contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Finie, l'angoisse de l'hôpital ! (with Aoline) (#) Mer 20 Fév - 23:44
Un jour, il faudra que je me décide à passer mon permis de conduire. Le vélo, c'est pratique, mais je ne peux ramener personne avec et encore moins quelqu'un qui s'est fêlé des côtes et qui doit faire attention à ne pas commettre d'actes et de mouvements imprudents. Dans le fond, Aoline a été très courageuse. Elle a tenu sa résolution de ne pas prendre de calmants. Je l'admire beaucoup pour ça. Je sais que ça n'est pas simple, surtout quand la douleur se fait ressentir. Et je me suis renseigné sur internet, les douleurs costales sont les pires que l'on puisse éprouver. Le savoir ne m'a pas vraiment rassuré, au contraire. J'ai culpabilisé. Si je m'étais retrouvé sur place quelques instants plus tôt, j'aurais pu m'interposer et éviter que tout cela n'arrive. Quelquefois, alors que je rentrais de l'hôpital pour retrouver la villa, j'y repensais, non sans amertume et sans regret. Aujourd'hui, alors qu'elle sort enfin de sa petite prison de béton peuplée de malades divers et variés, j'ai fait en sorte d'être présent pour la récupérer. Et pour faire simple et sans danger, j'ai prévu un taxi. Pratique, efficace. Sauf que tout ne s'est pas déroulé comme prévu. Je me suis trompé en donnant mon adresse, du coup, il a mis un bon quart d'heure à arriver devant chez moi. La conductrice, qui répond au prénom de Susan, a bien du mal à comprendre la destination, parce que je commence à partir dans tous les sens, sous l'effet du stress. Elle a alors une idée géniale : enclencher sa playlist des années 80. Par un charisme très habile, elle parvient à me calmer et à m'arracher mon lieu d'arrivée.
Nous nous mettons en route. Susan est très gentille. Elle parle beaucoup, en abordant tout un tas de sujets. Son côté très loquace contraste avec mon éternelle retenue et ma timidité. Mais elle ne semble pas y prêter attention, ni m'en tenir rigueur, contente d'avoir un client et qui plus est un "jeune". Elle est plus proche de la retraite que moi, largement même. Elle me confie qu'elle languit son départ pour pouvoir faire un truc dont elle a toujours rêvé : une croisière dans le sud du Pacifique, pour voir Tahiti et l'Amérique du Sud. Un beau projet. Moi, le voyage que j'aurais bien aimé faire, c'est dans l'espace, mais bon, ça ne coûte pas le même prix, étonnamment ! Et puis, je ne suis pas sûr que j'arriverai à vaincre mon vertige. Ni à passer les tests physiques. Déjà que la réalité augmentée me donne mal au crâne et l'impression de tomber dans les pommes... je n'ose même pas imaginer ce que ça serait dans une fusée, sans la gravité. Susan est touchante, elle parle de la fille dont elle s'est occupée et qui étudie le droit. Je peux sentir la fierté qui est la sienne, de l'avoir élevée seule, de l'avoir amenée jusque là. Maman aussi est fière de moi. Elle n'a jamais cessé de me le dire. C'est juste que quand on me fait des compliments, je ne sais plus où me mettre. J'ai un problème quand je deviens le centre d'attention des autres. Pourquoi, comment, toutes ces questions me submergent et je me fais vite noyer sous leur flot. Nous arrivons à l'hôpital pile à l'heure. En fait, je ne m'en suis pas rendu compte, mais Susan a roulé plus vite qu'à l'accoutumée. Elle m'a parlé pour faire en sorte que sa conduite rapide ne me fasse pas inquiéter. Il lui a fallu quelques minutes pour me cerner. Je suis épaté et ébahi. Elle me fait gentiment remarquer que quelqu'un m'attend. Je descends de la voiture et lui demande de patienter.
Une fois dans le hall de l'hôpital, je cherche Aoline des yeux. Ca s'agite un peu dans tous les sens, ce qui ne m'arrange pas ! Il y a des gens en blouse blanche, d'autres en tenue bleue, et des patients. Ce n'est pas la même ambiance qu'aux urgences. Les gens sont plus détendus, plus relax. Je vois alors une jeune femme qui me tourne le dos. C'est elle ! Je m'approche et je décide de la jouer "gars surprenant". Très mauvaise idée. Je passe mes mains autour de sa taille et elle se retourne brusquement. Au moment où je m'aperçois que ça n'est pas Aoline, sa main claque sèchement sur ma joue, me faisant venir les larmes et la honte. Je bredouille des excuses et puis je fais ce que n'importe quelle personne saine d'esprit ferait à ce moment là. Je m'enfuis en courant, pour me noyer dans la masse. Je ne vois pas la pancarte sol mouillé. Mes pieds glissent, je sens que je perds l'équilibre. Je tombe à plat ventre sur le sol, ce qui interpelle des infirmières qui passent pas là. Elles accourrent pour m'aider à me relever. Et là, je vois qu'Aoline s'approche à son tour... elle a tout vu... je baisse les yeux et je rassure tout le monde en disant que je vais bien. J'ai la marque d'une main sur la joue, la larme à l'oeil parce que je me suis fait mal, mais TOUT va pour le mieux ! Je dépose timidement un baiser sur sa bouche. Il y a des gens qui me regardent et je suis très mal à l'aise avec ça. J'essaie de garder une certaine contenance, bien que le résultat soit franchement pathétique :
- J'ai appelé un taxi, pour rentrer... ça sera mieux que le bus. Ca va ? Attends, laisse-moi prendre tes affaires.
Il y en a ! A commencer par toutes les peluches que je lui ai achetées !
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Sujet: Re: Finie, l'angoisse de l'hôpital ! (with Aoline) (#) Sam 2 Mar - 17:22
❝ Finie, l'angoisse de l'hôpital ! ❞ Kenzo & Aoline
J’ai attendu que les médecins prononcent ces mots pendant des jours : Mademoiselle Sandersen, vous pouvez rentrer chez vous ! A ce moment-là, j’aurais pu leur sauter au cou. J’avais appelé Kenzo et mon frère la seconde d’après pour les tenir au courant. Mon petit ami m’a alors promis qu’il viendrait me récupérer. C’est pourquoi je me retrouvais, depuis ce matin, à ranger l’intégralité de mes affaires. J’essaie de m’organiser un minimum, histoire d’être le plus efficace possible. Je ne veux pas rester dans cette chambre plus longtemps que nécessaire. J’ai tellement hâte de retrouver ma maison, mes proches, ne plus être soumise aux horaires de visites et retourner travailler. Ces dernières semaines, j’ai eu le sentiment de sentir mon cerveau rétrécir à cause de mon inactivité. Horrible. Bon, j’ai conscience de dramatiser un peu les choses, toujours est-il que j’ai envie d’être libre. Bref. J’attrape tous les sacs en plastique que j’ai pu récupérer pour y mettre mes peluches et autres cadeaux de bon rétablissement. Une fois certaine qu’ils ne risquent pas de craquer sous la pression, je m’occupe de mon armoire. Cet endroit est devenu ma résidence secondaire. J’ai presque l’impression de rentrer de vacances, chargée comme je suis. Je boucle ma valise en moins de temps qu’il faut pour le dire. Quelques minutes plus tard, les infirmiers m’apportent tous les documents nécessaires à ma libération et se portent volontaire pour m’aider à descendre toutes mes affaires dans le hall. J’ai envoyé un message à Kenzo pour lui faire savoir que c’est là, que je l’attendrai. Je me cale dans un coin pour ne gêner personne et attends patiemment. Je me perds dans mes pensées mais soudainement, une tête brune se dessine. Je souris, bien malgré moi. Alors que je vais à sa rencontre, avec mes bagages, prête à décoller, je me fige. Vient-il d’enlacer quelqu’un d’autre ? Un sentiment que je ne connaissais pas jusque-là, m’envahit. La jalousie. C’est parfaitement incompréhensible. Je m’approche et visiblement, la jeune femme en question n’était pas prête pour un geste d’affectation. Tout se déroule rapidement. Kenzo s’excusant platement, cherchant à partir et finissant au sol. Je finis par sortir de ma torpeur et rejoins l’attroupement qui s’est formé autour de lui. Je comprends ma méprise à présent. Il l’a certainement prise pour moi. M’enfin, je ne m’attendais à ressentir ça. J’ai encore beaucoup à apprendre concernant les relations amoureuses. Les gens finissent par se disperser. Mon petit ami dépose un timide baiser sur mes lèvres, que je lui retourne. Certains curieux continuent de le fixer. Je lève les yeux au ciel. N’ont-ils rien de mieux à faire ? « Très bonne initiative ! » Il récupère une partie de mes affaires, et je me charge de l’autre. « Je vais très bien. On rentre enfin à la maison ! » Je réalise soudain le sens de mes propos. Il pourrait l’interpréter de dix mille manières différente. « Enfin, chez moi. Et tu me raccompagnes … Bon tu m’as comprise …» C’est pas vrai, qu’est-ce qui me prend ? A croire que mes neurones arrêtent vraiment de fonctionner parfois. Nous nous dirigeons vers le taxi. Kenzo refuse que je l’aide et me demande de l’attendre dans la voiture. J’obtempère. Il veut bien faire et pour être parfaitement honnête, je suis déjà fatiguée. Ma guérison est sur la fin mais je n’ai plus l’habitude de faire des efforts physiques. La personne au volant m’adresse un grand sourire, que je lui retourne et se présente. Susan, c’est un joli prénom. Bien vite, ma moitié s’installe à mes côtés et nous sommes partis. Nous passons le reste du trajet à discuter avec Susan. Elle est très sympathique et sans que nous nous en rendions compte, nous sommes devant chez moi. Je la remercie et prends sa carte pour de futur trajet. Je ne suis pas autorisée à reprendre le volant tout de suite, ce sera toujours plus agréable que les transports en commun. Nous déchargeons le coffre et nous empressons de rentrer. « Home sweet home » Je me tourne vers mon petit ami. Il a déjà retiré ses chaussures et s’apprête à monter les valises. Je secoue la tête « Laisse, on s’en occupera plus tard. Là, j’ai faim, donc on peut peut-être se faire quelque chose ? Evan s’est chargé de remplir mon frigo, donc on est tranquille de ce côté-là. » Kenzo me fait comprendre qu’il ne vaut mieux pas que je m’occupe de quoi que ce soit, sinon, ça va chauffer. J’apprécie ses petites attentions, j’ai l’impression de compter. Et puis l’épisode de l’hôpital me revient en mémoire. « Tu sais, à l’hôpital, quand tu as enlacé cette autre fille. J’étais jalouse. » C’est étrange pour moi, ce sentiment, et cette gêne d’en parler. Mais je n’aime pas les secrets. On s’est promis de tout de se dire.
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Sujet: Re: Finie, l'angoisse de l'hôpital ! (with Aoline) (#) Jeu 21 Mar - 1:00
Je prends une bonne partie de ses affaires, le plus lourd surtout, pour éviter qu'elle ne se blesse. Je l'admets, j'ai du mal à réaliser qu'elle est guérie et qu'elle sort. Evidemment, il faut faire attention, encore, mais le plus dur est fait. Quand je repense à cette vague de cambriolages, j'en ai des frissons dans le dos. Je crois que j'ai eu la peur de ma vie lorsque je l'ai retrouvée par terre, pliée en deux par la douleur. Ce souvenir est encore très vif en moi. Je me suis senti tellement impuissant, tellement inutile. Et elle a beau avoir tourné la page, je m'en veux encore de ne pas avoir été là, pour l'empêcher. Il y avait fort à parier que si je m'étais interposé, j'aurais probablement fini à l'hôpital moi aussi. Parce que je ne suis pas un bagarreur. Je ne sais pas me battre. Le temps que je fasse un début de mouvement à l'encontre de quelqu'un, il m'a déjà assommé et mit au sol, par KO. Je me rends compte que je l'aime parce que j'aurais été prêt à me faire démolir et fracasser pour elle. Maman et Lukas m'ont souvent répété de ne plus y penser. Alors j'ai mis cette histoire de côté, j'ai suivi leurs conseils avisés. Et peut-être que c'est mieux comme ça. De temps en temps, quand je me remémore l'instant, j'ai honte de moi et je sais que ça ne m'aide pas, alors je chasse mes pensées d'un revers de main. Surtout ne pas se focaliser là-dessus. Et puis Aoline a besoin que je sois confiant, que je crois en moi. Nous nous embarquons dans le taxi.
Susan ne tarit pas d'éloges sur nous. Elle trouve Aoline très jolie et moi très mignon. J'ai toujours un problème avec les compliments. Je me mets à rougir et je détourne le regard. Je change même de sujet. Nous parlons de plein d'autres choses et comme à l'aller, j'ai le sentiment que le temps m'a été volé. Tout passe si vite ! Nous sommes déjà arrivés devant chez Aoline. Je règle le voyage et je laisse un pourboire généreux à celle qui nous a escorté jusqu'ici. Elle a fait bonne impression et j'ai le sentiment que nous nous reverrons. Nous déchargeons le coffre puis nous saluons chaleureusement Susan qui se remet en route. Nous entrons à l'intérieur. Religieusement, je retire mes chaussures. C'est un réflexe. Maman m'a toujours dit qu'une maison ne pouvait rester propre et saine que si on se déchaussait. Je me rends compte que j'ai ma chaussette qui est troué au bout. J'ai le bout d'un orteil qui dépasse. Comment j'ai fait ça, je l'ignore... bonjour la honte... Pour quel type de clochard elle va me prendre. Je tente de le cacher en mettant mon pied en dessous de l'autre, mais je perds l'équilibre. Je me rattrape par je ne sais quel miracle, en me cognant le coude contre le mur. Ma mission, là, c'est de fuir cette situation où je me sens atrocement ridicule et monter les valises à l'étage. Mais Aoline m'arrête net dans mon élan. Et elle parle d'un truc qui me plait : la cuisine ! Son frère a rempli le frigo, voilà une bonne chose de faite ! Mais j'ignorais, jusqu'à maintenant, qu'il possèdait la clé de chez elle ! Et voilà que l'angoisse me reprend. Son frère, il compte beaucoup pour elle. Et j'ai peur de le rencontrer. Déjà il s'agit d'une nouvelle personne, mais surtout... que va-t-il penser de moi ? Est-ce que je mérite sa soeur ? Je préfère ne plus y penser et me ruer vers la cuisine :
- Je vais te préparer quelque chose à manger ! Et toi, pendant ce temps, tu te reposes et tu ne fais rien ! Je t'ai à l'oeil !
Je lui souris et j'ouvre le frigo. Evan a l'air d'avoir tout prévu. Je sors de quoi faire une bonne salade caesar. Je la réussis plutôt bien, maman m'a montré une recette assez simple et rapide. Je prends tous les ingrédients et je commence ma préparation. Quand soudain, elle évoque le fait que j'ai enlacé une autre fille. Et là... je panique. Parce que ce n'est pas ce qu'elle croit... enfin, oui je l'ai enlacée mais parce que je pensais que c'était elle et que... ça l'a rendu jalouse. Ma gorge se serre... je ne me sens pas très bien. Elle a toutes les raisons du monde me disputer là... de me demander des comptes. Je bredouille :
- C'est pas... ce que tu crois... je pensais que c'était toi... de dos... elle te ressemblait... je te cherchais... je voulais faire une surprise... elle m'en a mis une et elle a eu raison... c'était un accident... je suis désolé...
Je parle très vite. Trop vite. Je pose le couteau parce que mes mains tremblent. Il faut que je me calme... que je relativise. Mais en même temps, si elle est jalouse, ça veut dire que je l'ai mise en colère et qu'elle m'en veut, quelque part... Et ça, plus j'y repense, moins ça m'aide :
- Je me suis tellement senti mal... je ne sais pas où j'avais la tête... j'avais peur d'être en retard... mais je t'aime... je ne voulais pas te faire de la peine...
Je ne sais même pas comment rattraper le coup moi ! Maman, Lukas, pourquoi vous êtes si loin ? J'ai besoin d'un conseil... d'un mode d'emploi... Comment rassurer ma petite amie sur ce que je ressens vraiment ? Comment lui dire que je suis sincère et que je m'en veux terriblement d'avoir enlacé la mauvaise personne ? J'essaie de me justifier, mais je m'aperçois que tous les garçons auraient dit comme moi, même ceux qui n'ont pas un bon fond.
- J'aurais du faire attention...
Je baisse la tête, dépité. J'ai l'impression que j'ai tout gaché. Elle va me mettre à la porte, maintenant... et moi, je vais aller me terrer dans mon lit, sous ma couette, mort de honte et empli de regrets. Je suis vraiment nul de chez nul...
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Sujet: Re: Finie, l'angoisse de l'hôpital ! (with Aoline) (#) Sam 6 Avr - 10:15
❝ Finie, l'angoisse de l'hôpital ! ❞ Kenzo & Aoline
Je n’en pouvais plus de cet hôpital, cette ambiance morose. Je n’avais qu’une envie, rentrer chez moi, reprendre mes repères et mes petites habitudes. Et Kenzo. Certes, il est venu me voir quasiment tous les jours, il a été plus que présent pour moi et je ne l’en remercierai jamais assez pour ça. Je n’ai pas l’habitude qu’on s’occupe de moi. Ou plus. Aujourd’hui, j’ai la sensation que tout va pour le mieux. Evan est de nouveau dans ma vie, je suis amoureuse d’un homme formidable et j’ai un boulot que j’adore. Je vis des choses qu’il y a encore quelques années, quand j’étais au fond du trou, je pensais inconcevable. J’expérimente, j’apprends, j’avance, pas à pas. Tandis que je me perds dans mes pensées, Kenzo s’attèle à nous préparer un petit quelque chose à grignoter. Il est tellement à l’aise en cuisine. Ça me fait sourire. Je reste gentiment assise comme conseillé et l’observe. Mais j’ai toujours quelque chose sur le cœur. Je me lance et me livre. La clé d’une relation durable est la communication. J’aimerais juste qu’il comprenne. Au fond, je sais très bien qu’il s’agit d’une erreur, d’un malentendu. Kenzo n’est pas ce genre de garçon. Et tout s’enchaine très vite. Moi qui cherchais uniquement à lui exposer mon ressenti. Il est mal à l’aise et se sent coupable. A peine a-t-il terminé sa phrase que je saute de mon tabouret pour le rejoindre. Je passe mes bras derrière sa nuque et capte son regard, non sans quelques difficultés. « Eh … Je t’ai dit tout ça parce que c’est tout nouveau pour moi, ce sentiment de jalousie. » Je lui souris, pour le rassurer. « Je ne suis pas fâchée contre toi. Je me doute bien que tu n’as pas fait exprès. Disons que je me rends compte que je n’ai pas l’habitude de gérer ce genre de situation. Mais Kenzo … » Il attend la suite, fébrile. « Je t’aime. Et ça ne changera pas de sitôt. Alors pas d’inquiétude. » Je me hisse sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur ses lèvres. Ce simple contact me fait un bien fou. Je sens ses bras se refermer autour de moi doucement. C’est fou comme je l’aime. Je m’écarte légèrement, la banane jusqu’aux oreilles. « Je vais te laisser terminer le repas, sinon on ne mangera jamais. » Je retourne à ma place derrière le comptoir. Il se remet à la tâche tandis que j’attrape mon téléphone. Evan attend de mes nouvelles et j’ai complètement oublié de lui envoyer un message en sortant tout à l’heure. Je prends le temps de lui expliquer les consignes des médecins et lui précise qu’il a plutôt intérêt à venir me rendre visite très rapidement. Une fois fait, je m’occupe de mettre le couvert. La salade de Kenzo a l’air délicieuse, on va se régaler ! On s’installe et je nous sers. « Au fait, comment va ta sœur ? » C’est sorti comme ça, de but en blanc. Noa et moi avons une relation compliquée. J’aimerais qu’un jour on puisse s’entendre. Kenzo souffre énormément de cette situation. Il s’agit de sa sœur jumelle, leur lien est profond. Je suis en grande partie responsable de tout ça, j’en ai conscience. Et je crois qu’elle a besoin d’espace. L’aider, la faire avancer, c’était mon souhait lorsque je me suis rendue compte que c’était elle. Je n’ai pas été entièrement honnête, c’est certain. Pour autant, j’assume mes décisions et mes actes. Kenzo me regarde avec des yeux ronds « Je sais qu’elle ne m’apprécie pas beaucoup et je peux le concevoir. C’est légitime compte-tenu des circonstances, mais je n’ai rien contre ta sœur. Lorsqu’elle se sentira prête, nous pourrons rediscuter de tout ça. » J’aime son frère et ça ne changera pas. Elle va donc devoir se faire à l’idée de m’avoir dans leurs vies. J’espère que nous serons un jour capable de nous réconcilier.
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Sujet: Re: Finie, l'angoisse de l'hôpital ! (with Aoline) (#) Ven 26 Avr - 20:44
Je n’aime pas l’idée de l’avoir rendue jalouse. Ce n’est pas du tout dans mes intentions. Je l’aime, je ne veux pas la faire souffrir. Et je ne suis pas un mauvais garçon... enfin je pensais ne pas l’être. Mais vu ce que me dit Aoline... Elle sent que je suis en train de m’interroger et elle fait quelque chose dont l’effet est immédiat : un câlin. Quoi de mieux pour m’apaiser ? A son contact, c’est comme si on avait mis mon cerveau sur off, mes pensées se stabilisent, sur elle. Sur rien d’autre. Elle aurait fait une très bonne capitaine de l’Enterprise ! En plus ça n’est pas la première fois qu’elle me sauve la mise et qu’elle m’empêche de céder à une crise de panique. Je suis plus grand qu’elle. Nous nous embrassons et c’est comme si nos deux corps se mettaient à voler. Je ne crois pas que je pourrais un jour me passer de ça. Cela me fait un bien fou. Je l’enlace. Toute la panique, la honte, les mauvaises pensées se sont envolées. Si on m’avait dit qu’un jour, être dans les bras de quelqu’un serait une façon de me calmer...
Les rapports humains ne sont pas mon fort. Je me fais violence pour ne pas paraître impoli. Et Aoline, en plus d’être magnifique et de susciter en moi tout un tas de sensations agréables, est l’exemple parfait de mon évolution. Au début, l’idée même que nous échangions un baiser m’apparaissait impossible. Je ne veux pas en rajouter mais franchement je ne sais toujours pas ce qu’elle m’a trouvé. Je crois que la première chose qui lui a plu c’est justement le fait que j’étais terrifié. J’ai lu un article une fois, je ne sais plus où, dans lequel ils disaient que les femmes avaient un penchant pour les hommes avec des failles. Vrai ou pas, nous sommes en couple, aujourd’hui. Et c’est la première fois en ce qui me concerne.
Notre étreinte se termine. Je suis un peu groggy, comme après une compétition sur Fortnite... je me remets à la cuisine, en gardant un oeil sur elle, des fois qu’elle aurait eu dans l’intention de faire quelque chose après une courte diversion. Mais il n’en est rien. Elle prend son téléphone. Elle doit sûrement mettre son frère au courant. J’ai un peu peur de savoir comment ca va se passer quand on va se rencontrer. Pourvu que tout se déroule mieux qu’avec Noa... je sais que j’en demande beaucoup mais j’aimerais bien ne jamais connaître de situation délicate avec personne. La salade est prête, nous passons à table. Je laisse la petite amie servir et elle me pose la question qui tue...
- Je n’ai pas trop de nouvelles pour l’instant. En fait, on ne s’est pas reparlé depuis l’anniversaire. J’ai l’impression qu’elle me fuit... mais je n’ose pas non plus l’aborder... je pense que je vais lui rendre visite à la poolhouse. Avec des cookies, je sais qu’elle aime ça. Je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé entre vous mais j’ai besoin d’elle. Avec le départ de maman, Lukas et Lenny, je me sens... seul... tu es là bien sûr, et heureusement... mais, je ne sais pas comment t’expliquer... Noa est ma seule famille ici, à Island Bay. On a toujours été proches...
Elle sait de quoi je parle, puisque son frère, Evan, lui a manqué à elle aussi. Pas besoin d’en rajouter. Le sang familial, ça compte énormément dans la vie des gens. Dans la nôtre plus que tout.
- Je suppose que si tu ne m’as pas dit ce qu’il s’était passé c’est que c’est gênant ou problématique pour elle. Je voulais te remercier d’ailleurs, d’avoir gardé le silence. C’est important pour elle que la vérité ne puisse venir que d’elle.
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Sujet: Re: Finie, l'angoisse de l'hôpital ! (with Aoline) (#)
Finie, l'angoisse de l'hôpital ! (with Aoline)
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