Une soirée remplie de secrets ○ Wesley & Cleo & Arielle

Une soirée remplie de secrets

Il relèverait du mensonge de dire que lorsque j’ai décidé de couper contact avec ma famille, que je l’ai fait à part entière. C’était certes sans retour, mais je n’ai pas oublié chaque membre de ma famille ni d’où je viens. Je suis encore très attachée à la Nouvelle Zélande, même à Wellington puisque j’ai toujours considéré mon pays natal comme ma maison. Le nom Price ne m’a jamais réellement quitté même si j’aime croire le contraire. Je me considère comme une personne chanceuse puisque j’ai eu très peu affaire avec la maladie et la mortalité, cependant, je vécus difficilement le deuil de mon ami d’enfance lors de mes jeunes années et durant mon adolescence, le décès de mon oncle préféré, Archie. J’avais eu un parrain, mais il n’avait pas trop porté attention à ce rôle ce qui m’attrista beaucoup étant petite, en plus de l’absence de mes parents je ressentais parfois l’abandon de la part de mon parrain et de ma marraine, qui, au fil des années, disparaissaient de ma vie sans grandes émotions. Je crois que j’étais plus un engagement qu’autre chose, un plan B si mes parents venaient à décédé. Étant petite, je vécus difficilement cette absence et ça ne passa pas inaperçu aux yeux de Archie, le frère de mon père. Ayant un grand cœur, l’un des seuls dans cette famille, il avait pris le rôle de parrain à la perfection sans même avoir le titre. Il m’écrivait une belle lettre chaque année à ma fête et m’a offert ma première voiture. C’était l’un des seuls membres de ma famille qui semblait me comprendre et m’aimer inconditionnellement. Lorsque l’on apprit qu’il avait contracté le SIDA, mon père voulut rompre tout contact avec lui, ce qui me dégoûta au plus haut point. Toujours l’honneur, la principale qualité de la famille comme mon père le disait. Il semblait dépourvu d’empathie, incapable de comprendre que l’on ne choisit pas d’être malade, encore moins une maladie mortelle. Pour ma part je n’ai jamais coupé contact et j’ai souvent due mentir à ma famille pour le revoir, je ne regrette rien. Je suis heureuse d’avoir profité de chaque moment avec lui jusqu’à sa mort. Il me manque encore toujours, c’était pire lorsque je coupai contact avec ma famille.

Je me surpris souvent à me demander comment ça se serait passé s’il avait encore été là. Je suis certaine qu’il m’aurait aidé. Il avait un grand cœur cet homme. Récemment, j’ai rencontré un homme par le biais d’internet afin d’avoir plus de conseils au niveau des entreprises pour pouvoir bien gérer le pub. Il générait un bon montant, mais j’étais loin de rouler sur l’or et je voulais ce qu’il y avait de mieux pour ce bar, je mettais tout mon cœur dans ce projet alors aussi bien faire les choses comme il faut. Wesley semblait être un homme bien, toujours impeccable, il avait plusieurs casinos à son actif alors il était juste de dire qu’il savait bien ce qu’il faisait. Parmi ces nombreux bons conseils, il me proposa d’organiser quelques soirées-bénéfices pour amassé de l’argent pour des causes qui me tenaient à cœur par exemple, que la charité était un bon moyen pour avoir une réputation, mais aussi c’était une bonne action pour la société. L’anniversaire de la mort d’Archie me donna l’idée de le faire pour un organisme combattant le SIDA et qui cherche de meilleurs remèdes pour ceux infectés par cette maladie. J’étais heureuse de pouvoir faire ça puisque ça rendait aussi honneur à mon oncle et ça pouvait aider de nombreuses personnes.

Après avoir organisé le tout pendant des semaines, j’étais fière de voir le résultat. J’avais tout soigneusement préparé, j’avais loué une grande salle à l’hôtel de Center Bay, j’avais tout décoré avec un chic irréprochable et j’avais mis à l’entrée une photo d’oncle Archie dans ses meilleurs jours, avec son grand sourire qui devait voler le cœur de plusieurs. J’ai mis quelques fleurs un peu ici et là, des fleurs blanches comme j’emmenais souvent à sa tombe lorsque je ressentais le besoin de lui parler. J’invitai Wesley et sa femme parmi la longue liste d’invités, c’était la moindre des choses puisqu’il avait initié cette idée fantastique. Je me mis sur mon meilleur jour avec une robe rouge classique, l’une des seules dont j’avais gardé avec moi depuis mon départ du nid familial, elle n’avait rien perdu de son charme, j’en étais heureuse. Je la fis correspondre à un beau rouge à lèvre rouge et le tour était joué. Je me plaçai à l’entrée, près de la photo d’Archie et je commençai à saluer les gens qui arrivaient, de plus en plus nombreux.  

Une soirée remplie de secrets

Il y a peu, j'ai tenté d'aider une jeune fille a monter son entreprise. Elle veut faire du caritatif et j'ai tout fait pour l'aider au mieux. Je sais que trop bien combien c'est difficile de décoller quand on commence à peine donc je l'ai aidée, lui filant quelques conseils tout en invitant tout un tas de personnes que je connais à venir à sa soirée en l'honneur du SIDA. Pour la lutte contre cette maladie, évidemment. Vu que c'est une cause qui me tient tout particulièrement a cœur ce fut normal selon moi que j'aide la jeune Arielle a décoller dans son entreprise et d'inviter des personnes. Je ferai aussi un don. Ma femme sera là d'ailleurs je la scrute longuement le visage vide d'émotions, parce que je songe à Archie mon cher et tendre premier amour.

« Ne t'en fais pas tout se passera bien. » Je dis à ma femme tout en tentant un sourire.

A la suite de ça nous quittons notre demeure et nous rendons jusqu'à un hôtel où a lieu la fête. Le trajet en voiture n'est pas bien long mais étant donné qu'il y a du monde sur la route c'est tout de même plus long que prévu. Je soupire agacé par toutes ces personnes présentent sur la route puis je finis par arriver à l'hôtel. Je me gare dans le parking souterrain de l'hôtel comme beaucoup ont fait et je grimpe accompagné de ma douce jusqu'à l'étage.

Encore une soirée où elle et moi ferons semblant d'être un couple uni et amoureux. Bon dans mon cas je suis amoureux mais ça ma belle ne le sait pas. Au début c'était chiant de devoir jouer le rôle du mec amoureux mais maintenant j'y arrive de mieux en mieux étant donné mes sentiments pour elle et je dois dire que c'est la même chose pour elle, elle s'en sort à merveille.

Arrivé à l'entrée de l'hôtel en compagnie de Cleo je vois Arielle à côté d'une grosse photo et plus je m'approche plus je reconnais la personne sur la photo. C'est en étant face à Arielle et donc à cette photo que mes yeux se remplissent de larmes en constatant qu'il s'agit bien de mon Archie. Je suis littéralement sur le cul... Comment sait-elle ?

« Arielle.. Comment tu .... ? Archie... » Je dis quelque peu secoué par tout ceci...

Une soirée remplie de secrets

Les soirées caritatives, Cleo commence à en avoir l’habitude. C’est le genre de trucs que fait son mari et il est toujours de bon ton qu’elle soit là aussi. On ne peut pas dire qu’elle aime particulièrement ça mais elle s’y fait. Elle se sent toujours très peu à l’aise mais elle parvient à donner le change tant qu’elle ne croise pas de star qu’elle admire depuis sa plus tendre enfance. Dans tous les cas, Wes le sait, lui, qu’elle n’est pas dans son élément et cette fois encore, il lui dit que tout va bien se passer. Pourtant, il a le regard vague et elle a la sensation qu’il dit ça aussi pour lui. Cette fois, c’est pour le SIDA et c’est clair qu’il y a plus joyeux comme thème. Même si dans le fond, c’est rarement joyeux quand il s’agit de donner de l’argent pour aider des personnes qui ont subi des pertes ou pour aider la recherche en ce qui concerne certaines maladies. Mais la rouquine se souvient qu’il lui a parlé de son ex, décédé de cette maladie alors ça doit forcément lui faire quelque chose. Elle hoche la tête, met le point final à ses préparations et lui emboîte le pas.

Comme à chaque fois, à peine arrivée, Cleo se précipite sur les petits fours et les coupes de champagne. Mauvaise habitude qu’elle a gardé de l’époque où elle était fauchée : quand c’est gratuit, il faut en profiter. Cependant, comme elle sait que c’est un peu difficile pour Wes, elle ne s’éloigne pas. Et elle fait bien puisqu’à un moment, elle le voit se raidir et même en avoir les larmes aux yeux. Elle comprend que ça le touche personnellement mais à ce point ? Un peu inquiète, elle examine à son tour le portrait en se demandant si le hasard pourrait faire que ça soit quelqu’un qu’il connaît. Il s’adresse alors à la maîtresse de cérémonie, une autre jolie rousse qui s’appelle comme la petite sirène – ses parents ont le sens de l’humour -, tout chamboulé et prononce le nom d’Archie. Est-ce possible ? Le type sur la photo serait Archie ? C’est… bizarre. D’un geste compatissant, l’écossaise pose la main sur l’épaule de son mari et la tapote doucement.

« Salut, moi c’est Cleo. »

Car en effet, que dire d’autre ? De plus, elle connaît un peu Arielle, Wes lui a parlé de la jeune femme qu’il aide pour ce genre de soirées mais c’est la première fois qu’elle la rencontre alors autant commencer par se présenter.

Une soirée remplie de secrets

Plus je vois les gens entrer, plus je commence à me sentir nerveuse. Est-ce que tout est comme ça devrait être? Est-ce que j’ai oublié certains trucs qui sont importants pour ce genre de soirée? S’il y allait avoir plus de monde que prévu et si c’était le cas, allais-je avoir assez de petites bouchées et de boisson pour bien convenir à tous mes invités? Je tentai de me rappeler les conseils de Wesley en boucle dans ma tête un peu comme une vieille cassette. Si ça se trouve, peut-être que la moitié des gens feraient faux bon et cet évènement serait un fiasco? J’arrêtai le serveur un petit instant pour prendre un verre que je finis d’un coup, je ne voyais pas réellement d’autres alternatives pour me sonner un petit moment pour me rappeler à l’ordre. Ça me servait à quoi, au juste, de m’inventer un paquet de scénarios? Mit a part me nuire d’avance, je n’allais nulle part.

J’haussai les épaules, je me dis alors que peut importe comment la soirée allait se dérouler si je mettais tout les efforts possibles les gens présents allaient forcément passer un bon moment. C’est après avoir salué quelques personnes dont le visage m’était familier que je vis Wesley et sa femme. Je ne l’avais encore jamais vu en vrai, une rouquine comme moi c’est peu commun. Elle était magnifique, je m’en attendais vu le physique de rêve de Wesley. Je leur fis un sourire, toute fière de ce que j’avais à leur présenter. Je ne m’attendais pas a une vive réaction de leur part, il était clair que nous le vivions différemment. Ils devaient s’être présentés à des milliers d’événements comme celui-ci, ils en avaient probablement marre même. Je sais ce que c’est, mes parents se plaignaient a chaque fois qu’ils devaient se rendre a un événement formel quelconque, comme s’ils se rendaient pour donner bonne impression, enfilant le costume de la famille parfaite et des individus réussissant leur vie, épanouis. C’était une mise en scène, ils avaient horreur de revoir tous ces gens, de vivre cette soirée. Je me demandais si c’était le cas du couple Carter, mais c’était loin d’être de mes affaires. Je ne saurai jamais et je devrai apprendre à taire ma curiosité pour le bien de mon travail.

Je ne m’attendais par contre aucunement à la réaction de Wesley. Tout raide, les yeux pleins d’eau, je me demandai ce qui lui prenait tout à coup. Il s’arrêta net, je me demandai presque si je devais l’accueillir. J’étais un peu figée comme lui, pourquoi était-il dans un tel état? Il était de plus en plus pâle, comme s’il avait vu un fantôme. Je vis son regard vide se poser sur la photo de mon oncle. Se pouvait-il que Wesley connaisse Archie? La curiosité que je tentai de contrôler me dévorait vivante a présent. Devais-je le saluer comme si de rien n’était ou faire mention de sa tête d’enterrement? Il finit par prendre parole et je remerciai le ciel que je n’ai pas à le faire puisque ça aurait assurément causé un malaise monumental. Il en perdait ses mots, ma curiosité se transforma en compassion, j’avais presque envie de le prendre dans mes bras tellement j’étais navré pour lui. Il prononça son nom, c’est alors que je réalisai que la mort d’Archie affecta beaucoup de gens dont je n’avais aucunement conscience. Je l’avais toujours perçu comme quelqu’un ayant un petit entourage, mais je ne le connaissais pas vraiment sous tous les angles de sa vie et vraisemblablement Wesley en faisait partie. Comment au juste? Ma théorie s’était concrétisée, mais, tout comme lui, beaucoup de questions se bousculaient dans ma tête. J’en perdais aussi mes mots, mais je tentai quand même de donner une réponse, par respect pour le moment difficile que Wesley semblait vivre, par respect pour sa femme qui semblait plus ou moins comprendre ce qui se passait, a ma grande surprise. Je raclais doucement ma gorge pour être certaine de ne pas bégayer comme un enfant.

« Archie est mon oncle, il est malheureusement décédé du SIDA il y a des années, alors j’ai choisi de soutenir les recherches contre cette affreuse maladie, pour lui. »

Je regardai la photo de mon oncle, souriant, comme s’il n’avait aucune idée de la longue bataille qu’il aurait à affronter. Je sentis les larmes monter et je serrai le poing, je ne pouvais me permettre de me laisser abattre maintenant par cette tragédie, je l’avais déjà pleuré auparavant et ce n’était ni l’endroit ni la situation pour le faire. Je repris mes esprits en inspirant un bon coup.

« Vous vous connaissiez? Je sais que Archie avait peu d’amis, mais il accordait beaucoup de valeur à chacun d’entre eux. »

Je lui fis un sourire compatissant, je ne m’attendais pas a une grande ouverture vue le choc qu’il eut a son arrivée, mais je voulais seulement qu’il se sente bien, que ça ne gâche pas sa soirée et qu’il soit alaise d’être parmi nous. Je vis sa femme poser une main sur son épaule et je me sentis mieux du coup, de savoir qu’il avait quelqu’un pour le supporter si jamais cette épreuve était plus difficile que ce que je croyais. Je ne pouvais être toujours avec lui ce soir, c’était une grosse gestion d’organiser et de faire tourner ce genre de soirée, j’avais au moins l’impression de le laisser entre de bonnes mains. La jeune femme se présenta et je lui offris un sourire chaleureux sans trop exagéré, les formalités, ça ne plaît pas a personne alors aussi bien les rendre agréables.

« Bonsoir Cleo, moi c’est Arielle. J’espère malgré tout que vous passerez une belle soirée et que vous aimerez l’ambiance! Dans tous les cas, j’y ai mis tout mon cœur, c’est mon premier évènement et Wesley m’a été d’une aide capitale. Sans votre mari, rien de tout ça ne serait possible !»

Je riais légèrement, je commençai à être nerveuse de nouveau, en tentant de détendre l’atmosphère.

Une soirée remplie de secrets

Je m'attendais à tout sauf à ça. Arriver ici et voir une photo de mon ex compagnon avec qui j'ai passé trois ans de ma vie. C'est moi qui l'ai trouvé mort chez lui sur son canapé. Le SIDA c'est une abomination de la pire espèce et j'ai de la chance de ne pas l'avoir eu. Il m'a protégé de cette maladie, on se protégeait toujours quand on le faisait, on a prit nos précautions pour éviter qu'il m'arrive la même chose qu'à lui.

On était proches, on s'aimait fort, il est mon premier amour et ma toute première relation et voir cette photo de lui que je ne connaissais pas, souriant, jeune et... Et vivant. Bah ouais ça me fait drôle parce que moi je me rappellerai toujours de lui dans ces derniers mois soit de lui fatigué, qui perdait ses cheveux, lui qui perdait le moral, qui n'avait plus goût à la nourriture ou à l'hygiène.

Je me rappellerai toute ma vie de cette période monstrueuse, j'étais jeune, j'avais dix-huit ans lorsque Archibald est mort et pourtant j'ai l'impression que c'était hier alors que ça fait plus de quinze ans maintenant. Oui c'est triste mais la vie continue maintenant je suis marié à une femme sublime qui est à mes côtés justement et je me dois d'avancer.

Elle m'apprend que Archie était son oncle en me disant qu'il a contracté le virus du SIDA, j'acquiesce surpris et confus. Oui je savais pour la maladie mais j'ignorais qu'ils avaient un lien de parenté, je suis choqué et je ne sais pas quoi dire. Et là elle me demande si on se connaissait lui et moi, je soupire alors.

« On se connaissait oui. Nous avons été plus qu'amis pendant trois ans.... » Je dis en soupirant. « Il est mon premier grand amour. » J'ajoute juste au cas où ma phrase d'avant n'était pas claire.

Je sens la main de ma femme se coller sur mon épaule et je tente un sourire tandis que Cleo et Arielle discutent un petit peu à deux. Je fixe Arielle un moment en me disant que oui effectivement elle et Archie se ressemblent quand même un petit peu et je suis embêté de ne pas m'en être rendu compte plus tôt... Oui ça surprend...

Une soirée remplie de secrets

L’explication ne tarde pas à tomber : Archie, l’homme sur le portrait est l’oncle d’Arielle ainsi que le premier amour de Wes. C’est quand même une sacrée coïncidence qu’ils se retrouvent tous en Nouvelle-Zélande. C’est vraiment pas de chance, non plus. Car il y a fort à parier que ça va le chambouler, son mari. Elle espère qu’il parviendra à surmonter ça mais elle n’a vraiment aucune idée de comment l’aider. Le peut-elle seulement ? C’est peut-être le genre de trucs hyper personnel qu’on ne peut résoudre que par soi-même. Enfin bref, pour l’instant elle est là et c’est déjà pas mal. Parce que le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle ne se sent pas du tout à sa place et qu’en temps normal, elle aurait déjà probablement trouvé le moyen de s’éclipser. Bref, Arielle agit en parfaite hôtesse, leur souhaite de bien s’amuser malgré tout. Bon, on ne va pas se le cacher, l’ambiance est un p’tit peu plombée mais ce n’est pas la faute d’Arielle qui y a manifestement mis toute sa bonne volonté. Ni de Wes, d’ailleurs, qui a pas mal aidé.

« C’est tout Wes, ça. » répond-elle en hochant la tête avec conviction.

Enfin, elle imagine. Puis la rouquine prend un air mi-inspiré, mi-expert et regarde autour d’elle.

« En tout cas, c’est très réussi. »

Puis la voilà à court de mots. C’est que, comme dit précédemment, elle ne se sent pas à sa place. Elle est la seule à ne pas le connaître, ce fameux Archie. Enfin, juste un tout petit peu, de ce que Wesley a bien voulu lui raconter, mais de la même façon qu’elle n’aime pas spécialement parler de ses parents morts parce que ça fait encore trop mal, il n’était pas question qu’elle le pousse à la confession. Enfin bref, de toute façon, ils ont certainement des tas de choses à se dire alors elle n’a qu’à faire la plante verte le temps d’une soirée, écouter ce qui se raconte et juste être là en cas de besoin. Plus tard, peut-être qu’elle pourrait se montrer plus utile mais en attendant, c’est le plan.