contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
" Tomber en amour, qu'est-ce dire ? S'oublier soi-même, pour mieux revivre en elle." Blake
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Sujet: " Tomber en amour, qu'est-ce dire ? S'oublier soi-même, pour mieux revivre en elle." Blake (#) Dim 10 Mar - 21:34
Ce matin, j’étais particulièrement stressé. A peine sorti de mon lit, je décidais de me glisser dans la douche à l’italienne en espérant que les bienfaits de l’eau fassent leurs effets. Mais il n’y avait rien à faire. Je fermais les yeux, retins ma respiration et enfouis mon visage sous le jet d’eau le plus longtemps possible, jusqu’à ce que mes poumons m’ordonnent de cesser de jouer au plus dur. D’ailleurs en parlant de poumons, j’avais l’impression que, depuis que j’avais arrêté la cigarette (du moins avais-je plutôt diminué que stoppé ma consommation) mon état de santé s’était aggravé. Etait-ce normal ? Je l’ignorais. Je sortis donc de la douche, essuyai mon corps avant de m’habiller dans un style plus décontracté. D’ailleurs il n’y avait que le style qui l’était… Je me dirigeai vers mon téléphone portable posé sur la table basse en verre du salon, et composai le numéro de mon tabacologue et confrère qui travaillait lui aussi à l’hôpital. Cela faisait un sacré moment que je le connaissais, plus exactement depuis mon entrée à l’hôpital dans lequel il m’avait accueilli à bras ouverts. Aujourd’hui, c’était lui qui me suivait pour ma maladie, ainsi qu’un cancérologue. Et qu’une psychiatre, source de mon angoisse actuelle. En effet, c’était le jour J. Lorsque nous nous étions retrouvés au travail et avions discuté du respect et, dois-je l’avouer, du goût certain que nous éprouvions l’un pour l’autre, nous avions convenus d’organiser un dîner en tête-à-tête pour faire plus ample connaissance. Cela faisait une semaine à peine que nous ne nous étions pas revus, faute de temps, mais par chance mon weekend s’était libéré, grâce ou à cause, je ne sais pas, de tout le travail que j’avais fourni ces derniers temps. J’avais donc décidé, le cœur battant la chamade, de lui téléphoner et de lui proposer un repas fait entièrement maison. A vrai dire, si je ne mangeais pas beaucoup, la cuisine était pourtant l’une de mes petites passions. Et, à mon plus grand bonheur, elle avait accepté, étant elle aussi également libre en ce samedi soir. Il était donc convenu qu’elle vienne à vingt heures, et que moi je me mette aux fourneaux après avoir bu un bon café et… pris une cigarette. Après tout, stressé comme je l’étais, je ne pouvais que difficilement résister à l’appel meurtrier de la nicotine. Je me rendis donc dans la cuisine, fis face à ma précieuse machine à café et me fis couler ce délicieux nectar dans une petite tasse. Je vins m’assoir au comptoir et m’installai confortablement sur l’un des hauts tabourets. Là, j’attrapai mon paquet de clopes et, après une courte et dernière hésitation, m’en allumai une. Je menais la nuisible à mes lèvres, et inhalai le dangereux parfum qui s’échappa lentement de celles-ci dans un soupir. J’imaginais déjà ce que la belle jeune femme penserait de cela, mais je ne pouvais pas faire autrement. Après tout, on ne peut sortir vainqueur de la lutte contre une addiction pour laquelle vous avez succombé à l’âge de treize ans. Autrement dit, cela faisait vingt-deux ans, si je ne me trompe pas, que je fumais et je crois pouvoir affirmer que toutes les personnes se trouvant dans mon cas, atteintes de cancer ou pas, ne peuvent que difficilement résister. Une fois arrivé à la fin de ma cigarette, une violente quinte de toux irritative me prit. J’avais l’impression que l’on me passait des coups de couteau dans les poumons et la gorge.
« Putain… » Lâchais-je en écrasant la meurtrière dans son cendrier.
Je repris mon souffle comme je le pus et avalai quelques cachets prescrits par mon médecin cancérologue. Je n’avais sincèrement pas l’impression qu’ils agissaient, mais tant pis, c’était mieux que rien. Le café avalé, je me coupai une pomme en guise de petit-déjeuner, avant de retourner dans la salle de bain pour me laver les dents et faire un bain de bouche. Après tout, je m’en voudrais à mort si mon haleine sentait le tabac. Ceci fait, j’enfilai une veste, glissai mon portable dans une poche et mon portefeuille dans l’autre. Je refermai la porte de mon appartement derrière moi, et pris l’ascenseur avant de sortir au-dehors. Une température et un soleil printaniers m’accueillirent, à mon plus grand bonheur. Je restai quelques secondes les paupières fermées, respirant calmement pour me calmer. Depuis quand n’avais-je pas stressé à ce point qu’une jeune femme vienne me rendre visite ? Longtemps. Des conquêtes, j’en avais eu des tas, mais aucune qui ne me tienne à cœur comme celle-là. La vérité, c’était que mademoiselle Blake Blackwood m’obsédait littéralement. Etait-ce de l’amour ? Peut-être, je n’en sais rien, ou si ça n’était pas encore le cas, c’était un bon et beau début. Réciproque ? Pourquoi pas, je n’en savais rien. En tout cas elle me trouvait « charmant » sous bien des aspects, m’avait-elle dit, alors j’osais espérer. Alors ce soir, tout devait être parfait. Je voulais qu’elle se sente bien avec moi, qu’elle prenne du plaisir à être en ma compagnie et qu’elle veuille réitérer ce moment que nous allions passer ensemble.
Je pris ainsi la direction du marché. A la recherche de produits frais, je ne pouvais pas m’empêcher de paniquer en voyant tous ces étals ainsi exposés. Comme un abruti, je ne lui avais pas demandé ce qu’elle aimait gustativement parlant… Et je n’allais pas la déranger au travail pour le lui demander. Je poussai un long soupir, passai une main dans mes cheveux et me décidais à aller au plus simple : elle aimait la viande ? J’allais en cuisiner. Elle était végétarienne ? Je prendrai du poisson également. Et enfin des légumes. Beaucoup de légumes. Si avec ça je ne la contentais pas, je ne saurai absolument plus ce qu’il faudrait faire. J’achetai donc des aiguillettes de poulet, du saumon et toutes sortes de légumes qui se marieraient parfaitement avec mes préparations. Le sac plein, je passai devant un fleuriste et décidai de m’y arrêter. J’achetai une composition florale dans le style asiatique, faite de fleurs venues de cet immense continent. Non seulement cela décorerait ainsi la table, mais en plus cela me permettrait de lui faire un petit cadeau qui, je l’espère, me fera gagner des points auprès d’elle.
De retour à l’appartement, je jetai un coup d’œil à ma montre après avoir déballé tous mes produits. Quatorze heure trente-cinq. J’étais dans les temps. Ne pensant même pas à faire une pause pour me nourrir, je me lançai dans la cuisine. Enfilant un tablier, je mis en place ma playlist de musiques favorites qui résonna dans le haut-parleur du salon, me donnant ainsi la pêche et apaisant mon cœur qui battait un peu trop vite. Qu’est-ce que ça allait être lorsqu’elle serait là… Je me lavai soigneusement les mains, puis coupai les aiguillettes de poulet en fines tranches avant de les réserver dans le réfrigérateur. Leur préparation viendrait au dernier moment. Puis je m’attelai à ouvrir un paquet d’algue nori avant de les étaler devant moi. Je fis cuire du riz japonais et le mis à refroidir. Je coupai des lamelles de concombre et de saumon, avant d’humidifier les algues. J’étalai dessus le riz puis disposai les deux ingrédients en leur cœur. Je roulai enfin les algues pour les découper en sushis. A nouveau la panique me submergea : et si elle n’aimait pas la cuisine japonaise ? Je tentai de me calmer, n’oubliant pas que j’avais d’autres tours dans mon sac. Ainsi, je préparai tout un tas de petits plats venus des quatre coins du monde, comme des cœurs coulants au chocolat avec une crème anglaise elle aussi faite maison, une salade de fruits frais achetés également ce matin, les fameuses aiguillettes de poulet revenues avec quelques raisins secs dans une sauce Yakitori au goût délicieusement caramélisé ainsi que des légumes revenus au dernier moment à la poêle pour qu’ils restent encore légèrement croquant. Avais-je oublié quelque chose ? Je ne le pense pas. J’ouvris en grand les portes-fenêtres de l’appartement afin de changer l’air non seulement de la nourriture, mais également de la cigarette de ce matin. La température s’étant rafraîchie, je jetai un coup d’œil à ma montre, et constatai qu’il était déjà… QUOI ? Dix-neuf heure vingt ? Je me précipitai dans ma chambre pour prendre un jean noir classieux et simple à la fois, une chemise blanche élégante ainsi qu’un nouveau boxer et retournai dans la douche. Je n’avais qu’une inquiétude : qu’elle sente que j’avais fumé ce matin et que l’odeur l’indispose. Je pris donc une nouvelle douche, me lavai les cheveux puis sortis rapidement pour me sécher et m’habiller. Je retournai à ma brosse-à-dents, et à mon bain de bouche. Enfin, je mis une note de parfum dont j’adorais l’odeur, et me regardai dans le miroir. Etais-je présentable ? Tout-à-fait. Allais-je lui plaire ? Je n’en avais pas la moindre idée…
Je retournai dans mon salon au style moderne et regardai autour de moi. Le bouquet ! Je l’avais oublié. Je partis donc le chercher dans la cuisine, et le disposai dans un vase que je posai sur la table basse qui faisait face au long canapé en cuir blanc. Je m’assis dessus et me fis craquer les os des doigts, terriblement stressé. Je pris la télécommande de la télévision et lançai le DVD qui, personnellement, m’apaisait autant qu’il donnait à la pièce une certaine douceur : un feu de bois. Celui-ci crépitait dans la télé, me calmant quelques peu. Je mis également en route une playlist apaisante de diverses chansons qu’elle connaitrait peut-être, dans un son doux et raisonnablement audible pour ne pas gêner nos conversations.
Ça y est, l’heure était venue… Vérifiant pour la énième fois que tout était propre et bien rangé à sa place, j’entendis tout-à-coup la sonnette de l’appartement retentir. Bon sang, elle était là, ça y est… Passant nerveusement mes mains sur ma chemise et mon pantalon pour m’assurer qu’il n’y avait aucun faux pli, je vérifiai également que mes chaussures en cuir noir étaient parfaitement propres. Heureusement, tout était en place. Je me dirigeai vers la porte et lorsque je la vis, un beau sourire sincère et heureux se dessina sur mes lèvres.
« Bonsoir. »
Je lui fis signe d’entrer en me poussant et en ouvrant un peu plus la porte.
« Comment allez-vous ? » Lui demandais-je. Donnez-moi votre veste, mettez-vous à l’aise. »
Je pris celle-ci et allai la ranger sur un cintre dans le placard de l’entrée.
« Installez-vous, je vous en prie. Vous avez trouvé facilement ? » Lui demandais-je, un sourire plein de douceur sur les lèvres.
Petit-à-petit, sentir sa présence et son parfum exquis m’apaisa. Et entendre le son de sa voix… C’était un délice que seuls les anges devraient connaître.
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Sujet: Re: " Tomber en amour, qu'est-ce dire ? S'oublier soi-même, pour mieux revivre en elle." Blake (#) Mar 12 Mar - 21:42
#3
Blake & Michael
À travers la baie vitrée légèrement entrouverte, une brise légère pénétra dans la chambre et vint chatouiller mon nez qui dépassait de la couverture dans laquelle j'étais enveloppée. Ayant été réveillée par cette " caresse " du vent sur ma peau, j'ouvris les yeux en grand, avant de m'étirer et de me lever en douceur.
Aujourd'hui, je n'étais pas vraiment pressée. Je devais me rendre à l'hôpital, ce matin, afin de statuer sur l'état d'un patient et de déterminer s'il était apte à sortir de l'aile psychiatrique. Cette après-midi, je devais me rendre dans un salon de thé avec une infirmière de l'hôpital. Quant à ce soir, j'avais tout simplement rendez-vous avec Michael Greystone, un collègue qui s'avèrait être, également, mon patient. J'avais des appréhensions concernant la soirée que nous allions passés ensemble. Après tout, c'était la première que j'avais rendez-vous avec un homme en dehors du travail, depuis bien longtemps. J'étais stressée à cette idée, même si je je devais pas me rendre chez lui avant quelques heures. J'avais donc tout le temps de décompresser.
Sortant de mes songes, je pris le soin de fermer la baie vitrée, avant de descendre les escaliers pour me rendre à la cuisine et ainsi, prendre mon petit déjeuner. Ce dernier était composé d'un thé menthe - verveine, d'un verre de jus d'ananas et de quelques biscuits. Je ne mangeais pas beaucoup le matin, car ce n'était pas quelque chose dont j'avais vraiment besoin et puis, la simplicité de ce petit déjeuner me comblait tout à fait. Tout en buvant mon thé, assise sur l'un des fauteuils de jardin qui était installé sous le patio, je me mis à observer tout ce qui se trouvait autour de moi, prenant le temps d'admirer mon jardin. Ce rituel avait le don de m'apaiser, de me calmer, et c'était exactement ce dont j'avais besoin.
Au bout d'une quinzaine de minutes, je décidais d'aller me préparer, car je ne voulais pas arriver en retard au travail, ce qui se fit en plusieurs temps. D'abord, je me rendis dans la cuisine pour laver les différents couverts que j'avais utilisé. Ensuite, je suis allée dans mon dressing, afin de choisir les vêtements que je porterais une bonne partie de la journée . Pour finir, je pris une bonne douche pour être aussi propre que l'était la vaisselle et je vêtis simplement grâce aux vêtements que j'avais préalablement déposé dans ma chambre.
Trente minutes plus tard, je me trouvais à l'intérieur du bus qui devait me mener à mon lieu de travail. Le weekend, je préférais prendre les transports en commun, plutôt que de profiter du confort que m'apportait le fait d'employer un chauffeur privé. Cela me permettait de faire ma bonne action quotidienne, tout en réduisant l'empreinte écologique que laissait l'utilisation des véhicules hyper polluants qu'étaient les voitures. Pourtant, l'écologie ne m'intéressait pas plus que cela. C'était simplement une habitude, si je puis dire.
Une fois au travail, je me rendis dans mon bureau, afin d'enfiler ma blouse et ainsi, d'avoir une tenue bien plus digne d'une professionnelle, même si le tailleur que je portais était fait pour me donner l'allure digne d'un médecin, ce que j'étais. Puis, j'enchaînais la matinée en allant rendre une petite visite à chaque patient avant de finir par celui qui attendait mon approbation. Nous nous installâmes dans mon bureau, afin de discuter de l'évolution de sa santé mentale et de son aptitude à regagner la vie réelle, celle qui se trouve en dehors des quatres murs du bâtiment hospitalier. Au bout d'une heure de discussion, je pus enfin statuer sur son état et rendre un verdict. Il était apte à regagner la vie active à consition qu'il soit sous suivie médicale pour une durée pouvant aller de quatre à huit mois, en fonction de son comportement.
À midi, je ne pris pas la peine d'avaler un vrai repas et me contenta seulement de manger une banane. Je n'avais pas vraiment faim et puis, j'aurais tout le loisir de dîner lorsque je serais chez Michael. D'ailleurs, cette simple pensée raviva mon stress ; la boule dans mon ventre ne voulant visiblement pas se calmer. D'une part, j'avais très envie de pouvoir faire connaissance avec lui, car c'était un homme qui me plaisait. De l'autre, la situation n'était pas éthique, professionnellement parlant, car il était mon patient. Balayant ces pensées, je décidais de passer quelques heures à l'hôpital, avant de me rendre au salon de thé avec une amie. Je flânais dans le couloir, remplissais des dossiers dans mon bureau et passais voir les patients pour leur tenir compagnie, tout en étant leur étant d'une quelconque aide. Mon altruisme prenait facilement le dessus sur mes autres qualités, lorsque j'étais au travail.
À seire heures, je quittais l'hôpital en compagnie d'une infirmière, nommée Rosa, et qui travaillait dans l'aile psychiatrique. Étant collèges, nous avions fini par nous rapprocher et elle était devenue l'une des amies. Le salon de thé était un endroit où nous nous rendions régulièrement ; un rituel amical, en quelque sorte. Je n'avais pas l'intention de lui parler du fait que j'avais rendez-vous avec un collègue, car je n'aimais pas parler de ma vie personnelle. Pzr conséquent, je ne fis aucune mention de cela, lors de l'après-midi que nous passâmes ensemble. Nous bûmes du thé, tout en mangeant des gâteaux et en discutant de divers sujets, sans jamais aborder la vie privée de l'une et de l'autre. Le fait qu'elle ne s'en mêle pas était une chose que j'appréciais chez elle. C'était, sans doute, pour cela que l'on était devenue amies.
Le temps fila plus que vite que d'habitude. Et bientôt, il fut dix-huit heures, l'heure de rentrer chez moi, afin de me préparer. Je n'allais quand même pas me rendre à ce dîner en tenue de travail. Il fallait donc que je me change. Prenant le bus, dans le sens inverse, je me rendis jusqu'à chez moi en une trentaine de minutes, puis je me mis à fouiller mon dressing en quête de la tenue parfaite. Mon choix se porta sur une robe, accompagnée de talons hauts. Je mettais souvent des robes et même si j'étais grande, du moins, je l'étais assez, mettre des escarpins ne m'avait jamais gêné. Les gens restaient alors toujours plus grands que je ne l'étais. Je me vêtis donc de la tenue que j'avais choisi, avant de me pomponner, m'aspergeant de parfum, mettant une touche de mascara sur mes cils et un peu de baumes à lèvres. Je n'avais jamais vraiment été intéressée par le maquillage voyant, alors mon visage criait la simplicité. À dix-neuf heures trente, je quittais ma villa pour prendre le bus en direction de l'appartement de Michael, dont il m'avait donné l'adresse. Je savais donc où me rendre.
Une fois devant l'immeuble, mon stress se mot à grandir et la boule se reforma dans mon ventre. Je me posais des questions, allant de mes appréhensions à ce qu'il aurait préparé, puisque le jeune homme m'avait indiqué qu'il cuisinerait. Toutefois, je mis de côté mes doutes et mes questions en entrant dans l'ascenseur. En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, je me retrouvais devant la porte de son appartement à sonner grâce au bouton prévu à cet effet. Au bout de quelques secondes, la porte s'ouvrit, laissant apparaître Michael, l'homme avec qui j'avais rendez-vous. Je le détaillais de la tête aux pieds. C'était un très bel homme et j'avais enfin l'occasion de le voir habiller autrement qu'en tenue de travail. Ce style lui allait bien et je me devais de l'avouer, le rendait plus attirant qu'il ne l'était déjà. Un sourire se posa sur mes lèvres, lorsque je vis le sien.
« Bonsoir, Michael. » M'exclamai-je simplement.
Tandis qu'il me laissait entrer à l'intérieur de son appartement, il me posa une question auquel je me pressais de répondre.
« Je vais très bien et vous ? Comment vont vos poumons ? » Lui répondis-je, tout en enlevant mon manteau, avant de le lui tendre.
Puis, le médecin m'intima de m'installer et tout en regardant autour de moi, je m'installais sur le canapé blanc. Son appartement avait un style moderne, mais simple. Ça lui allait bien.
« J'ai trouvé facilement, en fait. Ce n'était pas très difficile, étant donné que j'habite, également, à South Bay, même si mon logement est géographiquement éloigné du vôtre. Et puis, les bus passent dans toute la ville, alors même le plus idiot du monde arriverait à localiser certains endroits. »
Tout en répondant, mon regard se posa sur les fleurs qui étaient disposées sur la table basse. Des fleurs asiatiques, plus précisément. Je n'étais pas une grande amatrice de fleurs, mais ayant déjà voyagé en Asie, je me souvenais d'avoir déjà croisé ce genre de compositions florales. Leur parfum était exquis. Détournant les yeux des fleurs, je me mis à chercher Michael du regard et lorsque mes yeux croisèrent les siens, mon sourire s'élargit. À contrario, mon stress diminua. Il avait définitivement de beaux yeux ; une pensée qui, par mégarde, fut dite à voix haute sans que je ne m'en aperçoive. Décidément, faire des boulettes était une habitude, en ce moment.
CODES ️ LITTLE WOLF.
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Sujet: Re: " Tomber en amour, qu'est-ce dire ? S'oublier soi-même, pour mieux revivre en elle." Blake (#) Dim 17 Mar - 21:42
Le son seul de sa voix me redonna instantanément le sourire. Et en parlant de sourire, le sien faisait littéralement fondre mon cœur que je pensais gelé à toute relation. Je n’avais jamais eu de chance en amour, et ma dernière conquête remontait à plus de deux ans et demi. Quant à savoir ce qu’il y aura entre la belle et moi… rien n’était joué d’avance, et je devais avouer que c’était précisément ce qui me motivait : que rien ne soit sûr, et pourtant que quelques petites preuves par-ci par-là me montrent quelques maigres indices. Je ne savais honnêtement pas si je lui plaisais autant qu’elle me plaisait, mais au moins je savais que je ne la laissais pas de marbre. Blake entra dans mon appartement, et je me glissai derrière elle pour refermer la porte et lui demander :
« Je peux prendre votre veste ? »
Celle-ci la fit glisser le long de ses bras et je l’en remerciai, avant de me diriger vers la penderie de l’entrée pour l’y ranger. Lui demandant comment elle se sentait, elle me répondit que tout allait bien et s’empressa de me retourner la question, ainsi qu’une autre qui, je dois le dire me fit rire.
« Ça va bien, merci, et quant à mes poumons… ils fonctionnent encore. Du moins, je crois ! »
Je ne m’étais vraiment pas attendu à ce qu’elle me demande de leurs nouvelles, à ceux-là ! Mais je n’allais pas entrer dans des détails sordides en ce si bon début de soirée et lui dire qu’ils me faisaient un mal de chien. Et tout à coup, elle fit cette gaffe qui accéléra les battements de mon cœur. J’avais vraiment de beaux yeux, m’avait-elle dit spontanément ?
« Oh, merci ! Ce compliment me fait très plaisir. Et si je peux me permettre, vous êtes très en beauté ce soir. L’absence de la blouse change tout, malgré qu’avec vous êtes également très belle. »
Oui, et calme-toi mec ou elle va partir en courant avec tous ces compliments qui, je l’espère, lui feraient vraiment plaisir et ne l’indisposeraient pas. La belle psychiatre s’installa sur mon canapé lorsque je lui proposais de se mettre à son aise, et regardait partout autour d’elle, de ses yeux bleus azur. Poliment, je lui demandais si elle avait trouvé facilement, et elle m’expliqua qu’elle n’avait pas eue la moindre difficulté à trouver mon appartement dans cette si grande ville pourtant.
« Ah vous habitez dans le coin également ? Ça tombe bien, j’avais peur que vous ne fassiez un trop long trajet pour venir jusqu’ici. Par contre, je pense à quelque chose… Pardon si je me trompe mais, … Il y a des bus qui circulent tard le soir ? »
Ma question eut l’effet d’une bombe. Visiblement, Blake avait oublié ce détail.
« Attendez, je prends mon PC et on va regarder. Il y a toujours une solution. »
Je m’assis à côté d’elle et attrapai mon ordinateur portable, posé sur la table basse, que j’avais oublié de ranger dans son coin. Je pianotai sur les touches pour entrer le nom du réseau de bus, et lui demandais son adresse afin de la rentrer dans l’itinéraire depuis mon appartement. Je la sentais angoissée, et je comprenais très bien pourquoi. Néanmoins, et devant les résultats qui s’affichaient, je lui dis d’une voix très douce pour l’apaiser, un sourire bienveillant sur les lèvres.
« Bon, il n’y a plus de bus à partir de vingt-et-une heure trente. Je peux vous proposer sans problème, si vous le désirez – et ne vous sentez pas obligée d’accepter – de passer la nuit ici. Je vous passerai mon lit dont je vais changer les draps pour que vous soyez à l’aise, et moi je dormirai sur le canapé. Ne vous inquiétez pas, je crois que je dors plus sur ce dernier que dans ma chambre quand je rentre de nuits de garde et que je n’ai pas la force d’aller jusque dans mon lit. » Riais-je doucement.
« Je vous assure, ça ne me dérange pas. » Lui promis-je.
Au fond, j’espérais sincèrement qu’elle accepterait. Et pour finir de la mettre à l’aise, je lançais d’un air triomphal :
« J’ai même une deuxième brosse-à-dents toute neuve ! » Plaisantais-je.
Posant délicatement telle une plume ma main sur la sienne, je lui dis en me relevant :
« Vous êtes la bienvenue ici, et vraiment ça me ferait plaisir de vous garder cette nuit. Ça ne me gêne pas. Maintenant, la décision vous appartient, et moi je vais vite éteindre mon four avant de tout faire cramer. »
Je me dirigeai vers la cuisine ouverte qui donnait sur le salon, ne me privant alors pas du moindre contact visuel et verbal avec elle. Je lançai alors, tandis que je sortais mes petits plats pour les poser sur le comptoir de la cuisine pour fignoler ma décoration :
« Et si nous nous tutoyions ? Nous ne sommes ni un patient et son médecin ce soir, ni deux collègues mais plutôt, dirais-je, deux amis. On sera plus à l’aise, non ? Et puis zut, on n’est pas si vieux que ça, après tout ! »
Je coupai en rondelles mes makis au saumon et avocat, et lui dis en même temps :
« Au fait, j’espère que les fleurs qui sont sur la table vous plaisent, parce qu’elles sont pour vous ! Enfin, pour toi. Et j’espère aussi que tu aimes ce qui est asiatique, parce que comme un âne j’ai foncé sur ce type de nourriture que je trouver personnellement très raffinée, sans te demander si ça te plait… Bon, du coup j’ai touché à tous les pays du monde, donc j’espère bien avoir une bonne pioche à un moment donné ! » Riais-je en toute modestie.
J’adorais cuisiner, mais j’étais tellement enjaillé qu’elle vienne chez moi que j’avais foncé tête baissée vers des aliments complexes à faire pour, je l’avoue, un peu l’impressionner. Oui, je voulais vraiment lui plaire, sauf qu’à s’obstiner à plaire, on oublie de savoir si c’est vraiment le cas. Alors tant pis, cette soirée risquait d’être pleine de surprises.
« Comment s’est passée ta journée, dis-moi ? C’est l’ultime question que je te pose sur le travail avant de te proposer de passer à d’autres sujets pour changer. » Lui dis-je dans un clin d’œil complice, en revenant vers elle pour m’assoir à ses côtés, deux verres de cocktail vides dans la main.
« Tu aimes les cocktails ? Je peux t’en faire avec ou sans alcool, c’est toi qui vois. Si tu n’as pas d’idées, je peux te proposer une Pina Colada avec ou sans rhum. Ou autre chose, j’ai tout ce qu’il faut ! » Lui dis-je en ouvrant la table basse qui se séparait en deux parties où toutes les bouteilles reposaient sagement là.
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Sujet: Re: " Tomber en amour, qu'est-ce dire ? S'oublier soi-même, pour mieux revivre en elle." Blake (#) Dim 7 Avr - 0:15
#3
Blake & Michael
Je fus soulagée de savoir que ses poumons fonctionnaient bien. Du moins, c'est ce qu'il disait. Je le croyais, bien sûr, même si je restais persuadée qu'ils devaient le faire souffrir. Après tout, il était malade et... Je chassais vite cette pensée de mon esprit, ne voulant pas gâcher la soirée. Parler de cela tuerait l'ambiance et ce n'était pas ce que je voulais. J'étais là pour dîner avec Michael et apprendre à connaître cet homme qui m'attirait.
Quelques minutes plus tard, après avoir lâché le fameux compliment à propos de ses yeux, il me répondit que j'étais de toute beauté et je ne pus m'empêcher de rougir légèrement. Je n'avais plus vraiment l'habitude d'être complimentée, surtout par un bel homme. Il était plaisant de savoir que je lui plaisais, même en dehors du travail.
Mes yeux se posaient sur tout ce qui se trouvait dans la pièce. Je ne pouvais pas m'en empêcher, étant de nature très curieuse. Mon observation fut stoppée par l'une des phrases qu'il prononça à propos des bus. C'est à ce moment là que je me mis à réaliser que je n'avais aucune pensée au fait que je risquais de rentrer à une heure tardive ; heure à laquelle plus aucun bus ne passait. Ma conscience m'infligea une claque mentale. J'avais tellement été stressée à cause de ce dîner que j'en avais oublié le bon sens. Idiote, voilà ce que j'étais.
« Ça m'était complètement sorti de la tête. Comment ai-je pû être aussi idiote ? » M'exclamai-je à haute voix.
Heureusement pour elle, son hôte était un homme attentionné qui pris le temps de regarder son ordinateur portable, afin de vérifier ses dires. Sa recherche confirma ce que je redoutais tant. Il n'y aurait pas de bus, ce qui m'angoissait. De plus, la proximité du jeune médecin me déconcentrait, me perturbait même. Je n'avais jamais été si proche de lui jusqu'à présent. D'ailleurs, j'eus le droit à l'un de ses sourires, tandis qu'il essayait de me rassurer en me disant que je pouvais rester ici et que ça ne lui posait aucun problème. Je me mis même à rire à sa dernière remarque.
« C'est très aimable de votre part, mais je ne voudrais pas m'imposer. Je pense que vous méritez une bonne nuit de sommeil, de préférence sur un support confortable tel qu'un lit, et je m'en voudrais de vous priver de cela. Vous n'avez pas à vous accomoder de ma présence, surtout que c'est de ma faute si j'ai manquais d'attention. » Lui répondis-je en étant légèrement angoissée à l'idée de rentrer seule, dans la pénombre des rues de la ville.
Michael insista sur le fait que cela ne le dérangeait pas et cela me convainquit. Je n'avais pas envie de finir à l'hôpital ou assassinée dans une ruelle sombre. J'ëtais devenue assez paranoïaque avec le temps et cette paranoïa ressortant de temps à autre. Avant que je ne pus lui répondre, il détendit l'atmosphère en expliquant qu'il avait une deuxième brosse à dent. Décidément, le jeune homme avait un certain sens de l'humour ; chose que j'appréciais chez une homme.
« Je... »
À nouveau, je fus interrompue et ne pus finir ma phrase, car il essaya à nouveau de me convaincre, allant même jusqu'à poser sa main sur la mienne. Visiblement, une certaine proximité s'installait entre nous. Je n'étais pas gênée par cela. Au contraire, j'appréciais ce contact qui me fit d'ailleurs frissonné.
« Je vous remercie de votre proposition. Au départ, j'allais refuser, mais disons que vous avez de bons arguments et que rentrer seule lorsqu'il fait nuit n'est pas une bonne idée. J'aimerais mieux rester en vie. En tout cas, je vous en suis très reconnaissante. » Dis-je en le suivant du regard, tandis qu'il se rendait dans la cuisine.
Par la même occasion, je ne brisais pas le contact visuel entre nous. Un tel contact avait toujours de l'importance, surtout pour une personne aussi observatrice que moi. Tout en faisant je ne sais quoi, le médecin proposa que l'on se tutoie, ce qui m'allait parfaitement. À vrai dire, tutoyer une personne avec qui j'allais dîner dans un endroit aussi intime que l'appartement de cette dernière me semblait idiot. J'étais donc plus qu'heureuse de se changer, même si cela resserait notre proximité.
« Vous avez entièrement raison. Il est vrai que nous sommes plutôt jeunes et que le vouvoiement me paraît ne plus convenir. »
Suivant mes paroles, Michael m'indiqua que les fleurs, qui se trouvaient sur la table, étaient pour moi et je fus touchée par cette attention. Il est vrai que j'aimais les fleurs et je devais que celles-ci étaient sublimes. Visiblement, il avait un bon goût. Puis, il rajouta qu'il avait opté pour de la nourriture asiatique, tout en touchant à d'autres cultures du monde. Une attention de plus à mon égard. J'étais plus que flattée.
« Les fleurs sont sublimes. Je vous... te remercie. Et, tu n'avais pas besoin de faire tout cela. J'aurais pû manger n'importe quoi. J'apprécie l'attention et je dois avouer que j'ai une faible pour la nourriture japonaise depuis que j'y suis allée, il y a quelques années. Donc vous avez touché dans le mille. Je vous félicite. » M'exclamai-je en observant ses mouvements.
Je ne pouvais m'empêcher de poser mon regard sur lui ou d'observer ce qu'il faisait. Fascinant, n'est-ce pas ? La façon dont l'esprit humain captait le moindre mouvement, notant la moindre petite chose. Je détournais mon attention sur autre chose, lorsqu'il me posa une question par rapport au travail, tout en revenant vers moi. Tandis qu'il prenait place à mes côtés, mes yeux se plongèrent dans les siens et un large sourire s'afficha sur mon visage. J'aimais croiser son regard et je ne saurais expliquer pourquoi. Mon sourire ne faiblit pas, même lorsque Michael proposa de me faire un cocktail, ouvrant la table basse afin d'y prendre quelques bouteilles.
« Ma journée s'est plutôt bien passée. Ce matin, j'ai traîné dans l'aile psychiatrique de l'hôpital, admettant de nouveaux patients et vérifiant l'état de certains. Ensuite, j'ai pris un thé avec une amie, puis je suis rentrée chez moi, avant de venir ici. En définitif, une journée des plus banales. Et toi, comment était ta journée ? J'espère qu'elle était plus palpitante que la mienne, sinon je vais penser que vous êtes aussi ennuyant que je le suis. » Expliquai-je en riant à ma dernière remarque.
Bien évidemment, je plaisantais. Il ne me semblait pas le moins du monde en ennuyant.
« Hm... Je ne bois plus d'alcool depuis un moment, mais j'adore les cocktails. Alors, une Pina Colada sans alcool m'irait très bien. Je te remercie, Michael. »
C'était la première fois que je prononçais son prénom, en le tutoyant et sans mentionner son nom de famille. J'espèrais que cela ne le dérangerait pas.
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Sujet: Re: " Tomber en amour, qu'est-ce dire ? S'oublier soi-même, pour mieux revivre en elle." Blake (#) Dim 7 Avr - 20:11
Contre toute attente et à mon plus grand plaisir, Blake accepta de passer la nuit chez moi. Super, on fera une pyjama party ! Non je plaisante, bien entendu. J’allais simplement continuer de l’accueillir comme il se doit, et espérer ne faire aucun faux pas pour qu’elle soit la plus à l’aise possible. Elle me confia qu’au prime abord elle aurait refusé mais, préférant rester en vie pour le moment, elle acceptait mon offre. Je ne pus m’empêcher de rire légèrement à cette remarque, et confirmai que ça serait effectivement bien dommage qu’elle quitte le monde des vivants à une heure aussi précoce. Je me retirai dans ma cuisine histoire de sortir mes petits plats du four et de commencer la découpe de mes maki, lui répondant au passage :
« Vous n’avez pas à me remercier, c’est normal. Je n’aurai pas la conscience tranquille de vous laisser repartir à pied. »
Là, je lui proposai que l’on se tutoie enfin, n’étant ni au travail, ni deux vieilles personnes qui se sentiraient obligées de garder des formalités. Et puis, au passage, cela me permettait de me rapprocher un peu plus d’elle en brisant cette glace qui nous séparait. La psychiatre accepta sans rechigner, me donnant raison sur ma réflexion. Un sourire aux lèvres, je lui annonçai que les fleurs qu’elle voyait là, juste à sa gauche, lui étaient destinées, dans un style asiatique qui entrait en résonnance avec le menu du soir. Heureusement, celles-ci semblèrent lui plaire, et la doctoresse ajouta que je n’aurai pas dû me décarcasser. Cependant, elle était ravie et même me félicitait d’avoir trouvé son point faible, car elle était une fanatique du Japon, où elle était allée il y a quelques années de cela.
« Waouw, tu y es allé ? C’est mon rêve de faire ce voyage, je suis un fervent passionné du Japon, mais un grand phobique des avions donc ça complexifie un peu les choses. Après la cigarette, on saura au moins quoi travailler en thérapie. » Plaisantais-je.
Mon plat fin prêt, je le réservai de côté et vins la rejoindre sur le canapé, ouvrant la table basse pour sortir quelques bouteilles afin de faire le cocktail de son choix, à savoir une Pina Colada sans alcool, choix que je partageai, tandis qu’elle me racontait que sa journée s’était plutôt pas mal passée. Elle m’expliqua qu’elle était allée vérifier l’état de santé de ses patients dans le secteur psychiatrique de l’hôpital, puis qu’elle était allée boire une tasse de thé chez une amie avant de rentrer chez elle. Puis elle me demanda en retour comment s’était déroulée ma journée, en espérant qu’elle ne serait pas aussi ennuyeuse que la sienne. Je ne pus m’empêcher de rire tout comme elle à cette réflexion, et de lui dire en lui servant le cocktail dans le verre approprié :
« En fait ma journée est encore plus plate que la tienne, désolé de te décevoir ! C’était mon jour de repos et je l’ai passé à tout préparer pour que tout soit en ordre ce soir et que l’on passe un bon moment. Je me suis mis la pression tout seul en fait, mais bon. Ça, c’est tout moi, tu commences à me connaître, n’est-ce pas ? » Lui dis-je en me servant à mon tour.
Elle me remercia pour mon service, prononçant pour la première fois mon prénom, ce qui me fit très plaisir. Je sentais en effet qu’elle commençait à se détendre elle aussi.
« Avec plaisir, Blake. » Lui dis-je dans un clin d’œil complice en levant mon verre.
« Bon, et bien à cette soirée et, je l’espère, au début d’une longue série ! »
Nous trinquâmes et bûmes une gorgée de ce délicieux cocktail que, par chance, je réussissais toujours. Mon regard se posa un instant sur mon meuble à télévision, sur lequel un paquet de cigarettes était posé. Je me levai et lui dis avec légèreté :
« Oups, je vais enlever les meurtrières de ma vue, tu m’excuses. »
Je me rendis dans mon bureau et les posai dessus, mon regard s’attardant un instant sur elles. Bon sang ce que j’en avais envie… Mais je me devais de rester inflexible quant à ma consommation, ayant promis à Blake de faire des efforts. Tant pis si je craquerai demain ou dans deux jours, ce soir c’était abstinence totale. Je me l’étais juré. Revenant dans le salon, je m’assis à ses côtés, et lui demandai :
« Je peux faire une suggestion ? J’aimerais beaucoup que tu me parles un peu de toi, de tes loisirs, de tes voyages, un peu de tout, quoi. J’aimerais savoir qui est Madame Blake Blackwood. »
En effet, j’avais envie de la découvrir. Je sentais qu’une grande richesse se cachait derrière les beaux yeux bleus de ce personnage, et j’étais vraiment avide de faire un peu plus sa connaissance.
« Après tout, tu sais pas mal de choses sur moi à présent, et, si tu le veux bien, j’aimerais apprendre à te découvrir. Tu n’es pas obligée d’accepter si cela te gêne, entendons-nous bien. Je veux que tu te sentes libre ce soir de faire ce qui te chante. »
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Sujet: Re: " Tomber en amour, qu'est-ce dire ? S'oublier soi-même, pour mieux revivre en elle." Blake (#) Lun 13 Mai - 22:47
Michael était visiblement intéressé par le fait que j'avais déjà été au Japon, lors d'un voyage, il y quelques années de cela. Il m'indiqua, également, qu'il aimerait y aller, mais qu'il avait peur des avions, ce qui pourrait s'avérer problématique, car il n'y avait pas d'autres moyens pour s'y rendre.
« En effet, j'y suis allée, mais seulement une fois. Du moins, le voyage a duré un mois, alors ce n'en était pas vraiment un. C'était plutôt un séjour et j'ai adoré le pays avec sa culture différente et ses traditions pleines de curiosités. J'ai d'autres endroits à visiter, mais il est certain que j'y retournerai, un jour. On pourra y aller ensemble, si tu veux. Enfin, quand tu auras vaincu ta phobie des avions. D'ailleurs, je t'aiderai quand nous aurons fini avec ton addiction à la cigarette. Dis-je avec un petit sourire en coin. »
Mon regard était fixé sur la télévision, tandis que le jeune homme revenait ici, afin de me faire un cocktail maison. Je remarquais enfin qu'une petite musique d'ambiance résonnait dans la pièce depuis mon arrivée. Visiblement, mon attention avait tellement été accaparé par Michael que je ne l'avais pas remarqué plus tôt.
Une fois que mon cocktail fut prêt, j'en bus plusieurs gorgées, tout en l'écoutant et après l'avoir remercié chaleureusement. C'était délicieux et j'allais d'ailleurs le lui dire, mais avant, je voulais qu'il finisse de parler. Son rire était plaisant à entendre, par ailleurs. Il me raconta donc que sa journée avait été plate et qu'il s'était mis la pression pour ce dîner. J'en fus ravie, étant heureuse qu'il se donne autant de mal pour cela.
« En effet, je commence à te reconnaître à force. Au fait, ton cocktail est un pur délice. Tu as des qualités de barman, visiblement. Le complimentai-je. »
Il prononça mon prénom avec un clin d'œil et je levais alors mon verre rempli du délicieux liquide. Mon prénom sonnait bien, lorsque Michael le prononçait. Visiblement, nous commencions à nous détendre et la boule dans mon ventre s'était formé. Je n'appréhendais plus ce dîner et j'osais avouer que c'était bien mieux comme ça.
« À ce dîner, dans ce cas, et j'ose espérer qu'il y en aura d'autres. Ajoutai-je avec un grand sourire. »
Je n'avais pas remarqué le paquet de cigarettes jusqu'à ce que le médecin me le fasse remarquer, décidant d'aller les ranger autre part. Je fronçais légèrement les sourcils. J'aurais préféré qu'il n'en ait pas fumé récemment, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie. Il disparut alors de ma vue, ne revenant qu'une minute plus tard et s'asseyant à nouveau à mes côtés. Je tournais donc la tête vers lui, lui lançant un nouveau sourire. Ce dernier me demanda de lui parler de moi et de ce que j'aimais faire, car il voulait en savoir plus sur moi. Évidemment, je n'allais pas hésiter à lui donner plus d'informations sur la femme que j'étais.
« Je me sens libre, ne t'inquiète pas. Et bien sûr, je vais te parler de moi. Alors, hm... je suis née à New York et j'ai vécu à Manhattan pendant quasiment toute ma vie. J'ai étudié à Columbia et j'ai travaillé au Bellevue Hospital. Voilà pour ce qui est de moi, en général. Commençai-je en fixant un point dans la pièce. »
Je ne le regardais pas, car son regard pouvait s'avérer déstabilisant.
« Au niveau de mes loisirs, ce n'est pas vraiment grandiose, je dois dire. Étant donné que je n'ai pas beaucoup de temps pour moi, je passe mon temps à lire des livres. Ce n'est pas vraiment le meilleur des hobbies, mais c'est le mien et je préfère cela plutôt que de passer mon temps libre dans les bars. Riai-je, avant de monopoliser la parole, encore une fois. Quant à mes voyages, il y quatre ans et cela pendant un an, j'ai été dans plusieurs pays, un par mois pour tout dire. Du coup, j'ai visité le Japon, le Népal, l'Inde, l'Afrique Du Sud et un tas d'autres destinations. C'était impressionnant. Je pense que c'était la meilleure année de ma vie. »
Finissant mon long monologue, je repris une gorgée de mon verre, avant de reporter mon attention sur Michael.
« Et toi, je peux en savoir plus sur le jeune médecin ? Lui demandai-je avec un léger sourire. »
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Sujet: Re: " Tomber en amour, qu'est-ce dire ? S'oublier soi-même, pour mieux revivre en elle." Blake (#) Sam 18 Mai - 20:44
Blake me raconta que son voyage au Japon dura un mois, pendant lequel elle avait pu découvrir les us et coutumes du Pays du Soleil Levant. J’étais sincèrement admiratif de cette femme, qui allait visiblement toujours au bout de ses désirs, et je me permis de lui demander, empreint de curiosité :
« Et tu es partie seule là-bas ? Ca doit être difficile avec la barrière de la langue, non ? »
Et lorsqu’elle me proposa de repartir là-bas mais cette fois avec moi, mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Etait-elle sérieuse ? Oui, je n’en doutais pas. Cependant il faut que la personne compte un minimum pour nous pour se permettre de lui proposer cela, non ? Après tout, on ne part pas quasiment à l’autre bout du monde avec un simple collègue de travail, et patient par-dessus le marché. J’osais alors secrètement espérer que j’étais un peu plus pour elle. Quoi, je n’en savais encore rien, mais j’espérais bien le découvrir au fur et à mesure de la soirée. Je lui répondis alors :
« C’est avec grand plaisir que j’affronterai ma phobie et partirai avec toi. Sincèrement. » Lui répondis-je, tout sourire.
Je m’éclipsai un instant, le temps d’aller chercher de quoi faire nos cocktails « raisonnables » car sans alcool, et revins de la cuisine après avoir vérifié que tout était en ordre. Je revins alors à ses côtés et lui servis un verre que je lui tendis avec politesse. Ses lèvres tentatrices vinrent goûter le liquide à l’ananas et à la noix de coco, tandis que je répondais à sa question de savoir si ma journée avait été bonne, ce à quoi je lui dis qu’elle avait été faite de maintes préparations pour ce soir, et que je m’étais activé pendant des heures, ne m’arrêtant jamais pour que tout soit parfait. Ou du moins frisant la perfection un minimum. Son sourire laissait agréablement sous-entendre qu’elle était touchée par le fait que je me donne tout se mal pour elle, et ses paroles me firent sincèrement rire lorsqu’elle me dit que j’avais des qualités de barman.
« Et bien tu viens de découvrir comment j’ai financé mes études à l’université ! J’étais barman, effectivement. Du coup je te laisse imaginer combien je manquais d’heures de sommeil entre mes nuits de travail et mes jours de cours. Sans compter lorsqu’il fallait que je révise pour les partiels. C’est là que j’ai commencé à fumer, et pour être honnête il n’y avait pas que de la nicotine. Mais ça j’ai très vite arrêté, heureusement. Ca me rendait malade plus que cela ne m’aidait à tenir le coup. Je n’en suis pas vraiment fier, mais bon. Ce qui est fait est fait. Le tout est de ne pas répéter ses erreurs passées. »
Passé ce moment de confidence, nous trinquiâmes à cette soirée, et à de nombreuses autres, l’espérions-nous tous deux. Mais après tout, il n’y avait pas de raison que ça se termine là. Ca commençait si bien ! Repérant l’intru posé sur la table, à savoir mon paquet de cigarettes, je m’excusai auprès d’elle et le pris pour l’éloigner de moi, l’enfermant dans mon bureau en espérant à moitié ne plus avoir jamais à y toucher. Du moins pour la soirée. Lorsque je revins à ses côtés, je lui demandai, si elle le voulait bien, me parler un peu plus d’elle pour que l’on fasse connaissance, ce à quoi elle ne rechigna pas à mon plus grand plaisir. Elle me conta à ma plus grande surprise qu’elle était d’origine new-yorkaise, qu’elle avait fait ses études à Columbia et qu’elle avait travaillé au Bellevue Hospital. Grandement et agréablement surpris, je ne cachais pas mon étonnement et m’exclamai :
« Tu plaisantes ? Je suis de New-York également ! Bon, la ville et l’université sont un peu grandes mais je m’étonne quand même de ne pas t’y avoir rencontrée ! Remarque, si c’était le cas je ne l’aurai sans aucun doute pas oublié ! »
Ensuite, elle aborda le sujet de ses loisirs, et me confia que sa passion c’était les livres, ainsi que les voyages. Elle ne trouvait sans doute pas cela grandiose, mais moi je l’admirais sincèrement. Il y a quatre ans, me dit-elle, elle était partie pendant un an à travers le monde, et avais vivité un pays par mois. Dévorant ses paroles, je n’avais néanmoins pas remarqué que je la dévorais également du regard. Je buvais le moindre de ses dires, emporté par la valse suave de ses lèvres et de sa voix mélodieuse. Ce fut sa question qui me ramena à la réalité, et je secouai légèrement la tête pour recouvrer mes esprits, fixant un bref instant mon verre pour y remettre de l’ordre et arrêter d’être ainsi hypnotisé par la jeune femme.
« Hmm, que puis-je te dire ? Il n’y a pas grand-chose d’intéressant dans ma vie, je n’ai jamais voyagé et fais que travaillé. Au départ j’ai commencé par un stage au lycée en maison de retraite en tant qu’aide-soignant. Mais voyant comme les médecins traitaient ces personnes fragiles mais attachantes, c’est là que je me suis dit que je serai plus qu’un aide-soignant ou un infirmier : je serai médecin. Ce qui m’a conduit dans le secteur des urgences c’est que durant un stage pendant ma… quatrième année, je crois, une petite fille a fait une réaction inflammatoire à une piqûre de guêpe. Son visage s’est mis à gonfler et elle ne pouvait plus respirer. Le personnel ne faisait rien, ils pensaient que des anti-allergènes allaient suffir, mais moi je voyais que la gamine allait mourir. Alors j’ai pris les devants, et même si je me suis fait royalement engueulé pour ça je l’ai intubée pour qu’elle puisse respirer à nouveau. Ca a été mon premier sauvetage, et j’ai aussitôt pensé que ça ne serait clairement pas le dernier. J’avais trouvé ma voie. Voilà à peu près ma vie, rien de bien terrible. » Lui dis-je en haussant les épaules, retrouvant mon sourire.
« Donc voilà, sinon j’aime lire, comme toi, et cuisiner. Je ne suis pas un gros mangeur, mais j’aime bien faire plaisir aux personnes auxquelles je suis attaché par des petits gestes. C’est sans grande importance mais ça fait toujours plaisir, non ? »
Plus les secondes passaient, plus je la trouvais séduisante. Alors déjà que je pensais qu’elle était une femme sublîme, il n’y avait que peu d’adjectifs qui me permettait de mettre un mot sur ce que je ressentais pour elle. Cependant j’avais peur de mal faire le choses, d’aller trop vite ou de me fourvoyer en pensant qu’elle pouvait avoir des sentiments qu’elle ne partageait pourtant pas. C’était vraiment difficile, et mon manque de confiance en moi ne m’aidait pas outre mesure, c’était le moins que l’on puisse dire.
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Sujet: Re: " Tomber en amour, qu'est-ce dire ? S'oublier soi-même, pour mieux revivre en elle." Blake (#)
" Tomber en amour, qu'est-ce dire ? S'oublier soi-même, pour mieux revivre en elle." Blake
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