contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#) Mer 6 Mar - 18:49
Une rencontre surprenante
Aujourd’hui, comme bien souvent dans la vie de Chelsea, c’était une journée entièrement dédiée à son shopping chez les plus grands créateurs. Une obligation par laquelle on doit passer lorsqu’on porte un nom de famille comme le sien. Toujours à la pointe de la mode, elle suivait les tendances à la lettre, soignant son style vestimentaire comme personne, elle n’avait pas le droit à l’erreur — faisant le tour de toutes les tenues les plus prisées et, bien évidemment, les plus chères. Comme on le dit si bien : il ne faut jamais porter une même tenue plus d’une fois, il faut donc y mettre le prix. Son dressing, qui faisait presque la taille d’un studio, était rempli de magnifiques créations plus belles les unes que les autres. Néanmoins, elle n’était jamais contre le fait d’ajouter de nouvelles tenues à sa collection. Eh oui, c’est l’une des choses qu’elle adorait dans cette vie de privilégiée — pouvoir affirmer son style avec des créations, parfois faites uniquement sur-mesure, et l’exposer au Monde entier.
Imperturbable. Quand il était question d’une journée comme celle-ci, où son unique but était de trouver les plus belles tenues, rien ne pouvait la distraire ni même l’empêcher d’atteindre son but. Rien ? Rien à part peut-être… De la pluie ? Elle s'engouffrerait dans le premier magasin qu’elle croisait sans même se jeter un coup d’œil à l’enseigne. Vive l’hiver — le froid, la neige et maintenant de la pluie qui a faillit ruiné sa tenue du jour ainsi que son brushing pour lequel elle avait pratiquement perdu la moitié de sa matinée.
Première chose à faire : se regarder dans un miroir pour vérifier que tout soit parfaitement parfait. Chelsea s’examinait soigneusement dans le miroir qu’elle avait aperçu en rentrant dans la boutique. Un soupir de soulagement s’échappait de ses lèvres colorées. Ce n’est pas comme si quelques gouttes pouvaient la tuer mais, à en croire sa réaction c’était comme si. Elle regrettait déjà de ne pas avoir pensé à prendre un parapluie avec elle.
— Très bien, la pluie est peut-être en train de gâcher ma journée, mais au moins, il n’y aura aucune séquelle sur moi. Bon, maintenant, voyons voir où j’ai bien pu atterrir.
Deuxième chose à faire : Examiner les lieux. Une vendeuse qui passait par là l’accueillait tandis que Chelsea tentait désespérément de comprendre dans quel genre de magasin elle était. À vue d’œil, c’était loin d’être de la marque, ça avait plutôt l’air d’une boutique de seconde main faite spécialement pour les personnes qui n’avaient pas les moyens de s’offrir des vêtements dignes d’être portés. « Bonjour Madame, est-ce que je peux vous aidez ? » — cet accueil que Chelsea entendait plutôt comme un appel à l’aide de la part de la vendeuse qui n’arrivait pas à faire suivre ses chiffres. Pas étonnant, dans un endroit pareil, se disait-elle tandis qu’elle observait la jeune femme de la tête aux pieds avec un air assez condescendant pour mettre mal à l’aise n’importe qui. Elle riait intérieurement à sa proposition — Non merci. À part m’aider à me faire un look parfaitement approprié à la vie dans les bas quartiers qui est aussi fade qu’irritant, je ne vois pas ce qui pourrait m’intéresser. Ne daignant répondre à sa question que par un demi-sourire forcé qui lui crachait presque à la figure tout ce qu’elle pensait de son style, elle lui tournait le dos sans lui décrocher un mot pour se balader dans les rayons.
Qu’est-ce qu’ils peuvent l’agacer ces gens, l’avait-elle seulement bien regardée ? Elle ne savait même pas reconnaître de la haute couture quand elle en avait devant elle. Quoi qu’il en soit, Chelsea était bloquée ici en attendant que la pluie décide enfin de s’arrêter, donc autant s’amuser un peu et regarder les horreurs qu’ils osent exposer.
Dernière édition par Chelsea Azzaro le Mer 15 Mai - 4:13, édité 2 fois
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Sujet: Re: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#) Lun 11 Mar - 21:31
Maya n’était pas une adepte de la mode, pour tout avouer, elle s’en fichait pas mal. Elle ne passait pas son temps en talon, c’était même tout l’inverse. Elle adoptait généralement des vêtements assez originaux, sans tomber dans l’excès non plus. Elle allait rajouter une broche à un t-shirt noir ou en prendre un avec des motifs rigolos. Mais elle ne se baladait pas toute la journée en robe et en talon. Elle n’était pas vraiment garçon manqué, elle aimait être bien habillé, soignait les détails, mais ne portait jamais de talon dans la vie de tous les jours. Le seul moment où elle en portait était les galas et autres soirées que ses parents lui imposaient.
Dans ces cas-là, il lui arrivait régulièrement de sortir les robes de grands couturiers et les talons aiguilles. Sauf quand elle voulait faire chier son monde, comme la dernière fois où elle avait débarqué en smoking et chaussure plates. Un smoking short, elle avait adoré le look du chanteur du tube Happy et elle l’avait copié faisant hurler ses parents. Elle l’avait bien aimé, même si sa prochaine robe était prête. Sa mère ne lui avait pas laissé le choix et sa prochaine apparition allait se faire en chanel. Un hommage également au couturier mort récemment.
D’ailleurs la mort de ce mec avait limite fait pleurer ses parents, une belle hypocrisie et un bel exemple d’égoïsme. Le prix d’un t-shirt pouvait donner à manger à une centaine de gamin surtout que ces habits n’étaient pas non plus des œuvres d’art. Maya avait juste aimé sa collection en l’honneur de son chat, c’était le seul moment où elle avait explosé le budget vêtement. D’ailleurs elle portait un haut de cette collection, elle l’avait associé à un jean noir, une paire de mocassins et une veste de tailleur chanel. Que
Maya avait récupéré de sa mère et qui faisait sans doute partie d’une collection démodée depuis des années. Mais la blonde adorait cette veste vintage donc elle continuait de la porter passant certainement pour une plouc ne sachant pas s’habiller. Tant pis, elle se moquait bien de son style, quoiqu’elle était en train de faire du shopping. C’était assez rare pour être soulignée, mais elle avait besoin de changement dans sa garde-robe. Et la pluie l’avait surpris, sa petite veste n’était pas imperméable et elle était rentrée dans la première boutique dans son champ de vision. Une boutique de vêtements gothiques, la blonde adorait l’idée donc elle commença à fureter dans les rayons.
Elle n’entendit pas Chelsea rentrer, mais elle entendit la question de la vendeuse. Une question sans réponse vu que Maya n’entendit pas de deuxième voix, après elle ne se posa pas plus de question préférant sauter sur une robe à l’aspect grunge super original. Elle se planta devant un miroir avant de plaquer la robe contre elle pour voir l’effet. Elle reprit sa quête farfouillant dans les vêtements avant d’apercevoir un morceau d’étoffe sur un portant mobile. Elle plissa le nez devant la couleur et laissa son regard se promener sur le modèle. Mon Dieu, c’est quoi cette laideur ? On dirait le corps d’un flamant rose qu’une personne aurait tué avant de l’enfiler. Elle arrêta de parler en voyant le vêtement bouger et se retourner. Oups, je n’avais pas vu qu’il était sur quelqu’un.
Elle afficha un sourire désolé qui s’effaça vite en voyant la propriétaire du flamant rose crevée qui faisait office de vêtement. Chelsea, tu te lances dans l’abattage de volatile ? Pourquoi je ne suis pas surprise. Maya leva les yeux au ciel, encore une qui était persuadée que les vêtements étaient beaux dès lors qu’ils portaient une étiquette débile avec le nom d’un grand couturier inscrit dessus. Soit tout le cercle de ses parents, des riches ou enfant de riches qui n’y connaissait rien en mode, mais qui aimait faire genre.
B-Ever
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Sujet: Re: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#) Jeu 21 Mar - 6:09
Une rencontre surprenante
Chelsea s’aventurait à travers les rayons du magasin qui exposaient toutes sortes de vêtements plus sombres les uns que les autres, — n’ayant rien de mieux à faire que ça pour l’instant, elle tentait vainement de passer le temps en reluquant tous les habits qui traversaient son champ de vision. D’abord une vendeuse sortie toute droite d’un film d’horreur et maintenant, des tenues dignes de soirées post-mortem. Je ne pouvais pas mieux tomber… Plus elle avançait, plus elle en voyait, et plus elle parvenait à cerner le genre de lieu dans lequel elle se trouvait, c’est-à-dire : le dernier endroit où elle aurait voulu se retrouver sur terre, presque perdue entre les bouts de tissus à moitiés déchirés — que l’on appelle plus communément des jeans — et les représentations de crânes squelettiques. N’essayant pas une seule seconde de cacher son dégoût, elle décrochait quelques critiques cinglantes qu’elle ne pouvait retenir sans même prêter attention aux personnes qui l’entourent, jusqu’à ce que… « Mon Dieu, c’est quoi cette laideur ? On dirait le corps d’un flamant rose qu’une personne aurait tué avant de l’enfiler. » Une critique qu’elle parvenait à percevoir malgré la musique Highway to Hell d’AC/DC qui passait dans les enceintes du magasin. Ironiquement, le titre de cette chanson reflétait parfaitement sa situation depuis qu’elle avait passé la porte pour s’abriter.
Étant une grande adepte des tenues aux tons colorés, Chelsea a toujours eu un goût prononcé pour les vêtements à la fois doux et chics. Bien entendu, dans une boutique comme celle-ci, elle ne s’attendait pas à ce que quelqu’un comprenne ce que c’était qu’avoir du goût. Sachant pertinemment que cette remarque lui était destinée, elle se retourna immédiatement en direction de la voix, armée d’un regard de glacier et d’une repartie tranchante qu’elle avait l’art de manier à la perfection.
— Écou…
Elle n’avait même pas eu le temps de placer un mot qu’elle se stoppa instantanément en découvrant le visage de son interlocutrice d’un blond hitchcockien : Maya. Évidemment, il fallait que ce soit elle. C’est l’ironie du sort qui s’acharne pour Chelsea qui avait passé ces dernières années à éviter tout contact avec elle, comme si être tombée sur un endroit aussi pittoresque ne suffisait pas. « Chelsea, tu te lances dans l’abattage de volatile ? Pourquoi je ne suis pas surprise. » Certes, un tantinet déstabilisée par cette rencontre mais elle n’en laissait rien paraître, préférant feindre l’indifférence la plus totale. Après tout, elle se fichait bien de ce qu’Elle pouvait penser, ou du moins c’est ce qu’elle aimait croire pour avoir l’impression de garder le contrôle sur tout ce qui l’entoure.
— Maya, tu cherches encore un moyen de traumatiser tes parents ? C’est vrai qu’il faut se renouveler. Le coming-out, c’est déjà fait, et maintenant qu’est-ce que tu pourrais bien trouver de pire…
Sans perdre ni son animosité ni son sang-froid, Chelsea faisait quelques pas en direction de Maya afin de pouvoir l’examiner d’un peu plus près. Elle observa attentivement les détails de sa tenue, de ses mocassins à sa veste Chanel tandis qu’un rictus prenait progressivement place sur ses lèvres avant de mettre des mots à son analyse.
— Dans un magasin comme ça, je dirais que tu es partie pour nous faire une Amy Winehouse. Ou que tu t’apprêtes à monter ton propre groupe punk rock pour montrer tes exploits au prochain gala.
À moitié moqueuse, elle n’hésita pas à répondre à sa provocation, d’une part parce qu’elle n’a jamais été le genre de personne à se laisser faire mais aussi parce qu’elle avait toujours gardé une certaine rancune envers Maya. Depuis le jour où elle a osé poser ses lèvres sur les siennes, elle a l’impression d’être changée, que l’unique raison pour laquelle elle ne trouve pas un homme assez attirant pour elle c’est parce que Maya l’a “cassée”. Sans plus attendre, elle fit deux pas en arrière, comme pour éviter d’être trop proche d’Elle et attrapa le premier cintre qui lui passait par la main avant de l’agiter en direction de Maya.
— Tiens, tu devrais essayer ce t-shirt avant de tenter une nouvelle fois de m’embrasser, il serait parfait pour prouver à tous à quel point tu es rebelle.
Elle avait toujours ce demi-sourire accroché aux lèvres, comme une double réponse à la provocation que Maya avait entamé. Un t-shirt Iron Maiden à la main, qu’elle agitait vigoureusement devant Elle, prête à le lâcher à tout moment : un squelette à moitié zombie était imprimé en grand dessus, sûrement un groupe de musique dont elle ignorait totalement l’existence mais, tout était bon à prendre pour mettre de la distance entre elles et c’était également une bonne manière de montrer très clairement ce qu’elle pensait de tout ça.
Dernière édition par Chelsea Azzaro le Mer 15 Mai - 4:13, édité 2 fois
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Sujet: Re: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#) Mar 26 Mar - 19:19
Maya avait un avis assez tranché sur pas mal de choses, elle avait également des faiblesses. Elle avait déjà reçu des coups physiques, mais les blessures mentales étaient sans doute celle qui lui avait fait le plus mal. On disait souvent que c’était nos proches qui nous faisaient le plus mal, dans le cas de Maya, cela ne pouvait pas être plus vrai. Les pires critiques venaient de sa famille, elle avait déjà tout entendu que ce soit sur son style ou sur son orientation sexuelle. Elle ne prit donc pas peur en voyant que la personne qui avait tué le volatile était Chelsea.
Cette dernière avait toujours eu une place très importante dans le cœur de Maya, mais elle était devenue une copie conforme des pétasses qui évoluait dans les milieux aisés. Elle ne pouvait donc plus atteindre Maya qui savait à l’avance ce que la jeune femme allait lui répondre. Les gens de ce milieu ne se battaient pas à la loyale, ils utilisaient les mots et plus largement les rumeurs. La blonde en avait entendu quelques-unes à son sujet qui l’avait fait pleurer avant que son frère ne trouve le moyen de lui faire prendre à la rigolade.
En effet, il avait eu l’ingénieuse idée d’apprendre à Maya à contrôler ses rumeurs, tout simplement en les lançant elle-même. N’étant pas une star ou particulièrement exposer, il n’y avait pas énormément de rumeur sur son cas, mais il y en avait. Pour la plupart lancer par elle-même et amplifier par toutes celles qui ressemblait à Chelsea. Elle ne savait pas si son ancienne amie participait à ses rumeurs, vu comme elle était tombé bien bas, c’était bien possible. Surtout vu la remarque qu’elle venait de lui faire qui fit sourire Maya. Si Chelsea pensait se tromper en abordant sa sexualité, elle se trompait lourdement. Il faut bien quelqu’un pour tester leurs cœurs, puis moi au moins je ne suis pas hypocrite. Le masque que tu portes n’est pas trop lourd à porter ?
Elle observa la jeune femme la regarder des pieds à la télé avant de lui répondre avec un air sérieux. Et toi ? Essaierais-tu de devenir un flamant rose ? Je suis persuadée que mère peut te dénicher des adresses pour arranger ça. D’ailleurs elle se cherche une nouvelle meilleure amie, la dernière à clamser sur la table du chirurgien esthétique. Une histoire tout à fait vrai, la pauvre femme n’était même pas encore enterrer que sa mère avait commencé à chercher une nouvelle meilleure amie. Bien entendu, plus riche, plus influente tout en étant moins belle qu’elle.
Chelsea s’éloigna de quelques pas, ce qui surprit Maya qui se rapprocha d’autant plus. Si elle pouvait mettre mal à l’aise Cheche, elle n’allait pas hésiter une seule seconde. Cette dernière finit par lui tendre un t-shirt que Maya prit bien volontiers. Je ne me souvenais même plus de ce baiser, je connaissais déjà mieux à l’époque. Mais il a dû te marquer pour que tu m’en reparles encore aujourd’hui. Aurais-je déclenché quelques choses en toi ? Maya la jugea un instant du regard avant de se tourner vers le miroir près d’elle essayant de voir l’effet du t-shirt sur elle.
Ce dernier lui allait parfaitement et vu qu’elle n’avait rien contre le style gothique et qu’elle aimait assez bien ce groupe, elle allait l’acheter. Bon elle le faisait aussi pour faire enrager Chelsea, d’ailleurs cette dernière la regardait toujours. Arrête de me dévorer des yeux, je vais rougir. En tout cas, merci du conseil. Je me ferais une joie de dire à ton père que tu m’as conseillé quand je lui montrerais mon nouveau t-shirt. Je suis certaine qu’il sera ravi de voir que tu as des goûts si particuliers. D’ailleurs j’ai appris qu’il se tapait une suédoise, il ne se refuse rien le paternel. Elle déposa le t-shirt que Chelsea lui avait choisi sur le bras observant les réactions de la jeune femme en face d’elle.
Une suédoise sublime, tu devrais peut-être essayer à nouveau d’embrasser une femme. Qui sait, tu finiras peut-être par savoir embrasser correctement. Maya n’était pas tout à fait honnête, elle avait apprécié ce baiser, beaucoup moins la réaction qui avait suivi. Elle avait pleuré après cette soirée, puis elle s’était juré que Chelsea n’allait plus pouvoir l’atteindre. Parce que la brune connaissait la blonde comme sa poche, enfin à l’époque. Maya avait changé, elle avait mis une carapace et un masque souriant sur le visage.
B-Ever
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Sujet: Re: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#) Ven 29 Mar - 3:29
Une rencontre surprenante
Chelsea n’écoutait qu’à moitié les paroles de sa vieille amie, préférant jeter des petits coups d’œil en direction des baies vitrées du magasin, espérant sans cesse que cette foutue pluie s’arrête pour écourter cette entrevue aussi surprenante que tendue. En effet, elle n’avait pas adressé la parole à Maya depuis une décennie et n’était pas vraiment à l’aise avec le fait d’être aussi proche de la blonde qui l’avait embrassé plusieurs années auparavant. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle ressentait à son égard : un léger mélange entre attirance et mépris qui la repoussait dans ses derniers retranchements pour faire bonne figure face à elle.
— Je ne vois pas de quel masque tu parles. Il n’y a que toi qui n’arrive pas à accepter le fait que je ne sois pas comme toi. Non, je ne suis pas le genre de personne à traîner dans des boutiques miteuses et déprimantes qui ne sont faites que pour des personnes qui cherchent à se démarquer des autres en leurs faisant peur. Non, je ne suis pas le genre de personne désespérée au point de chercher à tout prix comment donner un infarctus à mes parents. Et, non, je ne suis pas le genre de personne à embrasser d’autres filles.
Elle sentait parfaitement qu’elle était en train de perdre sa patience en même temps que son sang-froid. C’est vrai qu’elle se mentait à elle-même sur le dernier point qu’elle avait cité, mais elle s’en fichait. Elle n’avait pas besoin de ça pour être heureuse, bien au contraire, ça pourrait carrément ruiné la vie qu’elle essayait de se construire dans le château de mensonges dont elle était la reine. Après tout, tout le monde à ses faiblesses et elle n’était peut-être pas si forte que ça finalement, mais l’enjeu la dépassait totalement, et le moyen le plus facile qu’elle avait trouvé pour ne pas affronter ses peurs était bien évidemment de les repousser.
Néanmoins, malgré ce combat intérieur qu’elle menait difficilement, il suffisait d’une phrase : « D’ailleurs j’ai appris qu’il se tapait une suédoise, il ne se refuse rien le paternel ». Elle avait été immédiatement tiraillée entre son envie de fondre en larme en pensant à sa mère et son envie de gifler Maya pour ce qu’elle venait de dire. Sans trop savoir si les paroles de la blonde étaient vraies, Chelsea n’était pas aveugle, elle savait pertinemment que son père avait à son compte un palmarès de conquêtes qui s’agrandissait chaque jour, et ce, bien avant le décès de sa femme. À l’époque, ses infidélités étaient devenues une habitude, du déjà-vu, mais depuis la perte de sa mère, la brune préférait fermer les yeux sur ce qu’il se passait.
— Ne t’en fais pas pour moi, j’ai toujours eu tout ce qu’il me fallait pour y travailler, et personne ne s’en est jamais plaint jusqu’ici. Désolée que tu n’aies pas apprécié ce baiser, chérie, mes lèvres ne sont pas faites pour embrasser des femmes.
Elle avait répondu d'un ton glacial, droit dans les yeux de la blonde qui s’amusait à garder une certaine proximité avec elle, sans ciller. Elle pinçait discrètement ses lèvres comme pour se souvenir de contenir ses émotions qu’elle refusait d’exposer à son ancienne amie. En plus de la ville qu’elle a traversé à pieds le reste de la journée, cela devait bien faire un peu moins d’une heure qu’elle était coincée dans la boutique et ses talons commençaient à lui faire mal. Elle n’avait qu’une envie : rentrer chez elle et s’asseoir, mais elle n’avait aucun moment de répit avec Maya dans les parages.
— Tu devrais peut-être essayé cette nouvelle trouvaille dans les cabines. Et tiens, tu pourrais même amener l’idiote de vendeuse avec toi. En espérant que tu n’attraperas pas d’herpès, ce serait totalement ton style, c’est dans ce genre d’endroits crasseux que tu déniches tes nouvelles conquêtes, non ?
Elle lâchait un petit rire narquois et provocateur à la suite de sa suggestion. Évidemment, elle cherchait un moyen de se débarrasser de la blonde, mais si en plus elle pouvait lui trouver une pauvre fille sans cervelle avec qui elle pourrait jouer le remake d’Halloween dans des vêtements bien trop laids pour être montrés en public, ce n’était peut-être pas plus mal. Pensant que le simple fait de diriger la femme qui a faillit cerner sa véritable orientation sexuelle pourrait tout effacer et la faire changer de bord. Selon Chelsea, ça a été la faute de Maya depuis le début.
— Tant que nous sommes dans les confidences, j’espère que toi aussi tu t’es améliorée. Parce que si tu lui offres le même genre de baiser qu’à moi, elle risque d’être déçue.
Elle s’efforçait depuis des années à renier ce qu’elle avait pu ressentir lors de ce baiser avec son amie d’enfance pour ne laisser place qu’à un souvenir amère. La brune a le don de perpétuellement croire que tout pouvait être contrôlé, bien que ce ne soit pas le cas, elle aime à croire qu’il en est ainsi. Dévisageant encore un bref instant la blonde, juste le temps de lui accorder un faux sourire de compassion, puis elle se tournait face à un miroir tout en faisant mine de se refaire une beauté alors que tout ce qu’elle cherchait à faire c’était : éviter le regard de sa vieille amie.
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Sujet: Re: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#) Mer 10 Avr - 21:27
Maya n’en voulait absolument pas à Chelsea enfin pas pour les phrases qu’elle était en train de dire. Elle lui en voulait pour les mots qu’elle avait eus après le baiser, des mots qui avaient fait pleurer Maya pendant des jours. Le côté positif était qu’elle s’était endurci suite à cette expérience, elle ne prenait plus les choses tellement à cœur. Elle avait appris à mettre un masque et une carapace autour de son cœur, aujourd’hui rare était les personnes qui pouvaient y rentrer. Elle avait trop peur de finir blesser comme elle avait pu l’être par Chelsea.
Heureusement cette dernière n’en savait rien et Maya put facilement sourire à sa réflexion concernant le fait de porter un masque. Oh tu en porte-un. J’accepte ce que tu es, le portrait craché de ma mère et de toutes les femmes riches. Un masque d’égoïsme, mais aussi un masque qui cache tes vraies pensées, tes vraies natures. C’est courant dans ce milieu quant à moi je vis très bien dans ma peau. Tu devrais essayer d’être toi-même, ça fait un bien fou. Elle lui fit un clin d’œil conscient que ses paroles n’étaient que la stricte vérité. Chelsea vivait dans un monde d’hypocrites, autour d’elle, personne n’était complètement honnête. Certains comme son père vivait très bien le fait d’être entourée d’hypocrites, d’autres ne le supportaient pas vraiment. Et quelques choses lui disaient que la brune appartenait à la deuxième catégorie.
Maya décida d’arrêter de perdre son temps et après avoir mis devant elle le t-shirt que lui avait brandi la jeune femme. Elle continuait de l’écouter, mais elle fouillait aussi dans les rayons essayant de savoir quel vêtement allait lui aller. Elle s’admirait ensuite dans le miroir jetant des coups d’œil amusé à son interlocutrice qui avait l’air proche du malaise. Bizarrement je n’ai jamais entendu ou vu tes fameuses expériences. Ce n’est pas grave de s’inventer des petits copains pour plaire à papa, mais au bout d’un moment ça ne marchera plus. Je te conseille de faire un deal avec un faux petit copain, il n’y a rien de mieux lorsqu’on est dans le placard. Enfin je te dis ça, mais contrairement à toi, je n’ai pas de laisse donc je n’ai pas ce souci dans ma liberté absolue.
Maya regarda les différents vêtements autour d’elle avant de sourire au commentaire de Chelsea. Ne sois pas jalouse, mes conquêtes arrivent au niveau de celle de ton père enfin en excluant ta mère. Et tu ne devrais pas juger sur les apparences, vilaine Chelsea. Ton comportement n’est pas catholique, n’oublie pas d’expier tes péchés en allant à la messe dimanche. Parce que comme toute personne de la haute société, elle devait aller à l’église. Lorsque Maya était plus jeune, elle s’amusait de voir que l’église servait plus de point de rencontre entre riches que de lieu saint.
Les pires affaires avaient certainement été conclues dans des églises, Maya aurait mis sa main au feu à ce sujet. Encore une fois, elle se basait sur ce qu’elle avait connu toute sa vie et Chelsea n’était que la pitoyable parodie de ses parents. C’était presque triste d’être comme ça a son âge, la blonde avait presque de la pitié pour la brune, presque. D’ailleurs son interlocutrice lui lançait des petites piques, qui faisaient plus sourire Maya qu’autre chose. Chelsea ne connaissait pas ses points faibles, donc elle ne pouvait pas l’atteindre avec ses remarques. Enfin c’est ce qu’elle essayait de se faire croire à elle-même.
Parce qu’elle n’était pas faite de pierre, elle avait des émotions comme tout le monde et parfois elle ne supportait pas certaines paroles. Vu l’impact de ce baiser sur toi, il ne devait pas être si horrible. Je n’ai aucune envie de retenter l’expérience toutefois, mais je peux te conseiller des bars lesbiens fantastiques. Cela t’aiderait à détruire le masque que tu portes et te permettrais d’explorer ta sexualité. Elle ne savait pas que Chelsea se posait des questions concernant sa sexualité, elle ne pouvait pas s’en douter en regardant juste son interlocutrice. Si elle l’avait su, peut-être que Maya aurait été plus agréable étant elle-même passé par ce stade.
En effet, elle ne s’était pas réveillée lesbienne et fière, elle avait eu honte de son orientation sexuelle avant de s’assumer. Cela avait été une période compliquée pour elle, elle avait été mal dans sa peau. Heureusement son frère avait été présent pour elle, sans lui, elle n’aurait certainement pas survécu au sentiment de honte qu’elle avait ressenti. Son frère avait été son roc, il l’avait été à plusieurs reprises et maintenant elle était désespérément perdue sans lui. Elle ne savait même pas comment elle allait pouvoir vivre, se marier sans lui. C’était peut-être la raison qui la poussait à ne pas vouloir se marier, ne pas construire un avenir solide.
B-Ever
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Dernière édition par Maya Schepper le Lun 20 Mai - 18:33, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#) Mer 15 Mai - 4:11
Une rencontre surprenante
La chanson qui passait sur les haut-parleurs masquait totalement le bruit de la pluie qui s’écrasait sur les vitres par gouttes. Et Chelsea, se sentait prise au piège dans un Monde qui n’était que trop loin du sien. Il y avait ce rictus au bord de ses lèvres pour garder la tête haute, ne surtout pas afficher son désarroi face à son ancienne amie, entourée de toutes ces personnes libres d’esprit. Face aux paroles qui sont jetées et relancées aussitôt. C’est exactement ce qu’on lui a appris toute son enfance : marquer l’indifférence, le sang-froid en toutes circonstances. Faire comme si de rien n’était, ne jamais montrer qui elle est. Vivre d’artifices pour échapper aux vices. « Tu devrais essayer d’être toi-même, ça fait un bien fou. »
Les mots exprimés dont il ressort une part de vérité. Évidemment, elle rêverait de pouvoir arrêter de jouer entre apocryphes et insensibilité — trouver les termes vrais dissimulés, la personnalité cachée derrière l’imposture qui torture. Mais elle préfère faire la sourde oreille, vissée à cette peur d’exploiter la liberté, absorbée dans les affres de l’abandon d’une famille illusionnée et cassée. La princesse qui tourne la tête, les yeux rivés sur tout ce qui est exposé autour d’elle. Sûrement pour éviter de croiser la blonde totalement à l’aise. L’intérêt soudain pour tout ce qui peut l’éloigné de cette conversation importune.
— Parce que mes relations t’intéressent au point de vouloir en entendre parler ? Moi qui pensait que tu étais au-dessus de tout ça… Un rire léger vient s’échapper de ses lèvres rosées. En réalité, tu es toujours aussi hypocrite. Tu es peut-être même pire que « nous ». Enfin, de toute façon, je ne vois vraiment pas en quoi ça te regarde. C’est pas comme si on était ensemble, même après ta vaine tentative.
La jeune femme adressait un clin d’œil narquois à la blonde. Elle savait pertinemment que cette fille ne la laissait pas indifférente et ce fameux baiser n’avait pas arranger les choses, au contraire, ça l’avait bouleversée. Et elle l’avait tout simplement repousser pour s’accrocher à la sécurité d’une vie bien rangée. Au fond, tout ça l’avait profondément blesser : l'ultimatum de son père qui l’a presque obligée à couper les ponts avec la muse. Aujourd’hui, elle estimait que tout ça n’était que pour son bien, et ne pas se poser de questions sur sa sexualité lui facilitait plus ou moins la vie. C’est mieux comme ça. Néanmoins, elle refusait catégoriquement de se laisser déstabiliser par ses paroles provocatrices.
— Ce qui ne m’étonne pas de toi. Je crois que l’on a tous très bien compris que tu n’étais pas quelqu’un de fiable. Elle levait les yeux au ciel dans un soupire non dissimulé. Tu t’intéresses également beaucoup à mon père pour quelqu’un qui essaye de me dénigrer comme tu le fais. Un sourire forcé s’emparait de ses lippes. Et pour ton information, je suis très loin d’être jalouse de ton palmarès de conquêtes. Et, quand bien même si j’étais attirée par les femmes, tu serais la dernière sur ma liste. Je ne vois pas ce qui pourrait me plaire chez toi.
L’art de manier le mensonge à la perfection avait des avantages parfois. Éviter d’affronter ce qu’elle peut ressentir sur le moment, sachant parfaitement qu’à un moment ou un autre ses démons viendraient sonner à sa porte pour lui faire payer sa dette. Maya était la première femme pour qui elle avait ressenti quelque chose avant que les choses se précipitent et prennent un tournant décisif. Elle trottait encore dans ses pensées sans qu’elle ne se l’avoue. C’est exactement pour cela qu’elle a toujours essayé de l’éviter. Et, elle tente encore de réparer les pots cassés, de prendre avec insolence les mots de la blonde pour ne pas être trop touchée sous son masque doré. Ne pas risquer de s’effondrer après les paroles qu’elle n’avait pas aidé à calmer.
— C’est vrai. Il n’était pas horrible. Il aurait juste été beaucoup plus agréable avec quelqu’un d’autre que toi. Elle se décidait enfin à adresser son regard à son interlocutrice qu’elle esquivait depuis tout à l’heure. Tu peux garder tes adresses, je te remercie. Je ne suis pas intéressée par tes clones alcoolisés.
Un tantinet piquée dans sa curiosité concernant la nouvelle vie de son ancienne amie, nonobstant son air totalement indifférent. C’est vrai qu’elle avait bien changée depuis la dernière fois où elles s’étaient parlées. Chelsea aussi, mais contrairement à la blonde, elle avait toujours suivis les règles de la Haute Société à la lettre, comme si elle n’avait pas assez confiance en elle pour vivre sa propre vie et faire des choix qui lui appartiennent avec la peur qui anime son quotidien.
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Sujet: Re: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#) Lun 20 Mai - 18:36
Maya ne pouvait pas savoir qu’elle avait touché Chelsea, elle n’était pas dans les pensées de la jeune femme. Mais elle savait que tous les gens de ce milieu portaient des masques, rien n’était réel dans ce monde. Tout n’était que faux-semblant et elle était persuadée que Chelsea avait de gros secrets dans son placard. Elle était trop parfaite pour être honnête, elle avait l’image de la fille et future femme parfaite. Mais la perfection n’existait pas donc il devait bien y avoir un truc qui clochait chez cette dernière.
D’ailleurs la brune ne tarda pas à lancer une pique à Maya concernant son intérêt pour ces relations provoquant un sourire chez Maya. Je suis certainement plus vrai que tous tes soi-disant amis. Et je ne m’intéresse pas à tes relations, mais on commence à se poser des questions dans le milieu. Et contrairement aux hypocrites qui t’entourent, je ne vais pas faire semblant de ne rien savoir avant de te cracher dessus par-derrière. Les gens commencent à se poser des questions, surtout si on te voit traîner avec moi. Maya sourit avec espièglerie. On me connait dans le milieu pour avoir un charme irrésistible. La preuve, tu n’arrêtes pas de parler de notre baiser. Je vais rougir à force.
Maya secoua la tête avec amusement en voyant la jeune femme parler de son intérêt pour le père de cette dernière. Ce n’est même plus des œillères, tu es devenu aveugle à force de vivre dans le déni. Et tu n’es pas dans ma liste, je préfère avoir quelqu’un avec de l’expérience. Et surtout quelqu’un de libre, tu es un peu trop coincée à mon goût. Maya aimait les femmes farouches qui n’avaient peur de rien. Elle savait depuis son enfance qu’elle aimait uniquement les femmes. Elle n’avait jamais été intéressé par un seul homme et elle n’avait jamais été plus loin qu’une amitié. Elle ne se voyait pas avec un homme et elle ne pourrait jamais être avec l’un d’eux.
Elle ne détestait pas les hommes, ça ne l’attirait juste pas. Elle ne supportait pas que l’on dise d’elle qu’elle détestait les hommes ou qu’elle était devenue lesbienne parce qu’elle n’avait jamais connu d’homme. Ces propos homophobes lui donnaient envie de vomir. Elle ne comprenait pas comment on pouvait juger l’amour entre deux êtres humains. Maya se contentait juste d’aimer quelqu’un, elle ne jugeait personne. C’est aussi pour ça qu’elle essayait d’aider ceux qui étaient encore dans le déni.
D’ailleurs Chelsea refusa son offre en parlant de clones complètement bourrés. Tu as de beaux clichés sur les gens d’en-bas. Tu devrais descendre de ta tour princesse, tu verrais que les gens ne sont pas tous des alcooliques. Et que lesbienne ne rime pas non plus avec alcoolique, ni dépravée complètement folle. Tu peux être coincée et snob, mais homophobe, ça ne le fait pas dans le monde actuel. Je peux te filer des noms, crois-moi elles vont te faire comprendre que tu as tout faux. Maya arrêta sa phrase avant de se décaler pour saisir une veste derrière la jeune femme. Elle l’enfila pour essayer, s’admirant dans le miroir avant de décider de la garder. Elle était assez sobre contrairement aux autres pièces de la boutique. Elle n’était pas couverte de métal ou de croix toutes plus étranges les unes que les autres.
D’ailleurs la vendeuse s’approcha d’elle regardant du coin de l’œil Chelsea ce qui amusa Maya. Elle aboie beaucoup, mais elle ne mord pas. Je suis intéressée par ce t-shirt et cette veste. Pourriez-vous mettre ces deux articles de côté s’il vous plaît ? Je cherche également une robe, je vais essayer de la décrire. Aussitôt dit, aussitôt fait, Maya se lança dans une explication la plus claire possible.
En effet, elle avait une fête de prévue bientôt et l’ambiance de ce magasin pourrait coller. Une robe noire allait pouvoir être originale tout en ayant des couleurs discrètes. Elle allait surprendre lors de cette fête sans que ce soit trop choquant non plus. En gros, elle cherchait une robe pour en mettre plein la vue tout en restant assez discrète. Ce qui était exactement le contraire, mais Maya n’était plus à une contradiction prèt après tout. Sitôt sa recherche passée, elle continua de farfouiller dans les vêtements. Chelsea, je sais que tu m’aimes, mais pourrais-tu te décaler que je regarde ces merveilles.
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Dernière édition par Maya Schepper le Mar 11 Juin - 21:53, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#) Sam 8 Juin - 16:53
Une rencontre surprenante
L’hésitation imprègne ses lèvres colorées, le sang qui pulse accélérant le palpitant et les mots sur le bout de la langue qui font ragent pour s’évader. Il y a les paroles qu’elle entend vaguement, lueur voilée sur une vérité qu’elle ne parvient toujours pas à s’avouer malgré l’insistance assumée de la blonde assurée. Et l’envie de faire place au tonnerre face aux répliques éclairs. Mais la jeune femme, elle, ne s’autorise jamais à laisser transparaître les émotions qui tambourinent au fond de sa cage thoracique. Bloquée, entre le trop et le pas assez. La peur au ventre de se dévoiler. Elle le sait, que son Univers n’est rien d’autre qu’une pièce de théâtre, que tout son entourage s’applique continuellement à jouer la même comédie sans s’arrêter, comme si c’était tout ce qui importait. Et la rébellion au coin de l’esprit qui attend patiemment l’instant où elle va craquer et se faire emporter par la vie.
— Tu sais, je pense que personne ne viendra me chercher ici. Mais merci de t’inquiéter de ma réputation.
C’est vrai, personne n’aurait l’idée de la trouver dans cette boutique ni même d’y faire un tour par le plus grand des hasards, ce qui n’était pas plus mal selon elle. Et quand bien même si la brunette était dépitée d’avoir franchi la porte de ce magasin ce n’était finalement pas plus mal pour souffler loin des ragots de la haute société. L’air désintéressée face aux rumeurs lancées, même si parfois, elle est bien trop préoccupée par ce que les gens peuvent penser. Pas d’excès pour la jeune femme surveillée, le regard de son père sur tout ce qu’elle fait, pour sauvegarder l’honneur d’une famille brisée de l’intérieur. La vie entre parenthèses d’une fille prisonnière de règles absurdes qui se noie dans les livres pour colorer le brouillon d’une existence en demi-ton.
— Si je comprends bien, selon toi, si je ne suis pas comme tes amies lesbiennes, ça veut forcément dire que je suis coincée ? Elle ne pouvait empêcher ce léger rire narquois de s’échapper de ses lippes suite aux aveux de son interlocutrice. Je suis loin d’être coincée comme tu dis, tu ne fais que supposer des choses que tu ne sais pas donc, tu pourrais t’abstenir. Surtout si l’envie te prends de parler de clichés.
Sifflement dans les tympans devant la tournure des événements et l’enchaînement des pics en coup de vent. Chelsea savait pertinemment l’image qu’elle renvoyait : princesse d’un Monde élitiste, cœur anesthésié par la notoriété. Impossibilité de montrer qui elle est, au fond, parce qu’elle est bien trop cassée. Une tâche noire sur le tableau immaculé, sans trop savoir comment elle pourrait réellement exister si elle décidait d’oublier sa société. Homophobie dans les propos pour mieux voiler l’attirance inavouée qu’elle porte envers les filles. Elle le sait, qu’elle est déstabilisé par cette rencontre improvisé, que la méchanceté perd tout son effet.
— Et puis, pourquoi tu veux absolument me donner tes contacts ? Un soupire s’évadait, loin d’être masqué. Je n’ai pas besoin d’avoir la liste de toutes tes conquêtes, on sait tous très bien comment tu es, Maya.
Et la vendeuse qui refait apparition dans le champ de vision. Le regard en coin sur la brune agacée. Chelsea qui décide de ne pas prêter attention à l’appréhension de la femme et son look particulier. Tournant la tête pour mieux l’éviter, elle cherche le moindre prétexte pour ne pas la regarder. Tandis que la blonde fait l’inventaire de ce qu’elle souhaiterait.
— T’es vraiment lourde quand tu t’y mets.
Un tantinet vexée et énervée, elle décide d’aller s’asseoir un peu plus loin. Fauteuil qui fait face à la baie vitrée pour mieux se tenir informée des changements de météo, les bras croisés, en observant de temps à autres les vêtements autour d’elle comme si quelque chose risquait de l’intéresser.
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Sujet: Re: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#) Mar 11 Juin - 21:55
Tu pourrais être surprise, je suis persuadée que le style grunge reviendra à la mode. Après tout, la soi-disant mode gothique est déjà revenue. Maya haussa les épaules s’admirant devant le miroir avec différentes pièces avant d’entendre le cliché que lui débitait Chelsea. C’est toi qui vois mes amies comme des soûlardes complètement folle. Et tu es coincée, tout se sait dans le milieu. Puis les gens adorent me parler de toi, on aurait vraiment du se disputer en public. Quoiqu’ils doivent savoir que nous nous détestons, donc je crois qu’ils font exprès pour que je parle mal de toi. Les gens sont fous ou complètement hypocrites. Je pense plutôt pour la deuxième option, tu t’en rendras bien vite compte.
Maya regarda son ancienne amie, parfois son amitié avec elle lui manquait. Elle se souvenait des moments qu’elles avaient passés ensemble et elle ressentait une certaine nostalgie. Chelsea avait été la sœur qu’elle n’avait pas eue, Maya avait eu une relation fusionnelle avec son frère, ce qui n’avait pas été le cas avec ses sœurs. Chelsea avait été la sœur qu’elle n’avait jamais eue, enfin la relation entre sœurs qu’elle n’avait pas eues. Après les choses avaient évolué, pas de la meilleure des façons.
Elle entendit Chelsea parler la regardant lorsqu’elle affirma que tout le monde savait comment elle était. Ah oui, comment je suis d’après toi et tes sbires ? La remarque de Chelsea l’atteignit bizarrement et elle ne savait pas pourquoi. Enfin elle cessa de songea à ça en discutant avec la vendeuse pour trouver la robe dont elle allait avoir besoin pour sa soirée. Elle comptait bien faire sensation, pas forcément être la plus belle de la soirée, ce n’était pas dans son caractère. Elle laissa la vendeuse partir à la recherche de ce qu’elle lui avait demandé espérant que cette dernière finisse par trouver.
Elle continua sa fouille de vêtement espérant dénicher la perle rare. Elle demanda à Chelsea de lui laisser de l’espace, cette dernière ne trouve rien de mieux à dire que : T’es vraiment lourde quand tu t’y mets. Ce qui fit sourire Maya qui répondit sans même sans rendre compte. Mais tu m’aimes quand même. Elle n’avait pas réfléchi à la portée de sa phrase, elle l’avait prononcé sans y songer réellement. Elle ne savait pas l’impact que sa phrase allait avoir sur Chelsea, rien de beau. Elle se doutait que la jeune femme devait la détester et ne pas faire partie de son fan-club.
D’ailleurs elle avait menti plus tôt, lorsqu’elle avait affirmé que tout le monde savait qu’elles se détestaient. La haine ne venait que de Chelsea, la blonde ne détestait pas son amie. Certes avec les mots que la jeune femme avait prononcés, elle ne la portait plus dans son cœur. Mais le mot haine était bien trop fort à son goût, elle ne détestait personne. Maya n’avait pas de haine en elle, sa famille n’avait pas non plus la joie de se faire haïr. Elle était pacifiste et comptait bien le rester. La vendeuse la sortit de ses pensées en lui dégotant une première robe qu’elle s’empressa d’essayer avant de sortir de la cabine en faisant une toupie pour faire voler le vêtement. Alors ? Je suis canon comme ça ? Je vais en mettre plein les yeux ?
B-Ever
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Sujet: Re: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#) Dim 23 Juin - 5:18
Une rencontre surprenante
Son interlocutrice lui exprimait clairement ce qu’elle savait déjà parfaitement : c’est un Monde d’hypocrites, et elle en faisait partie. Elle n’avait pas l’ombre d’un doute sur le sujet, sachant pertinemment qu’elle passait son temps à jouer la comédie pour donner une belle image au nom de sa famille. Ce qui était plus sûr pour la jeune femme, c’est que son amie n’avait toujours pas la langue dans sa poche. Elle aussi connaissait ce milieu et en était d’autant bien placée pour avouer ce que personne ne voulait dire.
— Si tu le dis. Grognait-elle, à court d’arguments pour sauver la cause de son entourage puisque tout était dit.
Elle n’avait sûrement pas la force de trouver d’autres excuses pour alléger la vision de Maya. En fin de compte, la brune avait passé toute sa vie à défendre cette cause pour laquelle elle n’avait pas plus d’importance que ce simple nom. Cette cause qui, en un battement de cils, pouvait la mettre sur le côté et l’oublier en la jugeant devenue inutile. Est-ce que tout ça en vaut vraiment la peine ? Chelsea avait une certaine admiration pour les choix de vie que la blonde était parvenue à faire. Et bien qu’elle n’en montrait rien, elle la trouvait tout autant courageuse que déterminée. Tandis qu’elle, n’avait jamais eu l’audace de défier son père et pour toute vérité : elle ne savait même pas qui elle était vraiment au fond d’elle. La tête pleine de questions, sans cesses, des Et si aux coins des lèvres et des Pourquoi sur le bout de la langue. Cette sensation de n’être jamais comme il faut, jamais assez. Une pression sociale qui ne s’arrête pas et serait en train de lui voler sa propre vie.
— Une coureuse de jupons, tout simplement. Répondit-elle du tac au tac. Les rumeurs n’arrangent pas ton cas. Mais bon, si flirter avec n’importe qui te plaît… C’est que tu es encore pire que ce que les gens s’imaginent. Elle lança un coup d’œil furtif à son amie, sans vraiment savoir quoi penser de la situation.
La brune avait le don de la repousser, instinctivement. Depuis leurs rapprochements, elle avait tout bonnement peur de se poser des questions sur ce qu’elle pouvait ressentir et de refaire face aux souvenirs. Têtue comme pas deux, elle refusait catégoriquement de s’adoucir malgré ses multiples interrogations sur son interlocutrice. Il y avait toujours cette part d’elle qui s’intéressait foncièrement à Maya, mais l’autre part qui luttait pour ne pas sympathiser avec cette personne qui l’avait tant chamboulée. Il y avait le retour de flammes, la répartie de son amie qui était également bien présente ce qui vexa un tantinet la jeune femme. Et il y avait les mots prononcés sur un coup de tête : « Mais tu m’aimes quand même ». Qui lui fit tourner la tête immédiatement dans le sens opposé à la blonde, préférant de loin esquiver son regard et faire comme si elle n’avait rien entendu en levant les yeux au ciel. Elle ne s’était jamais imaginé se retrouver une nouvelle fois en face à face avec son passé, presque une piqûre de rappelle à l’époque où elles s’entendaient parfaitement biens et où l’ambiguïté avait pris le pas sur l’amitié.
On pouvait dire qu’elle avait même eu quelques minutes de soulagement quand la jeune femme s’était enfuie en cabine. Bon sang, qu’est-ce que je fais encore ici ? Elle n’avait presque pas eu le temps de souffler qu’elle était déjà de retour avec sa nouvelle robe dans laquelle la blonde avait l’air de s’amuser. Plissant légèrement les yeux pour l’observer dans sa nouvelle tenue à la suite de ses questions, elle rétorquait aussitôt :
— C’est noir quoi. Soupirait-elle lourdement avant de poursuivre. Enfin, on a vu pire.
Quelque peu amusée de voir son amie heureuse de la sorte, elle esquissait un sourire du coin des lèvres qui, pour une fois, était sincère mais très peu prononcé. C’est vrai que ce n’était pas du tout le genre d’habits qu’elle se déciderait à porter d’elle-même, mais elle n’avait pas vraiment tort non plus sur le fait que ça lui allait bien.
— Par contre, on dirait un enfant qui vient de recevoir son cadeau de Noël. Les robes « grunges » comme tu dis, ne te laissent pas du tout indifférente à ce que je vois.
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Sujet: Re: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#) Mar 2 Juil - 20:21
Maya n’avait pas une vie parfaite, elle était même loin d’avoir une vie qui lui convenait parfaitement. Malgré tout, elle avait la chance d’avoir des ami.es honnêtes qui ne lui cachaient jamais leurs pensées. C’était d’ailleurs grâce à eux qu’elle avait changé et qu’elle avait pu s’éloigner de sa façon de penser typique de son milieu. Elle avait aussi adopté un mode de vie beaucoup plus simple, elle qui n’avait jamais passé l’aspirateur de sa vie avant, elle avait appris à faire le ménage. Aujourd’hui elle faisait du ménage, payait ses impôts toute seule, faisait ses lessives ou emmenait ses fringues au pressing pour les plus fragiles. Elle n’avait pas renoncé à toutes ses habitudes, elle restait riche et elle trouvait hypocrite de vivre de façon trop modeste. Donc elle profitait, mais sans être dans l’excès comme avant. Elle ne menait plus la même vie que Chelsea, cette dernière était déconnectée de la réalité. Enfin c’était le point de vue de Maya, dans ce milieu, les gens n’avaient plus conscience de la valeur de l’argent. Après la blonde se trompait peut-être complètement, elle n’avait pas la science infuse non plus. Elle ne connaissait pas son amie après tout, d’ailleurs cette dernière n’était plus son amie.
Chelsea lui affirma qu’on connaissait sa réputation et Maya ne put s’empêcher d’être curieuse. Elle devait bien avouer qu’elle s’attendait à bien pire. Mais finalement sa réputation de coureuse de jupons ne la dérangeait pas. D’ailleurs pour une fois, c’était une réputation qu’elle méritait vraiment. Elle devait bien admettre qu’elle n’avait pas connu une grande stabilité dans sa vie sentimentale. Elle avait connu une histoire qui lui avait remué le cœur et les tripes puis ensuite elle avait fait le choix d’avoir des coups d’un soir.
Aujourd’hui son désir d’être en couple n’était pas une fin absolue pour elle. Être avec quelqu’un lui manquait parfois, mais elle arrivait encore à vivre sans. Puis elle devait bien admettre qu’elle n’était pas tombée amoureuse depuis un bon bout de temps. Elle remarqua qu’elle n’avait pas répondu à Chelsea et elle finit d’essayer une veste avant de se tourner vers elle. Je profite de la vie Chelsea, tu devrais en faire autant. Un jour je rencontrerais celle qui deviendra ma femme, mais pour le moment je profite. Tu devrais t’enlever le bâton que tu as dans le cul et faire comme moi. Ah non j’oubliais, tu as certainement un futur mari. Tu finiras bien par faire sa rencontre, ils ont bien essayé de me caser avec un homme. Crois-moi, ils n’ont jamais réessayé.
Elle ne savait pas si Chelsea avait entendu parler des exploits de la jeune femme lorsqu’elle avait appris qu’on l’avait promise à un homme. Elle avait fait un scandale en plein milieu dans un gala avant d’hurler son homosexualité tout en dénonçant les mariages forcés. Elle s’était pris une gifle par son père, un regard noir par sa mère et d’autres gifles par ses frères et sœurs. Bien entendu, personne ne savait ce qu’elle avait vécu, ses parents ne l’avaient pas crié sur tous les toits. D’ailleurs elle avait été privée de sortie pendant un bon bout de temps, princesse des temps modernes dans sa tour. Mais elle ne regrettait strictement rien.
Aujourd’hui elle était libre et cette liberté n’avait pas de prit. Elle ne comprenait même pas comment Chelsea pouvait accepter ça, enfin ce n’était pas ses affaires. D’ailleurs elle se concentra sur la vendeuse qui lui apporta la robe tant espérée. Cette dernière avait parfaitement compris les souhaits de Maya. La blonde fila en cabine pour essayer le tout avant de demander son avis à Chelsea. Je suis heureuse, tu devrais essayer.
Elle continua à tourner sur elle-même avant d’aller se changer à nouveau. Je vais la prendre, vous pouvez me faire l’addition s’il vous plaît ? Elle donna les vêtements à la vendeuse avant de regarder le ciel dehors. On dirait que ça se calme. Elle finit par hausser les épaules et payer ses différents articles. Je vous laisse la grincheuse, vous pouvez la garder si vous voulez. Et je suis contente d’avoir découvert votre boutique. Merci de votre aide également. Elle fit un dernier sourire à la vendeuse, un vague signe de la main à Chelsea et s’apprêtait à partir.
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Sujet: Re: Une rencontre surprenante (feat. Maya) (#)
Une rencontre surprenante (feat. Maya)
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