Un bain de minuit ça se prend aussi à vingt-trois heures ?

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Il y a un temps pour tout dans une conversation. Dans un flirt. La taquinerie, les douces provocations ont laissé place à du plus sérieux. Mais pas trop quand même. La danse, la plongée, la littérature ou encore les dessins. Elles ont de quoi faire niveau discussion. Lison semble vouloir laisser son carnet de dessins à Jenny ? Pour toujours ? Jenny pense bien que non. En plus cela lui donne une excuse parfaite pour signer * Oh bah oui je veux bien ! Tu me le prêtes ce soir et … je te le rendrai plus tard. Ca me donnera une bonne occasion de t’envoyer un message pour qu’on se revoit. * Petit sourire en coin. Elle pense déjà à cela sans même savoir réellement comment se déroulera la suite de la soirée. Mais elle a déjà une bonne idée en tête la blondinette. Et elle est certaine que l’autre blonde la partage entièrement.

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Un bain de minuit ça se prend aussi à vingt-trois heures ?Jenny et Lison

Je mentirais si je disais ne pas avoir pensé une seule seconde que Jenny voudrait détourner la conversation pour passer plus vite aux choses sérieuses. Ce n’est pas le cas, à ma plus grande surprise, mais ce n’est pas pour autant qu’elle ne vas pas prendre le plaisir de flirter. Une occasion de nous revoir ? Notre avenir commun est encore flou, et je suis pour l’instant dans l’incapacité de définir si c’est là un coup d’un soir ou, peut-être, le début d’une vraie relation. Peut-être aussi que je fonce droit dans le panneau en me posant ce genre de questions, alors je préfère laisser tout ça de côté et profiter de la soirée. Je réponds instinctivement à la sourde-muette en me mordillant la lèvre, tout comme elle avait la manie de le faire pendant le repas.

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Un bain de minuit ça se prend aussi à vingt-trois heures ?Jenny et Lison

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Elle se réveille le lendemain. Dans son silence comme toujours. Elle se retourne et elle voit Lison qui est restée là. Ce fut une folle nuit. La blondinette a encore le sourire aux lèvres. Elle voit sa partenaire ouvrir les yeux alors elle lui fait un petit clin d'oeil. Elles ne vont pas devoir trop traîner car Jenny n'a pas la matinée de libre devant elle.

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Un bain de minuit ça se prend aussi à vingt-trois heures ?Jenny et Lison

Le soleil pointait le bout de son nez. J’ouvre les yeux, aperçoit Jenny qui me regarde elle aussi, qui m’adresse un clin d’œil. Une fois nos ébats terminés en fin de nuit, je n’avais trouvé ni le courage ni l’envie de rentrer chez moi, alors j’avais décidée, avec l’accord de Jenny, de passer la nuit ici. Je me sens un peu mal à l’aise d’être restée alors qu’elle avait peut-être des choses à faire. Ce n’est peut-être pas la meilleure chose à faire, mais je me glisse vers elle pour venir l’embrasser, sans trop en faire non plus. Puis je lâche un râle, ce même râle que ceux des réveils difficiles. Je murmure, pour ne pas perturber le calme du matin, puis glisse mes mains hors de la couette pour signer.

- Tu dois être occupée. Est-ce que je peux me faire un café ? Après ça, promis, je file.

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Elle a dormi un peu moins que d’habitude mais cela ne l’empêche pas de se réveiller en forme. Avec le sourire. Elle ne serait pas contre de traîner un peu mais elle ne peut pas vraiment se le permettre. Il faut qu’elle se douche, qu’elle mange un petit truc et puis ce sera direction la danse. Elle ne va pas mettre Lison dehors mais la blonde doit bien savoir qui lui faudra mettre les voiles. Pour l’instant elles s’embrassent de nouveau. La plongeuse signe quelques mots et Jenny lui répond. * Oui vas-y, je vais te montrer. Je suis pas ultra pressée mais je n’ai pas le temps pour une grasse mat’ c’est sûr. * Elle s’extirpe donc du lit et s’habille sommairement. Elle a des vêtements elle. Au contraire de Lison. Pas sûr que la blonde va sortir nue alors qu’elle risque de tomber sur une coloc. Ce serait assez … particulier. * Attends ! Je vais te chercher tes fringues. Ou alors je te prête un truc et on voit ça après ? * C’est du pareil au même pour Jenny. Elles se mettent d’accord et se retrouve très vite dans la cuisine. L’heure du café pour Lison. L’heure du chocolat chaud pour la sourde. * Tu veux prendre ta douche en vitesse quand même avant ? *

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Ce matin là, contrairement à ceux où je me lève tôt pour travailler sur mes planches, je peux profiter d’un peu de répit. Mais seulement un tout petit peu : Jenny, elle, elle est occupée. Mes yeux s’ouvrent comme des volets, observent la blonde qui dort à mes côtés et lui adressent un clin d’œil. Tigre sous les draps, je me glisse jusqu’à elle pour déposer un baiser sur ses lèvres, le fameux baiser du matin qui, en temps normal mettrait n’importe qui de bonne humeur. Est-ce le cas ? Peut-être est-ce trop tôt, ou bien trop déplacé. J’en sais rien. Peut-être que je vais trop vite, que je brûle les étapes parce qu’après tout, c’est dans ma nature. Pour remettre les choses à leurs places, calmer le jeu comme dirait l’autre, je demande à Jenny s’il est possible de me faire un café avant de partir. Ça me donnera quelques précieuses minutes pour découvrir un peu son petit monde, sans paraître trop intrusive. Réponse positive, puis le son de son corps qui s’extirpe du lit. Je l’observe s’habiller en silence, emmitouflée sous la couverture, avant de me décider à m’asseoir, toujours enroulée dans celle-ci. Quelques bribes de souvenirs de la veille me reviennent, et notamment l’endroit où j’ai laissés mes vêtements lorsque nous avons lancé les hostilités. Jenny se propose d’aller me les chercher, ou de me prêter un truc. Lui dire que je lui emprunte des fringues et que je lui ramènerai dans le seul but de la revoir, c’est du déjà vu, non ? Je sors les mains de la couette, avant de me mettre à signer pour lui répondre.

- Ça te déranges pas de me les ramener ? J’ai peur de perdre tous mes points en flirt en t’empruntant tes fringues comme excuse pour te revoir.

Non, ça ne la dérangea pas. Elle me rapporta mes fringues en un rien de temps, et il me fallu ce même rien de temps pour me rhabiller à mon tour. Une fois dans la cuisine, je patientais alors que le café coulait. Peut-être à cause du matin, ou alors du simple fait que Jenny ne pouvait pas parler, mais nous étions toutes les deux silencieuses. Elle se décida à briser le silence à l’aide de quelques signes alors que je m’emparais de la tasse chaude. Prendre une douche ? Je ne voudrais pas abuser de son temps, et puis…

- C’est gentil. Je vais sûrement filer à la piscine, je prendrais ma douche là-bas.

Je n’étais pas une grande bavarde du matin. Et puis, il était temps de filer maintenant. Je finis mon café, m’essaye maladroitement à embrasser Jenny avant de quitter l’appartement avec elle, et de la quitter en empruntant la direction inverse une fois de retour dans le vacarme de la rue.

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