have you twice (dylan)

what a mistake it was yet you look so good in my bed
let me have you twice since we can’t change what’s been done
we might as well do it again

elle ne lui pardonnerait jamais. plus le temps passait, plus charmant en était convaincu. il ne pouvait s’empêcher d’être un peu surpris. la route vers la rédemption s’avérait bien plus difficile que ce qu’il avait anticipé. avant cindy, il ne s’excusait que très rarement en le pensant de tout son cœur et même lorsque ça lui arrivait ; dans la majorité des cas – sinon à chaque fois – c’était à fairy qu’il demandait pardon. fairy, qui étant sa sœur, était obligée, peu importe l’offense, de le lui accorder éventuellement. cindy, quant à elle, n’avait aucune raison de se montrer miséricordieuse. il avait honte de l’avouer, mais charmant avait imaginé que se faire pardonner par quelqu’un comme cindy serait facile. elle était clémente par nature mais surtout elle était amoureuse de lui. il s’était fait dans l’idée que ça aurait suffit à faire table rase de la moindre faute. il s’en rendait compte à présent : il n’aurait pu se tromper plus. elle lui manquait beaucoup plus que ce qu’il s’autorisait à reconnaître. parfois, il se surprenait à faire des choses qui lui faisait penser à elle : s’essayer au point de croix, regarder un documentaire sur la déforestation en amérique du sud ou encore sortir avec sa maitresse. c’est peut-être pour ça qu’il se trouvait là, en ce moment, assis à une table dans un restaurant à attendre que dylan arrive. il était vrai qu’il y avait peu de choses qui lui faisaient penser à cindy comme la fille avec laquelle il l’avait trompé. en tout cas, c’est l’excuse qu’il avait décidé d’adopter dans sa rationalisation de ses actions. il en aurait presque ri. ce n’était peut-être pas une si mauvaise chose que cindy ne lui adresse pas la parole. si elle avait pu le voir, en ce moment, attendant sa maîtresse dans un restaurant, elle en aurait eu le cœur brisé. il n’avait même pas l’air d’avoir des remords. charmant a soupiré. un peu plus loin, dylan est entrée dans son champs de vision. il a rangé ses idées coupables dans une petite boite au fond de son inconscient. il y pensera plus tard. de toute évidence, ce n’était ni le moment, ni l’endroit pour les regrets. il ne pouvait pas faire pire que ce qu’il avait déjà fait de toute façon. quand ça l’arrangeait, il se voyait bien vite devenir partisan de la doctrine du foutu pour foutu : il se suffisait de pêcher une fois pour aller en enfer, il n’y avait pas donc pas de raison de se retenir après coup. « ça fait un moment que je t’ai pas vu, mais je me rappelais de toi plus ponctuelle. » dylan était arrivée à la table, charmant lui a souri. tout ce qui était venu lui noircir l’esprit auparavant se cachait désormais dans ses poches. ce soir, il se promettait un peu de distraction. il a regardé son rencard de haut en bas sans vraiment prendre la peine d’être discret et a affiché un air amusé. « je te préférai dans ce que tu portais à noël. » son expression entendue ne laissait aucun doute quant à ce qu’il voulait dire. il ne plaisantait qu’à moitié. la vérité, c’est il n’avait pas exactement invité dylan pour parler du bon vieux temps et éventuellement discuter des changements topographiques de la ville. ses intentions n’étaient pas exactement pures ou même innocentes. avec charmant, c’était rarement le cas. pour le dire en des termes convenables, il s’ennuyait. « je plaisante, évidemment. » il ne plaisantait pas vraiment. « tout ce que tu portes te va à ravir. » là, il était sincère. dylan était ridiculement belle. c’était un genre de beauté agressive et évidente. le genre de beauté à laquelle on pourrait succomber, en effet, dans le secret d’une fête de noël. « je suis content que tu sois venue. » c’est ce qu’il a ajouté, un peu comme un merci. elle aurait pu dire non après tout. c’est la réponse à laquelle il s’était attendu quand il l’avait invité. comme l’écrasante majorité des femmes que charmant avait côtoyé, dylan n’était pas facile à convaincre. une chance pour lui, il était très persévérant.

Have you twice

Dylan & @Charmant Nicholson

Dylan refuse de se faire rattraper par ces vieux démons. Ils ont presque failli prendre le dessus l'autre soir. Elle s'est retrouvée dans cette épicerie et elle en est ressortie avec une bouteille à la main. Heureusement pour elle, elle ne l'a pas ouverte et elle n'est donc pas retombée dans ses travers d'alcoolisme. Elle sait qu'elle a beaucoup plus de mal à résister à l'appel de l'alcool qu'à la drogue. La drogue, elle a tiré un trait définitif dessus il y a neuf ans mais pour l'alcool, parfois la tentation est forte. Surtout quand ça ne va pas, elle se dit dans ces moments là qu'un ou deux verres lui feraient du bien pour oublier mais jusqu'à aujourd'hui elle a réussi à tenir tête à cette vieille envie qui la reprend. Pour contrer ses démons et se vider la tête d'une autre façon, elle s'est trouvée une nouvelle occupation depuis quelques mois. Sortir et faire la fête, même si elle ne se retourne pas la tête, elle voit du monde, des gens qu'elle ne connait absolument pas, elle s'amuse sur le son de la musique, oublie le temps d'un instant ces soucis, parfois elle ne passe pas la nuit seule mais en charmante compagnie. Elle continue également de se rendre à l'association de sans abris, elle y va plus souvent que d'habitude, ça l'occupe surtout depuis qu'elle a arrêté de donner ses cours et qu'elle prend une pause. C'est d'ailleurs comme ça qu'elle a rencontré Charmant sauf que lui n'était pas là par son bon vouloir. Une chose en entraînant une autre, ils ont discuté et Dylan s'est retrouvée à sa soirée de Noel et ensuite, dans son lit. Une nuit torride qui lui a permis de s'évader l'espace d'un instant et de profiter sans penser à autre chose. Elle ne pensait pas le revoir à vrai dire mais pourtant elle a accepté de le rejoindre ce soir dans un restaurant de Wellington. Elle fait un signe de la main au loin à Charmant, un sourire dessiné sur ses lèvres tandis qu'elle avance dans sa direction. Quand elle arrive à sa hauteur, elle arque un sourcil avant de s’asseoir en face de lui. "Il faut savoir se faire désirer" Un sourire en coin, elle hausse les épaules avant de lâcher un petit rire amusé en murmurant. "Tu parles de la robe ou de ce que je portais en dessous?" La soirée s'annonce intéressante, elle apprécie le franc parlé de Charmant, son côté séducteur et sa façon d'être, sans prise de tête. Elle lève finalement les yeux au ciel en souriant. "Je prends le compliment" Elle lève la main pour appeler un serveur afin qu'il vienne prendre leur commande à boire pour commencer. Elle se contente d'une limonade et elle n'expliquera certainement pas à son rendez vous de ce soir les raisons de ce choix. Rare sont ceux à qui elle confie être une ancienne alcoolique, elle trouvera une autre excuse si il lui pose la question. "J'avais faim quand j'ai reçu ton message" plaisante t-elle en souriant avant d'ajouter, cette fois ci sincèrement. "C'est gentil d'avoir proposé. Bon, comment tu vas depuis cette fameuse soirée ?"

se faire désirer ? charmant l'a regardé d'un air lubrique. elle n'avait pas besoin de ce genre de chose pour se faire remarquer. il y avait certainement d'autres belles femmes dans le restaurant, mais aucune suffisamment pour éclipser dylan. à vrai dire, elles ne lui faisaient même pas de l'ombre. s’il aimait tant son visage c’est parce qu’il lui était familier. ces derniers temps, il ne se plaisait plus dans l’attrait des courbes d’inconnues, qu’importe leur splendeur. il ne voulait noyer son regard que dans des yeux qu’il avait déjà dévoré auparavant. en vue de ce qu’il avait perdu, il aimait se rappeler sur les lèvres d’une autre le goût qu’avait son passé. « je me souviens pas de la robe que tu portais à noël. mais je suis sûr qu’elle était très jolie sur mon plancher. » dylan s’est assise et la soirée a commencé. il l’a regardée commander une limonade et a fait la moue. « si tu ne bois pas, comment je suis sensé te ramener chez moi? » le serveur n’a pas semblé relever la blague et a paru gêné. charmant lui a souri, en commandant le même chose. « relax. je vais rien mettre dans son verre. » puis une fois l’employé parti, il a ajouté à l’intention de son rendez-vous. « tu me facilites pas la tâche, mais je vais rester sobre pour avoir toutes mes chances. » un ton amusé, un air pince-sans-rire, il dansait volontiers autour de la ligne de ce qu’il était approprié de dire et de ce qui lui vaudrait une boisson jetée au visage. avec les femmes ; avec tout le monde, charmant ne parvenait jamais à retenir cet os dans son corps qui l’enjoignait en permanence à avoir un comportement déplacé. le gamin de treize ans en lui se délectait toujours de la vexation d’autrui à l’entente d’une remarque malséante. et si ce n’était pas ça, il se faisait mousser pour audace insolente. en somme, il n’avait rien à y perdre. de l’autre côté de la table, dylan a posé une question. dans un geste dramatique, charmant s’est laissé tomber dans le fond de son siège, feignant un air malheureux. « terriblement mal. » c’était vrai. il accumulait les problèmes comme s’il les collectionnait. fairy, cindy, lison, sven. tous les noms de son carnet d’adresse était attaché à un ennui ou à un autre. mais loin de lui l’envie de se confier. à vrai dire, il ne cherchait qu’à s’attirer de la sympathie. « j’ai été viré de mon boulot pour manque d’assiduité et de sérieux ou quelque chose comme ça. apparemment, faut se pointer tous les jours ou on se met tout le monde à dos. » il a fait des guillemets avec ses mains pour appuyer son désaccord avec sa sentence. sur un haussement d’épaules, il a ajouté. « normalement, ça me dérangerait pas plus que ça. mais je bossais pour ma sœur et venant d’elle, ça me brise le cœur. » il a affiché son regard le plus triste, de quoi faire pâlir les yeux de bambi. du coin de l’œil, il a cherché les traits de dylan, voir si ceux-ci s’attendrissaient à l’entente du récit de sa grande tragédie. certain que ça ne marcherait pas sur elle, il le faisait plus pour l’amuser que pour la faire fondre. « mais bon, c’est pas très grave. j’ai un nouveau job maintenant. j’ai rencontré une aristo qui me paye pour que je fasse semblant d’être son copain devant ses parents. » il a marqué une pause, l’air de réfléchir. « tu vois comme t’es chanceuse? certaines personnes seraient prêtes à payer pour ce que t’as devant les yeux. mais puisque je t’aime bien, c’est gratuit pour toi. » quand il le disait à voix haute, sa vie lui semblait à peine réelle. il avait toujours eu un penchant pour l’extravagant, mais ces mois passés avaient l’air tout droit sorti d’une telenovela. et c’était sans parler de son aventure avec sa meilleure amie, de ses retrouvailles avec un ancien détenu qui voulait probablement lui faire la peau et cet autre chose. sans vraiment y réfléchir, il l’a laissé échapper. « ah, et j’ai rompu avec ma copine y’a quelques mois. mais honnêtement, c’est la moins intéressante des choses qui m’arrivent. j’ai une vie palpitante. c’est épuisant. » il l’a dit juste comme ça, sans le faire exprès, sans y penser.