pour rentrer à la maison. Droit dans la chambre, je me déshabille et change de robe. Une fois fait, je récupère celle sur laquelle le café a coulé et vais dans la salle de bains dans l’idée de faire couler un peu d’eau dessus pour limiter les dégâts avant le pressing. Mais la robe m’échappe des mains au moment où je découvre un test de grossesse sur le rebord du lavabo. Mon coeur s’emballe et je peine à éclaircir mes idées. Je le prends entre mes mains, presque tremblantes, et découvre le résultat, positif. Oh. Mon. Dieu. Mon coeur tambourine à tout rompre dans ma poitrine et mon souffle s’est accéléré d’un seul coup. Si j’aurai pu penser à Noa, je sais que cette dernière aurait fait les choses de manière les les planquer, et puis elle ne vient jamais dans ma salle de bain. C’est donc forcément Lukas. Je cours dans la chambre chercher mon sac à main et je prends mon portable pour l’appeler, une fois, deux fois, aucune réponse. J’appelle le commissariat. « Bonjour, je voudrais parler au lieutenant Antonelli s’il vous plait. » « Je suis désolée, elle n’est pas encore arrivée, je peux prendre un message ? » Je raccroche au nez de la standardiste et récupère mes affaires pour courir jusqu’à ma voiture. En trombe, je file droit jusqu’à l’hôpital de Wellington. Une fois garée un peu n’importe comment, je cours à la réception. « Le service pour les IVG s’il vous plait. » « Premier étage, mais il y a de l’attente. » « Parfait. Merci. » Je cours avec mes talons et me faufile au dernier moment pour monter dans l’ascenseur, puis sors au premier étage. Une fois dans le couloir, je me dirige avec les flèches et tombe sur un nouveau couloir avec ses sièges, et Lukas est assise sur l’un deux, la tête entre les mains. Je cours vers elle,  « Lukas… » et viens me mettre à genoux devant elle, prenant son visage entre mes mains. « Dis-moi que tu ne l’as pas encore fait !? » Mon regard paniqué, je veux avoir la chance de discuter avec elle avant qu’elle ne prenne une des décisions les plus difficiles de sa vie. Une IVG n’est pas à prendre à la légère, et je veux qu’elle soit certaine de sa décision.
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptySam 3 Sep - 15:51

❝ I can’t do it ! So hard. ❞
Parker & Lukas


Je tape du pied dans ce foutu couloir sans âme. Des femmes enceintes, il a dû en voir défiler, chaque jour, des femmes qui attentent à leur grossesse, par un droit ayant été durement acquis. Chèrement payé. J’en bénéficie, et n’aurais jamais pensé avoir à le faire avec la vie que j’avais fini par choisir. Ma vie de femme mariée. Aucun risque que je ne tombe enceinte mariée à une femme. Aucun risque que je ne tombe enceinte accidentellement en étant née dans l’Upper East Side, disait mon père. Tu parles, si vous saviez la vie que je menais étant ado, j’aurais pu porter des triplés d’un coup. Peu scrupuleuse du respect que je me devais à moi-même, les vestiaires du lycée, ma chambre les nombreuses fois où mon père se trouvait être en voyage d’affaires, une banquette arrière, qu’importait, du moment que je me permettais de céder à chacune de mes envies, sans retenue aucune, juste le besoin de me prouver que j’étais entièrement libre. Pour autant, je n’ai jamais eu à me retrouver dans cette situation. Pas même les fois où je pouvais me laisser aller en soirée, dans ces foutues grandes soirées mondaines, obligatoires de par ma condition de jeune fille de bonne famille, si vous saviez ce que j’en avais à foutre d’être de bonne famille. Depuis le suicide de ma mère, jamais je n’ai plus eu le sentiment de former quoi que ce soit. Charlie n’avait pas deux ans quand c’est arrivé, il n’en n’a aucun souvenir, mais moi, si. Des tas. Elle n’aurait pas été fière, mais elle n’est plus là pour me le dire. Et qu’on arrête les conneries à savoir de dire qu’elle veille sur moi de là-haut. Elle ne veille sur personne, elle ne fait plus partie de ce monde, ni de rien d’autre, et elle ne reviendra jamais. Personne ne veille sur nous, pas même les vivants. Parker rempli presque cette tâche, mais à cet instant, elle ne sait rien du tout, et ne saura rien du tout.

Je n’ose même pas imaginer ce qu’elle pourrait penser de moi si jamais elle venait à apprendre que mes conneries m’ont mené ici. A pousser les portes d’un hôpital pour subir une IVG. J’ai 30 ans, je suis en passe de divorcer, et je suis retombée aussi bas qu’une gamine qui ne fait attention à rien, sous prétexte de faire chier ses parents. C’est moi que je souhaitais faire chier, ma vie que je souhaitais rendre infernale pour me punir moi-même. Il suffit de voir quel comportement il m’a suffit d’adopter pour en arriver là. Rien de glorieux, bien au contraire, Parker en a subit assez en hébergeant mes frasques, elle n’aura pas à en subir plus, elle ne saura rien et nous repartirons du bon pied toutes les deux. Baser une nouvelle relation sur un mensonge ne me fait pas peur, c’est comme ça que ça marche dans mon monde, l’ancien, celui dans lequel j’ai été élevée. On construit des vies entières, des avenirs, des héritages et des multinationales sur des mensonges. Ce qu’elle ne sait pas ne peut pas lui faire de mal. De toute façon, qu’est-ce qu’on ferait d’un bébé ? C’est trop frais nous deux, même si je sais que je n’aimerais jamais personne comme elle, c’est tout nouveau, c’est étrangement stable et je ne veux rien gâcher. Je ne suis pas prête à être mère, je lui en ai fait part il y a à peine quelques semaines. Il n’aurait pas de père, pas d’avenir, et une mère bancale. J’ai fais assez de frais, tout ça c’est fini.

Ces questions tournent néanmoins dans ma tête en boucle, de long en large, et le temps me paraît être une éternité, tout comme les trois minutes qu’il m’eut fallu attendre pendant le test de grossesse. Sauf que cette fois-ci, ce ne sont pas trois minutes qu’il me faut attendre, mais au moins des heures. Je vais devenir dingue. Encore une foutue épreuve divine ? Si Dieu existe, on peut lui dire qu’il est inutile de continuer à me torturer ? Que je crois avoir compris la leçon ? « Lukas… »

La voix de Parker me sort de ma torpeur. J’ai l’impression d’être une gamine qu’on serait venue chercher à l’école un jour de rentrée qui se serait mal passé. Mes Converses mal attachées, mon jean usé, ma plaque de police planquée sous mon t-shirt, comme une étiquette indiquant à quelle classe j’appartiens, pour ne pas qu’on me perdre. Je me perds toute seule, je suis assez douée pour ça. « Dis-moi que tu ne l’as pas encore fait !? » Je ne peux pas discuter de tout ça ici, pas devant tout le monde, je n’assume déjà pas ce que je suis en train de faire face à moi-même alors tous les autres… « Qu’est-ce-que tu fais ici Parker ? » Je n’ai pas le temps d’attendre la réponse à ma question, je prends sa main et l’entraine avec moi dans le dédale de couloirs pour l’entrainer trois étages plus haut, sur le toit. Et je sens que la montée des escaliers est un vrai supplice pour elle. Elle veut des réponses ou pas ? « T’as rien à faire ici, tu devais pas savoir ! » Et je me remets à pleurer, je suis une vraie foutue fontaine en ce moment et je comprends à présent pourquoi. « Je veux pas que tu me regardes comme tu es en train de le faire ! » Je fais les cents pas sur ce toit, ce toit que je connais de par mon métier de flic. Rien de très héroïque, mais j’ai passé tellement de temps dans cet hosto à me faire recoudre et à me voir refuser une sortie, que j’ai fini par faire ce qu’il fallait pour trouver un endroit où fumer une clope sans me faire repérer. Une vraie ado, je vous dis ! «Je le tue pas ce bébé, c’est rien, il a même pas la taille d’un haricot, et son avenir, et ben il est pas plus gros. Ne me juge pas Parker. Ni pour l’avoir eu, ni pour refuser de le garder. Je peux pas faire autrement, c’est impossible… »
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptySam 3 Sep - 22:21

❝ I can’t do it ! So hard. ❞
Parker & Lukas

Je ne me souviens pas la dernière fois que j’ai couru à ce point, et aussi vite non plus. Je veux absolument arriver avant que Lukas ne fasse une bêtise qu’elle finisse par regretter. Une fois sur les lieux, je me jette presque à genoux devant elle, prenant ses mains et espérant du mieux que je peux qu’elle me dise qu’elle n’est pas encore passé à l’acte. « Qu’est-ce-que tu fais ici Parker ? » Je la regarde agiter sa tête pour regarder à droite puis à gauche comme si elle avait honte. Justement. C’est pour cette raison que je suis là. Elle récupère ma main à la volée et se lève en catastrophe pour me tirer je ne sais où. Je la laisse faire, grimpe les étages et nous finissons sur le toit, essoufflée. « T’as rien à faire ici, tu devais pas savoir ! » Je passe mes mains dans mes cheveux en la regardant, essayant de retrouver mon souffle. Je suis moins sportive qu’elle et j’ai une dizaine d’années de plus qu’elle, merde ! « Et ben fallait penser à partir avec ton test de grossesse si tu voulais pas que je sache ! Et puis quoi ? Tu aurais avorté et tu m’en aurais parlé une fois que c’était fait ? Ou tu m’en aurais jamais parlé ? » La voilà qui se remet à pleurer, et moi à culpabiliser. Pourquoi je lui hurle dessus au juste ? Elle vient d’apprendre qu’elle est enceinte et je lui hurle dessus. Je suis horrible. « Je veux pas que tu me regardes comme tu es en train de le faire ! » Je soupire un peu et m’approche d’elle alors qu’elle s’évertue à prendre ses distances, faire les cent pas sur le toit de l’hôpital. Et puis comment elle connaît cet endroit au juste ? Bon, ce n’est pas la question, ok. « Je ne te regarde pas différemment Lukas, c’est pas comme si je n’étais pas au courant de tes escapades nocturnes d’il y a quelques semaines… » Ma voix est plus calme, bien que la tendresse y soit exempte, bien malgré moi. « Je le tue pas ce bébé, c’est rien, il a même pas la taille d’un haricot, et son avenir, et ben il est pas plus gros. Ne me juge pas Parker. Ni pour l’avoir eu, ni pour refuser de le garder. Je peux pas faire autrement, c’est impossible… » Cette fois, je m’approche et la bloque, l’empêchant de marcher, de bouger. Mes deux mains sur ses bras, je la regarde droit dans les yeux. « Je ne te juge pas. Si je suis ici c’est pas pour ça Lukas. Tu peux pas prendre cette décision en 2 secondes comme tu l’as fait. Tu n’as pas le droit ! » Elle se défait de mon étreinte et je soupire un peu, voyant qu’elle a sa tête d’ado rebelle. « De toute manière j’te laisserai pas faire avant qu’on en ait discuté. » Je me déplace et me poste devant la porte par laquelle nous sommes entrées. Impossible pour elle de passer si elle ne me donne pas des raisons valables pour que je la laisse retirer la vie qui grandit dans son ventre. « T’as pas le droit de dire que c’est rien. Tu sais le nombre de femmes qui rêveraient de porter la vie et qui ne peuvent pas ? Comment tu peux oser dire que c’est rien ? » J’accuse le coup, sentant son regard noir se poser sur moi. Tant pis, je veux qu’elle parle, qu’elle me dise exactement ses motivations. « Je sais, je sais que tu as souffert avec Wyatt, mais ça veut pas dire que ça va se reproduire. Tu peux pas condamner la vie d’un être humain juste à cause d’une blessure ! » Je souffle un peu et j’essaie de refaire un pas vers elle. « Quand je suis tombée enceinte des jumeaux, j’ai failli avorter. C’était ma première décision. Et je… » Je soupire un peu, hésitant une seconde, mais je me lance finalement. « J’ai eu un premier enfant. J’avais à peine 18 ans. Je l’ai élevé jusqu’à ce qu’il ait un an et après il… enfin c’est compliqué, mais j’ai perdu sa garde et je n’ai plus jamais eu le droit de le revoir. Alors quand je suis tombée enceinte des jumeaux, j’y ai réfléchi à deux fois. Parce que c’était comme une seconde chance que m’offrait la vie. Une seconde chance d’être mère, de l’être pour de vrai, d’avoir cette place importante auprès d’un être humain. » Je déglutis difficilement et m’approche d’elle, profitant du moment de latence qu’a provoqué chez elle cet aveu. « Je ne te forcerai pas à le garder Lukas, tu es adulte et tu fais ce que tu veux, mais je voulais en discuter avec toi avant, que tu sois sûre de ne pas regretter ton geste une fois que ce sera fait, ce sera trop tard. » Je viens passer une main sur sa joue tendrement et poursuis. « Je peux proposer quelque chose ? Tu fais une prise de sang, pour au moins savoir de combien tu es enceinte. Il doit rester quelques jour avant la date limite pour que tu prennes ta décision. Ne prends pas cette décision aussi vite, je t’en prie… » Mon regard oscille entre ses yeux, espérant y voir une étincelle que je vois pour le moment éteinte.
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptySam 3 Sep - 23:18

❝ I can’t do it ! So hard. ❞
Parker & Lukas


« Et ben fallait penser à partir avec ton test de grossesse si tu voulais pas que je sache ! Et puis quoi ? Tu aurais avorté et tu m’en aurais parlé une fois que c’était fait ? Ou tu m’en aurais jamais parlé ? » « Je t’en aurais jamais parlé… » Je baisse les yeux avant de les relever vers elle. Je n’en suis plus au stade où je lui mens, nous sommes dans un moment d’absolue vérité. Elle sait tout de mon histoire difficile, de mon adolescence dans les hautes sphères de la société new-yorkaise, aux épreuves de mon mariage, à la difficulté que j’ai eu à me remettre de la disparition de mon petit garçon. Je n’ai plus le moindre secret pour elle, je me sais à nue, complètement, et je ne peux pas en dire autant d’elle. Mais son mystère m’a toujours attiré, depuis toujours, et je ne pourrais l’aimer autant que sans cette part de sensibilité enfouie au fond d’elle-même que moi seule peut toucher du doigt. « Je ne te regarde pas différemment Lukas, c’est pas comme si je n’étais pas au courant de tes escapades nocturnes d’il y a quelques semaines… » « Mais justement Parker putain, il a pas de père ce gosse ! Si ce n’est un alcoolo notoire qui saute la première qui lui dirait oui ! » Je n’ai aucune estime de moi-même, pas plus que la dernière fois qu’elle m’a croisée dans cette chambre dans laquelle elle m’héberge, avec un mec au pieu. Mais Parker connait ce côté-là de moi, cette façon de penser que je ne vaux pas le coup, que je ne peux pas réussir. Sauf qu’elle a toujours eu les mots pour ça, sans y paraître, c’est elle qui détient la clé de ce que je suis.

« Je ne te juge pas. Si je suis ici c’est pas pour ça Lukas. Tu peux pas prendre cette décision en 2 secondes comme tu l’as fait. Tu n’as pas le droit ! » « Je peux pas attendre, ce bébé il peut pas être-là, je suis pas prête à être sa mère, ni la sienne, ni celle de personne Parker ! » Je panique, sincèrement, je ne contrôle plus rien, pas même ma voix, qui s’éraille et monte dans les aigus tellement la panique peut se lire dans mes propos et ma façon de me comporter. J’ai refusé tout ça à Shay depuis des mois, et ça m’a coûté mon mariage, et là je devrais garder un bébé dont je ne connais même pas le père ? « De toute manière j’te laisserai pas faire avant qu’on en ait discuté. » Elle me bloque la porte, parce qu’elle veut me séquestrer sur ce toit aussi ? Je ne suis pas contre ce genre de surprise d’habitude mais pas maintenant, j’ai autre chose en tête et un rendez-vous auquel me rendre. Si je loupe mon tour, je vais devoir attendre jusqu’à ce soir, j’ai du taf, elle aussi, réglons ça au plus vite. Pas de sentiments, faire dans le pragmatisme.

« T’as pas le droit de dire que c’est rien. Tu sais le nombre de femmes qui rêveraient de porter la vie et qui ne peuvent pas ? Comment tu peux oser dire que c’est rien ? » « Et tu sais aussi le nombre de femmes qui portent la vie et qui finissent par la gâcher ? Je me laisserais pas gâcher la vie de ce bébé, il a rien demandé, et surtout pas à venir au monde dans ces conditions. Il a pas de père, j’ai même pas de toit, t’as déjà deux enfants, un job, et moi je suis en train de perdre le mien Parker, c’est ça que tu veux pour lui ?! » Je tente de lui faire voir les choses comme moi je les vois, mais ça me paraît être peine perdue. Elle n’aura jamais la même vision que moi, nous n’avons ni le même âge, ni la même expérience. « Je sais, je sais que tu as souffert avec Wyatt, mais ça veut pas dire que ça va se reproduire. Tu peux pas condamner la vie d’un être humain juste à cause d’une blessure ! » « A cause d’une blessure ? J’ai tué mon propre bébé bordel de merde Parker ! Tu veux rien comprendre ! J’ai pas été foutue de le protéger ! C’est pas une blessure ! C’est la fin de tout, et je laisserais pas un autre bébé subir la même chose ! » La culpabilité, qui me ronge, qui me tuera un jour ou l’autre, par mon inattention, ma façon de me mettre en danger, tout le temps, pour me punir et provoquer le destin, un jour, ce gosse, finira orphelin, à savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose.

« Quand je suis tombée enceinte des jumeaux, j’ai failli avorter. C’était ma première décision. Et je… » Je m’arrête net et la laisse poursuivre, je comprends au ton de sa voix que c’est hyper important pour elle, qu’elle se livre pour tenter de me retenir, qu’elle met ses tripes sur la table. « J’ai eu un premier enfant. J’avais à peine 18 ans. Je l’ai élevé jusqu’à ce qu’il ait un an et après il… enfin c’est compliqué, mais j’ai perdu sa garde et je n’ai plus jamais eu le droit de le revoir. Alors quand je suis tombée enceinte des jumeaux, j’y ai réfléchi à deux fois. Parce que c’était comme une seconde chance que m’offrait la vie. Une seconde chance d’être mère, de l’être pour de vrai, d’avoir cette place importante auprès d’un être humain. » « Je l’ai eu cette place, je l’ai eu cette chance Parker, mais j’ai… Je me relèverais pas une deuxième fois… » Les larmes perlent le long de mes joues, elle me touche autant par sa vérité que j’ai mal de mêler mon histoire à la sienne. Elle s’ouvre à moi, je ne savais rien de tout ça, mais elle rajoute des larmes à ma propre peine, de reconnaissance, de compassion, putain, mais elle sort d’où pour me toucher à ce point ? « Je ne te forcerai pas à le garder Lukas, tu es adulte et tu fais ce que tu veux, mais je voulais en discuter avec toi avant, que tu sois sûre de ne pas regretter ton geste une fois que ce sera fait, ce sera trop tard. » « Mais j’ai quoi à lui apporter moi à ce bébé Parker ? Rien… » A part l’amour dont je dispose, mais pour ce que ça a servi à Whyatt. Rien, absolument rien. La preuve, c’est Shay qui gérait comme une reine. Je n’étais pas sûre de moi au moment où elle est tombée enceinte. J’hésitais quand elle était sûre d’elle, quand tout paraissait si naturel pour elle…

« Je peux proposer quelque chose ? Tu fais une prise de sang, pour au moins savoir de combien tu es enceinte. Il doit rester quelques jour avant la date limite pour que tu prennes ta décision. Ne prends pas cette décision aussi vite, je t’en prie… » Je bois ses paroles, écoute chacun de ses conseils et me laisse tomber contre le muret, les jambes à moitié ramenées à moi, essuyant mes larmes d’un revers de manche, les traits rongés par les larmes. «Je vais l’élever comment ce bébé ? J’ai pas la force, pas ce qu’il faut, pas… Je suis seule Parker… » Je ne sais pas si elle prend notre relation aussi au sérieux que moi, mais je ne peux pas lui imposer ça, le garder voudrait dire renoncer à elle, elle en a assez fait avec Kenzo et Noa, elle a enfin une vie qui lui plaît, pour laquelle elle s’est battue, je ne vais pas la gâcher avec le bâtard que j’attends, en tout cas, c’est ce que dirais mon père de tout ça.
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptyDim 4 Sep - 0:41

❝ I can’t do it ! So hard. ❞
Parker & Lukas

« Je t’en aurais jamais parlé… » Au moins, elle a le mérite d’être honnête. Maintenant qu’elle est devant le fait accompli en tout cas. Je suis un peu amère de savoir qu’elle m’aurait caché une chose pareille, mais je suppose que j’aurai fini par le savoir. Je crois la connaître assez bien maintenant, et je sais lire en elle, du moins, c’est ce que j’imagine. Elle me cache encore des choses je pense, mais c’est la vie, elle peut avoir son jardin secret si elle en a besoin, du moment qu’elle ne cache rien qui puisse nuire à notre relation naissante. « Mais justement Parker putain, il a pas de père ce gosse ! Si ce n’est un alcoolo notoire qui saute la première qui lui dirait oui ! » Je soupire et lèvre les yeux au ciel. « Qui a dit qu’un enfant avait besoin d’un père pour vivre ! Arrête ! Pas à moi ! » On ne peut pas dire qu’elle ait eu une relation très fusionnelle avec son père. Elle peut comprendre. Et un gamin élevé par une mère seule plutôt qu’avec un père absent ou alcoolique, croyez-moi, c’est mieux. « Mes enfants ont l’air d’être déséquilibrés ? » Ils ont grandi sans père, et ils n’ont pas l’air moins heureux pour autant. Alors oui, bien sûr, les choses auraient été différentes, mais j’ai préféré les priver de leur père plutôt que de les laisser grandir avec l’image d’un père qui défie tout concurrence en terme d’ordure. « Je peux pas attendre, ce bébé il peut pas être-là, je suis pas prête à être sa mère, ni la sienne, ni celle de personne Parker ! » Je secoue la tête, parce que je ne suis pas d’accord avec elle, mais je ne peux pas la forcer, et elle le sait. Je ne suis personne pour l’empêcher de faire ça. Je ne dis pas que c’est une bêtise, je voulais simplement qu’on ait pu en parler avant plutôt qu’elle regrette son acte irréfléchi. Des femmes se sont battues pour avoir le droit à l’IVG, et en tant que féministe, je soutiens ça, je conçois que certaines femmes aient le droit d’avorter si elles le désirent, pour les bonnes raisons, et après avoir réfléchi, ce que Lukas n’a pas fait. Et c’est en ça que je la pousse dans ses retranchements.

« Et tu sais aussi le nombre de femmes qui portent la vie et qui finissent par la gâcher ? Je me laisserais pas gâcher la vie de ce bébé, il a rien demandé, et surtout pas à venir au monde dans ces conditions. Il a pas de père, j’ai même pas de toit, t’as déjà deux enfants, un job, et moi je suis en train de perdre le mien Parker, c’est ça que tu veux pour lui ?! » Je fronce les sourcils, ne comprenant pas où elle veut en venir. Elle a un toit, elle vit chez moi. Ça s’est fait naturellement et pour moi, ça avait l’air d’être devenu chez elle aussi. Mais je me suis sans doute trompé, peut-être que j’ai imaginé des choses qui ne sont pas vraies. Je me suis sans doute fourvoyé, imaginé qu’on vivait quelque chose elle et moi. Mais à l’entendre parler, on dirait que tout ça c’est du vent, qu’elle n’a rien. Je suis rien alors. Une boule se forme dans ma gorge et je tente de continuer mon argumentaire. « A cause d’une blessure ? J’ai tué mon propre bébé bordel de merde Parker ! Tu veux rien comprendre ! J’ai pas été foutue de le protéger ! C’est pas une blessure ! C’est la fin de tout, et je laisserais pas un autre bébé subir la même chose ! » « TU N’AS PAS TUE TON BEBE LUKAS ! Dans quelle langue il faut te le dire ? » Oui, je suis obligée de crier pour qu’elle entende, pour qu’elle comprenne, pour que ça rentre dans sa tête. Je la secoue, sans doute un peu trop, psychologiquement je parle. Mais je pense qu’elle en a besoin. Et, pour appuyer mes dires, je lui parle de moi, de ce que j’ai vécu, de mon passé avec Nathan. J’espère que ça la fera réagir, j’en ai besoin. Elle en a besoin. « Je l’ai eu cette place, je l’ai eu cette chance Parker, mais j’ai… Je me relèverais pas une deuxième fois… » Mon coeur se serre en voyant à nouveau les larmes perler sur ses joues. elle se cantonne dans ses idées et ne cherche pas à comprendre, à voir plus loin que le bout de son nez. Fermée sur ses sentiments destructeurs, elle ne voit pas que ce que lui donne la vie, c’est simplement une seconde chance. « Mais j’ai quoi à lui apporter moi à ce bébé Parker ? Rien… » Je reprends son visage entre mes mains pour la forcer à me regarder. « Je t’interdis de dire une chose pareille. Tu as tellement à offrir Lukas. Et l’amour, l’amour c’est la chose la plus importante qu’un enfant a besoin. Et ça, personne d’autre mieux que sa mère pourra lui offrir. ». Je sais qu’elle en a à revendre, même si elle se bride parfois, souvent même. Pas avec moi, elle me l’a prouvé plus d’une fois, et j’estime être chanceuse pour ça.

Je lui propose de faire une prise de sang pour être fixées, et pouvoir y réfléchir après, sans précipitation. « Je vais l’élever comment ce bébé ? J’ai pas la force, pas ce qu’il faut, pas… Je suis seule Parker… » Je fronce les sourcils et m’approche d’elle, m’accroupissant devant elle pour chercher son regard. « Et moi ? Tu fais quoi de moi ? Tu m'as utilisée jusqu’à maintenant pour pas dormir dehors et tu comptes filer à l’anglaise une fois que tu aura fait le plein d’énergie ? » Je vois dans son regard que ce n’est pas ce qu’elle veut, et ça me rassure. « Je suis là Lukas, je t’ai promis, je te laisse pas, je suis là pour toi, et tout ce qui te touche de près ou de loin. Ce bébé compris. » Je viens poser ma main sur son ventre sans quitter son regard. « Je… » Je ferme les yeux et soupire une seconde comme pour prendre des forces, avant de réouvrir les yeux. « Je t’aime. Je t’aime comme j’ai jamais aimé personne, et je serai prête à beaucoup de choses pour toi et avec toi. Et même élever cet enfant avec toi, si tu veux le garder. Je serai là. J’en ai déjà fait trois, je crois que même à mon âge, je peux gérer. » J’esquisse un fin sourire et caresse sa joue du bout de mon pouce. « Je sais que dit comme ça, c’est comme si j’influençais ton choix mais je ne veux surtout pas. Je veux juste que tu pèses les pour et les contre, que tu fasses ce qui est le mieux pour toi, sans laisser parler ta peur. Juste ton coeur. Ecoute ton coeur je t’en prie. »
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptyDim 4 Sep - 1:19

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Parker & Lukas


« Qui a dit qu’un enfant avait besoin d’un père pour vivre ! Arrête ! Pas à moi ! » Je n’ai pas eu de mère, j’ai eu un père, avec qui la relation n’était pas des plus fusionnelles, mais j’en aurais eu diablement besoin. Avoir un père à qui j’aurais pu tout dire, tout confier, comme mon meilleur ami, comme les filles ont l’habitude d’admirer leur père et passer sa vie à dire qu’il est l’homme de la sienne. Mas ça ne s’est pas tout à fait passé comme ça pour moi. Je suis intimement persuadée qu’il déteste mon petit frère, et qu’il n’a pour moi que de l’affection due au fait que je ressemble tant à ma mère. Son seul et unique amour. La femme qu’il eut aimé le plus au monde. Personne n’aurait pu aimer ma mère autant que l’a fait mon père, mais il l’a détruite, en se comportant comme il l’a fait. Aussi belle qu’elle put être, elle était surtout très fragile. Les absences de mon père, le monde dans lequel nous vivions, les complots et les machinations ont eu raison d’elle. Elle n’était pas heureuse dans son rôle de mère au foyer, entretenue par un homme qui faisait d’elle une reine, mais qui n’avait pas réellement demandé à devenir père si vite, même à son âge. Il lui aurait fallu une vie entière pour estimer avoir assez vécu leur vie amoureuse à deux pour rajouter un enfant au milieu. J’ai eu de beaux moments avec lui, parce qu’il voyait à quel point ma mère était heureuse d’avoir été devenue maman. Mais ça s’est stoppé net à la naissance de Charlie, un bébé chétif qui pleurait plus que de raison et l’épuisait. Mais elle l’aimait pour deux ce bébé. Au point de se laisser accaparer, refusant de se reposer pour pouvoir s’en occuper elle-même, doublant les doses d’anxiolytiques, jusqu’à faire un bad trip et se jeter par la fenêtre. Ça s’est passé comme ça, aussi violemment, elle n’était pas elle-même, a eu un coup de moins bien, et a sauté, franchi le pas sans même réfléchir, tout simplement. Son psy a confié à mon père que la fatigue morale de ma mère avait eu raison d’elle et qu’elle avait mal dosé son traitement encore expérimental à l’époque.

« Mes enfants ont l’air d’être déséquilibrés ? » « Non, mais tes enfants t’ont eu toi pour mère Parker. Ça semble tellement évident… » Quand je la vois s’y prendre avec les enfants, je suis admirative. Son fils la porte aux nues, elle est sa reine, il suffit de voir son regard, celui qu’il pose sur elle. Et Noa, toute forte tête qu’elle soit, elle admire sa mère aussi secrètement qu’elle met tout en œuvre pour tenter de la détester ouvertement, sans succès. Parce que Parker est une femme au sommet, et que ça peut intimider une fille. Aussi forte qu’elle puisse vouloir paraître.
Je ne veux pas blesser Parker, alors que je suis portant maladroite, mais comment je pourrais lui imposer ce choix, à elle et aux enfants, dans sa propre maison alors que ça ne fait pas plus de deux semaines que j’ai le luxe de partager le lit de la femme de ma vie, ce qui de toute évidence, fini par me tomber sur la gueule. A aimer autant, sans barrières, je savais que je le payerais, tout se paye un jour.

« TU N’AS PAS TUE TON BEBE LUKAS ! Dans quelle langue il faut te le dire ? » Elle me secoue, elle devrait sans doute continuer, parce que ça ne veut pas rentrer. Elle ne peut pas comprendre, quoi que si, je me souviens qu’elle m’a confié un jour avoir fait une petite cicatrice à son fils en passant près de lui avec une cigarette allumée, elle s’en est voulu tellement longtemps ! Et ne peut s’empêcher de se rappeler être responsable à chaque fois qu’elle voit sa petite marque sur son bras. Alors qu’elle imagine une seconde que son fils ait perdu la vie en sa présence ! « Je t’interdis de dire une chose pareille. Tu as tellement à offrir Lukas. Et l’amour, l’amour c’est la chose la plus importante qu’un enfant a besoin. Et ça, personne d’autre mieux que sa mère pourra lui offrir. » « Ca suffit pas. Y a tout le reste à côté. Je peux l’aimer comme une tarée et lui faire du mal, c’est exactement ce qui s’est passé pour ma mère ! Ma mère qui sera même pas là pour me dire comment faire ! J’ai pas eu de modèle Parker, je sais pas comment on fait, je sais pas comment… je sais pas comment se comporte une mère. J’ai que l’exemple de ce que j’aurais aimé avoir, mais pas ce que j’ai eu. Je sais pas… » Je ne sais tout simplement pas être mère. Je n’ai pas d’exemple, pas de vécu, pas de base, juste celles d’un père blessant parce que lui-même blessé et foutrement malheureux.

« Et moi ? Tu fais quoi de moi ? Tu m'as utilisée jusqu’à maintenant pour pas dormir dehors et tu comptes filer à l’anglaise une fois que tu auras fait le plein d’énergie ? » « Ne redis jamais ça Parker ! » Je me défends comme une animal blessé, bien sûr que non je ne suis pas dans l’optique de la quitter, mais elle le fera quand elle comprendra la galère dans laquelle elle vient de se mettre. Je ne suis pas seule, pour le moment, mais je ne peux demander un tel sacrifice à cette femme ! Je l’aime trop pour ça. « Je suis là Lukas, je t’ai promis, je te laisse pas, je suis là pour toi, et tout ce qui te touche de près ou de loin. Ce bébé compris. » « Et on va l’élever comme deux colloques ? Tu seras sa marraine, c’est ça ? Et on lui dira jamais rien sur la façon dont il est venu au monde ?! Pardon… » Je me reprends immédiatement, je ne veux pas la blesser, je ne pense rien de ce que je dis, à l’élever, je veux le faire avec elle, parce que j’ai confiance en elle et que j’ai besoin de la force qu’elle me donne dans tout ce que je fais. « Je… Je t’aime. Je t’aime comme j’ai jamais aimé personne, et je serai prête à beaucoup de choses pour toi et avec toi. Et même élever cet enfant avec toi, si tu veux le garder. Je serai là. J’en ai déjà fait trois, je crois que même à mon âge, je peux gérer. » Je relève la tête vers elle, mes yeux humides plongés dans les siens. Elle vient vraiment de me demander d’avoir un enfant toutes les deux ? Un bébé, un nouveau-né ? Un enfant dont le patrimoine génétique n’aura sans doute rien à voir avec le sien ? « Je sais que dit comme ça, c’est comme si j’influençais ton choix mais je ne veux surtout pas. Je veux juste que tu pèses les pour et les contre, que tu fasses ce qui est le mieux pour toi, sans laisser parler ta peur. Juste ton coeur. Ecoute ton coeur je t’en prie. » Je passe alors mes bras autour de son cou, une fois que j’ai percuté qu’elle ne voulait non seulement que mon bien mais qu’en plus elle était certaine qu’il se trouvait là. Je fonds en larmes, explose en sanglots contre elle, dans son cou, serrée contre son corps comme si mon seule oxygène se trouvait être elle. « Je suis morte de trouille Parker… » Je ne veux pas la lâcher, jamais, je veux m’y accrocher et rester comme ça le reste de ma vie. « Me laisse pas, je t’en supplie, me laisse pas… » Je ne me suis jamais montrée si vulnérable face à elle. Je lui dis souffrir mais jamais qu’elle est la solution.

Je fini par me calmer et nous allons passer cette foutue prise de sang, mais il me faut encore attendre les résultats. Je tape du pied, assise sur la chaise, dans le couloir, la main de Parker serrée dans la mienne, je ne me rends même pas compte serrer un peu trop ou pas. Je pose ma tête contre son épaule, puis la redresse, et la repose, je ne tiens pas en place. « J’ai besoin d’une clope, putain. » Je ne tiens pas assise, je me relève, marche, m’appuie contre le mur. « Et puis ça va changer quoi de savoir de combien de je suis enceinte ? Il est là de toute façon ! Ca changera rien, je me souviendrais pas mieux du nom de son père. » Je réagis comme une ado, la phase est activée, je réagis vraiment sur un schéma précis. Je souhaite tout mon foutu courage à Parker. Elle peut encore renoncer, et elle le devrait.
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptyDim 4 Sep - 15:01

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« Non, mais tes enfants t’ont eu toi pour mère Parker. Ça semble tellement évident… » Je secoue la tête, désespérée qu’elle soit encore à se rabaisser et se faire passer pour une moins que rien. Je sais qu’elle croit en ce qu’elle dit, et c’est bien ça le pire de l’entendre. J’essaie de la secouer un peu, de lui dire encore et encore que non, elle n’a pas tué son bébé, mais elle n’a pas l’air de vouloir le croire. « Ca suffit pas. Y a tout le reste à côté. Je peux l’aimer comme une tarée et lui faire du mal, c’est exactement ce qui s’est passé pour ma mère ! Ma mère qui sera même pas là pour me dire comment faire ! J’ai pas eu de modèle Parker, je sais pas comment on fait, je sais pas comment… je sais pas comment se comporte une mère. J’ai que l’exemple de ce que j’aurais aimé avoir, mais pas ce que j’ai eu. Je sais pas… » Je n’ai jamais vraiment su ce qui était arrivé à sa mère, je sais juste qu’elle est morte peu après la naissance de Charlie, mais je n’ai jamais posé plus de question, sachant qu’elle aurait sûrement du mal à en parler, encore une blessure, enfouie, douloureuse. Elle a beau avoir des blessures visibles, elle en a tout autant qui sont sous sa peau. Alors j’emploie les grands moyens, je suis bien obligée si je veux arriver à avoir quelque chose d’elle, si je veux qu’elle lâche, qu’elle arrête de monter sur ses grands chevaux et qu’elle ouvre un peu son coeur, qu’elle lâche prise. « Ne redis jamais ça Parker » Son regard noir ne me fait pas peur, j’ai dit ça exactement pour avoir une réaction de ce type. « Et on va l’élever comme deux colloques ? Tu seras sa marraine, c’est ça ? Et on lui dira jamais rien sur la façon dont il est venu au monde ?! Pardon… » Maintenant, à moi de trouver les bons mots pour lui dire ce que je peux lui offrir. Je veux qu’on puisse prévoir sur le long terme, qu’on puisse penser comme étant un couple, un vrai. Je lui avoue être prête à l’aider, à élever cet enfant si elle le désire. Je serai là, pour elle, comme j’aurai voulu l’être pendant les 13 années qui nous ont séparées.

La jeune femme me regarde et vient passer ses bras autour de mon cou comme pour me serrer plus fort qu’elle n’en a jamais eu l’occasion. « Je suis morte de trouille Parker… » « Je sais… » Je la serre contre moi en retour, pour appuyer mes paroles, lui signifier à quel point je suis là, je la soutiens, au mieux que je peux. « Me laisse pas, je t’en supplie, me laisse pas… » Je secoue la tête et la serre un peu plus entre mes bras fins. « Je suis là mon ange, je suis là. Je te promets que je ne te laisserai jamais… quoi qu’il arrive… » C’est la première fois que j’utilise un surnoms pour elle, pour l’appeler, la rassurer. Il est venu naturellement, et je n’ai pas eu peur de le retenir. Au contraire même. Après lui avoir dit à quel point je l’aimais, ça allait de pair. Doucement, je sens qu’elle se calme, que ses sanglots s’arrêtent, et doucement elle défait son étreinte. Je garde pourtant le contact, ne voulant le rompre. Je garde sa main dans la mienne et nous descendons pour aller faire sa prise de sang. Une fois fait, nous devons attendre le résultat. Je suis assise, jambes croisées, et ma jambe du dessus qui bouge sans que je ne m’en rende vraiment compte. Lukas fait les cent pas puis s’assied. Je la laisse prendre ma main et je la caresse alors qu’elle pose sa tête sur mon épaule, puis se ravise, et recommence, elle ne tient pas en place. « J’ai besoin d’une clope, putain. » Je serre ses doigts entre les miens. « Encore un peu de patience, quand on sera sorties tu pourras souffler. » Finalement elle se lève et recommence à faire les cent pas. « Et puis ça va changer quoi de savoir de combien de je suis enceinte ? Il est là de toute façon ! Ca changera rien, je me souviendrais pas mieux du nom de son père. » Je soupire et me lève pour l’empêcher de s’agiter. Je glisse une main au creux de sa taille jusque dans le bas de son dos et la regarde dans les yeux. « Tu sais pourquoi on attend ces résultats. Je veux que tu prennes le temps de réfléchir calmement et pas sous le coup de la colère. » « Mme Antonelli ? » Je viens déposer un baiser sur la joue de Lukas et m’éloigne d’elle par politesse. Nous entrons dans le bureau du médecin et nous asseyons sur les fauteuils prévus à cet effet. « Vous êtes enceinte de huit semaines. Vous étiez venue pour un IVG me semble-t-il, si votre décision est déjà prise, nous pouvons établir un rendez-vous pour le courant de la semaine pour procéder à l’opération. Si ce n’est pas le cas, je vous conseille de réfléchir. Le délai maximal est de douze semaines révolues. Vous avez encore le temps d’être sûre de vous. » Je tourne la tête vers Lukas, attendant qu’elle réponde à la question du médecin. Va-t-elle prendre rendez-vous immédiatement ou m’écouter et prendre le temps de réfléchir ?
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptyDim 4 Sep - 16:19

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« Je suis là mon ange, je suis là. Je te promets que je ne te laisserai jamais… quoi qu’il arrive… » Le petit surnom qu’elle vient de me donner, c’est bien la première fois, et ça rajoute des larmes à celles que je verse déjà. Comme si je n’étais pas déjà une vraie fontaine ! Ce que j’aime plus que tout chez Parker, c’est sa façon de me connaître et de savoir doser au moment exact, et juste comme il le faut. Elle sait ce dont j’ai besoin au moment où j’en ai besoin. Et ça me fascine, parce que je ne suis pas sûre de pouvoir en faire autant pour elle, bien que je puisse me vanter de la connaître un peu plus que la moyenne, voir même carrément plus que les ¾ des personnes qu’elle croisera dans sa vie. Comme si je faisais partie de ce cercle si spécial qui gravite autour d’elle, un genre d’élite, qu’elle ne réserve qu’à une poignée de personnes, dont celles à qui elle est liée par le sang. Je resserre un peu plus mon étreinte et prend de grandes inspirations visant à me calmer. Même si c’est pour le moment peine perdue.

« Encore un peu de patience, quand on sera sorties tu pourras souffler. » Je ne me tiens pas mieux qu’une gamine capricieuse, qui exige et ordonne qu’on se tienne à ce qu’elle demande. Mais les choses ne marchent pas comme ça. Je viens de faire une énorme connerie, enfin si encore c’était la seule… J’ai couché avec tellement de mecs ces dernières semaines que je me retrouve à me demander qui pourrait être le père de mon bébé, à savoir que j’ai été mariée à une femme pendant 8 ans ! C’est typiquement le genre de questions que j’aurais dû arrêter de me poser, surtout que j’ai fini par atterrir chez Parker, qui, aussi talentueuse qu’elle soit, n’aurait pas, même avec toute la bonne volonté du monde, eu le pouvoir de me mettre enceinte. Elle se lève pour tenter de me calmer, posant une main au creux de ma hanche, que je rejoins de la mienne. Je tourne mon regard ailleurs, des deux côtés du couloir, puis sur mon téléphone pour y noter l’heure. Le temps est-il vraiment décidé à me pourrir ma journée ? « Tu sais pourquoi on attend ces résultats. Je veux que tu prennes le temps de réfléchir calmement et pas sous le coup de la colère. » Je pose alors mon menton sur son épaule en la prenant dans mes bras, et comme une gamine, je parle dans ma barbe, elle saura me déchiffrer, elle saurait me comprendre sans même que je n’ai besoin de parler. « Toi t’as l’air d’avoir déjà pris ta décision. Ca a l’air si simple pour toi… presque évident. » Alors que pour moi, c’est loin d’être le cas. Ce sera mon bébé, puisque je le porte, mais je ne sais pas qui sera son autre moitié, et ça me fait peur. Comment je répondrais à ses questions, si par bonheur j’ai la chance de le voir grandir ? Bien sûr que je crève d’envie d’être mère, sans doute même autant que Shay l’est aussi, seulement elle, n’était pas paralysée par la peur. Parker ne semble pas l’être non plus. Mais moi, je me dis que si ça se reproduit, je n’aurais jamais la force de me relever comme je l’ai fais pour Whyatt, je suis encore à terre, c’est vous dire.

« Mme Antonelli ? » C’est à nous. Je prends la main de Parker pour lui faire comprendre que je ne veux pas qu’elle me quitte, qu’elle doit assister à ce rendez-vous comme si elle attendait ce bébé autant que moi, et que la décision lui appartient à elle aussi. Après tout, c’est elle qui a l’air de savoir ce qu’elle est en train de faire, moi pas ! Nous prenons place dans son bureau, cet homme sait tout, et j’ai l’impression d’être un monstre. « Vous êtes enceinte de huit semaines. Vous étiez venue pour un IVG me semble-t-il, si votre décision est déjà prise, nous pouvons établir un rendez-vous pour le courant de la semaine pour procéder à l’opération. Si ce n’est pas le cas, je vous conseille de réfléchir. Le délai maximal est de douze semaines révolues. Vous avez encore le temps d’être sûre de vous. » «Pour le courant de la semaine ?! » Comme si je ne pouvais pas avorter maintenant parce que je le demande ! Courant de la semaine ! Je vais devoir rester trois jours avec un bébé que je ne désire pas au creux de mon ventre ? Je jette un regard à Parker avant de balancer mes baskets mal lacées. J’ai encore le temps, c’est vrai, mais à peine 4 semaines, et Dieu sait si ça peut défiler à la vitesse de l’éclair. Déjà deux mois que je suis enceinte, deux mois ! Comment j’ai pu l’ignorer si longtemps ? Et j’aurais fait quoi en cas de déni de grossesse ? Mais une question me trotte dans la tête, et c’est le premier réflexe que j’ai. «Est-ce qu’il est… en bonne santé ? » Sa santé m’inquiète déjà, son état, s’il est viable, s’il est assez fort pour survivre. Comme si j’avais peur que la sélection naturelle ne vienne me le retirer à nouveau. Quand le médecin m’affirme que oui, je suis soulagée, et souffle en venant chercher la main de Parker sur l’accoudoir. « Je vous rappellerais. » Têtue comme une mule, je ne m’abaisse pas à dire que je renonce à tout, je dois réfléchir, et prendre la bonne décision, même si au fond de moi, je crois qu’elle est déjà prise. Mais je ne veux pas le voir, pas me l’avouer. C’est trop tôt. Je garde la main de Parker et me lève en même temps qu’elle avant de serrer celle du gynéco, puis de quitter cet hôpital. A peine le pied dehors, je me jette sur mon paquet de cigarettes, en sort une et me l’allume. Je dois la fumer en quelques taffes et ressors mon paquet pour en tirer une autre, que je finis par replacer dans le paquet. « Journée de merde… » Il faut que je râle, c’est bien plus fort que moi.

Sur le parking, ma main dans celle de ma moitié, nous cherchons sa voiture, et je hausse les sourcils. « Comment tu peux vendre de si belles bagnoles et oser te garer comme ça ! » J’aurais le droit de lui mettre une contravention pour ça. Mais je ne suis pas d’humeur flic tout de suite, j’ai simplement envie d’appuyer sur pause, de dormir 50 ans d’affilé et de revenir à mes plus jeunes années, celles où rien ne comptait vraiment, même si je pensais que mon avenir se jouait à la moindre de mes décisions. Maintenant, c’est le cas, et ça me fout une trouille sans nom. Je prends appui contre la voiture et passe mes bras autour du cou de Parker. « Il faut vraiment que t’ailles bosser ? » Je ne veux plus me séparer d’elle, ça devient un peu plus dur à chaque fois. Mais je sens mon portable sonner et soupire, avant de décrocher. « Mancini… Ouais, je… j’aurais un peu de retard. Je t’expliquerais. Je sais que t’es mon boss, ça va ! Quoi ? Bien sûr que non je suis pas bourrée ! Tu vas me faire confiance 5 minutes ? Comment ça la planque de Santino… Mais elle est pas là-bas la planque de Santino, elle est à l’autre bout de la ville, vous vous êtes fait avoir comme des bleus ! Ecoute, j’y vais, et je vous attends là-bas, envoyez une équipe. Ouais, armés, ouais… C’est un labo de meth’ qu’il a monté là-bas. A tout de suite. » Encore une fois, je soupire, et range mon téléphone, avant de poser mes lèvres sur celles de Parker. « Finalement, c’est moi qui doit aller sauver le monde… »
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptyDim 4 Sep - 23:30

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« Toi t’as l’air d’avoir déjà pris ta décision. Ca a l’air si simple pour toi… presque évident. » Non, ce n’est ni simple ni évident. Si j’avais choisi, je ne lui aurai pas demandé de tomber enceinte, je ne pense plus avoir un âge parfait pour élever un gamin, j’ai un boulot très prenant qui m’empêcherait d’avoir assez de temps, mais je refuse pourtant qu’elle ôte la vie de cet enfant, aussi petit soit-il. La vie bat en lui, et pour moi, c’est le plus important. Alors je m’imagine changer de vie, sensiblement. Avec elle, je me sens pousser des ailes, je me sens prête à tout. Et élever un enfant ne me fait pas peur, même si ce n’est pas tout à fait comme ça que je voyais mon avenir. Soudain, on appelle Lukas et je sens sa main chercher la mienne, comme pour me demander de ne pas la lâcher, sans me le demander verbalement. Je lui adresse un regard qui l’enveloppe de douceur et d’amour, et nous entrons dans le bureau. Je ne parle pas, je garde juste la main de Lukas et lui laisse prendre sa décision seule. « Est-ce qu’il est… en bonne santé ? » « Pour le moment, il n’est pas vraiment possible de savoir à cent pour cent, il faudrait une échographie pour ça, mais ce qu’on sait, c’est qu’il est viable et qu’il n’a aucune maladie. » Je souris intérieurement de l’entendre poser cette question, parce que ça veut dire qu’elle s’y intéresse, qu’un part d’elle s’imagine sans doute le porter jusqu’à terme, lui donner vie, l’élever. « Je vous rappellerais. » « Bien, prenez votre temps Mme Antonelli. Je reste à votre disposition pour une quelconque question. » Il glisse sa carte sur le bureau et Lukas la récupère juste avant que nous nous levions pour quitter le bureau. Une fois à l’extérieur, elle s’empresse de fumer une cigarette, et je me garde bien de lui dire que c’est une mauvaise idée pour le bébé. Je sais qu’elle pourrait partir en vrille, ce n’est pas le moment. Si elle décide de le garder, je pourrai tenter de la raisonner, mais là, je crois qu’elle en a assez eu pour aujourd’hui. « Journée de merde… » Qu’est-ce que je disais. Je me pince un peu les lèvres sans rien dire, puis je la regarde faire avec la nouvelle clope qu’elle sort de son paquet, puis la remet. Je ne peux réprimer un petit soupir de satisfaction à la vue de ce geste. Une fois sur le parking, je nous amène à ma voiture machinalement, ne pensant pas au fait qu’elle est elle aussi venue en voiture. « Comment tu peux vendre de si belles bagnoles et oser te garer comme ça ! » Je ne peux m’empêcher de rire à sa réflexion. « C’était une urgence ! J’ai hésité avec la place handicapés mais que je suis dit que quand même… » Je la laisse s’appuyer sur ma voiture et m’attirer à elle. « Il faut vraiment que t’ailles bosser ? » Je grimace un peu et prends une inspiration pour lui répondre, mais avant que je n’en ai eu le temps, son téléphone sonne. Je m’écarte un peu et la laisse décrocher. Son boss. J’écoute et me retiens de l’embrasser pour la déstabiliser. c’st puéril; je crois que j’ai perdu dix ans en me mettant en couple avec elle. Elle finit par raccrocher et je plonge mon regard dans le sien. « Finalement, c’est moi qui doit aller sauver le monde… » Je souris, largement. « Alors va, ma super héroïne ! » Je viens l’embrasser tendrement et la laisse filer. « Tu me tiens au courant de l’heure à laquelle tu rentres, à peu près ? » Elle hoche la tête et m’envoie un baiser de sa main, et je la regarde disparaître à travers les files de voitures, pour finalement entrer dans la mienne et prendre le chemin du bureau.

C’est sur les coups de 22 heures que je foule enfin le sol de la maison. Je soupire en enlevant mes chaussures que je laisse pour le moment dans l’entrée, avant de les remonter dans ma chambre. Je dépose ma veste et mon sac à leur endroit habituel sur la patère et viens allumer la petite lampe sur le guéridon près du canapé. « Y’a quelqu’un ? » J’entends vaguement une voix en haut et je file dans la cuisine, ouvrant le frigo pour voir ce que je peux cuisiner de rapide. Je sors quelques légumes, une poêle, et je prépare une poêlée de légumes avec du riz et des boulettes de viandes pour Lukas. Elle ne devrait pas tarder à rentrer selon les textos qu’elle m’envoie. Kenzo descend de sa chambre et vient m’embrasser. « Ça va, ça a été ta journée chéri ? » Il hoche la tête et vient piquer un morceau de pain. « Vous avez mangé ? » « Oui, Noa a préparé des pâtes avec de la sauce, c’était super bon. » « Veinard ! » Je lui souris et le regarde s’appuyer contre le plan de travail près de moi. « Lukas n’est pas rentrée encore. Elle est au boulot ? » Je hoche la tête à mon tour. « Oui, elle avait une grosse affaire je crois. Un truc prenant. » « Cool, j’ai hâte qu’elle me raconte. Bon… mais ce soir je vous laisse toutes les deux, j’ai une partie en prévision en réseau avec Evie. » Je souris un peu mais ne rajoute rien. « Super, amusez-vous bien alors ! » Il hoche la tête, m’embrasse à nouveau et monte dans sa chambre. Noa doit être dans la sienne, au vue de la musique. Finalement, la porte s’ouvre et je suis rassurée de voir Lukas entrer sans boiter ou avec du sang sur le visage. « Salut Wonder Woman, alors, combien de gars tu as arrêté aujourd’hui ? » J’attends qu’elle me rejoigne avec impatience, je suis en manque de sa présence.
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptyLun 5 Sep - 0:22

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« C’était une urgence ! J’ai hésité avec la place handicapés mais que je suis dit que quand même… » Ben oui, quand même. Ça me fait rire, elle arrive à m’arracher un sourire dans ces circonstances. Parker est une magicienne quand il s’agit de moi, elle agit sur mon humeur, et influe sur ma vie en un battement de cil, il me suffit de la voir désirer quelque-chose chez moi, ou de moi, et je me plie à tout ce qu’elle demande. Non sans râler, parce que je ne sais faire que ça dans mes mauvais jours, mais je fini par m’exécuter, parce que je pense qu’elle a raison sur beaucoup de choses, à commencer sur ma relation avec ma propre femme. Elle avait été la seule à détecter qu’elle n’était pas faite pour moi alors que je voulais y croire plus fort que tout, aussi fort que Shay voulait le faire elle aussi, et au final, on a fini par se faire du mal. Je ne l’ai toujours pas revue, je n’ai toujours pas eu le temps d’aller chercher plus que mes fringues ou mes vinyles, mais je sais qu’elles ne sont pas perdues, seulement, je crois que j’ai besoin de temps, et elle aussi. Shay ne disparaîtra pas de ma vie comme ça, elle en fera toujours partie, d’une façon ou d’une autre, mais nous avons besoin de nous éloigner, assez pour démarrer une autre vie, l’une sans l’autre, pour ensuite se voir de façon plus sereine. C’est sans doute le truc le plus mature que j’ai pu penser ces derniers temps. Je vous jure ! Parker est comme un remède miracle, ou la solution à mon problème, à mon problème de bonheur dans lequel je m’illusionne, peut-être que finalement, c’est elle mon bonheur, et que j’ai préféré l’ignorer tout ce temps ? Notre séparation à l’aube de ma majorité n’était finalement qu’un acte manqué. Ce n’était pas le moment pour elle, et elle pensait que ça ne le serait pas pour moi. Pourtant, j’en aurais eu si peu à foutre d’avoir une vie si peu prometteuse contrairement au train de vie que je menais… Mais Parker voulait pour moi le meilleur et était loin d’imaginer ce que ça finirait par donner. Que je quitterais les hautes sphères de Manhattan et que je me contenterais de Brooklyn et d’un commissariat avec un salaire tout proche du minimum syndical. Elle ne m’a pas vue obtenir mon diplôme ou rentrer à Harvard et sortir en bonne forme de ma promo, tout ça, je vais devoir le partager avec elle, le lui apprendre, le lui montrer sur les photos, les vidéos et tout ce que j’ai pu garder, avec un petit sourire mélancolique, du fait d’avoir manqué d’une partie de moi-même dans tout ça. De ma mère, d’elle, je ne sais pas trop, mais de quelqu’un et non de quelque-chose.

« Alors va, ma super héroïne ! Tu me tiens au courant de l’heure à laquelle tu rentres, à peu près ? » « Je t’envoie un message, c’est promis bébé. » L’embrassant des plus tendrement avant de la quitter, non sans lâcher sa main au dernier moment. Je lui jette des sourires en me retournant avant de réellement devoir disparaître sur la route. Je déteste ce genre d’au revoir, trop courts. Si le moment de la séparation m’embête, pour Shay, c’était l’angoisse, elle refusait que je parte sur une dispute, de peur de ne pas me revoir après le service. Ça me paraissait ridicule au début, et puis j’ai fini par comprendre, le jour où c’est elle qui a eu un accident, rien de très grave, mais assez pour l’envoyer à l’hôpital avec une petite cicatrice à l’arcade. J’ai compris ce jour-là, la peur au ventre qui ronge ceux qui aiment. Et cette peur ne m’avait plus jamais quittée quand je partais en service, aujourd’hui, c’est pareil. L’intervention se passe comme je l’avais imaginée, bien qu’un peu plus musclée, mais je m’en sors indemne, tout comme mon carnet d’observations comme j’aime l’appeler. C’est avec ça que me menace mon boss pour tenter de me faire écouter. Antonelli, je vais te foutre un rapport au cul ! Bien sûr, tente-le boss, toi et moi on sait que je me ferais descendre avant de me faire virer. Je ne suis pas optimiste, mais je sais que je me donne à fond pour obtenir ce que je veux, et que rien ne m’arrête sur une affaire. Sauf que maintenant, je vais devoir réfléchir autrement. Fini les conneries, j’ai quelque-chose à perdre à présent.

J’envoie un message à Parker une fois dans les vestiaires. Je la rejoins moins d’une demie heure après mon message et jette mes baskets dans l’entrée, tout près de celles des enfants. Noa, Kenzo et moi avons sensiblement les même baskets, on dirait simplement une ado qui se rajoute. J’entoure Parker de mes bras, alors qu’elle cuisine et vient embrasser tendrement sa nuque. « Je suis pas trop en retard pour le dîner ? » Visiblement, elle ne rentre pas plus tôt que moi non plus. Ça me rassure, c’est au moins un rythme qu’elle ne me reprochera pas. « Salut Wonder Woman, alors, combien de gars tu as arrêté aujourd’hui ? » «6… Dont trois à moi toute seule. » Je lui lance un regard plein de malice, je suis un super héros, et j’en suis super fière ! Je me hisse sur le plan de travail et laisse balancer mes pieds encore dans mes chaussettes de sport. Si elle porte de jolis collants et des talons vertigineux, j’en suis bien incapable à présent. Je faisais ça ado, pour rendre mon père complètement dingue, mais j’ai pris goût au confort, que voulez-vous. Le plus drôle, c’est quand mon équipe de machos se décident à faire de moi un appât et à me déguiser comme une poupée. Les sarcasmes vont bon train. « Bon, OK, j’ai pas franchement de mérite, je les ai pris de dos après les avoir aveuglés. Mais j’avais raison pour la planque, la première était un canular, en fait, leur indic était un vendu des deux côtés et… Et je te soûle avec mes histoires, excuse-moi. Je vais mettre la table. » Je saute du plan de travail et passe une main sur son ventre au passage avant de disposer deux assiettes. J’ai remarqué les restes de pâtes et les deux assiettes sales dans le lave-vaisselle encore ouvert, j’en ai déduis que les jeunes avaient déjà mangé. En même temps, vu l’heure ! Parler avec autant de ferveur d’une de mes journées ne m’était pas arrivé depuis très longtemps, et pourtant j’adore ça, mais je me devais de me réfréner pour ne pas lire la panique dans les yeux de ma femme, ce que je peux comprendre, mais c’est ça ma drogue à moi. «Et toi, à combien de vieux cons croulant sur le fric t’as vendu une bagnole ? » Je suis mauvaise, mais je connais sa clientèle pour l’avoir fréquenté durant mes vingt premières années. « Et… Pauline… a fini aussi tard que toi ? » Elle, rien que son prénom m’énerve la pauvre !
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptyLun 5 Sep - 14:39

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Etrangement, les journées se passent mieux depuis que Lukas est là. Je parle du boulot. Avant, j’étais plutôt du genre vraiment stricte, mal aimable, j’adorais martyriser mon personnel, et j’avais vraiment cette étiquette de dragon. Mais depuis que Lukas est revenue dans ma vie, depuis qu’elle vit à la maison en tout cas, je me sens plus apaisée. J’arrive à sourire plus souvent, et même si je reste un requin dans mon métier, j’essaie de me calmer un peu et de ne pas casser les pieds de tout le monde. Bon, il n’y a que Pauline qui prend cher et qui se prend toutes mes sautes d’humeur dans la gueule. Quand quelque chose ne va pas, c’est sur elle que ça tombe, manque de bol, elle est la première dans les environs alors forcément… Mais bon, je la soupçonne d’aimer ça. Son petit numéro de charme ne fonctionne plus et je sens bien que ça la met dans tous ses états. Et non, j’ai quelqu’un dans ma vie maintenant ! Je ne te ferais plus grimper aux rideaux, cette époque est révolue. Toute la journée, en dehors de mes réunions et coups de fils importants, j’ai pensé à Lukas, à ce bébé qu’elle porte et dont elle semble ne pas vouloir. Je me laisse imaginer la voir s’arrondir, me voir prendre soin d’elle, et plus tard de cet enfant qu’on pourrait élever comme deux mères aimantes. Je sais qu’on en est capables, qu’elle en est capable.

Je finis mes dossiers et une fois terminé, je prends la route pour rentrer à la maison. Si Lukas m’avait dit qu’elle rentrait plus tôt, j’aurai fait l’effort de rentrer aussi plus tôt, mais je profite qu’elle ait beaucoup de boulot elle aussi pour continuer mes horaires de dingue. Les enfants sont habitués et ils n’ont plus vraiment besoin de moi, alors je laisse le temps filer alors que je suis au boulot. Une fois rentrée, un mince échange avec mon fils, je finis de préparer le repas qui viendra ravir les papilles de ma bien aimée, du moins je l’espère. « Je suis pas trop en retard pour le dîner ? » Je secoue la tête et souris rien qu’en entendant ta voix, et après qu’elle m’ait embrassé je ne manque pas de lui demander si elle a sauvé le monde aujourd’hui, ce que je ne doute pas vu l’air à laquelle elle termine son service. « 6… Dont trois à moi toute seule. » me répond-elle fièrement, ses yeux emplis de malice. Elle s’installe sur le plan de travail non loin pendant que je termine le repas, mon regard alternant entre elle et ma poêle histoire de ne pas tout faire cramer. « Bon, OK, j’ai pas franchement de mérite, je les ai pris de dos après les avoir aveuglés. Mais j’avais raison pour la planque, la première était un canular, en fait, leur indic était un vendu des deux côtés et… Et je te soûle avec mes histoires, excuse-moi. Je vais mettre la table. » Je me mets à rire en la regardant sauter à pieds joints sur le sol. « Mais non tu me fais pas chier, j’ai juste l’impression de regarder une de tes séries policières… » Elle vient passer ses mains sur mon ventre et je glisse ma main libre sur les siennes avant qu’elle ne les retire. « Et toi, à combien de vieux cons croulant sur le fric t’as vendu une bagnole ? » Je ris à nouveau à sa description qui n’est pas si loin de la vérité. « Oh tu sais, les ventes, c’est pour les vendeurs, j’ai d’autres chats à fouetter, et les investisseurs ne sont pas toujours plus faciles à influencer. Heureusement j’ai des atouts non négligeables ! » lui dis-je en me retournant, un large sourire accroché à mes lèvres, la poêle dans la main, prête à nous servir sur la table qu’elle vient de dresser. « Et… Pauline… a fini aussi tard que toi ? » J’arque un sourcil alors que je finis de nous servir et je pose la poêle dans l’évier, revenant vers elle. « C’est marrant, rien que ce prénom sorti de ta bouche on dirait qu’il te fait hérisser les poils… » Je viens remonter ma jupe sur mes cuisses et m’installe sur ses genoux, à califourchon, plaçant mes bras autour de son cou. « C’est mon assistante, elle part pas tant que je suis pas partie, et elle arrive avant moi le matin. Elle a pas le choix. Et je te rassure, ce n’est QUE mon assistante. Elle n’a pas le privilège de voir le nouvel ensemble de sous-vêtements que j’ai acheté hier spécialement pour toi… » Je lui souris, un sourire charmeur alors que je fais glisser mon index sur mon décolleté, tirant un peu sur le tissus pour dévoiler un morceau de dentelle pourpre. Et puis je me relève, faisant mine de rien. « Je t’assure que ta place est bien plus intéressante que la sienne ! » Je lui souris finalement et m’assieds sur ma chaise après avoir déplié et posé une serviette sur mes genoux. « Bon appétit ! » Nous mangeons en discutant de tout et de rien et une fois débarrassé, je viens chercher le contact du corps de ma moitié, dans son dos, mes mains sur son ventre qui la caressent. « Ça te dit un bon DVD dans le salon avant de monter nous coucher ? » Faut dire qu’avec le home cinéma, ça donne pas pareil que juste avec l’écran plat de la chambre. « On peut même regarder un truc de garçon comme t’aimes bien si ça te fait plaisir ! » J’adore la taquiner sur ses goûts souvent masculins. Mais heureusement, ça ne lui enlève pas pour autant sa féminité que j’aime tant, même dans ses jeans troués et ses baskets d’adolescente.
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptyLun 5 Sep - 18:37

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« Mais non tu me fais pas chier, j’ai juste l’impression de regarder une de tes séries policières… » « Hin hin, dans les séries policières, aussi canons qu’elles soient, c’est des amatrices. » Secouant mon doigt pour la prévenir de quelque-chose d’on ne peut plus important. La réalité n’a rien à voir avec ce qu’on voit à la télé, c’est revu à la baisse, il le faut, selon les affaires, on voit de tout, un peu trop, pour que le public n’en prenne conscience. On déclencherait une panique générale, et je pense que le monde va assez mal comme ça. Je ne lui parlerais pas de tout, je ne veux pas qu’elle panique à chaque fois que je sors, elle n’a pas besoin de s’inquiéter plus que de raison. Je suis flic, c’est amplement suffisant pour flipper, rien que le fait que je doive porter un gilet par balle pour régler un conflit de voisinage est flippant. Mais le monde est ainsi à présent. J’ai signé et je signe encore. « Oh tu sais, les ventes, c’est pour les vendeurs, j’ai d’autres chats à fouetter, et les investisseurs ne sont pas toujours plus faciles à influencer. Heureusement j’ai des atouts non négligeables ! » « J’ai quand même pas mal de chance que t’aime les femmes, parce que te savoir comme ça au bureau sous lequel tu dis pouvoir passer pour récupérer des investisseurs, c’est flippant, aussi. » Autant que moi qui sort armée ! Mais Parker ne laisse que suggérer, je sais qu’elle ne se donnera pas à un homme, plutôt mourir ! En tout cas maintenant. Elle a eu deux enfants, trois, même… c’est bien qu’elle a dû y passer. Je pense que les raisons de son choix ne sont pas que physiques, elles sont surtout traumatiques. Avec une vie différente et une adolescence différente, sans doute aurait-elle aimé aussi les hommes, je n’en sais rien. Je souris et l’embrasse tendrement, en prenant place à table où nous discutons de tout et de rien. C’est à croire qu’il ne s’est rien passé tout à l’heure, mon départ précipité pour l’hôpital et toutes ces choses qui ont suivies, comme si finalement décider de vivre ensemble était une évidence, rien qu’une pure évidence, que les choses se faisaient d’elle-même.

« C’est marrant, rien que ce prénom sorti de ta bouche on dirait qu’il te fait hérisser les poils… » « Pourquoi on dirait ? Si tu la prenais moche la prochaine ? Et peu dégourdie, ça me plairait. » Je l’embrasse dans le cou quand elle vient s’installer sur mes genoux, écartant une fine mèche de cheveux avant de l’embrasser à nouveau, tout en délicatesse. Si Pauline n’était pas si belle, et ça me tue de le reconnaître, mais elle est aussi super compétente, la preuve, Parker la garde depuis pas mal de temps, soit disant que les autres ne tiennent pas trois semaines. Compétente et jolie, ça fait trop pour passer ses journées auprès de la femme que j’aime. « C’est mon assistante, elle part pas tant que je suis pas partie, et elle arrive avant moi le matin. Elle a pas le choix. Et je te rassure, ce n’est QUE mon assistante. Elle n’a pas le privilège de voir le nouvel ensemble de sous-vêtements que j’ai acheté hier spécialement pour toi… » «J’avais pas besoin de mon diplôme d’Harvard qui dort dans le placard pour me rappeler que ça, c’est de la corruption Parker. Et c’est mal, d’autant plus sur un agent de police. » Je dépose un baiser sur son décolleté, un peu plus bas encore, et encore un autre et me ravise, ce n’est pas le moment. Faire monter le désir, c’est sans doute le plus important. « Je t’assure que ta place est bien plus intéressante que la sienne ! » Souffler le chaud et le froid, c’est bien elle, sa façon de jouer à la douche écossaise comme ça, ça me plaît, ça me fait sourire, mais je sais aussi que c’est une technique pour elle de m’avoir dans la poche, et elle m’a, je vous le dis !

« Ça te dit un bon DVD dans le salon avant de monter nous coucher ? » Je dépose les assiettes dans le lave-vaisselle, quand elle pose ses mains sur mon ventre, et m’arrache un sourire alors que je remonte mes caresses sur ses bras. « On peut même regarder un truc de garçon comme t’aimes bien si ça te fait plaisir ! » « Tout de suite un truc de mec, je suis cataloguée en fait, c’est super triste ! » Je ris, et me retourne pour l’embrasser, tendrement. « Basic Instinct. Tout le monde aime les bad girls. » Sharone Stone, je lui voue un véritable culte, depuis très longtemps déjà. Même après que mon père ait tenté de la faire monter dans son taxi après une soirée mondaine. Finalement, il a dormi sur place, reste à savoir si c’était avec ou sans elle. Certains mystères de la vie ne trouveront jamais de réponses, dont celui-ci.

Nous nous installons sur le canapé, ayant descendus les couettes et autres oreillers pour créer comme un cocon. J’ai toujours besoin de coincer quelque-chose sous mon bras, un oreiller, une couette, à l’instar d’un doudou qui n’aurait plus de forme précise, mais juste une sensation. Je m’installe tout contre Parker, son bras autour de moi, ma tête sur ses genoux alors qu’elle est installée à demie allongée contre le dossier du canapé, dans le bon sens. Je ne taris pas de compliments concernant l’actrice du film, bien au contraire, et je lui trouve plusieurs qualités que Parker possède déjà. Le charisme, la prestance, l’assurance, du moins en apparences, à croire que j’ai finalement un type de femmes. Mais je fini par trouver le sommeil, sur la fin du film, je le connais non seulement par cœur pour l’avoir vu une bonne centaine de fois, mais aussi parce que la journée fut rude et que je suis prise de plus en plus souvent de ces coups de pompes. Je m’endors presque n’importe où, mais encore mieux sur le siège passager d’une voiture. Je me réveille quand Parker se redresse pour attraper la télécommande. «Merde, je me suis endormie… Excuse-moi. » Je comptais partager pleinement ce moment avec elle. Nous montons toutes les deux dans la chambre, où je me douche, et maintenant que je suis reposée, je n’ai plus aucune envie de dormir. Tandis qu’elle refait le lit, je l’attire à moi, en arrière et l’embrasse passionnément, glissant une main sous sa jupe pour caresser sa cuisse et remonter jusqu’à la naissance de ses fesses. « Tu m’avais parlé de quelque-chose… quelque-chose de pourpre, je crois… » Les cheveux mouillés, dans ma serviette blanche, plus courte que ne le permet la décence.
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptyMar 6 Sep - 16:48

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Parker & Lukas

« Hin hin, dans les séries policières, aussi canons qu’elles soient, c’est des amatrices. » Je ris à sa remarque. Je n’ai pas tellement regardé de séries policières pour être objective, mais je sais que Lukas fait la part des choses entre le fictif et le réaliste, elle ne peut être mieux placée que ça pour pouvoir faire la différence. Alors je la laisse dire, me contentant de rire à ses propos. Mais bien vire, la discussion revient sur moi, mon boulot, et je m’amuse à titiller et taquiner la jalousie de la jeune femme. « J’ai quand même pas mal de chance que t’aime les femmes, parce que te savoir comme ça au bureau sous lequel tu dis pouvoir passer pour récupérer des investisseurs, c’est flippant, aussi. » Je ris à sa phrase et secoue la tête. « Quelle horreur, passer sous le bureau, tu rigoles ! Que j’use et abuse de mon pouvoir de séduction c’est une chose, mais dieu merci je n’en viendrai jamais jusqu’à me prostituer ! » J’espère qu’elle n’a pas peur de ça. Certes, j’ai couché avec Pauline, et pas qu’une fois, mais je pense qu’il n’est pas nécessaire qu’elle soit au courant de ça, et surtout, mis à part elle, personne n’a jamais eu le privilège de m’avoir dans son lit. Mais tant que Pauline travaille pour moi, je préfère éviter que Lukas soit au courant de nos coucheries répétées d’il y a quelques semaines. Avant que Lukas revienne dans ma vie en fait. D’ailleurs, le prénom de Pauline est remis sur le tapis, et je souris avec un certain détachement, faisant comprendre à ma chère et tendre qu’elle n’a pas de soucis à se faire. « Pourquoi on dirait ? Si tu la prenais moche la prochaine ? Et peu dégourdie, ça me plairait. » Je penche la tête sur le côté en souriant, sans pour autant répondre, et je prends place sur les genoux de la demoiselle, jouant de mon sex appeal qui je sais la rend folle. « J’avais pas besoin de mon diplôme d’Harvard qui dort dans le placard pour me rappeler que ça, c’est de la corruption Parker. Et c’est mal, d’autant plus sur un agent de police. » J’arque un sourcil, amusé, et finis même par rire alors qu’elle m’embrasse dans le cou et dans mon décolleté jusqu’à la naissance de ma poitrine. « De la corruption ? C’est pas du tout c'que vous croyez m’sieur l’agent ! » Je ris à nouveau et m’éloigne d’elle pour souffler le chaud et le froid comme j’adore faire. Je sais que ça marche, toujours.

Après le repas, nous nous installons dans le canapé en l’ayant transformé en réel cocon, et je laisse Lukas choisir le film. Netflix regorge de films et séries en tout genre, c’est une vraie révolution ce truc, plus besoin de DVD. « Tout de suite un truc de mec, je suis cataloguée en fait, c’est super triste ! » Je ris avec elle et lève les yeux au ciel. « J’y peux rien si t’aimes quand y’a de la baston et si tu t’endors devant les comédies romantiques. C’est juste une constatation, pas un jugement… » Je lui souris de toutes mes dents, complice, et bien plus heureuse que ce matin. « Basic Instinct. Tout le monde aime les bad girls. » Je souris de plus belle à sa réflexion et la laisse appuyer sur le bouton de la télécommande pour lancer le film. Mes pieds croisés sur la table, mon dos enfoncé dans le canapé, Lukas a posé sa tête sur mes cuisses et ma main câline son bras nu, puis vient se loger sur son ventre, sous son t-shirt. Mine de rien, d’un geste naturel, je tente de lui faire comprendre que ce bébé a sa place ici, dans son ventre et dans nos vies, tout autant que dans cette maison. Il n’est pas question que j’en parle aux enfants pour le moment, mais je pense qu’ils le prendront bien. Kenzo adore les enfants et je sais qu’il sera fou de joie, Noa râlera peut-être pour son sommeil mais rien ne l’empêche d’aller élire domicile dans la pool house. Bref, je sais que tout se passerait bien si Lukas décide de finalement le garder. Après quelques minutes à entendre les commentaires féministes et très orientés lesbienne rapport à l’actrice principale du film, je la sens s’endormir peu à peu, et me laisser terminer le film seule. Je ne compte pas la réveiller, si je devais dormir là, ça n’aurait aucune importance. Mais au moment de bouger à peine pour récupérer la télécommande, la jeune femme se réveille. « Merde, je me suis endormie… Excuse-moi. » « C’est pas grave mon ange. » lui dis-je en murmurant pour ne pas la brusquer dans son réveil. Je viens passer une main tendre sur son visage et la laisse s’étirer avant que nous reprenions nos quartiers dans la chambre. Je laisse Lukas aller prendre une douche pendant que remets en ordre la couette et les oreillers sur notre lit. Une fois fini, je sens les bras de Lukas m’agripper et je la laisse faire, sourire aux lèvres, me retournant pour lui faire face. Simplement enroulée dans cette petite serviette, ses cheveux mouillés, elle est diablement sexy. Ses lèvres viennent chercher les miennes et je lui rends son baiser avec une envie naissante. Sa main remonte sur ma cuisse remontant ma robe et je souris contre ses lèvres. « Tu m’avais parlé de quelque-chose… quelque-chose de pourpre, je crois… » Je ris et écarte mon visage juste assez pour la regarder en me forçant à ne pas sourire. « De pourpre ? Non, je ne crois pas avoir parlé de quelque chose de pourpre… » Je feins l’ignorance et finis par sourire, parce que je ne peux pas faire autrement. Finalement, je me tourne dos à elle et dégage mes cheveux de mon dos pour la laisser descendre la fermeture éclair de ma robe. Une fois fait, le tissus glisse le long de mes courbes pour dévoiler le fameux ensemble en dentelles ultra sexy, et un porte-jarretelles soutenant mes bas. Je fais volte-face pour voir le regard gourmand de Lukas, et le pétillement de ses yeux me fait sourire d’autant plus. « Ah… la couleur ne te plait pas. Merde… bon, je le mettrai plus alors. Tant pis, il restera au fond du tiroir. Si j’avais su… » Je soupire un peu, continuant le petit jeu que j’instaure avant de m’éloigner d’elle, exagérant légèrement ma démarche féline jusqu’au dressing pour récupérer un cintre et y accrocher ma robe que je viens de retirer. Lorsque je me retourne, Lukas est nue, allongée sur le lit et son regard suggestif me fait complètement perdre la tête. Putain, c’est pas humain d’être aussi sexy. Je croise mes bras et la regarde en souriant, mon épaule prenant appui sur l’encadrement de la porte du dressing. « Ah ouais, donc tu exposes ton corps nu dans l’optique que je vienne me jeter sur toi si j’ai bien compris, c’est ça ? » son sourire me fait tourner la tête et je suis attirée vers elle comme un aimant, marchant doucement vers elle, je finis par la rejoindre sur le lit, à califourchon sur elle. « Visiblement, c’est une technique qui fait ses preuves… » Je viens m’emparer de ses lèvres avec avidité, envie et désir profond.
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MessageSujet: Re: I can't do it ! So hard. [Luker] (#)   I can't do it ! So hard. [Luker] EmptyMar 6 Sep - 22:37

❝ I can’t do it ! So hard. ❞
Parker & Lukas


« Quelle horreur, passer sous le bureau, tu rigoles ! Que j’use et abuse de mon pouvoir de séduction c’est une chose, mais dieu merci je n’en viendrai jamais jusqu’à me prostituer ! » « Tout dépend de l’élément à corrompre… » Lui lançant un regard charmeur. Si c’est elle que je dois corrompre et satisfaire au lit pour obtenir gain de cause, je me dis que la prostitution a du bon. J’ai une morale très personnelle, rien ne me fait peur, ou presque. Je suis droite, si on omet mon écart avec Parker pendant mon mariage mais je sais où sont les limites que je ne dois pas franchir et les miennes, celles qui me sont personnelles, sont souvent bien au-delà, alors je garde la tête froide pour ne pas faire de conneries que je regretterais ensuite. Franchir la ligne jaune est un rituel que je tente de mettre au placard, si j’y arrive très bien dans ma vie personnelle en règle générale, au boulot, c’est plus que foireux ! « De la corruption ? C’est pas du tout c'que vous croyez m’sieur l’agent ! » Grr ! Elle me file entre les doigts, et c’est bien son intention, comment fait-elle pour produire cet effet sur moi ? Ca me fait tellement de bien de me retrouver près d’elle, à jouer, comme un couple formé depuis longtemps déjà qui n’a pourtant rien perdu de sa passion. Sa présence à mes côtés me paraît tellement naturelle que ça me fait peur.

« J’y peux rien si t’aimes quand y’a de la baston et si tu t’endors devant les comédies romantiques. C’est juste une constatation, pas un jugement… » «Pas toutes, Bodyguard est une tuerie, et je m’endors pas devant celui-là. Mais on les voit venir à trois bornes aussi leurs plans foireux à coup de je te trompe, du coup je t’en veux et je fais pareil, alors qu’on sait très bien qu’à la fin ils finissent ensemble, sinon les ménagères de moins de 50 ans vont pas les voir. » Je hausse les épaules, fini mon yaourt et jette le pot dans la poubelle en balançant ma cuillère dans le lave-vaisselle. Panier !
Nous nous installons sur le canapé où je ne manque presque rien du film, juste la fin, que j’ai tellement vue… Mais Parker me réveille tout en douceur, bien que ça ne soit pas son attention. Je crois mon sommeil fut moins tranquille qu’il n’aurait dû. Les gestes de Parker ont influé sur mon subconscient, je n’arrête pas de rêver de bébé, d’avortement, de maternité…

Je me douche rapidement, préférant ne pas perdre de temps seule pour le mettre à profit avec Parker, tout juste retrouvée. Je ne me lasse pas de nos échanges, ils sont trop importants pour moi, même un détail pour le moins insignifiant, une main passée dans ses cheveux, un baiser dans son cou, un regard complice, tout ça, c’est comme une drogue pour moi. Et quand elle se présente à moi comme ça, à me faire mariner depuis tout à l’heure, je ne suis pas certaine de pouvoir me tenir. Elle porte un ensemble en dentelle, merde ! Et semble surtout vouloir se jouer de moi, elle est redoutable. « De pourpre ? Non, je ne crois pas avoir parlé de quelque chose de pourpre… » Elle se tourne, me faisant comprendre qu’elle a besoin de mon aide pour défaire sa robe. Je me rapproche d’elle et embrasse sa nuque en me collant contre son dos, avant de reculer d’un pas et d’accéder à sa demande. Elle feint de m’ignorer, pour faire monter le désir, elle pense que je n’ai pas éprouvé moi aussi la technique ? Nous sommes tellement similaires dans notre façon de charmer. Mais je dois lui concéder être largement plus douée que moi à ce jeu-là. Elle se joue de moi tandis que je bave devant ses courbes, elle le sait la garce, c’est sans doute là le pire ! « Ah… la couleur ne te plait pas. Merde… bon, je le mettrai plus alors. Tant pis, il restera au fond du tiroir. Si j’avais su… » OK, si elle veut jouer, jouons. Je laisse échapper un rictus et ne la quitte pas du regard alors que je marche à reculons jusqu’à atteindre le lit et m’y asseoir avant de faire tomber ma serviette. Je m’allonge, sur le ventre, nue comme un ver et la regarde terminer son petit jeu, avant qu’elle n’y soit prise elle-même. Sa façon de me regarder me fait sourire mais je ne fais rien tomber du masque. Je me contente de lever un sourcil et de la dévisager, de haut en bas. « Ah ouais, donc tu exposes ton corps nu dans l’optique que je vienne me jeter sur toi si j’ai bien compris, c’est ça ? » « Non, je te laisse apercevoir ce que tu risques de louper, mais je crois que tu craqueras la première. » Je suis prête à jouer, je suis prête à tout avec elle. Je crois qu’elle l’a compris, rien qu’à mon regard et toute l’intensité que je peux y mettre. Parker et moi n’avons aucunement besoin de mots pour communiquer, le regard suffit. « Visiblement, c’est une technique qui fait ses preuves… » Elle se jette sur moi et en particulier sur mes lèvres et je ne manque pas son appel et me redresse immédiatement contre son corps, mes mains remontant le long de ses hanches, mes lèvres parcourant son cou, puis mes doigts qui cherchent l’attache de son soutien-gorge que je fais tomber un peu plus loin, avant de prendre chacun de ses seins à pleine main pour les caresser. Je sens tout mon être s’échauder à son contact et renverse la tendance en l’allongeant sur le dos, passant une jambe de chaque côté de ses hanches avant de dévorer sa peau, de ses épaules à son ventre. Je viens caresser son intimité par-dessus le tissu de son sous-vêtement et en profite pour remonter mes baisers dans son cou, et quand je la sens soupirer assez et tremper ce pauvre accessoire, j’aventure une main à l’intérieur, la sens déjà prête et souris. Mon index et mon majeur viennent caresser chacun un coté de son bouton des plaisirs, et je la sens fondre sous mes doigts, encore un peu plus. «Ca y est, tu craques ? » Glissais-je à son oreille en amplifiant chacun de mes mouvements, sentant moi aussi l’excitation monter en entendant ses soupirs mourir dans mon oreille.
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